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culture et histoire - Page 794

  • Maurras et le Fascisme [2]

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    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Un individu ne peut rien de durable ...

    Maurras entendait corriger le fascisme, ou le contenir, par le contrepoids de la force française.

    Le 18 avril 1926, il écrivait prophétiquement de Mussolini : 

    « Tiendra-t-il par la paix ? Sera-t-il réduit aux aventures de guerre ? Les difficultés ne lui font pas peur. Mais très souvent, c’est en poussant droit à l’obstacle qu’on arrive à le supprimer. On ne supprime pas la guerre en la niant ni en évitant de s’y préparer. Si le malheur voulait que, de complications coloniales en complications métropolitaines, d’incurie navale en impuissance maritime, nous fussions acculés à quelque lutte sanglante avec nos amis et alliés de 1915–1918, tous les torts ne seraient peut-être pas à ceux-ci. L’absurde campagne de presse que Léon Daudet a signalée avec éloquence fait vraiment rire de honte et de pitié, car enfin il suffirait à la France de maintenir les conditions essentielles de sa force pour devenir à peu près automatiquement, une alliée inévitable, une collaboratrice essentielle au développement de n’importe quelle puissance méditerranéenne. Les malheureux qui se plaignent des excès déclarés de la force italienne ne comprennent-ils pas que cela est fait, exactement, uniquement, de leurs folles déficiences ! Soyons nous-mêmes ; la plus magnifique et la plus naturelle combinaison d’essor latin obéirait à des communautés d’intérêts plus encore qu’à des communautés historiques. Notre faiblesse volontaire, systématique, renverse tout. Elle a opéré hier, en Abyssinie, la conjonction anglo-italienne ! Elle opérera demain la conjonction italo-allemande ! Pendant ce temps, nous avons la douleur de voir distribuer à des centaines de mille lecteurs français des papiers d’après lesquels, face au guerrier Mussolini, l’Allemagne ferait partie d’une constellation pacifique ! – l’Allemagne ! l’Allemagne ! »

    Il n’importait donc, selon Maurras, ni de nous fier aveuglement à ces communautés d’intérêts ou de culture que l’histoire et la géographie nouaient entre la France et l’Italie, ni de dénigrer, par système, le régime fasciste, mais plutôt de comprendre que l’incontestable redressement dont Mussolini était l’auteur, risquait, si nous n’y prenions garde, de créer une situation qui ne se dénouerait que par la guerre. « L’incident Renaudel » lui donnera l’occasion d’exprimer son angoisse. Le 22 juillet 1932, à Genève, lors d’une réunion de « l’Union interparlementaire » un député socialiste nommé Renaudel s’avisa d’opposer à un député fasciste que « dans un pays où il n’y a pas de liberté, il n’y a pas de justice ». Les Italiens répliquèrent en criant : « À bas la France ». Dans L’Action française, du 24 juillet, Maurras entreprit de tirer la leçon de cet incident, « trois et quatre fois odieux : parce que le tort initial venait d’un homme officiellement inscrit dans la nation française et qui n’avait pas le droit de la figurer ; parce qu’il a été répliqué à sa sottise par d’inadmissibles outrages ; parce que ces outrages n’ont pas été relevés avec une pertinente énergie ; enfin, et surtout, parce qu’une preuve nouvelle est donnée du déséquilibre matériel qui existe en Europe : d’une part, des populations dont la masse et l’élite, l’être réel et les figures officielles, sont également animés d’un vif sentiment de leur communauté historique, et d’autres populations, les nôtres, chez lesquelles ce sentiment, cette conscience, ce lien moral apparaissent pratiquement annulés tout au moins dans les sphères de leur pays légal. Il est impossible qu’un déséquilibre pareil n’amène pas à bref délai des malentendus, des désordres et des ruptures comparables à de véritables révolutions. Mais ces révolutions ou ruptures internationales ont un nom. Ce sont des guerres. Il y a la guerre quand celui qui a et qui tient, réputé pour ne pas tenir assez fermement, passe pour pouvoir être dépouillé sans grand effort. Or, la misérable pauvreté de notre moral, la médiocrité de nos défenses matérielles tentent, tentent beaucoup, tentent de plus en plus. Avant de céder à la tentation, on nous tâte d’abord sur notre fer, et ensuite en direction de nos membres et de notre cœur. Depuis quelques saisons, il semble que ces petites épreuves de résistance ne se comptent plus. » 

