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économie et finance - Page 341

  • Gilets jaunes : les gauchistes savent qu’il seront balayés sur la question migratoire

    Il est parfois très instructif de lire les textes de nos adversaires d’extrême gauche, surtout lorsqu’on peut y voir écrit noir sur blanc le constat par eux-mêmes de leur échec et de la fin de cycle de leur idéologie.

    Tel est le cas de cet article paru sur le site Antifa « La Horde Samizdat ».

    http://lahorde.samizdat.net/2018/12/19/un-point-de-vue-antifasciste-sur-les-gilets-jaunes/

    Les plus courageux d’entre vous pourront lire le texte en entier, il leur faudra passer à cheval sur les habituels lieux communs que déversent ces gens sur notre camp. Je recommande également de parcourir les commentaires des lecteurs qui ne sont pas dénués d’intérêt.

    Voici en résumé le questionnement que propose cet article :

    « Faut-il pour les activistes d’extrême gauche continuer à accompagner le mouvement des Gilets jaunes dont ils pressentent, à juste titre, qu’il est très massivement opposé à l’invasion migratoire et donc à leur universalisme mondialiste ? »

    Nous savons tous la capacité militante des organisations d’extrême gauche (largement supérieure à celle de notre camp) et leur réel savoir faire révolutionnaire pour capter les mouvements populaires et les diriger.

    Ainsi, à ce stade, elles ont réussi à côtoyer le mouvement des Gilets jaunes dans certaines grandes métropoles et, dans une moindre mesure, sur les réseaux sociaux.

    Les barricades, les incendies, les affrontements directs avec les forces de l’ordre, la technique révolutionnaire classique de rue ne sont pas dans la culture de la paisible classe moyenne de souche dont sont issus la plupart des Gilets jaunes. Elles sont la marque de fabrique des organisation révolutionnaires d’extrême gauche et toutes les images de chaos que l’on a pu voir en ville sont le résultat de leur travail. En ville ce sont elles qui sont à la manœuvre pour la commission des actes violents, comme d’ailleurs lors des AG où une ultra-minorité tente de contrôler le mouvement. C’est également assez largement le cas sur les réseaux sociaux où tout questionnement sur l’immigration est immédiatement censuré par des activistes très actifs.

    En revanche, au-delà des barrières, dans la France périphérique où se trouve le gros du mouvement, celui-ci leur échappe totalement, malgré des tentatives très visibles mais infructueuses de prise en main. Comme on dit entre nous, le « crétin crasseux » est immédiatement repéré, identifié et chassé. D’ailleurs, pour le moment, le mouvement est resté à l’état gazeux et aucun leadership de l’extrême gauche n’a pu prendre corps ; que ce soit en ville ou au-delà des barrières. Au mieux pour elle, l’extrême gauche côtoie le mouvement des Gilets jaunes sans jamais pouvoir ni le pénétrer ni réellement en prendre le contrôle ; comme si une incompatibilité anthropologique l’en empêchait.

    Par conséquent, l’article de la Horde est en quelque sorte un point intermédiaire et un retour d’expérience de leur échec à ce jour.

    De ce point intermédiaire et de ce qu’ils ont perçu sur le terrain, il ressort qu’ils en sont à se demander s’il doivent continuer à accompagner le mouvement des « Gilets jaunes » dans le but de parvenir à leur objectif central qui est le renversement du régime.
    Dans leur optique de convergence des luttes, ils en sont à se demander si toutes les luttes des Gilets jaunes sont réellement compatibles avec les leurs.

    Ne seraient-ils pas en train de venir au renfort d’un mouvement qui pourrait s’avérer porter des thèmes contraires à leur corpus idéologique ? Convergence des luttes, mais de quelles luttes et avec qui ?
    Et donc, ils se posent la question du « stop ou encore » à un moment où ils sentent que la suite du mouvement pourrait bien leur échapper et qu’ils pourraient avoir contribué à un renversement de régime qui porterait au pouvoir un mouvement populaire hostile à l’immigration et, pire selon eux, favorable à la remigration.

    Les activistes d’extrême gauche peuvent-ils être les compagnons de route de Gilets jaunes dont ils pressentent qu’ils sont massivement opposés à la migration et très bientôt largement favorables à la remigration ? Telle est la question qu’ils se posent.
    La question n’est pas sans rappeler celle que s’était posée le Parti communiste français en 1968. Fallait-il faire la jonction entre les ouvriers et les étudiants ? Fallait-il accompagner cette révolution libertaire qui menaçait l’ordre dans lequel évoluait le PC ? On sait la suite, les ordres de Moscou tombèrent et la jonction ne se fit point.

    Que les activistes d’extrême gauche se posent aujourd’hui la question du maintien de leur contribution au mouvement des Gilets jaunes consacre la très grande décantation qui s’est opérée dans l’opinion publique majoritaire sur la question migratoire et, de manière incontestable, son basculement massif.

