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économie et finance - Page 293

  • Le régime fait problème

    Et si finalement c'était trop simple ? Le régime est en cause directement et son changement, voire a minima la réforme drastique de l'Etat, sont la mère de tous les remèdes au chaos actuel. C'est simple : améliorer les conditions de vie des Français moyens et pauvres exige que soit réinjecté dans le circuit économique tout l'argent qu'on pourra récupérer des dérives démocratiques qui arrosent sans discernement les champs d'inutilités. La sphère publique engloutit chez nous bien trop de plus-value créée si difficilement par l'activité humaine. Un slogan ? 

    L'Etat dévore la Nation !
    Un régime démocratique truqué comme le nôtre jette à chaque élection la moitié du pays sur l'autre, et pour tenir la distance jusqu'à la prochaine, récompense ses clients. Cette récompense est toujours tirée de la ponction sur les perdants pour arroser les gagnants ; et pour pérenniser l'arrosage, il faut augmenter le périmètre d'intervention de l'Etat afin de sanctuariser les avantages concédés. Outre les fameuses mesures sociales en faveur des plus démunis, qui vont bien sûr créer des bureaux et des fonctionnaires pour les accompagner, on invente des "droits à" et des fromages très nourrissants. Un exemple ponctuel de fromage qui n'est pas de gauche : *En décembre 2009, une mission sur « les conséquences sociales de la mondialisation » est confiée à Christine Boutin pour enrichir les propositions du G20* (*Lci.tf1.fr-9.06.2010). ¤Le poste évolue en avril 2010 en "collaborateur de cabinet" du ministre du Travail Éric Woerth, avec une rémunération de 9500 euros par mois, qu'elle cumule à une retraite mensuelle de député et conseiller général de 8600 euros¤ (¤France Info-9.06.2010). Selon Le Canard enchaîné du 9 juin 2010 (page 2) : laquo; cette nomination aurait permis à Nicolas Sarkozy de faire taire les critiques de l'ancienne ministre envers le gouvernement (elle avait été débarquée par Fillon) et surtout d'écarter son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2012 ». C'était une récompense électorale anticipée ! Elle dévoile l'état d'esprit des politiciens parvenus aux affaires : c'est rien, c'est l'Etat qui paye. Vous pouvez maintenant évoquer cent autres cas semblables de tous les bords politiques. 
    La Casta comme disent nos cousins italiens quand ils évoquent leur classe politique, est corrompue mentalement et matériellement jusqu'à l'os, et les désordres en cours sont en partie provoqués par le dégoût et la défiance des électeurs à son endroit. Assertion gratuite ? Que nenni ! Le Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF 2019 (clic) signale que 79% des Français éprouvent soit du dégoût pour la classe politique (39%) soit de la défiance (28%), de l'ennui (10%) ou de la peur (3%). 

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  • Hausse des prix de l’électricité : Macron face à l’effet Papillon

