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culture et histoire - Page 791

  • Contes et légendes du communisme français : la légende « résistentialiste »

    Dès 1943-1944, plus encore après la libération et jusque dans ces dernières années, le PCF s’est présenté comme le premier parti de la résistance à l’occupant. Premier par le nombre, mais aussi premier par la date de l’engagement. Pourtant, dès 1946 l’ancien président du Conseil, Edouard Daladier révélait que le PCF avait entretenu des relations avec les nazis au début de l’occupation, en juillet 1940, afin d’obtenir la légalisation de la presse, interdite en septembre 1939 par le gouvernement de... ce même Daladier, pour propagande défaitiste
    Bien entendu, le PCF, par la voix de son numéro deux, Jacques Duclos, démentit bruyamment ces informations, les mettant sur le compte d’une propagande anticommuniste « primaire ». Il ne manque pas d’insister sur « l’appel du 10 juillet », signé de Thorez et de lui-même, et qui inaugurait la résistance des communistes à l’occupant. Or, l’étude attentive de cet appel puis l’ouverture des archives de Moscou montrent au contraire, à cette date de juillet 1940, des relations du PCF avec les Allemands qui sont plutôt compromettantes pour un parti revendiquant la précocité de son entrée en résistance. 
    Le 14 juin 1940, alors même que les Allemands entrent dans Paris, Jacques Duclos et Fried y arrivent, venant de Belgique dans une voiture diplomatique. Le 18 juin, au moment même où le général de Gaulle lance à la BBC son premier appel à la résistance, une militante communiste, sur ordre de Duclos, se présente à la propagandastaffel – l’organe de la censure allemande – pour demander la reparution légale de L’Humanité. L’autorisation est accordée le 19 dans l’après-midi alors que le matin même L’Humanité clandestine a diffusé « le communiqué officiel publié par ordre de l’autorité militaire allemande » et que la veille elle appelait à la fraternisation entre ouvriers français et soldats allemands
    Pendant que les Allemands libèrent de prison les communistes emprisonnés par le gouvernement Daladier pour défaitismeOtto Abetz, le représentant personnel de Hitler à Paris, reçoit à l’ambassade d’Allemagne, le 26 juin, une délégation communiste avec laquelle il engage des négociations politiques. Le lendemain, Duclos fait parvenir à Abetz un mémorandum qui propose « la répression énergique de toute action tendant à entraîner de nouveau le peuple français dans la guerre » et « la conclusion d’un pacte d’amitié avec l’URSS, qui compléterait le pacte germano-soviétique et constituerait un important facteur de pacification européenne ». Foin de la résistance et vive la pax totalitaria ! 
    Les négociations vont se poursuivre avec Abetz jusqu’au milieu du mois d’août et Staline sera régulièrement informé par Duclos de leur évolution, avant de considérer que ce jeu de chat et de souris n’en vaut plus la chandelle. En attendant, les communistes parisiens, croyant à leur retour à la légalité, sont sortis au grand jour, ce qui permettra à la police de Vichy – après feu vert de l’occupant – de les arrêter par centaines en octobre 1940 et de les mettre en camps d’internement qui serviront bientôt de réservoirs d’otages. Non seulement le PCF est « entré en résistance » en cherchant une alliance avec l’occupant, mais sa politique de Gribouille a coûté l’arrestation et bientôt la vie à des centaines de ses militants fusillés comme otages. Nul doute que ce « retard à l’allumage » d’entrée dans la résistance ne fut pas étranger à l’espèce de frénésie antinazie qui, à partir de l’attaque allemande contre l’URSS, poussa Jacques Duclos, le chef du PCF dans la clandestinité, à développer à partir de juillet 1941 un discours ultra-patriotique, voire chauvin, qui allait aboutir à des slogans comme « A chacun son boche ! »
    Dès avant la libération, le PCF se vantait d’avoir été le premier à engager la lutte armée contre l’occupant, mais il oubliait de préciser dans quelles conditions d’improvisation, pour quels résultats et à quel prix ! 
    Dès août 1941, Duclos lança les Jeunesses communistes dans un combat totalement irréaliste contre l’occupant, afin de rattraper le précieux « temps politique » perdu depuis septembre 1939, face au général de Gaulle et à l’ensemble de la résistance. Cette décision se traduisit, à l’été et l’automne 1941, par des actions armées et des sabotages contre l’armée allemande. 
         Très rapidement, elle entraîna d’abord des vagues massives de dizaines d’exécutions d’otages communistes – dont les 50 otages de Chateaubriand et le désormais fameux Guy Môquet – pour chaque soldat allemand blessé ou tué, puis par l’arrestation et l’exécution de dizaines de ces jeunes envoyés au sacrifice. Et tout cela pour six Allemands tués entre juillet 1941 et mars 1942, alors qu’au même moment Hitler perdait des centaines de milliers d’hommes sur le front de l’Est ! 
         Mais Duclos avait démontré sa solidarité avec Moscou et le PCF allait pouvoir critiquer « l’attentisme » de l’ensemble de la résistance qui, sur les conseils du général de Gaulle, estimait que le moment de l’action armée n’était pas encore venu. 
    Pendant des décennies, le PCF a nié ces évidences, a continué de colporter ses légendes et a vilipendé les historiens qui mettaient au jour ces vérités. Mais aujourd’hui, après l’ouverture des archives de Moscou ou de la préfecture de police de Paris, ces légendes s’évanouissent en fumée, et comme à tout conte il faut une « morale », nous retiendrons celle-ci : « Tel est pris qui croyait prendre. » 
    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire

