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culture et histoire - Page 801

  • Algérie : la reconnaissance des crimes contre l'humanité perpétrés en 1962 par le FLN avec la complicité du gouvernement français s'impose

    6a00d83451619c69e2022ad3b0d744200b-250wi.jpgCommuniqué de l'Agrif :

    "Emmanuel Macron a donc décidé d’imposer à la France une nouvelle repentance par la reconnaissance de l’utilisation de la torture par l’armée française pendant la guerre d’Algérie.

    Il entend notamment reconnaître la responsabilité de notre armée dans l’élimination de Maurice Audin, militant communiste et actif collaborateur du terrorisme du FLN.

    Ceci va évidemment plaire à la nomenklatura toujours régnante de ce FLN responsable depuis 1962 de la stagnation de l’Algérie dans la misère et dans la privation des libertés.

    Mais Emmanuel Macron semble vouloir ignorer toujours l’abomination des immenses crimes contre l’humanité perpétrés en juillet 1962 à Oran où furent notamment enlevées, pour d’atroces destinations et horribles fins de vie, des centaines de femmes françaises de toutes origines, chrétiennes, musulmanes, juives.

    Et simultanément se déroulaient à Oran aussi des massacres des hommes, d’une indicible cruauté alors que l’armée française recevait du général Katz l’ordre impérieux exigé par le général de Gaulle de ne pas intervenir, de ne pas porter assistance à populations en danger de mort par tous les raffinements de la cruauté dont était capable la soldatesque FLN. Et il en était ainsi dans toute l’Algérie où furent massacrés des dizaines de milliers de fidèles harkis, selon les lieux enterrés vivants, brûlés vifs, dépecés, émasculés, énucléés.

    Le gouvernement français dans son ensemble et le général Katz, chef de l’armée française à Oran, ont ainsi délibérément collaboré avec les responsables des pires crimes contre l’humanité du FLN. Ils se sont donc rendus eux-mêmes complices de ces crimes contre l’humanité de milliers de leurs compatriotes.

    Macron fait d’abord porter sa sollicitude mémorielle pour des victimes de l’armée française en guerre contre le terrorisme FLN.

    On attend maintenant ce qu’il va faire pour la reconnaissance conjointe par les gouvernements français et algérien des crimes contre l’humanité dont l’État français, sous la férule du général de Gaulle, s’est rendu coupable en 1962.

    Lors de la prochaine journée d’Amitié Française le 29 septembre à Paris, nous proclamerons solennellement l’appel à la reconnaissance par l’État français de sa responsabilité d’autant plus lourde dans ces crimes contre l’humanité qu’il avait tous les moyens militaires de les empêcher."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La sauvegarde du patrimoine, un enjeu français.

    Le Loto du patrimoine se déroule cette semaine et devrait rapporter environ 15 à 20 millions d'euros pour participer à la restauration de 270 sites en péril : cela peut sembler dérisoire au regard des enjeux et de l'importance de ce qui fait nos paysages historiques et l'identité de la France tout autant que sa mémoire vive. Mais, même si les sommes restent beaucoup trop modestes, c'est toujours mieux que rien et, surtout, c'est l'occasion de mettre en valeur quelques éléments de la richesse française et de sa civilisation bimillénaire, et de rappeler à nos contemporains que nous sommes des héritiers, que nous le voulions ou non.

