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culture et histoire - Page 634

  • La Petite Histoire : L’exode de 1940, un traumatisme national

    En 2020, certains médias ont choisi de titrer sur l’« exode des parisiens » à la veille du confinement décrété par le gouvernement en pleine crise sanitaire. Et si Emmanuel Macron a affirmé que nous étions en « guerre » contre le coronavirus, cette situation qui voit les urbains fuir vers les campagnes n’a pourtant rien de comparable avec le terrible exode de juin 1940. Ce dernier, en pleine avancée allemande, a jeté quelques 8 millions de Français sur les routes, sous le feu des bombardiers et dans le chaos le plus total. Retour sur un traumatisme national souvent passé sous silence dans l’histoire de la Seconde guerre mondiale.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-lexode-de-1940-un-traumatisme-national

  • Recension de “Ils ont tué le Tsar” de Nicolas Ross, par Serge Gadal

    Nicolas Ross, Ils ont tué le Tsar. Les bourreaux racontent, préface et postface de Nicolas Ross, traduction des documents par Jean-Christophe Peuch, Éditions des Syrtes, 2018, 320 p., 20 euros

    L’exécution du tsar Nicolas II et de la famille impériale dans le sous-sol de la maison Ipatiev à Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 a fait couler beaucoup d’encre et suscité de nombreuses légendes ayant trait notamment à la survie de certaines des grandes-duchesses (Anastasia en particulier).

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  • Rome n'est plus dans Rome

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    Pour expliquer la chute de l'Empire romain, on recourt habituellement à une explication externe : les invasions barbares. Un Empire affaibli, progressivement enfoncé par des barbares venant mordre son limes jusqu'à renfoncer. Le problème, c'est que lesdits barbares vivaient déjà dans l'Empire. C’est ce que vient rappeler un livre, fraîchement traduit en français, Barbares, immigrés, réfugiés et déportés dans l’empire romain, dans lequel l'auteur, Alessandro Barbero, n'hésite pas à parler de politique d'immigration romaine. Laquelle différait en un point de la nôtre l'immigration n'y était pas tant un phénomène individuel que collectif, Rome accueillant des tribus entières. À partir de Caracalla et son édit (212), par lequel l'Empire concédait à tous la citoyenneté romaine, le gouvernement impérial ne va plus se définir que comme orbis pacificator, « pacificateur du monde entier ». La politique officielle consiste alors à faire bon accueil aux étrangers au nom de la Roma felicitas. C'est l'institution militaire qui permit largement cette assimilation (comme l'institution scolaire pour nous). Fabuleuse machine qui finira par se gripper. Mais avant d'en arriver là et tout au long des IIIe et IVe siècles, l'administration impériale généralisera les procédures d’intégration. À l'époque de Valentinien (364-375), apparaît même un discours humanitaire. Les barbares ne sont-ils pas des hommes ? Ce qui va tout changer, c'est la catastrophe d’Andrinople (376). Sous la pression des Huns, les Goths affluent massivement jusqu'aux rives du Danube. Après quelques tergiversations, Rome se résout à les laisser traverser le fleuve. Mais les réfugiés sont si nombreux que la situation devient rapidement intenable. Suivront deux années de troubles, conclus par la défaite de Valens. Ce n'était pas la première fois que des barbares dévastaient l'Empire, mais c'était la première fois que Rome s'avouait impuissante à les contenir. Dès lors, le rapport de force va s'inverser. Croyant poursuivre une politique d'immigration ancienne, les Romains en viennent à faire des concessions qui s'avéreront catastrophiques, installant sur leur territoire des groupes de mercenaires placés sous l'autorité des seuls chefs barbares, prélude à l'établissement de royaumes romano-barbares autonomes. En attendant, les barbares deviennent la principale force d'appoint militaire, à telle enseigne qu'à partir de 396, en syriaque, « soldat » se dit « goth ». Les problèmes d'indiscipline et de désertion se multiplient Les Romains sont d'autant plus surpris que les Goths avaient donné jusque-là l'impression de s'être parfaitement intégrés. Comme le fait remarquer Sulpice-Sévère, historien et ecclésiastique, parlant de ces barbares résidant « dans nos années et nos vies », ils « vivent parmi nous, [mais] nous ne voyons pas qu’ils s'adaptent à nos coutumes ». Ça ne vous rappelle rien ?

