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culture et histoire - Page 673

  • Pino Rauti

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    par Georges FELTIN-TRACOL

    Ex: http://www.europemaxima.com

    Giuseppe Umberto Rauti, dit « Pino », naît à Cardinal en Calabre, le 19 novembre 1926, et meurt à Rome, le 2 novembre 2012. Il fut tout au long de sa vie un théoricien, un activiste et un homme politique néo-fasciste et nationaliste-révolutionnaire. Député du Latium de 1972 à 1992, il siège au Parlement européen de 1994 à 1999. Auteur de nombreux essais, il publie en 1989 Le patrimoine culturel et linguistique de l’Europe.

    Sa fille Isabella est depuis 2018 sénatrice du mouvement Frères d’Italie. Son mari, Gianni Alemanno, a été le premier maire de droite de Rome depuis la Seconde Guerre mondiale entre 2008 et 2013.

    Membre des forces armées de la République sociale italienne (1943 – 1945), Pino Rauti milite ensuite parmi les jeunes du Mouvement social italien (MSI). Il conçoit le fascisme comme un dépassement national, populaire et social-révolutionnaire de la droite et de la gauche. Il discute souvent avec Julius Evola et organise bientôt un courant évolien, « Les Fils du Soleil », au sein du MSI. Il quitte cependant le parti qu’il juge conservateur, droitier et bourgeois en 1956. Il a auparavant créé le Centre d’études Ordine Nuovo. Vu par les autorités comme un « Gramsci noir » (pour la chemise), il affirme depuis la tribune d’un congrès du MSI en 1954 : « La démocratie est une infection de l’esprit. » Arrêté une dizaine de fois et parfois détenu de façon préventive en prison, Pino Rauti a été soupçonné de contribuer à la « stratégie de la tension ». La justice l’a toujours innocenté de toutes ces accusations.

    Ordine Nuovo influence le Front de la Jeunesse et les étudiants du MSI si bien qu’en 1969, son nouveau secrétaire général, Giorgio Almirante, l’invite à réintégrer le mouvement, ce qui provoque une violente crise interne. Accompagné de cadres aguerris, Pino Rauti organise un courant « fasciste de gauche » ou « national-gauchiste » d’abord appelé « Ligne future », puis ensuite « Espace nouveau » et, enfin, « Aller au-delà pour une ligne nationale-populaire ».

    Influent auprès des jeunes qui montent à la fin des années 1970 les trois « Camps Hobbit » inspirés par l’œuvre de Tolkien, Pino Rauti s’adresse en priorité aux chômeurs, aux femmes au foyer, aux handicapés, aux consommateurs, aux protecteurs de l’environnement et aux défenseurs des cultures locales. « Parler à gauche, déclare-t-il en 1977, c’est faire comprendre aux manifestants que la vraie révolution est la nôtre. » Il invite à développer les cercles culturels, à monter de nombreux spectacles publics patrimoniaux instructifs et à tenir des ciné-clubs dans toute la péninsule.

    Du 11 au 14 janvier 1990 se tient à Rimini le XVIe congrès du MSI. Le courant de Rauti y obtient 28,96 % et s’entend avec trois autres tendances pour battre la faction « Droite en mouvement » du secrétaire général sortant, Gianfranco Fini. À cette occasion, Pino Rauti devient secrétaire général du MSI.