    Cette opération intervient au moment où le Brésil pleure son patrimoine détruit lors de l'incendie de l'ancien palais impérial devenu Musée national à Rio de Janeiro. « Créé en 1818 par le roi portugais João VI, il abritait notamment le squelette de Luzia, plus ancien humain découvert dans le pays, datant d'environ 11.000 ans », rapporte Le Pélerindans son édition du 6 septembre, et environ 20 millions de pièces conservées en cet endroit ont disparu en une seule nuit, n'en laissant que cendres et regrets, colère aussi. Les raisons qui expliquent, non pas l'incendie mais son ampleur et ses conséquences dévastatrices, sont éminemment politiques, comme « les coupes budgétaires décidées par le gouvernement libéral et affectant, entre autres, l'entretien du bâtiment ». Cela doit nous alerter sur la précarité de ce qui est face aux événements toujours possibles de l'incendie, du vandalisme ou du vol, et nous inciter à prendre quelques précautions et quelques initiatives pour préserver, entretenir et, surtout, valoriser ce que nous possédons comme patrimoine physique, mais sans jamais négliger « l'esprit des choses », ce patrimoine immatériel et symbolique qui donne du sens aux monuments et aux objets d'hier et d'avant-hier.

    Dans cette période de mondialisation qui tend à uniformiser les pensées et à dénier les identités particulières des États pour imposer un modèle à la fois mondial (société de consommation ; libre-échange ; primat de l'économie ; multiculturalisme ; etc.) et communautariste (religieux ou ethnique), la préservation du patrimoine français va bien au-delà de la seule protection des vieilles pierres ou des ensembles admirables : il s'agit de sauvegarder et d'entretenir ce qui nous mène de la terre au ciel, nos racines, variées, familiales et provinciales, et ce tronc commun qui se nourrit de toutes et les réunit toutes, la nation française, lui même décoré et enrichi d'influences diverses et parfois extérieures, au fil d'une histoire qui n'est pas finie.

    Il y a un « devoir de patrimoine », qui doit permettre à la mémoire de se perpétuer sans être un carcan mais bien plutôt « la possibilité d'un destin ». Si chacun de nous, et aussi tous les amoureux de la France et de ses mille couleurs, de la Bretagne à l'Alsace, de la Provence au pays d'Ouche, de Paris à Lancieux, peuvent être les gardiens attentifs et attentionnés de ce riche patrimoine, il appartient à l’État de jouer son rôle historique et politique qui est de garantir sa bonne santé et sa transmission aux générations futures, non en organisant tout et en intervenant partout mais en mobilisant les énergies disponibles et en appelant les capitaux et le mécénat là où c'est possible, et en n'hésitant pas à mettre la main à la poche quand cela est nécessaire, comme le firent les rois qui se sont succédé depuis François Ier, puis les quelques présidents soucieux d'art et de mémoire, comme MM. de Gaulle et Pompidou, entre autres. M. Macron, qui inaugura son règne quinquennal dans la cour du Louvre royal, ne doit pas oublier que le décor de sa victoire doit aussi à ce lointain passé qui, en définitive, n'est jamais complètement dépassé, source d'une mémoire active et encore vive d'une réflexion politique qui pose le temps comme un élément fondateur de toute puissance pérenne et visible.

    L’État ne doit pas être un simple organe d'administration économique, comme le souhaiteraient les adeptes d'un libéralisme oublieux du Bien commun et partagé ; il se doit d'être le protecteur des arts et des pierres qui fondent la nation, avant que d'en être le financier ultime si besoin est. Cela implique aussi de ne pas laisser le passé nous commander mais d'en préserver les fondations solides sans lesquelles il n'est pas d'avenir souverain possible: la France n'est pas, ne doit pas être un musée. Mais elle doit être elle-même, libre, dans une logique permanente de « tradition critique » et de « fidélité créatrice ». Le bon usage de notre riche patrimoine peut en être une illustration utile et, en tout cas, nécessaire : oublier cela serait, non seulement un risque pour la pérennité de ce qui est, mais un péril pour ce que nous sommes au regard du monde et de l'histoire...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1510:la-sauvegarde-du-patrimoine-un-enjeu-francais&catid=52:2018&Itemid=63

  • Blanquer : la mise en œuvre d’une politique éducative élitiste en faveur des populations issues de l’immigration

    6a00d83451619c69e2022ad36af935200c-250wi.jpgAnalyse de Claude Meunier-Berthelot pour Le Salon beige :

    Le 11 septembre 2018, Blanquer est venu se produire au micro d’un Pujadas, non seulement complaisant mais complice, pour l’aider à  justifier ses propos de la veille au micro de JJ.Bourdin sur l’enseignement de l’arabe à l’école  et à s’insurger contre les contestations  soulevées par cette annonce.

