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économie et finance - Page 663

  • C’est parti pour le recensement biométrique des fonctionnaires

    Depuis le 5 mars, un recensement biométrique est à l’œuvre pour connaître enfin le nombre réel de fonctionnaires dans le pays. Une sorte de police de l’administration a été créée pour contrôler la réalité de chaque emploi public sur le terrain.
    Combien de fonctionnaires régulièrement inscrits la fonction publique guinéenne compte-t-elle actuellement ? 100 000 ? 106 000 ? Plus ? Les statistiques sont contradictoires. Mais une chose est sûre : les effectifs sont pléthoriques. “Le nombre de fonctionnaires a même doublé en dix ans (passant de 50 000 à plus de 100 000, ndlr)”, a estimé le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana.
    Une explosion de la masse salariale qui pèse de plus en plus lourdement sur le budget de l’État. Pour tirer les choses au clair, le gouvernement a lancé, début mars, une importante opération de comptage de fonctionnaires et agents contractuels permanents de l’État. C’est le deuxième en moins de cinq ans. Mais le nouveau recensement, qui se veut exhaustif, a cela de particulier qu’il est biométrique. Désormais, la fiche de chaque fonctionnaire de l’État contiendra, en plus des données alphanumériques (nom, prénoms, âge, date et lieu de naissance), des données biométriques (photo et empreintes digitales). Une carte sera délivrée à chaque agent recensé.
    Financement de la Banque mondiale
    L’opération est mise en œuvre par le ministère de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et de la Modernisation de l’administration à travers un financement de la Banque mondiale pour un montant de 1,9 million de dollars (1,42 million d’euros).
    Le recensement se déroule en deux étapes : la première consiste en la numérisation des fiches d’identification des agents dans les départements ministériels, gouvernorats, préfectures, sous-préfectures, ensuite, des équipes d’identification seront déployées sur le terrain pour prendre les photos et numériser les empreintes digitales.
    Un opérateur technique, le français Gemalto Innovatec, a été recruté par les soins de la Banque mondiale pour procéder au recensement dans chacune des quatre régions naturelles que compte la Guinée. Aucun délai pour la durée de l’opération n’a été avancé pour l’instant.
    Chasse aux agents fictifs
    Pour garantir la sécurité du système et éviter la fraude, un département chargé de l’inspection générale de l’administration publique a été créé afin de contrôler l’effectivité de la présence des fonctionnaires sur leur lieu de travail. “C’est une sorte de police d’administration”, s’enthousiasme un cadre du ministère de la Fonction publique.
    Le gouvernement entend certes maîtriser le nombre de fonctionnaires et sécuriser le fichier de la fonction publique, mais le principal enjeu de ce recensement biométrique reste la lutte contre la fraude. C’est une chasse aux agents fictifs (décédés, déplacés ou détachés, doublons) qui permettra de combler un important manque à gagner, à l’image de ce qui a été fait récemment au Sénégal, où le recensement biométrique a permis de déceler plus de 11 000 agents fictifs.
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  • Économie de l’ombre : Le trou noir de l’Union Européenne

    Sur le fond des derniers évènements en Ukraine, où la population est en train de défendre de manière peu civilisée sa volonté de devenir « un pays européen civilisé », je me suis intéressé à « l’économie de l’ombre » en Union Européenne. Les experts de Bruxelles ne cachent pas que l’économie de l’ombre est stable dans l’UE et son volume est estimé aujourd’hui à 2,2 trillions d’euros.

    L’économie informelle est très prospère en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays méditerranéens. La Grèce et l’Italie sont les leaders dans ce secteur. Les experts plaisantent en disant que si à Rome, les acteurs de l’économie de l’ombre étaient obligés de payer les impôts dont ils sont redevables, le problème de la dette d’Italie serait résolu. Ce secteur représente entre 21% et 30% en Italie, selon les estimations diverses.

    L’économie de l’ombre est surtout répandue dans le bâtiment, les services, l’agriculture et la pêche. Personne n’a jamais essayé de comprendre ce qu’il en est dans le secteur du spectacle et du divertissement. A l’exception des vedettes du show-biz qui paient régulièrement leurs impôts, la situation fiscale du reste du secteur reste floue.

    L’« économie de l’ombre » dans l’Union Européenne – c’est un espace vaste, dans lequel l’essentiel de la fraude, ce ne sont pas des infractions pénales graves. On n’y vend pas de la drogue, on ne s’y occupe pas de proxénétisme, on n’y effectue pas des braquages des banques.
    Ce secteur tire ses bénéfices essentiellement du contournement par des moyens divers de la régulation fiscale afin de ne pas payer les impôts. Ce moyen est utilisé non seulement par les hommes d’affaires riches, ou des personnalités politiques influentes.

    Les retraités, les femmes au foyer, et les fonctionnaires qui sont persuadés qu’ils touchent un salaire trop bas pour le travail qu’ils effectuent, se servent aussi de ce système. Le Portugal est deuxième en matière de contournement de la législation fiscale, derrière l’Italie.

