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divers - Page 404

  • LR : un projet a minima, fruit d’un consensus sans direction

    Edouard du Parc, Conseiller Municipal Délégué de Bordeaux, Délégué LR de la 2ème circonscription de Gironde, Conseiller national LR, analyse le Conseil national LR qui a donné lieu au projet mentionné ici. Extrait :

    "[...] Ce texte a été soumis aux voix des conseillers nationaux pour approbation, et seulement 14 ont voté contre. Ce travail a eu le mérite de mobiliser et de canaliser les forces autour de la construction d’un projet qui rassemble.[...]

    Toutefois, les observateurs à cette journée, auront pu constater une divergence notable entre ce projet, fruit d’un consensus d’appareil, et les interventions à la tribune puis l’auditoire nettement plus débridé.

    Lorsque l’on analyse le texte, on s’aperçoit que, d’un côté, certaines formules et certains mots sont utilisés pour définir des priorités absolues, alors qu’elles bénéficient d’un traitement minimaliste !

    Ainsi en est-il de la famille, par exemple. On est heureux de lire qu’elle est « une institution clé et un repère dans cette période charnière que nous traversons » et que « les Républicains souhaitent défendre une politique familiale ambitieuse, juste et volontariste ». Cependant, ce sujet n’est traitées qu’en 12èmeposition sur 18, et donne lieu à des dispositions peu ambitieuses : le rétablissement du quotient familial, et de l’universalité des allocations familiales, supprimés par les socialistes. Et le développement de l’emploi familial, pour favoriser l’engagement professionnel des femmes et la refonte des modes d’accueil et de gardes des enfants. 

    D’un autre côté, les « valeurs, celles qui constituent notre ADN », ne sont pas définies…, et les maux sont peu évoqués : la désagrégation du territoire, de la langue et du peuple français. Plus largement, la perte de compétitivité économique, et du rayonnement de la présence et de la culture française dans le monde. De même, il n’est pas indiqué avec quels moyens les réformes proposées seront financées.

    Si les mesures techniques sont bien évoquées dans le projet, elles ne semblent pas en adéquation avec la gravité de la situation d’aujourd’hui. Peut-être, justement,  parce qu’elle est insuffisamment analysée, décrite !

     Alors que, la quasi-totalité des intervenants, très applaudis, ont traité, sans langue de bois, de ces sujets.

    En conséquence, ce projet donne l’impression d’être un minima, d’être le fruit d’un consensus sans direction. Celui d’un appareil qui souhaite se protéger, garder son fonctionnement et ses références, alors que la réalité et que les hommes et les femmes d’aujourd’hui appellent à un véritable changement, à la fois, anthropologique et humain. [...]"

    Michel Janva

     

  • Journal du Lundi 04 Juillet 2016 : Politique / Républicains : la foire aux programmes

  • Débats, mémoires et vérités

    Bruno Gollnisch comme de très nombreux Français, Européens et certainement une majorité d’Autrichiens, a été heureux d’apprendre que le  recours déposé  par  FPÖ et son candidat Norbert Hofer au sujet du résultat du second tour  de  la présidentielle autrichienne du 22 mai  a été validé vendredi. Le Conseil constitutionnel,  la plus haute juridiction du pays présidé par  Gerhart Holzinger, a donc décidé de la tenue d’un nouveau scrutin, probablement cet automne. Bruno avait été d’ailleurs  convaincu ces dernières semaines par les arguments de ses amis et collègues autrichiens qui avaient fait état de nombreuses irrégularités dans le dépouillement des suffrages. L’écart entre M. Hofer et le candidat  « vert »  européiste, immigrationniste, Alexander Van der Bellen, était  de moins de  31 000 voix. Mais c’est aussi la question du communautarisme qui  « faisait débat » cette fin de semaine avec la demande formulée par la Maison des examens, service interacadémique en l’Île-de-France, d’adapter le déroulement des épreuves  du baccalauréat  aux élèves musulmans en période de  Ramadan.

    Selon les informations divulguées par Le Parisien,  une note  signée  par  Vincent Goudet,   directeur de la Maison des examens,   envoyée le 30 juin,  demande aux proviseurs des lycées de « s’assurer de la présence effective » des élèves convoqués le 6 juillet, qui marque cette année, la fête de la fin du jeûne,  l’Aïd el Fitr.  « Ceux invoquant la fête de l’Aïd el Fitr devront être reconvoqués le lendemain. Vous voudrez bien indiquer le plus rapidement à mes services le nombre de candidats concernés. » Et le quotidien  de citer Philippe Tournier, secrétaire général du Syndicat national des chefs d’établissements (SNPDEN)  qui explique que  « ce genre de notes peut créer une belle pagaille, d’autant qu’elle contient beaucoup de non-dits. Faudra-t-il qu’on demande un à un à nos élèves s’ils font l’Aïd ? C’est inconcevable. Et si tous les élèves nous disent oui, parce qu’ils préfèrent avoir une journée de plus pour réviser, que va-t-on faire ? »

