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Questions / réponses sur l'islam, la République et la France à la journée de l'amitié française.
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Jeudi prochain, 1er décembre, Maître Frédéric Joachim invité de Synthèse sur Radio Libertés
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La déterritorialisation, vraiment ?
Il est devenu fréquent de lire dans les différents ouvrages et articles critiques de la mondialisation que cette dernière conduirait à une « déterritorialisation ». Dans son ouvrage Au nom du peuple, Patrick Buisson écrit par exemple ceci : « Contre la mondialisation, quintessence du non lieu, qui pousse à la déterritorialisation et au délestage des attaches symboliques, le peuple des laissés-pour-compte plébiscite le lieu comme première composante du lien. Le village coutumier contre le village planétaire. Être, c'est habiter... Le bonheur est dans le pré, pas dans le terrain-vague ni dans la ville-monde. »
Si on comprend parfaitement où veut en venir l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ce qui est le principal me direz-vous, ce passage pose question. L'emploi du terme « déterritorialisation » est en effet maladroit.
Le terme de « déterritorialisation » nous vient des philosophes post-modernistes Gilles Deleuze et Félix Guattari dans leur trilogie « Capitalisme et schizophrénie » : Anti-Œdipe, Mille Plateaux, et Qu’est-ce que la philosophie ?. Il s'agit d'un phénomène qui conduit un territoire, un objet, à perdre son usage conventionnel ou premier. Ce phénomène s'accompagne d'un processus de reterritorialisation qui redonne un usage à l'espace, au territoire ou à l'objet. Pour les post-modernes, cela pouvait favoriser le détournement, par l'art, de l'objet ou du support.
Dans la mondialisation, il n'y a donc pas tant « déterritorialisation » que reterritorialisation. Le non-lieu n'est pas une absence de lieu ou de territoire, mais une représentation particulière du lieu et du territoire. Un lieu qui aurait perdu son caractère « traditionnel » au profit d'une approche fonctionnaliste pure devient peut-être un « non lieu » sociologique ou philosophique mais il ne s'agit pas d'un « non territoire » ou d'un « non lieu » géographique.
Qu'est-ce qu'un territoire ?
Le Dictionnaire de l'espace et des sociétés de Jacques Lévy et Michel Lussault qui est un peu la Bible des géographes hexagonaux, rappelle que le terme de territoire n'est véritablement employé dans la géographie francophone de façon officielle que depuis 1982. L'auteur de l'article, J. Lévy donne neuf définitions et usages du terme territoire.
- Le terme « espace » est préféré au terme territoire.
- Espace et territoire se confondent mais territoire apparaît plus opérant.
- Le territoire est un synonyme de lieu et se réfère le plus souvent à une spécificité locale.
- Le territoire « épistémologique » où, sortant du concept, le territoire désigne un espace socialisé. On distingue alors le réel, du discours qu'on produit autour de celui-ci.
- Le territoire comme espace contrôle-borné. Cette définition renvoie à celle du territoire national avec son Etat et ses frontières.
- Le territoire au sens de l'éthologie, en lien avec l'animalité. On distingue les espèces « grégaires », protégées par le groupe, des espèces « territoriales », protégées par leur contrôle d'un espace.
- Le territoire comme un espace « approprié ».
- Le territoire se distingue ici du « milieu » naturaliste de Lamarck puis de l'espace émanant du spatialisme cartésien géométrique. Le territoire est caractérisé par les effets, abordés sous l'angle de la géographie, de l'identité des individus et des sociétés.
- Après une critique des huit définitions et usages précédents, J. Lévy définit le territoire comme « un espace à métrique topographique ». Celle-ci a la mérite de s'opposer, d'après les auteurs, à une autre grande famille de métrique, les réseaux.
Lorsqu'on parle de déterritorialisation, on passerait donc selon la neuvième définition du territoire au réseau. Mais on comprend bien que l'ensemble des autres définitions nous permet de nuancer l'usage abusif du terme de « déterritorialisation ». Pour ne pas prendre le sujet à l'envers, on peut déceler, chez beaucoup d'auteurs, une approche de ce concept essentiellement centrée sur l'affaiblissement des Etats-nations. Il y aurait donc « déterritorialisation » car le territoire n'est pas, ou n'est plus, cet Etat-nation borné par des frontières, contrôlant les flux entrant et sortant. C'est une vision trop rapide du phénomène car l'appropriation de l'espace par un groupe humain, que les post-modernes appelleraient la reterritorialisation, ne fait que produire une autre approche, une autre définition, du territoire. En ce sens la privatisation par des entreprises d'une partie du territoire national ne signifie pas la fin du ou des territoire(s), elle signifie simplement que l'on passe d'un usage du territoire à un autre. Par ailleurs le territoire ne peut-être limité au local, qui n’est qu’une définition du territoire parmi d’autres, quand bien même le local, que la population fréquente, habite et s’approprie quotidiennement, peut sembler être le territoire par excellence car il est un « espace vécu » pour reprendre l'expression d'Armand Frémont (au sujet de la région).