    Toutefois ce sont les Grecs, qui occupent stablement la première place dans ce palmarès, l’économie de l’ombre occupant une place importante dans leur pays depuis quelques années. 40% de la production et des services en Grèce font partie de l’économie de l’ombre.

    Les anciens signataires du pacte de Varsovie qui ont été acceptés récemment au sein de l’UE, ont rapidement réalisé que l’économie de l’ombre présente de très bonnes possibilités pour augmenter le niveau de vie de leur population. C’est pourquoi les gouvernements de ces pays se sont rués vers le capitalisme, en évitant toutefois de payer les impôts.

    Il est difficile de calculer au centime près l’ampleur de l’économie de l’ombre dans l’UE. A Bruxelles, les fonctionnaires font des estimations en se basant sur la comparaison des revenus et des dépenses de la population des pays membres de l’UE. Si les dépenses dépassent les revenus, cela veut dire qu’une partie des revenus n’a pas été déclarée.

    Récemment, le journal français Le Monde a dévoilé la composition de l’économie de l’ombre dans toute l’Union Européenne. Selon les calculs du quotidien, en tout 66,5% des employés travaillent au sein de l’Union sans statut légal. Ils sont occupés dans le bâtiment, l’agriculture et les services (ménage, travaux domestiques). Les revenus qui ne sont pas déclarés aux services des impôts (issus du commerce au détail, les revenus des bars et des discothèques, les services de taxi, etc.) représentent les 33,5% restants.

    En prenant pour échantillon les activités en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne et en Roumanie, on peut découvrir que la prévalence de « l’économie de l’ombre » représente dans chacun de ces pays près de 35% pour le bâtiment, 25% pour le commerce de gros et de détail, et presque 20% pour le secteur hôtelier et la restauration.

    Les experts estiment que les liquidités sont le principal vecteur de développement de l’économie de l’ombre. Dans les pays développés, où les systèmes de paiement électronique sont mis au point, les transactions non déclarées sont beaucoup moins répandues. Les consommateurs règlent leurs achats à l’aide des systèmes électroniques de paiement.

    Quant à la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie, ce sont les pays, où la population préfère l’argent liquide, et de nombreux secteurs d’économie sont touchés par les « transactions au noir ».

    En Allemagne, avec un volume de PIB de 2,566 trillions d’euros, le volume de l’économie de l’ombre est estimé à 351,6 milliards d’euros (13,7%). En France, avec un PIB de 2,001 trillions d’euros, 220,2 milliards d’euros sont générés « au noir » (soit 11%).

    Quant à la Grande-Bretagne, avec un PIB de 1,728 trillion d’euros, 190 milliards d’euros représentent le secteur de l’ombre (soit 11%). En Italie, avec 1,589 trillion d’euros de PIB, ce secteur atteint 21,2% soit, 336,8 milliards d’euros.

    L’Europe est la plus grande économie mondiale. Et si Bruxelles ne trouve pas de remède pour vaincre ce fléau, l’économie illégale pourrait finir par provoquer l’effondrement de l’Union Européenne.

    Contre l’économie au black, le Portugal lance la tombola fiscale

    Pour inciter les Portugais à ne plus resquiller la TVA, le gouvernement va instaurer… une tombola. Chaque semaine, une facture gagnante sera tirée au sort. Pour participer ? Cesser de faire ses dépenses de consommation courante au black. Au Portugal, l’économie parallèle c’est plus du quart du PIB.

    Un café et bingo ? Au Portugal, aller prendre son petit noir matinal au bar du coin pour accompagner sa tartine ou son gâteau avant le bureau va bientôt pouvoir rapporter gros. Par exemple, une voiture. Pour tenter de limiter l’économie parallèle, le gouvernement a en effet imaginé tirer au sort des factures “gagnantes”. Pour participer à cette drôle de tombola, et c’est là l’astuce, il vous faudra demander au commerçant une facture et lui fournir votre numéro d’identité fiscale.

    Fractionner les factures pour multiplier les chances?

    La facture de la chance“, c’est le nom du tirage au sort, n’est pas une invention portugaise. Le principe existe déjà en Amérique Latine, au Brésil notamment, et en Chine. En Europe, cette pratique destinée à rendre les contribuables plus honnêtes vis-à-vis du fisc n’avait été mise en œuvre qu’en Slovaquie.

    Pour les consommateurs, l’opération n’est pas compliquée. Ils ne sont pas obligés de conserver copie de la facture puisqu’en principe, la caisse enregistreuse du commerce est dotée du logiciel qui permet de communiquer directement les données au fisc. Une obligation depuis le 1er janvier 2013 qui a obligé de nombreux petits commerces à faire un saut coûteux dans la modernité. A noter que si l’on veut être exclu du tirage au sort, il faut en faire expressément la demande aux impôts.