    EDF.jpgJeudi 31 janvier dernier, la CRE – commission de régulation de l’énergie – a proposé pour 2019 une augmentation du tarif réglementé de l’électricité de 5,9 %.
    Le gouvernement devra dès lors, au plus tard dans les trois mois, procéder à cette hausse malgré les promesses de gel faites par Edouard Philippe en décembre dernier. Cette hausse, pourtant prévisible et inéluctable, tombe mal pour le gouvernement face à la crise des « gilets jaunes » d’une part, à la hausse concomitante des péages autoroutiers et des produits alimentaires de base d’autre part et enfin aux élections européennes le 26 mai prochain. Mais doit-on le plaindre pour autant ? Certainement pas. Macron et ses prédécesseurs doivent assumer les conséquences de leurs promesses faites en leur temps à quelques illuminés verts, pour de sombres stratagèmes électoraux, et qui provoquent aujourd’hui une tempête de Gilets Jaunes dans tout le pays.
    La hausse du tarif réglementé de l’électricité est nécessaire et urgente. L’électricité en France est l’une des moins chères d’Europe. Le gel prolongé du tarif réglementé empêche les fournisseurs, en particulier EDF, d’entretenir les installations et de penser la vraie transition énergétique, en marge des énergies dites renouvelables. Le moment est venu de payer l’électricité à son vrai prix, mais débarrassée de sa fiscalité confiscatoire.
    Car, aujourd’hui, la fiscalité environnementale représente une véritable manne financière pour l’Etat, 51,2 milliards d’euros de recettes en 2016. La plus importante est la TICPE – taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques-, celle qui taxe les énergies fossiles, avec sa fameuse part « taxe carbone » devenue célèbre depuis le mouvement des Gilets Jaunes. Elle a rapporté 13 milliards d’euros à l’Etat en 2018. La deuxième taxe « verte » la plus importante est celle qui taxe l’électricité, la CSPE – contribution au service public de l’électricité- qui correspond à 15% de votre facture totale et qui est, elle aussi, destinée principalement à financer le soutien de l’Etat aux énergies renouvelables. Elle a rapporté 7,9 milliards d’euros sur l’année 2018. Pour rappel, la part totale des impôts et taxes grevant votre facture d’électricité s’élève à plus de 37% (TVA + CSPE + TFCE + CTA + TVA sur CSPE/TFCE/CFA !).
    Nos factures énergétiques sont-elles condamnées à être grevées sans fin et de façon exponentielle par cette fiscalité « verte » ? Oui, si nous ne sortons pas urgemment de cette dictature de l’éolien et du solaire En Marche ! A ce jour, l’Etat a déjà engagé 27 milliards d’euros au soutien des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque et il s’est par ailleurs engagé à plus de 212 milliards d’euros pour les années à venir, rien que sur les contrats signés avant 2017 ! Ces engagements irresponsables génèrent une inflation galopante des taxes sur le prix de l’électricité et risquent de grever, à terme, notre sécurité et notre indépendance énergétique. Nous devons retrouver une fiscalité environnementale plus efficace, moins punitive ; une fiscalité environnementale plus neutre, au service d’une vraie transition énergétique et non au service d’une dette publique faramineuse qui doit être financée par des économies et non par de l’impôt, aussi vert soit-il !
    Tribune libre de Muriel COATIVY

  • Scandale de blanchiment d’argent vers l’Algérie depuis la France et l’Italie

    Algérie drapeau.jpgUn réseau international de blanchiment d’argent et de trafic d’or a été démantelé ce lundi 4 février, et 19 individus – des Algériens et des Français – ont été arrêtés en Italie et en France. Ce circuit transférait illicitement près de 7 millions d’euros par mois vers l’Algérie, rapporte l’agence de presse italienne ANSA.
    Ce réseau international de blanchiment d’argent est considéré comme une plaque tournante du trafic de drogue entre différentes régions de France :
    Marseille, Paris, Grenoble, Montpellier, et des régions italiennes : Florence, Rome, Brescia ou encore la ville d’Arezzo, connue pour son histoire avec l’or et la fabrication de bijoux.
    Parallèlement, le réseau avait mis en place un stratagème d’évasion fiscale et de transferts illicites d’or et de devises. C’est ainsi que ce circuit expédiait l’équivalent de « cinq à sept millions d’euros en or et en liquide » à travers une compagnie maritime de ferry entre l’Italie et l’Algérie.
    [...]
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  • Ce qui se joue au Venezuela

    6a00d8341c715453ef022ad39807f7200c-320wi.jpgAu moment où ces réflexions sont couchées sur le papier, les choses évoluent très vite. À balles réelles. De jour en jour l'affrontement des chemises rouges de Maduro, et des opposants, se précise et se durcit. À chaque instant les choses peuvent basculer dans un scénario sanglant.

    Deux peuples s'affrontent. Le régime a distribué pendant 20 ans une manne pétrolière. Cette source n'existe plus. Elle a été dilapidée. Elle a servi à enrichir grassement la petite coterie de ceux qu'on appelle à Caracas les bolibourgeois, les profiteurs de la pseudo-révolution bolivarienne, ce prétendu socialisme du XXIe siècle. Mais elle avait été aussi utilisée pour satisfaire, pauvrement, ceux qu'un demi-siècle plus tôt, en Argentine, Évita Peron avait exaltés et enflammés sous le nom de descamisados.

    À l'arrivée : désastre, mais entre la chute de Peron et la fin du péronisme, il s'est passé plus de 50 ans. Le mythe de Chavez n'a pas entièrement disparu dans les faubourgs misérables et affamés de Caracas et 2 000 généraux ont été inventés par son successeur.

