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divers - Page 406

  • Décès de l’écrivain Maurice G. Dantec

    Dantec n’est plus ! Le romancier Maurice G. Dantec, établi à Montréal depuis 1998, est décédé d’une crise cardiaque samedi dernier [25 juin 2016]. Avec un style particulier s’inspirant de James Joyce, de Céline et de Fiodor Dostoïevski, il avait créé sa marque avec des romans mélangeant science-fiction et polar, parmi lesquels Les Résidents et son premier, La Sirène rouge, récompensé par le Trophée 813 pour le meilleur roman francophone, restent des classiques.

    Dans les dernières années, il était devenu un infréquentable. Catholique assumé, contre-révolutionnaire et critique de l’islam malgré une éducation dans une famille communiste, il avait tout pour déplaire dans un monde littéraire homogène tel que celui décrié par Richard Millet. Ces idées, ils s’en étaient drapés plutôt que de céder aux critiques et les avaient réitérées tout récemment dans une entrevue accordée en avril à la revue conservatrice montréalaise Egards.

    Concernant les attentats de novembre, qu’il avait prédits, il avait tenu à ajouter : « Ensuite, est-ce qu’il y aura d’autres attentats ? Encore une fois, je ne suis pas devin, mais c’est évident qu’il y en aura d’autres. Pourquoi en France ? Parce que, comme on dit sur le ton de la blague : la France et l’Algérie se sont séparées en 1962, mais c’est la France qui a eu la garde des enfants. »

    Impossible de catégoriser cet esprit indépendant qui oscillait entre les identitaires et les néoconservateurs, entre les royalistes catholiques et les nietzschéens, seule l’étiquette de pessimiste semble lui convenir parfaitement – et même là, ne dit-il pas : « Moi, en tant que chrétien, je crois que les bons gagnent à la fin. Mais cette fin, c’est quand ? »

    Rémi Tremblay

    Article paru dans le quotidien Présent daté du 29 juin 2016

    Les livres de Maurice G. Dantec peuvent être
    commandés chez Europa Diffusion.

    http://fr.novopress.info/

  • Transports franciliens étatisme et démagogie

    Sans doute en votant contre la liste Bartolone aux dernières élections régionales les Franciliens ont-ils évité le pire.

    C'est de ce fait en vain que le président socialiste sortant Huchon avait imposé au STIF, gestionnaire monopoliste et subventionnaire des transports publics de la Région, une tarification unique du Pass Navigo à hauteur de 70 euros par mois pour tous les types de déplacements, aussi bien pour les Parisiens usagers de leur bon vieux métro que pour les habitants des départements périphériques, Essonne, Val d'Oise ou Yvelines, qui ne payeraient plus que 770 euros par an, au lieu de 1 200 euros.

    Approuvée en février 2015 cette disposition, "non financée" comme on dit dans le jargon technocratique, est entrée en vigueur en septembre, alors que les élections régionales devaient se dérouler en décembre.

    La ficelle démagogique était énorme et le déficit qui allait en résulter pour le STIF de l'ordre de 450 millions d'euros sur un budget global de 9 milliards d'euros servant à financer 40 % du coût du transport des Franciliens. Cette situation subventionnaire, évaluée en 2010, va tendre à continuer de s'aggraver au fil des années.

    Supportée par les entreprises de plus de dix salariés, une hausse du versement transport de 0,13 % dans les zones 1 et 2 avait permis de résorber quelque peu le déficit à hauteur de 150 millions d'euros. Restent à trouver 300 millions. Une bagatelle. Désormais présidé par l'autorité régionale, le STIF demeure le lieu d'un système d'intervention politique et de dirigisme chaotique.

    Avec l'énergie, et l'aplomb, qu'on lui connaît, Valérie Pécresse prétendit alors prendre à son compte la gestion de cette promesse socialiste, sans pour autant toucher à la structure à la fois monopoliste et étatiste de l'offre de transport en région Ile de France. Rappelons en effet que celle-ci dépend à 90 % de la RATP et de la SNCF, deux entreprises d'État, les miettes restantes étant réparties de manière administrative entre 80 compagnies privées concessionnaires, sans aucune concurrence.

