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économie et finance - Page 293

  • Plus fort que les homards de Rugy : le financement de la campagne de Macron (2)

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    Les peoples ne sont pas les seuls à fréquenter Macron. Macron reçoit aussi, à dîner ou non, des acteurs de la vie politique et publique qui, sur le papier, n’ont pas grand chose à voir avec ses fonctions de ministre de l’Économie.

    L’Express écrit en janvier 2018 que Macron s’entretient à Bercy avec des intellectuels qui pensent le spirituel et la laïcité, ou encore avec des représentants des cultes. Dalil Boubakeur, alors président du Conseil français du culte musulman, se souvient avoir dressé à Macron « un panorama depuis une trentaine d’années des musulmans en France » et avoir trouvé une oreille très attentive du ministre.

    L’abbé Pierre-Hervé Grosjean, fondateur du Cercle Léon-XIII, est reçu à sa demande avec plusieurs prêtres pour un petit-déjeuner à Bercy : « On avait échangé sur les grands sujets universels et sur la notion de bien commun », dit-il, soulignant que d’autres « ministres n’avaient pas le temps de le recevoir ». Au fur et à mesure que grandit l’ambition de Macron, les échanges se font plus intenses et, surtout, plus politiques.

    « Macron absorbe les conseils, remarques et notes que lui font passer intellectuels et chercheurs !

    Le politologue Stéphane Rozès est reçu un samedi matin à Bercy « deux-trois mois avant le départ de Macron ». « Cet échange n’était pas lié à une mission professionnelle pour Bercy, mais à une discussion de « visiteur du samedi », a-t-il précisé. « Nous avons parlé de la dépression française, de ses raisons profondes. »

    « Dans cette lignée, l’ancienne ministre Corinne Lepage est conviée entre juin et juillet 2016 au ministère où ils « abordent beaucoup de sujets ». « Il m’a dit qu’il allait quitter le gouvernement et m’a demandé de le rejoindre » (Corinne Lepage à franceinfo). Elle attendra janvier 2017 pour rallier la campagne de Macron.

    Était-ce le rôle de Macron de recevoir à Bercy tant de personnalités de tous bords et de tous milieux ?

    À l’époque, En marche ! avait présenté le même argument que celui avancé par de Rugy pour justifier la qualité des personnes invitées à ses dîners. Recevoir au ministère des acteurs extérieurs à l’administration fait partie du rôle et de la fonction d’un ministre ! (En marche ! sur Facebook).

    Le candidat Macron a pu compter sur le soutien de son ancien collègue au gouvernement. Interrogé sur LCP, le 26 janvier 2017, Michel Sapin assurait que Macron n’a « pas dépensé plus » d’argent qu’il n’en avait le droit en frais de représentation.

    « De plus, cette pratique des dîners est très fréquente dans toutes les institutions de la République« , confirment plusieurs journalistes, personnalités et anciens ministres contactés par franceinfo. « Rien dans la réglementation ne permet de contrôler la nature des dépenses, les responsables politiques doivent seulement s’astreindre à ne pas dépasser un certain budget« , explique à France 2 René Dosières, ancien député PS et fondateur de l’observatoire de l’éthique publique. Christian Eckert a, lui, un jugement plus dur sur ces agapes.

    « Je suis pour respecter la liberté du ministre mais là, clairement, on est dans des excès« , soutient-il.

    Il n’est pas le seul à le penser. « Ceux qui essayent de justifier ces dîners, en disant qu’expliciter les reformes auprès des personnalités influentes cela peut être le rôle d’un ministre, ont une conception extensive de ce rôle« , pointe Frédéric Says. Même analyse pour Marc Endeweld, auteur de deux ouvrages sur Macron.

    On est encore et toujours dans des excès ! Marc Endeweld : « Macron a totalement maximisé ses frais de représentation et utilisé sa position de ministre de l’Économie pour son ambition personnelle. C’est à Bercy qu’il a fait son réseautage. » (source : Marc Endeweld, Le Grand Manipulateur. Les réseaux secrets de Macron (Stock, 2019) et Marc Endeweld, L’Ambigu Monsieur Macron (Points, Seuil, 2018).

    Macron en campagne : « Service d’ordre payé en cash, société de sécurité absente des comptes ! Des membres du service d’ordre (SO) de Macron pendant la campagne 2017 sont mystérieusement absents des comptes de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

    « J’ai été payé de la main à la main par Benalla ». D’après Le Monde, certains auraient été payés cash par Benalla. D’après les informations du Monde, des dépenses de la campagne présidentielle de Macron en 2017 ont échappé à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

    Elles concernent le service d’ordre (SO), dirigé officiellement par Benalla à partir du 5 décembre 2016. Ainsi, lors du grand meeting qui a eu lieu le 10 décembre 2016 porte de Versailles, à Paris, En Marche ! a fait appel à une petite société de sécurité, Tego Sécurité, qui a fourni une dizaine d’hommes.