    Le nouveau responsable missiniste estime dans Éléments (n° 68, été 1990) que « la mise en œuvre d’un véritable programme social implique de lutter contre le capitalisme de façon révolutionnaire (p. 25) ». C’est la raison pour laquelle il explique au journaliste du Choc du Mois (n° 27, février 1990), Arnaud Lutin, que « le corporatisme, la socialisation et toute la législation sociale très avancée du “ Ventennio ” (la période fasciste de 1922 à 1943, à laquelle il faut ajouter la République de Salo) sont notre patrimoine politique ! Comme je l’ai dit durant le congrès, le fascisme est notre lucide utopie, alors donnons un futur au passé ! (p. 58) ». Précurseur, il répond toujours dans Le Choc du Mois qu’« il faut puiser à gauche et sortir du capitalisme », car « derrière McDonald, il y a le saccage des forêts tropicales, il y a la désertification du Tiers-Monde, il y a l’élimination des peuplades dites “ archaïques ” (pp. 23 – 24) ». Ainsi anticipe-t-il l’impératif écologique et l’illibéralisme politique : « La banquise communiste, en fondant, va libérer aussi des forces identitaires, des forces d’enracinement orientées vers des formes communautaires de vie, dit-il à Fabrice Laroche alias Alain de Benoist. Les peuples qui renaissent ne veulent plus du communisme, mais ils ne veulent pas non plus se convertir à l’occidentalisme. Ils ne veulent pas remplacer une aliénation par une autre, mais bien se remettre à l’écoute de leur nature profonde. Il y a là un potentiel révolutionnaire extraordinaire (Éléments, art. cit., pp. 27 – 28). » Marine Le Pen et Florian Philippot sont largement doublés sur leur gauche… Parce qu’il est « de ceux qui croient que l’âme des peuples est plus importante que le confort matériel (Idem, p. 23) », il juge dans une excellente réflexion ethno-différencialiste que « ce ne sont pas les immigrés qui menacent notre identité, mais ce système qui menace à la fois leur identité et la nôtre (Id., p. 25) ». Certes, prévient-il dans Le Choc du Mois, « nous ne contestons pas, naturellement, le danger de l’immigration massive. Cela implique une crise d’identité. Mais nous, nous voulons défendre notre identité exactement comme nous voulons défendre l’identité des travailleurs étrangers qui émigrent chez nous (p. 58) ».

    « Je suis de ceux qui considèrent que l’OTAN n’est pas notre destin ! (Éléments, art. cit., p. 25). » Par conséquent, « il faut que notre continent retrouve ses racines, et non pas qu’il fasse resurgir les fantômes de ses passions chauvines (Le Choc du Mois, p. 58) ». Pour lui, « l’Europe doit rompre avec un système occidental qui s’identifie de plus en plus à la seule société de consommation, et qu’elle doit dénoncer un impérialisme culturel américain qui provoque, chez nous comme ailleurs, des phénomènes de déracinement et d’érosion de la mémoire historique. Combattre l’américanisme et l’occidentalisme signifie défendre les valeurs les plus authentiques de l’homme européen en même temps que lutter pour la cause des peuples (Éléments, art. cit., p. 24) ». Cet engagement national-révolutionnaire se révèle prématuré; les électeurs se détournent du MSI de Pino Rauti et choisissent les ligues qui constitueront sous peu la Ligue du Nord. Les élections administratives de 1991 sont un désastre. Par ailleurs, au moment où le FN de Jean-Marie Le Pen délaisse son atlantisme et s’oppose à toute aventure militaire occidentale contre l’Irak de Saddam Hussein qui vient de récupérer sa province légitime, le Koweït, Pino Rauti, vieux tenant du dialogue euro-arabe, soutient l’intervention étatsunienne. Son propre courant explose dès lors ! Il démissionne du secrétariat général le 6 juillet 1991, aussitôt remplacé par Gianfranco Fini.

    Après le congrès de Fiuggi en 1995 où se saborde le MSI, Pino Rauti n’adhère pas à la nouvelle formation politique : l’Alliance nationale. Il fonde au contraire le Mouvement social Flamme tricolore qu’il délaisse en 2002. En 2004, il crée le Mouvement d’idées sociales qui réalise aux élections européennes de cette année-là 0,1 % des suffrages. Après sa disparition, son mouvement rejoint Forza Nuova de Roberto Fiore.

    Malgré de graves erreurs tactiques, Pino Rauti n’en reste pas moins une figure remarquable du combat européen, national, populaire et social. Souhaitons maintenant que les Français puissent au plus tôt découvrir les écrits théoriques de ce praticien de la politique.

    Georges Feltin-Tracol

    • Chronique n° 30, « Les grandes figures identitaires européennes », lue le 5 novembre 2019 à Radio-Courtoisie au « Libre-Journal des Européens » de Thomas Ferrier.

  • Formation et militantisme : Bordeaux, La Rochelle, Lyon...

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/13/formation-et-militantisme-bordeaux-6189370.html#more

  • 5ème Forum de la Dissidence, samedi 23 novembre à Paris

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    Forum de la Dissidence, samedi 23 novembre à Paris, à partir de 14 heures.

    Réservez sans tarder vos billets ici.

