Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 372

  • Un Grain de Sable - Orania, un refuge pour les BLANCS d'Afrique du Sud (vostf)

  • L'avant garde de l'anti-France - Meta TV 3/3

  • Et ce n’est pas avec du "bio" qu’on nourrira la planète…

    N’importe quel Media ferait l'affaire. N'importe lequel de ces cuistres que l'on appelle journaliste, ou expert ou spécialiste qu'on dit cuisinier ou restaurateur - quatre, cinq, dix étoiles -. À longueur de charabia, ils font référence à leur terroir, leurs condiments de proximité qu'ils affirment ne trouver nulle part ailleurs, leurs herbes sacrées, leurs chouchoutes ou leur panais extraordinaires... Qui font les savants avec les légumes de tradition, les viandes, les vins, bref tout ce qui pousse, grandit, fleurit dans les bocages, vergers, jardins de leur grand-mère... Ajoutez-y la basse cour d'à-côté, la pintade, la cane, le chapon authentiques, la bergerie ou l'étable dont ils connaissent le maître, celui qui porte béret et mâchouille une chique ou un mégot. Inscrits au Michelin et vantés par le Gault et Millau ou par le Fooding, nouveau guide de la mode alimentaire, voici les grands et respectables hôteliers qui, l'emphase technicienne et la pointe d'accent juste ce qu'il faut de morvandiau ou de gascon, débarquent tous les dimanches matins dans les débats radio-télévisés, brandissant la recette originale et facile à faire que vingt mille cuisinières familiales mettront ce matin là sur la table dominicale.

    Depuis quelques mois les grands discours d'hier des Oliver, des Petitrenaud ou des Coffe évoquant surtout le terroir et les traditions, ont changé d'humeur, sont devenus ringards. Ce qui compte c'est la "proximité" et le "bio", le panier maraîcher qu'en langage écolo on nomme Amap, Association pour le maintien d'une Agriculture Paysanne. Écoutez Laurent Mariotte évoquer la pomme de terre bonnette de Noirmoutier ou François-Régis Gaudry, champion de la cuisine populaire de grand-mère. L'un et l'autre seraient bien incapables de faire pousser une carotte ou d'élever huit poules et un coq. Ils ont ces mots de "proximité" et de "bio" plein la bouche même quand le premier ne répugne pas à consacrer son émission à la cuisine tropicale et le second une heure durant invite une restauratrice d'Oran et la fait débiter des « recettes algériennes » qui depuis des décennies font le bonheur de tous les livres de la cuisine pied-noir. Terminant son numéro d'esbroufe par une ode aux vins d'Algérie - coteaux de Marnia ou de Mascara garantis ou élevés dans la région d'Ain Temouchent, future Napa Valley algérienne. En tout 20 000 hectares contre les 390 000 d'avant l'indépendance...

    La parenthèse colonialiste refermée, reprenons le cours de notre démonstration. C'est une chose de parler d'une agriculture ayant vocation à nourrir entre 7,5 milliards et 10 milliards de tubes digestifs, alors que chaque année des centaines de millions de paysans fuient leurs campagnes et s'entassent dans des conurbations où ils consomment d'autant plus qu'ils ne produisent plus rien, et se faire plaisir à coups de grandes rêvasseries sur l'agriculture bio ou de proximité. Sur les micro-jardins conduits en permaculture, ce fantasme doucereux des bobos des centres-villes, ou sur les productions imaginaires des toits de Paris - 100 hectares que les hurluberlus de la planète Hidalgo prétendent transformer en hydroponique. Incapables de seulement comprendre que rien n'est plus détestablement contraire à une forme naturelle ou biologique d’agriculture que celle pratiquée dans des sacs de substrats artificiels à coups d'irrigation à base additifs chimiques : azote, phosphore, potassium. Auxquels sont incorporés toutes sortes de compléments de synthèse rendus nécessaires par la surproduction, par la culture sur culture, par l’absence de renouvellement sanitaire des lieux de production. Ce sont de telles inepties par lesquelles on mesure l'effarante stupidité des journalistes qui les colportent. L'agriculture est par elle-même une des activités humaines les plus complexes, voire périlleuses et aléatoires. Elle exige de ceux qui la pratiquent une expérience rare et bien souvent se transmet jalousement le génération en génération. À plus forte raison lorsqu'il s'agit de techniques extrêmement sophistiquées et d'expérimentation récente.