    388291888.jpgCes textes datent de 1926 et de 1932, une époque donc où Hitler n’avait pas encore conquis le pouvoir. Ainsi, Maurras, bien loin de céder à une impulsion idéologique en faveur du fascisme, tirait, de la considération de sa force, la nécessité plus urgente de la force française. Ce qui était la seule manière de maintenir la paix. Attitude toute empirique, qui s’exprime fort bien, à l’occasion du voyage qu’il fit à Palerme pour assister aux obsèques, en 1926, du duc Philippe d’Orléans (photo). « En Italie, écrivait-il alors, j’ai regardé tant que j’ai pu. Avec défiance. Avec soin. Sans doute avec passion. Mais c’est à la mise en garde que je me suis appliqué avant tout. Il est si facile de se tromper en voyant ce que l’on veut voir ! Et l’ardeur de conclure, la promptitude à déchiffrer sont des faiblesses si naturelles de l’esprit humain. » 

    1678314942.jpgLa défiance de Maurras à l’égard des préjugés, fussent-ils favorables, le conduisait certes à condamner les idéologues tels que Renaudel, qui dénigraient Mussolini à partir de principes abstraits, mais aussi bien ceux, de l’espèce opposée, qui louaient démesurément le Duce, sans tenir compte du fait qu’un individu ne peut rien de durable s’il ne s’appuie sur des institutions qui lui préexistent. (Photo : Victor-Emmanuel III). Le 17 mai 1928, il constate que « la vérité toute simple et toute crue est que Mussolini est extrêmement admiré en France. On l’estime pour sa vigueur, on l’admire pour la clarté et le réalisme de sa pensée. Ah ! si nous avions son pareil ! C’est la naïve idée courante. Ceux qui la formulent et qui la propagent innocemment ne se rendent pas compte qu’une action d’ordre et de progrès comme celle du fascisme italien suppose une base solide et stable, que la Monarchie seule fournit et qu’un certain degré d’aristocratie ou, si l’on veut, d’anti-démocratie doit encore la soutenir. » Réflexion que l’avenir vérifiera. Mussolini, par la fatalité de tout pouvoir totalitaire, s’abandonnera sans doute à la démesure, mais ce sera malgré la maison de Savoie. C’est elle qui interviendra au dernier instant pour le chasser, sauvant ainsi l’Italie d’un effondrement total. Grâce au souverain, qui en sera d’ailleurs bien mal récompensé, le maréchal Badoglio signera l’armistice et permettra la transition, empêchant, du même coup, les communistes de conquérir l’État. Dans les premiers temps, du reste, Mussolini avait été assez prudent pour respecter le pouvoir monarchique et l’autorité de l’Église. Les dernières années ne doivent pas faire méconnaître que l’Italie lui doit la signature des accords du Latran qui mettaient un terme heureux au conflit des deux Rome. Il était encore permis d’espérer, en 1928, que le Duce saurait se contenter du rôle de grand commis de la monarchie et que la gloire d’être le Richelieu de l’Italie lui suffirait.  ■  (A suivre)

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    Maurras et le Fascisme [1]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/03/maurras-et-le-fascisme-2-6076983.html

  • LES RAVAGES DU FÉMINISME SUR LES HOMMES | DOCUMENTAIRE

  • Maurras et le Fascisme [1]

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    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, dont nous commençons aujourd'hui la publication. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    2522037546.jpgL’essai que Paul Sérant consacre au « Romantisme fasciste »*  a sans doute le mérite de lever un tabou.

