économie et finance - Page 297
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Le coût de 40 000 migrants mineurs isolés aurait permis de sauver 40 000 paysans
À l’heure où s’ouvre le Salon de l’agriculture, à la fois la plus grande ferme de France et la manifestation la plus fréquentée par les politiques, faisons un tour d’horizon du monde paysan, auquel 85 % des Français sont très attachés.4 000 animaux et 360 races seront présentés par 1 050 exposants. (Figaro)Pendant cette 56e fête de l’agriculture, on va célébrer l’excellence de l’élevage français et faire l’éloge d’un savoir-faire unique au monde. Une réputation largement méritée.Les plus belles stars de nos élevages vont être bichonnées, lustrées, brossées comme un sou neuf, telles des mannequins de haute couture, pour se pavaner devant le public et les photographes. La star du salon, c’est « Imminence ».Dans chaque stand, chacun pourra goûter ce qui se fait de meilleur comme produits du terroir pour satisfaire son palais. Éleveurs, maraîchers, céréaliers, vignerons, tous passionnés par leur métier, feront honneur à la réputation de notre production agroalimentaire.Les Français aiment leurs agriculteurs. Ils les jugent sympathiques, passionnés, courageux et surtout utiles..En effet, un paysan nourrit 60 personnes en 2019, contre 15 il y a 40 ans..Le nombre d’exploitations s’est effondré. Le secteur agricole ne représente plus que 3,6 % de la population active..Il reste 474 000 exploitations générant un chiffre d’affaires de 75 milliards d’euros..Pour la 3e année consécutive, le modèle agricole français a été promu « le plus durable au monde » par The Economist, loin devant l’Espagne (19e) ou les USA (26e)..Mais au-delà de cette belle fête, à laquelle participeront les principales figures politiques, et au-delà des beaux discours, des éloges et des sourires de circonstance, c’est un monde en grande difficulté que ce monde rural, soumis à une concurrence mondiale et une réglementation européenne toujours plus dures..Quand nos paysans produisent et vendent à perte, parce que les intermédiaires et la grande distribution sont toujours plus voraces, quand les prix au consommateur ne tiennent aucun compte des prix à la production, il ne faut pas s’étonner de la grande détresse qui gagne nos campagnes..Selon la Mutuelle agricole, 40 % de nos paysans gagnent moins de 360 euros par mois..En 10 ans, un tiers des exploitations a disparu..Un agriculteur se suicide tous les deux jours dans l’indifférence générale, incapable de faire face à ses échéances de crédit..25 000 agriculteurs sont en situation de quasi-faillite..Les emprunts contractés pour les mises aux normes environnementales et sanitaires, exigées par Bruxelles, les ruinent et les pénalisent sur le marché mondial, où règne une concurrence déloyale..Nos paysans sont aussi accusés injustement de pollution ou de maltraitance envers les animaux par des ayatollahs de l’écologie ou de la condition animale..Il font face au véganisme et à un agribashing permanent qui n’arrangent rien..Quant à la solitude qui les frappe, c’est un véritable fléau qui les mine. 25 % d’entre eux sont célibataires, soit le double de la moyenne nationale..Dans son discours devant de jeunes agriculteurs européens, Emmanuel Macron veut « réinventer la Pac »..Emmanuel MacronCompte certifié @EmmanuelMacron.« Le danger pour notre agriculture n’est pas la concurrence des fruits espagnols. C’est le fait que notre bétail soit nourri au soja OGM importé et que le prix de nos volailles en dépende. Le danger n’est pas en Europe mais dans notre dépendance à l’égard d’autres puissances. ».Du vent que tout cela. Jamais la Pac ne sauvera nos paysans. Elle est insuffisante. Le carcan des règles imposées par l’UE les asphyxie..Avec Macron, nos paysans doivent se contenter de promesses sans lendemain. Tout part dans l’accueil des migrants pour lesquels rien n’est trop beau..Le coût des 40 000 mineurs isoles accueillis en 2018, plus de 2 milliards, aurait permis de sauver 40 000 paysans en difficulté, en leur accordant une aide 50 000 euros chacun !..Combien de suicides évités si des dizaines de milliards n’étaient pas engloutis chaque année dans une immigration de miséreux incultes, totalement inutiles à une économie numérique ?.Il en arrive 400 par jour dans la clandestinité, allant s’entasser dans les bidonvilles qui fleurissent partout et détruisent le quotidien des riverains.Sans parler de l’immigration légale qui explose chaque année en distribuant les visas sans compter..Macron espère redresser la France en 3 ans. Il va la couler définitivement au nom du vivre-ensemble..Jacques Guillemain pour ripostelaique.com -
Le poids des retraités
Entre réquisitoire contre un état boursouflé et discrète promotion de la politique d’Emmanuel Macron, la récente note de Bercy sur la fiscalité et les dépenses publiques a été jugée incroyable et insolite par les médias.