A la suite de l'article de J. Lévy, Bernard Debarbieux donne quand à lui la définition suivante : « Agencement de ressources matérielles et symboliques capable de structurer les conditions pratiques de l'existence d'un individu ou d'un collectif social et d'informer en retour cet individu et ce collectif sur sa propre identité. » Le territoire a donc un lien avec les ressources, la reproduction, l'ordre social et l'identité. Jean-Paul Ferrier propose enfin la définition suivante : « Toute portion humanisée de la surface terrestre ». Selon cette définition, territorialisation et humanisation vont de concert selon une approche nature-culture.
Guy Di Méo proposait en 1996 dans Les territoires du quotidien une définition qui pourrait apparaître comme dépassée et incomplète mais qui conserve pourtant une grande pertinence : « Le territoire est une appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale, donc) de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de leur histoire. » Cette définition appuie encore ici notre développement : il y a territoire à partir du moment où il y a appropriation par un groupe humain. Les « quartiers sensibles » sont pleinement des territoires au sens du géographe, et Michel Lussault le démontre assez bien dans son ouvrage De la lutte des classes à la lutte des places. La City de Londres est également un territoire à part entière, même si on peut en avoir une représentation négative.
L'emploi abusif du terme « déterritorialisation » est donc une erreur conceptuelle car la mondialisation ne déterritorialise pas. Couplée à l'explosion démographique, elle a plutôt tendance à « territorialiser » de nouveaux espaces par un phénomène d'anthropisation. Les front pionniers, qu'ils soient forestiers ou maritimes, en sont des exemples. La mondialisation produit de nouveaux territoires et elle change la nature de certains autres dans le cadre d'une mutation globale des systèmes productifs. Les phénomènes d'urbanisation, de métropolisation ou de littoralisation produisent des territoires et des manières d'habiter qui diffèrent des générations précédentes mais il n'y a là dedans aucune déterritorialisation. Il y a plutôt une forte fragmentation et spécialisation spatiale. J. Lévy écrit d'ailleurs que « La mondialisation redessine la carte des lieux ».
La mondialisation n'est pas hors sol. Le renforcement du numérique n'y change rien. Il a même favorisé un phénomène de concentration de la population et des activités dans les métropoles car le tertiaire nécessite un environnement urbain. Saskia Sassen notait dans un article : « La ville globale : Éléments pour une lecture de Paris » que la plupart des analyses omettent les infrastructures. Pourtant, comme l'a très bien théorisé le Comité Invisible, le pouvoir réside dans les infrastructures. Le capitalisme financier a besoin de lieux et de territoires : les lieux de commandement dans les quartiers d'affaire des grandes métropoles (comme la City), les lieux où on produit de l'énergie (centrales nucléaires, centrales thermiques, raffinerie de pétrole, champs d'éoliennes, ….), les lieux où sont construit les infrastructures de transport : la gare TGV ou l'aéroport. Laurent Carroué dans La planète financière, Capital, pouvoirs, espace et territoires ne dit pas autre chose : « Loin d'être désincarnée, la mondialisation financière place les territoires et les dynamiques au cœur des enjeux sociaux, géoéconomiques et géopolitiques. »
De quoi la « déterritorialisation » est-elle le nom ?
Ce terme, qui renvoyait à la philosophie mais qu'on applique désormais à la géographie, est donc souvent employé en lieu et place de « déracinement ». Les sociétés contemporaines sont « déracinées » mais elles ne sont pas « déterritorialisées ». Or le déracinement doit plutôt être étudié sous un angle anthropologique plutôt que strictement géographique. Espaces et territoires sont modelés par ces bouleversements anthropologiques mais ils ne peuvent pas cesser d'exister.
Il faudrait distinguer de fait la mondialisation, qui est un phénomène complexe qui puise ses racines dans l'histoire (Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation) et ne peut se résumer à la mondialisation néo-libérale des 30 dernières années, et la question des techniques, au final beaucoup plus vaste.
