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culture et histoire - Page 727

  • Marlène Schiappa et Nick Conrad : une indignation si discrète…

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    « J’ai brûlé la France… LA DROITE s’insurge contre le nouveau clip de Nick Conrad, Castaner saisit la justice » (20 Minutes), “Je brûle la France : tollé à DROITE après le nouveau clip de Nick Conrad, l’auteur de Pendez les blancs” (LCI), « le rappeur Nick Conrad à nouveau dans le viseur de la DROITE » (Le Huffington Post), tels sont les titres que l’on pouvait lire dans la presse, dimanche.

    Comment ça… « la droite » ? Faites-moi peur, les amis, parce que la gauche, elle, ne s’insurge pas que l’on affirme « baiser la France jusqu’à l’agonie », ne fait pas de tollé quand on prétend « brûler la France », n’a pas dans le viseur celui qui fanfaronne « poser une bombe sous son panthéon » ?

    Dans un tweet, dimanche 19 mai, notre ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a quand même « [condamné] sans réserve et sans ambiguïté les propos inqualifiables et le clip odieux de #NickConrad » et affirmé  saisir le procureur de la République : “À [sa] demande, la plateforme Pharos œuvre au retrait de ce qui n’est rien d’autre qu’un appel à la haine de notre pays et à la violence”

    Lundi matin, la vidéo – montrant notamment le rappeur à quatre pattes sur une femme qu’il plaque au sol et tente d’étrangler après l’avoir suivie – était toujours visible en deux clics pour le quidam moyen n’ayant, comme moi, aucune compétence informatique. Il semblerait qu’il soit plus facile d’interdire l’accès aux contenus émanant de la mouvance identitaire. La technique parfois a ses mystères.

    Benoît Hamon lui, interrogé par Sud radio, annonce… roulements de tambour… attention, attention… « [son] total désaccord avec ce que [Nick Conrad] a dit ». “Total désaccord” ! quelle force, quel souffle, quelle détermination dans la désapprobation. Même pas un tout petit poil d’accord pour brûler la France ni poser une bombe sous son Panthéon.
    Ce service minimum expédié, il s’interroge néanmoins : « qu’est ce qui relève de la liberté de l’artiste et qu’est-ce qui relève du message politique ? », et met en garde : « Attention à ne pas condamner, brûler Gainsbourg, Brassens et beaucoup d’autres avant ! ». C’est Mozart qu’on assassine. Benoît Hamon nous joue de la flûte, mais au vu des sondages, pas sûr que les Français soient enchantés. Il est vrai comme le fait remarquer finement Le Figaro que “Benoît Hamon joue son va-tout dans les quartiers populaires » : « Si la présidentielle était à Barbès, je serais élu dès le premier tour avec 80 % des voix », s’est-il vanté à la cantonade, selon le quotidien, sur le marché du même nom. Craint-il que se fâcher avec les amateurs de rap, même le plus trash, le propulse définitivement tout au fond de la cuve du scrutin européen ? Barbès vaut bien une messe.

    Reste bien sûr Marlène Schiappa. Parce qu’une femme si prompte à voler au secours de celles qui subissent l’affreux outrage d’un bisou envoyé d’une tribune de l’Assemblée n’a pu que tomber en pâmoison devant cette mise en scène d’étranglement.

    Penses-tu. Elle révèle l’avoir découvert via « quelques comptes Twitter [l’interrogeant] au sujet d’un clip de rap dont [elle] ignorait comme beaucoup l’existence ». Elle rajoute que « ce clip injurieux/violent (aucune mention de la femme étranglée, NDLA) a été signalé à juste titre aux autorités compétentes par le ministre de l’Intérieur. [Elle] ne pense pas nécessaire de lui faire + de pub. »
    L’argument est malin. On ne s’indignera pas car ce serait rendre service à Nick Conrad, hé hé. Un peu, comme pour l’art contemporain dont la cote est proportionnelle à la réaction suscitée. C’est donc pour rendre service à des individus comme Éric Zemmour et lui permettre obligeamment de vendre ses bouquins – quelle chic copine – que Marlène Schiappa en fait régulièrement des tonnes sur son compte.

    Marlène Schiappa est d’ailleurs déjà passée à autre chose. dans le tweet suivant, elle réserve ses flèches acérées à François-Xavier Bellamy qui refuse de condamner l’Alabama et ses réformes législatives sur l’IVG. Le doux, le policé, l’aimable tête de liste LR est TELLEMENT plus inquiétant que Nick Conrad.

