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culture et histoire - Page 938

  • Alain Escada : « Ces valeurs républicaines, je les vomis ! »

    Le magazine Réfléchir & Agir n°56 a publié un entretien avec Alain Escada, le président de Civitas, qui mérite toute l’attention du camp national.

    Reflechir-Agir-ete2017.jpgPersonnalité vue à la télé comme le nouveau Grand Méchant Loup hexagonal depuis les manifestations géantes contre le mariage homo et des pièces de théâtre blasphématoires, Alain Escada est le président de Civitas qui vient d’ailleurs de se transformer en parti politique.

    Rencontre avec un homme qui hérisse le poil de tous les républicains de stricte obédience en général, et du député PRG de La Rochelle, Olivier Falorni, en particulier.

    Propos recueillis par Georges Feltin-Tracol

    Alain Escada
    « Ces valeurs républicaines, je les vomis ! »
    Civitas s’est fait connaître à l’occasion des protestations contre le PissChristet des pièces anti-chrétiennes avant de devenir le fer de lance de la loi Taubira en 2012 – 2013. Pourquoi avoir décidé de faire de Civitas un parti politique ? Ne trouvez-vous pas qu’il y a déjà bien trop de formations politicardes ? 
    Si nous avons décidé de transformer Civitas en parti politique, ce n’est pas avec l’intention de sombrer dans la basse politicaille ou la prostitution électoraliste, rassurez-vous. Mais nous considérions que nous étions des orphelins politiques puisque tous les partis présents à l’élection présidentielle se réfèrent aux mêmes “valeurs” laïques et républicaines. Nous avons donc choisi d’agir plus intensivement sur le terrain politique, y compris en participant aux élections législatives, afin de donner plus d’audience à notre discours. Sans pour autant concéder quoi que ce soit. Il ne s’agit pas pour nous d’aseptiser nos propos pour chercher à plaire à quelques électeurs supplémentaires. Nous voulons dire aux Français la vérité, toute la vérité, y compris celle qui est difficile à entendre, qui bouscule les habitudes. Nous voulons aussi proposer des solutions aux Français, même si ces remèdes peuvent apparaître très exigeants pour la plupart de nos contemporains qui s’accommodent du matérialisme cosmopolite ambiant.
    Vous avez le courage de mettre en cause la franc-maçonnerie et ses liens profonds et anciens avec la République. Ne craigniez-vous pas de passer pour un affreux « complotiste » ? 
    Les étiquettes délivrées par des journalistes devenus valets du système sont les derniers de mes soucis. Je n’ai pas besoin de leur label de respectabilité. De toutes les façons, les journalistes et les politiciens ont tellement perdu tout crédit auprès de l’opinion publique que leurs insultes deviennent un hommage du vice à la vertu. Dans le contexte actuel, me traiter de « complotiste » équivaut à confirmer que je dénonce une réalité cachée. A l’abri des regards, des décisions sont prises au sein de sociétés secrètes, qu’elles s’appellent loges maçonniques, club Le Siècle, B’naï B’rith, Bilderberg, Young Leaders ou Bohemian Grove. Et la liste n’est pas exhaustive ! Or, les décisions prisent par ces sociétés secrètes s’opposent systématiquement au bien commun et à l’intérêt national.
    Quel regard portez-vous aux « valeurs républicaines » ? Seriez-vous prêts à vous sacrifiez pour elles ? 
    Je serais prêt à me sacrifier pour… les voir disparaître. Ces « valeurs républicaines », je les vomis. Elles sont la cause hier du génocide vendéen et des noyades de Nantes, aujourd’hui de la décadence morale, de la théorie du genre à l’école, de l’immigration de grand remplacement et du règne des puissances d’argent. Ce sont ces  « valeurs républicaines », aujourd’hui couplées au diktat mondialiste, qui tentent de faire des Français des nomades sans Dieu, sans Famille, sans Patrie. A ces « valeurs républicaines », j’oppose le Pays Réel, son enracinement, sa foi catholique, la fierté de son identité, son patrimoine, son histoire, ses coutumes.
    Civitas souhaite refaire du catholicisme la religion d’État en France. Et la laïcité dans tout ça ?
    La laïcité n’est qu’un simulacre de religion que la république maçonnique a voulu substituer au catholicisme qui était la foi de la très grande majorité des Français jusqu’à la Révolution de 1789. Des théoriciens de la laïcité tels que Ferdinand Buisson ou Vincent Peillon ne s’en cachent pas, souhaitant même faire de l’école le temple de la religion républicaine.
    Refaire du catholicisme la religion d’État en France, c’est signifier à la fois à l’UOIF, au CRIF et au Grand Orient qu’ils peuvent faire leurs valises.
    Sur le foulard musulman, êtes-vous du côté des laïcards ou bien comprenez-vous les musulmanes qui font la nique à Marianne ?
    Je me souviens d’un ancien slogan, « Gardez vos foulards et mettez les voiles », qui était moins simpliste qu’il n’y paraît. Je peux bien admettre que nombre de musulmans souhaitent vivre strictement selon l’islam. La meilleure façon d’y arriver, c’est de remigrer. Car la France n’a pas vocation à devenir terre d’islam. Si un gouvernement véritablement soucieux du bien de la France et des Français organise un jour la remigration de quelques millions de personnes issues de l’immigration, la question du foulard musulman deviendra aussi anecdotique que le port du sombrero. De la même façon que s’il n’y avait qu’un snack Kebab à Paris, ce serait une touche d’exotisme, tandis que leur prolifération devient un signe supplémentaire de l’invasion migratoire.
    J’ajoute que refaire du catholicisme la religion d’État en France résoudrait bien des problèmes.
    La République française à la vocation universelle n’est-elle pas pour vous seulement la somme du droit-de-l’hommisme, de l’antiracisme, du métissage imposé, du mariage gay, de la PMA et de la GPA ?
    Absolument, et c’est bien pour cela qu’il faut rompre complètement avec ce système et changer de régime. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », écrivait Bossuet. Quel que soit le pourcentage d’électeurs que l’on a derrière soi, chercher à restaurer la France sans remonter à l’origine de ses maux n’a aucun sens.
    Au-delà de cette République, quel régime alternatif préconisez-vous ?
    Civitas préconise un Etat corporatiste, fort et souverain, affranchi de l’Union Européenne et de l’OTAN. Les multinationales, les banksters, les spéculateurs et les usuriers ont anéanti les forces économiques réelles de la France. Civitas veut revaloriser le petit commerce, la petite industrie, l’artisanat et la paysannerie. Et restaurer des corporations professionnelles qui seraient représentées au sein d’une assemblée qui remplacerait le Sénat.
  • Les Assises de l’Enracinement avec la Ligue du Midi