Le tableau que présente Bercy des dépenses publiques est édifiant. Pour la simplicité, les proportions s'expriment par rapport à 1 000 euros dépensés. La dépense de loin la plus importante se révèle être celle des retraites. Le budget de l'État y contribue à hauteur de 268 euros sur chaque millier d'euros dépensés. Plus du quart ! La famille, qui est l'avenir, demeure un parent pauvre, puisque seulement 42 euros sur mille lui reviennent. Et pour ce qui est des « services publics régaliens » - défense, sécurité, justice - on atteint péniblement les 60.
L'assurance-maladie constitue le deuxième poste, avec 191 euros pour mille dépensés, prix de « prestations sociales importantes » au contraire de citoyens d'autres pays « moins généreux leurs citoyens reçoivent moins de prestations et paient donc moins d'impôts, de cotisations ou de taxes en contrepartie, ils recourent pour leur couverture maladie ou pour la retraite à des systèmes d'assurance privée auxquels ils cotisent par ailleurs ».
La note de Bercy pointe également l'extrême lourdeur des ponctions publiques sur les finances privées en France 45 3 % de prélèvements obligatoires sur le PIB en 2017 et une dépense publique qui a atteint les 56,5 % du PIB cette même année. C'est du socialisme pur et dur où l'État décide de plus de la moitié des dépenses des richesses créées par les Français, au prix de leur liberté. La redistribution est au premier plan « Le niveau de vie des 20 % des Français les plus pauvres est augmenté de près de 75% grâce à la redistribution ». L'histoire ne dit pas ce qu'il en est des non-Français, qui bénéficient largement de cette redistribution.
C'est Bercy qui le dit
L'un des plus puissants verrous qui maintiennent le système en place, comme le suggère la note, est le coût du travail en France 38 3 € de l'heure en France en moyenne dans l'industrie et les services marchands, contre 25,6 euros au Royaume-Uni. Le choix est vite fait. « La France peut-elle continuer de supporter un tel niveau de dépenses, le système de fiscalité est-il juste ? » demande la note de Bercy.
Mais on peut ergoter à l'envi, il reste que les dépenses liées au système de retraites par répartition constituent aujourd'hui de facto la plus importante variable d'ajustement (268 pour mille euros dépensés, nous l'avons dit) toute modification aurait un impact incomparable par rapport à, par exemple, une économie faite sur la culture (22 euros pour 1 000 dépensés) ou sur l'administration publique (66 pour 1 000).
Mais pour que le système de retraites par répartition fonctionne, il faut renouveler les générations.
Or les chiffres officiels de FINSEE ont révélé lors de la publication de son bilan démographique 2018 que la France connaît une baisse de fécondité depuis quatre ans il y a eu, en 2018,12 000 bébés de moins qu'en 2017 et l'indicateur conjoncturel de fécondité est retombé à son plus bas niveau depuis 2002 à 1,87 enfant par femme, bien en-deçà du taux de renouvellement des générations qui s'établit à 2,1 enfants par femme dans les pays développés. Pendant ce temps, le nombre des femmes en âge de procréer ne cesse de baisser pour 100 femmes âgées de 20 à 40 ans en 1995, on n'en compte à. peine un peu plus de 90 en 2018. L'âge moyen des mères atteint désormais les 30,6 ans, âge où la fécondité naturelle est déjà en baisse.
