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économie et finance - Page 666

  • Les États-Unis font le choix de l’agriculture biologique

     Alors que le Sénat français vient d’adopter une loi sur l’agriculture qui laisse la part belle au productivisme agricole, les Etats-Unis ont adopté en mars une nouvelle loi de programmation agricole, le « Farm Bill ». Elle réduit les avantages accordées aux grandes cultures agro-industrielles et ouvre franchement la porte à l’agriculture bioloqique.

    Certes l’agriculture industrielle et le recours massif aux OGM ne sont pas remis en question. Mais, pour la première fois depuis le début du XX° siècle, les cultures de fruits et de légumes, et surtout le bio en général, sont à la fête. Les environnementalistes américains, peu enclins à se déclarer contents, ne cachent pas leur satisfaction. Tout en rouspétant que ça aurait pu être mieux…

    Des cadeaux, le secteur du bio en a reçu son compte, on va détailler cela plus loin. Mais il y a surtout, dans ce « Farm Bill » (loi sur l’agriculture), l’abandon des traditionnelles subventions gouvernementales aux seuls céréaliers. Cet ancien système garantissait à ces derniers un prix minimum pour leur récolte, indépendamment de la quantité plantée ou du cours des produits sur le marché mondial.

    Les Républicains, à droite de l’échiquier politique, accusaient ce programme de fausser le marché libre. Les Démocrates lui reprochaient de pousser les fermiers à cultiver des produits inutiles ou mauvais pour la santé.

    Il aura fallu presque trois ans à tout ce monde, rodé au sabotage politique depuis l’élection d’Obama, pour s’entendre sur un système de remplacement des subventions, négocié avec la participation des grandes associations environnementales et de santé publique.

    Les sommes colossales qui étaient dévolues aux subventions vont servir à aider les fermiers – tous, même les producteurs de fruits, de légumes, de poules, de lapins, d’écrevisses… – à souscrire des assurances contre les intempéries, les mauvaises récoltes, les variations des cours du marché, ces assurances étant garanties par l’Etat.

    Les lobbies écologistes – le mot n’a rien de honteux là-bas – ont été associés aux négociations menées par le Congrès. Avec le soutien du secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Tom Vilsnack, qui avait pris son poste en 2009 en claironnant qu’il voulait que « les fermiers préservent la nature », ils ont obtenu que l’accès aux assurances soit conditionné à de bonnes pratiques agricoles.

    Voici comment la National Wildlife Federation (Fédération nationale pour la vie sauvage) se félicitait en mars de l’adoption du Farm Bill : « On peut applaudir la clause qui permet l’accès aux assurances gouvernementales aux seuls fermiers respectant des règles précises de travail du sol, de protection des zones humides et des zones vulnérables comme les prairies. Cette clause va contribuer à protéger des millions d’hectares contre l’assèchement, l’érosion, et la dégradation des ressources en eau. » Plus généralement, la loi régule plus sévèrement l’usage des produits phytosanitaires.

    « C’est une victoire exceptionnelle », confirme Aviva Glaser, spécialiste des politiques agricoles à la National Wildlife Federation. « Il aurait été impossible d’obtenir cela il y a encore quelques années. » Evidemment, les environnementalistes auraient voulu davantage, par exemple que les plans de protection des prairies naturelles s’appliquent à l’échelle des Etats-Unis, et non dans quelques Etats seulement. « Le Farm Bill n’est pas idéal, mais c’est quand même un sacré progrès pour la préservation de la nature », ajoute Glaser.

    Les producteurs de bio, regroupés dans une myriade d’associations plus ou moins militantes, partiellement fédérées sur le plan national au sein de la National Sustainable Agriculture Coalition, ont en janvier accueilli avec réserve le Farm Bill : « La loi contient du bon et du moins bon. Elle prévoit l’investissement de 1,2 milliards de dollars sur cinq ans dans des programmes innovants destinés aux jeunes agriculteurs, à la production locale, à l’agriculture biologique, au développement rural, et à des cultures jusqu’à présent restées dans les limbes [fruits et légumes, ndlr].

    La loi conditionne les assurances sur les récoltes à des normes de préservation de l’environnement, et nous prémunit contre toutes sortes de compétitions injustes. Mais en dépit de ces avancées certaines, la loi échoue à réformer les avantages accordés aux grosses exploitations. »

    Quelle est donc la situation du bio dans le paysage américain ?