    Qu’on le veuille ou non, le fascisme s’inscrit dans l’histoire contemporaine et il importe d’en traiter objectivement, comme d’un fait. Paul Sérant expose le dossier. Il ne plaide, ni davantage ne requiert. Tant de sérénité surprendra et peut-être choquera. Elle n’a de sens que si l’on est persuadé, comme c’est le cas pour Paul Sérant, que le fascisme appartient à un passé désormais révolu. On ne parle avec tant de détachement que des morts. Je crois d’ailleurs que, sur ce point, Sérant se trompe, et que le fascisme demeurera, longtemps encore, la tentation permanente de l’Europe. 

    D’ailleurs, le titre de l’ouvrage risque de provoquer quelques déceptions. Il fait attendre une étude générale du fascisme alors que Sérant ne traite que de l’œuvre politique de six écrivains de valeur, de valeur très inégale : Alphonse de Chateaubriant, Drieu la Rochelle, Brasillach, Céline, Abel Bonnard et Lucien Rebatet. Ce choix surprend. Abel Bonnard, Sérant le reconnaît lui-même, ne s’est jamais réclamé du fascisme, et pas davantage Céline. Par contre, on s’étonne qu’un doctrinaire tel que Marcel Déat, autrement représentatif, ait été négligé. C’est d’autant plus regrettable que Marcel Déat est le seul à avoir compris que le fascisme français sera jacobin ou ne sera pas, ce qui explique que les plus lucides des écrivains politiques fascistes de l’Occupation vinrent de la gauche plutôt que de la droite. Il est vrai que les transfuges de la droite apportaient le talent avec eux. Paul Sérant paraît avoir préféré le talent à la lucidité. C’est un tort quand on traite de l’histoire des idées. 

    Certes, ces transfuges de la droite ont tous, plus ou moins, fleureté avec l’Action française. De loin parfois, comme Drieu. « Sa première expérience, écrit Paul Sérant, fut celle de l’Action française. Mais tout en étant séduit par elle, il lui fut impossible d’y adhérer, sentant trop bien ce qui l’en séparait. “ D’abord je n’étais pas monarchiste. J’ai toujours méprisé les Orléans dont l’un vote la mort de Louis XVI et l’autre, l’ancien combattant de Jemmapes, finalement s’en va sans avoir su garder sa couronne. Je tiens aussi que le sens de la continuité du commandement n’est pas trop étroitement lié à l’institution monarchique ; en témoignent quelque peu Rome et l’Angleterre ” ». Et il ajoute qu’il détestait la politique étrangère de l’Action française. À l’inverse, Abel Bonnard « s’il fut monarchiste de conviction, il ne le fut pas totalement d’espérance. Faisant allusion à la réhabilitation des rois de France par certains historiens, il s’exprime en ces termes : “ En voyant ces fantômes couronnés s’assembler en silence autour du pays qui a existé par eux, on craint parfois de trop bien entendre ce que le destin veut nous dire ; mais parfois aussi nous penchons à croire que c’est là le gage d’une continuité retrouvée ; alors l’espérance ouvre un instant son aile pleine d’arc-en-ciel. ” ». « Nous sommes tout de même loin, conclut Paul Sérant, des affirmations péremptoires de Daudet et de Maurras sur le prochainretour du roi. » 

    Sans doute, Brasillach et Rebatet (photo) apportèrent-ils, un moment, leur collaboration au quotidien. Cependant, Brasillach, ainsi que le rappelle Paul Sérant, n’a « jamais donné son adhésion aux formations de militants, à la Ligue d’Action française ou aux Camelots du roi ». De même, Rebatet écrit, en évoquant ces années : « Nous étions plusieurs aux alentours de l’Action française. » Aux alentours seulement. Quoiqu’il en soit, l’un et l’autre ne passèrent au fascisme qu’au prix d’une rupture complète avec Charles Maurras. On ne sait que trop de quelles injures Rebatet recouvrit dans Les Décombres celui qu’il appelait fallacieusement, en d’autres temps, son maître. Brasillach qui avait, sur le misérable, la supériorité d’avoir une âme, montra dans son éloignement plus de noblesse. « Sous l’Occupation, écrit Sérant, Maurras qui désapprouve formellement la politique de collaboration (celle du “ clan des ja ” qu’il réprouve au même titre que le “ clan des yes ”) ne peut plus aimer Brasillach ; lorsque celui-ci se rend à Lyon, devenu la résidence provisoire de l’Action française, il refuse de le recevoir. L’Occupation ne faisait que rendre évidente une divergence déjà sensible avant la guerre. » 