Jacques Lévy rappelle que la mondialisation est d'abord un changement d'échelle. C'est l'étude à l'échelle mondiale des grands phénomènes géographiques, des échanges économiques et des relations entre Etats. En ce sens, et pour paraphraser Michel Lussault, la mondialisation est « l'avènement du monde », c'est à dire que le « le monde est devenu le Monde ». Mais cet avènement n'a été possible que par les progrès techniques. Pour Olivier Dollfus, qui parle de « système-monde » dès 1984 avant d’utiliser ce terme de mondialisation : « La mondialisation, c'est l'échange généralisé entre les différentes parties de la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de l'humanité ». La mondialisation traduit d'abord l'anthropisation. Olivier Dollfus distinguait le « système-Terre » du « système-Monde ». Le premier pouvant se passer de l'homme alors que le second est lié aux sociétés humaines. Christian Grataloup estime que « Le Monde, ce sont les hommes sur la terre et reliés entre eux ; mais certains le sont beaucoup moins que d'autres. »
Le « système-monde » tient son origine probable au sein des marges de l'Eurasie. Chinois, Japonais ou Portugais s'aventurent sur les mers. Pourquoi ? Il serait beaucoup trop long et complexe de traiter de ce sujet ici, mais, pour simplifier, et en mettant pour le moment de côté l'Amérique, le cœur du monde est essentiellement au Proche-Orient qui est un carrefour entre trois continents. Si les Européens ou les Asiatiques ont cherché à prendre la mer, c'est en partie pour contourner l'Orient islamique. L'impossibilité des Chinois et des Japonais à trouver une échappatoire va donc causer leur recul. Ils étaient isolés. La Chine se ferme autour de 1500 et le Japon sort de la féodalité à la fin du XIXeme siècle. L'Amérique a été, à bien des égards, source d'espoirs et des malheurs pour l'Europe mais sans la domination de de « nouveau monde » qui ne porte pas ce nom là par hasard, il eu été probable que l'Europe décline et soit soumise. Cette réalité, on la lit fort peu chez les défenseurs du « nomos de la Terre ». Ce sont les hommes forgés par la Reconquista, au Portugal, comme en Espagne, qui vont prendre la mer au XVeme et au XVIeme siècle. Il s'agit alors tout simplement de survie. Si les Européens n'avaient pas su s'attaquer à l'Atlantique, ils auraient été coincés entre cet océan et le monde islamique qui, contrôlant le sud de la Méditerranée, le commerce d'esclaves, la route de la soie et des épices aurait fini par nous étouffer et nous dominer. Mais c'est aussi cette ouverture Atlantique, vers l'Amérique qui impulse véritablement la mondialisation.
Si la mondialisation peut passer comme l'apogée d'une économie dérégulée, elle fut donc dans un premier temps une convergence progressive des économies nationales au sein d'une « économie-monde » comme l'écrivait Fernand Braudel. Ceux-ci ont vu dans l'ouverture économique et l'accroissement des échanges des facteurs de puissance, dès l'époque des Grandes Découvertes. En France l'Etat a été un puissant facteur de déracinement, y compris sous la présidence du Général de Gaulle. Comme nous l'avions déjà expliqué ici (http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/08/0...) Le rapport du groupe 1985, composé de haut fonctionnaires, d'experts et de techniciens prévoyait l'augmentation des mobilités et l'avènement du nomadisme : « Si les techniques de l'automobile et du chemin de fer paraissent avoir atteint le stade de la maturité, où peu d'innovations spectaculaires sont à prévoir, il n'en est pas de même pour les transports aériens, et on doit s'attendre à l'apparition de nouvelles techniques. Le résultat sera une mobilité qui, au moins pour certains individus, confinera à l'ubiquité. Cette mobilité n'est pas un fait exceptionnel : les sociétés nomades étaient caractérisées par une mobilité extrême au regard de laquelle l'actuelle mobilité des Américains du Nord ne paraît pas sans précédent ; c'est plutôt la vie sédentaire, liée d'abord aux activités agricoles et plus tard aux lourds investissements fixes de la société industrielle qui peut paraître surprenante. » dans Groupe 1985, Réflexions pour 1985, Paris, La Documentation française, 1964
Si nous sommes déracinés, c'est d'abord en raison des techniques et des technologies en particulier les transports, le numérique et l'accroissement de la vitesse qui concerne l'ensemble de notre existence, de la vitesse de nos véhicules à la vitesse d'envoi d'un courriel. Une abondante littérature peut aller dans ce sens, on mentionnera évidemment pour la réflexion sur la vitesse à Vitesse et politique, essai de dromologie, publié en 1977 par le philosophe et urbaniste Paul Virilio. On songera aussi, même si plus ancien, à La France contre les Robots, de Georges Bernanos, que nous avions chroniqué ou évidemment au Système technicien de Jacques Ellul.
On aurait tort donc de ne s'en tenir uniquement à des aspects économiques. Au même titre que Saskia Sassen pointait l'oubli des infrastructures chez de nombreux analystes, on note souvent l'oubli des techniques. La technique n'est pas neutre et c'est par les progrès techniques que les sociétés humaines se retrouvent bouleversées. Bien que son livre soit un plaidoyer vegan et pro-théorie du genre soutenue par une philosophie déconstructiviste, Sapiens de l'historien israélien Yuval Noah Harari, traduit en près de 30 langues, explique remarquablement bien comment la révolution néolithique a bouleversée non seulement l'humanité, mais aussi la planète.