    Or, il n’y a aucune trace de leur présence dans les documents remis à la CNCCFP. De même pour Kamel « Gladiateur », Jamel « Judoka » ou « Tino », futurs piliers du SO, présents sur des photos autour de Macron mais absents de la Commission des comptes de campagne.

    Certains affirment au Monde qu’ils n’étaient pas bénévoles. « J’ai été payé au QG de campagne par Benalla, 120 euros en liquide », dit l’un d’eux sous couvert d’anonymat. Après un meeting à Lyon, il affirme avoir assisté à une distribution de billets « pour dix gars ».

    Et il n’est pas le seul à avoir enchaîné les meetings sans pouvoir présenter de fiches de paie. D’après les comptes de campagne, Tego Sécurité n’a facturé que 7 missions, à partir de février 2017. Or, son patron, Darko Bulatovic, déclare au journal serbe Vesti :

    « Nous avons envoyé six gars au premier meeting, puis on nous a sollicités pour le deuxième et le troisième. Tego est la seule société à avoir fait toute la campagne. »

    Benalla, une nouvelle zone d’ombre dans les comptes de campagne de Macron !

    François Krug : « Selon nos informations, des versements à des membres du service d’ordre du candidat à la présidentielle auraient échappé au contrôle de la CNCCFP. Des anciens du SO interrogés par Le Monde évoquent d’autres bizarreries dans la gestion des notes de frais.

    Le 10 décembre 2016, Macron réussit sa démonstration de force. Le candidat à l’élection présidentielle réunit près de 15 000 personnes porte de Versailles, à Paris. Ce succès est aussi celui de Benalla, tout juste nommé directeur de la sûreté et de la sécurité d’En Marche ! À l’époque, c’est un inconnu de 25 ans.

    Aujourd’hui, difficile de le rater sur les images du meeting. Il ouvre le chemin à Macron, bousculant parfois les militants et les photographes. Sur ces clichés, on peut aussi identifier de futurs piliers du SO, le service d’ordre. Comme Kamel, Jamel, ou Tino, un professionnel basé sur la Côte d’Azur et venu spécialement à Paris. Selon le Monde, la société parisienne Tego Sécurité a aussi fourni une dizaine d’hommes. Leur présence n’a pas laissé d’autre trace.

    Selon les documents transmis à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), les dépenses pour la sécurité du meeting se limitent aux 16 500 euros versés à VIP Sécurité, un gros acteur du secteur. Selon ses factures, cette société a fourni une quarantaine d’agents chargés du contrôle des accès du public ou de la sécurité incendie, loin du candidat lui-même.

    D’autres membres du SO présents assurent au Monde qu’ils n’étaient pas bénévoles. Ils citent des scènes avec des billets qui circulent au QG de campagne, pour rémunérer des missions ou rembourser des notes de frais. Si les sommes concernées sont difficiles à évaluer, ces versements seraient par nature restés intraçables et auraient échappé au contrôle de la CNCCFP, chargée de valider les dépenses de campagne.

    Après de Rugy et la révélation de la ripoublique des homards, de graves questions subsistent sur le financement de la campagne de Macron, le candidat heureux à Bercy qui a reçu « matin, midi et soir beaucoup de monde pour lancer En marche ! » et qui a été soutenu par tous les médias mainstream en 2017.

    © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/06/plus-fort-que-les-homards-de-rugy-le-financement-de-la-campagne-de-macron/

  • L’Europe continue de verser des milliards à la Turquie pour sa future adhésion

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    Il y a, en ce moment, une guerre du gaz autour de Chypre. Les importants gisements récemment découverts ont aiguisé les appétits. La République de Chypre a signé d’importants contrats avec l’américain Exxon Mobil, l’italien ENI et le français Total. Mais la Turquie occupe toujours un bon tiers de l’île et n’entend pas passer à côté de cette manne. Elle fait donc des forages de son côté et multiplie parallèlement les opérations d’intimidation.

