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culture et histoire - Page 862

  • « A temps critique, jeunesse héroïque » – Pierre Studer présente la charte de France Jeunesse Civitas

    Pierre Studer, président de France Jeunesse Civitas, a présenté la charte de ce mouvement lors de la Fête du Pays Réel.

  • Les royalistes en Mai 68. Partie 3 : L'Action Française contre les "Vietniks".

    La guerre du Vietnam et l'intervention des troupes états-uniennes du côté du Sud-Vietnam pro-occidental déclenchent dès 1965 un vent de contestation aux États-Unis mêmes, vent qui souffle bientôt en tempête sur tous les pays du « camp capitaliste » et particulièrement sur les campus, désormais de plus en plus vastes et ouverts aux nouvelles classes montantes des sociétés démocratiques. Le mouvement étudiant SDS (Students for a Democratic Society), à l'origine de la première manifestation américaine contre la politique interventionniste des États-Unis au Vietnam, fait partie de cette nouvelle gauche radicale très portée sur la « théorisation » et capable de fournir à ses militants un instrument dialectique efficace. Sans doute parce que la jeunesse a besoin de certitudes plus encore que de réalités et de nuances, elle est moins attirée par une Eglise qui doute que par des chapelles qui affirment... Et les groupuscules marxistes-léninistes, trotskistes et maoïstes, profitent de la réprobation d'une grande partie de l'opinion publique en Europe de l'Ouest (et même du général de Gaulle dont le discours de Phnom-Penh retentit encore douloureusement aux oreilles de l'administration états-unienne...) pour recruter et former des cadres, en Allemagne, en Italie et bien sûr en France, que « l'oncle Ho » connaît bien...

    A Paris, les groupes d'extrême-gauche, même s'ils ne comptent pas beaucoup de membres actifs, font bien du bruit et savent se faire une large publicité par des « opérations » (manifs, chahuts, éventuellement bagarres) qu'ils font « mousser », comme savaient le faire jadis les Camelots du Roi, « première bande révolutionnaire d'Europe » selon un observateur d'avant 1914 : tout est utilisé, et la guerre du Vietnam est une véritable aubaine. Autour de ce thème, ils cristallisent tous les mécontentements d'une jeunesse mal à l'aise dans une société de consommation dont le confort ne remplace pas encore le « supplément d'âme » indispensable aux jeunes, cet idéalisme un peu romantique qui fait parler de la jeunesse comme d'une folie passagère, d'une passion incontrôlable...

    Dans les rues de Paris apparaissent des vendeurs du Courrier du Vietnam et d'autres publications pro-Vietcong, et à partir de 1966-67, les accrochages entre militants d'AF et communistes, qu'ils soient « orthodoxes » ou « révolutionnaires », redeviennent monnaie courante, l'AF dénonçant les atrocités commises par le Nord-Vietnam d'Ho Chi Minh. Désormais la guerre qui embrase le Sud-est asiatique semble, au moins pour un temps, devenir le point de référence (et de fixation) des militants politiques, comme le souligne Ludivine Bantigny dans son récent « 1968. De grands soirs en petits matins » : « La guerre du Vietnam obsède et nourrit la colère, en France aussi », ce que, dès décembre 1967, AF-Université (le mensuel des étudiants monarchistes d'AF) traduit par une couverture représentant un soldat vietnamien brandissant une kalachnikov sur fond de carte parisienne, avec ce titre explicite : « Les obsédés du Vietnam » qui pourrait avoir inspiré la phrase de Mme Bantigny. Ce thème semble ainsi investir totalement le champ politique étudiant, et même au-delà (mais de façon moindre) : tout le monde doit prendre position.