    http://www.oragesdacier.info/

  • Zoom exceptionnel avec Michael Lonsdale sur TV Libertés

    Artiste considérable, Michael Lonsdale est l’un de nos plus grands acteurs de théâtre et de cinéma. Ses apparitions se font très rares et il a accepté de venir sur TV Libertés pour évoquer son récent pèlerinage à Tibhirine sur les traces de Frère Luc dont son émouvante interprétation dans “Des hommes et des dieux” lui a valu un César. Une rencontre unique avec un immense acteur et homme de prière.

  • « Misère du sectarisme idéologique »

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    4284888988.jpgMathieu Bock-Côté montre ici comment la gauche n'aime pas débattre avec la droite. Elle préfère la dénoncer, examinant à la loupe tout dépassement des lignes du politiquement correct pour mieux s'en offusquer et disqualifier le « fautif. [Le Figaro, 14.09]..  LFAR

    D'aucuns se sont montrés surpris devant le refus affiché de Pierre Rosanvallon d'éventuellement débattre avec Alain Finkielkraut. Dans l'esprit du commun des mortels, rien n'est plus naturel que la dispute entre intellectuels, et plus encore avec un philosophe comme Finkielkraut qui a consacré une partie importante de son existence à mettre en scène la vie des idées de la manière la plus féconde qui soit, avec son émission «Répliques».

    Et pourtant, quiconque lira Notre histoire intellectuelle et politique, le nouvel ouvrage de Rosanvallon, ne sera pas surpris. Avec une condescendance aussi mandarinale que caricaturale, il s'y pose en surplomb du débat à la manière d'un grand ordonnateur de la vie intellectuelle, et prétend surtout définir les paramètres et le périmètre du débat public, en décidant qui y sera admis comme un contradicteur légitime, et surtout qui ne le sera pas.

    Sans surprise, Rosanvallon s'inquiète à plusieurs reprises de la confusion des catégories intellectuelles dominantes, et, surtout, du brouillage supposé du clivage entre la droite et la gauche, la première empruntant sournoisement les habits de la seconde pour se légitimer. Son livre correspond à une volonté de remettre de l'ordre dans l'intelligentsia et chacun à sa place en resserrant les critères de la respectabilité, souvent au nom de la science dont on croit avoir le monopole.

