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écologie et environnement - Page 123

  • Hausse du diesel : WikiLeaks révèle le pot aux taxes

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    Le MacronLeaks n’en finit pas de révéler des secrets. Rappelons qu’il s’agit d’un fatras d’emails de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, détournés par WikiLeaks, cette « organisation » un peu trouble qui se fait une spécialité de craquer les boîtes aux lettres électroniques des puissants de ce monde et d’en dévoiler leur contenu. Le MacronLeaks avait éclaté en pleine campagne électorale 2017, mais la pêche avait été jugée, sur le coup, maigre et aucun scandale n’avait suivi ces révélations, car personne n’avait eu le temps (et le courage) de parcourir le millier de messages qui, le plus souvent, n’avaient aucun intérêt.

    Certains de ces messages refont surface et viennent d’être publiés. Il s’agit d’échanges entre Alexis Kohler et Laurent Martel, deux personnages qui avaient un rôle essentiel de conseiller du candidat Macron durant sa campagne et qui, depuis lors, l’ont suivi à l’Élysée, l’un comme secrétaire général, l’autre comme conseiller fiscalité. Daté de novembre 2016, un échange de mails débat de la possibilité d’une convergence entre les prix de l’essence et du diesel. Une convergence qui rapporterait un peu moins de sept milliards d’euros (en comptant une augmentation de 13 à 15 centimes le litre de ce carburant). Ces recettes fiscales devaient permettre de financer une baisse des cotisations patronales pour les salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC.

    Dans cet échange, Alexis Kokhler note bien que « le financement d’une baisse de cotisations patronales par une hausse de la fiscalité diesel est potentiellement progressive sous la réserve forte de faire fi des règles d’incidence (et qu’en gros, on considère que la baisse des cotisations patronales bénéficiera à l’emploi ou aux salaires) »« On considère que… » On reste donc au niveau de l’hypothèse de travail. Rien n’est moins certain.

    Dans cet échange, Laurent Martel explique à Alexis Kohler que la bascule de cotisations patronales (pour les salaires allant jusqu’à 1,6 SMIC) vers la fiscalité diesel aurait pour conséquence de peser pour 50 % sur les six premiers déciles de la population qui financerait cette mesure. Mais qu’en retour, cette population « bénéficiera » (le conseiller met lui-même les guillemets) de cette mesure « soit parce qu’ils sont déjà salariés, soit parce que leur employabilité sera accrue ». En clair : paye ton carburant plus cher pour garder ton emploi ou trouver du boulot !

    On appréciera à sa juste valeur ce passage du mail de Laurent Martel : « Mais d’autres histoires peuvent se raconter, bien sûr, pour justifier une convergence partielle gazole/essence qui rapporterait ce que l’on cherche. » Il ne s’agissait donc, dans cette tête bien faite, que de trouver la bonne fable qui permettrait de faire passer la pilule ? L’écologie avait donc bon dos !

    Les Français ont eu raison de se révolter.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/hausse-du-diesel-wikileaks-revele-le-pot-aux-taxes/

  • Lassalle en train de désensauvager les Pyrénées tacle Castaner et enflamme le Net (photos)

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    Jean Lassalle a choisi un moyen curieux pour attirer l’attention sur sa campagne de désensauvagement des Pyrénées. Ayant publié sur Twitter des photos de lui «désensauvageant», il a demandé à Christophe Castaner un coup de main des brigades mobilisées pour «casser de la cabane de Gilets jaunes».

    Après une sortie remarquée au mois de novembre, lorsque Jean Lassalle s'est rendu à la séance des questions au gouvernement en gilet jaune, le député attire de nouveau l'attention, cette fois sur les réseaux sociaux.

    Sur son compte Twitter, il a publié deux clichés le montrant en train de mettre en œuvre sa campagne de désensauvagement des Pyrénées. Ceci, afin de sensibiliser l'opinion, mais aussi afin de réclamer le soutien du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

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  • Entre le PS et les Verts, Ségolène Royal cherche mari désespérément

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    Vous connaissez l’histoire de la fille qui se pointe à la mairie dans sa jolie robe de tulle blanc et se désespère parce que, au bout d’une longue attente, elle ne voit toujours pas arriver son promis ? Elle sèche ses larmes et, tout d’un coup, se souvient qu’elle avait simplement oublié de le prévenir qu’il allait l’épouser.

