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écologie et environnement - Page 119

  • Écologisme totalitaire : un coût effrayant

    6a00d8341c715453ef022ad3a06bfd200d-320wi.jpg"Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions, dans des contextes émotionnels." Cette inquiétude de Carlos Tavares, patron de PSA, était exprimée dans le cadre du Mondial de l'Auto le 3 octobre[1]. Quelques jours plus tard était publié par François d'Orcival, membre de l'Institut, dans sa chronique du Figaro en date du 12 octobre un article, approfondissant le sujet, qu'il faudrait citer entièrement.[2]

    Hélas, répondre au néototalitarisme écologiquement correct, dans le contexte actuel, se révèle en général impossible si l'on ne se résout pas à sortir de l'émotionnel.

    Ne l'oublions jamais, en effet, l'émotionnel a servi d'instrument de légitimation à toutes les utopies révolutionnaires.[3]

    Sortir de l'émotionnel cela suppose raison garder. Or, plus on écoute le gouvernement quand il prétend répondre aux protestataires du 17 novembre, plus l'impression d'absurdité grandit. Non seulement l'État s'adonne à son jeu séculaire de distribuer à gauche ce qu'il a confisqué à droite. Bien plus, il promet désormais de subventionner chez les pauvres ce qu'il pénalise d'une taxation punitive chez les riches. Car bien évidemment toutes les dépenses effectuées pour adoucir les effets de cette politique appelleront de nouvelles recettes fiscales. Interrogé ce 14 novembre sur RTL le Premier ministre Édouard Philippe faisait peine à entendre sur ces explications peu compréhensibles pour le commun des mortels.

    Et l'on se trouve face à l'obligation de prolonger notre petite visite du dossier de la prétendue transition écologique, dont la voiture électrique est devenue le porte-drapeau, aussi arbitraire que les éoliennes.

    Rappelons d'abord que ces véhicules servent surtout à des trajets courts. Mais tout le CO2 émis par la fabrication d'une voiture électrique est envoyé dans l'atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre.

    Le grand argument avancé en sa faveur est que la voiture électrique n'émet pas de particules fines. Elle ne dispose certes pas d'un pot d'échappement, mais bien évidemment elle possède des freins, des pneus, et roule sur le goudron ! or, "les pneus, les freins et l'usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diesel"[4].

    Au final, la voiture électrique n'est pas plus écologique que la voiture thermique.

    L'argent public consacré à son développement est donc totalement injustifié.

    Or tout ceci va coûter extrêmement cher. En 2014, Ségolène Royal annonçait sur I-Teleun projet d’installation de 7 millions de bornes de recharge en France d’ici 2030.[5] Au moment où était lancé ce chiffre apparemment extravagant la France ne comptait que 3 581 stations de recharges pour voitures électriques, soit 16 753 prises de courant sur tout le territoire de l'Hexagone. La crédibilsation du programme suppose leur multiplication à marche forcée, bien au-delà du réseau existant des 11 476 stations service. Une borne domestique coûte environ 3 000 euros, le prix des bornes publiques, comme on commence à en voir dans le moindre village est évidemment plus elevé, on évoque un montant de l'ordre de 10 000 euros. Le programme annoncé par Mme Royal pourrait bien se chiffrer aux alentours de 70 milliards d'euros.

    S'ajoute à ce coût effrayant le bonus écologique à l'achat d'une voiture électrique qui dépasse 10 000 euros par véhicule. Rappelons aussi que la quasi-totalité des acheteurs sont des ménages aisés; D'autre part la quasi-totalité des bornes de rechargement installées sont branchées sur le réseau électrique ordinaire, à 80 % nucléaire.

    Les électro-sceptiques, dans les rangs desquels il semble bien tentant de se ranger, ne cherchent pas à faire la promotion de la voiture thermique. Mais, précisément, personne n'envisage de subventionner l'achat d'une voiture diesel, de lui réserver des places de stationnement etc.