    D'ailleurs, dans le livre de Rosanvallon, ils sont plusieurs à ne pas être considérés comme des intellectuels dignes de devenir des interlocuteurs. Rares sont les auteurs en désaccord avec lui dont il discute sérieusement la pensée. Il préfère les étiqueter. Un tel est un essayiste, l'autre n'est qu'un journaliste. Et ainsi de suite. Mais on ne personnalisera pas à outrance cette controverse, qui révèle surtout l'incroyable sectarisme d'une certaine gauche idéologique, pour qui le désaccord intellectuel fondamental a l'allure d'un scandale moral.

    On retrouve ici une constante historique: pour débattre avec la gauche, il faut être de gauche, et marquer son appartenance au camp du bien en affichant régulièrement des signes ostentatoires de vertu. Être de gauche, c'est d'abord vouloir être de gauche et faire ce qu'il faut pour le demeurer, en suivant la cadence donnée par l'avant-garde progressiste. Et il suffit de ne pas suivre le rythme pour devenir suspect. Le mot gauche conserve un pouvoir d'hypnose qui pourrait passionner un ethnologue se penchant sur l'intelligentsia. La gauche n'aime pas débattre avec la droite mais la dénoncer. Dans son univers mental, la droite n'est pas l'autre camp, mais un lieu de déchéance morale, reconnaissable à son odeur: y circulent des idées nauséabondes.

    Si on naît parfois conservateur, la plupart du temps on le devient, souvent lorsqu'on est heurté par le réel. Plusieurs des intellectuels qui, aujourd'hui, contribuent sans le dire ainsi à la pensée conservatrice en France viennent de «gauche». Mais du point de vue de ses anciens camarades, celui qui «passe à droite» ne change pas de camp parce qu'il a changé d'idées: il s'abîme. On ne passe pas à droite, on y dérive, comme si on rejoignait lentement le néant de la pensée.

    Dans le même esprit, lorsqu'on contredit trop ouvertement le politiquement correct, on dérape, manière comme une autre de reconnaître que la pensée officielle évolue dans un corridor très étroit surveillé par des contrôleurs médiatiques distribuant des contraventions idéologiques. D'ailleurs, les médias se questionnent de manière récurrente pour savoir s'il faut donner la parole à la droite. Est-ce qu'on ne contribuerait pas ainsi à sa normalisation médiatique? Il en est de même à l'université, où les cabales idéologiques sont régulières.

    Ce qui est en jeu, c'est le monopole de la parole publique légitime. Mais de Raymond Aron à Alain Finkielkraut, en passant par Jean-François Revel, Marcel Gauchet, Pierre Manent, Régis Debray et Pierre-André Taguieff, les grands intellectuels, d'où qu'ils viennent, sont non pas ceux qui tiennent d'abord à appartenir à un camp mais à penser l'histoire qui se fait en voyant ce qu'ils voient, pour reprendre la formule désormais consacrée.

    Une véritable éthique du débat public devrait nous amener non pas à débattre sous le signe du même, mais en mettant en scène les dimensions contradictoires mais également nécessaires de l'existence humaine qui doivent féconder la cité.

    L'homme a besoin tout à la fois de la liberté et de l'égalité, de l'enracinement et du cosmopolitisme, de l'ordre et de la dissidence: il s'agit d'articuler intelligemment ces pôles anthropologiques sans en abolir aucun, et en reconnaissant leur légitimité mutuelle. Dans cet esprit, le clivage gauche-droite, si on s'y enferme trop étroitement, étouffe la pensée. Qui s'y plie se condamne à une pensée rétrécie. Même les plus belles intelligences, lorsqu'elles s'y enferment, virent au sectarisme idéologique.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • L’expansion, une nécessité vitale pour éviter le déclin

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    Ligne Droite cliquez ici

    Au cours de leur histoire, la France et l’Europe ont presque toujours connu l’expansion. Aujourd’hui, ce sont les pays émergents qui sont en plein développement et notre nation ainsi que notre continent qui paraissent comme immobilisés. Une paralysie particulièrement grave car les nations sont comme les êtres vivants en croissance ou en reflux. Aussi, pour rejeter le déclin, Ligne droite préconise-t-elle que la France renoue avec l’expansion. Une expansion nouvelle adaptée aux réalités du monde d’aujourd’hui.