    Dimanche 29 octobre de 9h30 à 17h00

    Déjà 250 inscrits…

    Assises de l'Enracinement

    Dernier arrêt avant le chaos !

    L’heure est grave : nous vivons actuellement les derniers soubresauts d’un pays à l’agonie. Nos politiques, sont incapables de s’entendre et d’unir leurs forces pour sauver la France et notre identité : montrez-leur que vous le ferez, avec ou sans eux !

    Formez-vous afin de mieux comprendre la situation dramatique que nous traversons, diffusez nos idées, montrez à “l’hyper classe nomade” que nous sommes toujours debout malgré les assauts répétés des lobbies qu’ils contrôlent.

    Notre pays, nos ancêtres, nos enfants seront alors fiers de votre prise de conscience et de votre combat pour sauver notre civilisation.

    Baisser les bras, c’est trahir… Combattre c’est résister !

    8 orateurs :

    Discours d’introduction d’Olivier Roudier

    Pierre Cassen : “La laïcité un particularisme français”

     Jean-Louis Harouel : “Droit des peuples contre libertés publiques”

     François Bousquet : “L’esthétisme, valeur d’enracinement”

    Ch Piquemal : “Transmission et héroïsme”

    Alain De Peretti : “Nos racines sont dans notre assiettes”

    Jean-Pierre Joseph : “Vaccins, transhumanisme : danger!”