    Ce qui n’empêcha pas les tribunaux révolutionnaires de 1944 de reprocher à Maurras d’être responsable de l’erreur intellectuelle qui conduisit les « romantiques fascistes » à s’enrôler, par sympathie doctrinale, et peut-être, dans le cas de Rebatet, pour des raisons plus basses, dans le parti de l’occupant. Il faut louer Paul Sérant d’avoir, dans sa probité d’historien, fait justice de cette accusation partisane. Il convient, cependant, de n’en point rester là et de se demander pourquoi l’adhésion au fascisme, romantique ou pas, implique nécessairement une rupture avec l’école d’Action française. 

    Maurras et Mussolini

    3520556546.jpgLors de la marche sur Rome (photo), Maurras avait sans doute de fortes raisons, des raisons françaises, de se féliciter de l’avènement du régime fasciste. Il ne faut pas oublier, en effet, que Mussolini avait rompu avec la social-démocratie italienne, dont le pacifisme dissimulait mal les sympathies allemandes, afin de mener campagne en faveur de l’entrée en guerre de son pays aux côtés du nôtre. C’était là un service qu’un nationaliste français n’avait pas le droit de méconnaître, d’autant qu’il permettait d’espérer, dans la mesure où notre diplomatie ferait preuve de sagesse, une entente durable entre deux pays que rapprochait tout à la fois leur communauté de culture et d’intérêts.

    Maurras ne cessera de combattre pour empêcher que, par haine idéologique du fascisme, nos dirigeants républicains ne jettent Mussolini dans une alliance contre nature avec le Reich hitlérien. Le Duce, ne l’oublions pas, se défiait des ambitions allemandes, au point que ce fut lui, qui, lors de l’assassinat du chancelier Dollfuss, empêcha l’annexion, par Hitler, de l’Autriche, en envoyant ses troupes sur le Brenner. Ce qui prouve assez combien Maurras était justifié de combattre, à l’occasion de l’affaire éthiopienne, l’absurde politique des sanctions, que commandait seule la jalousie britannique. 

    Non qu’il ne se défiât du principe d’aventure que portait, en lui, le fascisme.  ■  (A suivre)

    * En 1959, chez Fasquelle.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/03/maurras-et-le-fascisme-6076898.html

  • Une fin de semaine à Chiré en Montreuil...

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    Philippe Randa

    Cette année, les traditionnelles Journées Chouannes organisées par la DPF à Chiré-en-Montreuil (Vienne) fêtaient le 50e anniversaire de… mai 68 ! On imagine aisément les propos lapidaires tenus lors des nombreuses tables-rondes, notamment celle du samedi après-midi lorsque les essayistes Gérard Bedel et Aristide Leucate et le directeur de Politique magazine Hilaire de Crémiers ont enthousiasmé les auditeurs en parlant avec passion de « Maurras, l’avenir de l’intelligence »…

    Si l’ancien député européen Bernard Antony venait pour la première fois et sans doute pas la dernière (ce dont les organisateurs ne sont « pas peu fiers »), de même que l’écrivain Pierre Gillieth (qui co-dirige la collection « Lys noir » de romans policiers avec Francis Bergeron : dernière parution Le Hussard dans le tas d’Alain Sanders), il n’en était pas de même de Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, de l’historien Reynald Secher, du dessinateur de TVLibertés Ignace, ou encore de… de… Non, vraiment impossible de citer chacun des quelques 200 auteurs venus dédicacer leurs livres…

    Le stand de Présent a bien évidemment attiré nombre de lecteurs, soulagés qu’Anne Le Pape leur confirme que malgré les difficultés, envers et contre tous les coups-bas, notre quotidien était « toujours debout, toujours vivant »…

    Grosse surprise le samedi soir, avec la projection du film poignant de Raphaël Delpard « La persécution des chrétiens dans le monde » : une abomination sur laquelle l’indifférence des grandes nations auto-proclamées civilisées est particulièrement révoltante.