    Le 21 mars dernier, le quotidien en ligne Farm Futures, qui suit l’actualité économique du secteur agricole, dressait l’état des lieux de l’année 2011, à partir d’un rapport du secrétariat d’Etat à l’Agriculture (USDA) :

    • 1 million 255 000 hectares de terres cultivées certifiées bio
    • 931 000 hectares de pâturages certifiés bio

    La surface des terres cultivées en bio, souligne le site, ne permet pas une bonne évaluation comparative de la valeur relative des produits, dans la mesure où fruits et légumes ne nécessitent pas autant de surface que les céréales. « Un exemple : en 2011 les fruits et légumes ont représenté 43 % des ventes de bio aux Etats-Unis, mais seulement 16 % des terres cultivées en bio. »

    Les terres cultivées en bio représentent en gros 0,7 % de la surface agricole globale. Un infime pourcentage des produits américains emblématiques – 0,3 % du maïs, 0,2 % du soja, 0,6 % du blé – sont cultivés en bio.

    La consommation de bio est cependant en hausse constante aux Etats-Unis. Elle entraine une hausse régulière du nombre d’exploitants agricoles qui décident de se convertir au bio ou de s’installer en bio. Rien qu’en 2013, 763 exploitants supplémentaires ont obtenu la certification – une augmentation de 4,2 % par rapport à l’année précédente. Selon la USDA, l’industrie agroalimentaire compte désormais 18 513 fermes et entreprises certifiées bio, un accroissement de 245 % par rapport à 2002.

    Le Farm Bill ne pouvait faire abstraction du poids croissant du bio dans les modes de vie américains. Le ministre Tom Vilsnack le rappelait le 20 mars : « Avec des ventes au détail estimées à 35 milliards de dollars l’an dernier, l’industrie du bio représente une opportunité économique exceptionnelle pour les fermiers, les éleveurs et les communautés rurales. »

    La National Sustainable Agriculture Coalition salue les avancées apportées par le Farm Bill :« L’agriculture bio est correctement servie par la nouvelle loi. Le programme de certification va recevoir 11,5 millions de dollars par an – contre 5 millions auparavant – ce qui permettra de couvrir les coûts annuels des fermiers. Les fonds pour la recherche scientifique sur le bio sont maintenus au niveau de 20 millions par an. »

    Des dotations auxquelles s’ajouteront quelques dizaines de millions destinés à l’amélioration des technologies, la collecte de statistiques, à la commercialisation et à l’accès aux assurances.

    Finalement, y a-t-il des laissés-pour-compte dans ce Farm Bill, ou bien a-t-il été tricoté pour satisfaire tout le monde ? Le magazine à la mode Modern Farmer, très apprécié par la communauté bio et éthique, identifie quelques perdants :

    •  Les usines à lait géantes : comme les gros céréaliers, elles perdent leurs subventions et sont soumises au nouveau système d’assurances conditionnées à des pratiques correctes. Les petites exploitations accueillant moins de 200 vaches – la plupart bio, de fait – sont favorisées.
    •  Les conditionneurs de viande : ils sont désormais obligés d’indiquer l’origine géographique des bêtes sur l’emballage. Rien à voir avec les détails exigés en France, mais il s’agit d’un progrès considérable, qui va limiter le trafic d’animaux importés et de viandes mélangées.
    •  Les défavorisés, les pauvres, les nécessiteux de l’Amérique, qui touchent des bons alimentaires (food stamps) avec lesquels ils peuvent se fournir en alimentation dans les supermarchés et marchés fermiers, ainsi qu’acheter des graines pour leur potager.
    • Le Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), qui existe depuis 1939, placé sous la responsabilité de la USDA, se voit amputé de 8 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Le SNAP représente tout de même 80 % du Farm Bill total, lequel représente un total de 956 milliards de dollars à dépenser sur cinq ans.

    Reporterre

    http://fortune.fdesouche.com/336825-les-etats-unis-font-le-choix-de-lagriculture-biologique#more-336825

  • Bonnets rouges : l’heure de la répression

    Le Système a attendu que l’ambiance se calme un peu pour sévir contre les « Bonnets rouges », ces révoltés bretons, dont les manifestations ont coïncidé avec la série de destruction des portiques écotaxes.

    Onze militants sont ainsi jugés ce mardi au tribunal correctionnel de Rennes pour « association de malfaiteurs » et « destruction » d’un portique écotaxe.
    Huit d’entre eux ont été écroués dans l’attente de leur comparution, a annoncé le parquet dimanche. Ils risquent dix années d’emprisonnement. Une manifestation de soutien s’est déroulée lundi 21 avril 2014 devant le palais de justice de Rennes.
    Toucher le Système n’aime pas qu’on le touche au porte-feuille.

    http://www.contre-info.com/bonnets-rouges-lheure-de-la-repression

  • Chronique de livre: Vincent Cheynet "Décroissance ou décadence"

    Vous avez aimé la lecture de JC Michéa ? Alors vous aimerez la lecture de cet ouvrage singulier de Vincent Cheynet, rédacteur en chef du journal « La Décroissance ». Découvert au hasard de la lecture d’un article (lire ici), je l’ai acquis en même temps que « L’effondrement des sociétés complexes » de Joseph Tainter et « La guerre des monnaies » de Hongbing Song. Je ne peux d’ailleurs que vous conseiller ces deux autres ouvrages en plus de celui que je chronique en ce jour. En effet, aucune analyse politique ne peut aujourd’hui se dispenser d’une analyse économique, mais aussi d’une réflexion sur deux questions liées : les ressources et l’environnement (pour ne pas dire l’écologie).