     Gérard Dussouy : “localisme / mondialisme”

    Julien Rochedy : “l’enracinement, une force de projection vers l’avenir”

    Philippe Milliau (TVLibertés) : “Des ailes pour l’avenir”

    Discours de clôture de Richard Roudier

    1 table ronde de 6 conférenciers régionaux et… les Brigandes

    des stands, de la musique, des projections vidéos, signatures d’ouvrages, service de restauration rapide, bar…

    Évènement couvert par T.V Libertés

    Vous avez encore une semaine pour bénéficier du tarif préférentiel de 15 € au lieu de 20 €

    https://liguedumidi.com/inscription-aux-assises-de-lenracinement/

    Paiement par paypal, CB ou chèque

    Renseignements:

    BP 1-7114

    30912 – Nîmes cedex 2

    Tél : 07 83 47 42 42

    Mail : liguedumidi@orange.fr

  • Joseph Darnand 19 mars 1897 – 10 octobre 1945

    Aimé-Joseph Darnand est né le 19 mars 1897, à Coligny.
    Il est issu d’une famille nombreuse et modeste, d’esprit traditionaliste. Son père, également nommé Joseph, est employé des chemins de fer, et sa mère tient le ménage. Il a trois sœurs, dont deux plus âgées.
    Quand la guerre éclate, il tente de s’engager volontairement mais il est refusé car trop léger et trop jeune.
    Le 8janvier 1916, il est enfin incorporé, au 350ème régiment d’infanterie. Il est nommé caporal en avril 1917, puis sergent le 1er juin. Il est ensuite affecté au 366ème régiment d’infanterie pour monter au front, en octobre 1917. Darnand est volontaire pour tous les coups de mains et patrouilles dangereuses de son régiment.
    Il va rester célèbre dans l’histoire de la Grande Guerre pour un raid couronné de succès sur le Mont-sans-nom, le 14 juillet 1918, qui permit la capture de vingt-trois allemands et des plans très importants. Ce fait d’armes est capital pour la fin de la guerre en 1918, car il permis à Darnand de s’emparer des plans de la future grande offensive de Ludendorff, prévue pour le lendemain.
     Héros de la Grande Guerre, Darnand la termine adjudant, avec sept citations, dont deux à l’ordre de l’armée, la Croix de guerre, ainsi que la Médaille militaire, qu’il reçoit du Général Pétain en personne, six jours après l’exploit du Mont-sans-nom, et la Croix de guerre belge. Il sera décoré de la Légion d’honneur. Le président Poincarré dira de lui qu’il fut l’un des artisans de la victoire : « J’aurais désiré joindre mon reconnaissant hommage à ceux qui seront rendus par d’anciens combattants au sergent Darnand, artisan de la Victoire. ».
    Seuls le maréchal Foch et Georges Clémenceau ont eu droit à cette appellation flatteuse.
    Après la guerre, Darnand veut devenir officier et intégrer l’école militaire de Saint-Maixent, mais ses supérieurs le recalent. Il rempile dans l’armée pour deux ans de plus, et il est envoyé en Turquie, au 17ème R.T.A. Il quitte l’année pour de bon en juillet 1921, au grade d’adjudant de réserve, quand il comprend qu’on ne veut pas de lui comme officier.
    Il revient s’installer dans l’Ain, où il travaille comme chef aux fabriques de meubles Descher, et où il épouse la nièce du patron. Ils ont deux enfants ensemble : une fille qui meurt en bas âge, et un fils, Philippe.
    Joseph Darnand s’installe à Nice en 1925, muté dans le cadre de son travail. C’est là qu’il s’inscrit à l’Action Française, et où il fait la connaissance de Félix Agnély, qui deviendra son meilleur ami, malgré les différences d’origine sociale et de caractère. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Marcel Gombert, via Agnély. Darnand décide de monter sa propre entreprise de transports.
    Il quitte l’Action Française en 1928, déçu de ne pas pouvoir donner plus d’autonomie aux Camelots du Roi. Joseph Darnand joue un rôle assez important au sein du CSAR (aussi appelé la «Cagoule »), il y est chargé d’organiser ce mouvement souterrain dans les Alpes-Maritimes d’abord, puis dans tout le sud-est de la France. Il est arrêté, comme nombre de cadres, le 18 juillet 1938. Les preuves manquant pour obtenir sa culpabilité, il obtient un non-lieu en décembre 1938. C’est d’ailleurs en prison qu’il rencontre un futur grand ami et bras droit : Jean Bassompierre, qui était venu lui rendre visite en septembre.
    Lorsque la guerre éclate, en 1939, il s’engage à nouveau, en qualité de sous-lieutenant puis lieutenant de réserve. Contrairement à la guerre précédente, il part cette fois sans enthousiasme, conscient des manques criants de l’armée française. Il est envoyé au 24ème bataillon de chasseurs de la 29e » division d’infanterie. Il y retrouve Félix Agnély.
    Un corps franc de treize officiers, cinquante sous-officiers et cent cinquante soldats est formé au sein du bataillon, Agnély commande, et Darnand le seconde. Le corps franc monte en Moselle en janvier 1940, où se succèdent les premiers coups de mains. Le 7 février 1940, ils reçoivent la mission de se rendre à Forbach, de nuit, pour suivre les mouvements de l’ennemi. Cernés dans le bourg, ils doivent battre en retraite, mais Agnély est mortellement touché et reste sur place. Joseph Darnand et trois volontaires repartent derrière les lignes ennemies, pour ramener le corps. Darnand est fait Officier de la Légion d’honneur le 15 février 1940, et fait la couverture de Match’ du 21 mars 1940.

