économie et finance - Page 339
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46. La mafia au pouvoir va y passer.
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Quinze blindés sur Paris pour faire face aux Gilets Jaunes samedi
C’est confirmé, le gouvernement fait déployer quinze blindés de la gendarmerie dans Paris pour faire face à la nouvelle manifestation des Gilets Jaunes ce samedi 8 décembre.
L’Essor de la Gendarmerie Nationale écrit :
Une quinzaine de véhicules blindés à roues de la Gendarmerie (VBRG) vont être déployés à Paris et en région parisienne ce samedi 8 décembre, vient d’apprendre à L’Essor un haut responsable du ministère de l’Intérieur. L’engagement de ces engins blindés est conditionné à une réquisition du Premier ministre ou du préfet de police de Paris. Ce déploiement d’engins blindés, réservés aux situations les plus dégradées est très symbolique. Il marque la volonté de l’Etat d’afficher sa fermeté. Leur utilisation avait été demandée notamment par le député (LR) Eric Diard et un syndicat de police, le SCSI-CFDT.
Ce 4×4 blindé de treize tonnes peut emporter treize gendarmes. Il peut être équipé d’une lame pour déblayer une barricade. Il avait été utilisé en 2005 lors des émeutes dans les banlieues, à Calais, puis au printemps à Notre-Dame-des-Landes. Les engins blindés sont mis en oeuvre par le groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) de Satory. Cette unité compte une trentaine d’engins sur les 71 de l’Arme également déployés outre-mer.
Outre les blindés, la Gendarmerie a décidé de mobiliser toutes ses forces pour les manifestations de samedi. Cela se traduit par la suppression des repos et des quartiers libres, et le rappel de l’ensemble des escadrons de gendarmes mobiles, y compris les permissionnaires. Par ailleurs plusieurs cérémonies de la Sainte-Geneviève sont annulées ou reportées, comme à Lyon, en raison des événements.
A Paris comme en province, les gendarmes départementaux et mobiles ainsi que des réservistes seront donc sur le pont dès potron-minet pour tenter de prévenir violences, détériorations et pillages.
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Crise au sommet des institutions
Jugé spectaculaire par l'éditorialiste du Monde Gérard Courtois, le rejet de Macron traduit, d’une manière plus logique qu’un tel commentaire le suggère, l’échec patent d’un dirigeant politique hors sol et tard venu.
Dans la Rome républicaine, régnait le principe du cursus honorum. On franchissait l'une après l'autre les étapes d'une carrière au gré des magistratures successives. Dans l'Ancien régime français, le pouvoir royal recevait certes la légitimité du sacre, mais il était détenu dans une famille qui régna 800 ans. Et même dans nos républiques, fâcheusement hachées dans la durée par les révolutions, filles successives de la première dont elles étaient issues, sanctionnées par les massacres, les guerres, etc. les rares périodes de stabilité ont également connu un cursus : conseiller municipal puis maire, puis parlementaire, puis ministre, etc. Il s'en est dégagé une qualité au moins aussi importante que le quotient intellectuel ou les diplômes universitaires : l'expérience.
Elle se combine avec "cette toute petite chose à la surface de nous-mêmes"[1] que nous appelons l'intelligence.
Autres dimensions indispensables, pour une personnalité politique : le contact avec les gens. Il ne suffit pas au cours d'une campagne au bonneteau, largement faussée, de leur dire qu'on les aime.
Rien de tout cela chez un Macron sinon la qualité d'ancien élève d'une école fondée en 1945 pour fusionner les hiérarchies administratives[2]. Il ne donna à la fonction publique que 6 années sur les 10 prévues. Il fut certes recruté quelque temps par une maison de banque prestigieuse. On s'étonne que cette référence professionnelle unique n'ait pas encore été retournée contre lui, mais on le lui reprochera bientôt. Il n'y fit pas de vieux os.
Ne nous étonnons donc pas du désamour grandissant qui le frappe. Il peut surprendre, et il détachera de plus en plus, ceux qui attendaient de lui des réformes toujours très vaguement définies.
