Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 640

  • Toujours la quête (L'Ethique de la Reconquête), par Frédéric Winkler.

    « Roland frappa en un rocher gris. Il en détache plus que je ne saurai vous dire. L’épée grince, mais elle n’éclate ni ne se brise. Vers le ciel en haut, elle a rebondi… Eh Durendal, que tu es belle et très sainte... » (Chanson de Roland).
    Nous parlons d’un temps qui laissait aux peuples se gérer, s’administrer, organiser ses métiers, comme se réunir le dimanche pour voter les affaires courantes. Certes il y avait les imperfections du temps, les excès, la rudesse, l’argent existait mais il ne commandait point les âmes

    Lorsque Du Guesclin pour sa libération disait : « Il n’est pas une femme de France qui ne filerait pour ma rançon », il exprimait la nécessité matérielle nécessaire pour continuer son œuvre de bien et non la recherche d’une accumulation pour un profit personnelle. Il en appel à la Providence et celle-ci lui sourit. Les cœurs purs en sommeil attendent la revanche sur la société mercantile, règne des ténèbres, comme destructrice du genre humain, écoutons Tolkien : « Le monde a changé. Je le vois dans l’eau, je le ressens dans la terre, je le sens dans l’air. Beaucoup de ce qui existait jadis est perdu, car aucun de ceux qui vivent aujourd’hui ne s’en souvient »

    Lire la suite

  • Passé-Présent n°269 : L’assassinat du duc de Berry

    Février 1820 : l’assassinat du duc de Berry

    Philippe Conrad revient sur les conséquences politiques de l’assassinat de Charles, Duc de Berry, 2ème fils de Charles X et héritier du trône de France, par un fanatique isolé. Le meurtrier, Jean-Pierre Louvel (1783-1820), justifiera son acte par haine des Bourbons, mais son geste n’aura pas l’effet escompté, à savoir l’extinction de la lignée, car la Duchesse de Berry, enceinte au moment du drame, donnera le jour à « l’enfant du miracle », le futur Comte de Chambord, même si avec ce dernier disparaîtra la branche aînée des Bourbons.

    A la lumière de Renoir

    Michèle Dassas met son talent de romancière au service d’un très sérieux travail historique pour retracer la vie de Jeanne Baudot (1877-1957) élève, muse et modèle de Pierre-Auguste Renoir. Passionnée de peinture dès l’adolescence, fascinée ensuite par l’art du Maître, Jeanne Baudot affinera auprès de lui ses dons et établira sa propre notoriété dans les Salons parisiens à partir de 1905. Unique disciple de Renoir, elle deviendra la marraine de son fils Jean avec lequel elle restera liée tout au long de la vie du cinéaste.
    « A la lumière de Renoir », roman de Michèle Dassas, préfacé par Jean-Marie Rouart de l’Académie française, 304 p. – Ramsay – 2020.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n269-lassassinat-du-duc-de-berry

  • Apprendre à survivre avec G. K. Chesterton

    Apprendre à survivre avec G. K. Chesterton.jpegL'Univers de G, K. Chesterton. Petit dictionnaire raisonné, par Philippe Maxence, Via Romana, 310 pages.

    Paul Claudel l'avait traduit, Charles Maurras et Henri Massis l'avaient étudié, puis, lentement mais sûrement, G. K. Chesterton (1874-1936) est tombé dans l'oubli de ce côté-ci de la Manche jusqu'à ce que, ces dernières années, des éditeurs ne s'avisent qu'il manquait à leur catalogue les écrits de celui qui est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands écrivains anglais. Furent ainsi réédités Les Enquêtes du père Brown en un fort volume de la collection Omnibus et, cet automne, l’Oeil d'Apollon (éd. du Panama), recueil de cinq contes publié naguère par l'immense écrivain argentin José Luis Borges, qui tenait Chesterton pour « l’un des premiers écrivains de notre temps et ceci non seulement pour son heureux génie de l'invention, pour son imagination visuelle et pour la félicité enfantine ou divine que laisse entrevoir chaque page de son œuvre, mais aussi pour ses vertus rhétoriques, pour sa pure virtuosité technique ».