    Lorsque vient l’heure de la défaite, Darnand a reçu deux autres citations. Il est fait prisonnier le 17 juin en Sologne et interné à Pithiviers. Il s’en évade en août 1940, avec l’aide extérieure de Gombert et d’un certain Philippe Fournier, équipés d’une voiture, de faux papiers et de l’argent. Bien que Darnand ait entendu l’appel de Charles De Gaulles, et fut charmé sur le coup par le côté aventureux, il préféra suivre le côté de la légalité, celui du Maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun.
    Après l’armistice, il retourne dans son fief de Nice, d’où il prépare des idées de revanche contre les allemands, avec l’aide de Jean Bassompierre notamment. Chef départemental de la Légion française des combattants des Alpes-Maritimes, ce n’est qu’en août 1941, avec la fondation du SOL, que Darnand prend le chemin de la collaboration.

    Il y occupe le poste d’inspecteur général, dans les faits c’est le véritable chef. Il quitte Nice pour Vichy début 1942. La visite du dépôt de la LVF, en juillet 1942, en Pologne occupée, achève de le convaincre que le seul salut de la France passe par l’Allemagne, qui doit écraser le bolchevisme, et qu’en aucun cas la France ne doit être réduite au sort de la Pologne. Lors de la tentative de mise sur pied de la Légion tricolore, durant l’été 1942, il montre pour la première fois des vœux de collaboration armée avec le Reich.

    Le 30 janvier 1943, la Milice Française est fondée en zone sud, Darnand en est le secrétaire général et le chef incontesté. Hormis le militantisme politique, elle est peu active dans les premiers mois de son existence. Mais les menaces et les meurtres envers les miliciens se multipliant, la Milice opte de plus en plus pour l’Allemagne dans la deuxième moitié de 1943. En juillet 1943, Darnand tente de démissionné, dégouté de la tournure prise par sa Milice, qui n’est toujours pas armée et qui est en train de devenir une simple police supplétive.
    la milice