    Pour l'AF, le choix est clair : la lutte anticommuniste reste une priorité. Les premières prises de position du mouvement, ou plutôt de l'hebdomadaire Aspects de la France, ne semblent pas très originales : « (…) A cause de l'importance grandissante du conflit vietnamien, les Français se tournent à nouveau vers l'Asie du Sud-Est, ou plutôt les journaux leur disent de s'intéresser à la guerre qui s'y déroule. (…)

    Ainsi nous assistons à un viol des consciences, ainsi nous voyons par aveuglement ou par opportunisme des hommes rendre peu à peu la subversion sympathique à ceux qui de façon naturelle devraient la détester. Ceux qui se servent du feu sauront-ils le maîtriser ? (…)

    Saluons les soldats qui contiennent la marée rouge au Vietnam pour qu'elle ne vienne pas un jour battre à leur porte – et à la nôtre. » (1). N'est-ce pas aussi pour l'AF un moyen de montrer son antigaullisme traditionnel quand le général de Gaulle, en 1966, a dénoncé les bombardements américains au Vietnam dans son discours de Phnom Penh ? Si bien que les royalistes maurrassiens s'unissent à d'autres nationalistes pour « faire le coup de poing » contre les meetings « Paix au Vietnam » organisée par la gauche marxiste : c'est le cas à Toulouse le 6 février 1967, ou à Aix-en-Provence, où les militants d'AF sont l'épine dorsale d'un « Front Universitaire anti-communiste » dont le seul but semble être de gêner la propagande marxiste.

    A Rennes, les étudiants royalistes participent à cette campagne en dénonçant l'hypocrisie de la presse de gauche, et en insistant sur l'absence d'équilibre quant aux informations distillées par la grande presse et les journalistes considérés comme trop souvent tendancieux : « On se scandalise des ponts détruits, de la vie « sous les bombes », de l'escalade américaine, mais la position du « couteau sous la gorge » n'est pas plus confortable. QUI a eu le courage de dénoncer, durant les années passées, la véritable, l'horrible escalade des gorges tranchées, des seins coupées, des membres écartelés, des moissons ravagées, des enterrés vivants et des brûlés vifs par les terroristes Vietcongs ? ».

    Dans les universités, les lycées ou sur les marchés, militants d'AF et vendeurs du Courrier du Vietnams'affrontent donc régulièrement, ce que relatent les rubriques d'activités des sections publiées dans A.F.U. durant toute l'année scolaire 1967-68, mais Patrice Sicard (l'une des jeunes plumes les plus prometteuses de la nouvelle génération royaliste des années 60) qui observe avec attention l'agitation pro-vietnamienne devenue le véritable point de repère et base du recrutement de l'extrême-gauche, va plus loin dans l'analyse du phénomène, en dépassant la simple lecture politique ou « partisane » : « (…) Le Vietnam devient un traumatisme à symptômes obsessionnels (…).

    L'engagement « pour le Vietnam » représente chez le lycéen ou l'étudiant français une démarche d'ordre pathologique. Le 17ème parallèle représente d'abord une autre chose, négation radicale du milieu (familial, local, national, confessionnel), où s'est déroulé l'enfance : l'hystérie pro-FNL peut donc servir d'exutoire à un effort d'affranchissement individualiste, ou pulsion sociale. (…) 

    Ce défoulement se double d'une persistance manichéenne héritée de la petite enfance : les « gentils » et les « méchants » sont maquillés en Vietcong et Marines. Il s'agit d'une crispation inconsciente sur une explication sommaire du monde (…). C'est une traduction post-marxiste du schéma hitlérien, à ceci près que le Mal au lieu d'être juif, latin ou bolchevique, devient occidental. » (2).  Déjà, il discerne les vraies causes de ce que sera Mai 68 et les motivations profondes des manifestants et émeutiers. 