    Premier élément notable, qui est une (bonne) surprise, de l’ouvrage qui nous intéresse ici, l’auteur se réfère à un certain nombre de publications des éditions « Le Retour aux Sources » avec qui le réseau MAS coopère. Nous pouvons ajouter à cela les ouvrages de Serge Latouche, penseur emblématique de la décroissance, de Jacques Ellul pour (entre autre) la critique de la société technicienne, l'illusion politique, les nouveaux lieux communs, de JC Michéa pour la critique du libéralisme (capitalisme), de la modernité et de la « gauche » et Joseph Tainter pour L’effondrement des sociétés complexes. L’auteur introduit d’autres auteurs dont, pour ma part, j’ignorais l’existence mais qui paraissent apporter une réflexion intéressante, je pense à Dwight MacDonald pour Le Socialisme sans le progrès (1946), Cédric Biagini, qui a écrit entre autreL’Emprise numérique. Comment Internet et les nouvelles technologies ont colonisées nos vies (2012) ou encore Ivan Illich et Bernard Charbonneau (ami de Jacques Ellul). Liste non exhaustive…

    Deuxième élément notable, l’auteur épingle tout le monde et exerce une critique de tous les partis, tous les bords, tous les auteurs ainsi que les milieux militants qui possèdent tous en leur sein des tares qui confinent d’ailleurs souvent à la pathologie. Ainsi vous observerez autant une critique d’Alain de Benoist, Laurent Ozon ou Alain Soral que de Jean-Luc Mélenchon, de Nicolas Hulot, des « écologistes », de la « gauche », des libéraux-libertaires, etc… Rien ne nous oblige à abonder dans le sens de l’auteur, cela va de soi, mais cela sous-entend que nous lisons quelqu’un à l’esprit clair et aux idées réfléchies et mûries et non un énième ersatz de pensée juvénile écolo-gauchiste.

    Troisième élément notable, le nombre assez impressionnant de sujets qui nous rapprochent : éloge de la verticalité, du rôle du père, de la famille, du Beau, de l’honneur, de la solidarité, de la mesure grecque ou encore le rejet de la « gauche » bobo, les libéraux-libertaires, du bougisme, du positivisme, du scientisme, de la démagogie, de l’argent-roi, de la presse du système … ce à quoi nous pouvons ajouter une position qui pourrait sembler iconoclaste sur l’austérité qui trouvera surement un écho chez certains camarades adeptes de l'ascétisme.

    La thèse centrale de l’ouvrage, pour ainsi dire, exprimée en quatrième de couverture, consiste à fustiger l’idéologie de l’illimité, et ses corollaires: le productivisme, le progressisme, le positivisme.... Pour l’auteur, le capitalisme repose sur la croissance illimitée. Le refus des limites serait une manifestation (de l’idéologie) de la croissance. Pour lui l’accumulation du Capital analysée par Marx correspond à la croissance et notre société est le produit de la croissance, de l’idéologie de l’illimité qui se manifestent dans le fonctionnement de notre société. « L’expansion de l’illimité est un fait anthropologique total » (p.119) «Soit l'inverse de la tradition gréco-latine pour laquelle l'hubris, la démesure, demeurait la faute majeure. » (p. 36) Par ailleurs, l'absence de limites conduit fatalement à l'indifférenciation. Ainsi l’auteur développe l’idée que le mariage homosexuel est un avatar de cette idéologie capitaliste de l’illimité, d’une société qui refuse non seulement les limites économiques mais refuse aussi de poser et d'accepter des limites biologiques, physiques ou sociales, de dire « non ». (pages 87-102). Il poursuit ici l’idée selon laquelle c’est la limite et le « non » qui permettent à l’être humain (à l’individu) de se construire (p.35-47). «La décroissance, c'est dire non. » (p.36) Les frustrations sont nécessaires pour parvenir à l’âge adulte, pour bâtir une société adulte et constituer un quelconque corps social. A ce titre, certains chrétiens seront positivement surpris par la proximité entre la pensée de l'auteur et certaines de leurs conceptions. C’est le refus des limites, incarné superbement par les libéraux-libertaires qui contribue au délitement de l’humanité et de toute forme de société. Il rejoint en cela l’analyse communément acceptée dans la plupart des milieux dissidents selon laquelle la gauche « libérale-libertaire » porte le même projet que la « droite » affairiste, que tout cela forme un tout, un système. La philosophie de l’auteur est plutôt opposée à Jacques Attali, son nomadisme et ses états-hôtels…