    Comme l’a souligné Pujadas, Monsieur Blanquer est un ministre qui pèse au sein du gouvernement et pour cause ! il le sert merveilleusement  dans sa visée mondialiste dont l’objectif est de détruire l’identité française, notamment par la mise en œuvre d’une politique éducative élitiste en faveur des populations issues de l’immigration au détriment de nos enfants pour qui l’Ecole devient un simple lieu de vie, et dans le même temps, anesthésiant le public, le bernant en permanence avec des propos mensongers dispensés avec un aplomb et un cynisme dépassant toute mesure * , tout cela, sous des dehors de Monsieur « Propre ».

    Les contestations

    Monsieur Blanquer perçoit mal les contestations et n’hésite pas à fustiger les opposants qui n’avancent rien de plus que des propos de bon sens :

    Ce qui ne l’empêche pas de parler d’ « emballement médiatique, de déformation des propos, de mensonges, de vouloir exciter l’opinion de façon surréaliste, d’exciter les gens les uns contre les autres, d’instrumentaliser le débat pour de petites bassesses politiciennes, de dérive dans le mensonge permanent sur les réseaux sociaux… »  réseaux sur lesquels il n’a aucune prise pour l’instant, raison pour laquelle il les attaque tout particulièrement, car c’est précisément là que se fait le rétablissement de la vérité politique que ce gouvernement cherche à camoufler aux Français.

    Ce qu’il faut retenir des oppositions à cette décision, ce sont deux choses : D’une part, qu’il vaudrait mieux d’abord apprendre le français à nos enfants, d’autre part, qu’il y a danger d’islamisation de la France.

    Sans vouloir entrer dans les détails*, il faut dire qu’il n’y a rien d’excessif dans ces propos :

    Apprentissage de la langue française

    Pour ce qui est d’apprendre le français à nos enfants, il faut rappeler que malgré les déclarations - celles-là bien mensongères - de Monsieur Blanquer, il n’a nullement procédé – pour nos enfants - au rétablissement des méthodes dites « syllabiques » de lecture - en réalité alphabétiques -  qui seules, permettent de maîtriser la langue et les méthodes semi-globales perdurent,  ne permettant pas  d’appréhender la très riche culture française.

    D’ailleurs, à cet égard, nous aimerions  que Monsieur Blanquer vienne à un quelconque micro, nous détailler les décisions prises pour la valorisation de la langue française à l’école, du primaire à l’université incluse. Nous l’attendons !

    Les méthodes alphabétiques ne sont pratiquées que dans les REP, pour les immigrés, en classes dédoublées.

    Danger d’islamisation de la France

    C’est d’autant plus cohérent comme propos, que l’arabe est appréhendé à travers la lecture du Coran dont le caractère «religieux » n’échappe à personne et dont le contenu révèle des dangers incalculables, mettant gravement en danger notre société. Vouloir que nos enfants apprennent l’arabe, c’est vouloir les islamiser, il n’y a aucun excès dans ces propos.

    Conclusion

    Fustigeant également les associations qui se mobilisent contre l’éducation sexuelle à l’école, Monsieur Blanquer  n’aspire qu’à une chose :  imposer le silence aux opposants, en résumé à tous ceux qui veulent protéger nos enfants et sauver la France,  !

    C’est cela, la démocratie selon Blanquer, c’est cela un « honnête homme » !                                     

    *cf. ouvrage paru le 05/09/2018 :« Blanquer, ce monstre froid »- remède de cheval contre la blanquer-mania–Editions des trianons.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/09/blanquer-la-mise-en-%C5%93uvre-dune-politique-%C3%A9ducative-%C3%A9litiste-en-faveur-des-populations-issues-de-limm.html

  • Les Brigandes attaquées pour la chanson Promenade des Anglais : retard pour la sortie du nouvel album !