    Le gouvernement affirme chercher des pistes d'économies pour rester dans les critères de l'union monétaire : en voici une et de taille.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. L'Insolent du 13 novembre.
    [2] cf. "On ne réduit pas la pollution, on la déplace"
    [3] Dans un passage essentiel de sa Sociologie du communisme Jules Monnerot souligne : "Tout est permis à l'Entreprise [ainsi nommait-il en 1949, le mouvement communiste.] D'où ce style émotionnel, spécifiquement plébéien, qui se trouve déjà dans Marx : on est insensible et cynique quant à l'adversaire, aux traitements qui l'attendent et que, fussent-ils les plus cruels, il mérite mille fois." Et il ajoute : On peut d'ailleurs faire remonter jusqu'à nos sans-culottes ce mélange de sensiblerie et de terrorisme. Le pédantisme ne s'y ajoutait point" (Jules Monnerot in Sociologie du communisme volume III p. 38) 
    [4] cf. Science et Vie janvier 2015.
    [5] cf.7 millions de bornes de recharge en France d’ici 2030 ?

    https://www.insolent.fr/2018/11/ecologisme-totalitaire-un-cout-effrayant.html

  • Quelques questions sur la transition écologique

    6a00d8341c715453ef022ad37a2f1d200c-320wi.jpgCes jours-ci nos gouvernants s'ingénient à trouver des réponses aux problèmes sociaux que pose la fiscalité écologique. Il semble donc urgent à votre chroniqueur de s'interroger d'abord sur les finalités de ces taxations. En particulier le choix de la voiture électrique, décidé par l'État, mériterait certainement une réflexion citoyenne plus approfondie.

    Au dernier Mondial de l'auto, en octobre un grand journal comme Le Parisien n'hésitait pas à titrer : Carlos Tavares : « PSA lance une offensive sans précédent sur les véhicules électriques ».[1]

    En revanche les Dernières nouvelles d'Alsace et le Dauphiné libéré interprétaient de façon quelque peu différente le point de vue exprimé par cet honnête industriel en titrant d leur côté : Véhicules électriques : Carlos Tavares (PSA), un patronsceptique[2] car notent les deux journaux Au Mondial de l’Auto, le président du directoire de PSA ne cache pas que la conversion de l’industrie automobile se fait à marche forcée, sous la pression du politique.

    Les interrogations ci-dessous peuvent donc paraître polémiques. Venant d'un fabricant automobile on peut tout de même y accorder autant d'attention qu'à celles d'un de nos chers technocrates : "les autorités nous ordonnent d'aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, qui représente, note-t-il, un grostournant."[3]

    On ne voudrait pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air, sur le recyclage des batteries, sur l'utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge.

    Comment allons-nous produire plus d’énergie électrique propre ?

    Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ou le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?           

    Comment trouver suffisamment de matière première rare pour faire les cellules et les chimies des batteries dans la durée ?

    Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ?

    Qui aujourd’hui est en train de se poser la question de manière suffisamment large d’un point de vue sociétal pour tenir compte de l’ensemble de ces paramètres ?

    En conclusion : "Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels."

     Stéphane Lhomme directeur de l’Observatoire du nucléaire[4] de son côté, dans une Tribune publiée par Le Monde, fait remarquer que :

    Le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique. 

    La fabrication des batteries est tellement émettrice de CO² qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique… Pour commencer à être moins producteur de CO² qu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans ! Ce sont là les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie[5]. Elles ont été ignorées délibérément par le gouvernement

    Ainsi, contrairement à ce que croient la plupart des gens, soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse que la voiture thermique, essence ou diesel.

    Le subventionner n’a donc aucun sens.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. Entretien coordonné par Erwan Benezet et Sébastien Lernould le 3 octobre 2018.
    [2] Véhicules électriques : Carlos Tavares (PSA), un patron sceptique in Le Dauphiné libéré et 
    [3] cf "À méditer : des milliards de batteries dans 30 ans !" 

    [4] cf. "Émissions de CO2 : l’impasse de la voiture électrique." 
    [5] Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, novembre 2013

    https://www.insolent.fr/2018/11/quelques-questions-sur-la-transition-ecologique.html

  • CLIMAT - YOUTUBEURS, GILETS JAUNES & CULPABILISATION - QUI PROFITE DE NOS DIVISIONS ?

  • L'agriculture intensive détruit la planète

  • Livre : Réchauffement climatique : le pavé dans la mare, de Jean-Marc Bonnamy

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    Le cinquième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU) vient de paraître. Son contenu scientifique est nul, il ne comporte que des affirmations sans démonstration… des prévisions apocalyptiques montrant bien que le GIEC est aux abois : il doit absolument entretenir notre terreur des lendemains chaotiques malgré l’absence d’élévation notable de la température en Europe… malgré le froid ailleurs.

