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écologie et environnement - Page 127

  • Contre l'implantation des éoliennes, Alban d'Arguin fait un tabac en Haute-Saône.

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    Alban d'Arguin, "l'homme tranquile qui fait la chasse aux éoliennes et qui rassemble des foules", selon l'expression d'un observateur avisé, peut se targuer d'avoir parfaitement répondu à cette définition vendredi soir à Fallon en Haute-Saône cliquez ici où il donnait une conférence sur l'escroquerie éolienne.

    Près de 200 personnes, parmi lesquelles de nombreux élus locaux, sont en effet venues écouter son réquisitoire argumenté contre ce fléau dangereux, onéreux et, surtout, inutile.... Il faut dire que Fallon, situé entre Vesoul et Montbelliard, est particulièrement menacé puisque un projet d'implantation d'un parc éolien (projet soutenu par quelques édiles locaux peu scrupuleux) risque fort de défigurer définitivement cette charmante petite commune jusque là si paisible et entourée paysages bucoliques.  

    Mais les saccageurs ont sous-estimés la détermination des habitants qui n'entendent pas voir leur ravissant cadre de vie sacrifié (en échange de quelques promesses de pitoyables subventions hypothétiques) sans réagir. Une association particulièrement dynamique, présidée par M. Luc Vermot-Desroches, a été créée. Parmi ses animateurs, on retrouve notre ami Daniel Cavaloti, très apprécié dans la région, qui a eu la riche idée de faire inviter Alban d'Arguin pour présenter son livre "Eoliennes un scandale d'Etatcliquez ici afin d'éclairer les habitants de Fallon, d'Abbenans, l'autre commune menacée, et ceux des villages avoisinants sur ce qui les attend.

    Si l'on en juge par les applaudissements, le nombre de livres vendus et par les témoignages, parfois émouvants, du public, cette conférence à été appréciée et à permis à un grand nombre de participants de mieux comprendre ce qui se trame dans leur dos... 

    Après la réussite de la réunion de Vervin (Aisne), au début du mois de février cliquez ici et avant celle de Bordeaux le 26 avril prochain cliquez là, cette étape en Franche-Comté prouve que les Français sont de plus en plus nombreux, surtout lorsqu'ils sont directement concernés, à prendre conscience de la supercherie dont ils sont les victimes.

    Le combat contre les éoliennes n'est pas seulement un combat pour préserver la beauté de la France, c'est aussi et surtout un combat contre les prédateurs de la finance apatride qui s'enrichissent sur le malheur de nos compatriotes. C'est donc au nom du "beau", du "bien" et du "vrai" qu'il doit être mené. Tels sont les axes du livre d'Alban d'Arguin.

    Synthèse nationale

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    Alban d'Arguin, Mme Edwige, conseillère municipale, et le Président Luc Vermot-Desroches présentant la réunion.

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    Notre ami Daniel Cavaloti, avec son franc parlé, répond à un participant aveuglé par les promesses du consortium éolien.

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    Parmi les nombreux élus présents dans la salle, Christophe Devillers, conseiller municipal de Romchamp et délégué départemental du Parti de la France (ici avec Roland Hélie) est venu en "presque voisin"...

    Dans quelques jours, le film de la conférence d'Alban d'Arguin sera en ligne...

  • Notre-Dame-des-Landes: qui a le plus menti, finalement?

    L’annonce de l’abandon du projet d’aéroport du Grand Ouest a résonné comme une victoire des zadistes installés illégalement à Notre-Dame-des-Landes. Mais le mythe d’un retour à la nature cache des réalités moins reluisantes. Dix questions sur un abandon.

    Édouard Philippe a tranché, l’aéroport de Nantes-Atlantique sera agrandi. La zone d’aménagement différé de 1 600 hectares (ZAD, rebaptisée « zone à défendre »), gelés depuis les années 1970 dans la perspective d’un nouvel équipement, n’a plus de raison d’être. Les élus locaux, les quatre exploitants agricoles qui refusaient l’expropriation et les zadistes ont fait plier les pouvoirs publics. Reste maintenant à faire plier quelques faits, particulièrement têtus. Le tour en dix questions.