    Cette armée est considérée par trop de bons esprits comme l'arbitre d'une situation, dont elle constitue au contraire l'une des composantes les plus ruineuses, scandaleuse, mafieuse. Qu'un seul d'entre eux, le général Yunez, ait manifesté le courage de dire la vérité devrait faire réfléchir ceux qui espèrent en un coup d'État militaire. Qu'ils se souviennent aussi de ce qui se passa, il y a 30 ans, dans la Roumanie communiste de Ceaucescu en 1989.

    Maduro l'incapable, le danseur de salsa, doit certes dégager, mais il ne suffit pas de dire que 80 % de l'opinion n'en peut plus. Il faut trouver une porte de sortie.

    Première considération. Elle vient d’un vieil ami, hélas disparu. Après avoir lui-même publié tant de livres sur les courageux combattants de la seconde guerre mondiale, ancien commando de chasse de la guerre d’Algérie, il nous a appris à nous détourner du raisonnement fallacieux des "soutiens" qui ne servent à rien, des gens qui se disent "pour", avec la peau des autres. Ne tombons jamais dans un tel travers. Sachons, en particulier, que les événements dépendent d'abord des hommes et que ceux-ci peuvent toujours déjouer les stratégies perverses élaborées en chambre.

    Deuxième considération : du point de vue américain, qui ne recoupe le nôtre qu'en partie seulement, que vont faire concrètement les États-Unis ? Entre, d'une part, l'utilisation présidentielle de l'arme Twitter, qui passionne les médias et, d'autre part, leur pratique des sanctions commerciales, remontant à 60 ans contre La Havane, on se demande désormais comment les chefs tout-puissants du monde libre n'ont pas encore imaginé autre chose de plus efficace. Fidel Castro est mort dans son lit et si l'Union soviétique s'est effondrée c'est d'elle-même.

    Peut-être gagnera-t-on à Washington à prendre à nouveau au sérieux le panaméricanisme, sachant par exemple que les gouvernements des pays voisins du Venezuela, comme la Colombie ou le Brésil apprécient plus concrètement la situation que les marchés financiers et les agences de presse. Une bonne quinzaine de pays latino-américains, les plus sérieux soit dit en passant, récusent désormais toute légitimité au dictateur Maduro. C'est peut-être là qu'il faut chercher des avis pertinents, des points d’appuis et des mots d’ordre, sans ressusciter l’argument anti-yankee qui a fait tant de mal.

    Troisième point de vue, celui des pays qui précisément soufflent sur cette braise et soutiennent ce régime, la Chine, la Turquie, etc. – et la Russie. Cette dernière a engouffré, en pure perte des sommes considérables. Ses dirigeants savent qu'elles ne seront jamais remboursées. On parle de 17 milliards de dollars, partis en fumée. Ne croyons pas cette source inépuisable et les principaux responsables de l'acharnement pro chaviste savent, nonobstant leur peu de considération pour les procédures démocratiques, qu'ils devront en rendre compte un jour ou l'autre.

    Enfin le point de vue européen. Il faut cesser de croire si lointaine l'Amérique latine. Elle alimente d'abord l'extrême gauche en fantasmes et en subsides. Elle constitue un prolongement culturel de l'Europe.

    Il convient donc surtout dans les années qui viennent, et à cet égard le temps presse, d'accepter l'idée d'un vrai bloc stratégique et diplomatique du Vieux Continent. Cette situation s'y prête. Les occasions s'en multiplient ces derniers temps. Sachons les saisir.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/2019/02/ce-qui-se-joue-au-venezuela.html

  • Au-delà de la révolte contre le fiscalisme :LA NÉCESSAIRE RÉVOLUTION IDENTITAIRE

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    Editorial du n°50 de la revue Synthèse nationale 

    Roland Hélie Directeur de Synthèse nationale

    Chaque samedi depuis le 17 novembre, date de la première mobilisation nationale des Gilets jaunes, c’est la même rengaine : le ministre de l’Intérieur Castaner tente piteusement de mettre sur le dos de "l'ultra droite" les scènes de violences qui émaillent les manifestations à Paris et en pro­vince. Il s'agit là d'une véritable imposture.

    La tarte à la crème du "complot d'extrême droite", tant de fois servie par les cé­nacles de paranos qui depuis des décennies servent de "gouvernements" à la France et relayée par la presse aux ordres, était la recette parfaite pour tenter de marginaliser les opposants au Système. Mais celle-ci ne fait plus l’effet es­compté. Castaner a beau essayer de la remettre sur la table, plus personne n'est dupe.