    Après quelques mois il fallut bien se rendre à l'évidence : la baisse du prix du Pass pour les usagers périphériques n'était nullement compensée par une augmentation du nombre des abonnés ni par une diminution de la fraude, un grand cheval de bataille de Mme Pécresse.

    Or, cette active femme politique est désormais statutairement présidente du conseil d'administration du STIF à la tête duquel elle a substitué au poste-clef de Directeur général Laurent Probst, un membre de sa garde rapprochée pour succéder à Sophie Mougard, celle-ci quittant après 10 ans de bons et loyaux services.

    Sophie Mougard n’avait pas fait mystère, y compris en public, le 13 décembre 2014 lors d’un colloque à l’Assemblée nationale, de ses réticences à accepter une baisse de ressources de qui eût été 500 millions d’euros par an et a été compensée avant l’augmentation du taux de Versement Transport, c'est-à-dire par la fiscalité sociale imposée aux entreprises.

    Tenant tête à Guillaume Pépy, roi sans couronne de la SNCF, Mme Mougard devait partir au nom de l'étatisme tout puissant dont Valérie Pécresse se trouve bon gré mal gré la continuatrice.

    Un bras de fer allait donc opposer Pécresse au gouvernement. C'est un jeu auquel on ne risque pas grand-chose s'opposant à un camp adverse conduit par le roi de la guimauve Hollande toujours prêt à désavouer les velléités de fermeté de ses ministres.

    Qu'a donc obtenu Mme Pécresse au terme de sa négociation ?

    Pour "équilibrer", en apparence du moins, les comptes du STIF subventionnaire en maintenant le tarif unique il eût fallu augmenter le Pass Navigo de 15 euros.

    Mme Pécresse a su exiger du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités : le Budget de l'État prendra à sa charge 80 % du surcoût, le Pass n'augmentant "que" de 3 euros, soit 4,3 %.

    Cette augmentation prendra effet au 1er août. Dans un contexte d'inflation quasi nulle, la chose suscite des commentaires ironiques "L'Express" ou le "Huffington Post."

    Le vice-président chargé des transports à la Région, Stéphane Beaudet, a beau jeu de suggérer qu'une telle hausse du tarif du Pass’ Navigo représente "une augmentation normale du titre de transport, comme elle avait lieu tous les ans", et qu'elle servira notamment à "la rénovation et au renouvellement du matériel roulant", ce type d'entreprises d'État ayant du mal à concevoir un compte d'amortissement.

    Quoi qu’il en soit, le reste sera réparti, selon les indications de Matignon entre "les usagers des routes franciliennes, via la modulation régionale de la TICPE, et enfin les employeurs de plus de 11 salariés via une hausse du Versement de Transport". Les montants de la hausse du Versement de Transport et de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), n'ont pas encore été précisés. Mais il est clair que 80 % du coût de la décision démagogique de Huchon vont être supportés par les entreprises et par les automobilistes. Toujours plus de subventions, toujours plus d'étatisme.

    Merci qui ?

    http://www.insolent.fr/

  • Journal du Lundi 27 Juin 2016 : Union européenne / Brexit : l’onde de choc

  • Crise à Radio Courtoisie: Mise en garde de Jean-Yves Le Gallou

    Le patron du bulletin de la réinformation explique :

    « En 2007, j’ai proposé de créer un bulletin de réinformation quotidien sur Radio Courtoisie. Henry de Lesquen en a accepté l’idée et m’en a confié la direction. Je l’en remercie. Comme je remercie la grande centaine de réinformateurs qui ont participé à cette aventure. En particulier, Carl Hubert qui me seconde aujourd’hui et Henri Dubost, animateur du Kiosque courtois.

    « La réinformation, c’est le refus du déni de réalité, c’est le respect des faits, rien que les faits mais tous les faits. Selon la belle formule de Charles Péguy dans Notre jeunesse : « Il est toujours difficile de dire ce que l’on voit, surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »

    « Aujourd’hui, je me dois de voir ce que je vois et de le dire :Radio Courtoisie traverse une crise profonde dont l’origine se situe dans des déclarations de son président – certes tenues à l’extérieur de la radio – mais qui n’ont pas été sans répercussions sur la vie de la radio.

