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culture et histoire - Page 723

  • Sergueï Netchaïev : catéchisme du révolutionnaire (1869)

    Principes par lesquels le révolutionnaire doit être guidé :
    1. Le révolutionnaire est un homme condamné. Il n'a pas d'intérêts propres, pas de liaisons, pas de sentiments, pas d'attaches, pas de biens et pas même de nom. Tout en lui est absorbé par un seul et unique intérêt, une seule pensée, une seule passion : la révolution.
    2. Tout au fond de son être, non seulement en paroles mais aussi en actes, il a rompu tout lien avec l'ordre établi et le monde cultivé dans son ensemble, avec ses lois, ses propriétés, ses conventions sociales et ses principes éthiques. Il est un ennemi implacable de ce monde, et s'il continue d'y vivre, c'est pour mieux le détruire.
    3. Le révolutionnaire exècre les doctrines et a rejeté les sciences ordinaires, les laissant aux générations futures. Il ne connaît qu'une seule science, la science de la destruction. A cette fin, et à cette fin seule, il étudiera la mécanique, la physique, la chimie et peut-être la médecine, cette fin, il étudiera jour et nuit la science vivante : le peuple, ses caractéristiques, son fonctionnement et tout ce qui constitue le présent ordo social à tous les niveaux. Son seul et unique objectif est la destruction immédiate de cet ordre ignoble.
    4. Il méprise l'opinion publique. Il exècre et abhorre l'éthique sociale existante dans toutes ses manifestations et expressions. Pour lui, est moral tout ce qui peut permettre le triomphe de la révolution. Est immoral et criminel tout ce qui se trouve en travers de son chemin.
    5. Le révolutionnaire est un homme dévoué, impitoyable envers l'État et l'ensemble de la société éduquée et privilégiée ; il ne doit pas attendre d'elle la moindre pitié. Entre elle et lui existe, qu'elle soit déclarée ou non déclarée, une guerre incessante et sans fin. Il doit se préparer à supporter la torture.

  • Le père de la députée Insoumise Muriel Ressiguier, un amateur des Brigandes ?

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    Lengadoc info cliquez ici

    Lengadoc Info est allé à la rencontre du groupe de musique identitaire Les Brigandes après que l’un de ses membres ai été convoqué par la commission parlementaire contre les « groupuscules d’extrême droite ».

    Lengadoc-info : Antoine, vous êtes le porte-parole du groupe Les Brigandes qui a été convoqué le 25 avril dernier devant la commission parlementaire présidée par Muriel Ressiguier (LFI) dans le cadre de la commission d’enquête sur les « groupuscules d’extrême-droite ». Pouvez-vous nous expliquer comment cela s’est déroulé ?

    Antoine : Nous avons tout d’abord reçu un mail, (même pas un courrier avec accusé de réception, un simple mail !), qui visait à convoquer notre directeur artistique, Joël Labruyère, qui est également l’auteur-compositeur des chansons des Brigandes. Celui-ci étant malade et en incapacité de déplacement, ils se sont tournés vers Marianne, la chanteuse-leader de notre groupe, mais qui, ayant accouché quelques jours auparavant, ne pouvait pas se déplacer non plus. Ils ont lourdement insisté puis se sont finalement reportés sur Irène, l’une des chanteuses que vous pouvez voir dans certaines émissions.

    Lengadoc-info : Quelle a été la teneur des questions auxquelles vous avez dû répondre en tant que groupe de musique ?

    Antoine : Irène nous a rapporté avoir été assez effarée par les questions qui lui avaient été posées et surtout par la façon dont celles-ci avaient été orientées. Représentez-vous cela comme un procès d’idées. Une forme d’interrogatoire mené de façon à ce que les réponses, quelles qu’elles puissent être, finissent toutes dans une seule petite boîte portant l’étiquette ô combien pratique d’ « extrême-droite ». Une caricature grossière qui ne vise aucunement à ouvrir un débat ou à entendre les personnes convoquées mais bien à porter une accusation pure et simple d’illégalité sur elles et leurs propos pour pouvoir dissoudre, sans autre forme de procès, le groupe dont elles font partie.