    Ce seul questionnement revêt une signification politique bien particulière : celle du constat par l’extrême gauche révolutionnaire et mondialiste de l’émergence au plus profond de la nation française d’un rejet massif et radical de l’immigration et bientôt de l’adhésion à la remigration.

    J’y vois là un très grand message d’espoir pour nous tous.

    En synthèse, le mouvement des Gilets jaunes est bien un mouvement révolutionnaire qui vise au renversement du régime. En cela, il aurait pu être compatible avec les objectifs des organisations d’extrême gauche. En revanche, il est porteur d’un rejet massif de l’immigration, totalement incompatible avec son corpus idéologique. En cela, il incarne nos espoirs.

    Pour le moment, ce rejet n’est pas formulé de manière parfaitement explicite par les Gilets jaunes. Il reste encore sous-jacent sous l’énorme couche de la censure d’État et du politiquement correct. Toutefois, la pression est devenue énorme derrière l’embâcle. Toutes les digues sont sur le point de sauter et quand la dévalaison va se produire, plus rien ne pourra l’arrêter.

    Le doute de l’extrême gauche consacre ce phénomène qu’elle a pressenti. La décantation de l’opinion s’est faite. Le partage des forces va se faire sur la seule question migratoire, tout le reste sera de second ordre.

    Le peuple de France s’apprête à renverser ce régime pour régler la question migratoire qui le ruine et enclencher le processus de remigration. C’est exactement ce qu’ont pressenti les organisations d’extrême gauche.

    La fin du cycle mondialiste et du triomphe du libéralisme libertaire est enclenchée.

    Vous verrez que quand la dévalaison va se produire, nous aurons l’air d’avoir été des modérés.

    Martin Moisan

    https://ripostelaique.com/gilets-jaunes-les-gauchistes-savent-quil-seront-balayes-sur-la-question-migratoire.html

  • DE LA FISCALITE ABUSIVE NAISSENT DES MOUTONS ENRAGES.

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    Pieter Kerstens

    Quelques centimes de taxes supplémentaires en octobre ont fait déborder le réservoir des automobilistes et enclencher la rébellion des gilets jaunes. Ce mouvement disparate, essaimé sur l’ensemble de la France, reflète très exactement la majorité de la population dans les tranches d’âge, les niveaux culturels, sociaux, économiques ou financiers, à l’exception notable des citadins diplômés, écolos-bobos friqués et votant à gôche.

    Cette diversité fait sa force, additionnée à une capacité de réaction rapide via les réseaux sociaux et excluant toute forme de hiérarchie.

    La vingtaine de « figures » qui ont été interrogées abondamment par les médias traditionnels ces dernières semaines ont déclaré en permanence être « apolitiques » et rejeter les élus et les structures issues de la République.

    Par contre, leurs discours et revendications sentaient bon un parfum de gauchisme.

    Cette France « d’en bas », cette majorité silencieuse depuis des décennies, symbolise le béret, la baguette, le saucisson, le vin rouge les clopes et le gas-oil.

    Curieusement sur les ronds-points, les péages d’autoroute et autour des centres commerciaux bloqués, on ne voyait aucune « chance pour la France », aucun « d’jeune » ni de black. A croire que ceux-là étaient satisfaits et non concernés par les maux qui touchent les Gaulois au quotidien.

    NON A LA TRANSITION ENERGETIQUE.

    Quand un état taxe à 66% le prix des carburants au prétexte de l’écologie et du « sauvetage de la Planète », c’est prendre les automobilistes pour des arriérés mentaux.

    Il faut combattre les talibans verts et les gouvernements européens qui culpabilisent leurs populations comme d’affreux pollueurs, alors même que l’Europe a réduit ses émissions de CO 2 et de gaz à effet de serre de 30% entre 1990 et 2010.

    La France ne représente aujourd’hui que 2% du total mondial de la pollution au CO 2 !!!

    Il faut le dire et le répéter partout et toujours : les paquebots de croisières, les cargos porte-conteneurs et les éruptions volcaniques sont la cause de la majeure partie de la pollution par le CO2, l’émission de gaz sulfureux et la diffusion de particules fines. Ce que rejette votre diesel est infime et non-recevable.

    Un gros paquebot de croisière comme « L’empire des mers », brûle 150 tonnes de fuel lourd et pollue autant qu’1 million de voitures, chaque jour. Les énormes porte-conteneurs qui amènent le made in China en Europe et sont la cause de la fermeture de nos usines polluent encore bien plus, de même que les milliers d’avions qui sillonnent le ciel de l’Hexagone tous les jours. Bizarrement le kérozène, lui, est détaxé.