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  • Agro-industrie, malbouffe, cancer ! Fréquence Orages d'acier - 06/03/18

  • En Thiérache, contre les éoliennes, les "ploucs" se réveillent

    Exprimez-vous sur les éoliennes cliquez là

    La réunion d'Alban d'Arguin

    du 9 février à Vervins cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • RÉCHAUFFEMENT : QUELQUES VRAIES RAISONS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

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    En 1801 l’astronome qui a découvert Uranus, William Herschel, a fait rire ses collègues en constatant que le prix du blé en Angleterre variait comme varie le nombre de taches sur le soleil. Comment des taches solaires pourraient-elles influencer le climat ? Les astronomes du XXIe siècle ont répondu à cette question et sont même parvenus à préciser ce que l’avenir nous promet…

    Quand le soleil a beaucoup de taches, cela signifie qu’il est très actif sur le plan magnétique et le « vent solaire » est alors puissant vers la Terre. Par ailleurs, notre galaxie nous envoie beaucoup de rayons cosmiques, particules et rayonnements qui interfèrent avec notre couche nuageuse en la renforçant… tant que le vent solaire ne les chasse pas. Si le vent solaire chasse au loin les rayons cosmiques, notre atmosphère devient plus transparente… le soleil nous réchauffe, le blé pousse mieux et son prix baisse !

    Le XXe siècle a bénéficié globalement de beaucoup de taches solaires… a connu peu de périodes froides. Le XXIe siècle en aura peu, comme le XIXe. Valentina Zharkova et James A. Maruschi ont pu s’en assurer par leurs observations et calculs et nous connaissons ainsi une des principales causes des changements climatiques sur une centaine d’années.

    Une autre cause de changement climatique : les puissantes éruptions volcaniques qui obscurcissent le ciel et refroidissent le climat. Reconnaissons que, lorsque le GIEC a, en 1986, désigné le CO2 comme coupable des changements climatiques, le rôle des rayons cosmiques était flou.

    Et une question mérite d’être posée : d’où vient ce choix du GIEC ? Il vient de la bouteille de Mme Eunice Newton en 1848. Remplie de CO2, elle chauffait plus qu’une bouteille remplie d’air. On a beaucoup « brodé » sur cette bouteille mais allons droit au fait 1 : tous les gaz de forte masse moléculaire chauffent de la même façon et le CO2 n’a rien de spécial. L’argon, par exemple, dont notre atmosphère a une quantité 25 fois plus grande, a les mêmes propriétés que le CO2… sans effet non plus sur la température terrestre. Alors, pourquoi ce choix par Al Gore et le GIEC en 1986 ? Il fallait faire peur aux Occidentaux après la terreur nucléaire liée à la Guerre froide. Il fallait calmer une nouvelle peur à grands frais… faire payer de nouvelles « indulgences », cette fois en faveur de quelques promoteurs d’ « énergies vertes » dont la moins justifiable : les éoliennes.

    Robert Ian Holmes 2 a calculé, à l’aide de la loi des gaz parfaits, le gain de température à l’intérieur des atmosphères de toutes les planètes du système solaire. Des calculs qui n’étaient pas encore possibles il y a quelques années ont pu être faits, même pour Titan, le grand satellite de Saturne. Le CO2 ne joue aucun rôle, la théorie du GIEC est bel et bien caduque… Wikipédia ignore toujours le rôle des rayons cosmiques dans son texte sur le « réchauffement climatique » et l’argument choc d’Al Gore – quand le CO2 croît, la température terrestre croît – le public y croit toujours. Une analyse fine des échantillons de glace extraits de l’Antarctique révèle que la croissance du CO2 suit la montée de température de la Terre. Le GIEC avait inversé la cause et l’effet. Quand la température terrestre augmente, les océans chauffent et crachent leur CO2.

    Espérons que la vérité finira par être connue et que nous échapperons à ces « indulgences » ruineuses, polluantes, quasi inutiles, que sont les éoliennes et autres énergies « vertes » !

    Notes:

    1. Thomas Allmendinger, The refutation of the Climate GreenhouseTheory and a Proposal for a Hopeful Alternative, Environment Pollution and Climate Change 
    2. Molar Mass Version of the Ideal Gas Law Points to a very Low Climate Sensitivity 

    http://www.bvoltaire.fr/rechauffement-quelques-vraies-raisons-changements-climatiques/

  • LE MYTHE DU CONSENSUS CLIMATIQUE S’EFFONDRE

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    « L’influence du CO2 sur le climat ne fait aucun doute », selon le GIEC. Je sais, par mes lectures et études, que le CO2 (gaz carbonique) n’a quasi aucune influence mais, vieux scientifique depuis longtemps expulsé de l’université de Lubumbashi, je n’ai aucune autorité en la matière.