    De plus, il revient, au lendemain du mois de Mai, sur l'importance des « Comités Vietnam », sur le rôle de ceux-ci et sur la stratégie à adopter à leur égard : «  Nous dénonçons depuis quatorze mois les « Comités Vietnam » comme les pilotis d'une nouvelle organisation révolutionnaire dans la jeunesse, distincte du communisme classique et proche de l'Union Nationale des Etudiants de France. Les C.V.N. prenaient prétexte du conflit vietnamien pour créer dans les lycées et les facultés un bouillon de culture favorable au drapeau rouge ; il fallait donc éviter de leur répondre en jouant la carte « Sud-Vietnam », il fallait briser leur schéma de propagande. » (3). En prônant le nationalisme français plutôt que « l'occidentalisme » de l'extrême-droite « madelinienne » (du nom d'Alain Madelin, qui deviendra par la suite le chantre d'un libéralisme décomplexé, et qui était alors l'un des dirigeants emblématiques du mouvement Occident, dont le symbole était la croix celtique), l'Action Française cherche à éviter d'être en « contre-dépendance » de l'extrême-gauche sur un thème que cette dernière maîtrise bien et sur lequel elle veut amener ses adversaires pour mieux se valoriser elle-même. Mais l'AF parvient-elle toujours à contourner ce piège ? Là aussi, la politique de la « ligne de crête » est délicate et parfois incomprise, y compris au sein des militants et sympathisants de l'AF...

    Mais, ce qui a servi de thème porteur pour nombre de groupes d'extrême-gauche et qui les a nourri depuis de longs mois, n'est pas, pour autant, le déclencheur ni même l'accélérateur de Mai 68... A moins que la question des résidences universitaires et de leur mixité ne soit rien d'autre que l'application de la stratégie « Créer partout des petits Vietnam » ? En fait, et Sicard semble l'avoir bien compris, « la vérité est ailleurs »...

    (à suivre : La question étudiante vue par l'Action Française à la veille de Mai 68)

    Notes : (1) : Gérard Baudin, dans AFU, février 1967, numéro 120.

    (2) : Patrice Sicard, dans Aspects de la France, 22 février 1968, numéro 1013.

    (3) : Patrice Sicard, dans AFU, juin 1968, numéro 135.

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • « Fiers d’être Européens ! » – Samedi 7 avril, l’Institut Iliade organise son colloque

    Par l’Institut Iliade ♦ Le 7 avril prochain, l’Institut Iliade organise son colloque annuel, cette année sur le thème : « Fiers d’être Européens ! ». Cinquante ans après Mai 68, le « macronisme » achève la victoire du libéral-libéralisme le plus débridé. Son cœur idéologique reste celui de la gauche, marquée par l’héritage d’une mauvaise conscience coloniale, la repentance perpétuelle et obligatoire, la haine de soi. Il est temps d’y mettre un terme en retrouvant l’amour de nos racines, la fierté de ce que nous sommes ! C’est à cet impératif que s’attachera le colloque annuel de l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne, organisé samedi 7 avril 2018 à partir de 10h à la Maison de la Chimie, 28 Rue Saint Dominique, 75007 Paris


    La journée est divisée en deux séquences. La matinée (10h-12h30) dressera le cadre de l’analyse, pour appeler à en finir avec la culpabilisation des Européens. Interviendront à cette occasion Philippe Conrad (« Pourquoi s’attaquent-ils à notre Histoire ? »), Javier Portella (« Du nihilisme à l’ethnomasochisme »), ainsi qu’Olivier DardBernard Lugan autour du thème : « En finir pour de bon avec la culture de la repentance ». La conclusion de la matinée sera présentée par le juriste Thibault Mercier, qui s’attachera à définir « le droit des Européens à la continuité historique ». Une première séance de rencontres et dédicaces est proposée avec les orateurs de cette matinée.

    L’après-midi (14h-18h30) explorera les voies et moyens de redevenir ce que nous sommes. Interviendront ainsi Jean-François Gautier (« Ce que nous devons aux Européens ») et François Bousquet (« Gagner la guerre culturelle »), la conclusion valant synthèse des travaux étant assurée par Jean-Yves Le Gallou. Ces interventions seront entrecoupées d’illustrations concrètes, à partir de travaux des auditeurs de l’Iliade, et de deux tables rondes. La première réunira Rémi SouliéPaul-Marie Coûteaux et Gérard Dussouy pour traiter des moyens de se réapproprier notre identité, tant à l’échelle locale que nationale et européenne. Ferenc Almassy (Visegrád Post) prendra ensuite la parole sur le thème « Comment se réveille un peuple ? – L’exemple de la Hongrie ».