Faute de gouvernance, certes, que de faire les choses à moitié, de reculer devant des mesures nécessaires, et peut-être plus encore de prétendre "mettre à plat" les questions. On utilise cette dernière expression comme pour signifier que son application demeurera dans le domaine du rêve. Une révision générale baptisée de la sorte, en 60 ans de passion pour la vie publique, l'auteur de ces lignes témoigne ne l'avoir jamais observée, sur aucun dossier géré, toujours dans l'urgence et l'improvisation, par nos gouvernants. L'aplatissement évoqué ou promis ne vient jamais.
Macron devrait logiquement, si les Français faisaient preuve d'un peu de bon sens, se trouver contraint soit de démissionner, solution dangereuse et radicale, soit de dissoudre l'Assemblée. Cette voie raisonnable, conforme à la Constitution n'est entravée que par le fait d'être réclamée par des gens dont les Français ne veulent pas comme gouvernants, mais seulement comme opposants institutionnels.
Dans ce cas, son parti, formé de bric et de broc, perdrait sans doute tout espoir de rester majoritaire dans la législature suivante. Ceci cantonnerait dès lors son rôle dans une présidence largement honorifique de roi d'Angleterre sans couronne.
Les Français raisonnables, ça existe, comprendraient certainement mieux dès lors l'avantage d'une famille royale digne de ce nom.
Mais un tel scénario, comme tous les scénarii du souhaitable, relève sans doute de l'utopie dans la simple mesure où il ne se passe jamais ce que prévoient les scénaristes. Ayant eu le plaisir de lire ce matin ma prose dans la livraison n° 15 de la belle revue L'Incorrect, je crains fort que ne réapparaisse dans ce malheureux pays, ce que j'essaye de cerner dans cet article : son "Goût certain pour la Tyrannie"[3].
JG Malliarakis
Apostilles
[1] définition de Maurice Barrès.
[2] Toujours attribuée à Michel Debré, dont le nom n'apparaît pas, elle doit sa création à une ordonnance 45-2283, signée le 9 octobre et publiée au JO le 10 octobre 1945. Le nom de Maurice Thorez, revenu d’URSS en 1944 où il avait passé la guerre, alors ministre de la Fonction publique ne figure pas au nombre des 19 ministres signataires. Qu'on se rassure les autres ministres PCF, Billoux, Tillon, etc. ont signé. L'historique de cette fondation est caractéristique de celui du modèle social français produit du "roman national". J'avoue quant à moi que ce roman national me semble ... un roman. À part Dostoïevski (et encore, Les Démons et Les Frères Karamazov) et certains bons romans policiers (que je n'ai plus le temps de lire j'ai beaucoup de mal avec les romans.
[3] cf. L'Incorrect n°15 décembre 2018 -
Le terrible constat d'échec
Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France
Le constat d’échec est terrible pour Emmanuel Macron.
En effet, à trois jours de l’« acte IV » – nouvelle manifestation des gilets jaunes – par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, le chef de l’État demande « aux forces politiques et syndicales de lancer un appel clair et explicite au calme ». Face au chaos qui menace le pays, celui qui avait la prétention d’incarner le retour de l’autorité de l’État à lui tout seul, aujourd’hui, en est réduit à appeler au secours ceux-là mêmes dont il avait programmé la fin : les partis, les syndicats, ces fameux « corps intermédiaires ».
Le chef de l’État doit désormais se terrer dans son palais et appeler au secours ceux qu’il méprise. Même s’il s’agissait sans doute d’une poignée de manifestants, l’épisode malheureux du Puy-en-Velay, où l’on a vu un Président se faire huer, en dit long sur cette perte d’autorité d’Emmanuel Macron.