Revenons en aux géographes français, et plus particulièrement à Roger Brunet. Il définissait le « système-monde » de cette façon en 1992 : « le Monde vu comme un système, tel qu'aucun de ses points n'apparaît plus comme isolé, que l'information circule vite et même quasi instantanément autour du globe, que tous les lieux sont plus ou moins interdépendants, que les décisions d'un Etat ou d'une entreprise sont susceptibles d'avoir des répercutions lointaines, et qu'il est indispensable de prendre conscience de cette solidarité de fait. »
La définition de Roger Brunet mentionne l'isolement. Alors que les Européens ont fait basculer le centre du monde de l'Orient vers l'Atlantique, les peuples d'extrême-orient se sont retrouvés isolés. Leur retour progressif dans le Monde vient donc du basculement progressif vers le Pacifique de l'économie mondiale. Mais il leur aura fallu cinq siècles. L'autre élément important de la définition de Roger Brunet est la vitesse de circulation de l'information. La vitesse et le numérique qui favorisent la mondialisation actuelle peuvent apparaître comme une « nouvelle révolution néolithique » au sens où il y a bouleversement total des sociétés. Et si les sédentaires y voient une « déterritorialisation » c'est parce qu'ils assimilent le territoire à la sédentarité. Ce qui est une erreur. Les nomades aussi habitent sur des territoires, sur les « grands espaces » tant vantés par la géographie des pan-idées : panslavisme, pangermanisme, pan africanisme... Le déracinement n'est pourtant pas le nomadisme au sens des « peuples nomades » car il est marqué par une forte discontinuité territoriale et des mobilités accentuées par la vitesse. Le nomade n'avait pas les moyens d'abolir la distance, l'homme mondialisé peut d'une certaine manière abolir la distance. Il raisonne d'abord en terme de temps.
Là aussi, comme nous l'avions déjà rapporté, le Groupe 1985 avait été visionnaire et écrivait en 1964 :
« Et alors que la notion de distance est actuellement la plus utilisée pour traiter de ce sujet, c'est en fait une fonction du temps passé, du confort et du prix qui sera sans doute, et à juste titre, de plus en plus souvent mise en jeu dans l'avenir : qu'il soit possible d'aller d'un bureau grenoblois à un bureau parisien en deux heures, pour cent francs, dans un bon siège, et la vie de la province sera changée ; point n'est besoin de savoir quelle sera la part de l'avion de l'automobile ou de l'aérotrain là-dedans — ni de penser aux 600 kilomètres qui séparent les deux villes, et qui seront toujours 600 kilomètres. On peut imaginer, par exemple, qu'en supposant un confort convenable — et indispensable — trois ordres de temps de voyage pourront être considérés : — inférieur à une demi-heure, qui peut être accepté deux fois par jour (habitat - travail) — inférieur à deux heures, qui peut être admis une fois par semaine ; — de l'ordre d'une nuit, plus exceptionnel. »
L'économie dont nous parlons actuellement doit beaucoup à la vitesse et aux techniques. Nous produisons des objets qui nous permettent de « gagner du temps », les micro-ondes ou les machines à laver, mais aussi d'être connectés avec nos ordinateurs ou nos téléphones portables. Ajoutons à cela, même si cela concerne plutôt d'autres pays, la production de voitures. Et si la Chine est intégrée à la mondialisation, c'est bien pour nous permettre d'aller plus vite, d'être connectés et de gagner du temps.
Il n'y a donc pas ici « déterritorialisation » car il y a tout au contraire un aménagement très important du territoire : usines, routes, quartiers pavillonnaires, centres d'affaire, centre commerciaux. Le déracinement va de paire avec l'aménagement du territoire donc avec la territorialisation. C'est parce qu'on a aménagé nos territoires, pour les rendre plus productifs, que des milliers d'enfants de paysans se sont retrouvés dans les usines et les bureaux en France. En effet rappelez vous qu'une des définitions de territoire est « toute portion humanisée de la surface terrestre ». Quoi de plus humanisé qu'une métropole ? Et pourtant quoi de plus déraciné qu'un habitant de cette métropole ?
Pour qu'il y ait véritablement déterritorialisation géographique, il faudrait qu'il y ait un phénomène de reflux de l'œkoumène. Si la mondialisation est « l'avènement du Monde » et va donc de paire avec une extension de œkoumène, alors la déterritorialisation devrait être comprise comme le phénomène contraire. Le déracinement doit beaucoup plus aux évolutions techniques qu'à la mondialisation stricto sensu et l'évolution de la mondialisation sous sa forme actuelle est corrélée aux progrès techniques.
Peut-on de fait « démondialiser » uniquement en restaurant les frontières nationales ? Rien n'est moins sur. La simple restauration des frontières nationales nous conduira surtout à revenir au fonctionnement économique avant le tournant des années 70/80 mais cela n'influera que peu sur les habitants. La mondialisation, dès l'origine, est corrélée au capitalisme, y compris national, donc à la société produite par le capitalisme. En France, on estime que la population est urbanisée à 82% et qu'elle est sous influence urbaine jusqu'à près de 95% ! Tout retour en arrière paraît donc utopique en l'état. La population ne veut pas tant revenir au village coutumier que lutter contre son déclassement. La norme sociale de l'après-guerre, c'est la famille des Trente glorieuses, pas le paysan-paroissien dans son village.
Jean/C.N.C.