    François-Laurent Baissa Le Choc du mois mai 2010

    Alessandro Barbero, Barbares, immigrés, réfugiés et déportés dans l'Empire romain, Taillandier, 352 p., 23 €.

  • LES BOBARDS D'OR – Les Reportages du Média pour Tous

  • Rome brûle, et demain sera un nouveau monde par Luc Brunet

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    Cet article est de Luc Brunet, consultant à Moscou, et membre du comité de rédaction de Europe Solidaire. L'original est sur son blog, référencé ci-dessous

    https://www.lbs-letter.com/

    Rome brûle, et demain sera un nouveau monde

    J'ai constaté une évolution étonnante dans la musique que j'écoute au cours des dernières semaines. Beaucoup de chansons et de groupes de la vague Punk sont revenus dans à mémoire et j'ai recommencé à les écouter, comme par exemple les Stranglers. Rome is burning, No Future, etc ... 

    Ce retour de vieilles chansons est-il lié au COVID-19? Je pense que oui. Ce que nous voyons actuellement n'est pas simplement un virus qui se propage à travers le monde, sans être vraiment un tueur en termes absolus. Au mieux, il tue les personnes âgées et les personnes ayant un problème de santé majeur existant. Dans une certaine mesure, quelque chose qui pourrait être bien accueilli par les gestionnaires de fonds de pension ou les eugénistes qui plaident pour une réduction de la population.

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  • Charles Maurras : le retour ?

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    Dans cette période du confinement, une étrange alternative existe sur le plan médiatique.

    Une hypertrophie de la dérision, un culte des fous rires ou une focalisation sur les larmes.

    Ou le droit, comme nous vivons au quotidien une expérience hors norme, de nous intéresser à des sujets inédits ou à des personnalités en général exilées, ostracisées, méconnues.

    Il faut remercier la nouvelle Revue Universelle qui publie un passionnant numéro sur "Le nouvel âge du maurrassisme" avec des contributions notamment d'Alain Finkielkraut ou d'Eric Zemmour.

    Pourquoi ?

    Parce qu'il convient de saluer tout ce qui cherche à réduire l'inculture générale, historique, littéraire et politique.

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  • Résister au libéralisme ?

    Heidegger ou Spiegel ? Non, Alain de Benoist au Figaro Magazine 1.jpeg

    Face à l'hégémonie intellectuelle du libéralisme, François Huguenin en appelle aux communautariens américains et à leurs compagnons de route néo-orthodoxes.

    Les conservateurs européens n'ont plus aujourd'hui grand-chose à opposer au libéralisme triomphant. Partout sur le continent, l'Etat a perdu pied face au travail de sape de la mondialisation, partout, les grandes orthodoxies religieuses ont renoncé à leurs prétentions au magistère universel partout ou presque la société civile a achevé de se déliter dans un individualisme navrant, et n'a plus de valeurs alternatives à opposer à l'utilitarisme consumériste érigé en vertu cardinale par les nouveaux maîtres du monde.

    Sur le plan intellectuel, le constat est plus accablant encore à l'exception de quelques combattants d'arrière-garde désespérément marginalisés - on pense à Michéa, Debray, Legendre ou Le Goff - il n'existe plus de voix dissonante dans le concert ronronnant de la doxa progressiste. Alors même que la conjoncture économique et sociale ouvre de multiples fenêtres de tir aux attaques d'un antilibéralisme renouvelé, jamais la contestation de l'idéologie dominante n'a semblé aussi tiède et aussi stéréotypée.

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  • De la technocratie et de la Terreur

    6a00d8341c715453ef025d9b43f410200c-320wiIl aura fallu une demi-journée ce 3 avril au très emblématique préfet Lallement pour chercher à retirer ses propos. Ils resteront pourtant dans les annales : ils doivent en effet nous inciter à réfléchir au régime tel qu'il fonctionne, à ce mélange de technocratie et de souvenirs de la Terreur dans lequel la république se complaît.

    À en croire, un beau matin, ce technocrate glacial et incompétent "ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, qu'on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l'ont pas respecté. Il y a une corrélation très simple". Quelques heures plus tard, on lui fit comprendre, sans doute de la part de la si compétente Mademoiselle Sibeth que cette déclaration faisait tache.

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