    L’histoire européenne marquée par l’expansion

    Animée par une volonté d’expansion, la France a en effet continuellement cherché à étendre son territoire et ses rois à élargir leur domaine. Sous la République, ce sont nos possessions coloniales que notre pays s’est efforcé de multiplier. Ensuite, après la seconde guerre mondiale, c’est la volonté d’expansion industrielle et de croissance économique qui a mobilisé les énergies de la nation. Bref, sous une forme militaire, politique ou économique, la France et les pays européens se sont toujours placés dans une démarche d’expansion. Une expansion qui est allée de pair avec l’épanouissement de leur civilisation.

    Les pays émergents en pleine expansion

    Aujourd’hui, ce sont les pays émergents qui recherchent la croissance et la puissance. Ils le font, portés par le développement souvent spectaculaire de leurs économies. Mais cette expansion est loin de se limiter à l’industrie. La Chine, qui est sans conteste le pays le plus emblématique à cet égard, ne se préoccupe pas seulement de croissance économique, elle recherche aussi l’expansion dans tous les domaines, que ce soit les sciences, la diplomatie, la puissance militaire, la présence géopolitique. La Chine, qui veut devenir la première puissance mondiale, est aujourd’hui comme tous les pays émergents, en pleine expansion.

    La France et l’Europe immobilisées

    Peut-on dire qu’il en est toujours de même de la France et de l’Europe ? Certainement pas. Sur le plan économique, notre pays ne progresse que très marginalement. Son taux de croissance est proche de zéro et il connaît une  désindustrialisation qui provoque chômage de masse et assistanat généralisé. Au point d’ailleurs que c’est vers l’étranger que se tournent la plupart des jeunes Français qui veulent créer ou innover.

    L’esprit qui anime notre pays n’est en effet plus marqué comme autrefois par la volonté de croissance et d’expansion. Les idées qui dominent sont plutôt inspirées par les mouvements écologistes qui ne vantent plus la croissance. Certes, on parle de développement durable et non de décroissance mais, quelle que soit la justesse de certaines analyses portées par ce courant de pensée, c’est bien à un arrêt de toute expansion qu’il conduit la France aujourd’hui.

    D’ailleurs, notre pays n’a plus de grands projets. Dans les années soixante et soixante-dix, la France multipliait les initiatives et les réalisations : le TGV, le Concorde, Airbus, Ariane, les centrales nucléaires, les villes nouvelles, le programme autoroutier. Aujourd’hui, quels sont les grands projets imaginés et mis en œuvre par notre pays ? Il n’y en a aucun. Comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes, la France n’est même plus capable de réaliser un nouvel aéroport. Et quand la Chine met cinq années à construire une ligne ferroviaire à grande vitesse, c’est entre dix et vingt ans qu’il faut à notre pays pour réaliser l’équivalent.

    On peut donc légitimement se demander si la France, comme d’ailleurs la plupart des pays d’Europe occidentale, n’a pas renoncé à l’expansion.

    L’expansion ou la régression

    Si tel était le cas, ce serait un signe pour le moins funeste car les nations et les civilisations sont comme tous les êtres vivants : elles sont en expansion ou en régression. Une plante, un animal, un être humain naît, se développe, s’épanouit, régresse et meurt. Certes, les nations ne sont pas soumises à un processus aussi déterministe, mais pour autant l’état stationnaire n’existe pas : il y a expansion ou régression.

    Ce qui veut dire très clairement que, si la France a renoncé à l’expansion, elle va connaître le déclin. C’est pourquoi Ligne droite considère essentiel que notre nation et notre civilisation renouent avec la volonté de puissance et d’expansion.