    Dans cette vidéo, nous voyons s’exprimer Patrick Jardin, père de Nathalie Jardin, tuée lors de l’attentat du Bataclan. Mais les personnes comme Patrick Jardin, qui se réveillent et partent en croisade contre la politique d’immigration incontrôlée, sont rares. La plupart des parents de victimes d’attentats s’écrasent, se mettent des œillères, se réfugient dans un faux « amour » aveugle qui devrait tout résoudre à coup de bougies et de slogans comme « Vous n’aurez pas notre haine ! ».

    C’est le cas des parents de la petite fille dénommée Léana, tuée à deux ans, lors de l’attentat du 14 juillet 2016, à Nice.

    Nous avions pris l’exemple de Léana pour notre chanson Promenade des Anglais. Cette chanson est une indignation face à la publicité faite lors de l’Eurovision pour la chanson Mercy, déplorant la naissance d’un migrant sur un bateau, alors que des enfants tués lors d’attentats islamistes n’ont jamais eu droit à un tel hommage culturel. Le refrain de la chanson Promenade des Anglais était donc « Léana, pour toi pas de chanson à l’Eurovision ». On y ajoutait plus loin : « On fait pleurer les cœurs, sur le sort de nos envahisseurs. » Bref, tout était dit, le but était de mettre en relief l’inversion du bon sens que nous vivons quotidiennement dans la France d’aujourd’hui.

    La chanson a d’abord été censurée par YouTube pendant toute la durée de l’Eurovision, avant d’être miraculeusement ré-autorisée à la fin du concours au mois de mai. Hasard ?

    Entre temps, nous avions reçu des courriels de la part des parents de ladite Léana, nous demandant de ne pas utiliser le nom de leur fille pour notre « propagande ». Ces courriels n’avaient pour nous aucune valeur, puisque le nom de Léana était sorti dans la presse et était donc de notoriété publique. Nous aurions fait un clip pour le vivre-ensemble, le pardon et l’assimilation du « bon Islam », la famille n’aurait jamais bronché pour l’utilisation du nom de Léana (sorti dans la presse, insistons là-dessus). Nous nous sommes alors dit : « Basta les autruches, si vous ne voulez pas ouvrir les yeux et vous battre, on le fait à votre place ! C’est un devoir. »

    Il y a quelques jours, la famille est revenue à la charge avec un avocat pour nous sommer de censurer la chanson. Quelle surprise lorsque nous avons vu le nom de l’avocat : il s’agit de Philippe SOUSSI, qui n’est pas seulement avocat, mais aussi Conseiller départemental des Alpes-Maritimes pour La République en Marche, ainsi qu’adjoint à la mairie… de Nice ! Mairie de Nice qui est tenue par le célèbre Christian Estrosi, lequel fut au cœur de nombreuses polémiques après l’attentat du 14 juillet 2016, notamment à cause du sulfureux « selfie » pris un an avant les faits avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat (Estrosi parlera de « photo involontaire »).

    selfie-estrosi.jpg

    Le maire de Nice Christian Estrosi avec Mohammed Lahouaiej Bouhlel, le conducteur du camion criminel (86 morts). Souriez monsieur le Maire, vous êtes filmé…

    On comprend donc les motivations de Philippe Soussi, représentant de la municipalité de Nice, pour faire censurer notre chanson Promenade des Anglais. Professionnelles, certes, mais aussi très politiques…

    Soussi, qui tient à nous apporter un maximum de soucis, nous a aussi demandé de censurer la chanson sur notre nouvel album à paraître, qui était déjà parti pour le pressage. Un retard est donc à prévoir quant à la parution de notre album « Aidez la France », initialement prévu pour ce mois-ci.