    Ainsi, des navires de guerre et des navires de forage turcs opèrent actuellement dans les eaux territoriales de Chypre, provoquant le mécontentement des Européens. Ces derniers ont – incroyable audace – décidé des mesures de rétorsion. Rassurez-vous, elles ne vont pas bien loin : il s’agit juste de bloquer l’augmentation, prévue en 2020, de l’aide de pré-adhésion à l’Union européenne, soit 146 millions d’euros. L’aide est donc maintenue pour plusieurs milliards…

    Cet épisode géopolitique distrayant est l’occasion de se pencher sur ce dossier opaque, voire occulte, des aides européennes à la Turquie, instaurées pour l’aider à préparer sa future adhésion – que plus personne n’envisage, d’ailleurs. Ubu est toujours roi, et avec nos impôts !

    Ces aides sont regroupées sous le nom d’IAP (instrument d’aide de pré-adhésion). Actuellement, c’est IAP II qui est en cours depuis 2014 et s’achèvera en 2020. Ensuite, IAP III se mettra en place de 2021 à 2027. La Commission européenne s’est prononcée en ce sens lors d’une conférence de presse le 19 mars 2019 : « L’Union européenne continuera à apporter une assistance en vue d’aider des partenaires à se préparer à leur future adhésion à l’Union européenne. » Ces partenaires sont l’Albanie, la Macédoine, la Serbie, le Monténégro et la Turquie.

    Un débat a tout de même eu lieu au Parlement européen, le 27 mars, et certains députés ont légèrement renâclé. Ainsi, Arnaud Danjean, qui sera ensuite numéro trois sur la liste de François-Xavier Bellamy, a proposé de renommer ces fonds et de « les déconnecter clairement de la problématique de l’élargissement ». Quelle audace ! Il a courageusement ajouté : « Les fonds destinées à la Turquie nous semblent trop importants alors même que les sujets de préoccupation communs, comme les migrations, font l’objet d’accord financiers spécifiques. »

    Car les milliards de l’IAP s’ajoutent aux milliards offerts à Erdoğan pour garder les immigrés syriens et irakiens chez lui, enfin, sauf ceux qu’il a déjà envoyés en Europe. Pourquoi se gêner, puisque l’Europe est toujours d’accord pour payer ? Pour la petite histoire, M. Danjean s’est abstenu à ce vote : il ne fallait tout de même pas exagérer…

    Certains hommes politiques se sont parfois émus de cette situation. Ainsi, en 2016, le vice-président allemand du Bundestag, Johannes Singhammer, avait déclaré que ces aides étaient « une vaste blague » et qu’il fallait les supprimer, mais il ne s’est rien passé. La Cour des comptes européennes (car il y en a une) a dit, de son côté, qu’il était impossible d’évaluer les retombées de ces aides. Mais la Commission européenne a superbement répondu : « La Commission va réévaluer en permanence la situation en Turquie et ajuster si nécessaire et en fonction des besoins l’allocation de ces fonds. » Prix d’excellence au concours de la langue de bois ! En attendant, le contribuable européen continue de payer sans le savoir.

    Combien, au fait ? Un homme politique, François Asselineau, a affirmé en avril 2017 que 6 milliards avaient ainsi été donnés à la Turquie. L’émission d’Europe 1, « Le vrai-faux de l’info », a voulu vérifier ce chiffre et, dans son émission du 20 avril 2017, Géraldine Woessner a affirmé que c’était, en fait, un peu plus : sept milliards avaient déjà été donnés à cette date, et six de plus seraient versés de 2017 à 2020, trois pour la gestion des réfugiés et trois pour l’aide à la pré-adhésion. C’est la Commission européenne elle-même qui a fourni ces chiffres à la journaliste.

    Pour la France, c’était, à cette date, près d’un milliard d’euros…

    Tout cela est bien évidemment accablant et l’on peut se demander s’il va se trouver un homme politique en Europe pour engager une action résolue afin de mettre un terme à cette invraisemblable situation. On peut rêver…

    Antoine de Lacoste

    https://www.bvoltaire.fr/leurope-continue-de-verser-des-milliards-a-la-turquie-pour-sa-future-adhesion/

  • UN PILLAGE FRANÇAIS #2 : Les autoroutes

  • UN PILLAGE FRANÇAIS #1 : L'aéroport de Toulouse

  • Les fonctionnaires, grands sacrifiés de la réforme des retraites

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    Les masques sont en train de tomber et la réforme des retraites montre désormais toute sa nocivité. Le pouvoir assure que le niveau de pensions restera le même, mais c’est de la pure propagande ! En effet, les pensions seront réduites en cas d’interruption de carrière pour problèmes de santé, chômage ou années sabbatiques. Or, ces cas se produisent souvent et sont actuellement sans conséquences grâce à la règle des 25 meilleures années. Et, surtout, les pensions seront diminuées continuellement pour éviter les déficits des caisses de retraite et ajuster les recettes aux dépenses. Pratique pour le gouvernement, mais cette amputation se fera au détriment des retraités.