    Cette fille-là, c’est Ségolène Royal. Une habituée des pièges matrimoniaux.

    Souvenez-vous : en juillet 2006, alors qu’elle se prépare à affronter Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Ségolène Royal, en pirogue sur le Maroni, annonce au monde son futur mariage avec François Hollande. Qui n’était pas au courant et a bien failli piquer une tête au milieu des crocodiles.

    Dans son livre Maintenant, elle écrira plus tard : « Cela aurait été follement romantique, un mariage en pirogue et à l’autre bout du monde ! L’entourage de François l’en a dissuadé par crainte du spectacle et sans doute du ridicule. Moi, je crois que la crainte du ridicule, il faut s’asseoir dessus quand on a envie de saisir un bonheur inattendu qui passe. Mais bon, je n’ai pas insisté. Nous n’avons pas besoin de cela pour nous aimer. »

    Rebelote en 2007. Cette fois, c’est Hollande le candidat, et la dame du Poitou convoque chez elle les caméras pour annoncer, devant la France émue, son intention d’épouser le père de ses quatre enfants : « On n’est pas hostiles du tout au mariage », dit-elle alors, oubliant l’époque où elle dénonçait cette « institution bourgeoise ». Et de lancer à la cantonade : « J’attends que François me demande en mariage. François, veux-tu m’épouser ? »

    Ben non, à l’évidence, il n’en avait ni l’envie ni l’intention.

    Pour une fois totalement déstabilisé, François Hollande avait balbutié : « Non, c’est pas ce que je veux dire… Je vous répondrai après l’émission. »

    Le baiser mordant de Valérie Trierweiler au soir de la victoire puis les virées cinématographiques rue du Cirque ont renvoyé la demande en mariage aux oubliettes de l’Histoire. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas… Et Ségolène Royal n’a pas abandonné ses rêves d’épousailles.

    Le dernier fiancé sur lequel elle a jeté son dévolu s’appelle Yannick Jadot, le patron des Verts. Et, encore une fois, elle a publié les bans sans lui demander s’il était d’accord, annonçant très officiellement « accepter une deuxième place sur une liste commune » aux prochaines élections européennes. Sauf que, pour l’instant, il n’y a pas de liste commune arrêtée entre le PS et les Verts.

    Le fiancé s’est rebiffé, expliquant au Parisien qu’il n’était pas d’accord avec « la tambouille »concoctée par Royal et le PS. « En gros, elle nous propose de la faire élire : c’est concept ! C’est concept, mais ça n’a pas de sens », dit le porte-parole d’EELV. Yannick Jadot est plus tranchant : « Ségolène Royal a un flair politique extraordinaire, mais l’écologie n’est pas une mode », dit-il, ajoutant : « Je ne veux pas que mes enfants me disent que j’ai préféré négocier des postes avec le PS que mobiliser pour la planète et l’Europe ». Et puis, il n’a pas oublié les hauts faits d’armes de l’ancien ministre de l’Environnement, militant pour « le diesel contre la santé »« l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes » et « renonçant sur l’écotaxe ou la fermeture de Fessenheim ». Et pour clore le débat sur la sincérité de Ségolène Royal : « A-t-elle vraiment changé ou est-ce un positionnement tactique ? Nous n’avons plus de temps à perdre avec des stratégies erratiques. »

    Je ne fais pas tourner les tables, je n’ai pas de boule de cristal, je ne lis pas les tarots ni le marc de café, mais je peux quand même faire une prédiction : si elle n’est pas adoubée par les Verts et si le PS aux abois n’en fait pas sa reine, Ségolène Royal nous rejouera la grande scène de la femme bafouée. Elle n’est jamais si bonne que dans son rôle de Mater dolorosa victime de l’indécrottable machisme des politiques…

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/entre-le-ps-et-les-verts-segolene-royal-cherche-mari-desesperement/

  • La manif des people pour le climat et contre les Gilets jaunes

     

    S’il fallait une preuve que les people flanqués des écolos et des bobos étaient loin du réel, on la tient. Samedi 8 décembre 2018, comme par un fait exprès, et pendant que les Français manifestaient pour leur dignité face à la prédation bancaire, des milliers de Parisiens intoxiqués par la psychose sur le climat battaient le pavé. Une contre-manif bourgeoise de personnes faussement conscientisées car elles ont été conscientisées par le Système.