    A la fin de l’ouvrage l’auteur poursuit : «  L’immobilité et le silence sont devenus subversifs, car ils sont une incitation à réfléchir à notre condition. » (p. 177) En effet, dans une société qui fait l’apologie du bougisme, du festivisme, de l’agitation, du bruit ou de la vitesse à grand renfort de publicités et d’incitation à la consommation, rester chez soi dans le silence devant un bon ouvrage est presque devenu un acte authentiquement révolutionnaire (remarque personnelle). A ce titre le chapitre « QUE FAIRE ? » qui clôt son livre, débute par une citation de Dwight MacDonald, à méditer : « S’il est encore trop tôt pour définir ce qu’un radical pourrait FAIRE […] nous pouvons conclure sur quelques idées plus concrètes sur ce qu’il pourrait ÊTRE. Quelles sont les attitudes caractéristiques du radical en politique ? On pourrait les esquisser en cinq traits : 1. Le négativisme , 2. L’absence de réalisme, 3. La modération, 4. La limitation, 5. Le souci de soi. »  (p. 174) C’est chacun de nous qui porte en lui la capacité à changer le monde par sa façon de vivre, sa façon de consommer, etc… et ce quels que soient les sujets. Certains connaissent la célèbre citation de Jean Mabire « Nous ne savons pas si nous changerons le mondemais nous savons que le monde ne nous changera pas » et bien cette maxime est vraie seulement si nous faisons un travail sur nous-même. Nous devons changer par nous-même pour ne pas être changé par le monde. C’est pour cela que ce qu’on attend d’un militant ce n’est pas de la posture, mais un véritable travail sur lui-même. « L’habit de fait pas le moine » disaient nos grand-parents… De fait l’auteur écrit quelques pages incisives sur l’austérité, dont je vous conseille vivement la lecture (pages 162 à 173, 11 pages à lire, ça prend 10 à 15 minutes). Combattre l’esprit bourgeois, c’est combattre l’esprit d’accumulation, le toujours plus, la consommation à outrance, le gaspillage, vivre au dessus de ses moyens, etc… et donc aussi admettre qu'une bonne partie du peuple est totalement intégrée dans le système.

    D’autres sujets pourront soulever une véritable réflexion chez vous, comme par exemple la critique du survivalisme de Piero San Giorgio. Si Vincent Cheynet valide les analyses de l’auteur suisse, il rejette le principe des BAD, jugées individualistes et conformes à la mentalité anglo-saxonne, matrice du capitalisme (ce en quoi je suis parfaitement d’accord). Pour l’auteur on ne pourra s’en sortir que collectivement, par la force du groupe (je suis également d’accord sur ce point) et non en jouant la carte solitaire qu’il considère comme une manifestation de l’esprit capitaliste (pages 142-143).

    Vous lirez également des pages très amusantes sur l’art contemporain, que l’auteur passe au vitriol, y voyant une parfaite illustration de l’idéologie de l’illimité et de l’anti-conformisme devenant lui même un conformisme. Je me permets de vous citer deux extraits, pour le plaisir de lire :

    « Il ne faut pas comprendre « l’art » contemporain comme de l’art mais comme le symptôme le plus flagrant d’une société malade » (p. 123) Ou encore « Je demeure à penser qu’à l’aune de l’art contemporain, notre époque est terrifiante ». (p. 124)

    Dans cette partie, l’auteur dégomme au passage la musique techno avec une bonne citation de Cédric Biagini issue de Techno, le son de la technolopole : « A un monde de plus en plus industrialisé, déshumanisé, où triomphe la tyrannie technologique, il fallait nécessairement une bande-son : la techno ». (p. 121) Amusant de lire ça et de voir tous les prétendus anticapitalistes « bouger » sur la techno hardcore en prenant des produits chimiques (ils parlent eux-mêmes « d’acides ») dans les « rave-parties », terminologie angliciste très révélatrice. Mais les kékés de boîtes ou les gosses de riches avec leur projet X ne valent pas mieux. C’est toute une société qui a basculé dans le Néant et le Laid. Quand on refuse les limites, on finit forcément par tomber. Certaines barrières, comme celles que l’on trouve en haut des phares, ne sont pas là pour entraver notre liberté, mais pour nous protéger.