    Personne ne dénonce également les millions de tonnes de gaz sulfureux, de CO 2 et de particules fines qui sont crachés tous les ans dans l’atmosphère par la trentaine de volcans en éruption (sans compter la quinzaine supplémentaire en activité), comme le Stromboli et l’Etna en Italie, le Popocatépetl au Mexique, le Erta Ale en Ethiopie, Le Nyiragongo en RDC, le Krakatoa en Indonésie, le Reventador en Equateur ou le Kilauea à Hawaï, par exemple.

    De cela, les Duflot, de Rugy, Mamère, Cohn-Bendit et autres Hulot ne parlent pas. Silence et bouche cousue. Pour les ayatollahs de l’écologie et les ONG de la transition énergétiques, SEUL L’HOMME BLANC serait responsable de la destruction de la Planète. Pas un mot sur les Asiatiques, les pétromonarques ou les Africains.

    Quelle arrogance et quel orgueil de croire que ces donneurs de leçons pourraient influencer la Nature !

    J’ADORE LA CORRIDA, J’AIME LE FOIE GRAS, JE SOUTIENS LA CHASSE A COURRE ET JE ROULE AU DIESEL.

    N’en déplaise aux Eurocrates de Bruxelles, aux laquais du Nouvel Ordre Mondial, aux charlatans du métissage généralisé et aux gourous de la Nouvelle Religion Droits-de-l’Hommiste, je constate qu’un nombre de peuples européens de plus en plus nombreux aujourd’hui ouvrent les yeux et osent agir contre les fadaises, les utopies et la propagande dont le Système nous abreuve depuis bientôt 75 ans. Les macronariens ont voulu les salir et les calomnier en les accusant de destructions et de pillages, alors même que les responsables en étaient l’ultra-gauche et la racaille des banlieues, individus bien connus des services de police.  C’est cela la réalité.

    Les gilets jaunes sont l’expression d’une exaspération accumulée depuis quatre décennies. Les gouvernements devraient prendre garde que cette exaspération ne conduise à un désespoir qui ouvrirait les portes à des insurrections ou des révoltes plus dangereuses.

    Sans aucun doute, les élections du 26 mai 2019 vont être le dernier avertissement adressé à des élites politiques peu soucieuses de la souveraineté, de l’identité et des intérêts des peuples qu’ils ont l’obligation de défendre.

    Que l’An Nouveau puisse nous apporter la Force et la Joie indispensables au combat que nous menons.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/01/de-la-fiscalite-abusive-naissent-des-moutons-enrages-6117418.html

  • Vœux 2019 : Emmanuel Macron ne doute de rien

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    Et de deux ! Plus que trois. Normalement. Emmanuel Macron vient donc de présenter ses vœux aux Français pour la deuxième fois. D’abord, une innovation : le Président n’était pas assis derrière un bureau mais debout, sans pupitre. Presque en marche, histoire, peut-être, de repartir du bon pied. Et, il faut bien l’avouer, le chef de l’État avait l’air plutôt en forme : l’air marin de Brégançon, sans doute…

    Pas le genre reine d’Angleterre à geindre sur l’année horrible qui vient de s’écouler parce que son château a brûlé et que sa famille part en sucette. Quelqu’un qui serait resté coupé de toute information durant cette année 2018 – au fond d’une thébaïde, sur une île déserte, que sais-je – n’aurait pas pu deviner que ce Président venait de passer plus de six mois à ramer contre les éléments : affaire Benalla, démissions en chaîne de ministres (et pas des moindres), gilets jaunes, re-affaire Benalla et toutes sortes d’autres choses. Donc, sur ce coup-là, chapeau bas, l’artiste ! Et, en plus, il n’en a pas trop fait, pour une fois.

    Sur le fond, maintenant ? Emmanuel Macron a récité son credo européen tout comme il faut, en langue vernaculaire. La mondialisation qui peut être pour beaucoup « incompréhensible » : toujours, derrière, cette idée que les gens ne comprennent rien et qu’il faut donc leur expliquer. Bien sûr, « les partis extrémistes » qui prospèrent partout en Europe et les migrations « instrumentalisés par les démagogues » (les populistes et les nationalistes étaient restés au vestiaire, ce soir !). On notera une pique contre le capitalisme ultra-libéral. Comme disait Bossuet, « Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes… »

    Pour conclure, Emmanuel Macron a formulé trois vœux qui ne manquent pas de sel si l’on n’a pas passé l’année 2018 dans une thébaïde ou sur une île déserte.

    Des vœux de vérité, tout d’abord. « On ne bâtit rien sur des mensonges », a assené le Président. C’est vrai ! Et Emmanuel Macron a raison de rappeler qu’on ne peut pas travailler moins et gagner plus. Mais cette exigence de vérité trouve un écho, disons bizarre, au moment où l’affaire Benalla rebondit, une affaire dont le fil conducteur semble avoir été le mensonge ou, tout du moins, la dissimulation. Bien évidemment, dans ce couplet sur la vérité, le Président n’a pas pu s’empêcher d’évoquer les fausses informations qui se propagent sur les réseaux sociaux. Ça devient une manie.