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/
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Journal du vendredi 25 novembre 2016
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L'ÉCHO PARISIEN BLOG DE PATRICK GOFMAN
Vous le retrouverez ici
http://pgofman75.hautetfort.com/
mais il continu là:
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°452
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Trois réformes-mères
L'heure est à la campagne présidentielle, l'heure est à la réforme, comme chaque fois depuis, depuis... depuis 1848. Relire les bons auteurs de l'époque. La liste est longue chez ce pays empêtré dans un soviétisme que tous ses voisins ont abandonné et nous vous en ferons grâce, mais il est trois réformes, décisives pour mettre en œuvre toutes les autres, les voici en version courte :
I.- Séparation du Parlement et de l'État
L'État est ici l'administration du territoire et des peuples. En attendant qu'un roi simplifie l'épure constitutionnelle, le parlement est souverain en ce qu'il porte l'expression de la Nation. Il n'est pas logique que le parlement soit investi par les corps constitués publics, intermédiaires voire élémentaires, chargés de mettre en œuvre la politique de la Nation. Ils ne peuvent décider d'un côté et exécuter de l'autre. La pénétration de la fonction publique dans les rouages parlementaires est une absurdité dont s'est protégée la Grande Bretagne par exemple¹.
L'inégibilité des fonctionnaires cessera leur pression au parlement et permettra d'ouvrir la voie à la réduction du périmètre de l'État contre laquelle ils se battent becs et ongles. Comparé à nos partenaires de l'OCDE, nous avons 1,6 million de surnuméraires (source). Réduisons le périmètre pour réduire les effectifs (et pas l'inverse). On peut le faire en plus ou moins vingt ans.
La défense réglementaire du fonctionnaire est de se planquer derrière le travail pénible des infirmières sinon dangereux comme celui des policiers ou des pompiers, mais nous n'avons pas cinq millions d'agents de ces catégories². Revenons au régalien et tout le monde comprendra.
II.- Séparation des syndicats professionnels et des finances publiques
Les syndicats professionnels ouvriers et patronaux ne doivent pouvoir compter que sur les cotisations de leurs adhérents, ce qui est la première motivation pour en défendre les intérêts propres. Ceci ne veut pas dire qu'il faut pétrifier leur influence à la masse des cotisations actuelles. Dans la mesure où certains services aujourd'hui "publics" seront reversés aux partenaires sociaux responsables, la masse d'adhérents augmentera forcément pour simplement couvrir les besoins de tout un chacun.
Le tarissement des subventions publiques changera carrément le programme de défense des intérêts catégoriels qui resteront différents des intérêts généraux que les centrales syndicales amalgament pour accroître leur niveau de tapage. On passera du parasitarisme au paritarisme vrai.
III.- Etablissement d'une retraite équitable universelle par points
L'euro cotisé doit avoir la même valeur pour tous. Les régimes de pensions publiques et privées doivent être fusionnés pour aboutir à un régime unique. Le système par points permet ensuite d'arrêter les régimes spéciaux qui sont une vraie gangrène sur la cohésion nationale tant les disparités sont grandes.
La caisse unique par points supprimera naturellement les nombreuses caisses complémentaires et de substitution qui vivent dans le désordre et leur déficit perpétuel. Le futur statut de la caisse unique pourrait être apparenté à celui de la Banque de France pour y interdire les doigts crochus de l'État qui viendrait y calmer le prurit de son impéritie.
Les cotisations privées à des fonds de pension resteront du domaine personnel mais il ne sera pas question de les défiscaliser car cela amoindrirait la mise au pot commun.
Notes :
Voilà donc trois réformes-mères sans lesquelles aucune autre n'aboutira sauf à écraser l'émeute sous les chenilles des chars. Dans le fatras des propositions de la Droite et du Centre, on ne distingue pas de priorités ; on y exacerbe plutôt les dérives sociétales et politiciennes à croire qu'après les derniers coups de menton rien ne changera vraiment sauf l'habillage. François Fillon fait du Sarkozy-2007 et Alain Juppé du Chirac-1995. Pschitt citron et Pschitt orange.(1) Au Royaume-Uni les fonctionnaires de l'étage régalien sont barrés du Parlement. Le fonctionnaire étant réputé démissionnaire avant même d'avoir fait acte de candidature, la notion de décharge d'activité pour exercer un mandat électif est inconnue du droit britannique (source).
(2) Exemple de surnuméraire entre mille: Je connais une ville qui distribue des sacs poubelles une fois l'an à tous les foyers de la commune. Et il y a un bureau spécial, séparé des services administratifs et des services techniques de la municipalité, auquel on va pour prendre des sacs supplémentaires si besoin est ou quand on vient d'arriver. Ce bureau tient un registre de tous les foyers inclus dans les tournées de distribution avec le nombre de sacs livrés. Y sont employés deux agents municipaux à plein temps (pour assurer la permanence en cas de congés annuels, maladie ou imprévus) et l'affluence est si mince que vous n'y ferez jamais la queue et n'y verrez jamais personne entrer derrière vous même si vous restez longtemps. Pourquoi ?Lien permanent Catégories : actualité, divers, élections, France et politique française 0 commentaire -
Jeanne Smits : Les lois de l'islam face aux lois de la République.
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Le numéro 69 de TERRE & PEUPLE Magazine est axé autour du thème central de La fin d’un monde?