    On peut apprendre dans les écoles et instituts agronomiques à devenir mécanicien ou électrotechnicien, ce que sont tous les agriculteurs de pointe auxquels on demande uniquement d'être virtuoses de l'électronique embarquée. Mais la plupart d'entre eux ne savent plus rien du climat, devenus aveugles dès que les jobards de Météo-France se mettent en grève. Ignorant tout de la faune et de la flore dès l'instant où leurs ordinateurs coincent. Lorsque 1 % de la population du monde est appelée à nourrir les 99 % restants, il faut être tête d'œuf de l'OMS ou de la FAO pour imaginer que la famine sera vaincue par l'agriculture "bio". L'affirmer c'est simplement montrer qu'on n'a jamais rien produit en dehors des serres de l’INRA (Directeur : Philippe Mauguin, Ingénieur agronome, Rhône-Poulenc, Ecole des Mines, ADEME, cabinets ministériels), des Laboratoires du CIRAD (Directeur : Michel Eddi, énarque dont la brillante carrière s'est limitée à la recherche publique) ou du CEMAGREF ( directeur : Jean Marc Boumigal, vétérinaire pendant 27 ans dans l'administration ou les cabinets ministériels). Aucun d'entre eux n'a la moindre formation et la moindre attirance vers l'agriculture de proximité, bio ou naturelle, pour ne rien dire encore de la biodynamie, le plus crédible et le plus sain en matière d'alimentation humaine. Aussi faut-il regarder les choses en face. On n'est pas prêt en France à nourrir à coup de "bio" les "Français" qui croissent de plus d'un million par an, les millions d'autres que la compassion débile nous promet et les 175 millions de touristes que nous attirons triomphalement chez nous chaque année. Il n'y a pas d'autre vérité que celle-ci.

    Petrus AGRICOLA. Rivarol du 15 décembre 2016

  • Regard écologique sur le métissage (5/5)

    Le mondialiste cosmopolite voit dans le métis l’Homme nouveau réalisant le monde parfait dirigé par une oligarchie.

    Le métis, pivot de la mondialisation cosmopolite – Pourquoi cette politique du métissage envisagée comme une composante de la mondialisation cosmopolite ?

    Alors qu’un écologue admet sans difficulté l’impératif écosystémique du métissage, il est obligé toutefois de s’interroger sur les politiques actuelles condamnant à terme les lignées souches faisant la richesse du genre humain. C’est une antienne dans le monde écologique que les écosystèmes aux indices de biodiversité les plus élevés sont les plus stables. Dans cette perspective, métisser les populations humaines reviendrait à réduire cette anthropodiversité, fragilisant ainsi l’Homme envisagé comme la somme de types raciaux différents.

    Comprendre pourquoi le métissage est une des composantes organiques du mondialisme cosmopolite impose d’avoir une conception exacte de ce qui régit nos rapports sociaux aujourd’hui.

    La première des réponses est qu’un monde nouveau impose un Homme nouveau ; donc du passé faisons table rase, et débarrassons-nous de ce que la nature et l’histoire ont façonné depuis des millénaires. L’écologue sait toutefois que les écosystèmes aux indices de diversité faible sont très fragiles, donc métisser les humains revient à engendrer un seul type, donc fragilisant la notion même d’Homme.

    Une autre raison est que ce métissage est une manifestation du processus d’artificialisation de l’écosphère, car le métis n’a quasiment aucune chance de survie en milieu naturel ; et que sa survie dans des écosystèmes artificiels est à l’origine des crises écologiques et environnementales de notre temps.

    De plus, une lecture un peu plus politique suscite l’hypothèse que ce métissage est nécessaire à une classe sociale dominante envisageant des quasi-congénères comme indispensables pour sa prospérité. En effet, la génétique des plantes montre que l’hybride est doté de caractéristiques singulièrement intéressantes, mais dont la contrepartie est qu’il est fragile et peu susceptible d’engendrer une descendance viable. En outre, l’hybride est docile.

    Les métis humains sont en général pacifiques. De mon expérience, ce sont des personnes agréables à côtoyer et foncièrement gentilles. Ils sont aussi très performants en sport ou scolairement, mais l’esprit de domination leur est difficile, voire inconnu. Ainsi, le mouvement rasta, dont Bob Marley, un métis (1945-1981), fut l’icône, refusait la violence. Le bonnet coloré qu’ils arboraient était selon eux le moyen de contenir cette agressivité dont ils étaient convaincus avoir identifié le siège dans des cheveux à l’air libre.

