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culture et histoire - Page 633

  • Débat entre Alain de Benoist, Frédéric Rouvillois et Eric Zemmour

    Quand on parle de la droite, tout le monde sait de quoi il retourne. Et pourtant, personne n'est capable d'en donner une définition rigoureuse. Où la situer ? Qui retenir ? Sur quels critères ? Le style de préférence aux idées ? Les idées de préférence aux nuées ? Ou encore l'autorité plutôt que la liberté et la liberté plutôt que l'égalité ? Tout cela, et d'autres choses encore, tant la droite est hétéroclite et finalement dissemblable. Pour y voir un peu plus clair, nous avons fait se confronter trois spécialistes de la droite.

    Le Choc du mois : Comment définiriez-vous la droite ? Est-il possible de dire : ici finit la gauche, ici commence la gauche ?

    Alain de Benoist : On ne pourrait le dire que si le clivage droite-gauche constituait une sorte de bande continue sur laquelle il n'y aurait qu'à déplacer le curseur pour savoir où l'on se trouve. Ce n'est pas le cas. « La droite » et « la gauche » n'existent tout simplement pas en tant qu'essences intemporelles. Tout ce que l'historien peut saisir, ce sont des configurations « de droite » ou « de gauche », qui varient considérablement selon les époques et les pays. En outre, ces deux mots n'ont de sens qu'au pluriel, il y a toujours eu des droites (ou des gauches) très différentes les unes des autres, certaines d'entre elles ayant plus d'affinités avec certaines gauches (ou certaines droites) qu'avec les autres droites (ou les autres gauches). Notons encore que les idées voyagent souvent, de droite à gauche et vice-versa selon les époques, l'écologisme ou le régionalisme ont pu apparaître comme « de droite » ou « de gauche ». À la fin du XIXe siècle, être pour la République désignait clairement l'homme de gauche. Ce n'est évidemment plus le cas aujourd'hui. D'autres thématiques sont inclassables le sens de la gratuité est-il de gauche ou de droite? Et la philosophie tragique ? C'est la raison pour laquelle les politologues n'ont jamais pu donner de la droite ou de la gauche une définition unitaire qui fasse l'unanimité. Toutes les définitions qu'on a proposées de la « vraie droite » ou de la « vraie gauche » n'ont jamais reflété que des opinions subjectives ou des préférences personnelles.

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  • Quand s'élève la parole royale...

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    En un soir de confinement, Elisabeth II, la reine d’Angleterre, souveraine du Royaume-Uni et du Commonwealth, a prononcé un discours qui, par sa simplicité et sa brièveté, a porté au-delà des frontières mêmes du pays sur lequel elle règne sans politiquement gouverner. Evidemment, certains n’ont pu s’empêcher de comparer sa courte intervention télévisée avec celles, plus longues, plus dramatisantes et moins consensuelles de l’actuel locataire du palais de l’Elysée ; les mêmes ont pu évoquer les différences de réactions à l’égard des deux chefs d’Etat, plus crispées et souvent agressives envers le président français quand elles semblaient pour la plupart plus bienveillantes, voire admiratives, envers la monarque d’un pays dont les Malouins chantent encore le rejet à la façon du mot de Cambronne…

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  • Résiste, prouve que tu existes...

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    Ces paroles de "Résiste", une chanson composée par Michel Berger pour France Gall, me sont toujours apparues comme une devise, en tout cas comme une honorable injonction, quand je travaillais, magistrat, au sein de l'espace judiciaire.

    Il est clair que dans l'acte de résistance, au quotidien ou de manière grandiose ou non dans l'Histoire, il y a souvent au départ une envie de s'affirmer, de se distinguer, de sortir du lot, de démontrer qu'on n'est pas dans le troupeau des attentistes ou des frileux et qu'on n'a pas besoin de la victoire pour oser sortir du bois et de la mêlée indistincte, incertaine, des événements.

    En même temps, le savoir et l'expérience font apparaître - c'est souvent une source d'ironie - une tendance à se qualifier de résistant pour tout et n'importe quoi.

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  • Entretien avec Anatoly Livry, docteur ès lettres, critique de l'université française - Vive l'Europe

  • Sur le blog de Michel Onfray : Le professeur. Qu'est-ce qu'un chef ? (1).

    Nous sommes mi-mars. Dans les médias, on parle alors beaucoup du professeur Raoult.

    C’est une grande passion française que, pour beaucoup, d’avoir un avis sur tout, y compris quand on n’a ni compétence ni travail à convoquer ou à mobiliser en la matière.

    J’ai souvenir d’un intellectuel français aujourd’hui académicien qui fut capable en son temps de donner un avis sur un film qu’il n’avait pas vu… Il disait aussi, en mai 68, qu’il fallait "essayer des enfants"; il profère aujourd’hui sa haine de cette époque mais sans pour autant faire son autocritique … Il y eut un temps un avis gastronomique publié par un critique sur un site Web alors que le restaurant n’était pas encore ouvert. C’est sans compter sur les journalistes qui tiennent chronique littéraire depuis des décennies et qui encensent ou démontent un livre juste parce qu’il faut détester ou vénérer son auteur pour de pitoyables raisons mondaines (la plupart du temps parisiennes) dans lesquelles le ressentiment, plus que l’oeuvre, joue un rôle majeur. Quand Bernanos écrit: "les ratés ne vous rateront pas", il affirme un vérité psychologique majeure…

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