Communiqué de "Terre & Peuple-Wallonie"
Dans son éditorial, Pierre Vial aligne la grande fracture qui se creuse entre le pays légal et le pays réel sur celle qui existe entre les idiots, voire les salauds, qui acceptent l’invasion étrangère de l'Europe ou même la souhaitent, et ceux qui la refusent. La réalité, c’est la diversité des races et des ethnies, une richesse qui fonde notre respect de toutes les appartenances. Notre combat n’est pas d’ordre religieux, mais ethnique : que les envahisseurs retournent chez eux !
« La valise ou le cercueil. » Robert Dragan rappelle, à ceux qui évoquent l’OAS à propos des attentats commis par les terroristes actuels (qui sont par ailleurs tous quasi automatiquement exécutés sur place !), les égorgements et les mutilations sexuelles, les massacres de femmes, d’enfants, de vieillards, qui ont été monnaie courante lors de la guerre d’Algérie. On a ‘oublié’ que, sous le gouvernement de Mendès-France, 70 terroriste FLN ont été guillotinés, François Mitterand, ministre de la Justice socialiste, avertissant : « Celui qui emploie de tels moyens doit savoir qu’il sera frappé à son tour. » Comme on veut oublier que, en pleine guerre d’Algérie, la France socialiste a porté le fer en Egypte : dans l’affaire de Suez, contre Nasser, le « nouvel Hitler » ! En Algérie, de mars à juillet 1962, plus de trois mille personnes ont ‘disparu’, ce qui est bien plus qu’il n’en faut aujourd’hui pour que le TPI de La Haye instruise un procès en génocide. Aujourd’hui, l’Eglise, en encourageant l’immigration massive, néglige son devoir de prudence, bien que le Pape ait entre temps prévenu contre la pratique irresponsable d’accueillir des immigrants qu’on n’a pas les moyens d’entretenir décemment.
Pierre Vial ouvre le dossier central ‘La fin d’un monde ?’ avec une citation tirée de l’œuvre de même nom d’Edouard Drumond, qui évoque « la survivance factice » d’une société déjà morte et en cendre, qu’un heurt léger va suffire à briser. Il cite également George Orwell (« Dire la vérité devient révolutionnaire. ») et San Giorgio, qui nous avertit du problème de la survie de nos familles. Loin de les qualifier de paranoïaques, nous prenons au sérieux ces avertissements de la fin d’un monde. Un monde que nous vomissons.
Piero San Giorgio remplit notre musette de toutes ses ficelles, précieuses dans les situations extrêmes qui nous menacent tous : veiller à dormir suffisamment et à relâcher dix minutes toutes les heures ; soigner ses pieds et donc ses chaussures ; être paré élémentairement en matière de secourisme et premiers soins ; boire au moins un demi-litre d’eau par jour ; prévoir des rations pour dix à quinze jours ; adopter la mentalité du prédateur toujours à l’affût : ne s’associer qu’avec ceux qui partagent cet esprit optimiste ; etc.
Dans la même veine, Pierre Vial révèle le plan de survie, pragmatique et méthodique, dressé par le ministre fédéral allemand de l’Intérieur sur une évaluation pessimiste d’une situation d’urgence nationale, en cas notamment d’attaque informatique majeure, ou du réseau d’approvisionnement en électricité, qui paralyserait le pays, provoquant la rupture des stocks, déclenchant la panique, des pillages, des violences, des affrontements. Le document officiel liste les mesures de survie et entre autres les réserves de vivres (conserves, féculents et surtout de l’eau potable : 80 bouteilles pour une famille de 4 personnes). Il est précisé que ces recommandations sont sans aucune relation avec la conjoncture !
Guillaume Corvus est le pseudonyme sous lequel Guillaume Faye a publié en 2004 ‘La convergence des catastrophes’. Le paradigme ancien, selon lequel le sort de l’humanité s’améliore sans cesse grâce à la science et à la démocratie, est faux. Les effets secondaires sont d’autant plus pervers que la technique entre dans son âge baroque. L’humanité n’a pas à gagner au décollage économique de l’Asie. Une concurrence ingérable va déboucher sur des troubles massifs, qui contraindront à changer le modèle économique. L’espérance de vie progresse, mais pas la qualité de vie. La famine menace une humanité pléthorique, confrontée à l’épuisement des sols, à la déforestation, à la désertification, à l’appauvrissement des réserves de pêche. L’intensification des échanges multiplie les sources de conflits. L’expansion galopante des populations urbaines (70%) et les mouvements migratoires développent de nouvelles proliférations virales. La consommation d’énergie augmente sans cesse. L’évolution incontrôlée de la technoscience risque d’inverser les objectifs. Il était plus agréable de vivre dans les sociétés précoloniales que dans les actuelles, imitations ratées du modèle européen. La fièvre européenne n’appartient qu’à certains peuples. Le système actuel est incorrigible : il faut en changer. L’article renvoie à Alain de Benoist, dans ‘Demain la décroissance’.