    L’auteur aborde bien d‘autres sujets, mais je pense en substance avoir livré quelques grandes lignes de son ouvrage, sans en révéler forcément toute la teneur. Un livre qui doit figurer dans les bibliothèques, qui apporte une véritable réflexion et aidera tout militant dissident ou radical à se construire et qui peut aussi contribuer à aiguiller les structures qui cherchent à s‘opposer au système libéral, notamment grâce à la profession de foi et à quelques propositions de l'auteur. Le tout pour 12 euros, c'est-à-dire un peu plus qu’une place de cinéma. On déplorera simplement que Vincent Cheynet refuse tout dialogue avec ce qu’on pourrait nommer les « décroissants de droite » comme Alain De Benoist, mais il l’a énoncé lui-même, dire « Non » et poser des limites est nécessaire. Pour ma part, je ne pense pas que ce soit au sein de notre petite sphère dissidente, d’où qu'elle soit, que nous devions nous dire « Non », mais c’est au Leviathan capitaliste qui est en train de nous tuer que nous devons nous opposer en proposant un modèle alternatif. Peut-être qu’un jour Vincent Cheynet franchira le Rubicon…

    Jean/C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/04/21/chronique-de-livre-decroissance-ou-decadence-de-vincent-cheynet.htmlLire ou relire:

    Chronique de livre: Jacques Ellul, Anarchie et christianisme

    Chronique de livre: Jean-Claude Michéa, La double pensée

    Analyse: Le libéralisme réellement existant d'après Michéa (Scriptoblog)

    Analyse: Lordon progressiste, Michéa conservateur (Boreas)

     
  • Scandale au Parlement Européen : Argent facile, champagne à gogo et autres privilèges

  • La mort des centres commerciaux américains

    Les centres commerciaux, emblématiques du mode de vie américains, ferment leurs portes les uns après les autres aux Etats-Unis.

    Les centres commerciaux font partie intégrante du mode de vie américain depuis la naissance de la société de consommation dans les années 1950. L’Europe a suivi ce modèle 20 ans plus tard. C’est notamment leur adoption par les adolescents, porteurs du nouveau style de vie, qui a fait aux Etats-Unis leur popularité et leur succès.

    Mais le temps des centres commerciaux semble aujourd’hui révolu. Ils ferment un peu partout dans le pays victimes notamment de leur incapacité à s’aligner en terme de prix et de choix sur le commerce électronique.

    On trouve même des sites (deadmalls.comdeathandtaxesmag.com et buzzfeed.com) qui répertorient et publient des photographies de centres commerciaux à l’abandon. Une autre raison pour laquelle les centres commerciaux disparaissent et leur abandon progressif par les adolescents américains.

    Selon la 27ème étude semestrielle du cabinet Piper Jaffray sur le comportement des adolescents américains, leur fréquentation des centres commerciaux a baissé de 30% en dix ans. Ils s’y sont rendus en moyenne 29 fois au cours des douze derniers mois contre 38 fois en 2007. L’étude souligne que les restaurants remplacent de plus en plus les centres commerciaux comme lieu de rendez-vous pour les adolescents américains.

    Il faut dire aussi que l’obsession sécuritaire dans les centres commerciaux, les couvre-feux pour les jeunes et l’agressivité de vigiles de plus en plus nombreux, a aussi contribué à changer les habitudes des adolescents tout comme une évolution de leurs habitudes de consommation.

    Piper Jaffray explique que pour la première fois depuis qu’il réalise son étude, les adolescents américains ont dépensé une part plus importante de leur argent en nourriture et en «événements» qu’en habillement. C’est encore trop tôt pour prolonger cette tendance, mais les adolescents, victimes de la crise et d’une baisse de leur pouvoir d’achat, réduisent peut-être leur dépendance et leur addiction aux marques de vêtements à la mode.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/337011-la-mort-des-centres-commerciaux-americains#more-337011

  • Les hauts fonctionnaires européens se goinfrent sans retenue

    Français, n'ayez pas la mémoire courte, n'oubliez pas cette vidéo et ces chiffres quand vous irez voter pour les européennes !   

    Tom Staal, animateur hollandais d’une TV sur le Net, s’est rendu aux Parlements européens de Strasbourg et de Bruxelles. Dans ces « augustes » lieux, il filme des réunions sans députés, des cafétérias réservées aux seuls élus, des tapis qui ne peuvent être foulés que par les souliers ou les talons aiguilles des édiles de Bruxelles. Cela, sous la menace d’agents de sécurité essayant de les empêcher de tourner. Chez ces gens-là, on se dit démocrate, mais surtout il ne faudrait pas que le peuple s’en mêle. Le journaliste va plus loin en révélant les passe-droits et les gaspillages que son enquête met en évidence. Pris la main dans le pot de confiture, ces « élites » deviennent irascibles et même violentes, refusant systématiquement de répondre.

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  • Qu’est-ce que le transhumanisme ? par Lucien Cerise

    Dans la culture populaire, le terme de « transhumanisme » est associé à des images de science-fiction comme le clonage, le mutant génétique, le cyborg, mi-homme/mi-robot, et toutes sortes d’utopies futuristes. Or, il semble bien que la réalité soit en train de dépasser la fiction. Des phénomènes de société ayant émergé récemment, comme la théorie du genre, le « mariage homo », la PMA et la GPA, l’antispécisme, s’inscrivent effectivement dans une logique transhumaniste. 