    Ce colloque constitue la manifestation publique annuelle de l’Institut Iliade. Il s’est rapidement imposé comme l’un des plus importants rassemblements des partisans de l’identité nationale et européenne avec, à chaque édition, plus de 1.000 participants désireux d’explorer les pistes du nécessaire réveil de notre civilisation, d’échanger et de se retrouver, y compris autour d’un verre, dans la convivialité d’une communauté ainsi reformée.

    L’édition 2018 sera l’occasion de présenter en exclusivité le deuxième ouvrage édité par l’Iliade chez Pierre-Guillaume de Roux : Ce que nous sommes. Les sources de l’identité européenne. Ce livre original, tout à la fois érudit et engagé, réunit douze auteurs autour de trois grands chapitres (« Notre longue mémoire », « Un regard européen sur le monde », « Combats d’aujourd’hui et de demain »). Leurs contributions composent un chant polyphonique d’amour et de combat pour l’Europe de demain. Histoire, mythologie, arts, musique, sciences, littérature, politique et philosophie : en se réappropriant les différentes facettes de leur héritage commun, les Européens ont toutes les raisons de croire encore en leur avenir !

    Pour être certain de disposer d’une place et accéder plus rapidement à la salle, il est vivement recommandé de réserver en s’inscrivant en ligne dès maintenant via la page d’accueil du site de l’Institut : institut-iliade.com

    Participez au cinquième colloque de l’Institut Iliade, samedi 7 avril, à Paris, sur le thème : Fiers d’être Européens.

    Source : Institut Iliade

    https://www.polemia.com/fiers-etre-europeens-institut-iliade-organise-colloque/

  • Un nouveau site pour la ré-information

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    Toutes ressemblances avec un titre d'hebdomadaire ayant existé en d'autres temps est sans doute le fruit du hasard. Jugez donc par vous mêmes, cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Lauriers et lys du roi Henri le grand

    Dirigée par Max Gallo, la collection "Ils ont fait la France" consacre l'un de ses vingt volumes à Henri IV. Premier roi Bourbon, celui-ci demeurerait le plus aimé des souverains français.

    Max Gallo et Jean-Paul Desprat présentent un Henri IV, l'homme de la tolérance. L'ouvrage comporte une marqueterie de textes précédés de repères chronologiques et méthodiques qui procurent au lecteur une image vivante du « bon et grand roi Henri ». Nous en donnons ci-dessous quelques-uns. On peut cependant regretter que dans sa brillante préface, Max Gallo donne une signification parfaitement erronée de l'absolutisme monarchique.

    Absolue perfection

    Cette erreur provient des propagandes anglo-saxonnes du début du XVIIIe siècle. En 1600, pour tous les contemporains, français ou étrangers, "monarchie absolue" signifiait "monarchie parfaite". C'était la monarchie de nos rois. Dans son Louis XIV, le professeur François Bluche démystifie cette légende : « Depuis Charles VII, les lettres patentes des rois s'achevaient par l'expression : "Car tel est notre plaisir". Nos ancêtres à qui le latin n'était pas étranger lisaient : "Placet nobis et volumus" – (c'est notre volonté réfléchie). Ils voyaient en cette formule la décision délibérée du Roi et non son caprice. De même traduisaient- ils sans hésiter "monarchia absoluta" par "monarchie parfaite". » Privé d'une définition authentique, Max Gallo réunit prévention et précipitation pour aboutir à un jugement téméraire : « Mais l'absolutisme – cujus regio, ejus religio – provoquera en 1685 la révocation de l'Edit de Nantes. Absolutisme et tolérance ne peuvent coexister. » Il convient ici de rappeler une date : en 1668, le traité d'Aix-la-Chapelle marque l'annexion de la Flandre française à la Couronne. Les Flamands catholiques soupçonnaient Louis XIV de tiédeur religieuse. Par la révocation de l'édit de Nantes, Louis XIV cède à l'opinion publique, vraie peste de la démocratie. La révocation a pour origine une éclipse momentanée de l'absolutisme royal.