    Des vœux de dignité, ensuite. L’occasion, pour le chef de l’État, d’évoquer ces mères de famille seules, ces retraités, ces agriculteurs qui n’arrivent pas à vivre dignement. Mais aussi de stigmatiser, sans les nommer, les gilets jaunes en insistant longuement sur « l’inacceptable » qui s’est exprimé durant ce mouvement : « les portes-voix d’une foule haineuse [qui] s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels ».
    Une promesse, tout de même, dans ces vœux : « L’ordre républicain sera assuré sans complaisance », a martelé Emmanuel Macron. Est-ce à dire que la « conquête républicaine » va se mettre en branle sur tout « l’Hexagone », pour reprendre cette expression technocratique utilisée par le Président au début de son allocution ? On a comme un doute.

    Enfin, des vœux d’espoir. Et cet espoir, pour Emmanuel Macron, cela n’étonnera personne, vient de l’Europe. Je proposerai, dans les prochaines semaines, un « projet européen renouvelé », nous dit le président de la République française. Rien de nouveau, donc, dans le macronisme. On sait ce que c’est : il suffit de relire le discours de la Sorbonne.

    Pour terminer, Emmanuel Macron nous a fait son provincial débarqué à Paris. Non pas Rastignac mais presque « Petit Chose » : « J’ai grandi en province et je connais ces terres qui ont été bousculées durant ces dernières décennies et qui parfois doutent. » Parfois ? Ces dernières semaines, c’est Emmanuel Macron qui a été bousculé par ces terres. Mais Emmanuel Macron ne doute de rien.

    Thomas Bertin

    http://www.bvoltaire.fr/voeux-2019-emmanuel-macron-ne-doute-de-rien/

  • Fatigues nos policiers, vraiment ?

    Avec ironie, Pierre Cassen s’interroge sur la présumée fatigue des policiers, et cité plusieurs exemples montrant que jusqu’au bout de l’année, certains d’entre eux seront demeurés de zélés serviteurs de Macron.

    Voir la vidéo  https://tvs24.ru/ripostelaique/cc-content/uploads/h264/pz4ah7Y18wdpFgXVLkE7.mp4

     

  • Etienne Chouard : «Neuf milliardaires ont acheté pratiquement tous les journaux du pays. C’est extrêmement dangereux…»

    L’interview complète sur sudradio

    Vidéo intégrée
    Marc Herstalle@herstalle


    «Il n'y a presque plus de . Il y a quelques journalistes qui font encore le boulot, mais la plupart sont achetés par 9 milliardaires. Neuf milliardaires ont acheté pratiquement tous les journaux du pays. C'est extrêmement dangereux... » @Etienne_Chouard 

    813 personnes parlent à ce sujet
  • Marine Le Pen n'a pas lâché les gilets jaunes !

  • Zoom : Eric Zemmour – Le cri des Gilets Jaunes : « On ne veut pas mourir ! »

    En exclusivité, TV Libertés vous permet de découvrir l’intervention d’Eric Zemmour à l’occasion de la Journée du livre de Renaissance Catholique. Lors de cette prise de parole devant des centaines de participants, le journaliste-écrivain évoque, avec brio, les élites qui pensent que le peuple est de trop ! Et revient sur la révolte des Gilets Jaunes porteurs d’un seul cri : »On ne veut pas mourir ! »

    https://www.tvlibertes.com/zoom-eric-zemmour-le-cri-des-gilets-jaunes-on-ne-veut-pas-mourir

  • Gilets Jaunes : la fable de l’essoufflement avant le nouvel an – Journal du lundi 31 décembre 2018

    Gilets Jaunes : la fable de l’essoufflement avant le nouvel an

    Les Gilets Jaunes sont encore dans le coup. Pour l’acte VII, le mouvement est parvenu à mobiliser partout en France malgré les ordres du ministère de l’Intérieur pour empêcher les rassemblements. Entre jeu du chat et de la souris et défiance envers les médias, les Gilets Jaunes poursuivent donc les manoeuvres au plus grand dam d’un exécutif dont le président de la République a disparu.

    Société / Pouvoir d’achat : la réalité du déclin

    440 euros… C’est en moyenne ce qu’un couple Français a perdu de pouvoir d’achat entre 2008 et 2016… Un déclassement en partie dû à la hausse des prélèvements obligatoires. La démonstration de cette dégringolade jamais vue auparavant incarne bien la crise des Gilets Jaunes et du consentement à l’ impôt.

    L’actualité en bref

  • NI EXTRÊME GAUCHE, NI EXTRÊME DROITE ...

