Le mercredi 23 juillet 2014, dans le Libre journal de la résistance française sur Radio Courtoisie, Emmanuel Ratier recevait Jean-Pierre Rondeau, conseiller financier, président de Mégara Finance, président de la Compagnie des CGPI.
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Le mercredi 23 juillet 2014, dans le Libre journal de la résistance française sur Radio Courtoisie, Emmanuel Ratier recevait Jean-Pierre Rondeau, conseiller financier, président de Mégara Finance, président de la Compagnie des CGPI.
Nicolas Poincaré, Axel de Tarlé et Martial You reçoivent Thomas Piketty, économiste et auteur de “Le capital au XXIe siècle” (éd.du Seuil) dans les grands débats d’Europe Soir.
Réunion-débat avec Thomas Piketty organisée par les Amis du Monde diplomatique de Paris. Le jeudi 13 mars 2014 à l’École Normale Supérieure – Paris :
Le 6 février 1929, M. Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, se rendit à Washington pour s’entretenir avec Andrew Mellon, le Secrétaire au Trésor. Immédiatement après cette mystérieuse visite, le Board de la Réserve Fédérale changea brusquement sa politique et adopta une politique de taux d’escompte élevé, abandonnant la politique d’argent « bon marché » qu’il avait inaugurée en 1927, à la suite d’une autre visite de M. Norman. Le krach boursier et la déflation de la structure financière du peuple américain étaient programmés pour avoir lieu en mars. Pour démarrer le processus, Paul Warburg lança un avis officiel en direction des opérateurs de bourse les incitant à se retirer du marché. En mars 1929, dans le rapport annuel aux actionnaires de sa Banque d’Acceptation Internationale, M. Warburg disait :
« Si l’on permet aux orgies d’une spéculation effrénée de se propager, l’effondrement ultime est certain d’affecter non seulement les spéculateurs eux-mêmes, mais d’entraîner une crise générale impliquant l’ensemble du pays. »
Durant trois années de « spéculation effrénée », M. Warburg n’avait pas cru bon de faire la moindre remarque sur l’état de la Bourse. Un organe de presse ami, le New York Times, offrit à ce compte-rendu, non seulement deux colonnes sur sa page éditoriale, mais il fit remarquer, en édito, la sagesse et la profondeur des observations de M. Warburg. La préoccupation de M. Warburg était sincère, puisque la bulle boursière était allée beaucoup plus loin que ce qu’il avait été prévu, et les banquiers avaient peur des conséquences si jamais le peuple réalisait ce qui se passait. Alors que ce reportage du New York Times déclencha à la Bourse une vague soudaine de ventes, les banquiers commencèrent à paniquer et il fut décidé d’apaiser le marché d’une manière ou d’une autre. En conséquence, la National City Bank de Warburg injecta d’urgence vingt-cinq millions de dollars de liquidités sur le marché monétaire à court terme et repoussa le jour du krach.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la révélation de la décision finale du Board de la Réserve Fédérale de déclencher le Krach de 1929 fut publiée dans le New York Times. Le 20 avril 1929, le New York Times titra, « Le comité Consultatif de la Réserve se réunit à la hâte. Une atmosphère de mystère enveloppe ses débats à Washington. [La perspective de nouveaux développements d’importance au regard de l’attitude du gouvernement sur la situation du crédit est apparue aujourd’hui lorsque les membres du Comité Consultatif Fédéral auprès du Board de la Réserve Fédérale, venant de dix districts de la réserve, se sont rencontrés en session extraordinaire...] Des résolutions furent adoptées par le comité et transmises au conseil des gouverneurs, mais leur but fut jalousement gardé. Une atmosphère de profond mystère a entouré les débats, tant ceux du board que ceux du comité consultatif. Tous les efforts ont été faits, lors de cette session extraordinaire, pour protéger les débats. Des réponses évasives furent données aux correspondants du journal. »
Seul le « premier cercle » de la London Connection savait que lors de cette « réunion mystérieuse » il avait été décidé de mettre fin au plus grand boom spéculatif de l’histoire des Etats-Unis. Ceux qui étaient dans la confidence commencèrent à se débarrasser de toutes leurs obligations spéculatives et placèrent leur argent dans les obligations d’Etat. Ceux qui n’étaient pas au courant de cette information secrète – et, parmi eux, quelques-uns des hommes les plus riches d’Amérique – gardèrent leurs actions spéculatives et perdirent tout ce qu’ils possédaient.