    J’ai enfin trouvé un travail définitif et incontestable. Chacun peut refaire les calculs !

    Personne ne conteste le fait que la Terre est réchauffée par le soleil, que l’atmosphère ajoute 33 °C à la température moyenne de notre planète. Selon le GIEC, dans ces 33 °C, 20,6 °C proviendraient de l’eau dans l’air et 7,2 °C du CO2… CO2 produit, entre autres, par l’être humain et dont la quantité augmenterait dangereusement !

    Fin 2017, l’ingénieur Robert Max Holmes a calculé – à l’aide de la loi de Boyle-Mariotte que nous avons tous vue dans l’enseignement secondaire pour les gaz – le réchauffement qu’apporte automatiquement la simple présence d’une atmosphère autour d’une planète.

    Les valeurs qu’il a obtenues sont parfaitement celles mesurées par les astronomes pour Vénus, la Terre (les 33 °C), Jupiter, Uranus, Saturne, Neptune, Titan, les planètes à atmosphère dense. Nulle part il n’est question de « gaz à effet de serre », phénomène qui n’existe pas.

    La présence du CO2, gaz qui existe à l’état de traces dans l’atmosphère terrestre, est indispensable à la vie des plantes et il pourrait utilement décupler pour faire face au siècle glacé que nous annoncent les astronomes. Le CO2 et ses semblables n’ont aucun effet sur le climat… 

    Par ailleurs, même les facteurs qui font varier (au cours d’une centaine d’années) le climat sont aujourd’hui connus, mais ce n’est pas l’objet de cet article.

    Il est temps de cesser de sataniser les carburants fossiles pour leur CO2, et plus que temps de filtrer les autres gaz et poussières produits, entre autres, par les centrales thermiques – qu’elles fonctionnent au bois « bio », charbon, lignite ou gaz – gaz et poussières réellement dangereux là où le CO2 est une aubaine pour la nature et, donc, pour les humains.

    Le travail de Robert Max Holmes peut être consulté facilement (Molar Mass Version of the Ideal Gas Law Points to a Very Low Climate Sensitivity). Il faut que nos responsables politiques acceptent qu’ils ont été bernés.

    Pour des problèmes comme l’énergie du futur ou « l’anthropisme » du réchauffement climatique, ils doivent à nouveau faire appel à des personnes compétentes. Il y a trop longtemps qu’ils se contentent de « la science consensuelle » du GIEC qui n’a pas de relation avec la science et nous sommes au bord de la ruine liée aux énergies « vertes » dont l’urgence disparaît.

     Mathématicien, chercheur en énergies renouvelables
  • VOIES SUR BERGE : HIDALGO BOIT LA TASSE !

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    Dans l’océan des mauvaises nouvelles, guerres et autres massacres, il s’en glisse une parfois qui amène le sourire dans l’odeur du café : mercredi 21 février, le tribunal administratif de Paris a annulé la fermeture des voies sur berge dans le centre de la capitale.

    Traduction : Hidalgo peut aller se faire voir.

    Bien sûr, Notre-Drame de Paris a décidé de faire appel, mais il n’empêche : voir les juges la prendre la main dans le sac de ses tripatouillages et autres mensonges fait du bien à l’âme.

    Comme le souligne, ce jeudi, Alba Ventura dans son édito politique (RTL), « c’est un sacré revers. Parce que là, c’est la justice qui dit que la mairie de Paris a mal fait les choses. Ce n’est pas un éditorialiste ou un automobiliste en colère, ou encore un ennemi politique. » Et puis, surtout, c’est solidement argumenté. Tout d’abord, l’étude d’impact pour la réalisation du projet a été « bâclée ». Les mots de la Justice sont forts : « omissions »« insuffisances »« inexactitudes ». Gros mensonges, même, car le tribunal administratif a relevé que « l’analyse n’a été effectuée que sur une bande de 100 mètres de part et d’autre des voies ». Vous avez bien lu. Pour la rive gauche, l’esplanade du musée d’Orsay et la rive droite, le chantier de la Samaritaine. Du foutage de gueule, comme on dit vulgairement.