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    2915011424.3.pngUne remarquable analyse parue sur Atlantico, le 24 décembre. A lire absolument.  LFAR 

     

    4293068592.jpgLe sociologue Michel Maffesoli livre un texte consacré à la sécession du peuple à l’occasion du mouvement des Gilets Jaunes, et au désarroi des élites. En cette période troublée, conséquence inéluctable des profondes mutations à l’œuvre dans nos sociétés, peut-être n’est-il pas inutile de se souvenir de la distinction proposée par Nicolas Machiavel entre « la pensée du Palais » et « la pensée de la place publique ! »

    Gilets jaunes en sécession : élites désemparées face à l’extrême-peuple

    Distinction, désaccord, écart, lorsqu’on regarde, sur la longue durée, les histoires humaines, il est fréquent que le peuple fasse sécession. Secessio plebis d’antique mémoire, au cours de laquelle les plébeiens se « retirent sur l’Aventin ». De nos jours, plus prosaïquement, ils occupent les ronds-points de la France périphérique. Mais quels sont les patriciens pouvant ramener la concorde et le calme des esprits ?

    Voilà qui n’est pas évident, tant est grand le désarroi des élites. Les experts ne font plus recette, les politiques sont déconsidérés, les journalistes suscitent la méfiance. Ce qui fait que les belles âmes, pétries de bons sentiments, occupant les plateaux des étranges lucarnes et trustant les colonnes des principaux journaux ont peur. Il faudrait être Cervantès pour décrire ces « chevaliers à la triste figure » luttant contre des moulins à vent . En la matière, la condamnation, sans appel, de l’extrême gauche ou plus encore et d’une manière obsessive de l’extrême droite, automatiquement synonyme de danger fasciste. Rien de moins !

    Au-delà de ces supposés extrémismes, c’est de « l’extrême peuple » dont il s’agit. Il est amusant d’entendre tel bien-pensant, voir se profiler l’ombre de Hitler ou de Mussolini derrière l’anodine demande d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC). Amusant ? et quand on vient d’en rire, il faudrait en pleurer !

    Restons sur notre Aventin. Le conflit fut réglé, on s’en souvient, quand outre la remise des dettes, c’est la constitution d’une magistrature de la plèbe qui fut obtenue.

    Voilà un symbole instructif. Il y a dans toute lutte un côté que l’on peut nommer spirituel, que le matérialisme natif de nos élites marxisantes déphasées a du mal à comprendre. C’est cet aspect symbolique qui est le cœur battant de ces régulières révoltes des peuples, dont le phénomène des gilets jaunes est l’expression contemporaine. Cet aspect est la ressource indomptable de la force morale.

    La sécession du peuple, c‘est l’action de se séparer, de s’éloigner d’un État s’étant lui-même éloigné d’un peuple qu’il est censé représenter. Se retirer d’un état de fait où « le service public » a mis le public à son service.

    Dès lors, les révoltes expriment l’irrésistible besoin de revenir à la « place publique ». C’est-à-dire au lieu que l’on partage avec d’autres. L’on a par trop oublié que le « lieu fait lien ». Trop obnubilées par des projets politiques orientés vers le lointain et pensées pour le futur, les élites ont oublié l’importance du localisme et l’urgence d’une vie quotidienne vécue au présent.

    C’est bien cela qui s’exprime dans les révoltes en cours. Ces « Aventins » que sont les ronds-points contemporains redisent, tout simplement, le plaisir d’être ensemble pour être ensemble. Ce qui est une efficace manière de lutter contre une technocratie de plus en plus abstraite, considérant avec mépris un peuple débile, incapable de comprendre, comme le signalait il y a peu un dirigeant de la majorité politique « l’intelligence et la subtilité de l’action gouvernementale ».

    Or la sagesse populaire « sait » d’un savoir incorporé sur la longue durée qu’il faut se méfier des pratiques dilatoires du pouvoir surplombant. Qu’il convient de ruser vis-à-vis des tentatives de diversion d’une administration capable, toute honte bue, d’annuler sans coup férir les mesures prises en réponse à la fièvre populaire. Annulation, annulation des annulations, la violence propre au totalitarisme « doux » d’un État jacobin a plus d’une corde à son arc. Mais à certains moments ces ruses technocratiques se parant de justification ou de rationalisation plus ou moins sophistiquées ne font plus illusion. Pour le dire trivialement : la coupe est pleine ! Et aux sincérités successives, qui dès lors sont ressenties comme de réelles faussetés les peuples répondent : « cause toujours, tu m’intéresses ».

    A ces discours dissertant avec « intelligence », sur un ordre des choses dont ils ignorent l’alpha et l’oméga, les insurrections populaires rappellent que l’authentique socialité est celle d’une communauté de destin se vivant au plus proche. Ces insurrections en appellent à une décentralisation radicale acceptant, reconnaissant l’existence concrète, c’est-à-dire vécue au jour le jour, des fondamentales appartenances « tribales ».