    Revendiquant le modèle de Virgile qui exalte les origines de Rome en la personne d'Énée, Voltaire va composer La Henriade, poème épique. La première édition intégrale en sera publiée à Londres, en 1728 grâce au pécule que Louis XV lui envoya pour le sauver de la faillite : « Je chante ce héros qui régna sur la France / Et par droit de conquête et par droit de naissance. / Qui par de longs malheurs apprit à gouverner, / Calma les factions, sut vaincre et pardonner / Confondit et Mayenne, et la Ligue, et l'Ibère, / Et fut de ses sujets le vainqueur et le père. » Voltaire évoque les troubles de la France divisée au temps d'Henri III, le dernier Valois : « Valois régnait encore ; et ses mains incertaines / De l'État ébranlé laissaient flotter les rênes. / Les lois étaient sans force, et les droits confondus / [...] Dans Paris révolté l'étranger accourut ; / Le vertueux Bourbon, plein d'une ardeur guerrière / À son prince aveuglé vint rendre la lumière : / Il ranima sa force, il conduisit ses pas / De la honte à la gloire et des jeux aux combats. » Voltaire prête au roi de France le discours vraisemblable qu'il tint au roi de Navarre, son cousin et beau-frère : « Vous voyez à quel point le destin m'humilie : / Mon injure est la vôtre ; et la Ligue ennemie / Levant contre son prince un front séditieux / Nous confond dans sa rage et nous poursuit tous deux. / Paris nous méconnaît ; Paris ne veut pour maître / Ni moi, qui suis son Roi, ni vous qui devez l'être. / Ce Dieu vous a choisi : sa main dans les combats / Au trône de Valois va conduire vos pas. »

    Publié en 1661 par Hardouin de Perefixe, La Vie d'Henri le Grand comporte de précieux documents auxquels s'ajoute une fine compréhension du caractère et de la personne du roi Henri IV. Excommunié par le pape Sixte V, subissant la méfiance d'un chef de la Ligue, le duc de Mayenne, Henri III fut contraint de se tourner du côté du roi de Navarre. L'intelligence, le courage et la foi de ce dernier firent que cette contrainte fut providentielle, malgré toutes les craintes qu'il pouvait avoir raisonnablement : « Après qu'il eut bien considéré qu'il s'agissait de la France, de servir son roi et de s'ouvrir un chemin pour défendre la couronne qui lui appartenait, il résolut de tout hasarder et de se résigner entièrement à la sainte garde du souverain protecteur des rois. [...] Il arriva au Plessis-les-Tours sur les trois heures de l'après-midi, en habit de guerre, tout crasseux et tout usé de la cuirasse, lui seul ayant un manteau et tous ses gens étant en pourpoint, tous prêts d'endosser les armes, afin de montrer qu'il n'était pas venu pour faire sa cour, mais pour bien servir. Il alla au devant du roi qui entendait vêpres aux Minimes. La foule du peuple était si grande, qu'ils furent longtemps dans l'allée du Mail sans se pouvoir joindre. Notre Henri étant à trois pas du roi, se jeta à ses pieds, et s'efforça de les baiser, mais le Roi ne voulut pas le permettre : et, le relevant, l'embrassa avec grande tendresse. Ils réitérèrent leurs embrassements trois ou quatre fois, le roi le nommait son très cher frère, et lui appelait le roi son seigneur. On entendit alors pousser avec grande joie les cris de "Vive le voi !" que l'on n'avait point ouï depuis longtemps, comme si la présence de notre Henri eût fait rendre l'affection des peuples, qui semblait éteinte pour Henri III. Après que les deux rois se furent entretenus quelque temps, celui de Navarre repassa la rivière et aller loger au faubourg Saint-Symphorien [...] car il avait été obligé de le promettre ainsi à ces vieux Huguenots, qui crurent qu'on leur tendait des pièges partout. Mais lui, qui était poussé d'un autre motif et qui avait ce généreux principe, qu'il ne faut point ménager sa vie quand il y quelque chose à gagner qui doit être plus précieux à un grand courage que la vie même, sortit le lendemain dès six heures du matin [...] et vint donner le bonjour au roi. Ils s'entretinrent longtemps en deux ou trois conférences où le roi de Navarre donna de grandes marques de sa capacité et de son jugement. » Henri III mourant le nomma plusieurs fois « son bon frère et son légitime successeur, lui recommanda le royaume, exhorta les seigneurs là présents de le connaître et de ne point désunir ».