    Le gouvernement doit encore préciser le cadre du tirage au sort, en établissant un plancher minimum, 2 ou 5 euros de consommation par exemple -au comptoir il faudra boire deux cafés accompagnés d’une pâtisserie!-, ou en décidant de faciliter le cumul des sommes dépensées sur une seule facture. Sans doute sera aussi autorisé un fractionnement des grosses factures pour augmenter les chances du contribuable au tirage au sort…
    “Les Portugais adorent les jeux de hasard”

    Pour que les Portugais se prennent au jeu, il y aura soixante tirages au sort par an, soit un par semaine, plus des extras.

    Je ne pense pas que ça va changer les mentalités. Les gens vont adhérer sans doute, après tout, on leur fait miroiter un cadeau, et les Portugais adorent les jeux de hasard. Mais il n’y a pas de lien direct entre les prix qu’on peut gagner au tirage au sort et la lutte contre la fraude fiscale“, estime Marisa, employée administrative actuellement au chômage.

    Les lots attribués par tirage au sort ne seront jamais financiers, mais des biens de consommation et d’équipements. On évoque comme premier prix une voiture, et les bruits courts déjà selon lesquels il s’agirait de voitures de luxe…

    Mais il n’est pas prévu un tirage au sort pour l’essence et l’assurance !“, ironise un internaute. “À quoi servira une voiture, et de plus luxueuse, si on n’a pas de quoi l’utiliser ?“, se demande un autre. En effet, on estime qu’en raison de la crise environ un tiers des véhicules en circulation au Portugal sont immobilisés faute de pouvoir acheter l’essence et payer les autoroutes.

    Contourner la hausse de la TVA

    La toile relaie aussi le mécontentement de ceux qui y voient une de ces mesures symboliques destinées à faire oublier l’énorme ponction fiscale instaurée sous couvert d’austérité.

    Entre 2012 et 2013, la pression fiscale a augmenté de 35% au Portugal, le pays est champion d’Europe. Beaucoup s’interrogent aussi sur l’impact réel de ce type de jeu, et estiment que seul l’allégement de cette pression fiscale pourrait réduire les paiements au black. D’autres rejettent l’idée d’un clientélisme d’un nouveau genre, où celui qui consomme le plus peut gagner plus s’il a de la chance.

    Beaucoup de commerçants ont commencé à proposer ‘avec ou sans facture’ lorsque les taux de TVA ont augmenté. Et pour le directeur adjoint du magazine l’Expresso, spécialiste des questions économiques, “lorsque l’on sait que de nombreux produits se sont vus appliquer une TVA de 23% d’un jour à l’autre là ou elle était de 13 ou même 6 %, on peut comprendre la manœuvre. L’économie parallèle ne naît pas par hasard“.

    Le projet de loi qui doit être validé ce jeudi par le conseil des ministres est clair: il s’agit de “prévenir la fraude et l’évasion fiscale, en valorisant l’initiative des contribuables pour exiger des factures prouvant la réalisation d’une transaction tributaire sur le territoire national“.

    Avec cette mesure, le gouvernement espère faire rentrer dans les caisses entre 600 et 800 millions d’euros, ce qui est loin d’être négligeable.
    L’économie informelle ? 27% du PIB portugais

    Pourtant, ce n’est pas à ce niveau qu’à lieu la plus grande évasion fiscale, mais bien au niveau des grandes entreprises et des professions libérales, catégories exclues, comme les PME, du tirage au sort.

    Et la création de la “facture de la chance” intervient justement au moment ou le Portugal se fait épingler par la Commission européenne. Bruxelles, dans son rapport sur la lutte contre la corruption publiée le 2 janvier, estime “qu’il n’y existe pas de stratégie nationale en vigueur contre le fléau“.

    Interrogée à ce sujet Paula Teixeira da Cruz, ministre de la justice, met en avant les améliorations enregistrées par la Commission européenne:

    Nous sommes en train de doter la Police Judiciaire de nouveaux moyens. Quant à l’enrichissement illicite et la fraude de haut niveau, j’en fais une affaire personnelle et je suis particulièrement déterminée à lutter contre“.

    Selon un document portugais, seulement 8,5% des 825 enquêtes pour corruption entre 2004 et 2008 ont abouti à un procès. Et 6% des cas seulement se sont conclus par une condamnation. Le sentiment d’impunité pour les gros bonnets jamais épinglés n’encourage guère les Portugais à “moraliser” leur attitude.

    Quant à la “facture de la chance”, la ministre de la justice elle-même doute que cela puisse, à un niveau global, résoudre la question de la fraude. Mais la mesure à un pouvoir symbolique important.

    “Ce type de mesure à l’avantage d’inciter les citoyens à ne pas passer un pacte avec l’économie parallèle”, estime Paula Teixeira da Cruz.