    Ainsi, en associant cette spécificité à une approche écologique ou sociale de nos écosystèmes artificiels, on subodore pourquoi nos « élites » aiment les métis. En effet, en regardant nos sociétés comme l’espace d’expression de dominants, ceux-ci ont besoin, pour se réaliser comme classe supérieure, de disposer à leur service pour la guerre ou le travail, d’une classe sociale instrumentalisée à cet effet.

    Cette vision sociétale est directement issue de l’éthologie des mammifères sociaux. Ainsi, dans tous ces groupes comme les loups ou les zèbres, par exemple, l’organisation sociale est régie par des dominants ayant acquis leurs statuts précaires à la suite de luttes féroces. Chaque période de reproduction ou des évènements importants, comme la montée aux alpages chez nos bovins domestiques, créent l’occasion d’organiser le groupe. Les dominants, mâles ou femmes, auront alors accès à la reproduction. Mais ces dominants ne peuvent assumer toutes les tâches nécessaires à la conservation de leur vie et de leur statut. Aussi ont-ils besoin d’assistance pour les nourrir, les aider à lutter, à élever leur progéniture, etc. Dans les sociétés de canidés, ces éléments dominés sont castrés, mettant fin, ainsi, à leurs capacités reproductrices. Dans les sociétés d’hier, des pourcentages importants d’enfants étaient eux aussi castrés, physiquement, pour servir leurs maîtres. Ils fournissaient, entre autres, les castrats utilisés dans le chant et des eunuques pour la domesticité vivant dans la proximité des dominants. Bien évidemment ces derniers se méfient des individus-souches, car ayant conservé leurs instincts de chasseur-guerrier, c’est d’eux que viendrait la contestation de leur statut. Ceux-ci ont le défaut de se rebeller souvent et parfois de tuer leurs maîtres. Donc, méfiance. Des serviteurs dociles sont moins dangereux.

    L’idéal est d’avoir à son service une classe sociale diligente, docile et, cerise sur le gâteau, très sensible aux effets de l’âge. Les métis réunissent toutes ces caractéristiques. Le coup de fouet de l’hybridation fournit des individus performants, dociles et fragiles se reproduisant mal en tant que tels et donc peu susceptibles d’engendrer un groupe social porteur d’une identité revendicatrice. En outre, fragiles par nature car inadaptés aux déterminismes écosystémiques dont ils sont étrangers, ceux-ci vivraient moins longtemps que les individus de souche dans leurs environnements naturels. Concrètement, pas de déficit des régimes de retraite à envisager ou de vieillards impotents. Mais l’anthropisation des écosystèmes, au prix de désordres écologiques, pérennise toutefois leur existence.

    Ainsi, le métis s’accorde avec une vision très hiérarchisée de nos sociétés dans la mesure où cela crée une nouvelle catégorie d’individus dont l’existence dépend largement de sa soumission à une oligarchie, au même titre que les différentes minorités instrumentalisées, qu’elles soient sexuelles ou raciales. Le but est de dominer un peuple souche inscrit dans son territoire, n’ayant pas encore saisi la nature des dominations qu’il subit et dont il pourrait chercher à s’émanciper.

    L’itinéraire de Dieudonné M’bala M’bala est à ce titre exemplaire. Fruit de l’union d’un Africain noir et d’une Européenne blanche, il fut comme Barack Obama instrumentalisé par une oligarchie et, à ce titre, ne cessa dans ses premières années publiques de se foutre de la gueule des souchiens. Beaucoup d’entre eux gardent de lui ce souvenir. Puis, perspicace, il comprit à quoi il servait. D’où son retournement depuis une dizaine d’années et la mise en service de son énorme talent à une vision sociétale assez floue, mais très contestataire.

    Et pour aller plus loin…

    On pourrait aller plus loin sur ce thème. Mais retenons qu’un développement plus poussé de cette question obligerait à faire appel à d’autres éléments issus de l’écologie, de l’éthologie, de la génétique, de l’histoire, etc. Ces approches sont en ce moment inaccessibles aux médias dominants, qu’ils soient populaires ou spécialisés, et ne se transmettent qu’oralement dans des conversations discrètes ; comme au temps des druides…

    En outre, parler de métis, c’est parler de gens avec qui nous sommes allés à l’école, avec qui nous avons fait du sport et souvent bien rigolé ensemble. Nous parlons de personnes avec qui nous vivons, pas de bactéries ou de neutrons. Mais tant le philosophe que le scientifique ont comme mission d’apporter des éclairages à leurs contemporains en s’affranchissant de l’esprit du temps.