    Gabrielle Cluzel

    https://www.bvoltaire.fr/marlene-schiappa-et-nick-conrad-une-indignation-si-discrete/

  • Mercredi 22 mai : Robert Ménard à la Nouvelle Librairie

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  • Les idées à l’endroit : Alain de Benoist et la géopolitique

    Le philosophe et écrivain Alain de Benoist enregistre une nouvelle émission des « Idées à l’endroit » sur le thème de la géopolitique. Pour évoquer cette science sociale, il s’entoure de plusieurs invités de grande qualité : Pascal Gauchon, Hervé Juvin et Gérard Dussouy. Ensemble, ils évoquent l’influence des facteurs géographiques sur l’histoire et sur la politique, sur les rapports de force dans l’espace, dans les territoires.

    https://www.tvlibertes.com/les-idees-a-lendroit-alain-de-benoist-et-la-geopolitique

  • Les Français commenceraient-ils à se réveiller ? (Roland Hélie)

    Vidéo de l’intervention de Roland Hélie, directeur de Synthèse Nationale, lors de l’hommage national à sainte Jeanne d’Arc organisé par Civitas le 12 mai 2019.

  • Véronique Lévy à propos de Notre Dame

    Claude Timmerman dans Media-Presse.info

    L’article de Pierre Antoine Plaquevent et Youssef Hindi ICI a conduit Véronique Lévy à ce très beau commentaire, mis sur Facebook le 15 mai…

    Réponse à Pierre-Antoine Plaquevent, dont j’ai lu le très bel article écrit à quatre mains avec Youssef Hindi, cette nuit:

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    Cher Monsieur,

    Je viens de finir… C’est fort et je partage absolument vos intuitions basées d’ailleurs sur des preuves sourcées et une étude profonde… J’ai moi-même cité René Girard et la résurgence du phénomène du bouc émissaire depuis la déchristianisation de l’Europe… que ce soit dans l’émergence des totalitarismes et dans celle du génocide d’embryons… présenté comme un “droit “, inversion monstrueuse.

    Je rajouterai une seule chose que j’évoque régulièrement et dans mon tout dernier texte écrit cette nuit.

    Vous citez :

    « Quand vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, dressée dans le lieu saint — que celui qui lit comprenne ! »

    Et Saint Irénée d’expliciter plus encore :

    « C’est ce que fera l’Antéchrist au temps de son règne : il transportera sa royauté dans Jérusalem et siégera dans le Temple de Dieu »

    C’est magnifique d’avoir cité cette prophétie de Daniel et les mots d’Irénée…

    MAIS si il y a bien intrusion dans le Temple et transport de la royauté de l’Antéchrist dans le sanctuaire réel, à Jérusalem, il y a aussi désacralisation du Sacrifice par l’entrisme que vous avez évoqué (disparition progressive du Sacrifice non sanglant où l’on s’offre avec le Christ) concomitant au viol du sanctuaire qu’est le LIEU SAINT de la conception réservé à Dieu Seul… (clonage, “mystique du gène”, eugénisme, manipulations génétiques en tout genre, dons du téléthon allant à cette PROFANATION qu’a dénoncé le professeur Testard lui-même). J’en parle dans mon dernier livre…”Jésus-Christ ou les robots”.

    Le robot c’est l’homme à l’image non plus de Dieu mais déshumanisé, marqué au chiffre de l’antéchrist.

    Conclusion: Ces trois éléments semblent liés:

    1. Tentative de faire disparaitre le Sacrifice du sacrifice ( sacrifice non sanglant de la Sainte Messe accomplissant et couronnant le cœur mystique de la Première Alliance qui accompagne la résurgence d’une compétition victimaire entre communautés ( retour du bouc émissaire ) apaisée par la “diabolisation” du christianisme, et son passage à l’acte dans la folie incendiaire de ses lieux saints, holocauste sur “l’autel” de la république intégriste athée …..

    2 Retour du sacrifice sanglant d’abomination au temple de Jérusalem et dans le temple maçonnique mondial dont celui de Jérusalem sera le cœur inversé comme Notre-Dame était le cœur de la rose que formaient nos cathédrales éployant le fil de Grâce de ses Eucharisties sur la terre.

