divers - Page 345
-
Têtes à Clash n°12 : Du FN à Macron en passant par la PMA
-
Crise au Front national : rien à voir avec la scission de 1998, par Bruno Mégret
La crise au Front national, qui pourrait conduire à une rupture entre Florian Philippot et Marine Le Pen, amène de nombreux commentateurs à faire le parallèle avec ce qu’ils appellent la scission mégrétiste. Ce faisant, ils commettent un certain nombre d’erreurs car ce n’est exact ni pour Florian Philippot, ni pour Bruno Mégret. Pour Florian Philippot : « Bruno Mégret est parti sur une offre politique plus radicale ». Pour Bruno Mégret : « Florian Philippot défend un souverainisme nostalgique et une politique sociale passéiste digne des années 1960. » : deux points de vue clairement opposés.
Le conflit entre Marine Le Pen et Florian Phillipot est-il comparable à la scission du FN de 1998 ?
Certainement pas. D’abord les causes de ce divorce n’ont rien de comparable. Florian Philippot et sa présidente partagent en effet les mêmes options politiques, notamment sur la stratégie et le programme.
En 1998, il y avait en revanche une profonde divergence entre la stratégie que j’incarnais et celle de Jean-Marie Le Pen. Je voulais pour ma part que le Front national s’engage dans la conquête du pouvoir et pour cela il fallait que Le Pen cesse ses provocations verbales et abandonne ses références sulfureuses qui donnaient aux médias des arguments pour légitimer la diabolisation. Contrairement à ce dernier, je pensais également qu’il fallait proposer des alliances avec la droite classique et structurer le parti pour en faire une force capable un jour de gouverner. Jean-Marie Le Pen, de son côté, jugeait ces efforts inutiles car il ne voulait pas du pouvoir, se satisfaisant d’une attitude de protestation et de témoignage.
Par ailleurs j’avais le soutien d’une large majorité des cadres et des militants puisque c’est près de soixante pour cent d’entre eux qui m’ont suivi lors de la scission. Philippot, de son côté, est loin d’avoir un tel appui. On peut même penser que, parmi les causes de la crise d’aujourd’hui, il y a l’opposition que lui porte une grande partie des militants.
Quelle est alors la signification de la crise actuelle du Front national ?
Pour comprendre ce qui se passe au FN, il faut savoir que Marine Le Pen a hérité de ce mouvement alors qu’elle n’en avait pas les idées. Après une première phase, au cours de laquelle elle a appliqué la stratégie qui était la mienne, elle a entrepris de changer le programme du Front national pour remplacer, dans ses priorités, la défense de notre identité par un souverainisme nostalgique et une politique sociale passéiste digne des années 1960. La situation actuelle résulte de ce double malentendu ou de cette double imposture.
Au début, en effet, cette nouvelle ligne n’a pas été clairement perçue par les électeurs qui, exaspérés par les problèmes liés à l’immigration et rebutés par la classe politique, ont massivement voté pour un Front national qui était resté pour eux sur la ligne que nous avions forgée pendant des années. Mais, lors de la campagne présidentielle et législative du printemps dernier, les Français ont commencé à comprendre ce qu’était le Front national d’aujourd’hui et quelles étaient les insuffisances de Marine Le Pen. Dès lors, l’électorat a reflué et les scores n’ont plus été à la hauteur de ce que les cadres et les militants espéraient. D’où la fronde et la crise. D’où aussi la volonté de Marine Le Pen de stigmatiser Philippot, non parce qu’elle serait en désaccord avec lui, mais parce qu’elle veut l’utiliser comme bouc émissaire pour écarter d’elle la contestation qui gronde.
Quel est dans ces conditions l’avenir d’une éventuelle scission ?
Une aventure solitaire de Philippot a peu de chance de prospérer car il n’aurait qu’un faible soutien militant et sa ligne politique ne pourrait pas lui apporter beaucoup d’électeurs. En revanche, il aurait le soutien des médias. Et c’est une autre différence importante entre ma démarche et celle de Florian Philippot. Car ce dernier aurait la sympathie du Système qui se servirait de sa dissidence pour tenter de rediaboliser le FN, alors que mon initiative, parce qu’elle mettait nos idées sur la route du pouvoir, a été clairement combattue par lui. Ce n’est pas un hasard si, juste après la scission et avec une rapidité inhabituelle, les juges ont accordé à Le Pen le monopole du sigle et du logo FN et si le premier ministre d’alors, M. Jospin, a aussitôt versé la subvention d’Etat à Le Pen et cela juste avant les élections européennes de 1999. Malgré ce soutien et en dépit de la candidature Villiers/Pasqua qui a limité mécaniquement notre potentiel de voix, la liste que je conduisais n’est arrivée que deux points derrière celle de Le Pen.
Que serait devenue la droite nationale si ce score avait été inversé ?