Dans FDR, Mon Beau-Père Exploité, le Colonel Curtis B. Dall, qui était courtier à Wall Street à ce moment-là, écrit à ce propos du Krach : « En réalité, il s’agissait de la « tonte » calculée du public par les puissances monétaires mondiales, déclenchée par la brusque pénurie programmée de l’offre monétaire à très court-terme sur le marché monétaire de New York. » Du jour au lendemain, la Fed porta à vingt pour cent le loyer de l’argent au jour le jour. Incapables de payer un tel taux, la seule alternative des spéculateurs était de se jeter par les fenêtres.
Le taux de la Banque de Réserve Fédérale de New York, qui dictait les taux d’intérêts nationaux, passa à six pour cent le 1er novembre 1929. Après la mise en faillite des investisseurs, il chuta à un et demi pour cent le 8 mai 1931. Le Député Wright Patman, dans A Primer On Money [L’abécédaire de l’argent], écrivait que la masse monétaire s’était contractée de huit milliards de dollars entre 1929 et 1933, provoquant la faillite de 11 630 banques, sur les 26 401 que comptaient les Etats-Unis, et celles-ci durent fermer définitivement leurs portes.
Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve Fédérale
http://www.oragesdacier.info/2014/07/en-realite-il-sagissait-de-la-tonte.html
Copé et Sarkozy tiennent leur revanche sur François Fillon. Après l’affaire Bygmalion, on pourrait dire que c’est l’affaire Bigpognon qui éclabousse François Fillon. L’hebdomadaire Valeurs actuelles estime à près de 300 000 euros les frais d’avion privé de François Fillon payés par l’UMP en 2009 et 2010, notamment pendant la campagne des régionales, ce que l’intéressé juge « connu » et ne devoir « prêter à aucune controverse« . Un peu court…
« Pour cette seule quinzaine des régionales, l’addition des déplacements de François Fillon réglés par l’UMP s’élève à 254 956,11 euros » affirme l’hebdomadaire.
« En tant que Premier ministre, comme la loi l’exige de chaque membre du gouvernement, tous mes déplacements de nature politique réalisés au profit de l’UMP étaient financés par l’UMP. Pour des raisons de sécurité et de réactivité, l’usage d’avions privés s’est souvent imposé. Ce fait est parfaitement connu, régulier et ne devrait prêter à aucune controverse« , a répondu mardi soir l’ancien Premier ministre dans un communiqué.
Il y a une dizaine de jours, des factures de jet et d’hélicoptères datant de 2006 et 2007 avaient déjà été exhumées.
L’audit sur les comptes de l’UMP, et la mise à jour d’une dette de près de 74 millions d’euros, ont provoqué une suite ininterrompue de fuites sur le train de vie des pontes du parti. Billets d’avion de la femme de Jean-François Copé, rémunération de cette dernière sur le crédit collaborateurs de l’Assemblée, notes de téléphone de Rachida Dati, salaires controversés au siège… Aucun clan n’est épargné.
http://medias-presse.info/pour-francois-fillon-cetait-bigpognon/13287
Une quinzaine de grandes entreprises ont déjà transféré leur résidence fiscale hors des Etats-Unis cette année. La Maison-Blanche veut supprimer cette possibilité, avec 20 milliards de dollars d’impôts supplémentaires à la clef.
Le patriotisme économique n’est pas que français. C’est au nom de ce principe que Barak Obama entend empêcher les entreprises de transférer leur résidence fiscale hors des Etats-Unis. Le phénomène a pris des proportions alarmantes depuis quelques mois : une quinzaine d’entreprises ont opté pour l’exil fiscal, depuis le début d’année, en rachetant des entreprises implantées dans des pays fiscalement attractifs. Le plus inquiétant est qu’il s’agit de grandes sociétés, représentant des dizaines de milliers d’emplois.
Les groupes pharmaceutiques, qui ont des montagnes de trésorerie à dépenser à l’étranger – sous peine d’être taxés aux Etats-Unis – sont les plus représentés. Deux d’entre eux ont encore sauté le pas la semaine dernière : basé en Pennsylvanie, Mylan va bientôt pouvoir payer ses impôts aux Pays-Bas grâce à l’acquisition d’une partie des Labotoires Abbott. Quant à AbbVie, il a confirmé, vendredi, son intention de rejoindre le Royaume-Uni grâce à l’acquisition de Shire.
Ils allongent, ainsi, encore un peu plus la liste d’entreprises américaines ayant rejoint l’Irlande (Medtronic, Actavis, Perrigo, Chiquita Brands, etc.) et les Pays-Bas récemment (Applied Materials, etc.). Il s’en est également fallu de peu que le géant américain Pfizer devienne britannique, via une fusion avec AstraZeneca.