    3. SURTOUT ! Viol du sanctuaire du lieu de la conception réservé à Dieu Seul : Attentat contre la Sainte paternité de Dieu dont l’antéchrist veut effacer l’icône au coeur du génome humain pour y planter celle de son effigie…celle du clone sérialisé : l’homme né de l’homme comme disait Rousseau.

    Epilogue:

    Or le Christ nous a dit: “Rendez à césar ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”

    César est la République mais, au-delà, le système qui la fonde: système mortifère s’arc-boutant contre la Sainte Loi de Dieu…

    Depuis les années 60, les théologiens interprètent cette phrase comme une justification de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, du religieux et du laïque…Une sorte de consensus par lequel l’Eglise entrerait dans une lente et interminable collaboration ou démission.

    Or, c’est l’inverse: Jésus nous somme de choisir Dieu et Son Image, la véra icôna, la Vérité. Non pas l’effigie de l’idole de la grande prostituée, Babylone et son temple de la consommation et de la guerre, de la mort servant Mammon… L’artifact du “père du mensonge, homicide dès l’origine” s’abreuvant du sang, des larmes, et de la peur des innocents.

    “Vous ne pouvez servir deux maîtres, ou vous servirez l’un et haïrez l’autre … vous ne pouvez servir Dieu et l’argent”

    En communion de prière dans les deux Coeurs Unis de Jésus et Marie.

    J’aurai une toute dernière prière: que les individus ne soient assimilés aux systèmes mortifères de leurs communautés soit qu’ils les servent dans l’ignorance invincible, soit qu’ils en soient les victimes innocentes…

    Amen.

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  • Secrets d’histoire

    Sous la direction de Jean-Christian Petitfils, un collectif d’historiens apporte un éclairage nouveau sur vingt énigmes de l’histoire de France grâce à des documents parfois inédits et à des preuves indiscutables.