Si la France connaît toujours un solde naturel positif- la différence entre les nombres de naissance et de décès - soit 144 000 âmes de plus en 2018 par rapport à l'année précédente, « il n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », et encore, il a été tiré vers le haut par un solde migratoire positif de 58 000 en 2018 (différence entre ceux qui partent, Français ou étrangers, et ceux qui arrivent). Or on sait que les nouveaux migrants extra-Européens sont souvent gros consommateurs d'allocations et d'aides publiques, et qu'ils ont moins de chances d'atteindre un emploi fortement rémunéré et donc fortement contributeur au système de retraites.
Cela veut dire qu'au fil des ans, le nombre des futurs contributeurs au système de retraite continue de baisser, alors que la population vieillit on n'a pas fini de voir les départs à la retraite de la génération du baby-boom, autant dire que les besoins augmentent et vont croissant.
Seule "bonne nouvelle" au chapitre des dépenses de retraites le nombre de morts annuelles augmente, notamment au fur et à mesure que les baby-boomers atteignent des âges avancés 614 000 personnes sont mortes en France en 2018, c'est 8 000 de plus qu'en 2017 - autant de pensions dont le versement s'est arrêté. Mais ce n'est pas pour autant qu'on peut envisager une hausse généralisée du montant des retraites à moins de ponctionner les retraités les mieux dotés.
Jeanne Smits monde&vie 8 février 2019
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L'Étatisme relais du paritarisme moribond
Dans la crise actuelle de l'assurance-chômage, et bien au-delà dans toutes les contradictions que subit le prétendu modèle social français, il semble qu'il faille détecter la part de responsabilité de l'Étatisme. En apparence, en effet, cette rencontre entre patronats et syndicats qu'on appelle paritarisme pourrait être vue comme échappant à l'État : en réalité, dans le contexte hexagonal, il fonctionne de plus en plus comme un simple relais de la haute administration.
Ah certes on soulignera l'attitude particulièrement destructrice de la CGT. Son chef Martinez exige du patronat, et, à défaut de l'État, qu'il mette en place un système de malus pénalisant le recours aux emplois courts.
Cette démagogie épargne les secteurs où l'implantation cégétiste reste puissante : non seulement ceux dont le personnel est doté d’un statut comme dans le ferroviaire ou dans les entreprises électriques ou gazières mais aussi dans une partie de la grande industrie. En revanche elle peut faire beaucoup de mal dans toutes les corporations aux activités saisonnières, à commencer par l'hôtellerie-restauration – dont on doit rappeler qu'elle assure une part importante du commerce extérieur, c'est-à-dire des apports financiers venus de l'étranger sans que les statistiques douanières ne les fassent évidemment apparaître. Rappelons d'ailleurs que les structures qui génèrent le plus de précarité sont sans doute la poste et l'école, fleurons du secteur public.
Or, sans sous estimer la capacité de nuisance des vieux stals de la CGT, remarquons dans cette affaire de bonus/malus sur les contrats courts, que dès le 28 janvier on apprenait que le chef de l'État en personne "est déterminé à instaurer un mécanisme financier pour freiner l'abus de recours aux CDD."[1]
"Le ministère du Travail, précise l'auteur, veut mesurer les taux de ruptures donnant lieu à inscription à Pôle emploi." Et il ajoute: "Emmanuel Macron a été très clair. Quelle que soit l'issue de la négociation entre syndicats et patronat sur l'assurance-chômage, il y aura un mécanisme de type bonus-malus pour récompenser les entreprises qui favorisent l'emploi stable et pénaliser celles qui abusent des contrats courts. 'Parce que c'est vertueux', a-t-il justifié jeudi soir lors d'un débat avec des citoyens dans la Drôme".