    En outre, les fonctionnaires (un salarié sur cinq) vont tous, ou presque, perdre des sommes considérables avec le projet de M. Delevoye. Jusque-là, les pensions atteignaient, s’il n’y avait ni décote ni surcote, 75 % du dernier salaire (sans tenir compte des primes), du moment que le fonctionnaire avait perçu ce dernier pendant au moins six mois. S’y rajoutait un complément basé sur le calcul des points acquis, et qui était alimenté par un prélèvement indolore de 5 % (doublé par l’État) sur les primes. Souvent, un fonctionnaire en fin de carrière gagne 180 % de son premier salaire. Même s’il est très difficile, avec le nouveau système, de faire des prévisions, avec un taux de remplacement de 80 %, la pension d’un agent de l’État risque de n’être plus que de 64 % de son dernier salaire au lieu de 75 %.

    Pour faire passer la pilule, le gouvernement agite la carotte des primes qui seront intégrées au salaire pour donner, elles aussi, des points pour la retraite. Mais le pouvoir se garde bien de préciser que la cotisation sera dorénavant de 28 % au lieu de 5 %, ce qui va induire une perte sèche et définitive d’un quart des primes. Une petite minorité de fonctionnaires touchent entre 30 % et 50 % de leurs salaires en primes ou en heures supplémentaire (hauts fonctionnaires, ingénieurs de l’État, professeurs de classe préparatoire, certains enseignants d’université, proviseurs…). Ceux-là perdront donc entre 7,5 % et 12,5 % de leur rémunération, mais garderont la même pension qu’actuellement.

    Les autres (enseignants, agents hospitaliers ou des collectivités locales) qui ne touchent, en moyenne, que 10 % de primes perdront 2,5 % de rémunération, tout en voyant leurs pensions de retraite s’effondrer (250 euros de pertes pour les enseignants, selon leurs syndicats). Un pur désastre pour cinq millions de Français et ce « vol » aura un effet récessif sensible. S’y rajoute la fin, pour les personnels de santé, de la retraite à 57 ans et son report à 64 ans, le fameux âge pivot, sauf si, bien sûr, un nouveau dispositif remplace l’ancien. Pour compenser cette baisse drastique de pension et de revenus, les syndicats vont demander une augmentation de salaire, notamment pour les enseignants (les plus mal payés d’Europe). Mais ils n’ont guère de chance d’être entendus, vu le déficit vertigineux du budget.

    Cette réforme des retraites, dont le pouvoir macronien ne cesse de nous vanter les mérites, n’a, je pèse mes mots, aucun avantage pour le salarié mais de nombreux inconvénients. Selon Challenges, le déficit actuel est minime (0,4 % du PIB en 2026) et il serait comblé rapidement par des mesures indolores. Un bon gouvernement, qui voudrait le bien de la population, le conserverait en l’améliorant sur la marge, mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/les-fonctionnaires-grands-sacrifies-de-la-reforme-des-retraites/

  • CETA (II/II) : En 6 minutes, Natacha Polony explique pourquoi il ne fallait pas ratifier le CETA...

    Puisqu'ils semblent ne pas comprendre, suggérons à ces élus Larem (et à tout le monde, d'ailleurs...) d'écouter Natacha Polony : c'est clair, concis et très pédagogique :

    https://polony.tv/focus/pourquoi-ne-fallait-il-pas-ratifier-le-ceta-?fbclid=IwAR3E_J23oEgfJRxEME8QfgBvjtLLv8PmIEf1PetWMqpONnGWkdUIvhqoJUw

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • CETA (I/II) : Les élus Larem sont-ils trop intelligents pour le comprendre ?...

    80 permanences LREM taguées, ou dégradées au purin. La conclusion qu'en tirent les députés/dépités concernés c’est que "la démocratie est attaquée" : bigre !

    Pas eux, non, mais "la démocratie" ! Vous vous rendez compte ! Bigre de bigre !

    Non, ils ne le voient pas, ne l'entendent pas, ne le comprennent pas, qu’ils sont EUX, les LREM, détestés pour - entre autres choses... - voter comme des robots.

    D'ailleurs, les permanences des autres partis sont elles souillées d'excréments, de purin ou de tout autre materiau qui tombe sous la main ?...