    « Le bulletin de réinformation prendra ses quartiers d’été le 2 juillet. Je quitterai sa direction à la rentrée de septembre et cesserai toute collaboration à Radio Courtoisie si, d’ici là, Radio Courtoisie et sa direction ne sont pas apaisées et si cette grande famille n’est pas à nouveau rassemblée. « Comme toujours ma ligne de conduite sera la suivante : ni provocation inutile, ni soumission futile, ni invectives sur les personnes, refus de tout recours au point Godwin. Il faut savoir raison garder ! »

    Le Salon Beige

  • Le Journal du chaos de cette semaine

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    Pour le lire cliquez ici

     
  • Cercle Non Conforme : A ces lecteurs

    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Le Cercle Non Conforme constitue désormais un duo métapolitique avec la webradio Méridien Zéro totalement indépendant de tout mouvement politique.

    Les objectifs du Cercle Non Conforme n'ont pas changé depuis sa fondation. Contribuer à l’émergence d'une pensée radicale pour aider à bâtir la France et l'Europe de demain, promouvoir les valeurs de notre longue mémoire depuis la Grèce homérique et diffuser un esprit de conquête et un esprit d'aventure assurant notre pérennité dans l'histoire.

    Le Cercle Non Conforme est une expérience vécue par des dizaines de milliers de lecteurs depuis désormais quatre années. Sans oublier tous ceux qui ont fréquenté les conférences que nous avons organisées. Nous avons désormais des projets qui permettront de faire rayonner encore plus nos positions.

    Nous avons pris acte de la révolution anthropologique qui a cours depuis les années 80 et qui s'est accélérée depuis la fin de la guerre froide. Une bonne part des analyses politiques du XXème siècle paraissent aujourd'hui caduques. La place du numérique, la bioéthique, la croissance démographique des pays en développement et des pays les moins avancés, les mutations du monde musulman, la nature du pouvoir, la place et le rôle des médiats, l'enseignement, la défense de nos libertés, l'idée même de société, le retour aux territoires, voilà autant de thèmes qui nous préoccupent et qui doivent recevoir des réponses indépendamment des doctrines et des habitudes militantes.

    Le Cercle Non Conforme assume donc une double dimension : celle d'être un Cercle, réunissant des femmes et des hommes sur une vision commune et celle d'être non-conforme c'est à dire d'être a-dogmatique et a-politique (au sens des partis et des mouvements), en un mot: libre. Tracé, le Cercle est une limite qui introduit l’altérité. Il y a ceux qui en font partie et les autres. A l'instar des chevaliers de la Table Ronde qui se réunissaient autour d'une table circulaire. La communauté est inclus dans le Cercle. La non-conformité, loin d'être une posture, exige une grande rigueur et une grande honnêteté intellectuelle.

    Le Cercle Non Conforme se vit comme un cercle de pensée et de réflexion, comme un cercle philosophique au sens de la Grèce antique et non comme un organe de propagande tels que ceux forgés au cours du XIXème et du XXème siècle. Le Cercle Non Conforme se veut émetteur de sens et un outil au service de notre renaissance. Nous vivons une nouvelle révolution conservatrice et une nouvelle ère de la pensée où, d'un côté, certaines oppositions se révèlent de plus en plus factices et où, de l'autre, certaines proximités ne sont plus souhaitables.

    Le Cercle Non Conforme se veut une avant-garde et pour cela il faut se défaire des nostalgiques et de toutes les formes de pesanteurs, d'habitudes et de manies qui encadrent notre environnement politique d'origine. La sclérose est l'antithèse de la dynamique révolutionnaire et de l'esprit de refondation qui nous animent. Il faut libérer les énergies créatrices, agir en usant de la dialectique mais avec la fermeté de l'esprit. L'Europe est au bord du tombeau et ce ne sont pas les milieux militants qui la relèveront mais le réveil des peuples. Ce réveil doit s'effectuer en travaillant au cœur du peuple et en diffusant un message qui ne soit pas embrumé par des obsessions.

    Une nouvelle phase de travail s'ouvre désormais. Hic et nunc.

    Le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/06/25/a-nos-lecteurs-5819064.html

  • Yes we can ! Peuple 1- Élites 0

    Elisabeth Lévy : un de ses billets comme on les aime ...