    Complimentons François-Xavier d’Hautefeuille et Mickaël Savigny, secondés d’une légion de jeunes gens particulièrement efficaces, pour leur remarquable organisation : tout était orchestré de mains de maître.

    À l’année prochaine, donc !

    Site de DPF cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Médine au Bataclan : oui, Marsault à la Galerie Art Maniak : non

    6a00d83451619c69e2022ad369085f200c-800wi.jpgAlors qu'il a perdu sa fille le soir des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan, Patrick Jardin a exprimé sa colère après la programmation du rappeur Médine dans la salle de spectacle parisienne les 19 et 20 octobre :

    «Je sais bien que Monsieur Médine n'est pas un terroriste, mais ses idées appellent aux meurtres des blancs». «Je suis entièrement pour la liberté d'expression. Au vu du nombre de salles à Paris, je pense qu'il serait souhaitable qu'il puisse faire son concert ailleurs. Il ne peut pas faire son concert au Bataclan».

    «J'ai écrit à la ministre de la Culture. (...) J'ai également écrit à Monsieur Poubelle (gérant du Bataclan, NDLR), que j'ai eu l'occasion de voir à trois reprises, car c'était le patron de ma fille. (...) J'ai écrit à Monsieur Lagardère, propriétaire du Bataclan.»

    Des lettres restées sans réponse.

    «Je vais charger mes avocats de voir s'il est possible de faire annuler ce concert, car c'est un trouble public et surtout un trouble à la mémoire des personnes décédées dans cette salle».

    6a00d83451619c69e2022ad38f2ac1200d-200wi.pngEn revanche, Art Maniak, une jeune galerie parisienne qui expose de la bande dessinée, a annulé suite aux hourvaris de la gauche une exposition des oeuvres de Marsault, dessinateur de droite, qui travaille pour les éditions RingLe responsable de la galerie Art Maniak, Clément Gombert, explique :

    «Je ne m’attendais pas à de telles réactions. Ce sont les éditions Ring qui m’ont contacté pour me présenter le travail de cet auteur, que je ne connaissais pas, je l’ai lu et son esthétique m’a plu. C’était vraiment sur des critères esthétiques et parce que son humour m’a plu.»«C’est une erreur, mais je ne m’étais pas renseigné sur les idées de cet auteur. Mais, de toute façon, les opinions politiques ne m’ont jamais intéressé. Avant de préparer l’exposition Marsault, on a accroché des travaux féministes d’Artemisia.»

    Suite à cette annulation, les éditions Ring ont révélé ceci :

    Nous avions fait le choix pacificateur de taire ce à quoi Marsault a échappé en avril 2017. Face à l'ampleur des cabales, de la désinformation sur ses opinions politiques supposées, de menaces reçues et de nouveaux projets d'agressions, le temps est venu de vous révéler l'infâme projet prévu contre Marsault le 8 avril 2017, lors de sa dédicace nantaise.

    Vous devez savoir que des antifas ont eu le projet bien réel d'intercepter Marsault avant son arrivée à la librairie ou d'entrer en force et en nombre sur le lieu de la dédicace, de le maîtriser et de lui TRANCHER LES MAINS pour qu'il ne puisse plus jamais dessiner. Si cette boucherie échouait, le plan B était de détruire les mains de Marsault À LA MASSE. Information qui nous a été divulguée par l’appel anonyme d'un antifa qui était prévu sur le raid ce jour-là, qui a refusé de participer à ce massacre et qui a décidé de nous en informer. Ce projet barbare nous a été CONFIRMÉ par les forces de l'ordre dans l'après-midi du 7 avril, veille de l'événement, d'où la présence massive de CRS ce jour-là et de douze agents en civil dans la librairie lors de la dédicace (pour assurer sa protection à l'intérieur)."