    Pour vous donner un exemple, parmi nos clips indéniablement provocateurs, il en est un qui s’intitule « On vous emmerde », plusieurs livres interdits y figurent, et à un moment donné, une couverture, certes particulièrement sulfureuse, apparaît à l’écran. Eh bien, l’une des premières questions qui aura été posée à Irène fut : « Lisez-vous Mein Kampf dans votre groupe ? ». (Magistrale illustration d’un reductio ad hitlerum fort convaincante !) Dans la même veine, par rapport à la chanson « Foutez le camp », elle aura eu à essuyer des « Êtes-vous xénophobes ? » ou « Êtes-vous anti-républicains ? »… Autant de clichés reprenant la propagande noire dont notre groupe avait fait l’objet dans les colonnes de journaux peu scrupuleux (voire suffisamment mal intentionnés ou du moins à la déontologie douteuse pour exposer des détails sur nos enfants !).

    En résumé, ils vous convoquent pour pouvoir noter sur leur petite feuille qu’ils vous ont rencontré et accorder à leur mascarade une forme de crédit, de crédibilité, mais les réponses que vous pourrez leur donner ne revêtiront aucune espèce d’importance. Tout ce qui compte, c’est que vous puissiez être jugé pour non-conformité à leur idéologie et donc rentrer dans la case fourre-tout qui s’y oppose dans leur esprit et qu’ils ont construite à cet effet en l’affublant du nom d’extrême-droite.

    Lengadoc-info : A ce propos, on a été assez étonnés d’apprendre que les entretiens lors de la commission parlementaire se soient déroulés pour certains à huis-clos. Alors que certaines séances étaient disponibles en live sur internet, pourquoi vous, et d’autres groupes avez eu droit à ce huis-clos ?

    Antoine : De notre point de vue, il n’y a pas de huis-clos quand il s’agit du préfet de l’Hérault ou la présidente de la Ligue des droits de l’homme de Montpellier, Sophie Mazas. En gros, des personnes qui vont dans le sens de la commission. Pour eux, c’est filmé et diffusé. Par contre, pour les groupes qui sont accusés, car il s’agit de ça, si on les filme et qu’on diffuse leurs propos, ces derniers peuvent avoir le dessus au niveau des arguments voire même ridiculiser les membres de la commission. A la fin, la commission pourra dire qu’elle a auditionné les groupes en question, elle pourra remettre ses conclusions mais sans que les propos des groupes n’aient été diffusés. Toutes les auditions à charge ont été diffusées et tout ce qui aurait pu être à décharge ne l’a pas été.

    Lengadoc-info : Quel a été le ressenti de votre porte-parole quant à la personnalité de la présidente de la commission Muriel Ressiguier ?

    Antoine : Irène l’a trouvée particulièrement désagréable vu qu’il s’agissait d’un procès d’intention. Il s’agissait d’un tribunal idéologique déguisé en commission d’enquête démocratique. Quant à la présidente, cette dernière a deux ennemis majeurs dans l’Hérault : la Ligue du Midi et les Brigandes. Il faut savoir que Muriel Ressiguier a des intérêts personnels directs ou par personne interposée avec la Ligue du Midi et les Brigandes. La compagne de son père habite à la Salvetat, petit village où nous habitons, son père s’est déjà rendu à une de nos expositions de peinture dans le village de la Salvetat. Nous avons de très bons rapports avec eux et ça, pour elle, ça lui reste en travers de la gorge. Il y a donc un motif personnel qui se rajoute au motif idéologique. On se retrouve donc face à quelqu’un qui n’est pas du tout neutre.

    Lengadoc-info : Votre chaîne YouTube a été supprimée il y a de cela quelques mois alors que c’était votre seul moyen de diffusion sur les réseaux. Pensez-vous qu’une censure est mise en place au-delà de la compétence des Etats ?