    RTL  rappelle sur son site que si « les textes officiels autorisent les élèves à demander une autorisation d’absence exceptionnelle dans le cas de grandes fêtes religieuses, comme l’Aïd, à aucun moment, ils ne recommandent à l’administration d’anticiper d’éventuelles requêtes. Il n’y a pas lieu pour la Maison des examens de proposer une éventuelle adaptation en amont, qui assigne les élèves à leurs pratiques religieuses », estime Nicolas Cadène, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité

    Le Front National, pour qui il n’y  pas plus de police  de la paroisse que de police de la braguette, n‘assigne pas non plus les Français en général à leurs orientations sexuelles. Autant dire qu’il  ne valide pas le communautarisme du lobby LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres),  son  prosélytisme outrancier pour le mariage gay, la GPA la PMA, l’adoption. Un FN qui goûte peu également la vulgarité, la laideur  de  la caricaturale Gay Pride, rejeton de la sous(contre)-culture américanomorphe, rebaptisée en français dans le texte  Marche des fiertés LGBT. Grossier carnaval dans lequel ne se reconnaisse pas la majorité silencieuse des homosexuels.  A commencer par ceux qui votent FN, de plus en plus nombreux si l’on en croit les sondages.

    C’est pourquoi le tweet  (et le  post Facebook)  commis samedi   par   l’association des étudiants FN de Sciences Po Paris, a surpris, voire heurté des figures de  l’opposition nationale: « Plus que jamais nécessaire après l’attentat homophobe d’Orlando, nous souhaitons une bonne #MarcheDesFiertés à tous » a ainsi  écrit FN-Sciences Po. Pas certain que  Léon Blum et Pierre Mendes-France auraient validé le propos (?).

    Les vice-présidents du Front National Marie-Christine Arnautu et Louis Aliot (retweeté par Marion Maréchal-Le Pen), le responsable du FNJ Gaëtan Dussausaye, un Conseiller spécial de Marine, Eric Domard, ont  désapprouvé ce soutien à cette manifestation et exhibition communautaristes, à laquelle participent de nombreux groupuscules antinationaux, structures et associations antifrontistes.

    Davy Rodriguez, Vice-président de FN Sciences Po,  s’est désolidarisé de ses camarades en relayant le tweet de Gaëtan Dussausaye, en rappelant son hostilité au communautarisme au nom de son « jacobinisme. » Le jeune  Rodriguez a également  réagi samedi au décès du prix Nobel de la paix, » conseiller des grands » et écrivain-romancier  « de la mémoire », l’américain  Elie Wiesel (paix à son âme)en exprimant « sa profonde tristesse ». Une tristesse pour le coup  largement partagée dans le microcosme politico-médiatique, et qui est rituellement de mise quand disparaît une personnalité, même si le personnage ne faisait pas l’unanimité, notamment à gauche.

    « Sa sainteté » Elie Wiezel comme l’a écrit BHL en lui rendant hommage, fut beaucoup attaquée ces dernières années   pour son soutien à la « colonisation » en Israël. Le journal israélien Haaretz (article repris dans Courrier international en octobre 2014) avait relayé les attaques de l’homme politique israélien de gauche Yossi Sarid qui s’indignait de ce que  M. Wiezel soit  » également à la tête d’Elad, une organisation radicale de colons israéliens qui occupe les maisons des Palestiniens à Jérusalem. »

    Dans un papier au vitriol paru dans Le Monde diplomatique (18 avril 2010), le très à gauche et  antisioniste Alain Gresh s’en prenait à un  « honteux mensonge » de l’écrivain américain célébrant « pour la première fois dans l’histoire », » la liberté de culte des juifs, chrétiens et musulmans. » « Non seulement chrétiens et musulmans sont sans arrêt interdits d’accès à leurs lieux saints répliquait M. Gresh,  non seulement ils n’ont pas le droit de construire dans Jérusalem, mais les maisons qu’ils ont sont détruites, comme l’ont reconnu mille et un rapports d’organisations diverses, mais aussi de gouvernements. Même les Etats-Unis se sont émus de la destruction de maison(…). Et il suffit de lire le rapport des consuls européens à Jérusalem. Wiesel l’ignore-t-il ? »

    Et de rappeler ce que  « le grand auteur de science-fiction Isaac Asimov a dit un jour  au prix Nobel de la paix » (à géométrie variable selon ses contradicteurs):  « Monsieur Wiesel, vous faites erreur ; ce n’est pas parce qu’un groupe humain a subi d’atroces persécutions qu’il est par essence bon et innocent. Tout ce que montrent les persécutions, c’est que ce groupe était en position de faiblesse. Si les Juifs avaient été en position de force, qui sait s’ils n’auraient pas pris la place des persécuteurs ?”

    Quand il fut Premier ministre sous le règne de son meilleur ennemi François Mitterrand, Michel Rocard, également décédé samedi, fut aussi confronté à l’épineuse question israélo-palestinienne. Sa mémoire a elle aussi été saluée unanimement par les médias et le monde politicien. Ses années d’activité, celles ou sa famille politique était au pouvoir et lui à Matignon, ne  furent pourtant pas  des années fastes pour la France et les Français. Reconnaissons à l’homme une épaisseur humaine, une intelligence… et parfois une franchise lucide qu’il exprima principalement lorsqu’il quitta  la vie politique.