    Reste que le débat sur l’aggravation de la situation économique et l’augmentation dans le même temps de l’économie parallèle n’a pas lieu au Portugal. Le poids de l’économie parallèle a augmenté de 4% entre 2011 et 2012, soit 27% du PIB du pays. Quelque 44 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État, soit pratiquement la moitié de ce que le Fonds monétaire international et l’Union européenne ont prêté au Portugal dans le cadre du programme d’ajustement économique.

    La Voix de la Russie et My Europe

    http://fortune.fdesouche.com/332395-economie-de-lombre-le-trou-noir-de-lunion-europeenne

  • Najat contre la dignité de la femme

     

    Le PIB est une mesure imparfaite, qui ne prend en compte que les échanges marchands. C’est pourtant l’indicateur que tous les politiques et économistes suivent les yeux fermés pour établir la santé d’une économie et par voie de conséquence estimer la vigueur d’une nation.

    PIB France

    Le PIB est une mesure partiale, qui oublie les éléments constitutifs d’une société heureuse

    Selon cet indicateur, l’Allemagne serait en bien meilleure situation que la France, vu qu’elle crée plus de richesse marchande que la France. C’est accessoirement nier le véritable suicide démographique de l’Allemagne, qui fait que dans 50 ans, ce pays sera riche, mais mort. Le PIB est donc une mesure "à la con".

    Mais revenons à notre PIB français. Cet indicateur ne prenant en compte que les échanges marchands, il néglige toute la part de gratuité qui nous anime et qui fait globalement de nous une civilisation. Par exemple, imaginons un jeune homme qui fait appel aux services d’une charmante femme de ménage. Succombant à ses charmes, il finit par l’épouser. Aïe, le PIB chute. La femme continue à rendre le même service à la société, mais il est devenu non salarié. Remarquez que cet exemple marche aussi pour la femme qui épouse son plombier.

    Dans notre affreux modèle patriarcal, où les hommes sont censés dominer les femmes, ceux-ci contribuent plus fortement au PIB marchand. Mais celles-ci contribuent plus largement à la richesse de notre civilisation. Les dizaines de générations éduquées, la barbarie patiemment éradiquée, les foyers paisiblement bâtis, la Foi sagement propagée, nous le devons plus aux femmes qu’aux hommes.

    L’Etat contre la gratuité

    Mais voilà le problème. Tous ces éléments, aussi bons soient-ils, ne sont pas taxables. Dans son orgie de contrôle complet de la société (de la politique du logement aux subventions des associations militantes, de la promotion de l’égalité homme/femme à ce que nous devons manger), l’Etat est devenu un ogre qui a besoin de plus en plus de vivres.

    Ainsi la gratuité est devenue nuisible, car elle n’est pas taxable. Le rôle historique des femmes dans notre civilisation doit donc être anéanti pour qu’elles puissent avoir enfin une activité salariée, donc rémunératrice pour l’Etat. Pour pousser plus loin le PIB, il suffit de transformer les services gratuits en services payants.

    Najat Vallaud-Belkacem a lancé plusieurs mesures pour inciter (en fait forcer) les femmes au travail. Non contente de chasser les femmes de leur foyer, d’enlever une mère à ses enfants, et de rendre ces mêmes enfants plus disponibles au formatage de l’Education Nationale, Najat enlève une nouvelle pierre à l’édifice de notre civilisation. Pour que l’ogre puisse vivre et augmenter lentement son emprise sur nos vies.

    Il est urgent de baisser massivement le poids de l’Etat, non par dogmatisme économique, mais pour que celui-ci nous laisse un peu de place pour s’aider et s’aimer.

    Et je profite de l’occasion pour rendre un vibrant hommage à ma femme, éducatrice zélée de nos sept marmots(*), responsable des opérations jours et nuits, chef logisticienne, évangélisatrice patiente et autres choses devant demeurer sous les voiles pudiques de la vie privée ;-)

     

    (*) pour illustrer les capacités hors normes de ma femme, ma fille de 7 ans vient me demander l’autre jour: "en fait, il faut faire une contre-révolution, non?"

    http://droitedavant.wordpress.com/2014/03/08/najat-contre-la-dignite-de-la-femme/

  • La dette mondiale cumulée s’élève à 100.000 milliards de dollars

    La dette mondiale s’élève à 100.000 milliards de dollars, soit quatre fois le PIB de la Chine et des Etats-Unis.

    L’encours de dette mondiale a été multiplié par 2,5 en douze ans, pour atteindre les 100.000 milliards de dollars, selon Bloomberg News et Les Echos, qui ont dévoilé les conclusions d’un rapport [...] publié lundi par la Banque des règlements internationaux (BRI).

    Ce chiffre inclut la dette publique et les dettes cotées des entreprises et des sociétés financières. Il ne prend donc pas en compte la dette des ménages.

