culture et histoire - Page 797
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16 juin 1940 la demission de Paul Reynaud [2000 ans d'histoire]
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Vendredi 31 août (18 h - 21 h) : ALBAN D'ARGUIN INVITÉ DE RÉMI BONNEVIALLE SUR RADIO COURTOISIE
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Le Moyen-Âge: au delà des idées reçues
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Samedi 1er et dimanche 2 septembre : Journées chouannes à Chiré en Montreuil (86)
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Les Bestofes – Les Idées à L’endroit
Dans cette vidéo, les meilleurs moments de l’émissions “Les idées à l’endroit”. Le philosophe de la Nouvelle Droite Alain de Benoist et ses invités décortiquent les concepts et font trembler les tenants de la bien-pensance au pouvoir.
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Dimanche 16 septembre : NIEPPE 2018 !
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« Les migrants, une menace culturelle » : Chantal Delsol fait trembler les fantômes de France Inter
Les maisons hantées existent. Vous n’en avez peut-être pas tout à fait conscience, mais elles s’incrustent partout, dans votre salon, votre voiture, omniprésentes à l’insu de votre plein gré. Pire : vous les entretenez ; les murs, l’électricité, le chauffage en hiver, la clim en été, et leurs fantômes, surtout. Cette subsidiation porte un nom : la redevance audiovisuelle.
La Maison de la Radio appartient indubitablement au patrimoine républicain des maisons hantées. Autrefois inaugurée par Charles de Gaulle et André Malraux, aujourd’hui habitée non pas par ces illustres populistes, selon les critères maison, mais plutôt par des êtres fantomatiques dont la qualité primitive, à l’instar de tout djinn, est d’être par définition profondément déconnectés de la réalité, du présent, du concret – du vivant, somme toute. Des morts-vivants ou fantômes hors-sol, ayant pour qualité commune un entre-soi idéologique. L’actuelle présidente, Sibyle Petitjean, est une proche d’Emmanuel Macron, épouse de Sébastien Veil, petit-fils de Simone. Simone, dont l’esprit réside au Panthéon. Le monde est petit, tout le monde il est beau et si gentil.
Dans les alcôves de France Inter, Éric Delvaux, procureur en chef des matinales, accueillait Chantal Delsol, philosophe spécialiste de l’histoire des idées politiques, catholique conservatrice, en réaction à une récente tribune sur l’incapacité d’ouvrir un débat constructif sur (dixit Delvaux) « les migrants qui traversent les mers, pour trouver refuge chez nous ». Le choix des termes, leur cadence, sont des éléments lexicaux primordiaux chez les fantômes, car c’est par ce biais qu’ils essaient d’exorciser le réel et d’excommunier leur interlocuteur. Traverser les mers, trouver refuge. « Vous citez volontiers le chancelier autrichien Sebastian Kurz, allié avec l’extrême droite, qui inspire votre tribune, qui ne veut pas laisser les migrants dénaturer notre culture. En quoi les migrants seraient-il une menace à la culture chrétienne que vous soulignez ? » Le fantôme persiste : « Les migrants contribuent de manière décisive à la richesse économique et culturelle des pays qui les accueillent. » Et insiste : « À la place du mot intégration, des sociologues préfèrent parler d’inclusion sociale, pour que chacun apprenne à vivre en meilleure communauté multilingue, multiculturelle, pluri-religieuse : vous entendez ce discours ? »
Face au fantôme, Chantal Delsol, répond, stoïque, comme ceux, de plus en plus nombreux, qui, n’abusant pas du raisonnement par l’absurde, auraient répondu : « Les migrants comme une richesse certainement, mais avant d’être une richesse, c’est surtout une menace culturelle. » « La question n’est pas d’ouvrir les portes le plus largement possible pour des raisons morales, parce qu’un gouvernement n’est pas là uniquement pour faire de la morale, mais pour faire de la politique, et faire de la politique c’est faire passer les siècles à une société et à une culture. » Mais le fantôme demeure, dubitatif, noyé dans l’au-delà de ses convictions.
« Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste », psalmodiait Christophe Barbier, fantôme à l’écharpe sanguine. La question qui se pose à nous, les encore vivants, possédés de l’Histoire et hantés par l’identité, est de l’utilité d’argumenter encore avec tous ces fantômes pluriels. Ne plus croire aux fantômes, ne plus argumenter, c’est acquis. Mais pourquoi faut-il encore subvenir à leur existence ?
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Que reste-t-il du printemps de Prague ?
C'est dans une indifférence polie que l'occident a tout juste effleuré ce 21 août la commémoration du 50e anniversaire du printemps de Prague, liquidé le 21 août 1968 par les chars du pacte de Varsovie.
On me pardonnera j'espère de m'en tenir ici aux souvenirs personnels.
Pour le jeune militant anticommuniste, étudiant en Sciences économiques, qu'était alors votre serviteur, cette expérience était marquée par la personnalité et les idées du concepteur tchèque d'une troisième voie[1], Ota Sik.
À cet égard on doit rappeler que cette séquence faisait novation. Elle était, certes, conduite politiquement par le dirigeant du parti communiste Alexander Dubcek, arrivé au pouvoir le 5 janvier. Mais il ne s'agissait pas seulement en Tchécoslovaquie d'une volonté d’indépendance nationale de type hongrois, comme celle de l'héroïque Imre Nagy en 1956, ou même yougoslave, à partir de l’expulsion de Tito du Kominform en 1948.
On admirait beaucoup alors, à Paris, l'ex aventurier des Brigades internationales qui régnait à Belgrade. Certains prenaient au sérieux son programme d'autogestion. Mais, désormais on se trouvait en présence d'une critique bien mieux construite. Le modèle soviétique de planification et de développement extensif à base d'industrie lourde avait définitivement échoué. Peu de Français en semblaient hélas, à cette époque convaincus[2]. Ota Sik en dénonçait l'absolue inadaptation à des pays d'Europe centrale comme le sien. Il n'écrivait pas au nom de ce qu'un Raymond Barre[3] préconisait, la promotion des grandes unités capitalistiques, ce que l'on appelait ordinairement les trusts. Mais au contraire, répudiant en fait le marxisme et l'économie planifiée, il s'agissait de revitaliser et de réhabiliter les petites unités de production. Tel a toujours été, je l'avoue humblement, d'instinct, ma conception indéfectible.
Il faut ajouter une intéressante leçon apprise par la poignée de militants anticommunistes venus crier, dans la chaude nuit du 21 au 22 août 1968 au Quartier latin, et jusques aux portes de l'ambassade tchèque, leur adhésion à la cause de la Liberté à Prague. Une phalange bien huilée d'apparatchiks du PCF était bel et bien présente, quant à elle, pour détourner la protestation : il ne fallait pas, disaient-ils, se rallier aux mots d'ordre des fascistes.
Autre étonnant commentaire : celui des gens du pouvoir. Ils venaient de remporter les élections législatives des 23 et 30 juin. Leur plateforme se basait sur le rejet du communisme par les Français. Or, à les entendre, les évènements de Bohème devaient être considérés comme une simple péripétie et les Soviétiques comme d'excellents conservateurs de frontières. Des amis par conséquent. Cela aussi mérite d'être inscrit dans nos mémoires.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] Livre publié sous ce titre en Allemagne en 1972 et en France par Gallimard en 1974.
[2] On doit saluer ici l'exception que représentait la préface de Jules Monnerot à la réédition en 1963 de sa Sociologie du Communisme, dans laquelle il prévoyait la défaite du bloc soviétique et de son économie, telles que l'URSS s'est effectivement effondrée.
[3] Barre était alors le rédacteur du principal manuel d'Économie politique de 1re et de 2e années en collection Thémis. Valéry Giscard d'Estaing, lorsqu'il l'appellera au gouvernement saluait en lui le meilleur économiste de France.
http://www.insolent.fr/2018/08/que-reste-t-il-du-printemps-de-prague-.html
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Ukraine si russe !
La Laure de Kiev, si russe, en effet ...