    Antoine : C’est évident ! Depuis janvier-février 2019 il y a une augmentation des actes de censure. Des procédures de dissolution ont été entamées par l’Etat, ce qui est préoccupant, mais ce qui est particulièrement alarmant, ce sont les décisions prises par les géants d’internet (YouTube, Facebook…) appelés communément les GAFA. Ces derniers ont des règles propres que l’on ne peut pas attaquer avec la législation nationale. Ils agissent donc comme bon leur semble. Ainsi vous pouvez trouver des clips de rappeurs français qui tiennent des propos clairement racistes et haineux sur YouTube avec des millions de vues alors que certains clips des Brigandes sont considérés par YouTube comme des incitations à la haine raciale alors qu’il n’y a jamais eu aucune condamnation de la part de la justice française. Le rappeur peut donc « Niquer la France » alors que les Brigandes ne peuvent pas dire « Foutez le camp ! ».

    Ce qui est comique avec la présidente de cette commission c’est qu’elle est issue de la France Insoumise, les soi-disants ennemis du grand Capital, mais ils n’hésitent pas à collaborer avec Macron, la marionnette des Rothschild, pour dissoudre le Bastion Social et ils n’hésitent pas à collaborer avec les GAFA pour accentuer la censure sur les réseaux sociaux.

    Lengadoc-info : Etes-vous pessimistes ou optimistes pour l’avenir ?

    Antoine : Plutôt pessimistes. Les Français bougent uniquement quand leur assiette est vide. On ne pense pas que les choses vont s’améliorer de manière spontanée. Le pouvoir d’achat c’est une chose mais il n’y a pas que ça : le Grand Remplacement, la technocratisation du monde, la destruction de la nature, la destruction des genres, peut-être même à terme la destruction de l’espèce humaine. Quand on voit un Trump aux Etats-Unis ou un Orban en Hongrie, ils peuvent réformer tout ce qui s’écroule mais ils ne peuvent pas inverser le courant de l’histoire mondiale. C’est pour ça que nous sommes plutôt pessimistes, surtout en France qui est, depuis la Révolution, le laboratoire de l’oligarchie mondialiste.

    Lengadoc-info : Si vous êtes pessimistes, doit-on s’attendre à l’arrêt de votre production musicale ?

    Antoine : Absolument pas ! Pessimistes ne veut pas dire défaitistes. Nous tâchons de voir froidement la réalité en restant lucides et ne pas perdre nos énergies dans des combats qui ne mènent à rien. La nature mène le monde et c’est toujours l’effort qui l’emporte. Nous voulons nous battre pour ce qui est vrai, pour ce qui est juste, pour ce qui est beau. Et ça, ça passe par les chansons des Brigandes pour toucher le cœur des gens. Notre façon de vivre en clan peut aussi servir de modèle pour d’autres personnes. Notre combat ne vise pas à changer le système, on ne s’appelle pas Rothschild ou Goldman Sachs. Notre combat vise à réveiller des gens et à proposer des alternatives de vie, réveiller des sentiments d’identité chez les gens, tout ça ce sont des petites victoires. Et malgré la censure ça continue puisque notre dernier album est sorti il y a maintenant 2 semaines. Nous travaillons déjà sur un neuvième album. L’absence de clip sur YouTube ne nous empêchera pas de produire des chansons et de les diffuser auprès de ceux qui apprécient notre travail.

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  • La Petite Histoire : Quand la guerre de Sécession faisait rage… à Cherbourg !

     

    La guerre de Sécession est un conflit ayant opposé, de 1861 à 1865, les états du nord des États-Unis à ceux du sud. Jusqu’ici, tout va bien… Ce qui est en revanche très peu connu, outre l’aspect maritime de cette guerre qui a pourtant révolutionné le combat naval, c’est que l’un de ses épisodes s’est déroulé au large des côtes françaises, à Cherbourg. Un affrontement en règle entre deux navires corsaires, le 19 juin 1864, sous les yeux ébahis de plus de 15.000 Français venus assister au spectacle.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-quand-la-guerre-de-secession-faisait-rage-a-cherbourg

  • Puisqu'on évoque Dien Bien Phu

    6a00d8341c715453ef0240a4a99f19200b-320wi.jpgBénéficiant, en plein mois de mai, de ce pluvieux jour de congé on se souviendra peut-être que nous sommes censés commémorer, le 8 mai, une victoire. Or, un certain nombre de gros médias ont cru nécessaire, la veille, autour du 7 mai, de se pencher sur un autre anniversaire, celui de la chute de Dien Bien Phu en 1954.