    Les « Enigmes de l’histoire », filmées en noir et blanc et racontées par André Castelot et Alain Decaux, firent la joie du petit écran à une époque où l’unique chaîne de télévision d’Etat exprimait une exigence culturelle aujourd’hui trop rare. Du mystère de Mayerling – l’archiduc Rodolphe, fils de l’empereur François-Joseph, s’est-il suicidé ou a-t-il été assassiné ? – à l’identité véritable de cette Anna Anderson qui, surgie à Berlin dans les années 1920, prétendait être la grande-duchesse Anastasia, fille de Nicolas II, le grand public s’était initié, aux heures de grande écoute, à quelques célèbres mystères du passé. La formule a été reprise, au cours des années récentes, par des émissions programmées à un horaire tardif, alors que ces énigmes, construites selon la logique des enquêtes policières, ont tout pour passionner.
    Sous forme écrite, l’énigme historique est un genre qui a trop souvent nourri une infralittérature aux accents ésotériques ou complotistes. Aussi faut-il se féliciter de la parution d’un volume qui satisfait à la fois la curiosité intellectuelle pour les mystères de l’histoire et les canons de la recherche historique et scientifique. Sous la direction de Jean-Christian Petitfils, historien de la France classique qu’on ne présente plus, les éditions Perrin publient, en coédition avec Le Figaro Histoire, un livre collectif, Les énigmes de l’histoire de France, dont les dix-huit auteurs, outre Petitfils qui signe deux chapitres, se sont partagé vingt sujets. Aucun n’est vraiment neuf, mais tous abordés, ici, en s’appuyant sur des preuves irréfutables et des documents parfois inédits. « N’en déplaise aux détectives amateurs qui se complaisent dans les ronrons de l’histoire et se copient les uns les autres, souligne Petitfils dans son introduction, une des conclusions à tirer de ce livre est que la recherche avance, que les halos légendaires se dissipent, bref que l’on serre toujours plus près la vérité. »
    Si l’ouvrage s’organise chronologiquement, Jean-Christian Petitfils en propose lui-même un classement autour de six grands thèmes. Première catégorie, les énigmes concernant des événements ou des personnages de premier plan. Jean-Louis Brunaux, archéologue et directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la civilisation gauloise, pose la question d’Alésia – non pas du site de la bataille, sa localisation à Alise-Sainte-Reine, en Côte d’Or, étant hors de débat – mais pour comprendre comment Vercingétorix et ses 300 000 combattants ont été battus par un adversaire cinq fois moins nombreux, César ayant avec lui 60 000 légionnaires. L’explication est technique, mais la leçon d’histoire est politique puisque Brunaux estime que le chef gaulois vaincu avait remporté une victoire symbolique en rassemblant 300 000 guerriers appartenant à plus de quarante cités, ce qui réserve à Vercingétorix une place au Panthéon du « roman national » désormais honni par certains. Laurent Theis, président honoraire de la Société de l’histoire du protestantisme français, passe en revue les commanditaires possibles du massacre de la Saint-Barthélemy (Catherine de Médicis ? Charles IX ? Le futur Henri III ? Le duc Henri de Guise ?), tandis que Olivier Wieviorka, un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, revient sur les secrets du rendez-vous de Caluire qui, le 21 juin 1943, permit aux Allemands d’arrêter Jean Moulin, ou que Pierre Pellissier, un ancien journaliste du Figaro, explique pourquoi De Gaulle s’est réfugié auprès du général Massu, le 29 mai 1968, alors que le pays sombrait dans l’anarchie.
    Deuxième catégorie : les morts mystérieuses. Qui a armé le bras de Ravaillac ? Jean-Christian Petitfils reprend ici l’hypothèse qu’il avait développée dans L’Assassinat d’Henri IV, mystères d’un crime (Perrin, 2009) : le meurtrier n’aurait-il pas été manipulé par des agents de l’archiduc Albert d’Autriche, dans le cadre d’un plan conçu à Bruxelles ? Qui a tué le duc d’Enghien, fusillé dans les fossés de Vincennes en 1804 ? Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, essaie de démêler le vrai du faux, Bonaparte ayant qualifié cette exécution de « crime inutile » avant d’un revendiquer la responsabilité. Le dernier Condé s’est-il réellement pendu à une espagnolette du château de Saint-Leu, en 1830, ou était-ce un crime maquillé en suicide ? Pierre Cornut-Gentille, avocat et historien, fournit la clé de l’énigme qui est à chercher du côté de certaines pratiques inavouables. Et Zola, retrouvé un matin de 1902 asphyxié par des émanations d’oxyde de carbone ? Alain Pagès, professeur émérite à la Sorbonne-Nouvelle, a découvert, au prix d’une véritable enquête, la raison de sa mort.
    Dans la troisième catégorie figurent les chapitres consacrés aux trésors enfouis et aux sociétés secrètes. Le médiéviste Alain Demurger, spécialiste des ordres religieux militaires, décrypte les innombrables mythes et fantasmes qui accompagnent l’histoire des Templiers, et de leur introuvable trésor. La Cagoule, mystérieuse organisation anticommuniste des années 1930, avait-elle les moyens et l’intention de perpétrer un coup d’Etat d’extrême droite ? Olivier Dard, professeur à la Sorbonne et spécialiste d’histoire politique, relativise le sérieux des projets des cagoulards. L’abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château, dans l’Aude, mort en 1917, était-il le détenteur d’un fabuleux trésor ? Jean-Jacques Bedu, un historien qui a hérité des archives de l’étrange ecclésiastique, fait le point sur une légende qui a été relancée par le Da Vinci Code de Dan Brown.
    Les origines mystérieuses de certaines figures fournissent une quatrième catégorie d’énigmes. Spécialiste de l’histoire des femmes sous l’Ancien Régime, Joëlle Chevé s’efforce de comprendre qui était sœur Louise-Marie-Thérèse, une religieuse de couleur, bénédictine au couvent de Moret, près de Fontainebleau, à la fin du règne de Louis XIV, et qui, protégée de Mme de Maintenon, recevait fréquemment la visite de hauts personnages de la Cour. Quant à Napoléon III, s’il était le fils d’Hortense de Beauharnais, était-il celui de Louis Bonaparte, roi de Hollande ? Afin de lever définitivement les doutes émis dès la naissance du second empereur des Français, son biographe, Eric Anceau, professeur à la Sorbonne, s’en remet aux analyses ADN déjà effectuées et dont les résultats mériteraient une contre-expertise, tout en soulignant que « la recherche en paternité de Napoléon III n’a en aucune manière influé sur le cours de l’histoire ».
    Cinquième catégorie d’énigmes : les survivances. Jeanne d’Arc a-t-elle vraiment brûlé sur le bûcher ou a-t-elle réapparu sous les traits de Jeanne des Armoises ? Etat-elle la fille d’Isabeau de Bavière ? Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur d’une édition des minutes du procès de Rouen, démonte les légendes qui ont couru sur la Pucelle. Et que valaient les prétentions de Naundorff et de tous les faux Dauphins qui ont prétendu être fils de Louis XVI et Marie-Antoinette ? L’historien Philippe Delorme expose les conclusions sans appel tirées des analyses ADN effectuées en 2000 sur le cœur de l’enfant-roi mort dans la prison du Temple.
    Quelques vieux secrets d’Ancien Régime représentent la dernière catégorie d’énigmes rassemblées dans ce volume. Jusqu’où allaient les relations entre Anne d’Autriche et Mazarin ? Directeur du Centre historique des archives du château de Vincennes, Thierry Sarmant étudie – avec pudeur – ce lien fait d’amour et de politique. Qui était le Masque de Fer ? Jean-Christian Petitfils, qui a publié un livre sur le sujet, possède une réponse précise. Que dissimulait l’affaire des Poisons (traitée ici par Claude Quétel) qui jeta une ombre sur le Roi-Soleil, ou l’affaire du Collier de la Reine, qui ternit irrémédiablement la réputation de Marie-Antoinette, alors qu’en l’occurrence elle était innocente, comme le rappelle Hélène Delalex, conservateur du patrimoine au château de Versailles ?
    Amateurs de grande histoire ou de petites histoires apprendront beaucoup dans ce livre qui pique l’imagination. A travers ces vingt énigmes se vérifie une grande loi, valable dans le passé comme de nos jours, et qui conservera demain sa pertinence : rien n’est jamais écrit d’avance, car l’imprévu et l’inexplicable peuvent survenir à chaque instant, et la raison pure ne peut tout éclairer, car toute aventure humaine conserve sa part de mystère.