Par Marc Rousset
C'est une analyse de la question ukrainienne assez radicale que Marc Rousset nous propose ici. Elle est intéressante, mérite réflexion et sans-doute débat. Est-il si sûr que la Russie veuille actuellement, stricto sensu, « récupérer » l'Ukraine ? Le souhaite-t-elle ? Est-ce sa politique ? Est-ce seulement possible dans le contexte géopolitique mondial ? Cependant, Lafautearousseau a adopté au coeur de la crise ukrainienne une analyse très voisine de celle de Marc Rousset. On pourra s'y reporter*. De toute façon, ce qui doit nous guider ici, en dehors de toute russophobie ou russophilie, ce sont les seuls intérêts de la France. Or un rapprochement avec la Russie est actuellement dans l'intérêt de la France. LFAR
De retour de Kiev et Odessa, nous pouvons dire que le calme le plus absolu règne en Ukraine, exception faite du sanglant conflit armé dans le Donetsk.
Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. L’Ukraine est en faillite et ses dirigeants actuels corrompus, arrivés au pouvoir suite au coup d’État de la place Maïdan – derrière lequel était la CIA, comme l’a affirmé Poutine lors de sa longue interview par le célèbre journaliste américain Oliver Stone en 2017, et comme évoqué dans une tribune de Mediapart, toujours en 2017 -, conduisent un pays mécontent dont la majorité des habitants est pro-russe, dans une impasse géopolitique polono-états-unienne.
Tous les Ukrainiens sans exception parlent et comprennent le russe, qui est la langue dominante dans les grandes villes telles que Kharkiv, Kiev et Odessa. Jusqu’aux invasions tartaro-mongoles du XIIIe siècle, le russe, le biélorusse et l’ukrainien ne formaient qu’une seule langue commune. L’ukrainien, très proche du russe, s’écrit avec le même alphabet cyrillique. En fait, seule la Galicie, très longtemps polonaise ou austro-hongroise, regarde davantage à l’ouest qu’à l’est.
La Russie est née avec la Rous’ de Kiev (882-1169) lorsque le prince varègue Oleg, venu de Novgorod, s’empare de Kiev en 882 pour former un des plus grands États d’Europe au Xe siècle, de la Baltique à la mer Noire. La Russie devient chrétienne orthodoxe lors de la conversion, en 988, du prince Vladimir de la Rous’ de Kiev à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est un pays majoritairement orthodoxe.
L’Ukraine bascula du côté russe lors de la révolte du cosaque zaporogue Bohdan Khmelnitski contre la domination polonaise lorsqu’il décida de s’allier, en 1654, avec la Russie et lorsqu’en 1709, les 45.000 hommes de Pierre le Grand écrasèrent, à la fameuse bataille de Poltava, les troupes du cosaque zaporogue Mazepa qui s’était allié à l’armée de Charles XII de Suède. Odessa fut fondée par Catherine II à la place d’une forteresse turque conquise par les Russes en 1792.
Quant à la Crimée, elle a toujours été russe depuis que le khanat de Crimée a été vaincu en 1774 par les troupes russes de Catherine II. Elle a été seulement ukrainienne dans le cadre de l’URSS lorsque Khrouchtchev, en 1954, décida de faire don de la Crimée à l’Ukraine pour fêter les 300 ans du pacte militaire signé par Bohdan Khmelnitski.
L’Ukraine, nonobstant son origine russe, a donc été sous souveraineté russe durant trois siècles, de 1654 à 1991. Seul l’écroulement de l’URSS a abouti à la création de l’Ukraine, comme État indépendant.
Gogol, Boulgakov, Prokofiev que tout le monde considère comme des Russes sont, en fait, d’origine ukrainienne. Pour Gogol, qui n’a jamais soutenu une idée patriotique ukrainienne, les cosaques ne sont pas l’expression du patriotisme ukrainien mais de l’esprit russe.
Face à la Chine en Sibérie, face au monde musulman de l’Asie centrale, du Caucase et de la Turquie, l’Europe de l’Ouest a besoin d’un chien de garde de 200 millions d’habitants à l’Est qui ne peut être qu’une Russie comprenant de nouveau l’Ukraine et la Biélorussie. L’Ukraine, n’en déplaise à la Pologne, à l’OTAN, aux États-Unis et à la pensée unique, est russe et doit redevenir russe !
A lire ....
Économiste
Ancien haut dirigeant d'entreprise
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/22/ukraine-si-russe-6073800.html