Bien sûr on peut noter que dans la crise actuelle, certaines voix s'élèvent, comme celle de M. Asselin porte-parole des PME souhaitant refonder le paritarisme. Cette louable intention remonte aux idées de Jean Coutrot, lorsqu'en 1936, membre du cabinet de Charles Spinasse, ministre de l'économie nationale du Front populaire il chercha surtout à mettre en place ses idées d'organisation scientifique du travail, invoquant un "Humanisme économiques". L'année 1941, qui vit pourtant la disparition[2] du théoricien, fut dans la pratique celle de la prise du pouvoir du paritarisme administratif dont il avait été un des principaux pionniers. La charte du travail du gouvernement Darlan jeta alors les bases d'un système qu'on s'acharne aujourd'hui encore à considérer comme le modèle social français. La curieuse continuité de la technocratie hexagonale est parvenue en 1944-1946 à maintenir et même à renforcer, avec le concours actif du PCF, les institutions étatiques mises en place par les gouvernemnts successifs de la période 1940-1944. On ne semble toujours pas sorti en effet de cette relation ambiguë entre le MEDEF, qui comme son nom l'indique n'est pas un syndicat d'entrepreneurs mais un mouvement financé par les grandes entreprises, et les centrales qui ne sont plus syndicales que de nom, étant transformées en bureaucraties subventionnaires sans aucune représentativité réelle.
Comme le plan Juppé de 1995-1996, qui étatisa les trois branches de la sécurité sociale, on doit craindre que l'échafaudage actuel laisse la vie libre à une étatisation du système. On peut dès lors faire confiance à nos technocrates, ils le rendront plus pernicieux encore.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. article d'Alain Ruelle, dans les Échos : "Contrats courts : les formules de bonus-malus en concurrence"
[2] celle-ci fut présentée comme le résultat d'une noire conspiration : successivement d'abord par les fascistes en 1941, puis à partir de 1944 par les communistes. En réalité, selon toute vraisemblance, Coutrot s'est bel et bien suicidé. -
Éric Ciotti : « Notre pays est au bord de la faillite »
Entretien décapant avec un élu qui assume une position de « franc tireur », à droite toute.Le Point : La France est-elle au bord de la guerre civile ?Éric Ciotti : La crise des Gilets jaunes exprime une légitime colère face à l'assommoir fiscal. J'ai soutenu ce mouvement, mais malheureusement, aujourd'hui, il a été dévoyé par la violence de quelques-uns et la manipulation de groupes extrémistes. Le bilan humain est très lourd : 1 400 blessés parmi les forces de l'ordre, plus de 2 000 chez les manifestants, et 11 morts. C'est inédit en métropole depuis la guerre d'Algérie. Les raisons de cette colère sont, certes, anciennes. Mais Emmanuel Macron porte aussi une très lourde responsabilité. Il a mené une politique économique et sociale profondément injuste et inefficace. Et il a été un pyromane qui a allumé l'incendie par ses provocations verbales, son comportement clivant et stigmatisant.En qualifiant le chef de l'État de pyromane, n'ajoutez-vous pas de la violence ?C'est malheureusement le constat que dressent les Français. Il me semble d'ailleurs qu'Emmanuel Macron l'a compris puisque nous assistons à une forme d'acte de contrition et de changement dans sa communication. Jupiter se veut moins arrogant et plus humble, ce qui signe l'échec des deux premières années du quinquennat. Le président de la République a trompé les Français. Pour certains, dont je ne fais pas partie, il a suscité une vraie espérance qui reposait sur un rêve de concorde… et c'est tout le contraire qui s'est produit. On attendait un rassemblement des forces de notre pays et le macronisme s'est réduit au culte de la personnalité.Pourquoi la parole publique est-elle discréditée ?La communication s'est trop souvent substituée à l'action. Notre vie publique souffre d'une overdose de communication impuissante. Certains ont promis le rêve et les Français se réveillent avec des lendemains qui déchantent. Arrêtons de masquer la réalité ! Il faut dire que notre pays est au bord de la faillite, comme l'avait diagnostiqué François Fillon, et que l'on ne peut pas préserver notre système grevé par 1 300 milliards d'euros de dettes et 100 milliards de déficit budgétaire. La démocratie retrouvera de la force lorsque les citoyens auront enfin le sentiment que ce gouvernement ne leur ment pas. Nous devons en finir avec le temps de l'esbroufe et des politiques saltimbanques.[...]Entretien complet dans lepoint.fr -
Avec la loi Alimentation, ce sont les plus pauvres qu’on taxe !
