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culture et histoire - Page 637

  • Dominique Jacques Roth : « Néolibéralisme : une colonisation de la pensée »

    Dominique-Jacques-Roth-%C3%A9conomie-et-psychanalyse-le-progr%C3%A8s-en-question.jpgLe livre que je viens de publier – Economie et Psychanalyse. Le progrès en question – porte plainte contre le discours scientifique et technique et marchand, le sigle « stm » étant l’acronyme qui reprend les initiales de chaque terme : scientifique, technique et marchand.

    Le plus difficile lorsqu’on prend la parole, ou la plume, est probablement de compter avec ses ignorances et ses résistances inconscientes. On a beau se plier à la discipline d’essayer de penser ce qu’on dit, on ne peut jamais parler qu’avec ce que cela comporte d’inconscient, puisque nul ne peut prétendre être suffisamment organisé, pour qu’aucune contradiction n’apparaisse en lui. C’est la raison pour laquelle je précise d’emblée que mon propos relève du semblant, comme une fiction s’opposant à d’autres fictions, puisqu’aucun discours, pas même le discours de la science, ne peut échapper aux montages idéologiques. L’important tient au maintien du jeu toujours possible entre montage et démontage d’un objet textuel, qui au fond, n’est pas très éloigné de l’objet sexuel, si tant est que le sexuel apparaît dans ce qui déborde le besoin, comme expression de la pulsion, comme concept situé entre le corps et le psychisme, comme écho dans le corps d’un dire. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir. L’essentiel, me semble-t-il, est de ne jamais abandonner le langage à quiconque cherche à s’en emparer à son seul profit.

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  • L'Irlande que l'on aime Notre plus ancienne mémoire y vivait

    Merci a Guyonvarc'h

    Les touristes qui se pressent en Irlande pour écouter de la musique dans les pubs ignorent le plus souvent le rôle qu'a joué la verte Erin dans la redécouverte de notre plus ancienne mémoire. Or sans les trésors contenus dans ses bibliothèques, nos ancêtres les Gaulois resteraient de grands inconnus.

    En 1946, à peine sorti des geôles de la libération, il ne faisait pas bon d'avoir parlé breton ou joué du biniou quand les Allemands étaient là. Christian Guyonvarc'h, étudiant en langues, n'en décide pas moins de se consacrer à l'étude des Celtes et de leur civilisation, faisant ainsi un élégant pied de nez aux épurateurs de l'Université. Or, la tâche du celtisant n'était pas aisée. Si les archéologues avaient trouvé de très nombreux objets de la vie quotidienne des Celtes, nous ne connaissions pratiquement rien de ce pensaient les habitants de notre pays avant la romanisation.

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  • De 1945 à 1968 Le prix de l’abdication de la droite

    On a peine à croire aujourd'hui, au vu de ce que le « quotidien de référence » est devenu, que l'article ci-dessous a pu paraître dans Le Monde. C'est pourtant le cas. Il y fut publié le 4 juillet 1968 sous le titre : « La droite et les événements »(1). Gilbert Comte, qui y fut journaliste durant vingt ans, nous a permis de publier à nouveau(2) ce texte, écrit « à chaud », extraordinaire de lucidité.

    Par Gilbert Comte

    Par son désarroi moral devant la crise universitaire et une abdication politique peut-être sans exemple dans sa récente histoire, la droite française n'aura pas médiocrement contribué à rendre les troubles de mai fort périlleux pour la nation. Pendant trois semaines, l’anarchie estudiantine put battre l'Etat, tituber entre l'incohérence et le vandalisme, tomber certains soirs en Sorbonne dans d'inquiétantes névroses, sans produire autre chose parmi nos conservateurs qu'une courtisanerie apeurée, ou des lamentations inefficaces.

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  • Les guerres d'Ernst Jünger sont aussi les nôtres

    Les guerres d'Ersnt Jünger sont ausi les nôtres .jpeg« Le problème de Jünger est un problème du siècle. Sa première expérience n'a pas été les femmes, mais la guerre. »

    Ce jugement de son compatriote, le dramaturge Heiner Muller, pourrait servir d'exergue aux deux volumes que Gallimard, dans la prestigieuse Pléiade, vient de publier, hommage à celui qui nous a quittes il y a dix ans déjà, à 102 ans.

