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L’Heure la plus sombre n°40 – Émission du 13 juin 2016
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Regard sur l'actu #29 : L'échec des zadistes à Notre-Dame-des-Landes
Dimanche soir le verdict tombait : 55% des électeurs de Loire-Atlantique se déclaraient favorables au nouvel aéroport de NDDL. Ce résultat qui peut sembler surprenant, traduit l'autisme des d'activistes qui se sont emparés du sujet.
Un référendum, pourquoi faire ?
Le recours au référendum local a paru être la seule solution pour en terminer avec ce conflit de territoire autour d'un grand projet d'aménagement. L'expression populaire sert ici de caution aux actions des politiques qui défendent le projet en coopération avec Vinci. Mais les « zadistes » qui occupent le site contestent la légitimité de ce referendum. D'une certaine manière, ils sont pris à leur propre piège, eux qui réclament souvent une démocratie directe et une démocratie plus locale, découvrent que le recours au referendum n'est pas la panacée. Avec le Brexit, le referendum est paré de toutes les vertus, alors qu'à NDDL, il devient suspect de toutes les tares.
Avec NDDL, ce résultat permettra à Manuel Valls que de demander aux zadistes de respecter l'expression populaire. Ce qui n'empêchera aucune association d'introduire un énième recours pour s'opposer au projet. Quitte à agacer encore plus les habitants... Mais ce résultat peut tout de même poser question, car si l'aéroport est un projet local, il est bel et bien destiné au rayonnement global de l'aire urbaine nantaise. Il y a donc une contradiction apparente à demander en local si on est d'accord avec un projet global qui aura aussi un impact sur le territoire français dans son ensemble et sur le trafic aérien international. Partant de là, on est bien dans le « glocal », cette tendance à passer du global au local en faisant fi des échelles intermédiaires. Et qu'est-ce que le « local » quant on voit des hordes d'étudiants débouler des facs vétustes des grandes métropoles pour se confronter à des riverains qui ont une approche différente de la situation ? Si à NDDL les riverains semblent hostiles à l'aéroport (en raison des nuisances, le fameux NIMBY), à Sivens, les agriculteurs locaux étaient pour beaucoup favorables au projet de barrage. Conflits et montée aux extrêmes...
Les zadistes, coupés du monde
« Quiconque se met à fréquenter les milieux radicaux s’étonne d’abord du hiatus qui règne entre leurs discours et leurs pratiques, entre leurs ambitions et leur isolement. Ils semblent comme voués à une sorte d’auto-sabordage permanent. On ne tarde pas à comprendre qu’ils ne sont pas occupés à construire une réelle force révolutionnaire, mais à entretenir une course à la radicalité qui se suffit à elle-même – et qui se livre indifféremment sur le terrain de l’action directe, du féminisme ou de l’écologie. »
Comité Invisible, A nos amis, pp. 144-145
Cet extrait de l'opuscule A nos amis résume en grande partie ce dont il est question. Alors que les ZAD réunissaient à l'origine paysans, associatifs, étudiants et radicaux, elles se sont progressivement resserrées autour d'une poignée de radicaux parmi les radicaux faisant la chasse à tout ce qui n'est pas suffisamment comme eux et s'opposant frontalement à certains riverains. Les ZAD ont aussi servies d'abris à un grand nombre de marginaux et de pseudo-anarchistes et n'ont pas sues apparaître pour ce qu'elles devaient être : des espaces d'autonomie populaire pour tous les citoyens. Des espaces d'échange, de débat et d'autogestion a-politique. Car partout la seule préoccupation demeure l'intransigeance. Dans cette folle montée aux extrêmes avec les autorités, personne n'est sorti gagnant, ni les zadistes, ni les riverains, ni les autorités. A Sivens, cela aura coûté la vie à Rémy Fraisse.
Le refus de la jonction
Parmi les stratégies perdantes, une nous semble évidemment importante car elle a concernée directement certains de nos camarades : le refus de recevoir des militants sincères des milieux catholiques, identitaires et souverainistes. Militants LMPT chassés, militants du MAS dénoncés, FN considéré comme illégitime à parler d'écologie, le zadiste aura refoulé toutes les tentatives de jonction, perçues comme de l'infiltration ou de la récupération, et aura voulu garder pour lui sa petite lutte égotique pour l'écologie telle qu'il l'imagine. Pourtant le seul moyen de vaincre était sur un combat ponctuel d'accepter tout le monde. Les militants classés par le système à « l'extrême-droite » n'étaient pas venus à NDDL ou à Sivens pour parler immigration ou islamisation, mais pour parler décroissance, relocalisation, territoire, économie solidaire, microcrédit, etc... Le rejet de toute forme de discussion sous prétexte qu'il y a des gens « avec qui on ne discute pas » est un des éléments clef de l'échec des zadistes.