    Jean Sévillia

    Les Enigmes de l’histoire de France, sous la direction de Jean-Christian Petitfils, Perrin / Le Figaro Histoire, 400 pages, 21 euros.

    http://www.jeansevillia.com/secrets-dhistoire/

  • 1977, l'année de la droite ? - Cette année là avec Alain de Benoist

    L'équipe du magazine Eléments présente l’ouvrage : ”Vu de droite - Anthologie critique des idées contemporaines”d’Alain de Benoist publié en 1977.

    Il commençait par ces mots : "A droite ? Voire. Personnellement, la question de savoir si je suis de droite m'indiffère complètement. Pour l'heure, les idées que défend cette ouvrage sont à droite, elles ne sont pas nécessairement à droite. Je peux même très bien imaginer des situations où elles pourraient être à gauche, ce ne sont pas les idées qui auraient changé mais le paysage politique qui aurait évolué".

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  • ÉCOLOGIE INTÉGRALE ET IDENTITÉ

    De Axel Tisserand 

    Le directeur adjoint de la revue Limite a publié dans Marianne une tribune, dans laquelle il réfute que l’écologie intégrale soit liée à l’identité. Est-ce contradictoire avec le titre-même de Limite qui induit la notion de frontière ? Droit de réponse par Axel Tisserand dans L'Incorrect, le 16 mai 2019.

     RÉPONSE À GAULTIER BÈS

    Comme Gaultier Bès de Berc [1], je n’aime guère, moi non plus, « la polémique, surtout à l’heure du numérique où la réaction précède et remplace bien souvent la réflexion ».

    Comme lui aussi, je pense que « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée. » Gaultier Bès, directeur-adjoint de la revue Limite, est revenu dans Marianne sur le concept d’ « écologie intégrale », accusée récemment d’être une écologie identitaire, notamment dans Libération [2]. Pire : « L’accusation la plus grossière (et récurrente tant une certaine parodie du journalisme se réduit à un copié-collé hâtif) concerne notre filiation supposée à Charles Maurras. » Aussi, comprenons-nous que Gaultier outragé, Gaultier brisé, Gaultier martyrisé veuille enfin se libérer d’une accusation aussi diffamatoire !

    Il ne s’agit pas de reprocher à Gaultier Bès de refuser une filiation maurrassienne qui n’est sans doute pas la sienne, et c’est bien son droit !, mais, plutôt, et dans un copié-collé hâtif de tout ce qui traîne sur Maurras, de récuser cette filiation comme une souillure qui risque de devenir médiatiquement indélébile si elle n’est pas dénoncée aussitôt avec la plus extrême fermeté. Et de se placer, dans une autre filiation, celle de Maritain, qui, on le sait, après avoir été un compagnon de route de l’Action française, notamment au sein de la Revue universelle, en raison d’une « impardonnable légèreté », selon sa femme Raïssa, ce qui est tout de même une explication un peu courte, tourna casaque, en 1927, après la mise à l’index de l’Action française par le pape Pie XI à la toute fin de décembre 1926.