    Malgré les aléas, les traverses, les pires angoisses, grâce à l'entente du roi de France et du roi de Navarre, ce qu'on a pu nommer le miracle capétien s'est produit. Les éloges le comparant à Salomon, à David, à Constantin, à saint Louis sont justifiés - par son goût et sa pratique de la justice, il a mis fin aux guerres de religion. Aux lauriers du soldat victorieux s'ajoutent les lys de la monarchie légitime. Chez lui une force triomphale se complète par une clémence généreuse. Et, ne l'oublions jamais, tel que le montre sa correspondance amoureuse, ce fut un Prince charmant.

    Joseph Santa-Croce L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 5 au 18 janvier 2012

    Ils ont fait la France, volume 4, Henri IV, l'homme de la tolérance, collection éditée par Le Figaro et L'Express, 12,90 euros.

  • Alain Escada : « Nous préférons Aristote à Rothschild ! »

    Chers amis,

    Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’être venus si nombreux pour cette journée. C’est la démonstration qu’il est possible de créer une dynamique sans rien renier de nos convictions catholiques, patriotes, nationalistes.

    Je tiens à remercier les prêtres et les religieux qui nous font l’honneur de leur présence, les délégations étrangères présentes aujourd’hui, nos amis suisses de Résistance Helvétique, les Belges du mouvement Nation, les représentants d’une longue liste de mouvements et associations de la composante nationale qui ont choisi de participer à cette deuxième Fête du Pays Réel. Je veux aussi remercier les dizaines de bénévoles qui ont généreusement offert leur temps et leur énergie à l’organisation de cette journée. C’est grâce à vous tous qu’elle est un succès. 

    Et ce succès devrait en faire réfléchir plus d’un, à l’heure des recompositions politiques et de la crise religieuse.

    Chez nous, Dieu est premier servi. Nous ne dissimulons pas notre Foi pour tenter d’élargir nos rangs. Nous ne cachons rien de notre objectif de restaurer une France catholique, nettoyée des bactéries maçonniques et laïcistes. Nous ne cherchons aucun compromis inter-religieux. Nous affirmons sans détour que, si Dieu nous en donne les moyens, nous organiserons la dissolution du CRIF, de l’UOIF, des loges maçonniques et autres officines de l’anti-France.

    Chez nous, la France est aux Français. Nous ne taisons rien de notre volonté d’agir sans relâche pour reconquérir la France, organiser la rémigration et consacrer l’argent public, l’argent des contribuables, à améliorer le sort des Français avant celui des autres populations. Chez nous, nous nous rappelons que la première des charités, c’est la Vérité, et que nous avons à nous préoccuper d’abord et avant tout du sort des Français vivant dans la misère, à assurer la prospérité de notre peuple, ainsi qu’à sauvegarder notre modèle civilisationnel, notre Foi, nos us et nos coutumes. 

    Chez nous, nous savons que la Famille est la cellule de base de la société. Et qu’importe les lois iniques, le mariage ne peut être que l’union d’un homme et d’une femme. 

    Chez nous, nous parlons vrai, sans langue de bois, sans compromission, sans chercher à plaire aux médias, sans solliciter un brevet de respectabilité chez ceux qui enchaînent la France et les Français. 

    Chez nous, nous faisons appel au Pays Réel. 

    Le pays réel s’oppose bien sûr au pays légal, selon la formule de Charles Maurras. 

    Le pays réel s’oppose aussi aujourd’hui au pays mutant, transformé, transhumaniste, transgenre, transracial, transatlantique, transmigratoire et transreligieux, mais jamais transcendant. 

    Aujourd’hui, le pays légal nous impose l’idéologie du genre sous toutes ses formes. Vous savez, l’idéologie du genre consiste à prétendre que vous pouvez décider vous-même de ce que vous êtes, homme ou femme, voire hybride. De là découle l’idée que vous pouvez aussi choisir si vous êtes blanc, noir, jaune ou vert à petits pois. Demain, cette idéologie du genre devrait aussi permettre de prétendre être un poisson rouge. Mais on ne se moque pas impunément du réel et celui qui se prendra pour un oiseau s’écrasera immanquablement au sol.