    Certains, comme Le Figaro, ont su publier un dossier plutôt honorable sur ce triste sujet. Et la littérature historique ne manque pas pour l'étayer.

    On peut trouver, quand même, un peu surprenant de s'investir sur une 65e édition. On pourrait donc chaque année regretter de pas rappeler aux Français, et d'abord à leurs dirigeants, les leçons, trop rarement évoquées, d'Azincourt, de la bataille de l'Écluse, de celles de Pavie, de Waterloo ou de Sedan etc. La liste se révèle trop longue.

    À propos de Dien Bien Phu, l'actuel directeur de la publication de Libération s'est invité à la fête. Il ne dément jamais le caractère péremptoire de son personnage. Incarnation de la gauche la plus intelligente du monde, on le connaît sous son pseudonyme de Laurent Joffrin. Ainsi, dévoilait-il, probablement sans trop le vouloir, dans un article[1]daté du 5 mai la raison de ce retour sur image.

    Cette défaite, nous explique-t-il en chambre : "il était facile de l’éviter." Car, "en 1945, après la reddition japonaise, Ho Chi Minh était prêt au compromis qui aurait assuré aux Français un retrait dans l’honneur." Quel ami ce cher oncle Ho. N'agissait-il pas en sous-traitant local de l'oncle Jo avec lequel les anglo-américains venaient de si bien s'entendre à Yalta. Comment De Gaulle et Thierry d'Argenlieu ont-ils pu contredire leur excellente politique ?, je vous le demande un peu.

    Quelle bonne occasion pour cet antimilitariste de vilipender les soldats. "Il y a 65 ans, l’armée française sous-estime les forces du Viet-minh et subit une terrible défaite dans la cuvette du Tonkin. Les accords de paix qui s’ensuivent signent le début de la fin d’un empire colonial."

    Le récit de "Joffrin" met en vedette, pour ne pas dire en accusation, car au fond, lui et ses semblables se réjouissent à peine secrètement de ce qui fut le sort des armes, le destin et le rôle du lieutenant-colonel Charles Piroth "sûr de son affaire. Aucun doute possible : le Viet-minh ne pourra jamais transporter des canons lourds sur des centaines de kilomètres, etc." (...) "Alors le 15 mars, après deux jours d’enfer, Piroth, en pleine dépression, attache une grenade sur sa poitrine et la fait exploser."

    Non "camarade Joffrin" ! si l'on veut parler d'erreur stratégique – et une défaite peut toujours être analysée dans ce registre – elle ne doit pas être imputée au malheureux Piroth. Le transport de leur artillerie par les Viets relève de l'exploit imposé d'ailleurs par une discipline stalinienne de fer. On peut le respecter mais on pourrait se dispenser de l'éloge vibrant que se permet "Joffrin" : "soldats de l’an II, les Vietnamiens chargent en masse les positions françaises."

    Et d'ajouter un certain nombre de saletés. Afin, bien sûr, de minimiser le souvenir héroïque de Geneviève de Galard "Joffrin" stigmatise "les prostituées vietnamiennes ou africaines qui se changent aussi en infirmières de campagne."

    Notre ex-gauchiste, reconverti en porte-parole des vieux bobos post-soixante-huitards, se réjouit dès lors doublement :

    "La reddition de Dien Bien Phu sonne le glas de l’empire colonial français. En Algérie, le FLN lance sa première offensive. Partout au Sud, la victoire de Giap galvanise les partis indépendantistes."

    Et de parler de "libération" – alors qu'il sait très bien qu'après la division du Vietnam en deux, des centaines de milliers de réfugiés parvinrent à fuir, vers le sud, l'affreux régime institué par Ho Chi Minh et célébré par les communistes du monde entier.

    Et puis, connaissant la fin du film, il rappelle avec gourmandise à ceux qui l'ignoreraient que "les États-Unis prendront le relais de la France : la deuxième guerre du Vietnam commence." Raccourci un peu rapide. La défaite de Dien Bien Phu date de mai. Les accords de Genève sont signés en juillet 1954. La sanglante Toussaint rouge en Algérie date de novembre. Quant à l’engagement militaire américain, 10 ans plus tard, il ne commence qu’avec la présidence Kennedy.