    [Causeur 24.06]

     

    XVMe933985c-fe71-11e5-87d4-6c3fbefd54db.jpgPeu m’importe que les Britanniques aient eu raison ou tort. Ils ont eu le culot d’envoyer au diable les gens convenables, ceux qui trouvent que le populo sent mauvais et qui s’agacent qu’on perde du temps à parler alors qu’ils savent ce qui est bon pour lui.

    Ils ont osé. Ma première réaction, au réveil, en entendant les voix blanches qui causaient dans le poste, a été un immense éclat de rire, vite teinté d’une grosse pointe de jalousie (pourquoi ça n’arrive pas chez nous des trucs pareils, on a une grande gueule, mais quand faut se jeter du haut du plongeoir, il n’y a plus personne). « Pour nous qui sommes des gens de culture…. », disait un pompeux cornichon sur France Culture, justement. La messe était dite : le Brexit, c’est la victoire du plouc évidemment xénophobe qui défrise tant les beaux quartiers où on aime d’autant plus les immigrés qu’on ne les voit pas. Bref, avant d’avoir la moindre pensée, je savais que c’était une bonne, non une formidable nouvelle. Un truc comme le retour de la politique, peut-être même de l’Histoire, ai-je lancé à Muray qui rigole dans son cadre (avant le café, il ne faut pas trop m’en demander).

    Souverainisme distingué et souverainisme de pauvres

    Peu m’importe que les Britanniques aient eu, du point de vue boutiquier qui intéresse exclusivement les éditorialistes, raison ou tort. Ils ont eu le culot d’envoyer au diable les gens convenables, ceux qui trouvent que le populo sent mauvais et qui s’agacent qu’on perde du temps à parler alors qu’ils savent ce qui est bon pour lui. Yes we can. Le bras d’honneur géant que les sujets de Sa gracieuse viennent de faire à tous les maîtres-chanteurs, qui les menacent depuis des mois sur le thème « Si tu sors tu meurs », m’a soudain donné à moi des envies de liberté et de grand large. De vrais gaullistes, ces gens-là ! Au passage, ils ont aussi dit un peu merde à l’Amérique, aux éditocrates et aux « marchés » qui étaient remainistes et l’ont immédiatement fait savoir. Il y a un certain panache à sacrifier son PEL à ses convictions. Même s’il existe un souverainisme distingué qui a voté « out » parce qu’il pense que les intérêts britanniques y gagneront à long terme. Et aussi un souverainisme de pauvres qui, comme le disait Coluche, sont bien contents de savoir qu’ils vivent dans un pays riche.

    Ma satisfaction s’est muée en enchantement quand les tambours de l’anti-populisme ont commencé à battre la mesure, avec les mines défaites des présentateurs tout-info qui, comme d’habitude, s’ingénient à ne rien comprendre. Ils ne veulent pas toujours plus d’immigration ? Salauds de racistes ! Ils aiment leurs pays ? Adeptes du repli sur soi ! Tous les grands-ducs qui pérorent nus en expliquant aux bons peuples que tout va bien dans le meilleur des mondes multiculti possible vont continuer. Seulement, ce coup-là, ils vont avoir du mal à s’asseoir sur le vote du peuple.

    Adieu cheval de Troie !

    Tout de même, ça me chiffonne que nous, la France, la lumière des peuples et tout le tralala, on n’ait pas été les premiers. Et puis, sans les Anglais je me sens seule. Ils étaient notre cheval de Troie. Avec eux dans le bateau, on était à peu près sûr que toutes les fantasmagories supra-nationales échoueraient. Et surtout, on pouvait exiger la même chose que Cameron : le contrôle de nos frontières et de notre politique migratoire. Sans eux, on risque d’être bons pour une décennie d’Europe allemande.

    Encore que ce n’est pas certain. Bien sûr, on nous dira que puisque nous n’aimons pas l’Europe, il en faut encore plus. Mais le coup du revolver sur la tempe marchera de moins en moins. Parce qu’ils  l’ont fait. Et la foudre ne s’est pas abattue sur l’Angleterre.  « Dehors c’est dehors », avait menacé Juncker. J’espère bien que nos diplomates sont déjà à pied d’œuvre pour négocier des traités bilatéraux avec Londres. Alors, peut-être que nous, nous n’avons rien fait pour cela, mais la donne change aussi pour nous, merci aux grands-bretons. La religion européiste a vécu : franchement, un dieu qui peut être défait par le suffrage universel, ce n’est pas très sérieux. S’il avait la moitié de la classe de Cameron, Jean-Claude Juncker présenterait sa démission. 

