
économie et finance - Page 342
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Prélèvement à la source, Smic, CSG, prime d’activité : Tout ce qui va changer au 1er janvier 2019 pour les Français
Prélèvement à la source, Smic, CSG, prime d’activité, compte personnel de formation, : on fait le point avec vous sur ce qui nous attend tous en terme de changement à partir du 1er janvier 2019.
SmicBénéficiant d’une hausse automatique qui s’appuie sur l’inflation, le Smic est revalorisé de 1,5 %. Le salaire brut passe ainsi à de 9,98 à 10,03 euros de l’heure. Soit, pour un salarié aux 35 heures, à 1 521,22 euros brut par mois, soit 1 204 euros net (16 euros net de plus qu’en 2018). Une goutte d’eau à côté de l’augmentation du gaz et de l’électricité en 2018.Un bonus de 90 euros va être ajouté à la prime d’activité versée aux travailleurs ayant des revenus proches du Smic (entre 1 et 1,3 Smic). Ce coup de pouce supplémentaire bénéficie aussi aux personnes touchant 0,8 Smic ou 1,4 à 1,5 Smic mais dans des proportions moindres. Cinq millions de foyers seraient éligibles à cette mesure.CSGLa hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) de 1,7 point est annulée dès janvier pour les retraites les plus modestes. Toutefois, les intéressés devront continuer à la payer entièrement dans un premier temps. Ils se feront ensuite rembourser la différence de façon rétroactive au plus tard en juillet. Concrètement, la CSG repasse à un taux de 6,6 % pour ces retraités dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 22 580 euros (34 636 euros pour un couple), soit un revenu correspondant à une pension de 2 000 euros pour un retraité célibataire et sans autre revenu.Heures supplémentairesElles seront exonérées (c’est donc un retour à ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy) dès le 1er janvier, de cotisations salariales et d’impôt sur le revenu.Prélèvement la la sourceL’impôt à la source, c’est à dire la retenue de l’impôt sur le revenu directement sur le salaire devient effective. Cette réforme se concrétisera pour la première fois à la toute fin du mois, sur les bulletins de paie de janvier. Les indemnités de chômage, indemnités maladie ou maternité et pensions de retraite sont concernées de la même façon par ce système.Gaz, énergieBaisse des tarifs réglementés du gaz de près de 2%. Le chèque énergie sera augmenté de 50 euros et bénéficiera à 5,8 millions de ménages pour payer leurs factures d’énergie ou des travaux de rénovation énergétique.Prime exceptionnelle facultativeLes entreprises qui le peuvent sont invitées à verser (depuis mi-décembre et jusqu’au 31 mars) une prime exceptionnelle. Ce geste est exonéré de charges sociales et d’impôt sur le revenu jusqu’à 1 000 euros s’il concerne des salariés touchant jusqu’à 3 600 euros net par mois. Si des gros groupes peuvent se permettre de jouer le jeu, ce n’est pas le cas de la majorité des TPE et des PME qui n’ont pas de trésorerie, asphyxiés qu’ils sont déjà sous les charges.RetraitesLa revalorisation des pensions de retraite est limitée à 0,3 %, très en dessous de l’inflation donc.Les deux caisses de retraites complémentaires des salariés du privé, l’Agirc (pour les cadres) et l’Arrco (pour les non-cadres), fusionnent. Une mesure qui s’accompagne d’une augmentation des cotisations. Les nouveaux taux sont désormais de 7,87 % pour la première tranche et de 21,59 % pour la seconde, sans points supplémentaires pour les cotisants. Un système de bonus-malus temporaire est aussi instauré pour les personnes nées à partir de 1957.CPFLe compte personnel de formation (CPF) n’est désormais plus crédité en heures mais en euros. Le taux de conversion a été fixé à 15 euros de l’heure. Un travailleur à temps complet reçoit désormais sur son compte 500 euros par an, dans la limite de 5 000 euros (accumulés au bout de 10 ans). Exception pour les personnes non