    En France, cette idéologie du genre a connu un nouveau développement. Pour incarner Sainte Jeanne d’Arc aux fêtes johanniques d’Orléans, la bien-pensance a choisi une jeune fille métisse, à moitié béninoise. Cette jeune fille a sans doute beaucoup de qualités mais cela suffit-il pour prétendre incarner Jeanne d’Arc, modèle de jeune fille typiquement française d’une époque médiévale où la France était entièrement blanche. Dire cela, ce n’est pas du racisme, c’est être dans le réel. Que diraient les professionnels de la bien-pensance si une jeune fille togolaise était choisie pour incarner Anne Franck au cinéma ? Ou si Gérard Depardieu endossait le rôle de Nelson Mandela dans une série télévisée ? Il ne fait aucun doute que le tollé serait immédiat et général. Et tous trouveraient cet irréalisme ridicule. 

    Mais dans le cas présent, même parmi ceux qui prétendent, défendre la France, de Philippe de Villiers à Marine Le Pen, on s’est précipité pour trouver formidable que cette jeune fille métisse devienne la Jeanne d’Arc 2018. Terrorisés à l’idée d’être qualifiés de racistes, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils sont profondément ridicules d’approuver de la sorte la négation du réel. Ils encouragent ainsi ces producteurs cosmopolites qui placent au cinéma et à la télévision des acteurs de couleur dans des rôles phares comme les héros de l’homérique Guerre de Troyes ou de la cour d’Angleterre au Moyen-Âge, dans l’intention de lobotomiser les jeunes générations et de leur faire admettre un nouvel ordre mondial nomade et métissé. 

    Le retour au réel est pourtant l’une des conditions indispensables au redressement de la France. 

    Ce retour au réel doit précisément s’appuyer sur le Pays réel, sur la France des terroirs et des clochers, sur l’enracinement, sur le local. 

    Chez nous, la France rurale est primordiale. Parce qu’elle est nourricière. Parce que la logique voudrait que nous consommions ce que produisent nos paysans français plutôt que les crasses produites par des multinationales apatrides. Parce que le bon sens d’un paysan a bien souvent plus d’utilité que les calculs d’un énarque. Parce que le terre ne ment pas, comme le disait un Maréchal de France. 

    Chez nous, le travail des artisans français est considéré à sa juste valeur, comme un savoir-faire que nous ne voulons pas voir remplacé par du bas de gamme asiatique ou des robots à tout faire. 

    Chez nous, nous préférons le petit commerçant au supermarché, nous préférons l’humain à la machine, nous préférons le village à la mégapole, nous préférons le travailleur au spéculateur, nous préférons Aristote à Rothschild. 

    Chez nous, l’art et la culture sont au service du Bien et du Beau. Ils ne suintent pas l’odeur putride du blasphème et de la pornographie. 

    Il n’y aura pas de reconquête possible sans le pays réel, sans les corps intermédiaires, sans le tissu local, professionnel, associatif, culturel.

    C’est pour cette raison qu’il faut, par exemple, recréer des corporations professionnelles, autrement plus utiles que les syndicats politiques. 

    Il est aussi indispensable de partir à la reconquête de nos villages, de nos communes. Il nous faut organiser des villages gaulois catholiques à partir desquels envisager l’avenir, mettre à l’abri les nôtres, conserver notre mode de vie et préparer la reconquête. 

    Ne nous leurrons pas. Le camp national ne prendra pas le pouvoir pas l’entremise d’une élection présidentielle. Seules des circonstances exceptionnelles précédées de pénibles épreuves pourraient permettre que le pouvoir soit à nouveau confié un jour à un chef d’Etat authentiquement soucieux du Bien commun et de l’intérêt des Français. 

    En attendant ce jour, c’est à l’échelon local que doit s’organiser la préservation de notre modèle civilisationnel.