    Car ce sont bien ces appartenances qui s’expriment au grand jour dans le phénomène des « gilets jaunes ». Au-delà ou en–deçà des classes sociales de la théorie marxiste ou des catégories socio-professionnelles (CSP) des habituels et lassants sondages fonctionnalistes, c’est une socialité de base, rassemblant ce qui est épars que l’on retrouve autour des feux ponctuant les ronds-points. Ces feux sont comme autant de foyers où l’on se tient chaud et où se concocte le renouveau des solidarités organiques, cause et effet de toute société.

    Il ne s’agit pas là, comme l’analysent les sociologues qui sont en retard d’un siècle d’une  « lutte de classe » ou de ces inconsistants « mouvements sociaux », tartes à la crème d’observateurs ou d’experts déphasés. Non, c’est tout autre chose dont il est question.

    Volens, nolens, et même si on ne veut pas le voir, ce que l’on nomme solidarité organique en gestation est cela même qui s’élabore autour des foyers de ces ronds-points. En la matière, au travers des problèmes soulevés par les retraités, c’est le respect des Anciens, la reconnaissance de leur autorité venue de l’expérience de la vie qui est en jeu.

    C’est aussi la solidarité dont il est question quand ces Anciens échangent avec ces jeunes, chômeurs ou entrepreneurs, ayant du mal à joindre les deux bouts ou à développer leur nouvelle entreprise. Il y est question de générosité, d’entraide, d’échange et autres valeurs essentielles. Ce qui reste incompréhensible, parce que quelque peu archaïque, à des élites purement rationalistes, ayant quelque mal à comprendre l’importance de l’immatériel.

    Du coup, il leur est aisé de stigmatiser cette réémergence d’une solidarité proxémique au moyen de ces grands mots quelque peu incantatoires, donc vides, dont la bien-pensance a le monopole. L’on est ainsi abreuvé jusqu’à plus soif de termes tels que : populisme, communautarisme, complotisme, racisme, antisémitisme, poujadisme, « boffitude » et autres noms d’oiseaux du même acabit.

    On a même pu entendre un soixante-huitard célèbre, devenu notaire à la place des notaires qu’il conspuait en 68, signaler avec componction que de par ses origines et en référence à « l’étoile jaune » de triste mémoire, il était allergique à cette couleur ! tout un programme ! En fait tout cela témoigne d’une profonde incompréhension. Des commentateurs patentés hantant les sempiternelles talk-shows télévisés ou radiophoniques dont la caractéristique est un « entre-soi » fondamental. N’aidant en rien la compréhension d’une révolte radicale, mettant en cause la rigidité d’un pouvoir dont la verticalité n’est plus acceptée.

    Voilà bien le paradoxe de la tempête soufflant avec la violence que l’on sait. Ces échanges entre ancienne et jeune générations, ce souci du partage et de la solidarité, en bref ce plaisir d’être ensemble trouve l’aide du développement technologique. Le sentiment d’appartenance « tribale » est conforté par la cyberculture. Les réseaux sociaux, les forums et autres blogs, voilà ce qui rend caduques les formes habituelles de la représentation syndicale ou partisane. Le refus d’une organisation verticale et hiérarchisée a pour corrélat l’irréfragable désir d’une horizontalisation des rapports sociaux.

    Fondamentalement, ce « Netactivisme » en cours traduit bien la mutation, tout à fait postmoderne, du vertical à l’horizontal. Il se trouve que c’est sur les réseaux sociaux que s’expriment au mieux ces incoercibles révoltes qui sont, certainement, loin de s’achever. Caricatures, photomontages et collages divers singent, parodiquement, les divers protagonistes des pouvoirs politiques, journalistes ou divers sachants. Ayant pris conscience de ce que Platon nommait la « théâtrocratie » d’une démocratie en déshérence, le peuple, à son tour, tourne en ridicule les faits et méfaits des élites décadentes.

    En réponse aux turlupinades ayant eu lieu, lors de la fête de la musique en juin dernier sur les marches de l’Elysée ou encore ayant à l’esprit les indécentes exhibitions lors d’un voyage présidentiel à St Martin, l’ironie, l’humour et la franche rigolade se répandent comme une traînée de poudre. Ce qui n’est pas sans conséquence sur ce charivari nex look qu’est le phénomène des gilets jaunes. Car dans la foulée des réseaux sociaux, la parodie contre la théâtrocratie du pouvoir a sa place dans la théâtralisation des manifestations en cours. Cela rejoint les « fêtes des fous » médiévales et autres moments d’inversion où le peuple prenait sa revanche vis-à-vis des pouvoirs établis.

    On l’a dit, non pas extrême gauche et non plus extrême droite, mais « extrême peuple » qui, à l’image du « brave soldat » Chveïk popularisé par J. Hasek, manie la satyre, pratique l’humour et la dérision et, ainsi, met à mal le burlesque état des choses dominant. C’est bien quelque chose de cet ordre qui est en jeu dans la révolte du peuple qu’expriment les gilets jaunes : de la candeur et du courage. Courage, c’est, ne l’oublions pas, du cœur et de la rage. Mixte fécond, répondant au discours technocratique délayant d’une manière insipide toute une série de banalités. Ces discours n’accrochent plus, l’arrogance n’est plus de mise.  