    Et donc, comme on vous le disait et répétait ces mois derniers, la pollution a bien diminué dans Paris, mais seulement sur une bande de 3,5 km de longueur sur 100 m de largeur, ce que la mairie de Paris appelle « un espace de respiration » (sic). Partout ailleurs c’est un espace d’asphyxie : la pollution a grimpé en flèche, particulièrement dans l’Est parisien (jusqu’à +15 %) et bien au-delà du périphérique.

    On ne rouvrira pas les voies sur berge. Anne Hidalgo a, d’ailleurs, pris immédiatement un nouvel « arrêté de piétonisation » et, comme le souligne encore Alba Ventura, « ce ne sont pas les objectifs des opposants au projet » dont « beaucoup savent très bien que l’on ne reviendra sans doute pas en arrière ». Non, 

    « ce que veulent ceux qui ont porté plainte et qui ont gagné en première instance, c’est que désormais les décisions soient concertées, que la ville de Paris ne décide pas toute seule, dans son coin, alors qu’elle est au cœur de la plus grande région de France. »

    Le véritable problème, avec Anne Hidalgo, c’est son incapacité à écouter. Son refus de la discussion, de la concertation. Son obstination soutenue par un sectarisme politique peu commun. La piétonisation de Paris n’a jamais eu pour but de nous aider à respirer, mais seulement d’assurer sa réélection. Mais elle n’est pas très intelligente, madame Hidalgo ; surtout, elle a depuis longtemps atteint son niveau d’incompétence, raison pour laquelle elle enchaîne les mauvais coups : la gamelle des Vélib’ et les 40 millions d’euros de perte dus à l’annulation, par le Conseil d’État, du marché de l’affichage entre la ville et la société JCDecaux, par exemple. Sans compter la belle image des camps de migrants qu’on déplace d’un carrefour à l’autre, la saleté repoussante de la ville, les rats qui courent partout.

    Et puis, il y a les décisions qui hérissent tout le monde, y compris dans son bord politique, quand madame Hidalgo trouve de la place – et quelle place ! – pour la quincaillerie flashy de l’américain Jeff Koons mais pas pour accueillir les cendres d’un académicien français. Il faut dire que Michel Déon, dernier survivant des Hussards, incarnait cette droite littéraire, élégante et libertaire qui, dans les années cinquante du siècle dernier, préférait La Table ronde aux Temps modernes des Sartre et compagnie. Jusque dans l’au-delà, un crime impardonnable pour la très sectaire maire de Paris.

    En mars 2020, dans deux ans tout juste, nous élirons nos maires. Anne Hidalgo, qui se sait sur un siège éjectable, pense trouver son salut dans le vélo, le patin à roulettes et les baraques à frites.

    http://www.bvoltaire.fr/voies-berges-hidalgo-boit-tasse/

  • La forêt de Bure, nouveau terrain de contestation ?

    Ainsi, le bois de Bure a été évacué de ses occupants, qui étaient à 6 heures du matin au nombre d'une quinzaine quand les forces de l'ordre, des gendarmes en l'occurrence, étaient... cinq cents ! La surprise pour les habitants sylvestres a été totale, semble-t-il, et leur résistance de faible intensité : il est vrai que le déséquilibre des forces en présence était trop flagrant pour laisser le moindre doute sur l'issue de l'opération d'évacuation. « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », affirme Corneille, et cette citation s'applique évidemment à une République qui est plus forte pour déloger quinze dormeurs au petit matin que pour faire respecter la loi dans ses nombreux « territoires perdus » qui, selon certaines enquêtes de terrain, dépasseraient le nombre de 900, nombre qui mériterait sans doute une plus grande précision et formule qui appellerait quelques définitions complémentaires. Mais le ministre de l'Intérieur est ravi de son effet et engrange une victoire pour l’État qui est, pour l'heure, presque totale : « Force reste à la loi », peuvent claironner ceux qui la font, et l'appliquent, parfois plus aux autres qu'à eux-mêmes... 