A la lueur des erreurs désastreuses commises par Marine Le Pen et au vu de ce qui se passe aujourd’hui au Front national, je regrette en effet que ce score n’ait pas été inversé. Car, si le FN que j’incarnais l’avait emporté et si c’était lui qui avait été présent lors des dernières élections présidentielle et législatives, la droite nationale ne serait pas en crise.
Sans doute ne l’aurait-elle pas emporté mais le score que nous aurions obtenu aurait donné à la droite nationale une crédibilité et un poids qui auraient changé la donne politique et permis tous les espoirs pour l’avenir.
Bruno Mégret
Texte repris du site de la fondation Polémia
Lien permanent Catégories : actualité, divers, élections, France et politique française 0 commentaire -
Vive l'Europe : Maître Boddicker, historien du rap autodidacte (septembre 2017) - Conversano
-
Départ de Florian Philippot. Pour Gilbert Collard, “Marine veut reprendre la maîtrise complète de son discours”
Le désormais ex vice-président du front National Florian Philippot a annoncé son départ du parti jeudi 21 septembre, une décision “purement relationnelle” pour Gilbert Collard. Sophie Montel, très proche de Florian Philippot, a quant à elle imité le vice-président du parti en claquant la porte du Front national.
Selon Gilbert Collard :
Marine veut reprendre la maîtrise complète de son discours, et elle a bien raison.
Pour le député Rassemblement bleu Marine du Gard, le départ du vice-président Florian Philippot est “un événement surinterprété” :
Marine lui a retiré ses délégations, elle le remet à sa place égalitaire, la place qu’on a tous, c’est tout. Il a fait le choix de partir.
Lien permanent Catégories : actualité, divers, élections, France et politique française 0 commentaire -
DIMANCHE 1er OCTOBRE À RUNGIS : DES ARTISANS EXPOSENT À LA JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE. VENEZ RENCONTRER PIERRE CHABOT, LE PLOMBIER
EN SAVOIR PLUS CLIQUEZ ICI
-
Regrettable
Une fois n’est pas coutume, en ce jour de gréve et de manifestations contre la loi travail , Claude Askolovitch citait ce matin dans sa revue de presse sur France Inter le site Fdesouche, dont les connections avec certains journalistes lui permettent d’avoir accès à des informations fiables précisait le chroniqueur. Il relayait ainsi les explications avancées sur la disparition depuis une semaine dans les colonnes du Figaro des chroniques du très droitier Yves de Kerdrel, à la tête de Valeurs actuelles. Un passage aux oubliettes, est-il avancé, qui aurait pour cause l’antimacronisme virulent de M. de Kerdrel, à l’heure ou le quotidien de la droite libérale soutient franchement la loi travail de M. Macron, comme une très large majorité des pontes de LR. Depuis New York, dans un entretien accordé hier à CNN, Emmanuel Macron, comme tous ses prédécesseurs confrontés à des manifestations contestant les politiques menées, a affirmé qu’ il « (croyait) en la démocratie, mais la démocratie ce n’est pas la rue. » La démocratie ce n’est pas non plus transformer l’Etat français en simple chambre enregistrement des oukases de la commission européenne, abdiquer la souveraineté du peuple français en la confiant entre les mains douteuses de l’oligarchie bruxelloise ou des officines atlanto-mondialistes. La démocratie cela consiste aussi à respecter le pays réel, à faire en sorte que les millions d’électeurs nationaux soient représentés à la hauteur de leur poids politique à l’assemblée. De démocratie, interne au Front National celle-là, il est aussi finalement question avec la démission annoncée de Florian Philippot qui estime que le courant qu’il incarnerait n’aurait plus sa place au FN.
Hier, Marine a publié un communiqué dans lequel elle écrivait : « Florian Philippot, sollicité par mes soins, n’a pas répondu à la demande de mettre un terme au conflit d’intérêts résultant de sa double responsabilité de vice-président du Front National chargé de la stratégie et de la communication et de président de l’association Les Patriotes ». Aussi , en conséquence, « j’ai pris la décision de lui retirer sa délégation à la stratégie et à la communication. Sa vice-présidence sera, à compter de ce jour, sans délégation.»
Invité ce matin des quatre vérités sur France 2, grande croix de lorraine à la boutonnière, celui-ci a dénoncé cette situation : « on m’a annoncé que je suis vice-président de rien (…), je n’ai pas le goût du ridicule et je n’ai jamais eu le goût de ne rien faire. Donc (…) je quitte le Front National. Je pense que la décision de me nommer vice-président de rien a fait beaucoup de mal aux militants (…). Le Front National est rattrapé par certains vieux démons. On voit des expressions inquiétantes resurgir sur la dédiabolisation. » Des propos qui font écho à ceux prononcés sur Cnews hier où il fustigeait un FN qui serait « en train de faire un retour en arrière terrifiant. » « Le visage qu’il (le FN) renvoie en ce moment est épouvantable ».