    La liberté d'expression, c'est la gauche qui la décide.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Prendre conscience de la réalité de l’identité européenne

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    N’en déplaise aux mondialistes comme aux souverainistes nostalgiques, l’identité européenne est une réalité très forte qui fait de l’Europe, à travers ses peuples, sa religion, son territoire, ses cultures et son histoire, non pas une nation mais une quasi-nation. En tout cas une civilisation qui se trouve être la plus grande et la plus féconde sur la planète. Ayant inventé la liberté, pratiquant le sens de la mesure, elle respecte les personnes et s’adonne à des entreprises prométhéennes qui l’ont amenée à créer, découvrir, inventer et conquérir comme aucune autre. Ligne droite estime qu’il faut la connaître et la proclamer car, dans le monde actuel, c’est d’abord notre identité européenne qui nous définit aux yeux des autres.

    Une réalité forte et féconde

    L’identité européenne constitue une réalité indéniable, forte et féconde, qui nous paraissait aller de soi tant que nous vivions entre Européens. Une configuration qui a aujourd’hui changé, avec l’immigration de peuplement et le choc des civilisations. C’est pourquoi en ce début du XXIe siècle nous devons prendre conscience plus explicitement de cette identité que beaucoup de nos jours nient ou ignorent. Les uns, obnubilés par leur vision mondialiste, la réduisent à une forme d’universalisme. Les autres, prisonniers de leur conception souverainiste, considèrent qu’elle n’a pas d’existence propre face aux identités des nations qui composent l’Europe et qui, à leurs yeux, sont les seules à compter. Chacun sent bien cependant qu’il existe, au-delà de la diversité du continent, un fonds commun aux peuples et aux nations d’Europe qui les rend différents des autres.

    Une identité qui unit tous les peuples européens

    L’identité propre à l’Europe c’est d’abord un ensemble de facteurs qui rapprochent entre eux les peuples européens au point qu’on pourrait parfois affirmer qu’il s’agit d’une même nation, une quasi-nation.

    Des peuples, une religion, un territoire

    Il n’y a certes pas, ou pas encore, un peuple européen comme il y a un peuple français, mais il y a à l’évidence une famille de peuples très proches les uns des autres. Et pour cause, ils proviennent presque tous d’un même peuple originel, comme le confirment les études génétiques et les découvertes archéologiques les plus récentes. Leurs langues notamment possèdent, à quelques exceptions près, les mêmes racines indo-européennes. Bref, les peuples européens sont cousins et partagent le même héritage.

    Ils partagent également la même religion. Presque tous les Européens sont en effet de tradition chrétienne et, même si certains sont catholiques quand d’autres sont protestants ou orthodoxes, tous ont été façonnés par des siècles de christianisme. Une imprégnation qui, au-delà de l’aspect strictement religieux, a profondément marqué leur identité.

    On peut aussi affirmer que les Européens possèdent ensemble un territoire, le vieux continent. Certes, chaque peuple est installé sur une partie de cet espace, mais par sa petite taille et son caractère unique au monde, il constitue une unité bien réelle et tout à fait remarquable. L’Europe est en effet un lieu d’exception : nulle part ailleurs on ne trouve cette imbrication de terre et de mer, de montagnes et de plaines, de villes et de campagnes formant autant d’écrins à taille humaine où la civilisation a pu se développer.

    Des cultures et une histoire

    C’est aussi la dimension culturelle qui fait de l’Europe une quasi-nation. Certes, il n’existe pas là non plus une culture européenne mais, beaucoup mieux, il existe des cultures européennes d’une extraordinaire richesse qui toutes s’affirment comme la déclinaison d’un même univers. Comment ne pas voir en effet que toutes se sont influencées mutuellement et sont entrées en synergie les unes avec les autres pour créer un corpus qui unit les pays européens ? Corneille, Shakespeare, Goethe par exemple ne procèdent-ils pas, malgré leurs différences, du même esprit et des mêmes références ?