    Le Maréchal Pétain refuse sa démission, car il a trop besoin de son « meilleur soldat ».
    En août 1943, décidé à ne pas rester inactif, il décide de « franchir le pas» en s’engageant dans la Waffen-SS. Le 8 août 1943, il prête serment de fidélité à Hitler, à l’ambassade d’Allemagne de Paris, en présence d’officiers allemands et du SS wallon Fernand Rouleau. Il est nommé Obersturmführer.
    Sa seule volonté étant de sauver la France, « malgré l’opinion publique, et contre elle s’il le faut ». On peut noter que Darnand ne porta sans doute pas plus de deux ou trois fois l’uniforme feldgrau. Joseph Darnand devient le premier français à prêter serment au Führer, les membres de la LVF par exemple ne prêtent serment qu’au chef militaire Hitler, et non pas à l’homme politique.
    A partir de là, la Waffen-SS française et la Milice sont étroitement jumelées, et Damand accepte de fournir cadres et hommes issus de la Milice à partir d’octobre 1943. En guise de remerciements, les allemands arment la Milice, en novembre 1943. Joseph Darnand entre au gouvernement le 1er janvier 1944, au poste de secrétaire général au maintien de l’ordre. Sa Milice est étendue à la zone nord, avec l’accord des allemands.
    En juin 1944, il est nommé secrétaire d’état à l’intérieur. De janvier à juillet 1944, Darnand est ainsi l’homme ayant le plus de pouvoirs sur la vie intérieure française, en ayant en théorie sous ses ordres toutes les forces policières de France.
    Le 17 août 1944, l’ordre de repli général de la Milice est donné, Darnand part en Allemagne. Après quelques entretiens avec Gottlob Berger, Il accepte de verser une partie de ses miliciens à la Waffen-SS. Il tente en vain de garder un certain contrôle sur la Brigade Charlemagne en gestation, en se présentant le 11 novembre 1944 au dépôt de la division à Wildflecken, vêtu de son uniforme de Sturmbannftihrer. Il s’annonce en tant que tel, mais il est refusé par le garde car il n’a pas son soldbuch. Il se présente alors en tant que secrétaire d’état, puis il est reçu par Krukenberg, qui avait prévu cet évènement. Lors d’un entretien privé, ce dernier fait comprendre à Darnand qu’il n’y a pas de place pour lui à la « Charlemagne ».
    Un peu dépité, Darnand sait que la «Charlemagne» se fera avec ses hommes, mais sans lui… Il assiste à la cérémonie de serment à Hitler, puis rend une dernière visite à Henri Fenet, avant de partir du camp dès le lendemain.
    Le 8 décembre 1944, il écrit à Berger pour servir dans la division Wallonie avec l’accord de Léon Degrelle, mais Berger refuse, sous prétexte que cela pourrait être mal vu des français de la brigade Charlemagne.
    Joseph Darnand décide alors de partir pour l’Italie du nord, avec un bataillon de franc-gardes de la Milice, où il arrive le 12 mars 1945. Il se rend avec le bataillon milicien à Tirano, le 25 avril. Ayant l’autorisation de sortir de la caserne malgré son statut de prisonnier, il en profite pour se cacher dans l’appartement d’une vieille dame, parente d’un religieux. Peu après, le père Bonfiglio de Tirano lui offre un nouveau refuge dans la montagne, à Eldolo. C’est là que Damand est arrêté par des agents des services spéciaux anglais, le 25 juin 1945. Il est remis peu après aux autorités françaises.
    Sa femme et son fils Philippe partiront d’Italie pour l’Amérique du sud, vivant chichement plusieurs années. Philippe devient ingénieur et reviendra bien plus tard En Europe.
    Incarcéré à Fresnes durant l’attente de son procès, aucun avocat ne veut le défendre, jusqu’à ce que Maitre Ambroise-Colin le rencontre en septembre 1945.

    Dans sa dernière lettre, adressée au général de Gaulle, il demande la clémence pour ses miliciens, arguant qu’ils n’ont fait que suivre ses ordres.
    Malgré son passé glorieux et une défense honnête durant laquelle il ne renie rien, le héros des deux guerres devenu à la fois personnage clé de l’État Français et membre de la SS, tombe sous des balles françaises, le 10 octobre 1945, au fort de Châtillon.
    Joseph Darnand est enterré au cimetière des Batignolles, à Paris.Sa nièce, Jeanne Brevet fut l’épouse d’Henry Charbonneau puis en 1984 de Léon Degrelle.
    Source

    http://philippedelbauvre.blogspot.fr/

  • Comparaison Hertz/Merah: la manipulation de l’histoire continue

    L’historien Thibault Tellier revient sur la polémique créée par la comparaison, faite par son collègue Nicolas Mariot dans Libération, entre le poilu Hertz et le terroriste Merah. C’est, pour lui, une nouvelle tentative délibérée de nuire à notre histoire nationale.