    Il y a trente ans, on nous parlait d’élévation de 5 à 10 degrés de la température suite à une légère augmentation du taux de CO2 (gaz carbonique). Le CO2 a augmenté, la température est restée globalement stable et il y a eu moins de catastrophes naturelles que durant la période précédente… Et le GIEC nous menace, maintenant, des effets catastrophiques que nous allons certainement subir pour une élévation de… 0,5 °C ! Cette élévation de température, les catastrophes consécutives pour la planète, quel climatologue les a inventées ?

    Les élucubrations du GIEC ne peuvent qu’éveiller la méfiance de toute personne un peu cultivée, douée d’esprit critique ! Si vous avez du bon sens mais pas nécessairement de grandes compétences scientifiques, lisez le livre de Jean-Marc Bonnamy, Réchauffement climatique : le pavé dans la mare. Cet ingénieur, consultant pour les Nations unies, qui suit pas à pas la thèse du GIEC, a formulé de façon rigoureusement scientifique la preuve que le gaz carbonique (CO2) ne pouvait être cause d’aucun réchauffement.

    Ainsi, il observe que le GIEC se base sur des relevés de température traités avec la plus grande fantaisie, du style « mesurer 100 fois une latte avec un mètre précis au mm permet de mesurer la longueur de la latte au centième de mm ». L’auteur cite nombre de ces « mesures » ridicules qui doivent éveiller notre méfiance…

    Le second chapitre aggrave encore le cas des mesures de température ridicules : elles sont faites n’importe où et dans n’importe quelles conditions ! Tout climatologue sait que seule l’observation de la Terre vue de l’espace est porteuse de renseignements intéressants. Le GIEC n’est pas au courant…

    Continuons. Écrivons sur Internet « effet de serre » : nous obtiendrons une série de graphiques souvent fort différents les uns des autres, même des graphiques insensés selon lesquels nous devrions être « cuits » depuis longtemps s’ils représentaient une quelconque réalité ! Le GIEC ne semble pas intéressé à y mettre un peu d’ordre mais ce n’est pas grave, Jean-Marc Bonnamy les démonte l’un après l’autre. Ce démontage lui permet de montrer clairement une vérité : l’absence de tout effet possible de l’augmentation du taux de CO2 sur la température terrestre. Monsieur Dufresne, un disciple du GIEC, le sait parfaitement et se croit obligé de nous servir un paradoxe digne du philosophe Zénon d’Élée : il divise l’atmosphère en une infinité de couches distinctes… Hilarant !

    Pour finir, Jean-Marc Bonnamy ne résiste pas au plaisir de citer les procédés utilisés par le GIEC, acculé, pour faire taire les faits. Il rappelle que la culpabilité du CO2, adoptée par le GIEC en 1988, n’a jamais été prouvée et que, quelques années plus tard, une vraie théorie – sans lien avec le CO2 – a commencé à expliquer les principales variations à court terme du climat. Chaque jour, des mesures renforcent cette théorie contraire aux intérêts du GIEC : elle reste interdite de Wikipédia !

    Le GIEC est mort mais il ne le sait pas encore. Jean-Marc Bonnamy le lui explique et nous explique en détail ce que nous devons savoir sur une escroquerie de plus de 3.000 milliards d’euros, escroquerie qui ne peut pas s’évaporer en un jour, qui ne peut pas mourir proprement.

    Lisez Réchauffement climatique et vous serez libéré du conditionnement par le GIEC !

    Claude Brasseur

    http://www.bvoltaire.fr/livre-rechauffement-climatique-le-pave-dans-la-mare-de-jean-marc-bonnamy/

  • Notre vision de l'écologie [Rentrée AF Toulouse]

  • Écologie et démographie : le nécessaire compartimentage d’une planète saturée

    Ecolos2

    Régulièrement, l’évocation dans la presse d’un lien entre démographie et environnement suscite polémiques et controverses. Retour sur la question avec notre collaborateur Fabien Niezgoda, qui a publié avec Antoine Waechter Le sens de l’écologie politique(Sang de la Terre, 2017). Nos lecteurs pourront se reporter également à l’article « Démographie : la bombe P n’est toujours pas désamorcée », paru dans le n°158 d’Éléments (janvier-février 2016).

    Une infographie publiée par l’AFP lundi 8 octobre a fait parler d’elle, en plaçant parmi les gestes permettant de réduire son empreinte carbone le fait d’« avoir un enfant de moins », loin devant le renoncement à la voiture ou le changement des ampoules.