Emmanuel Macron a prétendu donner cent euros aux smicards, en décembre. En réalité, l’augmentation sera, en moyenne, de cinquante euros et beaucoup n’auront rien. Mais cette aumône est, en partie, annulée par la flambée des prix consécutive à la loi Alimentation.Cette dernière oblige les grandes surfaces à baisser leurs marges sur les fruits, les légumes, les viandes et les poissons et, a contrario, à en prendre une minimale de 10 % sur tous les produits d’alimentation.Résultat : des enseignes célèbres qui, pour attirer le client, vendaient quasiment à perte ont vu beaucoup de leurs prix faire un bond de 9 %. Énorme ! D’autres, plus élitistes, qui avaient la réputation d’être chers ont, au contraire, baissé leurs prix de 0,6 %. En moyenne, la première semaine de l’application de la loi, l’augmentation a été de 4,1 % en hypermarchés, 3,6 % en supermarchés, sur un grand nombre de produits transformés, au premier rang desquels on trouve le très célèbre Nutella®, qui avait provoqué des émeutes et, d’une certaine façon, est à l’origine de cette loi. Sont également fortement impactés les alcools et le Coca-Cola®.Les produits maison des distributeurs montent moins car les grandes surfaces ont fait baisser le prix d’achat de ce type de marchandise puisqu’ils contrôlent le processus de A à Z, depuis la fabrication jusqu’à la vente. Mais Nutella® est vendu toujours au même prix aux distributeurs et ceux-ci ne peuvent plus brader cette confiture de noisettes, d’où sa flambée de 6 % à 9 % dans les rayons.L’augmentation semble s’amplifier la deuxième semaine et on peut craindre le pire. Certains parlent d’une augmentation finale de 6 %. Les prévisions économiques sont floues. Les experts estiment que les hausses coûteront aux consommateurs, en deux ans, au mieux 0,6 milliard (ce qui serait encore raisonnable), au pire 4,6 milliards (à comparer aux 11 milliards lâchés par M. Macron en décembre). Cela représenterait un coût moyen annuel, pour un ménage, d’au mieux 10 euros par an (ce qui est acceptable), au pire de 74 euros, soit 15 % à 20 % de la hausse de la prime d’activité ! Cette loi Alimentation va d’abord remplir les caisses vides de l’État par le biais de la TVA. Ensuite, elle impactera surtout les classes les plus pauvres, car les produits qui flambent sont ceux que les catégories sociales les plus défavorisées achètent en priorité. La viande, le poisson, les légumes qui vont peut-être (?) baisser sont, malheureusement, des produits surtout consommés par les classes moyennes supérieures. D’autres produits (douche, produits d’hygiène) non concernés par cette loi verront, qui sait, leurs prix baisser fortement, mais rien n’est sûr.Dans sa grande naïveté, le gouvernement espère que les distributeurs ayant augmenté leurs marges paieront plus cher leurs produits aux agriculteurs. On peut en douter et on demande à voir ! Les hypermarchés et les supermarchés sont ravis d’être débarrassés d’une concurrence qui leur coûte cher et les grands gagnants de cette loi seront probablement les actionnaires des groupes d’hypermarchés dont les dividendes vont flamber. Parfois, des secteurs de l’économie sont punis par de fortes amendes parce qu’ils se sont entendus pour maintenir les prix élevés en se répartissant le marché et en évitant toute concurrence frontale. C’est exactement ce qui vient de se produire, mais là, c’est l’État qui a pris l’initiative de ce cartel sur la distribution !Christian de Moliner pour bvoltaire.fr -
Gilets Jaunes, acte 15 : s’inscrire dans la durée – Journal du 22 février 2019
Gilets Jaunes, acte 15 : s’inscrire dans la duréeQuinzième semaine de mobilisation pour les Gilets Jaunes ! En dépit d’une actualité délicate, des dizaines de milliers de Français devraient retourner dans la rue pour faire valoir leur mécontentement face à l’exécutif.
L’agriculture à la croisée des chemins
La 56ème édition du Salon de l’Agriculture ouvre ses portes samedi. L’occasion pour les agriculteurs de retisser un lien de confiance avec les Français alors que le monde paysan continue de s’interroger sur son devenir.