Le FN par exemple s'est positionné contre l'aéroport de NDDL, une position qui vient d'un travail de fond et d'une véritable révolution en terme de paradigme pour le mouvement. Révolution attestée par le travail des députés européens qui combattent contre les lobbies (Monsanto), contre le Traité transatlantique, pour la défense des abeilles ou même contre les baleiniers japonais. Le FN aurait pu être une arme dans ce combat et la victoire au referendum serait passée par la mobilisation de ses électeurs, peu enclin à se déplacer habituellement sur ce type de sujet.
L'ultra-gauche ou la religion en politique
Ce qui manque à l'ultra-gauche c'est une dose de machiavélisme. En raisonnant « politique » on accepte certains compromis, mais si on raisonne « religion » et qu'on fait de la doctrine un dogme, alors on court au désastre. Il n'y a que chez eux qu'on écrit des livres pour savoir si on doit dialoguer avec « l'ennemi » ... Le militant d'ultra-gauche est un véritable ayatollah de la doctrine embourbé dans des mythes sclérosants comme « le soulèvement populaire », « la grève générale » ou le non moins célèbre « antifascisme ».
Alors que la ZAD esquisse un retour au réel et une réflexion en phase avec l'actualité, dans la pratique, le militant agit toujours selon des paradigmes datés (exactement comme dans l'ultra-droite, d'ailleurs). En effet les conflits pour le territoire obligent à réviser totalement la vulgate marxiste, car les combats territoriaux sont par définition interclassistes. La colère populaire (et populiste) est aujourd'hui celle des classes moyennes en voie de paupérisation. Dans sa recherche fantasmée d'un néo-prolétariat métissé, l'ultra-gauche passe totalement à coté des réalités sociologiques et géographiques de l'Occident. Pire encore, comme à Calais où les No Borders sont détestés par une population souvent frappée par un chômage endémique et qui se sent abandonnée par les autorités, elle devient une arme des forces capitalistes et même, parfois, des mouvements islamistes (comme l'illustre certaines unions incestueuses au prétexte de la lutte pour la Palestine ou contre « l'exclusion » dans les banlieues). L'influence de l'ultra-gauche états-unienne des années soixante qui a transféré la lutte des classes du terrain économique vers le terrain de la société (contre l'homme hétérosexuel blanc) n'y est pas pour rien (on songera au combat pour les minorités ethniques, à un certain féminisme, au gender, …). L'ultra-gauche a été intégralement digérée par la post-modernité et même son écologie est post-moderne. C'est à dire qu'elle a tenté de déconstruire une vision de la nature forgée par la pensée occidentale depuis l'Antiquité pour faire de la nature une sorte de nouvel absolu. Mais poussé à son paroxysme, cette optique conduit paradoxalement à envisager une nature qui n' a plus rien de naturel, une nature fantasmée, hors-sol, globale, qui n'a précisément plus rien de naturel, c'est à dire qu'on évacue certaines dimensions propre à la nature comme la hiérarchie, la prédation ou le territoire au profit d'une prétendue coopération entre espèces qui est précisément une manifestation de l'anthropomorphisme et de l'anthropisation du monde. C'est ce qui donne entre autre l'antispécisme et le végétalisme (ou veganisme) et certaines délires New Age.
Une écologie authentiquement citoyenne
Une écologie authentiquement citoyenne est une écologie qu'on ne laisse surtout pas aux militants de l'écologie politique ou aux militants tout court. Parmi les principaux succès de l'écologie citoyenne, il y a évidemment certaines associations locales véritablement apolitiques ou les initiatives économiques de petits producteurs (AMAP, coopératives, magasins de producteurs). Cela nous amène à revoir ce qu'est le citoyen. Le citoyen est un acteur du territoire qui possède des droits et des devoirs. Jusque là, c'est assez simple. Le citoyen est l'antithèse du militant, car le citoyen est acteur d'une communauté humaine réelle là où le militant n'en constitue qu'une portion sur des critères essentiellement idéologiques et constituant progressivement une tribu avec ses codes incompréhensibles. Or la Cité n'est pas une idéologie au sens moderne, c'est une façon d'être au monde qui est incarnée et transmise et non diffusée par une quelconque propagande. Là où le citoyen agit, le militant spécule. Les militants ne sont, sauf cas exceptionnel, jamais des acteurs de leur territoire. La plupart des zadistes de Sivens étaient des étudiants toulousains qui au lieu d'organiser un système de distribution de panier de producteurs dans leur baraquement étudiant ce sont piqués d'aller jouer à la révolution au fin fond du Tarn. Or aucune lutte ne peut réellement être déconnectée du lieu où on habite, c'est ce qu'illustrent les blocages. Et comme le militant est surtout bon pour spéculer, il doit trouver les outils adaptés pour faire passer ses idées, et non son idéologie, vers le citoyen, qui lui agit. A NDDL, le combat consistait à faire prendre conscience à la population, comme dans le cas des LGV, que l'aéroport était inutile, qu'il y aurait des nuisances multiples, que cela n'aurait pas les effets économiques attendus, etc... Il fallait parler de tout sauf d'idéologie et ne surtout pas agir comme un bande de marginaux gauchistes.