    Le 24 novembre, sur les 140 interpelés, n'en déplaise au pouvoir chancelant, au­cun n'était fiché "extrême droite". Samedi 1er décembre, ceux qui ont saccagé en toute impunité et devant les caméras de télévision l'Arc de Triomphe ou brûlé des voitures dans Paris n'étaient pas des nationalistes. C'était, d'une part, les supplé­tifs d'ultra gauche du ministère de l'Intérieur envoyés par Castaner et sa clique pour discréditer le soulèvement populaire et, d'autre part, les bandes eth­niques venues en découdre et, éventuellement, "faire leurs provisions" à moindre frais à quelques semaines des fêtes de fin d’année. Assez de men­songes, le jour approche où les manipulateurs de l’information devront enfin rendre des comptes.

    L'extrême gauche mélanchoniste et son excroissance intitulée "antifa" ne sont que les petits domestiques serviles du Parti de la Finance mondialisée incarné par Macron, Castaner et consort... Ils sont là pour exécuter les basses œuvres que leur commandent leurs maîtres. Rien de tel qu'un gauchiste internationaliste pour servir les intérêts d'un financier mondialiste. Cette mascarade a assez du­rée...

    Seul le gouvernement porte la responsabilité des événements : 

    • En conduisant le peuple français à la précarité en multipliant les taxes et les vexations, il a suscité la juste et saine colère des Gilets jaunes. Et lorsque l'on tabasse son peuple, il ne faut pas s'étonner que celui-ci réagisse parfois de ma­nière violente. Cela, Macron ne l'a visiblement pas appris à l'école (fut-elle de la ré­publique)...
    • En ayant laissé se développer une immigration incontrôlée engendrant dans les banlieues des bandes de racailles semi-sauvages qui font régner la terreur et qui sont complètement dépourvues de toute éducation, il ne faut pas s'étonner que celles-ci viennent, « au mieux » saccager les villes et piller les magasins et au pire, comme ce fut le cas à Strasbourg, massacrer des passants au hasard... 
    • En envoyant ses sbires gauchistes provoquer des débordements, le pouvoir joue aux apprentis sorciers... Avec de telles sottises, il ne faut pas s'étonner si l'on se retrouve dans une situation qualifiée "d'insurrectionnelle".

    Et les nationalistes dans tout cela ?

    Conscients de leur rôle d'aiguilleurs du peuple, les nationalistes sont bien-sûr présents, à Paris comme sur les ronds-points en province, pour expliquer au Gi­lets jaunes que, au-delà de leur légitime révolte, c'est une véritable révolution qu'il faut préparer. Une révolution nationale, sociale, populaire et identitaire... Macron est en train de brader la France. La course contre la montre est engagée. Dernier exemple : le gouvernement vient, en toute discré­tion (à croire que les émeutes tombent à pic pour faire passer la pilule), de ratifier, les 10 et 11 décembre derniers à Marrakech le pacte de l'ONU sur les migrants qui légitime une immigration encore plus massive vers l'Europe.

    Synthèse nationale a publié un tract pour expliquer aux manifestants le soutien que les nationalistes apportent à leur action. L'accueil enthousiaste que nous ont réservé les Gilets jaunes montre que ceux-ci commencent à prendre conscience du véritable combat qu'il faut mener. Nous n'en sommes plus au stade des négociations ou des compromis. Le Système est au bout du rouleau. Il n'y a plus rien à attendre. Il faut une véritable rupture avec les dogmes qui sont ceux des politicards, de gauche comme "de droite", qui se partagent depuis trop long­temps le pouvoir. Il faut que notre pays retrouve son indépendance vis à vis des conglomérats multinationaux, il faut une politique au service de la France et des Français d'abord.   

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/02/05/au-dela-de-la-revolte-contre-le-fiscalisme-la-necessaire-rev-6126744.html

  • S’attaquer aux niches fiscales serait une idiotie

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    Le pouvoir ne veut pas du retour de l’ISF, exigé pourtant par les gilets jaunes et par une majorité de Français (si on en croit les sondages). Gérald Darmanin, qui a choisi pour l’instant de rester ministre, essaye une manœuvre de diversion en mettant en avant une des revendications des gilets jaunes : les niches fiscales, qui coûtent à l’État 100 milliards au total, dont 86 milliards pour les entreprises et 14 milliards pour les particuliers (donc approximativement 4 fois plus que la différencel entre l’IFI et l’ISF).