Jeux Vidéo : la locomotive culturelle
Avec un nouveau record de vente en 2018, le secteur du jeu vidéo n’en finit d’atteindre des sommets. Une performance qui le place loin devant la littérature ou encore la musique.
L’actualité en bref
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14 milliards d’euros de fraude sociale, « souvent obtenue grâce à de faux documents d’identités étrangers »
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Le Chômage et la crise du modèle
L'assurance chômage subit en ce moment à la fois une crise structurelle de financement et, par contrecoup, un problème difficilement soluble de divergences entre ceux qu'on appelle partenaires sociaux, l'étatisme rampant de l'administration désirant très fort s'en mêler.
En vérité, cette situation devrait mettre en perspective l’essoufflement et la désuétude de ce que l’on continue à encenser comme le modèle social français.
Rappelons d'abord que l'Unedic, lieu institutionnel de gestion parisienne de l'ensemble dispositif de l'indemnisation des pertes d'emploi fonctionne depuis plus de 60 ans sur la base d'une fiction juridique. Son statut l'assimile à une Association loi de 1901. Lorsqu'il fut imaginé, à l'automne 1958, le gouvernement reflétait, sous la présidence du général De Gaulle, la dernière coalition de la quatrième république, allant du Centre national des indépendants aux vieux socialistes de la SFIO, en passant par les démocrates chrétiens du MRP. Ce ne fut que quelques semaines plus tard que fut constitué, autour de Michel Debré, le premier gouvernement du nouveau régime.
Le contexte des réformes, appuyées durant cette période par une sorte d’unanimité nationale, peut nous paraître euphorique. En particulier, le pourcentage des travailleurs salariés privés d'emploi, et par conséquent le nombre des chômeurs à indemniser demeuraient extrêmement modestes.
Dix ans plus tard, on entendait encore les dirigeants et autres planificateurs d'État prophétiser doctement qu'un taux de chômage supérieur à 3 % provoquerait une explosion sociale.
Dans la pratique, pourtant, depuis un demi-siècle, ce taux s'est multiplié par 3 ou 4. Les statistiques officielles le situent à plus de 8 % de la population active. Cette évaluation, en fait très optimiste, laisse de côté, par exemple, le phénomène de la précarité, particulièrement sensible et douloureuse aux marges d'une fonction publique dont le statut protecteur dissuade la titularisation.
Or, dans la même période, aucun des mouvements sociaux ne s'est développé à partir d'une quelconque révolte des demandeurs d'emploi. Aucune explosion ne s'est vraiment produite sur ce thème, ni en 1968, ni en 1995, etc. malgré les sujets de mécontentement lancinants provoqués par le chômage en lui-même, par les fermetures d'usines qui n'ont jamais suscité que des crises ponctuelles et locales, et surtout par les errements de l'intervention étatique.
On peut donc se demander si le mécanisme d'indemnisation très coûteux mis en place, s'il a effectivement fonctionné, peut-être, comme amortisseur des débordements sociaux, n'a pas surtout constitué l'une des causes de l'élévation du nombre des chômeurs.
Toujours utile pour comprendre la nocivité du modèle français, l'observation de son imitation caricaturale dans la société grecque, à la grande époque du PASOK d'Andréas Papandréou, nous en donne une clef d'explication paradoxale. Jusqu'aux années 1990 le chômage n'existait pas dans cet aimable pays et c’est lorsqu'on y a imaginé de copier l'Unedic à la française qu'il est apparu statistiquement et concrètement, ceci bien avant les mesures technocratiques supposées remédier à la crise qui l'ont multiplié par 2 depuis 10 ans.
Tout en prétendant, et peut-être même en désirant sincèrement aider les chômeurs, la gestion semi étatique du système ne fait, en définitive, que subventionner le chômage en lui-même. Nous verrons bientôt comment le passage de ce pilotage hybride qu'on appelle paritarisme, à une intervention gouvernementale plus pesante ne fait et ne fera qu’aggraver le mal.
JG Malliarakis
https://www.insolent.fr/2019/02/le-chomage-et-la-crise-du-modele.html
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1 200 milliards d’euros pour les actionnaires, des miettes pour les Gilets jaunes !