    La tribune intitulée « Du Poilu Hertz à Merah, une radicalisation en famille »  publiée par l’historien Nicolas Mariot dans Libération, le 4 octobre 2017, a jeté la consternation au sein de la communauté historienne, et plus largement, chez tous ceux qui s’intéressent à notre histoire nationale. Au-delà d’une certaine tendance actuelle à remettre en cause, voire à faire de cette dernière un enjeu de propagande et de prosélytisme, il convient de s’interroger sur ce que dit la thèse qui y est défendue, et en quoi elle intéresse, au-delà des seuls historiens, la communauté nationale elle-même.

    Nausée intellectuelle

    Il faut tout d’abord rappeler le contexte dans lequel la polémique est née. Comme chaque année, quelques jours avant le festival d’Histoire à Blois, Libération a ouvert ses colonnes à une équipe d’historiens parmi lesquels Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, afin de réaliser ce que le journal appelle « Le Libé des historiens ». Le texte de Mariot n’est donc pas un acte isolé jeté en pâture aux réseaux sociaux, mais renvoie à l’image que la communauté des historiens veut donner d’elle-même auprès d’un large public, universitaire ou non. De même, l’argumentation utilisée empêche de songer à une simple provocation ayant pour objectif de faire connaître un auteur qui vient précisément de publier un ouvrage sur le personnage cité dans le texte. En réalité, le propos est parfaitement maîtrisé et les soi-disant « regrets » exprimés par la suite par l’auteur n’invalident en rien la thèse initiale.

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  • La Régence d'Alger : « La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée »

    Par Altifashi

    3214517770.jpgCette rétrospective historique très documentée reçue dans les   commentaires  de Lafautearousseau nous a beaucoup intéressés.  Il s'agit d'une réaction à un article publié ici : « La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée ». Et ce commentaire nous apprend ou nous rappelle beaucoup de choses peu connues ou oubliées. Bonne lecture et s'il y a lieu les historiens débattront. En tout cas, merci à l'auteur.  LFAR   

    Connaitre l'histoire de la Régence d'Alger de sa fondation en 1515 jusqu'au débarquement de 1830 est absolument indispensable pour comprendre tout ce qui se passe après ! Les pieds noirs eux mêmes (dont je fais partie avec toute ma famille) ont tendance à penser que l'histoire de l'Algérie commence avec leur histoire ; c'est faux Il est important aujourdhui de revenir sur la raison qui a motivé Charles X à prendre Alger qui était toute simple : faire chuter le régime tyrannique du Dey d'Alger qui faisait peser depuis trois siècles un joug humiliant sur les nations chrétiennes.

    Depuis leur arrivée en Afrique du nord, les arabes ont très vite pratiqué la piraterie, commerce facile et juteux qui s'est développé considérablement en 1519 avec son annexion à l'empire ottoman par Kheir-ed-din Barberousse. Le sultan ottoman Selim 1er le nomme beyglierbey (gouverneur général) et lui envoie une puissante armée de plusieurs milliers de janissaires. Les navires de la « Régence d'Alger » armés par les corsaires de Barberousse, aidés par les puissants janissaires turcs (Odjeac) vont « allègrement » piller les navires chrétiens sans défenses.