     

    La crise désignée comme responsable

     

    Selon l’économiste Jean-Paul Betbèze cité par Les Echos, ce montant est un héritage de la crise qui sévit depuis 2007. Depuis, l’encours de dette mondiale a augmenté de 30%. L’économiste pointe du doigt la montée de la dette publique. Entre plans de relance et baisse des recettes fiscales, les déficits des Etats se sont creusés. Résultat, en six ans, l’encours des titres de dette souveraine a augmenté de 80%. Au total, la dette publique de chaque être humain s’élèverait à un peu plus de 6.000 dollars.

     

    Question sur la politique de taux bas

     

    Du côté des entreprises privées (hors entreprises financières), le montant de la dette a également progressé, jusqu’à atteindre 10.000 milliards de dollars. Cet endettement massif pose la question de la maîtrise des taux d’intérêt, alors que les banques centrales cherchent à faire pression à la baisse dessus pour relancer l’activité. Une politique de taux faibles prolongée risque en effet de favoriser une progression de l’endettement public. Mais ce n’est pas encore un mouvement que l’on observe.

     

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/332219-la-dette-mondiale-cumulee-seleve-a-100-000-milliards-de-dollars#more-332219

  • Au voleur ! L'or de l'Ukraine s'envole pour les USA

    Partout où arrive la démocratie, la première chose que l’on constate, c’est la mise à disposition généreuse de la part des Etats-Unis d’avions-cargo pour que la nouvelle équipe puisse sauvegarder son or dans un endroit plus sécurisé, les coffres de la Fed, par exemple. C’est un bonus qui fait partie du pack « liberté, démocratie, droits de l’homme ».
    Selon le iskra-news.info la nuit dernière, les réserves d’or ukrainien (40 boîtes scellées) ont été chargées dans un avion de transport non identifié à l’aéroport Borispol de Kiev. L’avion a immédiatement décollé.
    Une source du gouvernement ukrainien a confirmé que le transfert des réserves d’or de l’Ukraine aux États-Unis a été ordonné par l’actuel Premier Ministre Arseny Iatseniouk. Donc, je suppose, si en effet cette information est vraie, que cela signifie soit que la nouvelle élite dirigeante a volé des lingots d’or,soit que peut-être elle craignait que les Russes ne prennent possession de ces lingots. Quoi qu’il en soit, tout cela est très louche.
    Conclusion
    Récit officiel : les lingots d’or vont aux Etats-Unis. Récit réel : probablement en Suisse où ils seront partagés entre Ioulia Timochenko et ses copains.
    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • À table et régalez-vous ! Ce sont les Français qui payent…

    Pour le Front National qui ne sa vautre pas  dans la démagogie et  rejette toute notion de lutte des classes,  être riche n’a jamais été une tare. Débat déjà posé dans  la Grèce Antique,les penseurs hellènes estimaient même qu’une aisance matérielle raisonnable -on connait l’importance accordée à la mesure dans la philosophie grecque- garantissait à l’homme politique de garder son indépendance financière et de mieux résister ainsi à la corruption. Certes, les exemples abondent, cela ne suffit pas toujours quand l’hybris prend le dessus…Ce qui est sûr en revanche c’est que quand la fortune  est couplée avec un  rôle politique et/ou une fonction  publique, celle-ci  commande un surcroît d’exemplarité. A fortiori dans les temps que nous traversons, alors que les Français sont matraqués d’impôts et de taxes, que huit millions de nos compatriotes vivent sous le seuil de pauvreté, que le chômage  de masse frappe  quatre millions d’entre eux,  que  des centaines de milliers  de jeunes sont priés  de s’estimer heureux  d’être baladés  d’un contrat précaire à l’autre… 

    «La gauche française s’est donnée pour mission de lutter contre les privilèges, de combattre les injustices». «Ces égoïsmes obèses, odieux, qui s’imposent dans l’espace public nous allons les faire taire», déclarait hier  sans rire   Christiane Taubira  lors d’une réunion publique à Montreuil (Seine-Saint-Denis)  en présence de Claude Bartolone et du délicat candidat  du PS dans cette ville, le député, Razzy Hammadi… en très grande difficulté dans les sondages.

    Il est vrai que Mme Taubira  a  l’habitude des formules aussi creuses que pompeuses et des mensonges énormes.  Nous l’avons constaté avec l’affaires des écoutes  que nous relations dans nos articles précédents. Comme l’a noté Marine  Le Pen «c’est sûr que ce n’est pas en ayant pris des cours de terrorisme avec son mari, ou des cours d’indépendantisme, qu’elle peut s’y connaître sur les contours du secret professionnel!». 