    Elisabeth Lévy
    est fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les enjeux du foot spectacle

    L’euro 2016 est sur le point de débuter (a certainement débuté lorsque vous lirez ces lignes) et le monde du football est abasourdi. Après la sortie d'Eric Cantona considérant la non-sélection de Benzéma et de quelques autres joueurs maghrébins comme le fruit d'un racisme socialement prégnant, comme une chose ne pouvant s'expliquer que par une certaine maghrébophobie, c'est Benzéma lui-même qui rebondissait sur la polémique orchestré par le narcissique de Manchester pour essayer d'enfoncer un peu plus le coin de l’ethnomasochisme dans la bonne conscience européenne. Pour le bon Karim, le sélectionneur officiel Didier Deschamp aurait « cédé à une partie raciste de la France ». Il lui fallait bien un tel toupet pour faire oublier, momentanément au moins, la sombre affaire de moeurs à laquelle il est lié (peu ou prou) avec cette pathétique histoire de "sextape" (Thémis n'a pas encore rendu jugement sur ce scandale dans lequel fut encore ridiculisé l'attaquant Matthieu Valbuena).

    Cantona et Benzema crient au racisme

    Cantona a choisi sa famille et il ne nous surprendrait pas qu'il ait commandité le coup avec le cracheur du Real de Madrid. Après tout, beaucoup de choses rapprochent les deux hommes. Le foot bien entendu, l'impolitesse évidemment, l'idiotie, c'est une certitude, le narcissisme assurément et la religion mahométane puisque l'épouse de Canto en est tout comme son fils (son propre fils) et nous ne nous prononcerons pas sur la spiritualité du bonhomme qui vient des abysses de la lie mondaine. Le faux manchot rigolo Djamel, grand intellectuel devant l'Eternel, a apporté, lui aussi, sa caution morale en estimant implicitement que sa communauté n'était pas représentée dans l'actuelle équipe d’Anti-France de football. Cependant, les propos de l'Algérien Karim (il l'est) n'ont pas eu un succès formidable dans l'opinion qui ne s'est pas émue de ses larmes de crocodile vraiment trop grosses pour paraître honnêtes. La sélection française s'est ainsi levée comme un seul homme pour balayer d'un revers de la main les accusations fabuleuses du lourdaud. Et force est de constater que cette récusation massive fut efficiente, grâce à la densité africaine qui est si importante dans ce regroupement de joueurs censés représentés notre pays sacré. Benzéma se retrouvait bien pâle face aux noirs anthracites composant la garde de l'équipe d'Hexagonie.

    Que peut bien en effet peser ses accusations de racisme (pour être raciste, il faut par ailleurs avoir des convictions et il ne nous semble pas que Didier Deschamps en soit pourvu) face à une armada de plus foncés que soi ? Las, personne au sein de l'élite dirigeante n'est raciste (raciste comme l'entendent les bonnes consciences), tous, au contraire, suivent une ligne directrice cosmopolite. D'ailleurs, la caractéristique principale des gens comme Deschamps, Blanc, Platini, c'est leur grande docilité envers le discours officiel, la doxa. Les idées, pour eux, ne servent qu'à être adoptées lorsqu'elles sont dominantes. Bref, Benzema a encore craché en l'air et il fut facile pour le patron de SOS-Racisme, Dominique Sopo, d'épingler le foutriquet : « c'est un peu facile d'essayer de se soustraire à ses propres responsabilités avec des accusations lancées à la légère. Il me semble que M. Benzema est un adulte et qu'il peut assumer ses erreurs. » Dans le même temps, on entendait de grands noirs musclés de la sélection "française" s'écrier : « C'est du n'importe quoi ! ». Oui, en effet, c'est une ineptie qui ne surprend d'ailleurs pas lorsqu'elle sort de la bouche d'un Benzema. Une plaisanterie ! Et pourtant...