    « Quoi qu’il en soit, affirme Gaultier Bès, en 1926, lorsque l’Église catholique condamne l’Action française, Maritain n’hésite pas. Il publie Primauté du spirituel pour récuser le « politique d’abord » cher à Maurras. » « N’hésite pas ? » L’assertion est imprudente, d’autant qu’il avait publié, certainement avec une « impardonnable légèreté », quelques mois plus tôt, un autre opuscule, Une opinion sur Charles Maurras et le devoir des catholiques, dans lequel, devant l’amoncellement des nuages, il démontrait, saint Thomas à l’appui, qu’il n’était pas incompatible d’être catholique et camelot du Roi… Nul ne saurait lui reprocher, en 1927, d’avoir choisi l’obéissance absolue au saint Père, mais il convient de rappeler les faits.

    Du reste, la mise à l’index, plus que la condamnation (puisque, contrairement à ce qui arriva au Sillon de Marc Sangnier, l’Action française ne fut jamais condamnée par une encyclique), fut levée en 1939 sans que le nationalisme intégral ni le politique d’abord aient dû être biffés de la doctrine — Maritain, avait démontré dans son premier opuscule leur totale compatibilité avec le catholicisme. Aussi, si, dix ans après, « en 1936, le philosophe Jacques Maritain publie Humanisme intégral, essai de philosophie politique chrétienne, dans lequel il s’oppose frontalement au « nationalisme intégral » du théoricien de l’Action française » — nationalisme intégral qui est, chez Maurras, et Maritain le savait, le nom de la monarchie, et non celui d’un « nationalisme exagéré » comme disaient les papes —, c’est que la pensée de Maurras devait tout de même continuer de le tarauder. Maritain y dit d’ailleurs encore son admiration pour Maurras, qualifié de combattant pertinent des « faux dogmes libéraux » et salué pour avoir opéré les nécessaires « redressements intellectuels […] dans l’ordre de la pensée politique ».

    Comme le relève le maritanien Yves Floucat, Maritain n’affirmait-il pas lui-même « qu’il avait décidé de contribuer de manière décisive à la fondation de la Revue universelle “avant tout en mémoire de Pierre Villard [dont l’héritage servit à la création de la revue], et de la façon dont il a joint dans sa pensée l’œuvre et Maurras et la mienne” ? » (in Carnet de notes)

    Et Gaultier Bès de partir en vrille, ou plutôt en des antinomies auxquelles Kant n’aurait sûrement pas songé : « Pour le dire autrement, ce n’est pas d’abord la France que nous défendons, mais la biosphère. Pas la nation, mais la Création. Notre ennemi n’est pas ce qui est étranger, mais ce qui est démesuré. »

    Amusant, parce que s’il y a un philosophe de la limite, et du fini, c’est bien Maurras, qui en écrivit une apologie dans la préface d’Anthinéa. Amusant aussi, parce que, non seulement Maurras, mais les papes eux-mêmes, n’opposèrent jamais la création à la nation, l’un, l’agnostique, les autres, au nom de leur foi, faisant de celle-ci une médiété, entre l’homme charnel et l’humanité, et pour les seconds, du patriotisme, une vertu chrétienne, reposant, notamment, sur la lecture thomiste du 4e commandement — un saint Thomas qui, si on en croit Bès, aurait opposé Maurras à Maritain, alors que Maurras revendiqua toujours sa dette à Thomas. Et Bès, d’ajouter encore : «  Car si nous prônons une relocalisation générale, ce n’est pas au nom d’une identité sacralisée, mais au nom de ce qu’Ivan Illich appelait la convivialité ».