qualifiées, qui reçoivent pour leur part 800 euros par an (plafonnés à 8 000 euros).Minimum vieillesseLe montant maximum du minimum vieillesse atteint désormais 868,20 euros par mois pour une personne seule (et 1.347,88 euros par mois pour un couple). Cette prestation, qui s’élevait jusqu’ici à 833,20 euros, augmente donc de 35 euros.D’autres mesures qui interviennent également ce 1er janvier :– Le prix de vente des prothèses auditives sera plafonné à 1.300 euros. Le remboursement minimum par la Sécu et les mutuelles passera de 199,71 à 300 euros. Pour les enfants jusqu’à 20 ans révolus, ces deux montant seront alignés à 1.400 euros.– L’achat, l’usage et le stockage de produits phytopharmaceutiques (pesticides de synthèse) seront interdits aux particuliers et jardiniers amateurs. Les produits pourront être récupérés pour retraitement par les filières de recyclage spécialisées.– Les promotions sur les produits alimentaires dans la distribution ne pourront pas excéder 34% du prix de vente au consommateur. De facto, les promotions du type « un acheté, un gratuit » seront donc interdites au profit des « deux achetés, un gratuit ».– Réforme de l’apprentissage: la limite d’âge maximum passe de 26 à 29 ans. La durée du travail des apprentis est assouplie. Création d’une aide unique pour les entreprises de moins de 250 salariés. Aide au permis de conduire de 500 euros pour les apprentis qui pourront entrer en formation tout au long de l’année.Source: breizh-info.com -
Le scandale de la fraude à la Sécurité sociale
Un reportage exclusif de Boulevard Voltaire
Qu’en est-il vraiment de la fraude à la Sécurité sociale ? Boulevard Voltaire a voulu savoir. Pour cela, il a interviewé la sénatrice Nathalie Goulet, qui a récemment interpellé le ministre Agnès Buzyn, ainsi que Charles Prats, magistrat, spécialiste de la lutte contre la fraude. L’enjeu serait de quatorze milliards d’euros d’enjeux potentiel de fraude… À comparer aux dix milliards que devraient coûter les mesures promises par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des gilets jaunes.
À voir absolument. -
Croissance en 2018 à 1,5 % : une « fake news » ?
La lutte contre les « fake news » a abouti, récemment, à la publication d’une loi. Certes, elle concerne les périodes préélectorales.
En dépit de la spécificité de cette loi, que dire d’une information des plus officielles lue en ce mois de décembre dans TOUS les journaux, y compris les journaux économiques, citant leur source, l’INSEE : la croissance en France, pour 2018, serait de 1,5 %.
Or, à partir des publications trimestrielles officielles de l’INSEE consultables sur son site, il apparaît que la croissance en France a été de :
– 0,2 % au premier trimestre ;
– 0,2 % au second trimestre ;
– 0,3 % au troisième trimestre (rectificatif publié en décembre).Toujours selon l’INSEE (publication de décembre 2018), la croissance devrait s’élever à 0,2 % pour le quatrième trimestre.
Partant d’une base 100, si on ajoute 0,2 %, puis 0,2 %, puis 0,3 %, puis, enfin, 0,2 %, le résultat est : 100,903.
Conclusion : la croissance, en France, devrait atteindre légèrement plus de 0,9 % pour l’année 2018, et non 1,5 %.
On peut ajouter :
– que la prévision de croissance pour le quatrième trimestre, estimée à l’origine à 0,4 %, a été révisée à la baisse à 0,2 % ;
– que la croissance au troisième trimestre a été révisée à 0,3 % après avoir été estimée à 0,4 %.Sans que l’estimation officielle de la croissance de 1,5 % ait été révisée, y compris dans les publications de la mi-décembre !
Imperturbable, l’INSEE annonce, en décembre 2018, une croissance de 0,5 % pour le premier trimestre 2019, suivie de 0,4 % pour le second trimestre. Informations reprises sans commentaire dans la presse. Au-delà des erreurs de l’INSEE dans ses prévisions pour 2018, qui ne voit que la tendance est totalement différente de ces nouvelles prévisions ?