    L’AFP n’a fait que reprendre l’évaluation effectuée l’an dernier par la revue scientifique Environmental Research Letters. Du reste, les calculs associant l’impact environnemental d’une société à la consommation individuelle multipliée par l’effectif des consommateurs (en tenant compte du type de technologie utilisée) sont présents de longue date dans la réflexion écologiste la plus sérieuse. Citons l’équation de Ehrlich-Holdren (« I = PAT »), au début des années 1970, ou encore l’équation de Kaya , utilisée par le GIEC. L’évidence mathématique provoque pourtant des cris d’orfraie, car la question démographique a cette particularité d’associer deux dimensions que l’on préférerait sans doute dissocier : d’une part la vaste échelle géographique où se mesure l’impact du nombre, et d’autre part l’échelle familiale et individuelle où toute perspective d’ingérence suscite méfiance ou scandale, comme une atteinte aux droits fondamentaux. Pourtant, ainsi que le souligne Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie Responsable, « il n’y a nulle raison d’opposer une action sur les modes de consommation et la lutte contre la surpopulation, les deux se conjuguent »[1].

    Yannick Jadot, cité par le Figaro [2], affirme pourtant que « ces thèses ne pèsent plus rien dans l'écologie politique »…
    On pourrait répliquer en demandant ce que pèse Jadot – quoiqu’il ne faille jamais sous-estimer le poids des boulets. Plus tristement, on pourrait s’interroger sur le poids de l’écologie politique elle-même. En réalité, ce qui nous ramène au sujet, les représentants les plus visibles de celle-ci se sont pour la plupart discrédités en évacuant progressivement de leur discours et de leur réflexion les données scientifiques les moins compatibles avec un programme politique qui se veut consensuel et progressiste. Jadot rejette ainsi « les grandes théories de l'effondrement global qui ne tiennent pas la route », alors que, ne lui en déplaise, de plus en plus d’écologistes convaincus, conjuguant expertise scientifique et engagement militant, se tournent vers ce que Pablo Servigne et Raphaël Stevens (Comment tout peut s’effondrer, Le Seuil, 2015) ont nommé la « collapsologie », cette démarche d’anticipation des crises à venir, présente en particulier au sein de l’Institut Momentum que préside Yves Cochet. Il en résulte certes des conclusions rarement optimistes, qui ne permettent guère de vendre du rêve – ce qui ne veut pas dire que les collapsologues négligeraient de dessiner des pistes d’action, bien au contraire. Mais le fait de ne pas chercher à séduire les foules ni à les caresser dans le sens du poil a un avantage : on peut dès lors ne pas tenir compte des tabous, en l’occurrence sur la question démographique, et donner à ce paramètre toute sa place dans la prospective, comme l’ont toujours fait les modélisateurs, à commencer par l’équipe réunie autour de Dennis Meadows, à l’origine du fameux rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance. Tout récemment, les scientifiques signataires d’une tribune dans Le Monde[3] l’ont répété eux-mêmes clairement : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé. »

    Interrogé par L’Express [4], Yves Cochet enfonce le clou du néo-malthusianisme, prônant par exemple une refonte radicale du système d’allocations familiales.

    Il a raison ; ce système n’est rien d’autre qu’un outil politique, qu’il est donc légitime d’utiliser en fonction des objectifs que l’on se fixe. Yves Cochet avait d’ailleurs déjà évoqué une « grève du troisième ventre » en 2009, suscitant la gêne de ses collègues Verts. Notons qu’en tant que mathématicien, il n’est pas de ceux qui ignorent les équations citées plus haut, ou qui en négligent la portée ; il n’est pas pour rien devenu une figure de proue de la collapsologie. Cochet a raison également quand il souligne qu’agir sur ce paramètre n’est pas plus illusoire que prôner le sacrifice du confort matériel : renoncer à la voiture, au smartphone, à l’entrecôte… Toutefois, il me semble faire fausse route, ou du moins garder un angle mort dans son raisonnement, quand il dit que cette « limitation des naissances » devrait être menée « encore plus en Europe et aux États-Unis qu'ailleurs », du fait de l’empreinte écologique individuelle plus forte des habitants des pays les plus développés. « Contrairement à l'idée répandue que c'est en Afrique qu'ils font beaucoup d'enfants et que cela est un problème », affirme-t-il, « c'est évidemment chez nous qu'il faut avoir une politique de planification familiale anti-nataliste. »