    Or l’identité ne fut jamais un concept maurrassien. On ne la trouve même pas dans le copieux Dictionnaire politique et critique, qui rassemble les notions clés de la doctrine maurrassienne. Quant à sa sacralisation, ou à celle de la nation, faut-il oublier qu’il salua dès 1914 Pie X de traiter les belligérants « avec l’égalité d’un père, comme ses propres et légitimes enfants » ou qu’il regretta en pleine bataille de Verdun la fin de cette unité humaine qu’esquissait la « République chrétienne » en Europe — un souci qu’il partageait avec Maritain ? « Nous sommes de ces nationalistes qui ne méprisent ni n’avons jamais méprisé dans les choses humaines l’humanité, l’universel ». En 1926, encore, il enseigne aux étudiants d’AF qu’ « au point de vue humain, la division de l’Europe en nations indépendantes […] n’est certainement pas un progrès. »

    Et pour en finir avec la sacralisation de l’identité ou de la nation, en 1937, il exulta devant la publication par Pie XI de l’Encyclique contre le nazisme, Mit brennender Sorge : « On sait maintenant ce qui est interdit, c’est l’hitlérisme, […] c’est la métaphysique religieuse du sol et du sang ». Pour l’ « identité sacralisée », Gaultier Bès repassera… 

    D’autant que, tout cela, il le sait. Lors de son intervention remarquée [3] au colloque de l’Action Française en 2017 sur le Bien commun, devant le prince Jean, tout en marquant ses différences, ce qui est bien normal, et même heureux, il se plaçait dans une approche plus constructive, moins manichéenne, sachant qu’il trouvait un écho favorable parmi le public dans sa définition de la famille comme microsociété primordiale, et son refus à la fois de l’individualisme et de l’étatisme : c’est au nom de la famille précisément que Maurras refuse à la fois le contractualisme roussien et le fascisme, dont il traite la doctrine de « folie » en raison de sa statolâtrie dès 1929. Ce qui n’est en rien contradictoire avec la nécessité de penser le bien commun à l’échelle de la biosphère, la nation étant un intermédiaire entre la personne et les microsociétés (les familles et associations), d’une part, et la terre, de l’autre.

    D’ailleurs, comme l’ajoutait alors Gaultier Bès, « personne n’habite la terre, on habite tous un territoire » : tel est précisément le sens du nationalisme maurrassien. Bès ajoute alors : « Pour moi la nation est moins importante que la famille même si elles ne sont pas du tout dans mon esprit opposées. […] Je ne suis pas l’inventeur de l’expression “écologie intégrale”, pas plus d’ailleurs que le pape François, et Stéphane Blanchonnet, qui est en face de moi, l’a utilisée avant moi, et je crois que je ne te l’avais jamais dit, c’est l’occasion, je ne sais pas s’il est le premier, il le dira lui-même, mais Falk van Gaver l’avait utilisée aussi de son côté. J’ai repris une expression qui circulait déjà » — Stéphane Blanchonnet, qui est le président du comité directeur de l’AF, avait fait une conférence sur l’écologie intégrale en 2011 [4].

    Puis, après avoir explicitement paraphrasé « une formule célèbre » (« Tout ce qui est national est nôtre », la formule du duc d’Orléans reprise par l’AF ) en : « Tout ce qui est local est nôtre », de conclure : « La nation est un lieu, donc déjà une forme de relocalisation, surtout à l’ère globale ». Propos que la salle ne manqua pas d’applaudir. Propos tout à fait maurrasso-compatible.

    Oui, « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée ». Certes, il n’est pas facile, aujourd’hui, en ces temps de manichéisme, d’y échapper lorsqu’il s’agit de plaire. Mais le bushisme mental, qui consiste à identifier le camp du mal pour mieux le condamner et quémander une place dans le camp du bien est toujours une défaite de l’intelligence. C’est, en tout cas, une trahison de ladisputatio, si chère à saint Thomas.  

    [1] https://www.marianne.net/debattons/billets/l-ecologie-integrale-est-inclusive-ou-insensee

    [2]https://www.liberation.fr/debats/2019/05/05/les-droites-dures-s-enracinent-dans-l-ecologie-integrale_1725128

    [3] https://www.actionfrancaise.net/retrospective/colloque-refonder-bien-commun/

    [4] https://www.dailymotion.com/video/xhvkkm?retry ethttps://www.dailymotion.com/video/xhy9lk

    Axel Tisserand

    atisserand@lincorrect.org

    Essayiste, historien des idées

    Dernier livre paru, en avril 2019 : Actualité de Charles Maurras, introduction à une philosophie politique pour notre temps, préface d’Yves Floucat, éditions Téqui. La citation de Carnet de notesde Maritain est tirée de la préface.

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/