    Pendant plus de trois siècles, la Régence d’Alger va devenir le fléau de la chrétienté, attaquant sans pitié les navires marchands chrétiens s’enrichissant de leurs dépouilles. Elle vit ruisseler sur ses marchés l’or du Mexique, l’argent du Pérou, les diamants des Indes, les soies et les brocards du levant : les marchandises du monde entier ! Chaque jour des galères pavoisées rentraient dans le port traînant des navires lourdement chargés de vivres, de richesses et surtout d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards qui alimentaient cet immense marché aux esclaves : le Batistan ! C’est ainsi que s’emplissait le trésor de l’Etat et que tous, depuis le plus audacieux des corsaires jusqu’au plus modeste paysan, s’enrichissait sans peine de façon crapuleuse. Les coteaux voisins se couvraient de villas et de jardins décorés des marbres ravis aux palais et aux églises d’Italie et de Sicile. La ville elle-même où l’or si facilement gagné se dépensait plus vite encore, offrait aux aventuriers l’attrait d’une fête perpétuelle et l’appât des plaisirs faciles…

    Mais lorsque François 1er signe une alliance avec l'empire ottoman pour se protéger de l'ambition de Charles Quint, des accords sont conclus entre la Régence et la France. Ils seront violés régulièrement par les corsaires barbaresques jusqu'à Napoléon qui menaça en 1802 le dey Mustapha de débarquer 80 000 hommes et de détruire la Régence s'il ne restituait pas les navires battant pavillon français !

    Quant au consul Pierre Deval, ses détracteurs l'ont toujours présenté comme un personnage ambigu. Son père était drogman du levant à Constantinople, il fut donc élevé dans un milieu oriental dont il garda les manières. Un turc aux manières orientales ne choquait personne, alors qu’un français oui ! Lorsqu'il vient rendre visite au Dey Hussein le 30 avril 1827 pour lui présenter ses hommages à l'issue du jeûne du Ramadan, il en profite pour lui demander la restitution de plusieurs navires couverts du pavillon blanc et de la protection de la France, injustement capturés ! De très méchante humeur à cause de l'aide que portait l'Europe à la Grèce révoltée contre la Turquie, Hussein reproche à Deval de favoriser les intrigues des juifs Bacri et Busnach au sujet de la dette contractée par le directoire à son prédécesseur le Dey Hassan. Le dialogue devint très vite animé et à la suite d'une réponse un peu vive du consul, le Dey le poussa avec l'extrémité de son chasse mouche et le menaça de prison ! Il est vrai que ce coup de chasse mouche fit à Paris un effet papillon, et que le Roi de France Charles X avait du mal à assoir son autorité face au parti des ultras qui voulait la guerre et à l'opposition libérale qui la redoutait.

    Pour affirmer sa souveraineté il prend une demi-mesure en ordonnant le blocus de la Régence. Le Dey reste sur ses positions et ne veut ni restituer les navires, ni présenter d'excuses, il se contente de rappeler la créance Bacri- Busnach.

    Alors, cette créance qu'en est-il ? En bref voici les faits : au début des années 1790, la France voit presque toute l’Europe se dresser contre elle. Les anglais en particulier intriguent auprès du Dey Hassan pour empêcher la livraison d’énormes fournitures de grain, de viande salée de cuir et d'autres denrées alimentaires destinées à l'alimentation du midi et surtout à la subsistance des armées napoléoniennes. Le Dey résista aux instances des anglais et se montra fort chevaleresque en prêtant au Directoire une somme d’un million sans demander d'intérêt. Mais plutôt que de traiter l'affaire lui-même il passa par l'intermédiaire des deux fameux négociants qui géraient la fortune du Dey et avaient la main mise sur toutes les transactions de la Régence : Bacri et Busnach.

    C'est alors qu'ils imposèrent leurs conditions au Directoire : les mesures de blé étaient revendues à prix d'or, sans que le Dey n’en sache rien ! En 1797 Bacri fait monter la dette à 7 943 000 francs ! Le Directoire autorise le versement d'un acompte de 4 500 000 francs, mais le Dey ignore tout des sommes versées à son mandataire... En 1819 Bacri réclame un arriéré de 24 millions, le gouvernement de la Restauration reconnait la dette et décide que la somme de 7 millions sera payée par le trésor public.

    Duval reçut alors la délicate mission d'expliquer au Dey que la somme due avait été réglée au seul créancier officiel : Bacri. Dans cette affaire tout le monde fut dupé par ce Jacob Bacri, et le Dey en particulier qui ne verra jamais son argent !