    Le problème, c’est que le « malthusianisme dans un seul pays », dans le cadre d’une « planète migratoire » (pour reprendre l’expression du géographe Gildas Simon), c’est un peu l’équivalent d’un désarmement unilatéral dans un contexte belliqueux : une capitulation, déguisée en démarche pacifiste. Se contenter d’inciter les Européens à réduire leur fécondité sans remettre en cause les flux migratoires en provenance des zones à forte pression démographique ne contribue guère à résoudre le problème global, bien au contraire. Au niveau individuel, et en laissant de côté les enjeux socio-culturels évidemment liés à la question, un Malien qui s’installe en France multiplie en quelques années son empreinte carbone par cent : ce déracinement n’est-il pas une aberration écologique ?

    D’autre part, ce jeu de vases communicants a un double effet néfaste sur les pays ainsi connectés. Pour les pays récepteurs, l’apport migratoire réduit à néant les amorces de stabilisation voire de décrue démographique – et si l’on n’est pas convaincu de la surpopulation d’un pays comme la France, que l’on compare des cartes IGN récentes à celles antérieures aux « Trente Glorieuses » et à l’« aménagement du territoire », pour y constater d’un coup d’œil l’explosion de l’emprise foncière des zones urbaines au détriment des zones agricoles et naturelles. Quant aux pays émetteurs, la perspective migratoire leur offre comme un bassin déversoir qui a pour effet de retarder les mesures de régulation interne, alors même que des prises de conscience existent, comme le montre le Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale. Le bilan global en terme de pression démographique et écologique n’est donc en rien amélioré par l’ouverture migratoire. Pourtant celle-ci reste prônée contre vents et marées par ceux qui se veulent porteurs de solutions écologistes. Ainsi, selon le secrétaire national d’EELV David Cormand, l’annonce récente de la candidature européenne du maire de Grande-Synthe Damien Carême, actif dans l’accueil des migrants, « illustre en quoi la question écologique est intrinsèquement liée à la question migratoire et européenne ». Diagnostic exact, du moins pour ce qui concerne les réfugiés climatiques, mais prescription charlatanesque.
    Un écologiste immigrationniste ne serait donc pas seulement coupable de « hors-sujet », comme on en accuse parfois les écologistes délaissant leur domaine pour des préoccupations sociétales, mais il commettrait même un contresens ?

    Il en va ainsi sur d’autres sujets dits « sociétaux » : souvenons-nous de José Bové rappelant à ses collègues favorables à la généralisation de la PMA les critiques fondamentales de son maître Jacques Ellul sur la question de la technique… Mais en effet, sur le sujet démographique et migratoire qui nous intéresse ici, on peut également constater un contresens, qui a d’ailleurs déjà été relevé par d’autres : « Les écologistes devraient dire que l’immigration maintient ou accroît la pression humaine sur le milieu naturel dans des pays où, de par le recul de la natalité, cette pression pourrait s’y stabiliser sinon régresser. Ainsi il n’y aura pas de répit. L’homme va continuer à saturer l’espace planétaire à la fois par la croissance démographique et par les transferts de population. »[5]

    Réaffirmons-le : la prise en compte de la démographie est une absolue nécessité écologique. S’aveugler à ce sujet revient à nier que deux fois trois fassent six. Mais les paramètres de la population et des ressources n’ont guère de sens si on les examine « hors-sol », en dehors des milieux (n’oublions pas le sens étymologique du mot « écologie », la science de l’habitat). La dimension géographique, territoriale, géopolitique ne doit pas être évacuée de l’analyse. « Alors que les humains ont atteint les limites de toutes les frontières, y compris celles de la planète, ils devraient dorénavant se contenter du territoire où peuvent s’exprimer leurs solidarités de proximité. Les problèmes économiques, sociaux et éthiques qu’entraînent les migrations devraient être une motivation supplémentaire pour agir au niveau de la maîtrise de la fécondité, pour élaborer collectivement une démographie responsable. »[6]

    L’humanité prise dans sa globalité a déjà dépassé la capacité de charge de la planète, entraînant un déséquilibre accru de la biosphère (le climat et la biodiversité en étant les aspects les plus préoccupants, mais il y en a d’autres : changement d’affectation des sols, acidification des océans, cycles du phosphore et de l’azote, pollution chimique...). Mais si le système thermo-industriel peut et doit être observé et compris dans sa dimension mondiale, force est de constater que « l’humanité » en elle-même n’est pas un acteur politique, contrairement aux sociétés territorialisées ; elles seules peuvent être ces acteurs, à condition précisément de rester des communautés politiques ayant par définition la maîtrise de leur territoire, et donc de leurs frontières. Dans une planète saturée, il est indispensable d’envisager le compartimentage de l’écoumène.