    Il est possible de définir le transhumanisme en quelques mots comme le projet de modifier la nature humaine durablement au point d’en sortir définitivement. Il s’agit d’aller « après » l’humain, de sorte à périmer l’espèce humaine, la rendre dépassée, obsolète. En ce sens, le vocable de « transhumain » est synonyme de « post-humain », mais le premier semble avoir gagné la compétition pour s’imposer dans l’usage courant. Une masse documentaire importante sur le sujet est accessible sur l’Internet ou dans des ouvrages grand public que l’on peut se procurer en librairies.

    Cette introduction se limitera à mettre en évidence la stratégie par étapes qui anime le transhumanisme et qui va s’imposer dans les années à venir, sur le modèle de la théorie de la confusion des genres ou du lobby LGBT, qui ont incubé pendant une quarantaine d’années discrètement et tissé leurs réseaux d’influence patiemment avant de se révéler ces derniers mois dans ce qu’il faut bien appeler une explosion de haine antihumaine coordonnée au niveau international. Ainsi, après un résumé de l’arrière-fond théorique et historique du projet transhumaniste, nous décrirons de quoi il retourne en pratique, soit les réseaux de pouvoir bien concrets et installés qui le soutiennent aujourd’hui.

    Le sociologue américain Vance Packard (1914-1996) publiait en 1977 l’un de ses ouvrages majeurs, intitulé The People Shapers, traduit en français l’année suivante par L’Homme remodelé. Cet auteur s’était fait connaître dès 1957 avec ce qui reste son ouvrage le plus célèbre, La Persuasion clandestine, dans lequel il analysait les techniques de manipulation subliminale appliquées dans le marketing.

    Vingt ans plus tard, sa perspective s’était donc élargie à un propos politique général, consistant dans la critique d’une approche scientiste de la question politique. À la fin des années 1970, la cybernétique et ses applications sociales avaient eu le temps de diffuser certaines idées, notamment que la société ou l’être humain sont des mécanismes comme les autres, justiciables d’une ingénierie permettant de les remodeler pour mieux les contrôler ou les améliorer selon un dessein précis. Vance Packard intitule ainsi son avant-propos : « La malléabilité de l’homme : une idée nouvelle. » Puis il met en exergue une citation de Skinner : « De ce que l’Homme peut faire de l’Homme, nous n’avons encore rien vu », qu’il commente ainsi :

        « Cette déclaration fracassante de Skinner relève de l’ambition autant que de la réalité. Mais il est vrai que des tentatives acharnées sont faites actuellement pour remodeler les individus et leur comportement. Leurs implications vont loin, et sont souvent inquiétantes. Des “ingénieurs de l’Homme” sont au travail dans toute une série de domaines. (…) Les psychologues du comportement comptent dans leurs rangs une armée de fougueux révolutionnaires. Le plus célèbre des behavioristes, B. F. Skinner, de l’université Harvard, a appelé de ses vœux une “technologie du comportement” parce que “nous avons besoin de réaliser de grands changements dans le comportement humain”. Quelques années auparavant, un groupe de ses disciples, essayant de décrire ce qu’est l’ingénierie du comportement, expliquait : “Nous pouvons mettre en place des techniques capables de produire en masse des êtres humains supérieurs… Nous disposons d’une technologie suffisante pour obtenir le type de comportement que nous désirons. »

    Nous sommes ici dans un constructivisme intégral. L’une des constantes de l’ingénierie sociale, dont le transhumanisme est un volet, est de considérer l’existence entière comme une construction. Tout ce qui est donné, tout ce qui est naturel, peut être déconstruit et reconstruit selon un nouveau plan. Pour le transhumanisme, tout peut donc être transformé et artificialisé sans dommages fondamentaux, bien au contraire, car cela doit permettre de se « libérer » d’une nature humaine jugée encombrante ou trop limitée.

    Ce schéma général de déconstruction-reconstruction de tous les aspects de la vie, Jean Baudrillard l’appelait le « crime parfait » pour dénoncer le fait que cela aboutirait en fait à un simulacre technologique du monde réel. Une illustration saisissante nous en est fournie dans la série de films Matrix, où le monde réel est détruit et réduit à un désert, et entièrement reproduit de manière virtuelle et sous contrôle dans un monde informatique simulé. Dans cette théologie constructiviste, l’univers entier est un édifice, un bâtiment, un « temple à reconstruire », où la place de « grand architecte » divin doit être occupée par l’Initié dès lors qu’il maîtrise les règles démiurgiques de la démolition contrôlée et de la reconstruction artefactuelle (destruction créatrice, « dissoudre et coaguler », Ordo ab chao, etc.).