    Conclusion :

    La version originale de Promenade des Anglais a donc été retirée de YouTube pour le moment. Étant donné la puissance de tir que doit avoir monsieur Soussi, bien qu’il ne soit pas dans son bon droit selon nos avocats puisque le nom de Léana est public, nous éviterons de prendre des risques et nous graverons donc une version censurée de la chanson Promenade des Anglais sur notre nouvel album.

    La prochaine fois, on fera une chanson sur les enfants qui meurent de faim en Somalie, ça fera moins d’embrouilles. Et peut-être qu’on aura une chance de passer à l’Eurovision à la suite de Mercy…

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/09/13/les-brigandes-attaquees-pour-la-chanson-promenade-des-anglai-6084315.html

  • Maurras et le Fascisme [5]

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    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    4012843030.3.jpgCertes Mussolini laisse subsister le capitalisme. C’est uniquement pour des raisons d’opportunité. Le premier ministre de la justice de l’État fasciste, M. Rocco, constate qu’une certaine liberté économique n’est préservée que parce que « l’aiguillon de l’intérêt individuel est le plus efficace des moyens, pour obtenir le maximum de résultat, avec le minimum d’effort ». En réalité, l’initiative privée ne subsiste qu’autant qu’elle accepte la direction de l’État. Quand Mussolini écrit que « c’est l’État qui doit résoudre les contradictions dramatiques du capitalisme », il ne tient pas un autre langage que Lénine. Il s’autorise, d’ailleurs, de l’exemple du grand doctrinaire marxiste, qui lui aussi a rétabli, momentanément, une liberté économique relative. Qu’importe puisque le capitalisme subit une métamorphose radicale, en devenant, selon l’expression de Lénine (photo), « capitalisme d’État ». Dans le discours de Trieste du 20 septembre 1920, Mussolini reconnaît que la mise en place d’un État prolétarien serait prématurée. « Le prolétariat, explique-t-il, est capable de remplacer d’autres valeurs sociales ; mais nous lui disons : avant de t’étendre au gouvernement d’une nation, commence par te gouverner toi-même, commence par t’en rendre digne techniquement et auparavant moralement parce que gouverner est une chose terriblement complexe, difficile et compliquée » ... Ainsi tout comme Staline, Mussolini rejette l’État prolétarien à l’horizon de l’histoire, mais avec beaucoup plus de franchise. On pourrait dire du fascisme qu’il est, par quelques côtés, un stalinisme honnête, ou, selon l’optique, un stalinisme honteux.

    En attendant que le prolétariat soit en mesure d’assumer, en tant que classe, la direction des affaires publiques, il n’est d’autre recours pour le socialisme, qu’il soit de type stalinien ou de type fasciste, que dans le jacobinisme. M. Alfredo Rocco a montré, peut-être à son insu, que la conception fasciste de l’État se modèle sur celle de Jean-Jacques Rousseau, de Robespierre et de Saint-Just. « Le gouvernement », selon lui, « doit être entre les mains d’hommes capables de s’élever au-dessus de la considération de leurs propres intérêts et de réaliser les intérêts historiques et immanents de la collectivité sociale considérée comme unité qui résume l’ensemble des générations ». De même, selon Rousseau et les Jacobins, la volonté générale ne s’identifie pas à la majorité, mais aux citoyens vertueux, ne fussent-ils que quelques-uns, qui ont abdiqué toute volonté particulière ou si l’on préfère tout amour-propre, au sens qu’ont donné à ce mot les moralistes du siècle classique. 

    M. Rocco va jusqu’au bout de la dure logique jacobine lorsqu’il affirme que « tous les droits individuels sont des concessions de l’État faites dans l’intérêt de la société ». Le droit de propriété, l’initiative privée dans la production ne sont respectés que parce qu’ils apparaissent conformes à l’intérêt de la société. Du moment que les citoyens vertueux, en l’occurrence les membres du parti, estimeront que l’intérêt de la société a changé, ils nationaliseront l’ensemble de l’économie. M. Rocco est au demeurant parfaitement conscient de la filiation jacobine de sa pensée car il célèbre le relèvement de l’État « dans la seconde phase de la Révolution (française) et pendant la période de l’empire napoléonien ». Néanmoins, les fascistes n’afficheront que du mépris pour Rousseau. C’est, de leur part, simple inconséquence. Pour l’avoir mal lu, ils le tiennent pour un individualiste. Sous l’Occupation, M. Marcel Déat (photo)leur en fera le reproche mérité. 