    Le ministre de l’Action et des Comptes publics évoque l’idée d’abaisser le plafond maximal de 10.000 euros de réduction ou de mettre les niches fiscales sous conditions de ressources. Combien de ménages seraient touchés ? Qu’est-ce que cela rapporterait ? Gérald Darmanin se garde bien de le dire. Ce qu’il ne dit pas, c’est que si l’État voulait récupérer une somme significative (par exemple, au moins 3 milliards) sur ces prétendues niches (réductios et crédits d’impôt), il devrait ratisser large… et donc continuer à taper dans la classe moyenne supérieure.

    Il existe 450 niches au total, selon la Cour des comptes, dont l’immense majorité est anecdotique et ne concerne qu’un millier, au plus, de contribuables. Ce sont celles-là les plus injustes : elles ne servent qu’aux fameux « riches », qu’à ceux qui ont des conseillers fiscaux pour diminuer la pression fiscale, mais les sabrer ne rapportera rien ou presque au budget. Les deux principales niches (les plus coûteuses) concernent les emplois à domicile et les aides à la construction.

    Toucher à la première serait une catastrophe pour les jeunes parents ou les personnes âgées. Comment rémunérer, alors, nounous et garde d’enfants et financer les personnes qui aident les seniors à rester chez eux ? Réduire d’une manière ou d’une autre la prise en charge du travail à domicile serait une idiotie sans nom qui, pour finir, coûterait deux fois plus que les économies apparentes qu’elles généreraient. Beaucoup de personnes âgées n’auraient d’autre choix que d’aller en EHPAD, ce qui revient bien plus cher à la collectivité que le maintien à domicile.

    De même, le travail au noir des nounous et des femmes de ménage exploserait et il y aurait moins de rentrées pour les comptes sociaux et pour l’impôt sur le revenu : bref, une catastrophe économique. M. Hollande avait déjà tenté une première réduction de cette aide. Les députés socialistes de l’époque rétorquaient à ceux qui s’inquiétaient des effets de cette coupe de crédits : « Les ménages aisés peuvent payer. » En réalité, les « riches » ont licencié en masse ou fait basculer leurs employés dans le travail gris (seule une partie des heures effectuées est déclarée) et M. Hollande a dû revenir sur ces coupes sauvages.

    S’attaquer aux aides à la construction serait également une bêtise. Tous les dispositifs successifs (Pinel, de Robien, Denormandie) rapportent, en fait, au Trésor plus qu’elles ne coûtent, car ils stimulent la construction, emploient 100 000 personnes dans le bâtiment, font entrer la TVA dans les caisses de l’État et, pour finir, permettent de loger des millions de personnes dans de bonnes conditions, dans un pays où l’habitat indigne est si répandu !

    M. Darmanin est loin d’être bête et sait tout cela. Ses propos sont sans doute de circonstance et il ne réformera les niches que d’une manière symbolique, car aucune autre politique n’est possible.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/sattaquer-aux-niches-fiscales-serait-une-idiotie/

  • Le libéralisme va-t-il redevenir de gauche ?

    Le libéralisme va-t-il redevenir de gauche ?

    Editorial de Benoît Dumoulin au dossier de L’Incorrect consacré au libéralisme :

    Le libéralisme est la matrice originelle de notre modernité politique, née du spectacle de la division des hommes au sujet de la vérité. « Épuisées, dévastées par les guerres civiles religieuses qu’avait provoquées le schisme protestant, les sociétés européennes se sont progressivement rendu compte qu’il leur fallait accepter le désaccord sur les finalités ultimes de l’existence pour survivre et former encore un monde commun » rappelle Alain Finkielkraut dans L’identité malheureuse.