    Non, ils ne voient pas, n'entendent pas, ne comprennent pas. Ils sont à l'image de leur responsable de groupe à l'Assemblée, Gilles Legendre, qui a osé déclarer, sans rire (lui non plus ne se rend pas compte de ce qu'il dit !) : "...Et puis, il y a une deuxième erreur qui a été faite et dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris. C’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils..."

    Le résultat, le voilà :

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/05/les-elus-larem-sont-ils-trop-intelligents-pour-le-comprendre-6167770.html#more

  • Plaidoyer pour l’énergie nucléaire

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    François Jourdier dans Boulevard Voltaire

    Dès les années 50, des gouvernants visionnaires décident de faire appel à l’énergie nucléaire pour accroître l’indépendance énergétique de la France. Après avoir construit six réacteurs « graphite gaz » maintenant arrêtés, la France choisit d’exploiter une licence General Electric de réacteurs PWR (pressurized water reactor/réacteur à eau pressurisée).

    58 réacteurs à eau pressurisée seront construits, de 1971 à Fessenheim, à 1991 à Civaux, ce réacteur étant terminé en 1997. Ils produisent 72 % de notre électricité. La filière a évolué, les premiers réacteurs produisaient 900 MW, les derniers 1400 MW. La filière PWR est la filière la plus exploitée, il y en a plusieurs centaines au monde.

    Depuis le début de leur fonctionnement, il y a près de cinquante ans, les réacteurs français n’on jamais eu d’avarie mettant en jeu la sécurité des personnes. Le seul accident important sur un PWR a eu lieu aux États-Unis, à la centrale de Three Mile Island, en 1979 ; il a entraîné la perte du réacteur mais n’a provoqué aucune victime et a occasionné seulement une faible émission de radioactivité.

    À une époque où on se préoccupe de l’émission de CO2(gaz carbonique), constatons que le nucléaire est la seule source d’électricité continue qui ne produit pas de « gaz à effet de serre ».

    Pour des raisons inexpliquées, les écologistes veulent « sortir du nucléaire ». C’est la raison pour laquelle la loi de transition énergétique a prévu de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production française d’électricité et d’arrêter prématurément des réacteurs pouvant encore fonctionner de nombreuses années, moyennant une refonte.

    La sortie allemande du nucléaire a entraîné une augmentation de la consommation de charbon et une hausse importante du coût de l’électricité ; il en serait de même en France.

    Si on veut prolonger la vie des réacteurs en service, il faut leur faire subir un « grand carénage ». Le coût de ce programme est estimé à 51 milliards d’euros, soit, pour une prolongation de vingt ans, 2,5 milliards d’euros par an, ce qui est inférieur aux aides aux « renouvelables ».

    Areva et Siemens ont développé un réacteur de 3egénération, l’EPR (Evolutionary Power Reactor/réacteur européen à eau pressurisée). Ce réacteur très puissant (1.600 MW) est prévu pour résister au terrorisme, y compris la chute d’un avion commercial. Le premier réacteur en construction, Olkiluoto en Finlande, mis en chantier en 2005 n’est pas encore en service, ce qui provoque des surcoûts importants. Le réacteur français de Flamanville souffre de nombreuses malfaçons, dans le béton, dans la fabrication de la cuve, des soudures pas aux normes, ce qui entraîne, là aussi, surcoût et retard. Par contre, deux réacteurs construits en Chine à Taishan n’ont pas rencontré de grandes difficultés et produisent maintenant. Les contempteurs de l’énergie nucléaire voudraient profiter de ces difficultés pour abandonner la construction de nouveaux réacteurs. En fait, nous sommes restés quinze ans sans en construire et nous avons perdu le savoir-faire. Les difficultés de construction des réacteurs finlandais et de Flamanville nous permettent de cerner les problèmes. La France a besoin d’un vrai programme industriel, comme dans les années 1970 lorsque l’on a mis en œuvre le parc actuel.

    Le GIEC lui-même reconnaît que les objectifs de réduction de production de gaz carbonique ne pourront être tenus sans faire appel à l’énergie nucléaire. Les énergies dites renouvelables sont intermittentes et la construction de milliers d’éoliennes entraîne de graves nuisances et défigure les paysages.

    Il faut, dès maintenant, construire de nouveaux réacteurs pour assurer notre sécurité en approvisionnement car beaucoup d’unités atteindront 60 ans en 2040.

    Avec un peu de volonté et de constance, on peut regagner l’expérience acquise et continuer à produire une électricité continue et bon marché.

    2017 12 01 PUB SITE 2.jpghttp://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/05/plaidoyer-pour-l-energie-nucleaire-6168533.html