    Il est vrai que l'engagement pour l'Algérie française, pour les militaires comme pour les jeunes militants fut largement conditionnée par la volonté "d'effacer Dien Bien Phu de l'Histoire", mot d'ordre nationaliste de l'époque. Je puis en témoigner pour ma génération, celle des petits louveteaux que nos cheftaines apprenaient à prier, dans le contexte du scoutisme encore catholique des années 1950, pour les soldats français assiégés. On nous faisait prêter serment de fidélité à Dieu et à la Patrie. Plus tard, lecteur des romans de Lartéguy. Puis militant. J'espère ne pas m'être trop écarté de cette ligne de conduite.

    S'il ne s'agit pas tout à fait de la tasse de thé de Joffrin et de ses lecteurs, qu'on me permette de ne pas regretter, quant à moi, d'avoir toujours combattu ces gens-là.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. "Dien Bien Phu : le creuset d’un désastre français"

    https://www.insolent.fr/

  • PENSER PRINTEMPS !

    Par Philippe Mesnard 

    Penser printemps ! disait Emmanuel Macron à ses fervents, en janvier 2017. 

    Penser printemps pour l’agriculture, répétait-il en janvier 2018. C’est-à-dire être attentif à ce qui lève, à ce qui fermente, à ce qui advient. Penser printemps, c’est semer pour voir germer.

    Mais quelles moissons Emmanuel Macron s’attend-il à voir lever de Notre-Dame ruinée au début du printemps ? Pour le despote éclairé, tout est signe du destin. Sa marche est voulue par les dieux, et c’est fort de cette conviction qu’il entend trancher de tout avec superbe (et gageons que les courageux qui ont appelé le président à plus de retenue et de modestie vont payer leur rigoureuse honnêteté). Alexandre détruisit le nœud gordien – et on se demande encore la vertu de son geste idiot –, Macron profite de l’incendie pour affirmer que tout est plus beau pourvu que cela advienne par ses soins. Il est le démiurge. Tout est meilleur pourvu que cela soit son œuvre. Notre-Dame sera une start-up cathédrale, au cœur d’une île de la Cité enfin conçue comme un touristland inclusif, citoyen et irrigué de luxueuses boutiques. On verra mieux les tableaux ! Les débris seront choyés ! Tout juste si on ne proposera pas à l’évêque d’adapter le format des cérémonies et le calendrier liturgique en fonction des pics de fréquentation. Et pour arriver à ce beau résultat, une loi d’exception, qui fait toutes choses plus belles, et singulièrement les règles qui s’appliquent à tous mais pas aux désirs du printanier Président.

    Notre-Dame-Park ?

    C’est qu’il en a, des désirs ! Des désirs européens, contrariés en permanence par l’Allemagne, qui a compris, elle, qu’elle était au centre de cette Europe démesurément élargie d’où la France a été repoussée à l’extrême-ouest ; contrariés par la Pologne, qu’il conspue ; par l’Italie, qu’il insulte. Quel pays n’a-t-il pas lassé par son verbe haut ? Tous le lui font sentir, à chaque proposition rejetée, à chaque chantier repoussé, à chaque décision prise contre son avis, la dernière en date étant l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis. Il ne lui reste plus que la France pour parader et songer à son printemps à lui, à son éclosion, à la métamorphose de ce vieux pays décevant, au peuple rebelle, querelleur, vindicatif (et paresseux, selon lui, qui semble ignorer les statistiques sur la productivité du travail en France – sans tenir compte de la fiscalité qui y est associée) et trop ignare pour avoir peur des fantômes qu’il agite, nationalisme ! populisme ! pas le choix ! moi ! Laissez-moi épanouir la France ! Que mille Macrons fleurissent !