    Autant  dire que si  les privilèges exorbitants  que la Caste s’auto-attribue passent de plus en plus mal, ce n’est pas avec la gauche qu’ils cesseront. C’est le cas avec la gabegie gargantuesque pointée par Le Parisien mercredi dans son  enquête sur le  Conseil économique, social et européen (Cese). Un bidule dont l’utilité pratique, la nécessité est tout sauf évidente, doté  d’un  budget de fonctionnement de 40 millions d’euros,  utilisé de manière effarante au profit notamment de ses employés  ultra-privilégiés. Un Conseil dont la fonction première est principalement de (re)caser, remercier  les petits copains  des partis du  Système, nombreux parmi les  233 conseillers nommés pour cinq ans…

    Toute aussi indécente est la révélation du quotidien britannique The Telegraph, qui, sur la base d’un document officiel qui lui a été fourni,   évoque  l’arrangement financier  conclu  entre Dominique de Villepin et le quai d’Orsay.  Après vingt ans d’absence, l’ancien Premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères serait ainsi retourné travailler une journée au ministère, pour faire valoir en toute légalité,  son droit à la retraite, journée  lui permettant d’empocher un bonus de 100 000 euros!   Selon l’article du  Telegraph, c’est M. de Villepin   lui-même qui  aurait demandé cet arrangement au Quai d’Orsay.  

    De quoi écœurer nombre de nos compatriotes invités par les élites à se serrer la ceinture,notamment les Français confrontés au gel de leur retraite. D’autant que M. De Villepin , comme le rapporte Le Monde, est déjà largement à l’abri du besoin: «sa société de conseil, Villepin International, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros en 2013. En 2012, L’Express avait estimé sa fortune personnelle à 4 millions d’euros. Somme à laquelle il faut ajouter les revenus de la vente aux enchères de sa collection de livres anciens, qui lui a rapporté près de 3 millions d’euros en novembre».

    Mais cela empêche   pas ce monsieur de donner des leçons de bon goût aux Français comme il le fit sur  RFI 18 janvier 2012.  Accumulant les poncifs grossiers, il affirmait que les Français qui voteraient Marine seraient ruinés par son arrivée au pouvoir. En attendant c’est le budget du quai d’Orsay,  si généreux avec lui,   qui est à sec paraît-il. Dans ce même entretien, l’ex  ministre  prenait un exemple, assez éclairant de sa psychologie, pour  dissuader nos compatriotes de voter FN. Il comparait les électeurs frontistes  à ceux qui veulent s’affranchir du  «mariage bourgeois». Pour «cinq minutes de bonheur» on se retrouve exilé «quarante ans en bout de table». 

    A table, à la bonne place, avec leur rond de serviette et tout près de la gamelle, Dominique de Villepin et ses semblables  peuvent se réjouir.  Mais Bruno Gollnisch  doute que les Français soient aussi nombreux qu’avant à croire à la viabilité,  à la solidité, à la  prospérité du mariage bourgeois euromondialiste prôné par l’UMPS. Une union stérile  qui ne rend pas  heureux et qui n’est certainement  pas  sacrée.

    http://gollnisch.com/2014/03/13/table-regalez-ce-les-francais-payent/

  • Au Conseil économique et social, l’ampleur des privilèges fait des remous…

    Connaissez-vous le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ? Sans doute peu, pour ne pas dire pas du tout.
    Connaissez-vous le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ? Sans doute peu, pour ne pas dire pas du tout. C’est une « assemblée consultative » fort discrète. L’argent n’ayant pas d’odeur (c’est bien connu), plus il coule à flot depuis la poche des contribuables, plus il convient que cela ne se sache pas trop. Mais patatras ! En France, tout ne finit pas forcément par des chansons. Parfois par des beuglantes…
    La seule dénomination du CESE – « assemblée consultative française composée de représentants sociaux (patronat, syndicats, associations) [qui] permet la représentation au niveau national des organisations professionnelles et la communication entre les différents acteurs de l’économie » – permet de juger tout de suite l’indispensabilité d’un tel machin où les « rapports servent avant tout à caler les armoires », comme on le rapporte en 2010 à l’ancien ministre Jean-Paul Delevoye lorsqu’il en prend la présidence avec mission, sur cinq ans, de réformer l’institution.
    « Quand je suis arrivé, explique-t-il dans un entretien au Parisien, j’ai trouvé une maison sens dessus dessous : régime de retraite des conseillers (nommés par le gouvernement) très déficitaire, effectifs théoriques des agents ne coïncidant pas avec les emplois réels ! Maquis de primes (19 !) attribuées en toute opacité, etc. Il était urgent de réagir […] La première année, nous avons réduit le budget voyages à l’étranger de 600.000 euros. »

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  • Salaires oligarchiques : Dominique de Villepin payé (avec nos impôts) 100 000 € la journée de travail

    L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin aurait touché 100 000 euros grâce à un jour de travail au ministère des Affaires étrangères, selon The Telegraph.

    Après 20 ans d’absence dans ce ministère, il est revenu « travailler » une journée, en septembre dernier.

    Cette somme de 100 000 euros correspondrait à sa retraite de haut fonctionnaire, dont il n’aurait pu bénéficier dans sa totalité sans ce jour supplémentaire, selon le quotidien The Telegraph qui a publié cette information mardi soir.

    Villepin (fondateur d’un club nommé « République solidaire » [sic]) aurait pour cela passé un accord avec l’actuel ministre Laurent Fabius.

    http://www.contre-info.com/

  • L'Allemagne, future puissance européenne tournée vers l’Est ?