    On ne peut pas faire plus déconnecté. Ces complices ignorants du pouvoir insistaient sur le côté pacifique de leur démarche, ce qui revenait à dire que les Gilets jaunes étaient une engeance violente et destructrice. Par le plus grand des hasards, Paris Match, le magazine qui associe en couverture les Gilets jaunes à « l’antisémite » Ryssen, était là.

    « L’animateur d’“Échappées Belles” sur France 5 Jérôme Pitorin, l’écrivain et militant écologiste Cyril Dion, la chanteuse Emily Loizeau ou encore Audrey Pulvar faisaient également partie du cortège. La journaliste et désormais présidente de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme a pris quelques photos de cette marche pour le climat avant de les partager sur les réseaux sociaux. Elle a exprimé sa fierté que l’événement se soit déroulé avec “du monde, du bruit et de la joie sans casse ni violence”. » (Source : Paris Match)

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    Audrey PULVAR
     
    @AudreyPulvar

    du monde, du bruit et de la joie sans casse ni violence <img class="Emoji Emoji--forText" title="Pouce levé (medium dark skin tone)" draggable="false" src="https://abs.twimg.com/emoji/v2/72x72/1f44d-1f3fe.png" alt="

  • Gilets jaunes, comme “cocus”: fin de l’histoire ?

    C’est l’analyse de Stratediplo, qui fait un court mais saisissant rappel de la mise en escalavage du peuple français depuis les années 1950. Extraits.

    Pourtant les griefs du peuple n’ont jamais été aussi justifiés. Par exemple, la présomption de culpabilité de fraude fiscale fut à l’origine de l’orgie de contrôles fiscaux destructifs déchaînée en 1952 contre le petit commerce et l’artisanat, pour provoquer les dizaines de milliers de faillites nécessaires ou utiles à l’expansion de la grande distribution capitalisée. En dépit des protestations du pays productif, cette présomption de culpabilité a été officialisée par la loi 59-1472 instituant, avec l’impôt sur le revenu des personnes physiques, l’abattement de 20% pour impossibilité de tricher, privilège réservé aux salariés, impliquant que toute personne dont le revenu n’est pas déclaré par un tiers ment, et incitant de ce fait à la malhonnêteté par la pénalisation de l’indépendant honnête. Cette loi de 1959 poussant les anciens commerçants mis en faillite à s’engager contre salaire dans la grande distribution, et les artisans à se faire embaucher dans l’industrie, mit solennellement le dernier clou dans le cercueil de la révolte contre l’oppression fiscale, et montra s’il en était besoin que le nouveau régime né du coup d’Etat du 13 mai 1958 n’entendait pas être plus protecteur des Français que la république antérieure, dite quatrième. (…)

    Les intentions de la V° n’ayant pas changé depuis le 26 mars 1962, le gouvernement, par la voix de plusieurs ministres, a menacé de violence et de morts, a essayé de dissuader les gens de descendre dans la rue et encore plus de monter à Paris, et a soigneusement fait choisir des familles communes et des passants quelconques pour les violences dites policières (tir tendu de grenades, passages à tabac, mutilations) et les humiliations judiciaires, afin que chacun puisse s’identifier à ces victimes de la répression et se calfeutre chez soi la prochaine fois. D’ailleurs, quant à l’appartenance authentique des auteurs de ces violences aux services publics dont ils portent le discret brassard de reconnaissance (voire parfois l’uniforme), seul le régime employeur de Benalla serait en mesure de la confirmer ou de l’infirmer, de même que l’appartenance des “casseurs” infiltrés, au profil physique, social et comportemental tellement différent des manifestants qu’ils sont chargés de discréditer.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-comme-cocus-fin-de-lhistoire/

  • Quelques photos des Gilets Jaunes

    Quelques photos des Gilets Jaunes
  • Le terrible constat d'échec

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    Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France

    Le constat d’échec est terrible pour Emmanuel Macron.

    En effet, à trois jours de l’« acte IV » – nouvelle manifestation des gilets jaunes – par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, le chef de l’État demande « aux forces politiques et syndicales de lancer un appel clair et explicite au calme ». Face au chaos qui menace le pays, celui qui avait la prétention d’incarner le retour de l’autorité de l’État à lui tout seul, aujourd’hui, en est réduit à appeler au secours ceux-là mêmes dont il avait programmé la fin : les partis, les syndicats, ces fameux « corps intermédiaires ».