    Renouer avec l’expansion

    Énoncer pareille perspective peut au premier abord choquer beaucoup de nos compatriotes. Aussi faut-il être clair : les temps ont changé et il n’est pas question d’en revenir à une expansion consommatrice d’énergie et de matières premières qui polluent la planète et gaspillent ses ressources naturelles. L’expansion que Ligne droite juge indispensable pour l’avenir de notre pays doit en effet exprimer un renouveau et s’affirmer d’une autre nature que celle d’autrefois. Elle doit servir l’harmonie de notre pays et l’épanouissement de notre civilisation et se développer, selon Ligne droite, sur plusieurs plans.

    Une nouvelle expansion

    Au niveau politique, il s’agit d’organiser l’expansion en faisant de l’Europe un pôle de puissance qui propulse notre continent et sa civilisation au premier rang des puissances mondiales.

    Au plan économique, il faut assurer l’expansion en réindustrialisant l’Europe et en en faisant un espace largement autosuffisant.

    Dans le domaine écologique, l’expansion doit viser à éradiquer les pollutions et les gaspillages par le recours à la science et aux actions volontaristes de l’État.

    Enfin, sur le plan scientifique, l’expansion doit conduire les pays européens à s’engager prioritairement dans trois domaines. S’agissant de l’atome, le parc des centrales nucléaires doit être renouvelé et la recherche sur la fusion nucléaire contrôlée intensifiée. Sur le plan du numérique, c’est le développement de l’intelligence artificielle qui doit être privilégié avec ses applications pour la robotique. Enfin, tout ce qui touche à la génétique doit être développé, et notamment la thérapie génique.

    L’Europe doit rester fidèle à son génie propre et pour ce faire ouvrir la voie d’une nouvelle expansion adaptée aux enjeux du XXIe siècle. Une expansion qui placerait à nouveau notre continent au premier plan des réalisations humaines et qui, comme par le passé, servirait de modèle au reste du monde.

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  • Heurs et malheurs de la liberté d’expression ; histoire d’une Utopie

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    Bernard Plouvier

    L’étude précise de la notion de liberté d’expression à travers les âges laisse perplexe. En dépit de milliers de livres consacrés à ce sujet, force est de reconnaître qu’elle n’a pratiquement jamais existé.

    Durant l’Antiquité (égyptienne, mésopotamienne, juive, persane, chinoise, romaine ou grecque), le respect pour les institutions et les dieux est exigé sous peine de mort. Seul varie le mode d’exécution : lapidation, crucifixion ou plus simplement, l’épée. On n’envoie pas encore au bûcher et on pend rarement.

    À Rome, une fois passées les luttes intestines du dernier siècle de la République romaine et du premier siècle de l’Empire, la liberté d’expression fut, pour la première fois dans l’histoire des civilisations, respectée aux IIe et IIIe siècles : « On peut penser ce que l’on veut et dire ce que l’on pense », écrit Tacite, un contemporain de Trajan.

    Encore faut-il noter que sous César, Octave-Auguste ou Néron, l’on pouvait brocarder le maître sans encourir de foudres, mais, en cette époque de polythéisme bienveillant, Zeus-Jupiter lui-même était maudit des marins et des paysans en cas de mauvais temps.

    Ensuite, le clergé chrétien et mahométan, puis les dictateurs séculiers imposent leurs dogmes.

    En France, sous l’Ancien Régime, dire tant soit peu de mal du roi, de sa famille, de ses maîtresses, des ministres (du moins tant qu’ils étaient bien en cour), de la religion et des prélats, ainsi que de trois ou quatre babioles du même genre conduisait à La Bastille, au donjon de Vincennes ou au Fort l’Évêque.

    Mais ce fut pire durant la Révolution où un mot de travers pouvait entraîner son auteur « à la lanterne » ou « au rasoir national ». Sous le Premier Empire, pas plus que sous la Restauration, la liberté d’expression n’eut droit de cité.

    Sous la monarchie de Juillet, se moquer du roi-bourgeois procurait un séjour en prison et sous le Second Empire être classé républicain procurait le même sort, à moins de s’exiler.