    Conséquence de l’affaire Ukraine-Crimée
    Que se passe-t-il ? L’Otan ne forme même plus des officiers loyaux dans ses cours ! Les nouvelles autorités euro compatibles de Kiev voient, en effet, leur armée se réduire de jour en jour.
    Hier, c’était le chef de la marine ukrainienne, l’amiral Denis Berezosvki, qui prêtait allégeance aux autorités pro-russes de Crimée. Puis, le gouvernement de Crimée a annoncé le ralliement de la 204e brigade d’aviation de chasse des forces aériennes d’Ukraine dotée d’avions de chasse MiG-29 et d’avions d’entraînement L-39. Selon les autorités de Crimée, 800 militaires déployés sur la base aérienne de Belbek sont passés dans le camp du « peuple de Crimée ». Au total 45 avions de chasse et 4 avions d’entraînement se trouvent sur l’aérodrome. Précédemment dans la journée, les autorités de Crimée avaient annoncé que plus de 5.000 militaires des troupes de l’Intérieur, du service de garde-frontière et des forces armées d’Ukraine étaient passés aussi sous leur commandement. On parle donc de 22.000 militaires ukrainiens et plusieurs dizaines de systèmes de missiles sol-air S-300, passés sous l’autorité du gouvernement de la République autonome de Crimée. C’est pour Poutine, sans faire même couler le sang, un exploit et, pour l’Otan, un sérieux revers et surtout un beau manque de loyauté après tous les cocktails servis !
    Ainsi, toute la journée du 4 mars, on a suivi de part et d’autre la frégate Hetman  Sahaydachny, vaisseau amiral des forces navales d’Ukraine, entrer dans le détroit des Dardanelles. Quel pavillon battait-elle ? Pavillon ukrainien ? Pavillon russe ? A un moment, la presse russe avait indiqué que la frégate  refusait de suivre les ordres de Kiev et arborait le pavillon de Moscou. De son côté, le ministère de la Défense ukrainien démentait les allégations selon lesquelles le Hetman Sahaydachny aurait pris le parti de la Russie. On en est donc là à une guerre de pavillons en mer Noire !
    Craignant un coup d’Etat comme à Kiev, les habitants de Crimée ont créé des comités d’autodéfense et pris le commandement des unités militaires locales. Le Conseil suprême de Crimée avait déjà décidé, fin février, de tenir un référendum sur l’élargissement des pouvoirs de la République autonome ukrainienne de Crimée. Initialement fixée au 25 mai, la date du référendum a depuis été avancée au 30 mars. Par ailleurs, le premier ministre de Crimée, Sergueï Aksenov, a renouvelé sa demande d’aide légitime et légale au président russe Vladimir Poutine. L’Otan quant à elle ne devrait pas intervenir en Crimée, mais selon le politologue russe Alexandre Douguine, une filiale d’Academi (les ex-Blackwater d’Irak), Greystone Limited, aurait déjà débuté son déploiement en Ukraine. Les mercenaires arriveraient par groupes, en civil, avec de lourds paquetages, à l’aéroport de Kiev, d’où ils seraient envoyés vers Odessa. C’est eux que l’on évoquait hier.
    L’Allemagne nouvelle puissance européenne d’équilibre
    Que se passera-t-il ? Les médias surenchérissent et dramatisent mais cela s’éclaircit et rappelle ironiquement l’épopée syrienne terminée par une victoire diplomatique russe et une humiliation des Etats-Unis et de la France. La France menace la Russie de sanctions, mais Laurent Fabius est  coincé: la Russie lui a fait immédiatement savoir, par ambassadeurs interposés, que cela entraînerait de facto la suspension immédiate de ses contrats militaires avec Paris, soit la suspension immédiate de la commande faite à la France en 2011 de deux bâtiments BPC (bâtiment de projection et de commandement) de type Mistral, plus une option pour deux autres. La France à genoux économiquement n’a plus les moyens de ses menaces.
    Petit à petit, l’unanimité européenne face à la Russie se lézarde. Londres est de plus en plus eurosceptique et pense aussi à son économie : qui paiera la partition de l’Ukraine ?
    Londres tient un double langage. Alors que David Cameron menaçait Vladimir Poutine il y a quelques jours de «conséquences économiques, politiques, diplomatiques et autres» (sic), une note confidentielle du Ten Downing Street a fuité permettant réellement de douter de sa sincérité. On y lit que le Royaume-Uni «ne doit pas, pour l’instant, soutenir de sanctions commerciales contre la Russie ou lui bloquer la City». Le texte recommande également de «décourager» toute discussion de représailles militaires notamment à l’Otan !
    Au sein de l’Union européenne, ce sont donc les Allemands devenus pro-russes qui mènent la danse ! Pourquoi ? L’Allemagne est d’abord le premier exportateur vers la Russie. 35% du gaz et 35% du pétrole consommés en Allemagne viennent de Russie. L’Allemagne sait que la Crimée est, pour la Russie, non négociable. Comment ne pourrait-elle pas le savoir ? Enfin, et ce n’est pas négligeable dans les relations internationales, l’Allemagne n’a pas apprécié les propos de Nuland mais surtout l’espionnage par Prism des conversation téléphoniques d’Angela Merkel. N’oublions pas qu’Angela Merkel parle russe (Poutine parle aussi couramment allemand) et qu’elle a été élevée en RDA. Elle connaît presque intimement le caractère et la valeur de chef d’état de Poutine.
    La crise ukrainienne risque d’avoir par ricochets un drôle d’effet collatéral, un effet choc pour l’Union européenne. Elle accélère le rapprochement à l’est de l’Allemagne, une Allemagne qui se tournera donc de plus en plus vers l’Est et non vers la France. Or, sans le couple franco-allemand, l’UE n’est plus rien. Il est inutile de rappeler les liens historiques entre l’Allemagne et la Russie et d’évoquer ici la reconnaissance allemande toujours forte envers l’Union soviétique de Gorbatchev qui a rendu possible la réunification. Les liens entre l’Allemagne et la Russie sont naturels et stratégiques: la Russie est maintenant incontournable pour l’Allemagne puissance. Enfin, le potentiel des relations économiques avec la Russie est pour l’Allemagne sans commune mesure  avec ce qu’elle peut attendre maintenant de son partenaire français en voie de paupérisation et de déliquescence manifeste. Tous les politiciens et les hommes d’affaires allemands en sont bien conscients. Ils misent maintenant tous sur l’essor d’un marché à l’Est qu’ils connaissent en plus très bien. La partition de l’Ukraine pourrait même être carrément négociée secrètement avec la Russie, la partie non russophone offrant ainsi à Berlin sur un plateau d’argent une main-d’œuvre très bon marché et plus proche de la main-d’œuvre chinoise qui, par ailleurs, se renchérit !
    Alors, la France dans tout ça ?...
    Le porte-parole du Quai d’Orsay sait-il au moins que la pointe extrême de la Crimée abrite Sébastopol, le grand port militaire russe fondé par Catherine II en 1783 ?  Sans doute mais il feint l’ignorance pour tomber dans la caricature grossière et outrancière de Poutine. Dans toute la crise, la France a été  indécrottable dans l’idéologie, avec Bernard-Henri Lévy, l’émissaire à peine voilé de Fabius.
    La France n’a en fait plus aucune vision des relations internationales sauf des obsessions idéologiques, des idées fixes. C’est là l’effondrement des compétences diplomatiques, pour paraphraser le texte de notre collaborateur Raoul Fougax. Il en va de même aux Affaires étrangères comme à l’Intérieur ou à l’Education. La France voit des Hitler partout, même sous les sofas des ambassadrices ! Elle ne peut du coup rien récolter sauf quelques lauriers jaunis pour les Droits de l’Homme. La France s’est ainsi coupée de l’Allemagne pragmatique. C’est donc l’Allemagne et non la France qui conforte à l’Est sa place d’interlocuteur européen privilégié de la Russie.
    Michel Lhomme, 05/03/2014
    Source :  Metamag.fr
    http://www.polemia.com/lallemagne-future-puissance-europeenne-tournee-vers-lest/