    Michel Maffesoli

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/30/ni-extreme-gauche-ni-extreme-droite-gilets-jaunes-en-secessi-6116989.html

  • LA VÉRITÉ DES GILETS JAUNES • UN PEUPLE EXSANGUE

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    Il n'est pas besoin de supputer des calculs politiques ni de chercher des complots ni de faire des rapprochements avec les années 30 pour expliquer le mouvement des Gilets jaunes. 

    Les Gilets jaunes sont ce qui reste des Français après qu'ils ont perdu toute foi en leur pays, la société, leurs institutions, leurs gouvernants, leurs syndicats, en les autres, en eux-mêmes, en l'avenir. C'est ce qui reste des Français quand ils ne parviennent même pas à vivre à peu près décemment, et qu'ils n'ont plus que la colère et la révolte pures. En présence de ce mouvement, toutes les logiques idéologiques, politiques et morales se cassent le nez.

    Une réalité disparate, insaisissable, déconcertante.

    Le seul point commun des Gilets jaunes, qui cimente leur union, est leurs difficultés matérielles, la baisse continue de leur pouvoir d'achat, et leur situation de laissés-pour-compte du « nouveau monde » macronien, d'une politique qui les relègue au rang de rebuts, et d'une société qui sourit exclusivement aux nantis, aux forts, aux malins et aux chanceux. Aussi trouve-t-on de tout, parmi eux ; et, suivant leur personnalité, leurs préoccupations particulières, leurs intérêts catégoriels et leur sensibilité, ils sont susceptibles des réactions les plus contradictoires. Dans l'adversité, ils peuvent se révéler xénophobes, sexistes, racistes, sans que l'on puisse distinguer ce qui relève du « propos qui dépasse la pensée » de ce qui exprime au contraire une mentalité profonde, ordinairement bridée par les exigences de la bienséance ou du politiquement correct.
    Certains vivent véritablement « la galère » : retraités à pension mensuelle inférieure à mille euros nets, travailleurs enchaînant les petits emplois ingrats et alternant les périodes de travail et de chômage, les uns et les autres habitant des HLM insalubres, décrépites ou minées par les nuisances, les incivilités et l'insécurité.D'autres connaissent un sort un peu plus enviable : ouvriers qualifiés et employés, commerciaux, VRP, infirmiers et infirmières libéraux, les uns et les autres à peu près sûrs de conserver leur emploi, certains ayant pu accéder (non sans peine) à la propriété, mais contraints de se contenter du strict nécessaire pour vivre, et toujours au bord du découvert bancaire. Seule l'exaspération les a fait agir. Tous étaient dénués de passé militant et de sympathies politiques précises, et aucun (ou presque) ne se signalait par quelque conviction idéologique ou éthique affirmée. Leur vote tenait à leurs intérêts et à leur état d'esprit vis-à-vis de la politique menée par les divers gouvernements.
    Naturellement portés sur la gauche, mais déçus par celle-ci, ils ont pu être tentés, pour nombre d'entre eux, par les promesses d'un Sarkozy, avant d'être définitivement dégoûtés de tous les partis et de s'inclure dans les 57% d'électeurs inscrits qui se sont abstenus lors de la dernière présidentielle. Mais certains ont pu compter parmi les électeurs de Marine Le Pen, cependant que d'autres ont pu succomber aux sirènes macroniennes, dans l'espoir de voir enfin la réalisation d'un avenir meilleur. Aujourd'hui, ils éprouvent le sentiment de ne devoir compter que sur eux-mêmes, et se méfient de tous les partis, y compris les partis protestataires comme La France insoumise ou le Rassemblement national. Et les centrales syndicales ne sont pas logées à meilleure enseigne. Ce sont des Français seuls et tout nus qui se rassemblent et se révoltent.

    De faux ascendants

    Ce phénomène, l'a-t-on assez dit, est sans précédent. Or, ce qui est sans précédent, ce qui bouscule les codes et les classements reconnus, irrite. On ne le supporte pas, et on essaie de le ranger dans les catégories et les rubriques habituelles. Ainsi, expliquent certains, les Gilets jaunes relèvent d'une manière de néo-poujadisme ; et d'aucuns, comme le récurrent Bernard-Henri Lévy, voient en eux une résurgence des ligues qui, le 6 février 1934, marchèrent sur le Palais-Bourbon.
    La comparaison ne vaut pas. Les poujadistes des années 1950 appartenaient à seulement deux catégories professionnelles, celles des commerçants et des artisans, le plus souvent assez aisées, nonobstant leurs problèmes fiscaux et les risques que laissaient planer sur elles la modernisation de l'économie et l'évolution de la société. Pas de pauvres, de chômeurs ou de travailleurs précaires parmi elles. Quant aux manifestants du 6 Février, ils relevaient le plus souvent des classes moyennes, et dénonçaient la corruption de la caste politique et l'incurie des institutions plus que leur situation sociale. Les Gilets jaunes, eux, recrutent dans les classes moyennes comme dans les plus modestes, voire les pauvres, et dans toutes les professions ; ils se battent pour la défense de leur niveau de vie ; et s'ils dénoncent une politique qui les sacrifie et « clive » la société en winners et loosers, et se défient de la classe politique, ils ne taxent pas cette dernière de corruption et ne vouent pas les institutions aux gémonies. Et, contrairement aux précurseurs qu'on veut leur donner, ils ne subissent nullement l'influence de quelque idéologie fascisante ou socialisante, n'aspirent ni à un sauveur de type bonapartiste, ni à la conquête du pouvoir par le peuple insurgé. Un phénomène inédit, donc, et qui ne ressortit pas aux explications habituelles.