    1458427873.2.jpgAinsi Mussolini était parfaitement justifié de proclamer, dans son discours de Milan du 5 février 1920 : « Le seul, l’unique socialiste peut-être qu’il y ait eu en Italie depuis cinq ans, c’est moi ». Drieu la Rochelle (photo) aura tout aussi raison d’intituler l’un de ses ouvrages Socialisme fasciste. D’ailleurs puisque le fascisme est action avant d’être doctrine, il est aisé de prouver que l’évolution qui transformera l’agitateur romagnol en dictateur s’est opérée sans solution de continuité. Sans doute l’histoire est-elle écrite par les vainqueurs, et ceux-ci, soucieux de déshonorer politiquement Mussolini, se sont-ils efforcés de le présenter comme un ambitieux qui, pour satisfaire ses appétits, a trahi la cause de sa jeunesse. Rien n’est plus contraire aux faits. 

    Le 7 juin 1914 fut sans doute la date décisive de l’existence politique de Mussolini. Ce jour-là, une bagarre éclata à Ancône. Trois ouvriers furent tués, ce qui provoqua une grève générale dans l’Italie tout entière. Elle se développa avec une brutalité extraordinaire. Des églises brûlèrent. À Ravenne, un général fut arrêté par les manifestants. Partout, des conseils ouvriers se constituèrent. Mussolini, alors rédacteur en chef de l’Avanti, le quotidien du parti socialiste, estimait qu’il fallait organiser révolutionnairement les masses en lutte. La majorité du parti décida contre lui d’empêcher la « démonstration » de se transformer en insurrection. 

    Persuadé qu’il n’y avait rien à espérer du Parti, Mussolini s’en sépara en octobre parce qu’il avait décidé de faire campagne en faveur de l’intervention de son pays aux côtés de la France. Le 15 novembre, il fondait le Popolo d’ltalia, « quotidien socialiste » et groupait ses partisans dans « les faisceaux d’action révolutionnaire » qui devaient être, selon leurs statuts, « les libres groupements des révolutionnaires de toutes les écoles, de toutes les croyances et doctrines politiques. » On a reproché à Mussolini d’avoir reçu des subsides de la France, ce qui est certain. On devait reprocher de même à Lénine d’avoir rejoint son pays en traversant l’Allemagne dans un wagon plombé. En fait, Mussolini n’était pas plus l’agent de Poincaré, que Lénine ne le sera de Guillaume II. S’il avait choisi de militer en faveur de l’intervention militaire de son pays, c’était exactement pour les mêmes raisons que Lénine lorsqu’il prêchait « le défaitisme révolutionnaire ». Les deux hommes adoptaient certes des attitudes opposées, mais contre un ennemi commun : la social-démocratie réformiste et opportuniste, qui défendait, en Italie comme en Russie, la politique « bourgeoise », ici l’égoïsme sacré, là la guerre.  ■  (A suivre)

    Lire les article précédents ...

    Maurras et le Fascisme  [1]  [2]  [3]  [4]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/07/maurras-et-le-fascisme-5-6082707.html

  • Dans Rivarol et dans Le Journal du Chaos de cette semaine : des articles sur le Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Oswald Mosley

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    Le n°14 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Oswald Mosley et à l'Union fasciste britannique que nous devons à Rémi Tremblay rencontre un large succès, ce dont nous nous félicitons.