    Le chef de l’État doit désormais se terrer dans son palais et appeler au secours ceux qu’il méprise. Même s’il s’agissait sans doute d’une poignée de manifestants, l’épisode malheureux du Puy-en-Velay, où l’on a vu un Président se faire huer, en dit long sur cette perte d’autorité d’Emmanuel Macron.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’Elysée contredit Matignon : la hausse des taxes sur les carburants est annulée

    L’Elysée contredit Matignon : la hausse des taxes sur les carburants est annulée

    Fébrile, le président désavoue son Premier ministre :

    Pas de suspension, pas de moratoire, la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier est “annulée”, a précisé l’Elysée à franceinfo, mercredi 5 décembre. Mardi, Edouard Philippe avait évoqué un moratoire de six mois sur la hausse de ces taxes. Ce mercredi, devant les députés, le Premier ministre avait expliqué que le gouvernement renoncerait définitivement à la hausse des taxes sur les carburants s’il ne trouvait pas les “bonnes solutions”sur le pouvoir d’achat lors de la concertation locale décidée pour répondre à la crise des “gilets jaunes”. Le président de la République a souhaité clarifier la situation : l’augmentation n’est pas “suspendue, ni différée”, mais bien “annulée”.

    Les autorités craignent de nouveaux rassemblements à Paris samedi 8 décembre. Deux matchs de Ligue 1 ont été reportés et le Téléthon sera diffusé depuis les studios de France Télévisions en région parisienne.

    Le torchon brûle-t-il entre ces deux Young leaders, qui se sont connus en 2012 via la French American Fondation ?

    https://www.lesalonbeige.fr/lelysee-contredit-matignon-la-hausse-des-taxes-sur-les-carburants-est-annulee/

  • Et si on revenait au problème de départ : la pollution des voitures diesel ?

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    Je ne suis pas ingénieur en la matière, ce qui ne m’empêche pas de me tenir le raisonnement suivant :

    – Les voitures diesel rejettent moins de CO2 (gaz carbonique) que les voitures essence.
    – Les nouvelles voitures diesel qui sortent toutes, maintenant, des chaînes de production équipées de filtres à particules ne rejettent plus, à 99 %, ces fameuses particules fines tant redoutées. Que par suite à cet égard, ces voitures diesel récentes sont devenues moins polluantes que les voitures essence.
    – Les voitures diesel consomment moins de carburant que les voitures essence, et font donc moins de rejets.

    Ces constats étant faits, on doit reconnaître que le gouvernement se dit prêt à donner une aide de 4.000 euros aux propriétaires de vieilles voitures diesel, non équipées de ce salutaire filtre à particules, pour leur permettre d’acheter une voiture moins polluante. À cela, ces personnes répondent qu’aujourd’hui, elles sont déjà souvent à découvert en fin de mois et qu’avec ou sans aide, il leur est absolument impossible de faire cette acquisition d’une nouvelle voiture.

    Serait-on dans l’impasse ?

    Peut-être que non, car je pose la question : puisque les constructeurs savent équiper de filtres à particules les voitures diesel neuves qu’ils produisent actuellement sur leurs chaînes, ne sauraient-ils pas équiper de ces filtres les vieilles voitures diesel qui n’en ont pas ? Si, techniquement, ils étaient capables de le faire, cette aide que le gouvernement propose ne pourrait-elle pas servir, justement, à payer intégralement le coût de cet équipement sur toutes les voitures diesel anciennes, ce qui les rendrait moins polluantes que les voitures essence sans que leurs propriétaires aient eu à débourser un seul centime.

    En outre, on redonnerait à ces voitures diesel anciennes une certaine valeur marchande qu’elles n’ont plus du tout actuellement, ce qui aiderait d’autant leurs propriétaires à en changer le jour où ils voudraient le faire.

    Et, enfin, l’État n’aurait plus aucune justification pour maintenir un prix élevé au gazole et, bien au contraire, devrait le diminuer au niveau qu’il était autrefois, c’est-à-dire à un niveau inférieur à celui de l’essence, puisqu’il serait le carburant des voitures devenues les moins polluantes du parc automobile.