    Au total, pour le cas français, on peut considérer que la liberté d’expression a existé de 1871 à 1939 (avec une interruption de 1914 à 1918), puis de 1969 à 1972, millésime où recommencèrent les procès pour atteinte à la religion (à condition qu’elle fût exotique), à l’origine ethnique (même remarque). En outre, depuis le 14 juillet 1990, on va en correctionnelle, voire en prison, si l’on ose contester divers dogmes historiques.

    En résumé, quelques décennies de liberté, cela fait peu, si l’on compare le score du « pays des Droits de l’homme » à celui des Imperatores du Haut-Empire, jugés impitoyables par de curieux auteurs. La liberté d’expression comme la Justice se laissent très aisément violer au nom de la « raison d’État ». On peut évoquer le Salut public en temps de guerre pour expliquer, sinon excuser, des atteintes aux libertés.

    Il est d’autres causes absolument inexcusables, comme la domination de certains lobbies ou le fanatisme religieux. Il a fallu attendre la décolonisation de l’Afrique et du Proche-Orient pour voir surgir de nouveau la théocratie musulmane, qui menace présentement l’Europe.

    L’histoire des civilisations est chaotique : aux progrès succèdent des reculs considérables, pour peu que les Nations les plus avancées, mais aveulies et amollies, se laissent envahir par des sous-évolués agressifs.

    Tout affaissement du Pouvoir politique face au Pouvoir de l’argent est à la fois une catastrophe pour le menu peuple et pour les Nations, les ploutocrates étant par essence cosmopolites du fait de leurs intérêts transcontinentaux.

    En fin de compte, la liberté de dire et d’écrire serait-elle une question trop subtile pour être vécue ? Non point ! C’est affaire de véritable démocratie. Heureux les libres citoyens des États-Unis d’Amérique du Nord où cette liberté fondamentale est garantie par le Premier Amendement à la Constitution.

    Pour une fois qu’il y a quelque chose de bon à prendre aux USA, l’électorat français s’en moque et préfère s’intéresser aux hamburgers, au Coca et à la réimportation d’Halloween.

    Lire EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/09/26/heurs-et-malheurs-de-la-liberte-d-expression-histoire-d-une-6092507.html

  • Hubert de Mesmay, auteur du livre "Autopsie d'un crash annoncé" (Les Bouquins de Synthèse nationale), sera à Rungis le dimanche 14 octobre prochain...

    3567603837.jpgAu mois de janvier dernier, Hubert de Mesmay, cadre historique du Front national, a publié un livre remarquable, Autopsie d'un crash annoncé cliquez ici, sur l'échec de la Droite nationale à la Présidentielle de mai 12017. Le dimanche 14 octobre prochain, il sera à Rungis à l'occasion de la 12e Journée de Synthèse nationale. Dans cette perspective, notre collaborateur Basile Tomé est allé à sa rencontre. Entretien exclusif.

    Basile Tomé : Hubert de Mesmay, quelles ont été les motivations qui vous ont amené à rédiger (vu de l’intérieur du FN pour lequel vous aviez tant payé de votre personne pendant plus de trois décennies) un tel ouvrage qui prophétisait exactement ce qu’il est advenu du Mouvement (dont sa triste fin par changement du nom) alors qu’il constituait l’espoir de millions de Français ?   

    H M : Quand en septembre 2015 j’ai claqué la porte du Front après l’exclusion de son Président-Fondateur, cela a d’abord été pour moi comme pour nous tous, les proscrits, la sidération, le vide total après des années de combats nationalistes (en ce qui me concerne depuis mes 16 ans du temps de l’Algérie, idéalement poursuivi sans relâche dans le Front de Jean-Marie Le Pen).