    Désaccord sur Dieu puis sur l’homme. Constatant l’impossibilité de s’unir autour d’une même anthropologie, le libéralisme évacue la question de la vérité pour exiger un accord fondamental de tous les citoyens dans le cadre d’un contrat social qui organise la vie en société malgré les désaccords existentiels. Aujourd’hui, on appelle cela les valeurs de la République « c’est-à-dire les dispositions qui permettent de vivre ensemble sans avoir rien de commun » précise Pierre Manentdans Situation de la France, ce qui entraîne un rétrécissement considérable du bien commun. Pour saint Thomas d’Aquin, « la fin ultime d’une multitude rassemblée en société est de vivre selon la vertu »À l’inverse, dans une  société libérale, le bien commun est uniquement d’ordre procédural : c’est l’ensemble des conditions qui garantit à chacun le libre exercice de ses droits individuels et « la jouissance paisible de l’indépendance privée » (Benjamin Constant). C’est donc le règne du droit et de l’économie qui remplace celui de la philosophie et de la métaphysique, dans un paradigme totalement individualiste.

    Le libéralisme philosophique se veut très tolérant à l’intérieur du cadre qu’il a lui-même institué mais très intolérant si l’on veut sortir de celui-ci. Vous avez théoriquement le droit d’être contre l’avortement ou le mariage homosexuel mais à condition que cela reste une opinion personnelle que vous n’imposez pas au reste de la société, la seule vérité d’une société libérale consistant justement à ne pas poser la lumière de la vérité sur la réalité humaine de l’embryon ou du mariage, pour se réfugier dans un indifférentisme de principe qui autorise chacun à penser et agir comme il l’entend pourvu qu’il laisse son voisin en faire autant. « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » résume ainsi l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. C’est ce qui explique pourquoi il est si dur de se faire entendre sur ces sujets et pourquoi tous les combats dits sociétaux ont tous été perdus au cours des cinquante dernières années.

    Faut-il rejeter en bloc le libéralisme ? Oui sur le plan philosophique car ses fondements reposent sur une abstraction qui méconnaît la nature sociale de l’homme et prône une liberté détachée de toute recherche de la vérité. Sur le plan politique, la réponse est plus complexe. « Il y a une grande différence entre la praxis libérale et les fondements théoriques du libéralisme » rappelle le père Jean-Michel Garrigues dans La politique du meilleur possibleDe fait, un régime libéral, malgré son vice originel, permet l’expression d’un certain pluralisme politique et l’existence de libertés publiques qu’on aurait tort de négliger, surtout lorsque l’on sait ce qu’ont été – et sont encore – les régimes communistes, les dictatures africaines ou sud-américaines, ou encore les régimes islamistes du Moyen-Orient. Les dissidents de ces pays savent à quel point un régime de libertés est précieux pour l’homme. Soljenitsyne et Jean-Paul II en ont tous deux témoigné.

    Il est donc tout à fait possible de ne pas être libéral au niveau de la finalité recherchée – c’est-à-dire de croire en l’existence d’une vérité devant structurer les sociétés -, tout en se reconnaissant libéral quant aux moyens employés pour parvenir à faire triompher cette vérité : refus de la contrainte au service de la vérité, reconnaissance des grandes libertés publiques, pluralisme politique. C’est d’ailleurs des libertés que l’on aurait tout intérêt à revendiquer pour contester les postulats de l’idéologie libérale. Mais l’expérience montre aussi qu’à force de se placer dans un paradigme libéral -même au niveau des seuls moyens -, on finit par devenir totalement libéral, y compris au niveau philosophique. De plus, il est, par principe, impossible de contester par des moyens libéraux les fondements de l’idéologie libérale, puisque ceux-ci ne supportent précisément aucune discussion. La solution ne peut donc venir de là même si le régime libéral reste à bien des égards un pis-aller nécessaire accepté par tous.

    Tel n’est pas le cas du libéralisme économique qui fait l’objet d’une sérieuse remise en question à droite. Accusé d’être responsable de la disparition des corps intermédiaires qui a atomisé l’individu face à l’État, le libéralisme économique se voit aussi contesté par tous ceux qui dénoncent la paupérisation des classes moyennes livrées au seul pouvoir de l’argent par des actionnaires qui ignorent toute notion de frontière nationale et délocalisent là où la main d’œuvre est moins chère, contribuant ainsi à désindustrialiser l’Europe. En même temps, il reste, pour toute une partie de la droite, le meilleur moyen de retrouver la prospérité économique en combattant l’omnipotence de l’État par son autolimitation au domaine régalien qui permettrait de réduire la dépense publique, diminuer le montant général des impôts et libérer le marché du travail. De fait, les critiques qu’adressent les libéraux au modèle français d’État providence sont souvent pertinentes, qu’il s’agisse du système éducatif entièrement soviétisé par l’Éducation nationale, du niveau record des prélèvements obligatoires ou encore du poids démesuré de la dépense publique dont la France est malheureusement championne et qui obère lourdement nos entreprises.