    Fabien Niezgoda animera un dîner-débat sur le thème
    « Écologie et démographie : le défi de la décroissance » le jeudi 8 novembre au Port-Marly (Yvelines).
    Renseignements et réservations : cf. le n°174 d’Éléments (p. 4), actuellement disponible en kiosque.

    [1] « Pour une démographie responsable », entretien paru dans Éléments n°158.

    [2] Le Figaro, "Faire moins d'enfants pour sauver la planète : itinéraire d'une thèse vivace" par Edouard de Mareschal

    [3] Le Monde, "Climat : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue »" Collectif

    [4] L'Express, "Pour le climat, on n'est pas prêts à faire moins d'enfants" par Anna Benjamin

    [5] René Monet, Environnement, l’hypothèque démographique, cité par Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux. L’urgence écologique de repenser la démographie, Sang de la Terre, 2014.

    [6] Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux, op. cit.

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2018/10/%C3%A9cologie-et-d%C3%A9mographie-le-n%C3%A9cessaire-compartimentage-dune-plan%C3%A8te-satur%C3%A9e.html

  • « L'écologie devrait contribuer au dépassement du clivage droite-gauche » selon Thibault Isabel

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    Croissance ou décroissance, progrès technique ou sauvegarde de l'environnement, et même prédation ou véganisme ? Soulever les questions environnementales, c'est soulever des polémiques. Ce qu'a fait Edouard Chanot avec Thibault Isabel, Rédacteur en chef de la revue Krisis et écologiste... pour le moins hétérodoxe ! Entretien et source Sputnik France.

  • Quand Monsanto triche pour faire accepter son Roundup

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     INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation deRadio Courtoisie) : 
    Sur les plus grands salons et foires agricoles européens, des hôtesses s’exprimaient aux noms de “groupes d’agriculteurs” qui se battaient pour l’autorisation du glyphosate. Elles étaient prêtes à répondre à toute interview des politiques ou de la presse.

    Mais aucun agriculteur européen n’était à l’origine ni ne soutenait ces groupes …

    Nommés “Free to farm”, “liberta di cultivare” ou encore “Agriculture et liberté”, ils étaient fabriqués par une société de lobbying, basée en Irlande, et payée par Monsanto.

    C’est Greenpeace qui a dévoilé cette mascarade.

    Car la société de lobbying irlandaise “Red Flag Consulting” pour sa propre promotion se vantait d’avoir pu influer au plus haut niveau des décisions européennes, afin “de changer la position de cibles identifiées au sein du gouvernement français, mais aussi allemand, anglais, polonais, espagnol, néerlandais, italiens et roumains”.

    Outre les moyens irréguliers auxquels Monsanto n’hésite pas à avoir recours ceci traduit une fois de plus du conséquent pouvoir des groupes de lobbying auprès de nos dirigeants…

    https://fr.novopress.info/212342/quand-monsanto-triche-pour-faire-accepter-son-roundup/

  • Eté caniculaire : taisez-vous, Jouzel, c'est le froid qui nous menace...

    MARTIN Mlynczak, diplômé de Météorologie de l'Université du Wisconsin, en Philosophie et en Science Atmosphérique de l'Université du Michigan, est un des grands chercheurs scientifiques de la NASA. Pas de ceux pourtant auxquels on donne souvent la parole, parce que ce qu'ils ont à dire n'est pas dans l'air du temps. Les recherches qu'il poursuit traitent du bilan énergétique et du climat de l'atmosphère depuis la surface de la Terre à la limite de l'Espace. Il dirige le développement de techniques innovantes — instruments, technologies, modèles, algorithmes — afin de détecter à distance l'atmosphère des satellites, des fusées suborbitales, des avions, des ballons à haute altitude. L'éventail des sujets actuellement étudiés couvre le couplage solaire-terrestre dans la thermosphère aux processus de rétro-action climatique due à la vapeur d'eau troposphérique et aux cirrus.