    Cette filiation illuministe et cabaliste du transhumanisme a façonné le visage d’une modernité largement placée sous le règne de la quantité et du nombre. Or, de l’imaginaire artistique aux sciences exactes, l’artificialisation du vivant et sa réduction au quantitatif ne visent pas franchement à son émancipation mais bien plutôt à sa simplification, de sorte à en faciliter la gestion rationnelle, numérique, industrielle et standardisée.

    Pour fabriquer le consentement à cet appauvrissement de l’existence et de la biodiversité, ainsi qu’aux pathologies physiques et mentales qui en résultent, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société pour y impulser des tendances sociétales technophiles et humanophobes.

    Parmi les agents de conformité, passés et présents, on relève des initiatives comme les conférences Macy entre 1946 et 1953, le rapport Meadows du club de Rome en 1972 (point de départ médiatique de l’idée de décroissance démographique contrôlée), l’Association transhumaniste mondiale créée en 1998 (dont la branche française « Technoprog ! » a tenu son premier colloque à Paris en janvier 2011), des essayistes prévisionnistes tels que Jacques Attali, Timothy Leary, Douglas Rushkoff, Ray Kurzweil (informaticien ayant fixé la date de péremption de l’humain à 2045, quand la « singularité technologique » de l’intelligence artificielle aura dépassé celle de l’Homme), des médias spécialisés comme Wired Magazine ou LaSpirale.org (le webzine francophone pour les « mutants digitaux »).

    Ces initiatives sont chargées de diffuser des mèmes viraux tels que l’Humain 2.0 augmenté par la technologie, le piratage de l’esprit et du corps (bio-hacking, body-hacking, extropianisme), l’eugénisme par le clonage reproductif, la Procréation médicalement assistée (PMA), la Gestation pour autrui (GPA), l’utérus artificiel (ectogenèse), la banalisation de l’avortement et de l’euthanasie, les Organismes génétiquement modifiés (OGM) végétaux, puis les « chimères », c’est-à-dire le métissage génétique entre humains et animaux, et enfin les hybrides humain/animal/machine mis en scène par des artistes comme Matthew Barney et Enki Bilal (« Mécanhumanimal »).

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  • Qu’est-ce que le transhumanisme ? par Lucien Cerise

    Dans la culture populaire, le terme de « transhumanisme » est associé à des images de science-fiction comme le clonage, le mutant génétique, le cyborg, mi-homme/mi-robot, et toutes sortes d’utopies futuristes. Or, il semble bien que la réalité soit en train de dépasser la fiction. Des phénomènes de société ayant émergé récemment, comme la théorie du genre, le « mariage homo », la PMA et la GPA, l’antispécisme, s’inscrivent effectivement dans une logique transhumaniste. 

    Il est possible de définir le transhumanisme en quelques mots comme le projet de modifier la nature humaine durablement au point d’en sortir définitivement. Il s’agit d’aller « après » l’humain, de sorte à périmer l’espèce humaine, la rendre dépassée, obsolète. En ce sens, le vocable de « transhumain » est synonyme de « post-humain », mais le premier semble avoir gagné la compétition pour s’imposer dans l’usage courant. Une masse documentaire importante sur le sujet est accessible sur l’Internet ou dans des ouvrages grand public que l’on peut se procurer en librairies.

    Cette introduction se limitera à mettre en évidence la stratégie par étapes qui anime le transhumanisme et qui va s’imposer dans les années à venir, sur le modèle de la théorie de la confusion des genres ou du lobby LGBT, qui ont incubé pendant une quarantaine d’années discrètement et tissé leurs réseaux d’influence patiemment avant de se révéler ces derniers mois dans ce qu’il faut bien appeler une explosion de haine antihumaine coordonnée au niveau international. Ainsi, après un résumé de l’arrière-fond théorique et historique du projet transhumaniste, nous décrirons de quoi il retourne en pratique, soit les réseaux de pouvoir bien concrets et installés qui le soutiennent aujourd’hui.

    Le sociologue américain Vance Packard (1914-1996) publiait en 1977 l’un de ses ouvrages majeurs, intitulé The People Shapers, traduit en français l’année suivante par L’Homme remodelé. Cet auteur s’était fait connaître dès 1957 avec ce qui reste son ouvrage le plus célèbre, La Persuasion clandestine, dans lequel il analysait les techniques de manipulation subliminale appliquées dans le marketing.