    Le libéralisme fracture donc durablement la droite et l’on est en droit de se demander si l’on ne se dirige pas, à terme, vers un retour à l’unité originelle du libéralisme qui était porté par la gauche dans ses dimensions philosophique, politique et économique tout au long du XIXesiècle. Du temps où la majeure partie de la droite était légitimiste, contre-révolutionnaire et anti-libérale. Pour cela,  L’Incorrect a décidé de mener le débat en faisant dialoguer toutes les sensibilités de la droite, du moins celles qui refusent le vertige de dissolution d’une société livrée à la toute puissance du libéralisme philosophique mais sont partagés au sujet du libéralisme politique et économique.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-liberalisme-va-t-il-redevenir-de-gauche/

  • Facture d’électricité : la baisse promise par le gouvernement devient… une hausse

    Et hop encore une bonne nouvelle pour les pauvres retraités les classes moyennes  Macron enterre la France il nous ruine ce type est ignoble , il nous prends pour des vaches a lait;

    FACTURE D’ÉLECTRICITÉ : LA BAISSE PROMISE PAR LE GOUVERNEMENT DEVIENT… UNE HAUSSE

    Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur. Une baisse avait été annoncée par Edouard Philippe. C’est pourtant une hausse de presque 6% qui sera prévue.

    Le prix de votre facture d’électricité n’est pas seulement dû à votre consommation domestique, mais aussi aux taxes : soit 54%, un chiffre n’apparaissant pas sur les factures. D’après le Canard Enchaîné, elles ont presque doublé en 15 ans. Dans le détail, sur 100 euros de consommation, l’Etat prend 35 euros d’impôts, 40 euros sont réservés à la distribution et au transport et 25 euros dédiés à la production. En clair, ramenés au prix hors taxes, les prélèvements de l’État représentent 54 %.

    Le kilowattheure n’est pas seulement frappé par la TVA (20%) mais par une série d’autres taxes. La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) a sérieusement augmenté et compte pour 15% dans le prix du kilowattheure. En 2002, cette taxe vous coûtait 3 euros, aujourd’hui elle s’élève à presque 23 euros. Elle servirait à racheter les énergies renouvelables (solaires et éoliennes).

    La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
    La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.

    LE GOUVERNEMENT FAIT VOLTE-FACE

    En décembre dernier, le gouvernement avait promis de revoir les taxes à la baisse dès le 1er janvier 2019. Pourtant, le gel des tarifs réglementés ne vous fera peut-être pas réaliser d’économies. Une augmentation de 5,9% TTC du tarif de l’électricité pratiqué par EDF est prévue dès juin prochain. Les ménages, se chauffant à l’électricité, pourront voir leur facture atteindre jusqu’à 85 euros par an. C’est ce qu’a proposé la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Le gouvernement prendra sa décision dans les trois prochains mois. Il est cependant possible de choisir des offres à prix fixe et par conséquent d’éviter des hausses de taxes. Le fournisseur s’engage à ne pas augmenter ses tarifs (dont le prix HT de l’abonnement et celui du kWh) pendant une certaine durée. Des sites de comparateurs proposent différentes offres comme Hopenergie.

    https://www.valeursactuelles.com/economie/facture-delectricite-la-baisse-promise-par-le-gouvernement-devient-une-hausse-102604

    https://ns2017.wordpress.com/2019/02/05/facture-delectricite-la-baisse-promise-par-le-gouvernement-devient-une-hausse/

  • Deux idées grotesques et malfaisantes

    6a00d8341c715453ef022ad3bd510d200d-320wi.jpgEn quelques jours le gouvernement que le monde nous envie a mis en avant deux thèmes, singulièrement affligeants, en fait, mais que nos technocrates et commentateurs agréés, en général, adorent.

    Avant de faire part ici des remarques qu’ils inspirent au rédacteur de cette chronique, observons qu'ils l'amènent à différer l'examen d'une affaire autrement plus brûlante et certainement plus urgente pour le monde : celle qui se déroule au point névralgique de l'Amérique latine, à l'embouchure de l'Orénoque, aux gisements d'hydrocarbures les plus riches de la Planète, au Venezuela.