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L’Elysée contredit Matignon : la hausse des taxes sur les carburants est annulée
Fébrile, le président désavoue son Premier ministre :
Pas de suspension, pas de moratoire, la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier est “annulée”, a précisé l’Elysée à franceinfo, mercredi 5 décembre. Mardi, Edouard Philippe avait évoqué un moratoire de six mois sur la hausse de ces taxes. Ce mercredi, devant les députés, le Premier ministre avait expliqué que le gouvernement renoncerait définitivement à la hausse des taxes sur les carburants s’il ne trouvait pas les “bonnes solutions”sur le pouvoir d’achat lors de la concertation locale décidée pour répondre à la crise des “gilets jaunes”. Le président de la République a souhaité clarifier la situation : l’augmentation n’est pas “suspendue, ni différée”, mais bien “annulée”.
Les autorités craignent de nouveaux rassemblements à Paris samedi 8 décembre. Deux matchs de Ligue 1 ont été reportés et le Téléthon sera diffusé depuis les studios de France Télévisions en région parisienne.
Le torchon brûle-t-il entre ces deux Young leaders, qui se sont connus en 2012 via la French American Fondation ?
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Et si on revenait au problème de départ : la pollution des voitures diesel ?
Je ne suis pas ingénieur en la matière, ce qui ne m’empêche pas de me tenir le raisonnement suivant :
– Les voitures diesel rejettent moins de CO2 (gaz carbonique) que les voitures essence.
– Les nouvelles voitures diesel qui sortent toutes, maintenant, des chaînes de production équipées de filtres à particules ne rejettent plus, à 99 %, ces fameuses particules fines tant redoutées. Que par suite à cet égard, ces voitures diesel récentes sont devenues moins polluantes que les voitures essence.
– Les voitures diesel consomment moins de carburant que les voitures essence, et font donc moins de rejets.Ces constats étant faits, on doit reconnaître que le gouvernement se dit prêt à donner une aide de 4.000 euros aux propriétaires de vieilles voitures diesel, non équipées de ce salutaire filtre à particules, pour leur permettre d’acheter une voiture moins polluante. À cela, ces personnes répondent qu’aujourd’hui, elles sont déjà souvent à découvert en fin de mois et qu’avec ou sans aide, il leur est absolument impossible de faire cette acquisition d’une nouvelle voiture.
Serait-on dans l’impasse ?
Peut-être que non, car je pose la question : puisque les constructeurs savent équiper de filtres à particules les voitures diesel neuves qu’ils produisent actuellement sur leurs chaînes, ne sauraient-ils pas équiper de ces filtres les vieilles voitures diesel qui n’en ont pas ? Si, techniquement, ils étaient capables de le faire, cette aide que le gouvernement propose ne pourrait-elle pas servir, justement, à payer intégralement le coût de cet équipement sur toutes les voitures diesel anciennes, ce qui les rendrait moins polluantes que les voitures essence sans que leurs propriétaires aient eu à débourser un seul centime.
En outre, on redonnerait à ces voitures diesel anciennes une certaine valeur marchande qu’elles n’ont plus du tout actuellement, ce qui aiderait d’autant leurs propriétaires à en changer le jour où ils voudraient le faire.
Et, enfin, l’État n’aurait plus aucune justification pour maintenir un prix élevé au gazole et, bien au contraire, devrait le diminuer au niveau qu’il était autrefois, c’est-à-dire à un niveau inférieur à celui de l’essence, puisqu’il serait le carburant des voitures devenues les moins polluantes du parc automobile.
Il me semble que tout le monde y trouverait ainsi son compte.
http://www.bvoltaire.fr/et-si-on-revenait-au-probleme-de-depart-la-pollution-des-voitures-diesel/
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Un gouvernement en perdition
Tout au long de cette journée du 4 décembre, on aura vu se décomposer la superbe d'un pouvoir. Il répétait, depuis la mi-novembre sa volonté de maintenir le cap. Et puis pffuit ! La baudruche s'est dégonflée. Le couple exécutif aussi.