    Donc, en fin 2015, pour moi cela a été le désert de Gobi. A posteriori, j’ai une image, celle de l’effondrement du viaduc de l’autoroute de Gênes avec ce cortège de pauvres victimes qui se précipitaient dans le gouffre pour s’y engloutir, comme furent engloutis dans un immense fatras indéfinissable nos rêves de construction d’un avenir national meilleur pour nos enfants et petits-enfants. Nos carcasses gisent encore au fond de nos illusions alors que nous roulions sur une véritable autoroute qui nous rapprochait d’une victoire inéluctable et que jamais nos prédictions lointaines n’avaient été autant validées par les faits.

    Je me suis dit que le premier devoir qu’on devait au peuple des militants héroïques méprisés par ce Néo-FN, aux adhérents lucides et également aux électeurs clairvoyants de Jean-Marie Le Pen, c’était de retracer pour l’Histoire le combat de ces valeureux défenseurs de notre pays, alors que dans le même temps, rien, je dis rien n’était fait par les nouveaux maîtres pour rendre l’hommage qui leur était dû. Bien au contraire, on assistait à des scènes et à des comportements inspirés tout droit de l’imposture  révolutionnaire des années 1789 et suivantes ! Ce livre doit impérativement garnir leur bibliothèque : non pas parce que c’est le mien, mais parce que c’est leur livre, le récit de leur juste combat ;  ils pourront dire à leurs petits-enfants : « J’y étais ; j’en faisais partie ; je les ai soutenus ; j’ai dès le début voté pour eux ; j’étais fier à juste titre de ce FN-là ! » Il était totalement exclu que soient gommées ces myriades de dévouements cachés, effacés leurs sacrifices pour notre Patrie, dans une volonté de faire en bons gauchistes qu’étaient devenus les nouveaux dirigeants, table rase du passé.

    Après, évidemment, j’ai souhaité que soit connue de tous les vérités du terrain cachées par une  mécanique diabolique et perfide dans le moindre de ses détails que j’analyse in vivo, de l’intérieur. S’en est suivie  une mutation contre-nature du FN, une cabale de petits apparatchiks à la solde du duo maléfique Marine/Philippot. Celui-ci a délibérément voulu et organisé méthodiquement la mort du Front national et de ses plus fidèles serviteurs.

    Le fait qu’on m’ait dit à d’innombrables reprises que mon livre « ferait référence dans les instituts d’études politiques d’ici 20 ans » tend à m’indiquer que le but a été atteint. L’intérêt de l’ouvrage  réside à mon sens dans le fait que je ne suis pas un journaliste par définition hostile mais un militant et cadre actif depuis le début qui était au fait de tous les arcanes du Mouvement (j’étais pour commencer Secrétaire départemental de la Somme dès 1985) et ceci - jusqu’à la dernière minute - de toutes les fédérations par lesquelles je suis passé.

    Si j’ai beaucoup voyagé au FN, c’est que j’avais également ma carrière professionnelle à assurer dans une symbiose très délicate pour fait de terrorisme intellectuel ambiant, comme l’on s’en doute. Le livre est donc truffé d’anecdotes authentiques que j’ai vécues soit en tant qu’acteur assidu et permanent du combat politique au sein du Front, soit en tant qu’observateur de l’intérieur ; un Philippot peut raconter ses sornettes  entre 2012 et 2017 au peuple français et aux adhérents, il ne peut pas le faire impunément devant moi, et je le démontre abondamment dans cet ouvrage (et le démonte allégrement) ? De plus, le sujet étant suffisamment attristant, j’ai toujours mis le maximum d’humour dès que je le pouvais parce qu’aussi ça répond à mon caractère, même dans l’adversité, on peut voir le côté amusant des choses : je ne m’en prive pas ni n’en prive les lecteurs.

    Les critiques sont excellentes qui vantent autant l’intérêt de l’ouvrage que sa qualité littéraire ». Jean-Marie Le Pen l’a même qualifié de « remarquable » sic. Rivarol notamment, souligne la nécessité de « lire ce témoignage vibrant, poignant et authentique » même la presse régionale (Var Matin, Nice Matin) l’a cité abondamment dans son Livre du Jour, avez-vous déjà écrit d’autres ouvrages ?