    Enfin, cette contribution n’est pas sourcée. L’auteur prie donc le lecteur d’en comprendre les raisons. Après avoir passé près de quinze années sous statut universitaire, donc habitué à sourcer ses assertions, il n’a plus le temps de faire ce travail de bénédictin. Cependant, ce qui est évoqué dans ces lignes a été lu, entendu ou observé.

    Pour le moment, je dois donc me contenter de proposer des textes inachevés, à mon grand regret. Les idées essentielles y figurent toutefois.

    Cette contribution dans un esprit polémique a donc pour vocation d’aborder un sujet sensible ignoré des médias dominants, sauf à se soumettre à la doxa. Aussi, l’ambition de ces quelques lignes est simplement de participer à la formalisation d’une problématique encore mal sériée.

    Frédéric Villaret 6/12/2016

    http://www.polemia.com/regard-ecologique-sur-le-metissage-55/

  • Regard écologique sur le métissage (4/5)

    La génétique du maïs pour comprendre les politiques de métissage actuelles

    La métissolâtrie en marcheUne des principales cibles des Identitaire actuellement est Richard Coudenhove-Kalergi (1894-1972), un Eurasien, qui en son temps envisageait une Europe du futur peuplée de métis, fruits de l’hybridation entre des Européens blancs, des Africains noirs et des Asiatiques jaunes. Mais auparavant cette idéologie métissolâtre avait animé les classes dirigeantes. Ainsi, au XVIIe siècle, la mode était d’importer des Africains en Europe pour la domesticité de la haute société. La présence de d’enfants noirs dans la peinture de cette époque, ou des personnalités comme Pouchkine descendant d’un de ces Africains, attestent de cette présence africaine en Europe. Cela intéresse les historiens et les généticiens pour une raison simple : ils ont complètement disparu ensuite.

    On ne retrouverait aucune trace génétique de leur présence, il y a quatre siècles, dans les populations de souche d’aujourd’hui. Des métissages ont dû se produire, mais leur descendance se volatilisa.

    On évoque aussi parfois la volonté de grands propriétaires terriens d’Amérique d’hybrider des femelles humaines blanches, généralement d’origine irlandaise, à des mâles africains. Mais cette ambition métissolâtre de nos classes dirigeantes ne s’arrête pas aux hybridations entre différentes races humaines.

    On évoque aussi l’ambition de savants des années 1930 de croiser des primates supérieurs avec des humains. Des expériences auraient été réalisées en Afrique à l’initiative de savants russes et français. L’idée aurait été de créer un super-soldat mi-homme/mi-singe. Un film s’inspire – dont je ne retrouve pas la trace, ayudame, por favor ! – directement de cette politique de l’époque. Le héros, super-soldat à l’apparence humaine, agile aux agrès mais craignant l’eau, est finalement tué par sa mère, une gorille femelle. Max mon amour (1986), film sans équivoque, narre l’histoire d’une femme blanche et d’un chimpanzé. Il y a d’autres films dont l’ambition est de montrer le métissage sous un angle positif. Sans doute nous habitue-t-on dès à présent, après les unions inter-raciales, à envisager d’autres modalités d’hybridation.

    La question se pose donc des motivations des classes dirigeantes à vouloir nous hybrider à tout prix. Quelles fascinations ces hybrides suscitent-ils chez les « élites » ? Envisage-t-on demain des ouvriers ou des soldats ayant les capacités d’animaux soigneusement choisis, hybridés à des humains ?

    Un embryon de réponse est fourni par les généticiens, résumé par la notion de « coup de fouet de l’hybridation ». En effet, l’hybridation permettrait d’engendrer des individus avec des caractéristiques singulières, doux et fragiles, dociles et ne vieillissant pas.

    La génétique du maïs comme modèle de référence

    Pourquoi les classes dirigeantes sont-elles autant motivées à métisser les peuples sous leur tutelle ? La génétique du maïs nous fournit peut-être une réponse.