Deux mots quand même sur les courageux silences auxquels Jupiter ne nous avait pas habitués. Revenu précipitamment de Buenos Aires il paraît, ou plutôt il n'apparaît plus, enfermé dans son Olympe qui fait fonction d'une tour d'ivoire. En 1968, son prédécesseur pouvait se rendre à Baden-Baden chercher le réconfort du général Massu auprès duquel sans doute il se sentait intelligent. "Cet heureux temps n'est plus"…
Jusqu'ici on pensait que le Premier ministre trouvait son utilité dans un estimable métier de porte serviette. Or, du fait du mutisme élyséen, le voici chargé d'essuyer les plâtres. Dans la cinquième république on n'avait guère cessé de s'écarter, dans ce sens, loin du texte même d'une constitution qui dispose, en son article 20 : "le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation" ; et en son article 21 que "le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l'exécution des lois."
Or, dans la réalité l'habitude s'est installée de tout faire dépendre du chef de l'État et non du chef du gouvernement. On ne saurait dire que, depuis l'élection de Macron, la pratique se soit inversée. Le changement soudain dans la répartition des rôles est donc ressenti par l'opinion comme une désertion. Cette impression est renforcée par la demi-capitulation annoncée, jugée insuffisante, du reste, par une partie des contestataires.
Il se trouve d'autre part, que, depuis 2017, sans croire à l'authenticité du nouveau monde qui nous a été annoncé, on avait intériorisé la formule du "en même temps". Synthèse de droite et de gauche, présenté pour tel, le programme de l’État devait réaliser l’espoir du centre. Et au centre mou, au centre bâtard, au centre faiblard et impuissant, on allait substituer un centre viril, actif, bien né, puissant marquant toute sa différence avec le Modem du citoyen Bayrou, bien intentionné peut-être au départ, mais nullissime à l’arrivée.
La composition du ministère devait elle-même donner le ton. En tête de gondole trois figures exfiltrées de la droite institutionnelle, rassurantes pour les marchés financiers, les investisseurs institutionnels internationaux et les lecteurs du Figaro, ou de son carnet mondain : trois disciples de Juppé, autant dire des adeptes du boniment chiraquien. à côté le gros de la troupe du parti En Marche venait de la gauche sociale-démocrate. Pas trop visible quand même : on désirait rassembler, ou faire semblant.
Or, cette supercherie a trouvé ses limites.
La substitution du glorieux Castaner au modeste Colomb n'a pas arrangé les choses.
Le maire de Forcalquier, bombardé ministre de l'Intérieur, bien que flanqué d'un sous-ministre, lui-même peut-être plus compétent, issu du Renseignement, s'est révélé incapable de gérer les désordres, incapable de prévenir les dégradations, incapable d'empêcher l'émeute. Bref il s'est montré incapable tout court.
Dès le lendemain du 17 novembre premier samedi de l'anarchie parisienne, on pouvait lui décerner le titre de ministre de la chienlit. Il eût fait alors un parfait fusible. Aujourd'hui les dieux de la république ne sauraient se contenter d'une si piètre victime.
JG Malliarakis
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Gilets jaunes : Macron tiendra-t-il jusqu’aux européennes ?
Le technocrate Edouard Philippe, flanqué de son conseiller juppéiste Gilles Boyer, paraissait visiblement « atteint » selon les témoignages des visiteurs. Alors qu’il recevait lundi les chefs de parti pour entendre leurs suggestions, tous lui ont demandé d’annoncer l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant.