2018 est la meilleure année de l’histoire pour les actionnaires devant 2017, qui était déjà un exercice record.À l’heure où nos médias officiels de type BFM TV, CNEW, M6, France Télévisions, poursuivent leur travail de sape contre les Gilets jaunes, affirment qu’ils sont nuisibles pour la France économique, qu’ils dégradent l’image de notre beau pays, que les comptes commerciaux sont à la baisse, que la misère guetterait les petits commerces et les bistrots, que la banqueroute est proche pour les grands magasins et les petits, nous apprenons que plus de 1 200 milliards d’euros ont été versés en dividendes par les 1 200 plus grandes entreprises cotées en bourse, soit une hausse de 9,3 % par rapport au précédent record en 2017. (SOURCE)Comme quoi il vaut mieux être un actionnaire heureux sur une plage de Miami, ou de Los Angeles en hiver, qu’un Gilet jaune sur des ronds-points, travaillant pour survivre au Smic, ou touchant une retraite de misère, et qui en plus subit la violence policière tous les samedis lorsqu’il souhaite le faire savoir !Il vaut mieux être un actionnaire regardant par la fenêtre du mépris cette misère jaune, celle qui défile encore pacifiquement, et qui au fil du temps, se fait voler par des antisémites son combat pour plus de démocratie, plus de justice fiscale, plus de respect !Il vaut mieux être au gouvernement, dans les sièges des partis politiques, dans les assemblées nationales, régionales, départementales, acteurs de faits, quoi qu’ils en pensent, par l’augmentation des impôts, et des taxes qu’ils votent chaque année, et qui alourdissent cette misère qui monte, qui inonde, qui étouffe toute une population !Ces élus divers et variés, de par leurs prises de positions incroyablement lâches envers les vrais responsables, et par le refus de dénoncer les véritables causes de l’antisémitisme, ont participé à cette mesquinerie pitoyable organisée par un PS discrédité, à une marche contre l’antisémitisme, alors même qu’ils en sont, du fait d’avoir été au pouvoir, les principaux responsables, à commencer par le vote de lois sélectives, dites mémorielles !J’inclus dans cette hypocrisie le Crif, l’UJFP, la Licra, le Mrap, la LDH, qui par leurs actions hypocrites, leur deux poids-deux mesures, leur silence, leurs actions sélectives envers des actes de racisme qui n’ont pas, à leurs yeux, la même valeur s’ils sont anti-Français, anti-Blancs, anti-Chrétiens, anti-Souchiens finalement ! Ces organisations ont permis finalement, cette montée écœurante de l’antisémitisme en France !Il vaut mieux être actionnaire bien au chaud, tenant un discours moralisateur sur les bienfaits de la brioche, que Gilet jaune sous les gaz lacrymogènes. Des Gilets jaunes qui luttent pour éviter cette infiltration d’antisémites et d’islamo-gauchistes qui profitent de leur combat pour démontrer leur complicité et leur haine du Juif aujourd’hui, en attendant leur haine laïcarde du Chrétien demain, et celle du Blanc hétérosexuel après- demain !Il vaut mieux être actionnaire que de se faire mutiler par les barbares en tenue qui tirent à vue, et au visage, frappent tous ceux qui se trouvent à leur portée, et évitent sur ordres, manifestement, de s’en prendre aux véritables casseurs, si utiles au pouvoir en place !Il vaut mieux pleurer dans une Rolls que dans une deux-chevaux disait ma mère, surtout quand on a perdu un œil dans l’affaire !
Gérard Brazon pour ripostelaique.com -
Eudes Baufreton : « Nous voulons une commission d’enquête parlementaire sur les dérapages des grands chantiers de l’État »
Eudes Baufreton, de Contribuables associés, explique pourquoi le retour de la taxe carbone est une très mauvaise idée. Il pointe des gaspillages et des dérapages budgétaires monstrueux sur de grands chantiers publics (Canopée des Halles, etc.).