    Privatiser l’île de la Cité…

    Moderniser Notre-Dame, privatiser les routes après ADP – en faisant exprès de sous-investir pour leur rénovation –, désirer comme Cédric O que la France ait ses licornes numériques au lieu de considérer ses entreprises déjà milliardaires, réformer la constitution, tout ne concourt qu’à une rénovation forcée du pays, une régénération à la mode révolutionnaire, où le despote éclairé sait seul ce qu’il faut faire au point que sa volonté est l’ultime raison. Hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas : je le veux, je l’ordonne, que ma volonté serve de raison. On ne frustrera pas Macron de son printemps, et si l’Europe reste enfermée dans son hiver, la France, elle, va se réchauffer, l’incendie de Notre-Dame n’étant que le dernier brasier en date, une manière de catastrophe spectaculaire dont Macron ne veut considérer que le symbole d’un vieil ordre qui s’effondre, comme ces Gilets jaunes qui ne sont que des hoquets du progrès. Son unique préoccupation ? Sa stature. « Je me fiche de la prochaine élection, je veux réussir ce mandat. Furieusement. Passionnément. » Nous voilà donc avec un furieux emporté par ses passions qui considère que ses opposants sont des agents de l’étranger ou, pire, des agents du chaos qui refusent le bien dont il est le printanier messager, Jupiter ayant viré Saturne au moment où, en plein âge d’or, il enseignait aux hommes l’usage de la faucille. Pour le moment, il fauche Notre-Dame, il fauche nos libertés, il fauche notre avenir, et ne sème rien. Curieux printemps.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/05/09/penser-printemps-6149596.html

  • Déconstruction culturelle

    6a00d8341c715453ef0240a4a9473a200b-320wi.jpgCes derniers jours, découvrant Amsterdam qu'il ne connaissait pas votre chroniquer préféré s'est retrouvé quelques instants dans sa chambre d'hôtel trop petite presque contraint de subir la télévision francophone.

    Après avoir visité deux expositions splendides l'une au musée Van Gogh, l'autre au Rijksmuseum consacrée à Rembrandt, place quand même à un peu de mauvaise humeur personnelle…

    Car voici que TV5-Monde, chaîne monopoliste déversant les insanités parisiennes, mais aussi, en collaboration, leurs homologues bruxelloises, québécoises, genevoises, laissa quelques trissotins de service évoquer l'opéra.

    On entendit donc parler en terme laudateurs de l'entreprise de déconstruction culturelle. Et les intervenants de s'en revendiquer, explicitement, comme d'une nécessité. Comme si Verdi ou Wagner, mais aussi Molière, Shakespeare ou Eschyle ne pouvaient se passer d'une révision soumise à la censure du politiquement correct.

    De tout cela nous sommes hélas habitués. Presque trop tolérants.

    Difficile, peut-être même coupable, de supporter les mises en scène attentatoires insupportables de Lohengrin ou de la Tétralogie à l'Opéra Bastille. On y dénature trop librement des chefs-d’œuvre, mais aussi tous ces spectacles subventionnaires qui s'emploient à tétaniser, finalement, une bourgeoisie capitularde, de gauche certes, mais aussi soi-disant de droite.

    On gagnerait à se souvenir du jugement bien connu de saint Augustin : "À force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver !"

    Mais il semblerait que Paris, pourtant bien atteint ait encore des leçons de décadence à recevoir de New York.

    Voici en effet ce que nous apprend tout simplement l'AFP à propos du gala du Metropolitan Museum [voir commentaire signé Emmanuel Trogneux] en date du 6 mai :

    "Lieu traditionnel de toutes les extravagances, le gala du Met, événement mondain de l'année aux États-Unis, s'est surpassé lundi, des quatre tenues successives de Lady Gaga à la robe chandelier de Katy Perry."

    On nous assure que tous les intervenants se référaient au "Camp". Il s'agit là en effet du thème de la nouvelle exposition du Metropolitan Museum, qui doit inspirer, chaque année, les invités de ce dîner hors normes.

    Le "Camp", nous explique-t-on, "c'est l'outrance, l'humour, la défiance, une culture qui s'est structurée sous l'influence de la communauté homosexuelle des XIXe et XXe siècles.

    Toujours d'après l'AFP : "Il n'en fallait pas plus pour pousser les curseurs bien au-delà de ce qui s'était jamais vu au gala du Met, pourtant théâtre de plus d'un coup d'éclat ces dernières années."