    Et certes la folie démagogique qui a ruiné ce pays depuis l'arrivée de Chavez en 1998 relève de l'exemplarité.

    Mais ne sommes-nous pas à Paris, tributaires, victimes, et, même, à certains égards propagateurs de la même maladie ?

    Car on peut difficilement considérer sous un autre angle l'apparition simultanée de l'entrée en vigueur ce 1er février de la loi alimentation et l'approbation surprenante par le chef de l'État dans la Drôme, la veille, de l'idée saugrenue d'une correction fiscale supplémentaire à l'encontre de l'investissement immobilier des Français.

    La nouvelle forme d'intervention étatique dans le mécanisme des prix agricoles résulte de 18 mois de débats assez lamentables. On pourrait y voir, sans doute, une sorte de prélude à ceux que la crise des Gilets jaunes a fait éclater, sinon tous azimuts, du moins dans les quatre directions indiquées en décembre par Emmanuel Macron. Ceci commença à l'automne 2017 dans le cadre des soi-disant États généraux de l’alimentation[1]. Par la suite, au cours de l'année 2018, ce débat institutionnel tant soit peu factice s'est développé lorsqu'on en est arrivé autour du projet de loi dite Alimentation. Adoptée le 2 octobre 2018, ses premières dispositions entrent maintenant en application.

    Et on s'aperçoit de leur révoltante absurdité. Techniquement il s'agit d'un relèvement de ce que la législation étatiste mise au point par l'absurdissime loi Royer avait inventé en 1973 sous le sigle SRP[2]. Il définit le prix en dessous duquel un distributeur se voit interdit de revendre un produit. On a découvert que ce mécanisme, imposant de vendre au moins 110 ce qui a été acheté 100, augmentera d'environ 4 % en moyenne les prix à la consommation. Une très belle idée dans le contexte d'une crise du pouvoir d'achat.

    Cette prétention d'aider les agriculteurs en imposant une hausse des prix dans les grandes surfaces mérite d'être saluée pour son archaïsme représentatif de l'intervention étatique contre-productive. On ne peut que donner raison à la campagne de riposte des centres Leclerc qui demandent en quoi le passage du prix du Pernod-Ricard de 18,02 euros à 20,02 va bien pouvoir sauvegarder l'élevage des vaches laitières. Jamais, depuis quelque 30 ans, remontant aux batailles syndicales de la PAC92, on n'avait illustré à ce point la politique agricole et ses folies : euro-subventionnaires d'un côté, surchargées de coûts franco-monopolistiques de l'autre.

    Mais la perversion économique ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Intervenant à Bourg-de-Péage, petite ville de 11 000 habitants dans le Vivarais, Emmanuel Macron a pris la parole pendant le 31 janvier pendant plus de 3 heures en présence d'environ 300 personnes. S'agissant de l'immobilier, il a repris l'idée, venue apparemment du fond de la salle d'aller plus loin dans la transformation de l'ISF en pénalisant encore plus lourdement la propriété immobilière. Erreur que d'accepter cette mesure, et plus encore de la considérer comme un moindre mal. Elle repose en effet sur l'idée que l’immobilier, obéissant à la demande de logement, ne sert qu'à la spéculation, comme si les seuls acquéreurs de titres en bourse devaient être supposés, à l'inverse, de valeureux industriels, – ou comme si les souscripteurs de contrats d'assurance vie ignoraient les avantages fiscaux que génère la forme d'épargne qu'ils ont choisie, à l'instigation des compagnies d'assurances et sous la houlette toujours protectrice et pertinente de l'État.

    Déjà très lourdement taxés, les patrimoines fonciers et immobiliers répondent tout simplement aux aspirations les plus légitimes des familles françaises. L'investissement dans le logement produit une valeur puisqu'il répond à un besoin.

    L'ignorer, au nom d'une préférence illusoire et factice pour l'industrie, qu'on laisse par ailleurs dévaster, c'est se préparer à spolier un peu plus les classes moyennes.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] En jargon technocratique : EGAlim.
    [2] Signifiant Seuil de Revente à Perte.

    https://www.insolent.fr/2019/02/deux-idees-grotesques-et-malfaisantes.html

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