Roberto Fiorini vitupère contre le scorpion capitaliste et la démesure de sa fringale de liberté que garantissent aux renards du commerce globalisé et aux crocodiles de la spéculation financière les gendarmes corrompus de la Babel de Bruxelles, Mecque du métissage généralisé. Il dénonce les quinze mille lobbies qu’elle a accrédités en son sein pour qu’ils lui recommandent les orientations qui conviennent. Notamment des ‘Stratégies du choc, le capitalisme du désastre’ (Naomi Klein), qui sait surfer sur les convulsions (qu’il a au besoin suscitées) pour faire accepter des rigueurs sociales qui lui sont profitables. Il rappelle que Milton Friedman préférait une dictature qui soutient la liberté du commerce à une démocratie qui ne la soutient pas. Il souligne que jamais la répartition des richesses n’a été aussi inégalitaire (1% possède 48% des richesses). Il évoque Maurice Bardèche, lorsque celui-ci remarquait que les expériences fascistes ont au moins exalté des valeurs morales de courage, de discipline, de responsabilité, de solidarité, et il cite Winston Churchill (à Lord Boothby) : « Le crime impardonnable de l’Allemagne est d’avoir créé un système d’échanges dans lequel la finance internationale ne pouvait plus être partie prenante. »
Jean-Patrick Arteault répond négativement à la question 'L'islam est-il la cause intrinsèque du terrorisme ?', remarquant que, dans les milieux identitaires, la question, située au carrefour de plusieurs problèmes actuels, est mal posée. Il y a le problème religieux posé par l'islam au polythéiste (animiste africain, hindouiste, païen albo-européen), au chrétien européen, à l'athée laïciste, au militant des droits de l'Homme. Avec le problème civilisationnel que l'islam pose, aux vestiges pagano-européens que nous sommes comme aux tenants des valeurs chrétiennes et à l'occidentalisme dominant, nous savons déjà que nous serons les dindons de la farce. Mis à part l'islam intégré dans les Balkans et en Russie suite aux vagues ottomanes, le problème de l'islam en Europe remonte aux années '70 : le Grand Remplacement programmé par notre oligarchie. La pratique bon-enfant a alors fait place aux prédications rabiques des wahhabites, sur un fond de frustrations post-coloniales et de repentance, avec un océan de pétrole au service d'un prosélytisme planétaire qui compte purifier l'Oumma par une pratique rigoriste fanatique. Le problème religieux est compliqué par les enjeux géopolitiques des Proche- et Moyen-Orient, traités de façon simpliste par les occidentaux et de façon cynique par la politique du chaos israélienne, qui y ont produit un vide où les islamistes se sont infiltrés. Les Européens ont créé chez eux par une invasion migratoire un problème à la fois racial et religieux. En crise économique récurrente, ils ont noué des liens étroits avec les monarchies pétrolières prosélytes. Ils ont utilisé le fondamentalisme contre les Russes, mais les islamistes ont leur objectifs propres. Il ne faudrait pas toutefois sacrifier à une hystérie anti-musulmane : l'ennemi prioritaire est l'oligarchie. Il faut mettre fin à l'immigration et organiser le retour. La guerre des religions est une affaire de fondamentalistes protestants ou de catho-tradis.
Pierre Vial, dans le sillage de 'Sabotage', le livre de Georges Gourdin le bien nommé, appelle à la grève des consommateurs. Mais surtout à la décroissance, à la vie frugale et libre, à l'économie locale et au soutien aux AMAP, les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne.
Robert Dragan esquisse un portrait d'Aristote, père de la philosophie réaliste classique (ou peut-être simplement interprète d'une tradition ancienne européenne, car il ne parle jamais à la première personne). On oppose cette pensée à la philosophie idéaliste qui -la science ayant pu entre temps développer la connaissance de la nature- a vérifié que notre connaissance de la réalité du monde est relative, car elle passe par le prisme restreint de notre perception et de notre raison. Rien ne pourrait être certain car la réalité nous est inconnaissable. La théologie scolastique de l'Eglise (fille bâtarde, selon Voltaire, de la philosophie d'Aristote, mal traduite) revendiquait au contraire le réalisme aristotélicien : notre connaissance de l'univers, imparfaite, est néanmoins réelle. Le réaliste en induit une morale calquée sur l'adaptation au réel. L'idéaliste moderniste privilégie le sujet, jusqu'à l'amoralité comprise.
Gabriele Adinolfi rend compte de la première rencontre de ses Lansquenets à la fin juillet en Provence. Elle a réuni, outre des Français, des Italiens, des Espagnols, des Hongrois et des Belges, des Corses, des Catalans, des Bretons, des Normands, des Alsaciens, des Wallons et des Flamands. Bilan : au-delà de ce qu'on pouvait espérer de mieux, quand il s'agit de se déconditionner et de «rejoindre l'essentialité ». Résolution : améliorer la tenue, la cohésion, la rapidité d'exécution, l'autocritique. Bon vent aux Lansquenets !