    En d'autres termes les travaux qu'il mène avec ses équipes, dans le cadre de la NASA, mais surtout dans l'évolution de notre situation climatique, sont du plus grand intérêt. Et elles entrent en conflit brutal avec les théories nébuleuses qui se sont emparées des têtes d'oeuf onusiennes et de la pseudo-science si parfaitement illustrée par le Giec dont les bafouillages sont scrupuleusement repris en boucle par tous les analphabètes médiatiques qui ânonnent les mots d'ordre quotidiens de l'Organisation Mondiale Météorologique.

    Selon le site Internet Space Weather.com qui se consacre à l'étude de l'environnement solaire-terrestre « le soleil est entré dans l'un des minima solaires les plus importants de l’ère spatiale. Les taches solaires ont été absentes pendant la plus grande partie de 2018 et la production de rayons ultra-violets du soleil a fortement diminué. Une nouvelle recherche montre que l'atmosphère terrestre réagit ».

    Evidemment, puisque cette nouvelle recherche émane du Dr. Mlynczak et de son équipe, il serait bon d'y porter la plus grande attention. Mais il n'en est pas question alors que depuis des mois tous ceux qui ont accès aux média ne cessent de nous assourdir avec leur fake-news concernant le prétendu été caniculaire 2018 la Suède en feu, la banquise fondue, les ours polaires faméliques au Nord, les bébés pingouins morts d'inanition en Antarctique et tout à l'avenant.

    Viennent donc de paraître dans Le Journal de Physique Atmosphérique et solaire terrestre, les résultats d'une étude qu'ils ont effectuée et titrée : « Indices climatiques de la thermosphère : plages de cenûles et descripteurs adjectivaux ». Par thermosphère on entend «. la couche supérieure de l'atmosphère terrestre qui commence à 95 km d'altitude et qui est caractérisée par une augmentation de la température continue avec l'altitude ».

    Il s'agit donc dans cet article de définir un nouvel indice solaire terrestre avec de nouveaux descripteurs — très chaud, chaud, neutre, froid, très froid — Etant précisé que la thermosphère du cycle solaire 24 qui vient de s'achever, le plus faible depuis 100 ans, a connu le maximum le plus froid des sept derniers cycles solaires. La lecture "froid" de la thermosphère actuelle tient donc compte de cette nouvelle situation.

    La thermosphère dramatiquement refroidie

    Le commentaire de Martin Mlynczak est sans ambiguïté. « Nous constatons une tendance au refroidissement. Au-dessus de la surface de la Terre, près de la limite de l’espace, notre atmosphère perd de l’énergie thermique. Si les tendances actuelles se poursuivent, la haute atmosphère pourrait bientôt établir un record de l’âge de l’espace ». Et de conclure « Nous n'en sommes pas encore là mais cela pourrait se faire en quelques mois ».

    Ces informations ont été transmises par l'instrument de radiométrie Saber, dont Mlynczak est l'analyste en chef. Saber est à bord du satellite de la NASA Timed. Lequel a pour fonction de relever les émissions infrarouges de dioxyde de carbone et de dioxyde nitrique, deux substances jouant un rôle clé dans le bilan énergétique de l'air situé entre 100 et 300 km au-dessus de nous. Saber peut ainsi évaluer l'état thermique du gaz situé dans la thermosphère.

    Comme les individus qui ont confisqué la climatologie du futur et imposé Numériser.jpegpar la force leur idéologie du Réchauffement Climatique ont totalement occulté ces questions et rangé toute forme d'influence solaire sur le climat de la Terre parmi les « théories du complot », il y a peu de chance pour que les travaux de Martin Mlynczak et d'autres soient connus du public. Voici en tout cas un graphique (ci-dessus) qu'il a publié dans son rapport concernant le nouvel indice climatique de la thermosphère. Et sur lequel on peut réfléchir avec intérêt. Bien que le satellite Tïmed ne soit en service que depuis 17 ans, le calcul de l'Index Climatique de la Thermosphère remonte aux années 1940 :

    « La thermosphère se refroidit toujours pendant le minimum solaire, précise Mlynczak. C'est l'un des moyens les plus importants pour le cycle solaire d'affecter notre planète. En ce moment, c'est vraiment très bas. SABRE mesure actuellement 33 milliards de watts de puissance infrarouge à partir de Dioxyde Nitrique. C'est 10 fois moins que ce que nous voyons pendant les phases plus actives du cycle solaire ».

    Jim REEVES. Rivarol du 3 octobre 2018