    Benzema, l’instrument de ceux qui ont la haine de la nation chevillée au coeur

    Nous aurions pu penser qu'aucun commentateur sérieux n'allait utiliser la sortie de Benzema pour une nouvelle fois faire le procès de la France raciste pour parler comme Michel Wiervorka. L'idée de rebondir là-dessus ne nous avait même pas effleuré l'esprit. Eh bien, nous avions fait preuve d'une belle naïveté. Toujours en première ligne, à l'avant-garde (et c'est ce qui est inquiétant), le sacro-saint journal de référence Le Monde profita de l'occasion pour amorcer un nouveau débat sociologique et politique avec pour toile de fond la volonté de sortir le monde des "carcans" nationaux et même de le libérer de toutes les formes possibles de représentation nationale, de tout symbole s'y afférant. Une nouvelle charge antifrançaise qui eut pour point d'orgue l'interview d'un maître de conférence en sciences politiques, Emmanuel Blanchard, enseignant à l'université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et déjà auteur d'un article universitaire fumeux sur le racisme anti-algérien dans le milieu du foot.

    Ses propos diffusés le 1er juin dépassent l'entendement. Pour lui et Le Monde, les propos de Benzéma sont pertinents voire puissants. L'incongruité provient d'ailleurs, en l'occurrence de l'attitude raciste des dirigeants footballistiques. Lisons l'intello : « Il y a une forme d'incongruité à voir que, jusqu'au rappel d'Adil Rami suite à la blessure de Raphaël Varane, l'équipe de France choisie pour l'Euro n'accueillait aucun joueur dont l'histoire familiale s'ancre en Afrique du Nord. Et une seconde incongruité à constater que ce choix de se priver du meilleur avant-centre français a visiblement été largement téléguidé par des déclarations politiques, à la fois du Premier ministre et du ministre des Sports ». Si vous trouvez que ces propos sont tirés par les cheveux, vous ne serez pas déçu par les suivants. Que le demi-prof s'étonne que, pendant un court laps de temps, il n'y ait pas eu de joueur maghrébin dans l'effectif est déjà sidérant (alors que, régulièrement, il n'y a aucun joueur d'origine française dans l'équipe), mais qu'il soupçonne implicitement le gouvernement de notre Indigénat de racisme anti-algérien (alors qu’il piétine la mémoire de nos Poilus et fait tout pour accélérer l'invasion du pays!), c'est carrément bluffant !

    Vers la diabolisation du seul patriotisme autorisé : le patriotisme sportif ?

    Benzéma a défrayé la chronique pour son rôle d'intermédiaire trouble dans une affaire de chantage. Mais ce n'est pas tout. Son insolence et ses insultes avec ses crachats affreux balancés pendant une Marseillaise avaient déjà sévèrement entamé son capital sympathie. La France peut se passer de ce genre de personnages, et de bien d'autres. On dit qu'il vaut mieux être battu sur ses idées plutôt qu'élu sur celles des autres. Eh bien, il vaut mieux, aussi, perdre avec son peuple plutôt que gagner avec les gugusses d'un autre. Mais nous nous égarons car la vérité n'intéresse absolument pas ce drôle d'enseignant qui ne veut pas voir les choses comme nous et comme les présente la réalité. Pour lui, c'est acte, la société française est "racisée" (sic) depuis trois lustres au moins : « Depuis une quinzaine d'années, il y a une lecture en termes raciaux de la société française qui s'est imposée. Cela vient avant tout de la montée de l'extrême droite mais aussi de revendications d'appartenances multiples de personnes nées et grandies en France. L'équipe de France de football est soumise (où va-t-il chercher cela?!), depuis le début des années 2000, à ce regard "racisé", à la fois par des observateurs extérieurs, mais aussi, dans une certaine mesure, par les intéressés eux-mêmes. »