    Lire la suite

  • Camps français, ce que l’histoire ne nous a toujours pas dit

    On savait qu'il y avait eu des camps avant Vichy. On n'ignore plus rien des camps sous Vichy. Ce que l’on sait moins, c'est que certains camps ont continué à fonctionner après la Libération, et pas uniquement pour interner des collabos. Un fait qui soulève des points d'interrogation et pose de nombreux points de suspension.

    Dans son ouvrage, consacré aux lieux d'internement français de la zone sud, et intitulé Les camps de la honte, l'historienne Anne Grynberg, au chapitre se rapportant à la fin de ces camps, arrive à la conclusion suivante « Au mois de septembre 1943, les internés âgés ou gravement malades se trouvant encore à Noé et à Récébédou sont transférés vers les hospices de la région les deux camps vichyssois ne sont plus considérés comme des "camps-hôpitaux" Le dernier convoi de déportation quitte la gare de Longages deux semaines avant la Libération. Comme Gurs, Noé est alors utilisé pour interner des collaborateurs français. »

    À la lumière de nouveaux éléments, il semble cependant que la réalité s'avère plus complexe et l'histoire plus capricieuse...

    Lire la suite

  • L'héritage des sorcières

    L'héritage des sorcières.jpeg

    La sorcière est une figure emblématique de l'imaginaire populaire. On a l'habitude de la relier au Moyen Age, mais elle vient de beaucoup plus loin. C'est donc à une enquête généalogique qu'a voulu procéder Carlo Ginzburg dans son dernier ouvrage, Le Sabbat des sorcières. Ce livre de haute érudition apporte une contribution fondamentale à l'histoire des mentalités et à l'histoire comparée des religions.

    Il se donne en effet pour ambitieux objectif d'identifier une couche profonde, un substrat culturel permettant de comprendre la floraison, à travers un vaste espace géographique et sur la très longue durée, de croyances, de rites, de traditions dont la signification a été occultée par la culture officielle et intellectuelle mise en place, dès le haut Moyen Age, par l'Église, afin de tenter de christianiser des cultures populaires porteuses d'une très longue mémoire.

    Lire la suite

  • Perles de Culture n°246 : La propagande dans tous ses états

    En attendant la réouverture des cinémas… Frédéric Pic évoque les sorties de la semaine avec un nouveau regard, celui de Baudoin Lauzier. Puis Stéphanie Bignon et Pierre L’ours passent la propagande au scalpel. Toutes nos activités sont touchées…

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n246-la-propagande-dans-tous-ses-etats

  • Bernanos, pèlerin de l'absolu, par Frédéric Winkler.

    « J’ignore pour qui j’écris, mais je sais pourquoi j’écris, j’écris pour me justifier. Aux yeux de qui ? Je vous ai déjà dit, je brave le ridicule de vous le redire. Aux yeux de l’enfant que je fus… » Georges Bernanos (Les enfants humiliés). Ecoutons Paul Barba Negra : « Tout pèlerinage représente en effet un cheminement vers le centre, c’est-à-dire vers le soleil des origines. Et dans ce cheminement vers le Christ lumière, devant cette exigence de ressourcement suprême, ou se situe l’homme moderne ? Commençons-nous à comprendre, combien Baudelaire avait raison lorsqu’il opposait les conquêtes du gaz ou de la vapeur au véritable progrès qui est la diminution du péché originel et avant lui William Black ne disait-il pas que le progrès technique était une punition de Dieu ! Lorsque nous sommes immergés au sein de nos villes démesurées, pouvons-nous trouver quelque plénitude dans une foule ou chacun se sent de plus en plus écrasé par le poids de sa propre solitude. » (Le Mont St Michel et l’Archange de lumière)

    Lire la suite