    Depuis longtemps, les agronomes ont remarqué que le croisement de variétés de maïs de différentes lignées engendre des hybrides plus performants (selon leurs intérêts) que les lignées-souches. C’est bon pour le rendement. La communication commerciale autour des plantes hybrides, comme les variétés de maïs proposées par les semenciers, va reposer sur le phénomène de coup de fouet de l’hybridation. Les effets de ce brassage génétique seraient d’autant plus contrastés que les deux lignées sont « pures ». C’est ce qui expliquerait ce fameux effet hétérosis… qui ne dure qu’un temps. En effet, en deuxième génération, il se produit une dépression consanguine ; d’où des dégénérescences et la fin des lignées hybridées. Les mouvements écologistes déplorent ces pratiques des semenciers imposant, à des populations fascinées par le miracle de la première génération à l’origine de récoltes abondantes, de disposer de plans hybridés au détriment des lignées indigènes pures, et d’être ensuite aliénées à ces variétés hybrides fournies par l’industrie de la semence comme le fameux Monsanto.

    La première génération d’hybride à l’origine de récoltes abondantes engendre une croissance démographique immédiate. La seconde génération issue des hybrides, dégénérée, ne peut satisfaire les besoins de cette population amplifiée. Aussi les agriculteurs sont-ils obligés de recourir à de nouvelles variétés d’hybrides pour maintenir les niveaux de production précédemment atteints. Ces hybrides sont bien évidemment vendus par les semenciers. Ils pourraient recourir aux graines indigènes utilisées antérieurement, mais là encore au prix d’une baisse brutale de la population par famine. Le tour est joué. Au nom de l’humanisme refusant un peu de sélection naturelle, des populations entières se retrouvent sous la coupe de quelques capitalistes maîtrisant la techno-science à leur profit en transgressant les déterminismes écologiques.

    L’enseignement issu de la génétique du maïs est que l’hybridation en première génération engendre des individus aux caractéristiques remarquables comparativement à leurs « parents », mais leur reproduction est difficile, voire impossible, et aboutit à des éléments fragiles rarement viables.

    Peut-on transposer ces connaissances issues de l’agronomie aux autres formes du vivant ? N’oublions pas que la génétique est issue d’expériences sur des petits pois par le moine Grégor Mendel au XIXe siècle apJC. Ce n’est que bien après que les notions de gènes, d’allèles, d’acide désoxyribonucléique (Adn), etc., furent formulées. Or, tout ceci est commun à l’ensemble du vivant eucaryote, désignant l’ensemble des organismes dont les cellules possèdent un noyau et des organites (réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, plastes divers, mitochondries, etc.) délimités par des membranes. Ces eucaryotes se caractérisent surtout par l’existence d’Adn, au fondement de la génétique.

    Enfin, force est de constater que les métis humains se caractérisent, eux aussi, par des capacités singulières à l’égard des lignées souches dont ils sont issus. La théorie du coup de fouet de l’hybridation avérée par les agronomes est-elle pertinente pour d’autres génomes ? P’têt’ ben qu’oui, p’têt’ ben qu’non… Cependant, utiliser cet éclairage révèle des hypothèses originales à travailler, obligeant à se pencher sur le métissage et ses singularités, s’il y en a.

    Frédéric Villaret 6/12/2016

    http://www.polemia.com/regard-ecologique-sur-le-metissage-45/

  • Les Idées à l'Endroit : Alain de Benoist reçoit Paul Piccarreta et Olivier Rey final

  • Entretien avec Bernard Plouvier, auteur du livre "Le dérangement du monde"

    Entretien avec Bernard Plouvier, écrivain, chroniqueur à Synthèse nationale cliquez là, auteur du Cahier d'Histoire du nationalisme n°8 sur le NSDAP cliquez ici

    1265030340.jpg« Mon objectif est de traiter des trois compagnons maudits de l’être humain : l’angoisse existentielle, l’ennui et la solitude, et d’envisager une étude des remèdes, erronés ou bons, dont l’histoire porte témoignage »

    Que signifie le sous-titre de ce livre : « des erreurs et des hommes » ? Est-ce que par hasard vous vous prendriez pour un gourou omniscient ?

    Certes non. Je ne prétends nullement au statut de pontife de la philosophie. Quant à l’omniscience, je la laisse bien volontiers aux « politologues », ces curieux spécialistes à la mode, qui développent leur arrogante suffisance en une époque où la politique n’est plus que l’humble servante de l’économie globale.

    Mon objectif est de traiter des trois compagnons maudits de l’être humain : l’angoisse existentielle, l’ennui et la solitude, et d’envisager une étude des remèdes, erronés ou bons, dont l’histoire porte témoignage.