    Arrivée la première après la grande prêtresse du gala, Lady Gaga a réalisé un numéro, avec danseurs, multiples montées et descentes des marches, mais surtout quatre tenues différentes, toutes signées Brandon Maxwell. En mode effeuillage, elle est passée d'une immense robe rose dont les danseurs ont fait claquer la traîne gigantesque dans le vent, à une autre robe, de bal noire asymétrique, puis une robe fourreau rose, pour finir en sous-vêtements noirs et dentelle. Les quatre tenues étaient portées les unes au-dessus des autres, chaque transformation étant saluée par les cris de la foule amassée de l'autre côté de la Cinquième avenue. L'opération a pris, au total, environ 15 minutes, du jamais vu pour une montée des marches.

    "Fidèles à l'esprit "camp", les hommes sont peut-être même allés plus loin que les femmes sur le plan vestimentaire, lors de ce gala du Met qui fera date" souligne encore l'AFP.

    Accompagné d'Alessandro Michele, directeur de la création de Gucci qui avait dessiné sa tenue, le chanteur Harry Styles, coprésident du gala 2019 avait choisi une combinaison très féminine au haut en tulle noire et jabot. Couturier partenaire de la nouvelle exposition du Met avec Gucci, Alessandro Michele était lui-même en pantalon et chemise bouffante rose moiré. Le designer italien avec également habillé, comme l'an dernier, le chanteur américain Jared Leto, qui portait une robe rouge rebrodée de pierreries avec, en accessoire, une réplique de sa propre tête, comme décapitée. C'était là un clin d’œil à la collection Gucci automne/hiver 2018, lors de laquelle Alessandro Michele avait fait porter à chaque mannequin une imitation de sa propre tête.

    Ne nous sentons pas dépassés en tant que Français. La France macronienne est bien représentée par Bilal Hassani à l’Eurovision. Que les bobos se rassurent : la patrie de saint Louis, de D'Artagnan et de quelques autres, ne restera pas en retard dans la déconstruction culturelle.

    Je prie mes lecteurs et amis de ne pas m'obliger à censurer leurs commentaires éventuellement prohibés par les lois de la république.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/

  • Passé-Présent n°238 : Henri II, continuateur de son père François Ier

    Henri II

    A l’occasion du 500è anniversaire de la naissance du roi Henri II (1519-1559), dont une exposition consacrée à son règne se tient au musée archéologique de Saint-Germain-en-Laye jusqu’au 14 juillet 2019, Philippe Conrad retrace les épisodes marquants de la vie de ce roi populaire, à une époque où le royaume capétien était le plus riche et le plus peuplé d’Europe.

    Le tueur de l’Aqueduc

    De passage à Paris, Catherine Gourin revient nous conter l’histoire d’un criminel en série : Diogo Alves (1810-1841) un espagnol surnommé le Tueur de l’Aqueduc, car c’est depuis ce lieu lisboète qu’il projetait dans le vide ses premières dizaines de victimes, avant de poursuivre ses sinistres méfaits dans d’autres lieux de la capitale portugaise.

    Philippe Conrad reçoit le Marquis Pierre-Apollinaire d’Oilliamson, propriétaire du château de Fontaine-Henry situé dans le Calvados, et le Président de l’Association des Amis de Fontaine-Henry : Henri Josseran.

    Du gothique primitif au flamboyant, de la première Renaissance au classicisme, une synthèse harmonieuse de styles se dégage de ce monument malgré une architecture atypique.
    Le château de Fontaine-Henry, transmis de génération en génération depuis neuf siècles, possède les toits les plus hauts de France avec seize mètres de charpente. Par son mobilier et son fonds de peinture à l’intérieur, son parc à l’anglaise et sa chapelle à l’extérieur, cette « maison des siècles » s’inscrit comme un atout majeur du patrimoine normand.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n238-henri-ii-continuateur-de-son-pere-francois-ier

  • Didier Maïsto, Étienne Chouard et Michel Collon sur Sud-Radio

    3346568047.2.pngTrès belle émission.

    Il y a un vent de liberté qui souffle à Sud-Radio.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/05/07/didier-maisto-6149286.html

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  • Les premiers résultats de Parcoursup sont révélateurs… et affligeants !