  • Conflits N24 - Djihadisme, mafias : la World Connection

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    En kiosque actuellement 

    plus d'info via le site de Conflits

  • La Petite Histoire – Comment le film « Le Roi » saccage l’histoire


    Dans le film « Le Roi », sorti dernièrement sur Netflix, la vie du roi d’Angleterre Henri V nous est présentée sous des aspects bien édulcorés. On y voit un roi pacifiste, épris de paix et de justice… tout l’inverse du véritable Henri V ! Aussi, les Français y sont présentés comme des lâches ridicules, et l’histoire de la bataille d’Azincourt y est totalement fantaisiste. Faut-il s’en indigner ? Ou se contenter d’en relever les erreurs, nombreuses, avant de faire le procès du véritable coupable : le cinéma français ?

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-comment-le-film-le-roi-saccage-lhistoire

  • Colloque à Paris le 30 novembre "La France et l'islam: état des lieux"

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    Un Colloque organisé par le Centre Charlier, l'AGRIF, Chrétienté-Solidarité.

  • Italie : un film sur les massacres de Trieste par les rouges (hommes et femmes jetés vivants dans des fosses)

    Il s’agit d’un drame dont seuls parlaient jusqu’à présent les nationalistes italiens : le massacre ignoble de milliers de personnes par les communistes italiens et yougoslaves (« partisans ») à la fin de la 2e Guerre mondiale. Mais un film vient de sortir qui met sur le devant de la scène italienne cet épisode tu par la gauche culturelle…
    La bande-annonce :


    Lu chez la Tribune de Genève :

    « Pendant des décennies, l’Italie a oublié les milliers de victimes des massacres commis à la frontière yougoslave à la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Red Land – Rosso Istria», sorti la semaine dernière en Italie, veut leur rendre justice.

    Évoquant des faits longtemps commémorés par les seuls néofascistes, le film tente de rendre compte de la complexité de ce drame. Il a provoqué de fortes réactions sur les réseaux sociaux.

    Entre 1943 et 1947, 5000 à 10’000 Italiens – selon les estimations des historiens – ont été tués dans les territoires repris par les Yougoslaves autour de Trieste. Certains ont été jetés parfois vivants dans les «foibe», de profondes crevasses naturelles, tandis que plus de 250’000 autres ont dû fuir leur foyer.

    Mais si ces opérations avaient dans les dernières années toute l’apparence d’un nettoyage ethnique de la part des partisans de Tito, elles ont d’abord commencé comme une épuration. Épuration qui visait les carabiniers ou fonctionnaires fascistes et qui se faisait avec la collaboration de partisans italiens.

    L’histoire de Norma Cossetto

    Aussi, dans l’après-guerre, soucieuse de tourner au plus vite la page du fascisme et des exactions commises dans les régions de Yougoslavie occupées par son armée, l’Italie a-t-elle oublié ces massacres, dont seuls les nostalgiques du «Duce» ont gardé le souvenir pendant des décennies. Ce n’est qu’en 2004, sous le gouvernement de Silvio Berlusconi, qu’une journée nationale du souvenir a été instaurée.

    Dans ce cadre, une médaille du Mérite civil a été attribuée en 2005 à Norma Cossetto, une étudiante de 23 ans, fille d’un responsable fasciste local, violée, torturée et assassinée par des partisans yougoslaves et italiens en octobre 1943.

    C’est son histoire, comme métaphore du sort de tous les autres, que «Red Land» raconte, de manière sombre et crue. Comme le mode d’exécution des victimes: les unes étaient abattues d’une balle dans la tête au bord d’une profonde «foiba», où elles entraînaient les autres, liées par les poignets. […] »

    Le film est boycotté par les salles italiennes.

    http://www.contre-info.com/italie-un-film-sur-les-massacres-de-trieste-par-les-rouges-hommes-et-femmes-jetes-vivants-dans-des-fosses

  • Passé-Présent n°258 : Revue d’Histoire Européenne, le nouveau magazine historique


    Philippe Conrad reçoit Marc Geoffroy pour son ouvrage « Mur de Berlin – Histoire et chute » aux éditions Diffusia puis Guillaume Fiquet qui présente le premier numéro de sa « Revue d’Histoire Européenne » avec un dossier spécial RDA : du national-socialisme – au national-communisme. Anne Sicard dresse enfin le portrait d’Alexander von Humboldt, naturaliste, géographe et explorateur allemand.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n258-revue-dhistoire-europeenne-le-nouveau-magazine-historique