Certes, mais voilà !
– le budget 2018 a été « construit » sur une prévision de croissance de 1,7 % ;
– le budget 2019 a été conçu sur la même prévision de croissance.Le gouvernement, l’INSEE, la presse nous tromperaient-ils délibérément pour éviter de reconnaître que les budgets 2018 et 2019 sont fondés sur des hypothèses de croissance erronées ?
Toujours dans les communications officielles de l’INSEE, la dette de la France est passée de 2.218,4 milliards, au 31/12/2017, à 2.323,3 milliards, au troisième trimestre 2018. Soit une augmentation de 104,9 milliards en neuf mois, alors que le déficit prévu pour l’année 2018 était estimé, dans la loi de finances pour 2018, à 86,7 milliards.
La dette étant alimentée par le déficit, pourquoi cet écart de 18 milliards à trois mois de la fin d’année, et avant la crise des gilets jaunes ?
Quelle est la situation réelle de la France ? La dette est-elle encore en deçà des 100 % du PIB ? Le déficit est-il en deçà des 3 % du PIB ?
En définitive, la question se pose : quand les Français auront-ils droit à la vérité et non à des « fake news » officielles ?
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Acte 7 : Les Gilets Jaunes toujours présents aux Champs Élysées.
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Gilets jaunes: Jean-Michel Aphatie enterre Emmanuel Macron
J’ai d’abord cru à du fake : Jean-Michel Aphatie mesurant l’ampleur réelle de la crise des gilets jaunes, de la colère, et appelant à une solution politique – législatives ou présidentielles anticipées.
Jean-Michel Aphatie reprenant à son compte les analyses développées sur Boulevard Voltaire par un Frédéric Sirgant, un Georges Michel, un Pascal Célérier, un Christian Vanneste et bien d’autres. Avec un ou deux mois de retard, certes. Mais tout de même.Et puis, j’ai écouté la totalité de la séquence. Verbatim :« On voit bien qu’il y a toujours du monde sur les ronds-points. Le ministre de l’Intérieur a dit qu’on allait tous les évacuer. Ce n’est pas le cas. Ce mouvement n’a pas vocation à s’arrêter mais à durer. Je ne sais pas pendant combien de temps le pouvoir va gérer ça. Je ne crois pas du tout à l’effet calmant du grand débat national. Nous sommes devant un problème majeur. On ne peut pas rester longtemps comme ça. Il va falloir trouver une solution, une sortie de crise, et il n’y en a pas trente-six. Je suis frappé que les actes de violence du 1er et du 8 décembre n’aient pas détourné l’opinion de ce mouvement. Ça veut dire que la colère est immense, que le lien avec celui qui incarne le pouvoir est complètement rompu. On a un problème politique d’une gravité que nous n’avons pas connue depuis très longtemps. Donc, il y a les législatives et la présidentielle. Nous en sommes là, à ce niveau de gravité. Ce n’est pas une crise ordinaire. Je ne connais pas d’autre moyen, pour résoudre une crise de cette ampleur, que de redonner la parole au peuple. »Après avoir avoir eu des mots très durs sur les gilets jaunes, voici que Jean-Michel Aphatie effectue un retournement de veste complet en direct sur LCI. S’il en est là, je vous laisse imaginer l’ambiance à l’Élysée. Et celle de la Saint-Sylvestre, sur les Champs-Élysées…Pierre Leclerc pour bvoltaire.fr -
L’émergence d’un international-nationalisme ?
La fièvre nationaliste s’étend de part et d’autre de l’Europe, et ce, avec ou sans gilets jaunes : du Portugal à la Hongrie en passant par la France et la Belgique. Par exemple, la majorité de centre droit au Danemark a décidé, récemment, de mettre en place des mesures drastiques en matière d’immigration, celles-ci visant principalement la communauté musulmane (baisse des allocations pour les réfugiés, peines de prison doublées, éviction des caïds de cité et crèche obligatoire). À cela s’ajoutent l’élection de Trump aux États-Unis (en 2016) et celle, plus récente, de Bolsonaro au Brésil.