Nicolas Dupont-Aignan a quitté précipitamment la réunion car Edouard Philippe a refusé qu’il diffuse l’entretien en Facebook Live, avant de déclarer sur la chaîne LCP : « J’ai conscience de la gravité de la situation et je ne sais même pas si le président de la République va aller jusqu’aux européennes. Je veux dire que, compte tenu de leur inconscience, de ce qu’il a fait pendant trois semaines, de cette incapacité à réagir, je m’inquiète. (…) On ne peut pas jouer avec un pays inflammable. Les banlieues sont au bord de l’insurrection, les classes moyennes n’en peuvent plus, les casseurs sont à l’œuvre. Et vous savez, notre pays, quand il est méprisé, ça peut partir mal. »
Marine Le Pen qui déclare soutenir le mouvement des Gilets jaunes « depuis la première heure du premier jour » et réclame la dissolution de l’Assemblée nationale – « Il faut que tous les Français soient représentés, si tel n’est pas le cas, il y a une rupture dans le principe fondamental du consentement à l’impôt » – a rappelé avoir « senti depuis très longtemps qu’une crise sociale couvait en France » et que « le mécontentement allait s’exprimer » : « Il s’exprime dans la rue et croyez-moi, je le regrette. Cela fait longtemps que je parle de cette France des oubliés. Cette France qui n’est jamais dans les radars des politiques qui préfèrent s’occuper des minorités en tout genre au détriment de la majorité des Français. »
La présidente du RN a plaidé pour une augmentation des petits salaires à 1 500 euros par mois en « créant une contribution sociale à l’importation pour financer cette augmentation ». Lundi soir au JT de TF1, elle s’est adressée directement à Emmanuel Macron, face caméra : « Les Français ont le droit de vivre sereinement cette fin d’année, qu’ils soient Gilets jaunes, commerçants ou en uniforme bleu marine. Alors, Monsieur le président, renoncez à votre politique fiscale dont les Français ne veulent plus. Ce ne sera pas perçu comme un aveu de faiblesse, mais comme le geste d’un homme d’Etat qui les écoute et les aime. »
Le mépris du peuple français
« Cédez ou partez », ont clairement déclaré les membres de la délégation de la France insoumise (LFI) à Edouard Philippe. Tandis que Laurent Wauquiez a affirmé sortir de cet entretien avec une profonde inquiétude : « Ils n’ont pas pris la mesure de la colère ni de l’engrenage de la violence dans le pays. On n’en est plus au débat. Il faut une mesure concrète immédiate : l’annonce de l’annulation des hausses de taxes. »
Les dernières marques d’incompétence et de mépris de deux députés macroniens qui ont fait le tour des réseaux sociaux, n’arrangent pas le climat : Eloïse Fajgeles dans un débat face à deux Gilets jaunes, s’est révélé ignorer totalement le montant du SMIC en France. Plus grave encore, Aurélien Taché a lancé chez Ardisson un très révélateur : « C’est quoi le peuple français ? » avant de révéler l’objectif de sa formation politique aux prochaines élections : « Transférer une grande partie de la souveraineté nationale au niveau européen, c’est le cœur de ce que l’on va proposer aux élections européennes. »
Diluer la France et l’effacer petit à petit, c’est ce que Macron propose au peuple français qui demande à redevenir maître de son destin.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 4 décembre 2018
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Saccage de l’Arc de Triomphe : et si on osait dire la vérité ?
Il est de bon ton – allumez votre poste sur France Info, vous comprendrez – d’imputer les violences et la casse de samedi « à l’utra-droite, à l’ultra-gauche et à des gilets jaunes radicalisés ». Tout le monde est renvoyé dos à dos, un partout, la balle au centre, c’est bien pratique.
Sauf qu’il y a les faits.
François de Sales est le patron des journalistes, mais un autre saint bien connu pour son scepticisme et ses pieds sur terre pourrait aussi faire l’affaire. Saint Thomas : « Je crois ce que je vois. »
Et qu’ai-je vu, samedi, sur les Champs-Élysées ? Un mélange hétéroclite de paysans de l’Aveyron ou d’employés bretons – sans doute capables, poussés à bout, de violentes colères comme souvent les taiseux – et de casseurs professionnels suréquipés, arborant (au choix ou en même temps) dreadlocks, capuches noires rabattues ou gilet jaune frappé du « A » anarchiste. Donc, soit Bob Marley est devenu tendance à « l’utra-droite », soit il n’y avait, là où je me trouvais, que des groupuscules de l’autre bout de l’échiquier. Peut-être, après tout, l’ultra-droite s’était-elle donné rendez-vous ailleurs ? Admettons.
Mais il y a l’Arc de Triomphe.