    Vingt ans plus tard, sa perspective s’était donc élargie à un propos politique général, consistant dans la critique d’une approche scientiste de la question politique. À la fin des années 1970, la cybernétique et ses applications sociales avaient eu le temps de diffuser certaines idées, notamment que la société ou l’être humain sont des mécanismes comme les autres, justiciables d’une ingénierie permettant de les remodeler pour mieux les contrôler ou les améliorer selon un dessein précis. Vance Packard intitule ainsi son avant-propos : « La malléabilité de l’homme : une idée nouvelle. » Puis il met en exergue une citation de Skinner : « De ce que l’Homme peut faire de l’Homme, nous n’avons encore rien vu », qu’il commente ainsi :

        « Cette déclaration fracassante de Skinner relève de l’ambition autant que de la réalité. Mais il est vrai que des tentatives acharnées sont faites actuellement pour remodeler les individus et leur comportement. Leurs implications vont loin, et sont souvent inquiétantes. Des “ingénieurs de l’Homme” sont au travail dans toute une série de domaines. (…) Les psychologues du comportement comptent dans leurs rangs une armée de fougueux révolutionnaires. Le plus célèbre des behavioristes, B. F. Skinner, de l’université Harvard, a appelé de ses vœux une “technologie du comportement” parce que “nous avons besoin de réaliser de grands changements dans le comportement humain”. Quelques années auparavant, un groupe de ses disciples, essayant de décrire ce qu’est l’ingénierie du comportement, expliquait : “Nous pouvons mettre en place des techniques capables de produire en masse des êtres humains supérieurs… Nous disposons d’une technologie suffisante pour obtenir le type de comportement que nous désirons. »

    Nous sommes ici dans un constructivisme intégral. L’une des constantes de l’ingénierie sociale, dont le transhumanisme est un volet, est de considérer l’existence entière comme une construction. Tout ce qui est donné, tout ce qui est naturel, peut être déconstruit et reconstruit selon un nouveau plan. Pour le transhumanisme, tout peut donc être transformé et artificialisé sans dommages fondamentaux, bien au contraire, car cela doit permettre de se « libérer » d’une nature humaine jugée encombrante ou trop limitée.

    Ce schéma général de déconstruction-reconstruction de tous les aspects de la vie, Jean Baudrillard l’appelait le « crime parfait » pour dénoncer le fait que cela aboutirait en fait à un simulacre technologique du monde réel. Une illustration saisissante nous en est fournie dans la série de films Matrix, où le monde réel est détruit et réduit à un désert, et entièrement reproduit de manière virtuelle et sous contrôle dans un monde informatique simulé. Dans cette théologie constructiviste, l’univers entier est un édifice, un bâtiment, un « temple à reconstruire », où la place de « grand architecte » divin doit être occupée par l’Initié dès lors qu’il maîtrise les règles démiurgiques de la démolition contrôlée et de la reconstruction artefactuelle (destruction créatrice, « dissoudre et coaguler », Ordo ab chao, etc.).

    Cette filiation illuministe et cabaliste du transhumanisme a façonné le visage d’une modernité largement placée sous le règne de la quantité et du nombre. Or, de l’imaginaire artistique aux sciences exactes, l’artificialisation du vivant et sa réduction au quantitatif ne visent pas franchement à son émancipation mais bien plutôt à sa simplification, de sorte à en faciliter la gestion rationnelle, numérique, industrielle et standardisée.

    Pour fabriquer le consentement à cet appauvrissement de l’existence et de la biodiversité, ainsi qu’aux pathologies physiques et mentales qui en résultent, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société pour y impulser des tendances sociétales technophiles et humanophobes.

    Parmi les agents de conformité, passés et présents, on relève des initiatives comme les conférences Macy entre 1946 et 1953, le rapport Meadows du club de Rome en 1972 (point de départ médiatique de l’idée de décroissance démographique contrôlée), l’Association transhumaniste mondiale créée en 1998 (dont la branche française « Technoprog ! » a tenu son premier colloque à Paris en janvier 2011), des essayistes prévisionnistes tels que Jacques Attali, Timothy Leary, Douglas Rushkoff, Ray Kurzweil (informaticien ayant fixé la date de péremption de l’humain à 2045, quand la « singularité technologique » de l’intelligence artificielle aura dépassé celle de l’Homme), des médias spécialisés comme Wired Magazine ou LaSpirale.org (le webzine francophone pour les « mutants digitaux »).

    Ces initiatives sont chargées de diffuser des mèmes viraux tels que l’Humain 2.0 augmenté par la technologie, le piratage de l’esprit et du corps (bio-hacking, body-hacking, extropianisme), l’eugénisme par le clonage reproductif, la Procréation médicalement assistée (PMA), la Gestation pour autrui (GPA), l’utérus artificiel (ectogenèse), la banalisation de l’avortement et de l’euthanasie, les Organismes génétiquement modifiés (OGM) végétaux, puis les « chimères », c’est-à-dire le métissage génétique entre humains et animaux, et enfin les hybrides humain/animal/machine mis en scène par des artistes comme Matthew Barney et Enki Bilal (« Mécanhumanimal »).

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