    Il me semble que tout le monde y trouverait ainsi son compte.

    http://www.bvoltaire.fr/et-si-on-revenait-au-probleme-de-depart-la-pollution-des-voitures-diesel/

  • Il ne faut pas être naïf : le pouvoir politique d’aujourd’hui et d’hier laisse parfois agir les bandes car cela peut servir…

    Il ne faut pas être naïf : le pouvoir politique d’aujourd’hui et d’hier laisse parfois agir les bandes car cela peut servir…

    Joseph Thouvenel de la CFTC est interrogé dans Famille chrétienne à propos du mouvement des gilets jaunes :

    Beaucoup de Français sont meurtris par la banalisation de la violence et la radicalisation de certains ‘gilets jaunes’. Que vous inspire ce climat insurrectionnel ?

    Tous ceux qui souhaitent une Révolution se trompent. La Révolution, c’est toujours le plus fort qui impose sa loi, pas le plus juste ! Cette tentation de la violence est aux antipodes de l’acte de liberté. Les vrais changements sont non violents comme par exemple la chute du communisme en Pologne. Mais ça, c’est une autre histoire…

    La colère peut-elle légitimer les scènes de chaos notamment à Paris ?

    Je suis allé dans le quartier des Champs Elysées peu après les violences. Ce n’était pas quand même un lendemain de guerre civile même si je reconnais qu’il y a eu beaucoup de déprédations. Je veux juste dire que l’image, focalisée sur un point – des Champs Elysées – impressionne énormément. Les débordements des gilets jaunes ont d’ailleurs aussi lieu à Saint-Etienne, à Marseille, etc. Mais cela ne représente pas, loin de là, la majorité des gilets jaunes ! C’est vrai, les ‘vrais’ gilets jaunes se laissent parfois embarquer par une minorité. Un mouvement de foule qui est toujours dangereux.

    De quelle minorité parlez-vous ?

    Il y a des gens qui occupent le terrain de l’ultra violence depuis des mois et des années notamment à gauche. C’est eux qui faisaient régner l’ordre place de la République pendant le mouvement Nuit debout. Encore eux qui attaquaient les Veilleurs pacifiques à l’époque de la Manif pour Tous … sous les yeux de la police… Il ne faut pas être naïf : le pouvoir politique d’aujourd’hui et d’hier laisse parfois agir les bandes car cela peut servir… N’oublions pas les pilleurs. Nous n’avons pas assisté à des actes politiques mais à de véritables actes de pillage : on a dévalisé des magasins de téléphonie et des bijouteries.

    Comment analysez-vous la sociologie des ‘gilets jaunes’ ?

    C’est un mouvement qui reflète la France populaire et des classes moyennes, celle qui s’appauvrit. Autrement dit, il ne s’agit pas de la France de la grande bourgeoisie ou de la grande pauvreté. C’est une France qui travaille ou qui cherche du travail. Il y a des ouvriers, des salariés, des petits cadres au chômage, d’anciens petits partons, des artisans, etc. Les ‘gilets jaunes’ ? Ce sont des gens qui voient les choses empirer pour eux mais surtout pour leurs enfants et leurs proches. Ils se disaient : ‘demain, on va s’en sortir’. Maintenant, ils se sentent pris dans un terrible engrenage et ils ont l’impression que c’est toujours pire !

    Quelles sont, aux yeux du syndicaliste chrétien, les racines de la crise des gilets jaunes ?

    Cela fait des années que les gouvernants méprisent les corps intermédiaires. Ce phénomène n’a pas commencé avec Emmanuel Macron mais il a accéléré le processus. Le premier corps intermédiaire à être brutalisé, c’est d’ailleurs la famille ! Tous les gouvernements détricotent la politique familiale. Le socle de la société est remis en cause par ceux qui ont en charge notre avenir.

    Pour vous, c’est le triomphe de l’individualisme ?

    Cela va aboutir à l’écroulement de notre société matérialiste. A force d’expliquer aux gens que la solution, c’est la liberté absolue pour les individus et les entreprises on perd de vue la cohérence du bien commun. Ce qui devient important alors c’est « moi » « moi » « moi » ! Je note que les entreprises ne cotisent plus pour les allocations familiales. Si chacun ne vit plus seulement que pour lui-même, cela transforme symboliquement le salarié en une petite entreprise qui cherche le meilleur rendement avec un investissement minimum. Avec un tel raisonnement, c’est notre corps social qui se décompose.

    https://www.lesalonbeige.fr/il-ne-faut-pas-etre-naif-le-pouvoir-politique-daujourdhui-et-dhier-laisse-parfois-agir-les-bandes-car-cela-peut-servir/