    Il s'agit bien de guerre, et seulement d'icelle, dans ces deux tomes, dont le second tient formellement plus du journal intime. Deux tomes, deux conflits, deux époques. D'une guerre l'autre, si l'on peut ainsi paraphraser Céline qu'il n'appréciait d'ailleurs guère (en témoigne une rameuse page assassine du Journal parisien), Jünger n'est plus le même. Entre Orages d'acier, récit tiré de son journal du front durant la Grande Guerre et La Cabane dans la vigne, journal commencé le 13 mai 1945, quelques jours après la capitulation du IIIe Reich - mais paru trois ans plus tard -, s'écoulent plus de quinze années, celles d'une entre-deux-guerres pleine de bruits de bottes et bientôt de Führer.

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  • Condamner l'esclavage ? Oui, bien sûr ! Sans oublier, surtout, celui qui persiste encore aujourd'hui...(II/II)

    Dans le monde entier : Plus la couleur est foncée, plus l'esclavage moderne est présent... 

    Voici le deuxième document annoncé hier.

    Après le premier (publié le 30 novembre 2016, et qui donne une vidéo produite par Arte : "Chasseurs d'esclaves" (45'), ce second document (publié le 1er décembre 2016) donne lui aussi une vidéo : "Les esclaves oubliés", toujours produite par Arte, et toujours de 45 minutes...

    Bonne lecture, et bon visionnage !

    II : Deuxième commentaire et deuxième vidéo :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/11/29/retour-sur-cet-esclavage-dont-on-ne-parle-pas-2-2-5880819.html

    Voilà notre "réponse" à Jean-Marc Morandini et à tout ce monde du politiquement correct, de la désinformation et du mensonge permanent...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/09/04/x-6172059.html

  • Entretien avec avec Jacques Heers 17 millions de victimes de la traite musulmane !

    17 millions de victimes de la traite musulmane.jpegÀ partir du VIIe siècle, les musulmans ont pratiqué une traite esclavagiste touchant à la fois les Européens et les Africains. Agrégé et docteur en histoire, Jacques Heers a été professeur des universités et directeur du département d'études médiévales à la Sorbonne. Il a consacré plusieurs ouvrages à l'esclavage médiéval en Méditerranée, aux Barbaresques et aux négriers en terre d'islam(1), qui viennent d'être réédités. Autant dire que nul n'est mieux placé que lui pour parler de la traite musulmane.

    Le Choc du mois : Y-a-t-il une spécificité de la traite musulmane ?

    Jacques Heers II y en a deux. Son importance quantitative, d'abord Les conquêtes musulmanes ont été d'une ampleur et d'une brutalité inédites. Et puis le fait que les musulmans ont ajouté une dimension religieuse à l'esclavage, en distinguant très nettement le « fidèle » de l’« infidèle ». En résumé, la théorisation du djihad et l'expansion territoriale musulmane aboutissent effectivement à l'apparition d'une forme d'esclavage tout à fait spécifique.

    Même si certains exégètes affirment le contraire, le Coran tolère parfaitement l'asservissement des « chiens de mécréants ». Confrontés à la question de l'esclavage, les docteurs de la loi rendaient en général le même verdict : le prisonnier infidèle doit demeurer esclave, même s'il se convertit aussitôt c'est la punition de sa mécréance passée. En revanche, le captif musulman, même ramené « chargé de chaînes », doit immédiatement retrouver la liberté.

    Théoriquement, le Coran interdit de réduire un musulman en esclavage, mais en pratique, les exceptions abondent, pour des raisons plus ou moins légitimes : les victimes sont de « mauvais musulmans », etc.

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  • De 1945 à 1968 Le prix de l’abdication de la droite

    On a peine à croire aujourd'hui, au vu de ce que le « quotidien de référence » est devenu, que l'article ci-dessous a pu paraître dans Le Monde. C'est pourtant le cas. Il y fut publié le 4 juillet 1968 sous le titre : « La droite et les événements »(1). Gilbert Comte, qui y fut journaliste durant vingt ans, nous a permis de publier à nouveau(2) ce texte, écrit « à chaud », extraordinaire de lucidité.

    Par Gilbert Comte

    Par son désarroi moral devant la crise universitaire et une abdication politique peut-être sans exemple dans sa récente histoire, la droite française n'aura pas médiocrement contribué à rendre les troubles de mai fort périlleux pour la nation. Pendant trois semaines, l’anarchie estudiantine put battre l'Etat, tituber entre l'incohérence et le vandalisme, tomber certains soirs en Sorbonne dans d'inquiétantes névroses, sans produire autre chose parmi nos conservateurs qu'une courtisanerie apeurée, ou des lamentations inefficaces.

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