Alain Cagnat livre une passionnante recension du livre de l'ami Philippe Baillet, 'L'autre Tiers-Mondisme, Des origines à l'islam radical', paru chez Akribeia. Notre ami est co-fondateur de la revue Totalité. L'ouvrage analyse une série de personnalités qui se sont révélées réfractaires à la bipolarité URSS/USA, mais démarquées des non-alignés, communistes, trotskistes ou chrétiens progressistes. Il s'agit de :
- Gabriele D'Annunzio : organisateur d'une nouvelle croisade d'hommes pauvres et libres contre la caste des prédateurs usuriers (à l'époque, les Irlandais, les Croates, les Albanais).
- Benito Mussolini : il s'est rapproché des nationalistes arabes et s'est même proclamé « Glaive de l'islam » !
- Gregor Strasser : à la gauche du NSDAP, il accueille favorablement ces idées de Mussolini et prône même un rapprochement avec les communistes allemands.
- Friedrich Hielscher : il fait partie des nationaux-révolutionnaires très hostile aux nazis, ce qui permettra à la Rote Kapelle d'infiltrer les échelons les plus élevésdu parti. Il prêche pour les « hommes de foi » au service de forces immuables, imperméables à l'argent.
- François Genoud : c'est un Suisse qui participe au réseau Still Hilfe, d'aide aux nazis en fuite et pour qui la cause arabe et le national-socialisme ne font qu'un.
- Johann von Leers : sa haine obsessionnelle des juifs trouve écho dans la Bande à Baader de la Rote Armee Fraktion, pro-palestinenne, qui a elle-même des liens avec le Front de Libération de la Palestine de Georges Habache, financé par Genoud.
- Maurice Bardèche : frustré dans sa judéophobie par la défaite du fascisme, recherche un terrain d'entente avec les nationaliste arabes, confondant civilisation arabe et religion musulmane, alors que Nasser n'aura de cesse d'écraser les Frères Musulmans.
- Jean Thiriart : activistes de l'Algérie française et de la présence coloniale, il prône un nationalisme paneuropéen indépendant des blocs USA/URSS. Il fonde Jeune Europe, hebdomadaire et mouvement politique. Jacobin d'une nation européenne unitaire, il désigne dans l'impérialisme américain l'ennemi gigantesque commun à tous les nationalistes, européens comme arabes, latino-américains comme vietnamiens et comme chinois. C'est un suprémaciste : l'homme européen émerge du magma des peuples et des races. En France, ses idées sont surclassées par la FEN et par le magazine Europe-Action de Dominique Venner, mais sont bien reçues en Italie, par Carlo Mutti, soutien de Poutine avec sa revue Eurasia.
- Alain de Benoist : un des principaux moteurs de la Nouvelle Droite qui mobilise contre l'universalisme, l'égalitarisme et le cosmopolitisme, dénonçe la décadence qui désarme. Il proclame : « Europe, Tiers-Monde, même combat » et en appelle à tous ceux qui cherchent une autre voie qu'un affrontement bipolaire.
- Carlo Mutti développe dans Totalité la ligne politique de « l'autre tiers-mondisme », jusqu'à faire d'Evola un soutien de l'islam (ce qu'il ne fut jamais) et à mettre comme condition à la résurrection de l'Europe la revitalisation de l'islam. Et à prétendre que la civilisation arabo-musulmane est supérieure à l'européenne (Alain de Benoist s'en tient sagement à refuser l'immigration, mais à souhaiter la coopération.).
- René Guénon, qui souhaite l'assimilation salvatrice de l'Occident par l'Orient, se convertit à l'islam à l'âge de 25 ans et élève ses quatre enfants dans cette religion. Il juge que l'homme moderne, en rupture avec la tradition, est un être amputé, fermé à la spiritualité.
- Alain Soral, ancien communiste et ancien FN, prône la réconciliation entre la gauche du travail et la droite des valeurs. National-socialiste du type Chavez, il juge que les identitaires racialistes sont les idiots utiles du Système.
- Marine Le Pen, qui croit comme Jean Raspail que 'les carottes sont cuites', cherche le soutien des musulmans français dans une France ethnopluraliste.
- Nicolas Gauthier, animateur du site Boulevard Voltaire, est très islamophile. Il soutient l'organisation des musulmans patriotes 'Fils de France' de Camel Béchikh, avec l'appui d'Alain de Benoist.
Tous sont soucieux de rendre son âme à la civilisation européenne, mais oublient que l'avenir est dans le racialisme, maintien de la diversité des races et des cultures face au rouleau compresseur de l'uniformisation.
Jean Leblancmeunier invite à l'imiter dans son périple de Saint-Petersbourg jusqu'à Moscou, par les voies d'eau. Projet à inscrire dans nos tablettes. A propos de l'absorption de l'Ukraine par l'Europe, on lui a expliqué que c'était un peu comme si Trump s'entendait réclamer par le Mexique la restitution du Texas et de la Californie !
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À PARTIR DE JEUDI PROCHAIN, "SYNTHÈSE" LA NOUVELLE ÉMISSION HÉBDOMADAIRE DE RADIO LIBERTÉS
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