    Il faut donc, d’une part, mettre en place un véritable plan de rachat de villages à l’abandon. Alors que les banques conspirent pour faire disparaître l’argent liquide, ce qui signifierait la possibilité de tout savoir de nous et de condamner les dissidents à la mise à mort sociale et économique en quelques clics, seule la mise en place de villages gaulois et catholiques peut nous permettre de sortir de ce système, d’instaurer une monnaie locale et d’élever nos enfants dans un cadre préservé.

    Et d’autre part, il faut s’engager dans les élections municipales, surtout dans les petites communes, et y insuffler un nouveau souffle.

    Nos villages, nos petites communes doivent être nos bases de repli à partir desquelles s’élancera la reconquête.

    Le Pays réel peut devenir un temps minoritaire, mais c’est à partir de lui que pourra s’élaborer la reconquête, de la même façon que le royaume de France était devenu bien minoritaire sur le territoire national avant qu’une jeune Jeanne d’Arc soit guidée par le Ciel pour libérer le pays et chasser l’envahisseur.

    Le Pays réel, dont nous faisons tous ici partie, porte donc une lourde responsabilité, en ce sens qu’il lui revient, qu’il nous revient, de ne plus perdre de temps pour donner vie à notre modèle de société contre-révolutionnaire.

    Voilà pourquoi, pour encourager ce Pays réel à agir sur de bons principes, nous voulons le doter d’une devise. Cette devise, c’est DIEU PATRIE FAMILLE.

    DIEU, parce que rien de durable, de solide, d’efficace, de juste, ne pourra se faire sans Lui. La France est née du baptême de Clovis. La Chrétienté a donné à la France ses plus beaux héros : sainte Geneviève, Charles Martel, saint Louis, sainte Jeanne d’Arc,… La France a même reçu une mission, celle de fille aînée de l’Eglise. Sans Dieu, la France n’est plus rien. Je ne sais pas si quelqu’un parmi nous verra la victoire de son vivant, mais ce que je sais avec certitude, c’est que nous ne gagnerons pas sans Dieu et sans des militants dont la Foi déplace les montagnes.

    PATRIE, ensuite, parce que nous sommes des êtres enracinés, héritiers de la terre de nos pères, de nos ancêtres, qu’il nous faut à notre tour transmettre à nos enfants.

    La FAMILLE, enfin, parce que ce sont ces cellules de base de la société qui constituent sa sève.

    Avec cette devise DIEU PATRIE FAMILLE, le Pays Réel se distingue une fois de plus du Pays légal et de sa devise Liberté Egalité Fraternité qui signifie Liberté de nous envahir, Egalité entre le mensonge et la vérité et Fraternité maçonnique.

    Cette journée se termine. Elle n’est qu’une première étape. Je vous invite d’ores et déjà à noter trois rendez-vous.

    Le 28 avril 2018 : journée du Rosaire aux Frontières, dont vous pouvez trouver toutes les informations sur leur stand présent ici ou sur internet. Souvenons-nous de l’importance du saint rosaire et de l’armée priante conduite par le Pape en personne lors de la bataille de Lépante, tandis que l’armée combattante repoussait les envahisseurs islamistes. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’armée combattante pour repousser les envahisseurs puisque nos dirigeants sont les valets du nouvel ordre mondial, mais il nous appartient de relancer l’armée priante, en attendant le retour d’une armée combattante.

    Le 13 mai 2018 : Défilé national d’hommage à sainte Jeanne d’Arc.

    Du 16 au 18 août 2018 : première université d’été du Pays réel.

    Cette journée se termine et vous allez bientôt rentrer chez vous. Mais prenez de bonnes résolutions et rejoignez-nous dès maintenant pour un combat sans concession. Nous savons que vous êtes déjà tous très sollicités. Mais prenez votre carte de membre Civitas, abonnez-vous à la revue Civitas. En le faisant, c’est un encouragement à poursuivre le bon combat que vous nous adressez. Et si vous le pouvez, militez. Nous avons besoin de vous pour implanter Civitas partout en France.

    Vive le Pays réel !

    Vive la France !