  • Cet esclavage dont notre gouvernement se rend complice

    "Le 29 janvier, une jeune femme décédait dans une clinique de New Delhi après un prélèvement d'ovocytes. Quelques jours auparavant, la Haute cour de Mumbai demandait à la police d'approfondir ses investigations sur la mort d'une adolescente de 17 ans survenue en 2010, après sa troisième ponction ovocytaire dans une clinique de la capitale économique indienne."

    Ainsi débute le reportage de Slate au pays des usines à bébé : l'Inde. Enfermement de mères porteuses pendant toute la durée de leur grossesse, implantation de plusieurs embryons au mépris des risques pour elles, recours à deux mères porteuses pour multiplier les "chances" de réussite, choix des fournisseuses d'ovocytes en fonction de leur race, contrats trois fois plus rémunérateurs pour la clinique que pour la femme-esclave, qui ne comprend de toute façon pas ce qu'elle signe puisqu'elle est illétrée, césarienne systématique en fonction des billets d'avion pour que les parents commanditaires puissent assister à l'accouchement... une nouvelle forme d'esclavage des femmes pauvres se répand en Inde sans que personne ne trouve à y redire.

    Le gouvernement indien ? Il n'envisage pas d'interdire ces pratiques, mais s'inquiète de ce que l'enfant soit in fine bel et bien reconnu par les "parents d'intention" et reçoive des papiers en bonne et due forme. Le gouvernement français ? Il est complice : Christiane Taubira n'a-t-elle pas signé une circulaire demandant aux juges de fermer les yeux quand des parents demandent un état civil pour l'enfant qu'ils ont acheté ?

    Louise Tudy