Alain de Benoist, chef de file de la Nouvelle Droite, a accompagné les premiers pas du Figaro Magazine… quand il n'était pas interdit de penser dans le supplément du célèbre quotidien Anthologie.
Qui lit Le Figaro Magazine aujourd'hui ? On l'achète encore par habitude, pour rehausser les pieds de lampe, tromper son ennui dans les salles d'attente et justifier le tri sélectif. Autant feuilleter un annuaire glamour sur papier glacé ou le catalogue des ventes de l'hôtel Drouot, avec des notices de Claire Chazal en guise d'expertise de commissaire-priseur. Louis Pauwels, qui l'avait lancé en 1977 ne pouvait certes pas imaginer que « son » magazine deviendrait un tel désert de significations, même si en évinçant au début des années 80 les membres de la Nouvelle Droite auxquels il avait fait appel pour doter son « bébé » des meilleurs pédagogues, il avait clairement indiqué la marche à suivre à ses successeurs.