    H M : A vrai dire, à part une thèse de doctorat de droit civil avec quatre lecteurs au moins - les membres du jury - de la Fac de Paris Panthéon, et quelques poignées d’étudiants, non ! Donc, je sais déjà que j’ai battu mon record de lectorat (rires).

    Après les électeurs, je compte les lecteurs ! Mais vous soulevez avec bienveillance les critiques indulgentes qui ont sanctionné ce livre ; moi je regrette surtout qu’une certaine presse nationale dite « amie » m’ait parfaitement et délibérément boycotté : il est vrai que  je n’ai jamais eu peur de dire les vérités qui fâchent et décortiquer les procédés peu glorieux du néo-FN mis ainsi en lumière et que cela ne plait pas à tout le monde. Et que certains craignent de déplaire aux nouveaux maîtres du Kremlin nanterrois. Pas moi !

    Témoignage vibrant certes, car je vivais ce FN de toutes les fibres de mon être, témoignage vivant aussi car j’entendais chaque fois que cela était possible rendre l’hommage dû à ceux qui nous ont quittés, comme Jean-Pierre Stirbois, pour n’en citer qu’un afin que l’on ne les oublie pas sous  les sombres magouilles de cette entreprise de mise à mort du vrai Front. Un Parmi les meilleurs ! Je dis quelque part dans l’Autopsie d’un crash annoncé que lui vivant, rien du crime qui a été perpétré contre le FN n’eût été possible. Sa mort a été un tournant déterminant pour (je dirais plutôt : contre) notre Mouvement.

    Y a-t-il eu d’autres motivations pour publier cet ouvrage ?

    H M : L’une de mes autres préoccupations était de démontrer qu’en politique la trahison des fondamentaux qui ont fait la force d’un mouvement était une folie absolue… une pure sottise de gueux qui n’ont rien compris ni aux ressorts de notre combat presque cinquantenaire ni à la force des événements actuels qui devrait au contraire nous inviter à afficher nos couleurs ! 

    Un dernier mot ?

    H M : je terminerai avec le témoignage d’un ami, Bruno Ligonie, qui à quelques semaines de perdre le combat de la maladie qui le rongeait et présentant l’Autopsie eut ces paroles « J’ai beau avoir 25 ans de militantisme, c’est incroyable tout ce que j’ai appris dans le livre d’ Hubert que j’ai dévoré en deux jours » Magnifique combattant FN qui fut l’exemple-même de ces hommes de dévouement et d’honneur dont je retrace le valeureux combat d’hommes libres au service d’un chapitre d’exemplarité inscrit pour toujours dans l’histoire de France.

    Autopsie d'un crash annoncé, Hubert de Mesmay, Les Bouquins de Synthèse nationale, 280 pages, 23 € cliquez ici ou Bulletin de commande

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/09/25/hubert-de-mesmay-auteur-du-livre-autopsie-d-un-crash-annonce-les-bouquins-d.html

  • Ciao Manu ? Journal du mercredi 26 septembre 2018

    Politique / Ciao Manu ?
    La France va-t-elle se libérer de Manuel Valls ? Démonétisé en France, l’ancien premier ministre aux origines catalanes se lance à l’assaut de la mairie de Barcelone. Il démissionne de son mandat de député de l’Essonne.

    Politique / Harkis : le passé qui ne passe pas
    Alors que le président Macron a réhabilité il y a deux semaines le terroriste communiste Maurice Audin, ancien collaborateur du FLN, la présidente du Rassemblement National Marine Le Pen s’est de son côté rendue mardi aux Invalides pour rendre hommage aux harkis à l’occasion de la journée nationale qui leur est consacrée.

    Santé / les perturbateurs endocriniens contre la natalité

    International / Guerre économique US : Après la Chine, le Japon ?
    Après s’en être pris au marché chinois, Donald Trump menace son allié japonais de sanctions économiques… en cause une balance commerciale négative pour Washington dans ses échanges avec l’Archipel !

    L’actualité en bref

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