    Enfin, il y a bien une histoire européenne. Elle est faite pour beaucoup de guerres et d’affrontements entre peuples du continent, mais les nations elles-mêmes n’ont-elles pas elles aussi connu d’innombrables déchirements internes ? D’autant que les Européens ont livré également de grandes batailles qui les ont rassemblés contre les envahisseurs venus d’ailleurs, comme aux champs Catalauniques, à Poitiers, à Lépante ou à Vienne.

    Une identité qui différencie l’Europe du reste du monde

    Ainsi, que ce soit par la population, par la religion, le territoire, la culture ou l’histoire, l’identité européenne rapproche les peuples européens. Mais en même temps elle les différencie clairement du reste du monde par toutes sortes de spécificités qui n’appartiennent qu’à elle.

    La liberté et le respect des personnes

    C’est ainsi que l’Europe a inventé très tôt la liberté. Que ce soit à Rome ou en Grèce, mais aussi chez les Gaulois ou les Germains, les Européens ont imaginé des formes d’organisation politique fondées sur la légitimité du peuple. Ils ont rédigé des chartes qui protègent et respectent les personnes. Autant de concepts étrangers aux civilisations orientales organisées quant à elles selon des systèmes ignorant les individus.

    L’identité européenne est au contraire fondée sur la reconnaissance de la personne humaine laquelle occupe une place centrale dans le monde européen. Un monde ou les personnes peuvent être représentées par leur image et où l’incarnation est de règle puisque les dieux eux-mêmes ont forme humaine. Cette caractéristique fondamentale va d’ailleurs de pair avec le respect de la femme, laquelle a toujours eu dans la civilisation européenne une place reconnue et souvent valorisante. Sous cet angle également, l’identité européenne se distingue fondamentalement des autres civilisations, notamment du monde islamique.

    L’esprit prométhéen et le sens de l’harmonie

    Mais, au-delà, l’identité européenne est aussi marquée par le génie de la recherche, le goût de l’aventure et du dépassement, bref l’esprit prométhéen. Une attitude qui a poussé les Européens à découvrir le monde entier et à le conquérir. Un état d’esprit qui les a conduits à exceller dans la science et l’industrie, supplantant dans ces domaines les autres civilisations.

    Pour autant l’identité européenne cultive aussi l’esprit de mesure et d’harmonie qui s’exprime depuis les origines dans ses réalisations architecturales très éloignées des réalisations cyclopéennes, comme celles de l’Égypte antique ou de la Perse par exemple.

    Dans un autre domaine, celui de l’organisation sociale, c’est aussi le sens de la mesure qui prime. L’organisation trifonctionnelle caractéristique des sociétés européennes assure en effet un juste équilibre et une légitime hiérarchie entre la fonction souveraine, la fonction guerrière et la fonction marchande. Un modèle là encore très différent des systèmes orientaux où tout est concentré entre les mains du souverain.

    Une identité à proclamer avec fierté

    Cette identité commune à tous les peuples européens, nous pouvons en être fiers car la civilisation à laquelle elle a donné naissance a été la plus féconde de toutes. Elle a produit le plus grand patrimoine artistique, elle est à l’origine de la plupart des découvertes scientifiques, elle a le plus contribué au développement de la pensée, elle a conquis le monde, répandu ses valeurs et, si tout n’a pas été positif, si elle porte une responsabilité dans les évolutions délétères du monde actuel, elle demeure dans ses fondements la plus bénéfique.

    Aussi Ligne droite estime-t-elle indispensable que chacun prenne conscience de cette identité et n’hésite pas à l’expliciter et à la proclamer. Car dans le monde mondialisé que nous connaissons, c’est notre identité européenne qui peut constituer, par sa puissance et son attractivité, la ligne de défense première derrière laquelle les identités nationales pourront être sauvegardées ou reconstituées.

    https://lignedroite.club/prendre-conscience-de-la-realite-de-lidentite-europeenne/