    Il va pleuvoir des vérités premières ; faut-il tendre nos vastes tabliers pour les récolter ?

    Bravo pour la citation de Tristan Bernard, mais le problème mérite mieux qu’une boutade, puisqu’après tout chaque être humain un peu dégagé de l’animalité est confronté aux trois facteurs majeurs cités plus haut.

    La société de consommation offre en abondance les remèdes ultra-classiques, mais autrefois moins aisément abordables : l’excès de nourriture, la sexualité sous tous ses aspects (qui n’ont rien de bien neuf, car ce n’est pas à un vieux singe, comme l’est collectivement l’humanité, que l’on apprend à grimacer), l’alcool, le tabac, les stupéfiants (et de nombreux commerçants de haschisch sont favorables à sa libre consommation), auxquels la chimie moderne a joint les tranquillisants et les antidépresseurs.

    Et les autres remèdes, moins minables, pour lutter contre les démons de l’être humain... 

    Ils sont nombreux et ce livre en est une recension, probablement non exhaustive. Une majorité d’humains dotés de sens moral se contente de trois valeurs fondamentales : honneur, travail et famille… et nul ne peut le leur reprocher ! Certains y joignent une passion pour le sport, qui risque de tourner au narcissisme, ou une activité manuelle, d’utilité pratique souvent évidente, en plus d’être parfois une source d’économies.

    On peut être tenté par l’aventure collective de la politique. Très vite toutefois, force est de constater que l’idéaliste est une exception dans ce milieu où abondent les vulgaires ambitieux. De façon universelle et à toute époque, ce milieu trop souvent proche de celui des malfrats, a dégagé de forts relents méphitiques.

    D’autres individus fort insatisfaits de leur sort ont recours aux fééries de l’imagination pour embellir un quotidien plat, médiocre et parfois ignoble. À notre époque de triomphe des images virtuelles, ces poètes passifs sont à la fête, mais risquent fort de se détacher des réalités de la vie.

    L’intellectuel pur calme son angoisse, son ennui, sa solitude en essayant d’appréhender le monde de l’extérieur, soit rationnellement, découvrant un peu tard qu’il n’existe aucune certitude, aucune « vérité » en dehors de la simple arithmétique.

    À l’opposé, l’on trouve une majorité d’humains pour se jeter avec passion dans l’irrationnel, assurés qu’ils sont de pénétrer les mystères intimes de l’Univers. Que ce soit par l’entremise d’une religion établie, par de subtiles dissertations métaphysiques concoctées en cénacles ou par des rituels de magie, tous souhaitent en tirer une gratification. On n’évoque l’essence supérieure, imaginée par un cerveau humain plus ou moins pathologique, que dans l’espoir qu’elle s’occupera personnellement, voire préférentiellement du croyant et de ses proches, punissant en outre leurs ennemis.

    Le cerveau humain étant ce qu’il est, toutes ces options ne sont pas dénuées de risque pour l’individu ni pour la collectivité. La conviction, qu’elle soit de nature religieuse, politique ou scientifique débouche presque inévitablement sur le fanatisme et la violence.

    Les comportements animaux – et l’homme actuel n’est que l’exemplaire le plus élaboré du monde animal terrestre – étant génétiquement programmés, donc non susceptibles d’éducation ni de rééducation, sauf cas de sainteté dont on voudra bien admettre qu’elle fut toujours et partout une exception, l’humanité refait constamment les mêmes erreurs depuis qu’elle est apparue.

    Il est vain d’espérer grand-chose de l’eugénisme, soit la sélection des reproducteurs. Le fils du grand Wolfgang Mozart (et de Constance Weber, nièce de Carl-Maria) ou celui du grand Wagner (petit-fils, par sa mère, de Franz Liszt) furent de très médiocres compositeurs. Et l’on pourrait multiplier les exemples de nullités issues de parents remarquables. À l’inverse, nombre de génies (tels le pape Sylvestre II ou le grandiose Kepler) sont nés dans la fange.

    En attendant que notre espèce disparaisse ou mute en sur-espèce, il n’est pas inutile de réfléchir aux errements des humains pour tenter, chacun pour soi, d’utiliser au mieux ses dons et d’orienter ses pulsions de façon utile à la communauté.  

    Le dérangement du monde de Bernard Plouvier, Éditions de l’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », 582 pages, 37 euros. Pour le commander cliquez ici