    En fait, le message du gouvernement est clair : il s'agit de ne plus laisser s'enraciner de points de fixation ou de nouveaux territoires de « résistance aux grands travaux », et de briser dans l’œuf toute velléité de cristallisation d'oppositions pour éviter de nouveaux « Notre-Dame-des-Landes », ce dernier nom étant devenu le cauchemar de la République dont elle ne s'est éveillé que par l'intelligente (et controversée) renonciation à ce projet d'aéroport prévu, à l'origine, pour… le Concorde ! Cela suffira-t-il à décourager de nouvelles contestations ? J'en doute, certes, et cela démontre aussi que, dans ces débats autour de l'aménagement du territoire par de grandes structures d'équipement ou de loisirs, c'est le rapport de forces qui compte, plus en tout cas que la raison ou la seule discussion argumentée : on peut s'en désoler, mais c'est ainsi ! C'est l'opposition musclée des paysans de Notre-Dame-des-Landes et de ceux qui les ont rejoints, leur résistance sur le site comme les manifestations, parfois violentes et souvent destructrices, dans les villes voisines (Nantes et Rennes), mais aussi la crainte de probables débordements de la part des « zadistes » (et de leurs alliés conjoncturels) en cas d'obstination à vouloir « faire » l'aéroport, et le risque d'un drame humain, qui ont poussé le gouvernement à susciter une nouvelle réflexion à partir d'une commission « indépendante » d'experts et à enterrer un projet désormais trop coûteux, au moins politiquement parlant. Mais, en renonçant au projet d'installations aéroportuaires, le gouvernement, s'il s'ôtait une épine dans le pied, savait qu'il ne fallait plus laisser « pourrir une situation » et qu'il fallait faire preuve d'autorité, voire d'autoritarisme, dans les autres dossiers en cours ou à venir : une stratégie à laquelle, logiquement et sans aucune surprise, il se tient, et veut se tenir dans le futur.

    La victoire de la République à Bure n'est pourtant pas totale, et une image, similaire sans être identique, m'est revenue quand j'ai entendu les réactions ministérielles : celle d'un Georges W. Bush qui, sur un porte-avions des États-Unis, annonçait la victoire de sa coalition contre Saddam Hussein et la fin de la guerre en Irak... C'était en 2003, et la guerre n'a plus jamais cessé dans cette malheureuse contrée qui ne voit pas, à échelle humaine, la possibilité de la paix et de l'entente entre les communautés. La Fontaine nous en a bien prévenus : « il ne faut jamais vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre », et le gouvernement ferait bien de se garder de tout triomphalisme. Si la situation à Bure, Dieu merci, n'a pas grand-chose à voir avec la tragédie irakienne, elle a en commun avec elle de ne pas être achevée parce que le gouvernement l'aurait décrétée telle et, réactivée par une intervention un peu démesurée au regard du nombre d'opposants dormant dans le bois, l'opposition à l'implantation d'une décharge nucléaire souterraine sous le bois de Bure pourrait bien jouer le rôle d'un nouveau « Notre-Dame-des-Landes », d'une nouvelle contestation fédératrice de toutes les contestations environnementales, plus vives et motivées aujourd'hui que les contestations sociales urbaines, dont l'automne dernier a montré la vanité désespérante pour qui y voyait un « troisième tour social ». 

    Ainsi, le prochain champ de bataille pourrait bien être, à nouveau, « rural », rejouant une sorte de chouannerie comme cela s'est fait jadis à Plogoff et, plus près de nous, dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes, celui-là même qui, en 1793, s'était soulevé contre la République aux cris de « Vive le Roi ! »... Après tout, ne s'agit-il pas, là aussi, d'une défense de « notre terre », comme le disait ce jeudi sur les ondes un habitant de Bure, inquiet (légitimement) de ce que l'on voulait y enterrer ? Le royaliste enraciné que je suis n'est pas indifférent à ce langage, ni à ce combat... 

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Est-on sûr que la transition énergétique sera si écologique ?

    Le journaliste Guillaume Pitron vient de publier une enquête sur le marché des métaux rares. Il a été interrogé sur Batiactu. Extraits :

    6a00d83451619c69e201bb09f4ae31970d-250wi.jpg"Que reprochez-vous au modèle de la transition énergétique tel qu'il nous est présenté ?