    Notre intello a-t-il observé de près l'évolution ethno-démographique de l'équipe de football depuis 2000 où il y avait encore Petit, Blanc, Lizarazu, Barthès, Deschamps, Dugarry et d'autres qui y jouaient ? A-t-il remarqué que toutes les digues ont sauté depuis 2002, que les Français de souche ont disparu ou presque en son sein alors qu'ils restent majoritaires en France ? Le bonhomme n'en parle pas, préférant évoquer un racisme irrationnel facile à démoniser. Mais c'est plus loin dans l'interview que l'on trouve la pierre angulaire du monde nouveau pour lequel il travaille, pour lequel il est payé. Là, le chercheur remet en cause tout le cadre national qui, en fait, gêne les aspirations et les intérêts des gens comme Benzéma. Il y a bel et bien conflit latent (et parfois explosif) entre le cadre national général (et une équipe nationale de foot en fait partie) et une vaste population immigrée, déracinée, frustrée, vindicative, partagée entre le désir de briller, de gagner de l'argent et celui de glorifier sa communauté ancestrale. Il faut bien dire que, présentée ainsi, la situation semble inextricable et exige une solution radicale, un couperet, la destruction d'une des deux entités enjeu. On pourrait penser qu'il serait plus honnête que ce soit le dernier arrivé qui quitte la partie, surtout qu'il retrouverait ainsi les siens et un avenir collectif qui semble tant lui manquer. Pas pour notre zozo de Versailles qui postule, comme ça, que c'est toute « la vieille croûte » nationale qu'il faut faire sauter ! Il faut tout dissoudre, tout ce qu'il reste pour que les allogènes se sentent bien. Evidemment, ces délicates intentions ne sont qu'un prétexte pour proposer une lecture mondialiste du « sens de l'histoire ». Elles sont un moyen, à l'instar de toutes les pleurnicheries antiracistes que l'on nous fait subir depuis 40 ans, pour rendre progressivement illégitimes les impératifs nationaux au fur et à mesure de l'intensification du psychodrame axé autour du malheur de l'Autre. En outre, à force de focaliser l'attention du gros média uniquement sur le mal-être des déplacés, des déracinés, le peuple originel n'est plus perçu que comme une sorte de gros bonhomme Michelin dont la seule caractéristique qui vaudrait serait sa capacité élastique et infinie à absorber l'Autre sans vomir. Les propos de Benzéma permettent aux postmodernes (postnationaux) de prolonger cet exercice dialectique.

    « Les sportifs de haut niveau possédant la double nationalité sont les seuls qui doivent choisir une nationalité, même si elle n 'est que sportive. Ils doivent trancher, alors que dans leur vie, ils sont fondés sur ces liens multiples. »

    Ceci à cause des changements de règles sur la sélection des binationaux édictés par la FIFA, qui ont permis à des joueurs de changer de nationalité sportive, pour ceux n'ayant aucune sélection en équipe A. Ensuite, le contexte politique et social de ces années - avec les émeutes, la montée de l'extrême droite, le climat de suspicion visant la jeunesse des banlieues - a déteint sur le football. Autour des jeunes joueurs assimilés à la « jeunesse des banlieues » ou/et binationaux se posent désormais des questions comme « Vont-ils chanter l'hymne national ? » ou « Ont-ils fait un choix commercial plutôt que patriotique en optant pour le maillot bleu ? Comme si le patriotisme était encore au cœur d'une carrière footballistique ! ». Tout est dit. Le patriotisme n'est au cœur de rien. Pourtant, ce fut longtemps le seul toléré, le patriotisme sportif, pour la simple et bonne raison qu'il s'appuyait très souvent et qu'il s'appuie de plus en plus sur des équipes multiraciales starisant des immigrés présentés comme plus forts que l'Indigène de base. Derrière la France Black-blanc-beur, ce n'était que sa dilution qui était applaudie et la disparition de la figure héroïque de l'homme blanc. Pour preuve, ce fut un Algérien, Zidane, qui revêtit la cape du héros pendant 10 ans. On voulait nous la refaire avec Benzéma, cet homme impoli et interlope à qui l'on pardonnait tout, comme l'on pardonnait tout aux insolents Ben Arfa et Nasri. Le moindre but redorait leur blason instantanément, comme si une victoire dans un jeu de ballon prévalait sur lest principes, la morale et sur le véritable patriotisme qui s'oppose à angle droit à ce sale mercenariat. Les pauvres petits supporters dépendants de leurs plus primitifs sentiments étaient pris en otage par le pouvoir qui leur imposait des tas de petits héros "patriotiques" de plus en plus difficiles à admirer, auxquels il était de plus en plus ardu à s'identifier. Par ce procédé, car c'en est un, le petit Français se sentait contraint d'accepter encore un peu plus l'africanisation de son pays et donc, aussi, de relativiser ce patriotisme-là qui le représente moins. Le pays légal a fabriqué une sorte de patriotisme légal qui détruit aussi sûrement l'amour de la France que le premier assèche la vie sociale du pays.