    Le 30 juillet 1829, le navire « La Provence », mouille en rade d'Alger sous pavillon parlementaire. Le commandant De la Bretonnière propose alors au Dey une réconciliation sous condition, mais le Dey sait que s'il présente des excuses une révolution suit et sa tête tombe inévitablement, il pense aussi que l'Angleterre le protègera. En quittant le port d'Alger le vaisseau parlementaire est bombardé lamentablement par les canons des batteries du port qui le touchent onze fois. Le commandant, fier de son pavillon parlementaire, ne riposte pas ! Le gouvernement ne peut tolérer l'insulte faite au drapeau français. On prie le Sultan de Constantinople à contraindre le Dey à des réparations qui échouent. On propose au pacha d'Egypte, Mehmet Ali 28 millions, et 4 vaisseaux de ligne pour faire tomber le Dey, également de rendre la Régence à la Grande Porte : mais la Turquie ne voulait plus s'embarrasser d'un vassal ingérable !

    Charles X n'avait aucune velléité de conquête, mais il n’avait plus le choix : il ordonna l'expédition d'Alger pour laver un affront fondamental, et que l’humanité n’ait plus à gémir de la tyrannie des barbaresques, ni le commerce à souffrir de ses déprédations.

    Quant au livre de Pierre Péan, il est basé sur une rumeur qui courait dès septembre 1830 dans les rangs de l’opposition : l'armée française a pillé le trésor personnel du Dey ainsi que le trésor de la casbah !  Quand on est contre tout ce que fait le gouvernement, que les protagonistes de la prise d’Alger ne sont plus là pour répondre, et que l’action s’est déroulée de l’autre côté de la Méditerranée, il est facile d’affirmer de tels mensonges !

    Que s’est-il passé vraiment ? D’abord, dès la reddition du Dey, des pillards juifs et maures se sont introduits dans la Casbah pour dérober des objets sans grande valeur abandonnés de part et d’autre par la famille du Dey. Ses réclamations et celles de son gendre porteront uniquement sur quelques sommes d’argent : c’est ça, le pillage de la Casbah !

    Mais la rumeur sera prise très au sérieux par le gouvernement de Louis- Philippe, et le Moniteur du 21 octobre 1830 publie le résultat des enquêtes sur le trésor de la Casbah : « La prise d’Alger et de son trésor a été pendant longtemps le sujet des rapports les plus propres à flétrir la réputation d’hommes honorables employés à l’armée d’Afrique…une commission d’enquête a été nommée …tous les fruits de soustraction et d’infidélité...sont autant de fables dénuées de fondement... » .

    Le général en chef Clauzel, successeur de Bourmont, signe le 22 octobre un ordre du jour afin d’apaiser la grogne des 30 000 soldats de l’armée d’Afrique : « …La déclaration expresse de la commission est que rien n’a été détourné du trésor de la casbah et qu’il a bien été, après inventaire, envoyé à Paris pour intégrer les caisses de l’état ».

    Ce fameux trésor, butin de l’infamie barbaresque, a constitué le butin de guerre qui servira à rembourser les frais d’expédition. Il n’y a pas eu de pillage. 

    Sources

    Henri Delmas de Grammont » Histoire d'Alger sous la domination turque » (1887 éditions Bouchène)

    Daniel Panzac « Les corsaires barbaresques, la fin d'une épopée » (1999)

    Alfred Nettement « Histoire de la conquête d’Alger » (1867)

    Léon Godard « Soirée algériennes, corsaires esclaves et martyres de Barbarie « (1857)

    Georges Fleury « Comment l'Algérie devint française : 1830-1848 » (Perrin 2004)

    Aristide Michel Perrot « La conquête d'Alger ou relation de la campagne d’Afrique » (1830)

    Augustin Bernard « Histoire des colonies françaises, tome II » (1930)

    Pierre Serval « La ténébreuse histoire de la prise d'Alger » (La table ronde 1943)

    Ce livre existe aussi avec le même texte sous le titre « Alger fut à lui « édité par Calmann-Lévy en 1965.

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     La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/10/29/alger-5993754.html