    Cette transition a été pensée de manière hors-sol. Avant même d'envisager les dimensions politique, économique et technologique de cette transition, il faut penser à ce qu'il y a au départ : de la matière. Où est-ce qu'on va la chercher ? A partir du moment où vous cherchez la réponse à cette question, toutes les constructions intellectuelles de la transition énergétique s'effondrent. Car toute matière procède d'une mine, nous l'avons complètement oublié.Les métaux rares, matière première indispensable à la transition énergétique, viennent de mines dont la grande majorité sont situées en Chine. Or, l'industrie minière est l'un des secteurs les plus polluants au monde, et le coût écologique de l'acheminement de ces métaux est immense. Ainsi, parler de transition énergétique est, au mieux, très naïf. Nous avons perdu la culture de la matière, nous considérons que nous ne dépendons plus d'elle. C'est ce que j'appelle l'effet Monoprix : vous avez l'illusion de croire que vous disposez de tout, à volonté. Nous sommes passés, en deux générations, d'une ère de privation à une ère d'abondance. Ce que je propose de faire, c'est de nous reconnecter aux enjeux bruts, et de retourner les cartes de cette transition écologique.

    Dans votre ouvrage, vous dites : "En nous engageant dans la transition énergétique, nous nous sommes tous jetés dans la gueule du dragon chinois. L'empire du Milieu détient en effet aujourd'hui le monopole d'une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone et au numérique." Que voulez-vous dire ?

    L'occident a réalisé le fabuleux potentiel des métaux rares durant les années 80. Mais au même moment, nous avons renforcé nos réglementations environnementales et nos standards sociaux. Nous voulions des métaux, mais nous ne voulions plus les extraire chez nous. Nous ne voulions plus de mines. La Chine, elle, était prête à récupérer ces activités, même au prix d'un désastre environnemental et humain. Les Chinois nous ont donc inondés de métaux rares à prix cassés, et nous en avons profité pour fabriquer des technologies en-dessous de leur prix de revient réel. C'est ce que je qualifie de plus fantastique opération de greenwashing de l'histoire. Aujourd'hui, la Chine a la maîtrise sur une majorité de ces métaux rares ! Et elle ne nous fournit plus ces matières à satiété, comme elle le faisait. Elle dit à ses clients : "J'ai besoin de ces métaux pour mon propre développement. Je ne vous en fournirais donc qu'une petite part. Donc soit vous tournez au ralenti, soit vous venez vous installer en Chine, avec vos ingénieurs et vos laboratoires de recherche." [...]

    Un récent rapport de la Banque mondiale a pointé cette problématique [lire notre article ici]. Cela tend-il à prouver qu'une prise de conscience a lieu ?

    Ce rapport est une véritable bombe, et devrait être sur la table de chevet de tous les chefs d'État, ce qui est loin d'être le cas. Je cite également un rapport d'Olivier Vidal, chercheur au CNRS, qui dit qu'à capacité de production électrique équivalente, "les infrastructures éoliennes nécessitent jusqu'à quinze fois davantage de béton, quatre-vingt dix fois plus d'aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre" que les installations utilisant des combustibles traditionnels. A-t-on vraiment établi l'analyse du cycle de vie de ces nouvelles solutions technologiques ? Est-on sûr que la transition énergétique sera si écologique ? Pour vous en faire une idée, je vous rappelle par exemple que la purification de chaque tonne de terres rares [un groupe de métaux rares parmi les plus convoités, NDLR] requiert l'utilisation d'au moins 200 mètres cube d'une eau qui, au passage, va se charger d'acides et de métaux lourds. Que faire de tous les déchets suscités par l'excavation de ces matières premières ? Il faut imaginer que pour chaque écoquartier qui est ouvert, vous avez l'équivalent d'une petite montagne de déchets pollués à gérer. [...]

    Dans le secteur du bâtiment, en France, des réflexions sont menées par rapport à l'analyse du cycle de vie des bâtiments. Vont-elles assez loin ?

    Je me demande si elles prennent vraiment en compte l'extraction et les transports des matières premières. Vous vous dites qu'un écoquartier est propre parce qu'au moment où vous l'utilisez, vous consommez moins. Mais avez-vous pensé aux milliers de kilomètres parcourus par les métaux rares pour finir dans la technologie embarquée de votre quartier connecté ou de votre voiture électrique ? Les réseaux intelligents, les maisons connectées, les compteurs de type Gazpar ou Linky, cela veut aller dans le sens d'une plus grande sobriété énergétique. Mais le bilan global écologique n'est pas forcément positif. Les objets connectés génèrent de la donnée, et cette donnée doit être traitée informatiquement. Tout cela a aussi un coût écologique. Pour rappel, l'Ademe a chiffré que les dix milliards d'e-mails envoyés chaque heure à travers le monde représentaient l'équivalent de la production électrique de quinze centrales nucléaires sur la même durée. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html