À l’Arc de Triomphe aussi, nous explique-t-on très sérieusement, il faut incriminer TOUS les ultras. Eu égard à leur antimilitarisme viscéral, on penserait plutôt à la gauche ? Non, on aurait trouvé des preuves de coresponsabilité : ces ennemis jurés, qui ne peuvent se croiser à une vente Fred Perry sans qu’il advienne un drame, auraient tagué tranquillement de concert, côte à côte : sur l’Arc de Triomphe, on a trouvé le « A » de « anarchie » entouré d’un cercle, « nik l’État », « classe contre classe », « pas de guerre entre les peuples et pas de paix entre les classes », « gilets jaunes antifas », « vive les enfants de Cayenne » ou encore « justice pour Adama », toutes luttes dont on connaît la coloration politique.
Selon le site du Point, pourtant, « l’ultra-droite est parvenue à signaler sa présence sur le monument : « L’Ultra-droite perdra Manu », ont relevé les policiers »* (sic). Très forts, les policiers. Mais peut-être un peu daltoniens ? À moins que ce ne soit au journaliste du Point qu’il faille offrir des lunettes pour Noël ? Car la photo de l’Arc de Triomphe tagué parle d’elle-même : il est écrit, en haut, « L’ultra-droite Perdra » – encre noire et écriture scripte – puis, en bas, « MANU MA TUER », en encre rouge et en majuscules, ce qui laisse supposer à tout observateur, même frais émoulu du cours préparatoire, qu’il s’agit de deux tags différents, bien sûr, et non de la même phrase. Si l’on s’en tient à la thèse du Point, pourtant, notre tagueur d’ultra-droite se serait interrompu au milieu de sa phrase pour changer de couleur et de style d’écriture, et aurait ensuite écrit un « MA TUER » sans queue ni tête, puisqu’il n’y a plus de sujet, « MANU » fonctionnant avec la phrase du haut…
Mais, me direz-vous, pourquoi ratiociner sur ce sujet ?
Parce que la mise à sac de l’Arc de Triomphe est une action hautement symbolique qui a profondément indigné et sur laquelle il importe de ne pas raconter n’importe quoi.
Parce qu’incriminer tout le monde, c’est n’incriminer personne. Surtout pas ces groupuscules d’extrême-gauche au modus operandi bien huilé, on les avait vus à l’œuvre dans les universités, à l’endroit desquels les gouvernements successifs, de gauche par sympathie, de droite par trouillopathie – pathologie autrement nommée syndrome Malik Oussekine – ont fait preuve d’une incommensurable indulgence, et qui aujourd’hui infiltrent et radicalisent les gilets jaunes.
Enfin parce que quiconque a couvert ces manifs le sait : les journalistes accusés de décrire non pas ce qu’il voient mais ce qu’ils aimeraient voir sont, pour les gilets jaunes, une profession démonétisée. Leur faire retrouver crédit passe par une implacable quête de vérité.
C’est bien l’ultra-gauche qui a mis à sac, sinon la totalité du quartier, au moins l’Arc de Triomphe. Et elle l’a signé.
* In « EXCLUSIF. Ce que dit le rapport sur le saccage de l’Arc de Triomphe » (3/12/18)
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Acte IV des Gilets jaunes : un syndicat de policiers appelle à la grève
Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir de samedi 8 décembre, date de l’acte 4 des gilets jaunes.
Afin d’éviter que se reproduisent les violences de samedi dernier à Paris, le dispositif de sécurité doit encore être renforcé. Mais si les policiers font grève, cela va être compliqué…
Notre hiérarchie va encore nous envoyer prendre les coups à sa place et à la place du gouvernement.
Nous savons que nous aurons des blessés et nous craignons d’avoir des morts parmi nous
Les responsables syndicaux critiquent la prime exceptionnelle promise par Emmanuel Macron pour les forces de l’ordre mobilisées,
“d’un montant inférieur du coût des heures sup’ sur la journée du 1er décembre”.
https://www.lesalonbeige.fr/acte-iv-des-gilets-jaunes-un-syndicat-de-policiers-appelle-a-la-greve/