Assurément, une lame de fond frontiériste traverse le monde occidental. La crise du libre-échangisme est en train d’éclater au grand jour. Le monde de la « flexisécurité », du « bonus-malus », du « microcrédit », du « contrat gagnant-gagnant » et du « migrant » n’arrive plus à convaincre les masses submergées par l’hyperconsumérisme prédéterminé.
La crise de l’Occident n’est plus un fantasme pour des pessimistes patentés, mais clairement une réalité. Le nomadisme forcené, inhérent à un creusement assumé des inégalités, ne peut plus fonctionner à long terme ; si ce n’est à marche forcée. À partir de la révolution humaniste du XVIIIesiècle, l’ordre libéral-libertaire avait amorcé la libre-circulation exponentielle des biens, des marchandises, des capitaux, des actions ainsi que des familles et des individus. Mais aujourd’hui, la machine technologique s’est emballée à un niveau tel que les peuples finissent par comprendre que le nomadisme ne leur est point réservé. Ainsi, des irréductibles préfèrent leur terre à la Terre.
Le péché originel de cet ordre consiste à faire de l’argent une fin en soi, et non un simple moyen (de même pour l’outil administratif). Celui qui est frappé par le déclassement plonge logiquement dans le sentiment d’insubsistance : il a la sensation de ne plus exister. L’ordre libéral-libertaire, faisant l’objet de tant de prédictions (de Spengler, avec Le Déclin de l’Occident, en 1918, à Fukuyama, avec La Fin de l’histoire et le dernier homme, en 1992), n’arrive plus à faire rêver les foules. Car une misère intégrale ne peut être seulement financière, mais également affective et sexuelle. De Tokyo à Los Angeles, chacun s’enferme dans son petit écran pour tenter vainement de se rendre vivant. Sans complétude, rien ne résiste à la solitude. L’homme moderne est déjà un être électrisé : à jamais connecté, c’est-à-dire sciemment immatriculé. En attendant la contamination généralisée, le paysan et l’agriculteur ont encore le courage de ne pas abdiquer. Ravaisson avait écrit, dans son Testament philosophique : « Être c’est agir ; l’action est l’existence même. » Au bout du compte, on ne réagit plus quand on ne demande qu’à agir.
L’ordre libéral-libertaire risque de se rebiffer, autrement dit de se radicaliser. Dans ce cas, il soumettra ceux qui ne demandent qu’à être soumis (notamment à un « dieu vengeur ») et ne fera qu’un avec un totem numérique constitué par les plus performants algorithmes. Alors, tous ceux qui n’accepteront pas ce modèle civilisationnel seront voués à s’effacer d’eux-mêmes. Inéluctablement, l’ordre libéral-libertaire ne peut plus se contenter d’être totalitaire, mais ouvertement autoritaire. En attendant que s’accomplisse ce destin funeste, les « résignés-réclamants » (de Jacques Attali) veulent encore croire que le bonheur est dans le pré, voire sur les ronds-points. Dans tous les cas, ils ne veulent plus se contenter de la télé et du canapé.
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Gilets jaunes: «C'est le mouvement de la France qui souffre»
Comme chaque samedi, les reporters de RT France sont allés à la rencontre des Gilets jaunes lors du septième acte de mobilisation. Si certains regrettent la faible affluence, ils comptent sur une recrudescence en début d'année prochaine.
Ce 29 décembre, lors du 7e acte de la mobilisation des Gilets jaunes, les reporters de RT France ont rencontré et recueilli des témoignages de manifestants à Paris.Marcel est là pour son cinquième samedi de mobilisation à Paris. Pour lui, le mouvement des Gilets jaunes est celui de «la France qui souffre». Selon lui, la situation des personnes en situation de précarité envoie un très mauvais signal aux générations futures. «Les jeunes veulent aller vers le travail en pensant qu'ils vont vivre de leur travail et pouvoir se faire plaisir encore un peu», explique Marcel, qui compte poursuivre la mobilisation «tant que le gouvernement ne veut pas entendre» les Gilets jaunes.