    Lors de sa dernière visite à La Réunion il y a quelques mois, Michel Rocard avait accordé un entretien  à Antenne Réunion.  Il avait tenu propos qui dans la bouche d’autres que lui auraient éveillé les accusations de complotisme: « Cela fait longtemps que l’homme politique a perdu le pouvoir au profit des grandes banques,  le consortium des grandes banques systémiques a pris le commandement de la planète, sur l’organisation financière, résultat: la crise. Tous les hommes politiques d’aujourd’hui savent qu’un grand projet, d’importantes réformes ne peuvent passer que si les directeurs d’antenne du journal de 20h sont d’accords avec lui. Si les directeurs d’antenne combattent un projet de réforme, il ne passera (pas). Terminé. » Qu’il  repose en paix.

    http://gollnisch.com/2016/07/04/debats-memoires-verites/

  • MATÉRIALISME OU L’ESSENTIEL ?

    Retrouver l’homme et la part de l’invisible.

    « C’est pourquoi nous ne faiblissons pas. Au contraire, même si notre homme extérieur s’en va en ruine, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour ». (2 Corinthiens, ch.IV,16) « A nous qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; les choses visibles en effet n’ont qu’un temps, les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens, ch.IV,18)

    L’ « essentiel » est invisible parce que les yeux ne peuvent le percevoir. La majorité des gens ne voient que le palpable, parce que l’esprit et le cœur sont obstrués par le matérialisme ambiant. L’essence même de la vie ne se distingue pas. Comment percevoir les choses lorsque l’on priorise l’argent, le gain et tout ce qui tourne autour : profit, usure avec ses avatars le mensonge et la fourberie. Ce nouveau Dieu a remplacé ce qui pour les yeux des hommes jadis était primordial : la vie communautaire, telle qu’elle était vécue par les anciens, pétrie de valeurs, tourné vers l’élévation et l’exemple. Nous avons simplement remplacé le Christ par Juda…

    Qu’a-t-on fait de l’amour, de la communion des êtres, de cette rencontre entre deux âmes. Ces instants de courtoisie et d’approche, de passion. Ce jeu des sens, d’amitié, de dialogue et de partage. Apprivoiser un esprit en respectant son caractère, sans le frustrer. Du mystère qui fait que deux êtres choisissent de faire ce chemin de la vie ensemble jusqu’à se confondre…

    Prenons-nous le temps pour faire chaque chose, ce temps en dehors du temps qui file dans notre monde moderne avec la montre qui nous emprisonne. Avons-nous assez de recul pour apprécier encore le chant naturel des oiseaux, le bruit des arbres sous le vent où le clapotis des ruisseaux… Qu’avons-nous fait de la gratuité, ce service cher à nos aïeux, qui entretenait les rapports entre les humains et assurait la charité indispensable à la société organique…

    Oh, je sais, certains diront : encore du passéisme champêtre ou de l’écologie, mais réfléchissons un peu, n’est-ce pas indispensable à l’équilibre de tout être humain que de pouvoir se ressourcer et trouver à un instant de sa vie, cet espace nous redonnant toute notre dimension humaine ?
    Une sorte de confrontation entre nous-même et la création. Le dos collé à un arbre, regarder ce ciel comme une fusion entre le sang qui nous irrigue et la sève qui va des racines aux branches. Une sorte de sérénité nous envahit devant les merveilles qui s’offrent à nous, la paix de notre être et le silence qui suit la profondeur des bois. Voit-on cette tranquillité intérieure que l’on trouve en nous, comme un apaisement recherché mais que l’on ne trouve plus dans nos vies bruyantes, minutés d’un quotidien pollué et stressant. Sait-on encore trouver cet apaisement, cette plénitude que l’on avait autrefois et que l’on redécouvre par des pratiques venues de l’Asie !

    Où se trouve la richesse essentielle de l’homme, si ce n’est dans son regard envers l’autre, la charité et la compassion, quand la justice s’est au préalable épuisé. Ce qui fait partie de l’invisible, de ce qui est en nous, la beauté intérieure supérieure au visible. Ce qui est vrai, le bon, le bien, la richesse que l’autre dégage semblant sortir du fond de son être. Ce trésor qui ne se quantifie pas, dont l’or du monde ne peut acheter fera souvent d’un ami qui le possède, la perle rare d’une vie. Ces valeurs sont celles qui firent la grandeur de notre civilisation, dont nous nous sommes détournés lorsque nous avons préféré le visible à l’invisible, l’argent à la spiritualité, Juda au Christ. C’est à la portée de chacun de redécouvrir ce jus précieux, cette essence qui est en nous. Redynamiser cette énergie intérieure, la nature même de l’homme qui donne un sens à sa vie. Ce pourquoi il est né, d’où il est venu et la fin qui l’attend, tout le respect envers la création et les êtres qui l’on bâtit, conseillé. Cette part qu’il prendra envers ceux à qui, il transmettra ces connaissances et son appui…

    F. Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Alain Soral sur le Brexit et la mort de Maurice Dantec