    La presse nationale et non-conformiste contribue à cela puisque dans leurs livraisons de cette semaine, Rivarol (en vente chez votre marchand de journaux) tout comme Le Journal du Chaos (en ligne cliquez ici) de notre ami Patrick Parment consacrent des papiers très intéressants sur ce sujet tant décrié par les tenants de la pensée dominante. Dans un long article publié dans Rivarol le talentueux Robert Spieler résume la vie et l'engagement de Mosley.

    Que nos confrères soient ici remerciés pour l'intérêt non dissimulé qu'ils accordent à nos publications.

    S.N.

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  • Maurras et le Fascisme [4]

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    « La conception fasciste de l’État rejoint étrangement la pratique stalinienne » 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Pourtant, c’était Mussolini et non point Maurras qui avait affirmé : « Nous qui détestons intimement tous les christianismes, aussi bien celui de Jésus que celui de Marx, nous gardons une extraordinaire sympathie pour cette reprise, dans la vie moderne, du culte païen de la force et de l’audace. » M. Gaston Rabeau n’ignorait certes pas cette déclaration de principe, puisqu’elle date du 1er décembre 1919. Pas davantage, il ne lui était possible d’ignorer que Mussolini, alors qu’il affichait des velléités littéraires, avait composé un roman pornographique, tout rempli d’injures pour la religion. Il est vrai que la démocratie-chrétienne devait éprouver plus de mansuétude pour le fascisme que pour l’Action française, pour cette bonne raison que l’Action française se voulait contre-révolutionnaire, tandis que le fascisme s’inscrivait dans le grand mouvement de l’action subversive. 

    Dans un essai beaucoup plus récent, puisque publié trente ans plus tard, un autre démocrate-chrétien, M. Henri Lemaître, distingue également fascisme et nationalisme. L’honnêteté commande de reconnaître qu’il le fait dans un esprit tout différent de celui de. Rabeau. Il remarque que le nationalisme « se présente comme un traditionalisme, comme un effort pour perpétuer un héritage historique, cet héritage étant le plus souvent légitimé par des références à des valeurs transcendantes, politiques, morales, religieuses... Le fascisme, au contraire, conçoit la nation non pas essentiellement comme un héritage de valeurs mais plutôt comme un devenir de puissance ... L’histoire n’est plus alors comme dans le nationalisme considérée comme une fidélité, mais comme une création continue, qui mérite de tout renverser sur son passage de ce qui peut lui résister, et comme une action délibérée du devenir humain. » 

    Le problème est posé dans ses justes termes. M. Henri Lemaître définit du reste le fascisme comme « un socialisme pur dans la mesure où il se charge de l’immédiate réalisation historique du dynamisme social...» M. Lemaître témoigne, en l’occurrence, d’une probité intellectuelle assez rare. Il est devenu en effet habituel de masquer la réalité idéologique du fascisme depuis que la gauche internationale, pour des raisons d’opportunité politique, est devenue résolument antifasciste, ce qu’elle n’était pas primitivement, du moins sans son ensemble, ainsi que le prouve l’exemple de M. Rabeau, qui d’ailleurs n’est pas isolé, car dans les premiers écrits du fondateur d’Esprit, Emmanuel Mounier, on trouverait de même une admiration mal dissimulée pour l’éthique mussolinienne. 

    Que le fascisme soit un socialisme pur, on en trouve la preuve dans le texte fondamental publié par Mussolini, après la prise de pouvoir, sous le titre Doctrine du fascisme. Mussolini affirme que « le fascisme ne fut pas le fruit d’une doctrine déjà élaborée ensemble : il naquit d’un besoin d’action et fut action ». (photo) Ce qui revient à transposer la célèbre maxime marxiste sur la priorité de lapraxis. Mussolini ajoute aussitôt que toute « doctrine tend à diriger l’activité des hommes vers un objectif déterminé, mais l’activité des hommes réagit sur la doctrine, la transforme, l’adapte aux nécessités nouvelles ou la dépasse. La doctrine elle-même doit donc être non un exercice verbal, mais un acte de vie... » L’empirisme total dont M. Rabeau faisait gloire au dictateur italien ne constitue en fait que l’expression de la dialectique marxiste de la praxis (c’est-à-dire de l’activité des hommes) et de la theoria (c’est-à-dire de la doctrine). Ainsi, Mussolini, alors même qu’il rompait de la façon la plus spectaculaire avec le socialisme, continuait de penser au moyen des catégories intellectuelles forgées par Marx. 