Sur son blogue Florian Philippot « appelle à une union nouvelle des patriotes, une union rassembleuse et ouverte qui n’exclut ni la droite ni la gauche. Une union sociale-souverainiste, gaulliste, patriote, qui doit se faire avec tous ceux qui ont la France au cœur et la volonté de redonner une grandeur à la France. » Remarquons tout de même au passage que cette union sociale-souverainiste (mais aussi de défense de l’identité française qui est son corollaire et lui donne toute sa cohérence) est inscrite dans les différents programmes du FN depuis le début des années 90 et la campagne frontiste contre Maastricht. Époque qui vit notamment la création d’une vice-présidence frontiste aux affaires sociales, par définition bien avant l’arrivée de Florian Philippot au FN. Ce que Sophie Montel, élue au Parlement européen, membre de longue date du FN et qui vient d’annoncer elle aussi qu’elle démissionnait par solidarité et identité de vue avec Florian n’ignore certainement pas…
Nicolas Bay rappelait incidemment mardi sur Europe 1 que l’opposition nationale, populaire et sociale incarnée par le FN a toujours su porter « un projet assez équilibré » entre défense de la libre entreprise, des libertés économiques (c’est en ce sens qu’il faut comprendre le « libéralisme du FN ») et promotion d’un Etat fort : « L’État doit jouer tout son rôle, mais que son rôle. » « C’est vrai que notre programme est parfois caricaturé sur nos propositions monétaires. Nous sommes pour l’économie de marché, on pense simplement que dans cette économie de marché, il faut que l’État assure des protections fondamentales. »Florian Philippot déclarait ces dernières semaines qu’il ne resterait pas dans un mouvement qui renoncerait à la sortie de l’euro, à la souveraineté monétaire. C’est en effet un enjeu crucial mais la politique c’est aussi savoir avancer ses pions, manœuvrer avec finesse, faire preuve de tactique et de stratégie. Pour prendre un exemple qui lui parlera certainement, quand De Gaulle a déclaré qu’au final il était favorable à un processus d’autodétermination de l’Algérie française, il n’a pas annoncé aux Français dans le détail qu’il comptait l’abandonner totalement au FLN. Ni encore moins déclaré dans la foulée, en pleine guerre froide, qu’il avait aussi l’intention que notre pays quitte le commandement intégré de l’OTAN. Ce fut pourtant chose faite quelques années plus tard en 1966…
Une finesse que prône Bruno Gollnisch quand il explique, nous l’avons dit ici, que si « l’euro a trahi ses promesses, notamment celle d’être un obstacle à la hausse des prix, il faut que le FN adopte sur cette question qui fait peur aux Français une communication moins anxiogène. » Aussi prône-t-il une présentation de notre programme sur ce point assez différente, à savoir la mise en avant d’« un plan B de sortie de crise que l’on pourra dégainer quand cette monnaie mourra de sa belle mort, car comme l’ont dit un certain nombre de prix Nobel de très nombreux économistes de tout premier plan, dont elle n’est pas viable à terme. »
Bruno Gollnisch l’avait dit aussi il y a quelques semaines, « Florian aurait tort de quitter le FN. C’est un garçon intelligent et sincèrement patriote », « mais qu’il n’impose pas tout à une maison plus vieille que lui et dont il est un hôte récent ». Ce conseil n’a pas été suivi par l’intéressé ce que Bruno, qui a été le premier frontiste invité à réagir à ce départ sur LCI ce matin, a jugé « regrettable ». Mais « c’est malheureusement, a-t-il dit, ce qui arrive quand les dissensions s’étalent sur la place publique. J’aurai préféré que tout cela restât dans un entretien entre Marine Le Pen et Florian Philippot. Je ne crois pas que Florian Philippot ait toujours souhaité la sérénité sinon il aurait été beaucoup plus mesuré dans ses appréciations publiques. Dire qu’il était l’objet d’une cabale, qu’il y avait une volonté (de lui nuire), une espèce de complot contre lui cela me paraît tout à fait excessif. Moi même je venais d’horizons très différents de lui, je n’ai pas toujours été d’accord lui mais je n’étais pas son ennemi. Je regrette ce qui se passe car c’est certainement un élément de qualité. Cela étant c’est très regrettable mais le Front National en a vu d’autres. » Bruno Gollnisch sera aujourd’hui l’invité de Public sénat et BFMTV, passages médiatiques que nous mettrons bien évidemment en ligne sur ce blogue.
-
Université d'été identitaire 2017
-
Vive l'Europe : Pierre-Nicolas Nups, responsable Comités Jeanne en Meurthe-et-Moselle (juillet 2017)
-
THOMAS JOLY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI DE LA FRANCE, SERA À LA JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE DIMANCHE 1er OCTOBRE
EN SAVOIR PLUS CLIQUEZ ICI
-
Ouragans, censure, preparation, et fuck you