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    L’étude des résultats de Parcoursup 2019 publiée par Le Figaro Étudiant est riche d’enseignements, à l’heure où on prône à longueur d’antenne les perspectives d’avenir pour les jeunes dans l’industrie, les énergies nouvelles, l’intelligence artificielle, les biotechnologies, l’environnement…

    L’un des débouchés post-bac les plus importants, ce sont les BTS (brevets de technicien supérieur), Bac+2, permettant la poursuite d’études en licences classiques ou en licences professionnelles puis en master, l’entrée dans diverses écoles d’ingénieurs ou l’entrée dans l’emploi. Les BTS sont des diplômes d’État attribués par l’Éducation nationale, ils peuvent être effectués soit en formation initiale (présence continue dans les centres de formation) soit en alternance (alternant travail en entreprise et formation en centres). Il existe 119 BTS répartis en deux catégories : les BTS Services couvrent l’ensemble des activités de services (commerce, banque, assurance, transport, tourisme, hôtellerie…) et les BTS Production qui concernent l’industrie, le BTP, l’agriculture…

    Que trouve-t-on dans le classement 2019 ?

    D’abord que l’industrie de la céramique (pourtant un secteur de haute technologie en France) va avoir du mal à recruter puisque seulement 25 étudiants ont fait vœu pour ce BTS, classé 119e et dernier ! Les travaux publics, c’est le 46e, 5.993 candidats (0,39 %), les biotechnologies, c’est le 36e, avec 0,63 %, l’aéronautique le 33e, avec 10.711 candidats, soit 0,69 %, le bâtiment est 21e, avec 15.001 candidats. Quant à l’éolien, les « jeunes « semblent avoir bien compris que « c’est du vent » puisque le BTS « Maintenance éoliennes » ne recueille que 1.211 suffrages, ce qui le place en 81e position !

    Mais où les jeunes veulent-ils donc aller ? Comme d’habitude, c’est vers les services, et notamment la vente, que veulent s’orienter les étudiants en BTS : à eux seuls, les BTS MOC (ex-MUC) et NDRC (ex-NRC) totalisent près de 300.000 demandes, soit environ 20 %. MOC, c’est le commerce de détail et les grandes surfaces (le B2C – business to consumer, le commerce direct de l’entreprise vers le consommateur – Carrefour, Darty, etc.), NDRC, c’est la vente classique en B2B (business to business), pour faire court.
    Vient ensuite le BTS Commerce international (110.000 candidats) puis les BTS de gestion (comptabilité, gestion de la PME, assistant manager…).

    Le 1er BTS Production n’apparaît qu’en 12e place, avec 43.734 vœux, soit 2,84 % du total, encore s’agit-il du BTS Systèmes numériques, informatique et réseaux.

    Alors, quand on entend urbi et orbi que de gigantesques efforts sont faits en matière de formation pour réorienter les jeunes vers « là où il y a l’emploi de demain », on se dit, paraphrasant Raffarin que « non seulement la pente est rude, mais le chemin est semé d’embûches » !

    Pour finir, évoquons les résultats de Parcoursup pour les inscriptions en licences :
    1er : droit, avec 256.264 vœux, soit 16 % du total ;
    2e : sciences et techniques des activités physiques et sportives, avec 131.788 vœux ;
    3e : économie et gestion, avec 112.429 vœux ;
    4e : psychologie, avec 101.808 vœux, en augmentation de 20 % ;
    42e : mécanique, avec 2107 vœux.

    Quant aux futurs licenciés en théologie, ils ne seront que 288, si tout va bien.

    Telle est donc l’impitoyable réalité des chiffres. Je n’ai abordé, ici, que l’aspect quantitatif. Sur l’aspect qualitatif, c’est-à-dire « le niveau », notamment dans les matières de base (français, mathématiques, histoire, géographie, langues), il y a beaucoup à faire. En BTS, surtout, où les étudiants sont généralement issus des filières professionnelles, là où le niveau en ces domaines est de plus en plus bas. Un niveau si bas qu’ont été créées des « prépas BTS » destinées à remettre à niveau les titulaires de bac pro…

    Le retour de la propédeutique !

    Patrick Robert

    https://www.bvoltaire.fr/les-premiers-resultats-de-parcoursup-sont-revelateurs-et-affligeants/