    Il n’est donc pas surprenant que les deux valeurs auxquelles le fascisme accorde la primauté, le travail et la guerre, soient empruntées au marxisme. Marx, lui aussi, soutient que le progrès se fonde à la fois sur l’activité de l’homme en tant que producteur (c’est l’aspect matérialiste de la doctrine) et sur la lutte des contraires (ce qui est son aspect dialectique). Sans doute pourrait-on objecter que Mussolini se proclame « spiritualiste ». Il s’agit d’une simple habileté tactique, destinée à rassurer les masses catholiques. Le fascisme exalte non pas l’esprit, mais la vie qui n’est qu’une forme de la matière ou, en termes marxistes, que la matière devenue action. 

    Pas davantage, nous ne devons-nous laisser abuser par le fait que Mussolini répudie la lutte des classes. Il se contente de la situer à un autre plan, par l’opposition des « nations bourgeoises » et des « nations prolétariennes » Bien loin de se séparer du marxisme, il se borne à le « réviser », et sur ce point, il apparaît comme un précurseur. En effet, le léninisme, plus lentement sans doute, a évolué dans le même sens. Actuellement, c’est moins sur la lutte des classes que sur les luttes nationales entre États capitalistes et Pays sous-développés que le communisme compte afin d’assurer la domination mondiale de la Révolution. 

    La conception fasciste de l’État, « en tant que volonté éthique universelle » rejoint étrangement la pratique stalinienne, qui lui est contemporaine. Mussolini, à l’inverse de Maurras, soutient que l’État n’est pas au service de la nation, mais qu’au contraire, la nation représente un simple instrument de l’État car elle est créée par lui. C’est lui qui « donne au peuple conscience de sa propre unité morale, une volonté et par conséquent une existence effective ». L’État fasciste s’affirme impérialiste (carte), et Mussolini se plaît à exalter l’exemple de Rome. En réalité, c’est d’un impérialisme de type nouveau, d’un impérialisme beaucoup plus idéologique que territorial qu’il s’agit. « On peut concevoir, écrit-il, un empire, c’est-à-dire une nation qui, directement ou indirectement, guide d’autres nations, sans que la conquête d’un kilomètre carré de territoire soit nécessaire... » Il est donc en droit d’affirmer le 27 octobre 1930 dans le « Message pour l’An IX » que le fascisme italien dans ses institutions particulières est universel dans son esprit. Tout comme la nation russe pour Staline, la nation italienne constitue, pour Mussolini, le moyen d’imposer au reste du monde sa conception de la Révolution.    (A suivre)

    Lire les article précédents ...

    Maurras et le Fascisme  [1]  [2]  [3]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/05/maurras-et-le-fascisme-4-6077552.html

  • La petite histoire : Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki étaient-ils nécessaires ?

    Les 6 et 9 août 1945, les Américains larguent sur les villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki deux bombes atomiques, causant des dizaines de milliers de victimes civiles. Le but affiché : contraindre le Japon à la capitulation et épargner la vie de milliers de soldats américains en vue de la conquête de l’archipel. En réalité, l’utilisation de l’arme atomique n’était en rien nécessaire. Le Japon, déjà à genoux et menacé d’invasion par l’Union Soviétique, était sur le point de déposer les armes. Alors pourquoi les États-Unis ont-ils eu recours, pour la première fois, à ces méthodes aussi impressionnantes que meurtrières ? La réponse dans cet épisode de La Petite Histoire.

     https://www.tvlibertes.com/2018/09/11/25696/bombardements-dhiroshima-nagasaki-etaient-necessaires