    Le rôle ambigu et l'influence incertaine des médias

    On a beaucoup insisté sur le rôle des moyens informatiques de communication, qui ont permis aux Gilets jaunes de se concerter et de décider de leur action en court-circuitant les syndicats et en se passant de chefs et de structures de coordination. On a également mis en relief le rôle de la presse télévisuelle (BFMTV, les JT des grandes chaînes) dans la promotion de l'événement, et leur influence sur la destinée encore incertaine du mouvement : celui-ci, selon divers observateurs, commencera à piquer du nez le jour où, pour des raisons d'audimat, les journalistes cesseront d'en parler ou de lui accorder la primauté, et pointeront les dérives inhérentes à des démonstrations protestataires non étayées sur des revendications précises et une assise politique ou morale tant soit peu cohérente. Et il s'affaissera d'autant plus vite qu'il est inorganisé. Il s'évanouira comme un ectoplasme et sombrera dans la déconsidération puis l'oubli. D'aucuns vont jusqu'à affirmer que la médiatisation de sa récusation des organisations syndicales aura, en définitive, servi la politique de Macron, fort désireux de mettre sur la touche ces organisations et tous les corps intermédiaires susceptibles de contrer son action. Peut-être, mais ce n'est pas certain. Et nul ne peut anticiper sur des résurgences que les conditions sociales du moment rendent non seulement possibles mais plus que probables.

    Un peuple réduit à sa plus simple expression

    En définitive, les Gilets jaunes ne sont ni un mode de lutte nouveau, ni une3970853321.6.jpg résurgence du poujadisme, du boulangisme, des ligues des années 1930, ni une manifestation quelque peu spectaculaire du populisme. Ils sont l'image d'un peuple qui souffre, se sent sacrifié et méprisé, et ne parle que pour exprimer son désarroi, sans même formuler de revendications claires et sans souscrire en rien à quelque projet de société. Un peuple au pied du mur, au bout du rouleau, réduit à sa plus simple expression.
    Notre sémillant président pouvait-il le comprendre ? Son discours du 27 novembre montrait qu'il l'a fort mal discerné. Il s'est, en effet, efforcé de raccrocher à son écologisme militant la résolution des problèmes de nos compatriotes en montrant la solidarité des questions environnementales et des difficultés sociales, et les méfaits d'une société productiviste insoucieuse de la préservation de la nature et du cadre de vie des hommes. De là, il a conclu à la nécessité de lier étroitement le social et l'écologique et de s'engager sur la voie de l'édification d'un nouveau modèle économique respectueux de l'environnement et des conditions de vie, justifiant sa politique de taxation des carburants et de renoncement graduel aux énergies fossiles, et annonçant la création d'un Haut-conseil pour le climat. Sa seule concession est la subordination de l'augmentation des taxes sur les carburants aux fluctuations du cours de ces derniers.
    Les réactions des Gilets jaunes à ce long discours, toutes négatives, montrent qu'il ne les a pas convaincus. D'aucuns affirment que les Français auront toutes les peines du monde à se convertir au nécessaire modèle socio-économique à dominante écologique, défendu par Macron, et voient là l'origine de la révolte des Gilets jaunes. Et, sans doute, convient-il de beaucoup critiquer la société productiviste, rentabiliste, massificatrice et consommatrice de la seconde moitié du XXe siècle, source de détresse matérielle et morale. Mais ce que voient nos compatriotes, c'est qu'après les avoir sacrifiés à la société du profit, on les sacrifie à la reconversion écologique de cette dernière, et, qui plus est, au moment où ils n'ont plus rien pour vivre, pas même l'espérance. Et le tout pour un discours convenu de politiques qui refusent de les comprendre.
    Que Macron prenne garde : de cette nouvelle exigence risque de sortir quelque chose de terrible. Le peuple de France ne peut disparaître dans un trou noir.   
    Yves Morel

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/30/la-verite-des-gilets-jaunes-un-peuple-exsangue-6116970.html