    Benzéma est un symbole du tribalisme postnational

    Paradoxalement, pour des raisons supranationales , on a réactivé (pour un moment) le patriotisme des paillettes et des flonflons afin de lutter contre le terrible islamisme, l’antisémitisme et peut-être contre la Russie non conforme. Bon, c'est un patriotisme très spécial qui fait de l'homosexualité et de l’avortement des actes de résistance contre les intégrismes, et qui, de fait, propose une "drôle" image de la France. Un patriotisme dévitalisé (incapable de sortir de la zone d'influence fabriquée par ses initiateurs sionistes) qui va servir des entreprises étrangères et les guerres des consortiums mais qui doit se reposer sur une pseudo-patrie de la tolérance et de la liberté. En cela, notre professeur Blanchard a raison dans le sens où l'on assiste peut-être, actuellement, à la mise en place d'une nouvelle tactique de l'engeance américano-sioniste pour préserver sa domination mondiale. Après tout, on peut toujours chanter la nation si elle n'est plus qu'une coquille vide ne servant qu'à leurrer les bonnes gens et le foot-spectacle est l'un de ses vernis.

    Mais tout cela (le néo-patriotisme) est à relativiser devant l'énorme importance prise par les championnats européens où les grosses métropoles deviennent de plus en plus les vedettes au détriment des équipes nationales. On assiste depuis 20 ans à un scénario à la Rollerball (d'après ce film américain des années 1970 dans lequel le monde est unifié et les nations ont disparu au profit de grandes villes dont la seule identité repose sur leur équipe de rollerball, jeu ultraviolent qui tient en haleine des peuples métissés en pleine déréliction), en le dépassant cependant car il gomme subrepticement non seulement les frontières nationales mais en fabriquant en plus de nouveaux supporters transnationaux (de Madrid, de Munich,d'Arsenal,de Paris, de Barcelone) qui se créent une identité de plus en plus artificielle. Le bling-bling pour les pauvres et l'identité à la carte grâce au règne du jeu.

    Le sport, outil privilégié du mondialisme

    Pareillement, les matches de tennis retransmis à la télévision (et qui font absolument toute l'économie de ce sport dans sa partie professionnelle) étaient auparavant toujours présentés en définitive comme des confrontations entre nations par le biais de joueurs qui représentaient fièrement leur patrie. Mais à la fin des années 1990, la nationalité des joueurs qui était indiquée au côté de leur nom sur l’écran lors de l'affichage du score a subitement disparu (et sur toutes les chaînes) sans que l'on sache d'où venait cette directive, cette décision. Quant à la Coupe Davis, elle n'intéresse véritablement que ceux qui ne l'ont jamais gagnée. .. Et puis, finalement, que valent ces victoires qui, après coup, peuvent être ternies par de vraies ou fausses histoires de dopage ou par des soupçons de tricherie (pensons aux propos étonnants qu'Emmanuel Petit émit récemment lors d'un documentaire sur le football diffusé sur Arte dans lequel il disait lui arriver de douter de la victoire "spontanée" de 1998 !), des soupçons fabriqués pour démoraliser tel ou tel peuple (pensons à la Russie qui est actuellement la cible des Américains, mais aussi à l'Allemagne de Beckenbauer qui jouait à la baballe sous captagon comme nous le savons maintenant ou aux Pays-Bas sous Cruyff qui carburaient aux amphétamines sans parler de l'Espagne et de ses nombreux Docteur Folamour...), et qui sappent en premier lieu ce patriotisme autorisé. Benzéma n'a pas de souci à se faire pour la suite de sa carrière de badboy face à ces équipes nationales en proie à tous les vents de la mondialisation et à sa marche en avant forcée.

    François-Xavier Rochette. Rivarol du 9 juin 2016

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