La taxe carbone avait été le point de départ des gilets jaunes. Aujourd’hui, 86 députés signent une tribune dans Le Figaro en souhaitant la voir revenir. Ces derniers arguent notamment qu’au Canada, cette taxe carbone existe déjà et que la plupart des contribuables sont prêts à l’augmenter. Selon vous, cet exemple est-il pertinent ou est-ce jouer au pompier pyromane ?
En effet, c’est jouer au pompier pyromane et c’est surtout biaiser la réalité. En Colombie-Britannique, le taux d’imposition est nettement moindre qu’en France. Le problème, aujourd’hui, en France, est que cette taxe carbone intervient dans un contexte de matraquage fiscal avéré. Je rappelle que, depuis 2012, les impôts sur les ménages ont augmenté de plus de 60 milliards d’euros. En France, c’était la goutte de gazole qui a fait déborder le vase. Dit autrement, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
L’initiative de ces 86 députés est louable, mais en France inapplicable…
On a tous envie d’être dans un pays moins pollué. Encore faut-il que les pays voisins et la Terre ne le soient pas. On a bien compris qu’Emmanuel Macron, les députés de sa tendance et le gouvernement souhaitent faire de la France un exemple écologique pour être leader, parce qu’il faut bien exister quelque part aujourd’hui. Malheureusement, nous n’existons plus économiquement. Il a probablement trouvé que la grandeur de la France, aujourd’hui, passait par l’écologie. Si le point de départ est d’un bon sentiment, je pense que, dans les territoires, on pratique l’écologie de manière bien plus pragmatique et bien plus réelle. J’ai l’impression que l’écologie vue de Paris est un peu un sport de bobo.
Vous avez sorti un dossier sur le racket programmé des automobilistes. La hausse du diesel faisait, évidemment, partie des revendications des gilets jaunes, ainsi que la baisse aux 80 km/h. Qu’est-il sorti de cette étude ?
L’automobiliste est finalement une vache à lait fiscale. Il rapporte 61 milliards d’euros par an en taxes diverses et variées à l’État. C’est quasiment autant que l’impôt sur le revenu. Finalement, à travers l’automobile, c’est une manne fiscale.
On pourrait penser que cet argent sert au service des automobilistes, de la voirie et de la prévention routière. En réalité, cet argent va assez peu à ce service-là. Il sert, globalement, à financer les dépenses de l’État qui sont tout autre que celles-ci.
Je prends l’exemple des contraventions. Il y a, à peu près, 450 millions d’euros de contraventions. Il faut savoir que seuls 10 % reviennent au territoire, qui est chargé de l’entretien des routes. Je crois que tout est dit dans cet exemple.Un cœur rose surmontant un lampadaire à Paris a coûté la bagatelle de 800.000 euros. Est-ce ce genre de chose que vous dénoncez ?
Tout à fait. Dernièrement, nous avons travaillé sur les dérapages des coûts budgétaires des grands chantiers de l’État. Je pense, notamment, à la Canopée des Halles dont le budget de départ était de 250 millions d’euros pour une facture finale à 1 milliard 200 millions d’euros. Plus d’un milliard d’euros de dépassement.
On a également repéré un certain nombre de bâtiments dont on peut se poser la question de savoir pourquoi, à l’arrivée, ils coûtent fois 2, fois 3, fois 10 par rapport au coût de départ.
Il y a des pratiques inexpliquées pour lesquelles on cherche les explications. Nous avons collaboré avec le député Philippe Vigier à l’élaboration d’un texte de loi. Il demande une commission d’enquête parlementaire pour être très précis, afin d’étudier la raison pour laquelle il y a des dépassements budgétaires. Cela paraît anodin, mais pas vraiment, puisque juste sur cet exemple de la Canopée des Halles, de la réfection du Grand Palais ou du musée des confluences à Lyon, cela représente, déjà, quasiment trois milliards d’euros. C’est le montant de l’augmentation de la CSG pour les retraités.
D’un côté, on prend de l’argent aux retraités et, de l’autre côté, cet argent part dans des gaspillages. Ce n’est pas acceptable, aujourd’hui, en France. Le problème n’est pas d’avoir de l’argent pour la dépense publique mais d’avoir trop de dépenses publiques qui correspondent à des gaspillages de mauvaises pratiques. Ce n’est pas acceptable aujourd’hui !