NDDL traduit donc la faillite complète de l'ultra-gauche militante qui aura entraînée dans sa chute une lutte légitime contre un grand projet inutile. Le gouvernement a bien compris qu'il pouvait manipuler autant que possible l'ultra-gauche pour faire capoter toutes les luttes sociales et écologiques. Il faut rendre le combat pour les territoires aux acteurs du territoire, les citoyens. Car ils sont les seuls à pouvoir agir légitimement sur leur lieu de vie. Le révolutionnaire doit entrer en synergie avec les citoyens et incarner avec eux la lutte tout en aidant à lui donner une forme. Tout le contraire des gauchistes, en somme.
Jean / C.N.C.
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Journal du 1/07/2016
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Les éleveurs français indignés par les vidéos chocs des abattoirs
Après la publication de nouvelles vidéos tournées dans des abattoirs par l’association L214, les éleveurs craignent une nouvelle baisse de la consommation de viande, déjà en berne. S’ils sont choqués par les pratiques dévoilées par ces vidéos, eux expliquent élever leurs bêtes avec respect et attention.
Ils déplorent totalement les mauvais traitements réservés aux animaux.
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Mathieu Slama : « Le grand drame de la modernité »
Mathieu Slama, essayiste, vient de publier son premier livre : La guerre des mondes : réflexions sur la croisade idéologique de Poutine contre l’Occident. Nous publions d'autant plus volontiers l'entretien qu'il vient de donner à Boulevard Voltaire [23.06] qu'il y exprime des idées tout à fait essentielles qui sont nôtres et qu'en peu de mots il définit la nature de l'affrontement entre la modernité et la tradition. Soit, « deux grandes visions du monde concurrentes : le monde libéral d’un côté, exaltant l’individu et son émancipation ; et le monde de la tradition, exaltant la communauté et l’enracinement. » Qu'on veuille bien lire cet entretien et l'on comprendra davantage encore pourquoi nous avons écrit le 27 mai dernier, à propos de son premier livre : « Nous prévenons les lecteurs de Lafautearousseau; ces réflexions sont importantes. Il faudra être attentifs désormais aux publications de Mathieu Slama ! ». Nous confirmons. LFAR
Vous parlez d’une croisade de Moscou contre l’Occident, mais l’offensive n’est-elle pas plutôt menée par les États-Unis, Poutine se bornant à défendre les traditions ?
Il y a sans doute une part de provocation dans le choix du mot « croisade », mais aussi deux raisons essentielles : d’abord, Poutine lui-même a décidé, depuis quelques années, de s’attaquer frontalement au modèle libéral des sociétés occidentales. Non seulement il défend les valeurs traditionnelles de la Russie, mais il s’en prend explicitement aux pays euro-atlantiques, et à l’Europe tout particulièrement, qu’il accuse de rejeter ses racines et de tomber dans le « primitivisme », au mépris des « valeurs spirituelles de l’humanité ». Ensuite, le mot « croisade » contient une dimension éminemment religieuse, et il se trouve que c’est aussi sur ce terrain que Poutine s’en prend à l’Occident. Défendant « les valeurs de la famille traditionnelle, de la vie humaine authentique, y compris de la vie religieuse des individus », il s’est attaqué à plusieurs reprises à la conception européenne de la laïcité. On connaît aussi sa proximité affichée avec l’Église orthodoxe, qu’il lie étroitement, dans ses discours, au destin national de la Russie.
Voici l’intuition de mon livre : ce qui se joue dans le conflit entre Poutine et les pays occidentaux est bien plus fondamental qu’un simple conflit d’intérêts sur les dossiers syrien ou ukrainien. Il y a, en arrière-plan de tout cela, le retour d’un vieil affrontement entre deux grandes visions du monde concurrentes : le monde libéral d’un côté, exaltant l’individu et son émancipation ; et le monde de la tradition, exaltant la communauté et l’enracinement.
Vous présentez Poutine comme une personnalité attachée à l’égalité entre les nations. Mais est-il vraiment cet apôtre du droit international et de la non-ingérence ? Nous pensons à la Géorgie, à l’Ukraine. Stratégie rhétorique ?
Un des mots les plus souvent utilisés par Poutine est « diversité du monde ». Dans son discours, l’Occident se rend coupable de vouloir modeler le monde à son image. Il y a là un argument essentiel qu’il faut entendre (stratégie rhétorique ou non) : l’Occident est persuadé que son modèle libéral est applicable au monde entier. Il suffit de feuilleter les reportages dans les médias français sur l’Iran, par exemple : on célèbre ce pays parce qu’il s’occidentalise ! Mais on crie à l’obscurantisme dès qu’il s’agit d’évoquer ses composantes traditionnelles. C’est tout le paradoxe de nos sociétés libérales : nous exaltons l’Autre mais ce n’est que pour annihiler son altérité. Il y a, dans cet universalisme occidental, un mélange d’incompréhension et de mépris. Cet universalisme est aussi dangereux quand il se transforme en action extérieure (cf. les ingérences occidentales catastrophiques au Moyen-Orient).
En revanche, il est exact que Poutine ne s’applique pas forcément cette règle de non-ingérence. Poutine n’est pas un saint : il y a, chez lui, une ambition impériale, liée à une volonté de protéger les intérêts stratégiques de la Russie face à une Amérique agressive et intrusive. Comme le disait Soljenitsyne, qui s’inquiétait du renouveau impérialiste russe, plutôt que de chercher à s’étendre, la Russie devrait plutôt s’attacher à conserver l’âme du territoire qu’il lui reste.
Faisant l’éloge de l’enracinement, vous prenez l’exemple de Bilbo, un Hobbit frileux à l’idée de quitter sa terre natale pour partir à l’aventure. Attachement que vous qualifiez de « noble ». Or, il me semble plutôt que les Hobbits incarnent cette prudence petite-bourgeoise, aux antipodes de la vraie noblesse qui est lutte pour la vie, mépris du confort matériel et passion pour les équipées lointaines.
Pour illustrer les limites du modèle libéral occidental, j’évoque, en effet, la belle parabole de Tolkien sur le combat de plusieurs communautés fictives qui luttent pour leur survie face à un ennemi technicien et guerrier. Les Hobbits sont des personnages intéressants car ils vivent en vase clos, selon des rites traditionnels immémoriaux. Ils partent à l’aventure à contrecœur, ayant sans cesse la nostalgie de leur terre durant leur voyage. C’est cette nostalgie que je trouve formidable, parce qu’elle représente tout ce que nous avons perdu en Occident. Le rapport à la terre, au lieu, comme disait Levinas, le sens de la mesure, la perpétuation de vieilles traditions qui donnent un sens à notre existence : tout cela ne veut plus rien dire pour nous autres Occidentaux. Les Européens ne comprennent plus qu’un seul langage, celui des libertés individuelles. C’est cela, le grand drame de la modernité.
Entretien réalisé par Romain d’Aspremont
Mathieu Slama Essayiste
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Bernard Laporte ne veut que des Français dans l’équipe de France de rugby
FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Bernard Laporte, ancien sélectionneur du XV de France, est candidat à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR), qui sera renouvelée début décembre, et il a bien l’intention de ne rien taire des sujets qui fâchent. Il a ainsi déclaré au Parisien :
« Le XV de France est parvenu en finale du Mondial par hasard, en 2011. C’est l’arbre qui cache la forêt. Depuis, plus rien. On essaie de combler le retard en sélectionnant des étrangers, mais je n’en veux pas. Ce sont les Français qui doivent jouer. »
Et comment avoir des joueurs français de niveau international ? « Mon principal engagement, c’est de prendre de l’argent du monde pro pour le transférer vers le rugby amateur. Le plus urgent, c’est de miser sur la formation, qui est inexistante. […] C’est à l’école de rugby qu’il faut commencer à former les joueurs. »
En février dernier, à Agen, Bernard Laporte avait déjà promis :
« Si je suis élu président, je n’utiliserai pas la règle de l’IRB permettant de recruter en équipe de France des joueurs étrangers évoluant depuis trois ans en France. Je ne veux que des joueurs français. »
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Journal du Mercredi 29 Juin 2016 : La Turquie frappée par des attentats-suicides
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Marion Maréchal Le Pen invitée de Bourdin Direct (27 juin 2016)
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Hommage à Maurice G. Dantec : Suite et pas fin
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Politique et éco N° 95: Un monde de dettes !
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