L’exil fiscal s’accélère d’autant plus que les entreprises redoutent de voir la Maison-Blanche modifier les règles du jeu prochainement. Les entreprises, qui sont longtemps restées discrètes sur leurs pratiques, n’ont visiblement plus aucun état d’âme : « Tout le monde semble s’excuser de ces exils fiscaux. Pas moi. Je pense qu’il n’y a aucune raison de s’excuser », a lancé récemment le directeur général d’Abbott Miles White.
Si les sociétés sont si nombreuses à abandonner la nationalité américaine – sans délocaliser leurs équipes pour autant –, c’est parce que l’impôt sur les sociétés y est l’un des plus élevés de l’OCDE (35 %). C’est aussi parce que l’intégralité de leurs bénéfices sont taxables aux Etats-Unis, y compris ceux générés à l’étranger – un principe d’extraterritorialité quasi unique au monde.
Pour échapper à ces contraintes, les entreprises américaines peuvent facilement s’exiler, via une procédure dite d’inversion fiscale : il leur suffit d’acheter une entreprise étrangère et d’accorder au moins 20 % des actions de la nouvelle entité aux actionnaires de ladite entreprise étrangère. La Maison-Blanche veut passer ce taux à 50 %, avec un effet rétroactif au 1er mai 2014. Les PDG américains devraient donc renoncer au contrôle de la nouvelle société, ce qui serait certainement rédhibitoire à leurs yeux.
« Si nous n’agissons pas, l’exil fiscal va s’étendre bien au-delà du secteur pharmaceutique » , a martelé dimanche le sénateur démocrate de New York, Charles Schumer. La mesure permettrait de sauvegarder 20 milliards de dollars d’impôt au cours de la prochaine décennie. Le texte sera soumis au Congrès prochainement, mais en cette année d’élections, il n’y a guère de chances que les républicains fassent le moindre cadeau à Barack Obama. Ils dénoncent une nouvelle charge contre les entreprises, n’ayant d’autre but que de rallier les classes moyennes dans la perspective des élections de mi-mandat, en novembre.
Le problème est pris à l’envers, estiment-ils : il faut réduire l’impôt pour le rendre acceptable, et non pas empêcher les entreprises de le fuir. Mais Barack Obama, qui réclame une remise à plat fiscale depuis sa réélection, n’a jamais réussi à bâtir le moindre consensus sur la question.
Les programmes économiques des partis reflètent-ils les opinions de leurs électeurs, ou celles des marchés financiers sur le pays? Très polémique, la question vient d’être traitée de manière dépassionnée et chiffrée par deux universitaires, dans une étudeparue dans l’International Studies Quarterly.
Les chercheurs, Lawrence Ezrow (University of Essex, Royaume-Uni) et Timothy Hellwig (Indiana University, États-Unis) se demandent si «l’intégration économique compromet la capacité des partis à remplir leur rôle de représentation et d’expression des opinions de l’électorat», et citent dès leur introduction l’exemple français:
«Le PS s’est hissé au pouvoir dans les années 80 sur un programme de nationalisations et de redistribution. Pourtant, moins de deux ans plus tard, le président Mitterrand est revenu sur les politiques en faveur desquelles l’électorat avait voté et a opté pour une politique de rigueur pour mettre l’économie française en phase avec l’économie globale.»
Afin de tester l’hypothèse selon laquelle les partis répondent moins aux préférences des électeurs quand l’économie du pays est très ouverte, les chercheurs ont compilé toute une série de données: les positions, sur une échelle gauche-droite, de «l’électeur médian» (l’électeur qui se situe au centre de l’électorat, et dont le profil est donc très important pour obtenir une majorité) et des partis dans dix-huit pays au moment des élections, de 1977 à 2009; les indicateurs évaluant l’ouverture de chaque pays à la concurrence internationale.
Ils concluent que les partis «de gouvernement» (ceux qui ont déjà occupé la position majoritaire au sein d’une coalition) répondent en effet beaucoup moins aux mouvements de l’électorat si le pays est très ouvert:
«Alors que les élections incitent les partis à répondre aux mouvements de l’électorat, l’interdépendance économique distrait les élites politiques de celui-ci vers les acteurs des marchés, ajoutant de l’incertitude au paysage politique.»
Là encore, l’étude cite l’exemple de la France, et plus précisément d’une période de vingt ans (1988-2007) où son économie s’est considérablement ouverte: quand les opinions de l’électorat évoluent sur l’échelle gauche-droite, celles des partis évoluent aussi, mais de manière beaucoup plus atténuée en 2007 que deux décennies avant.

La courbe montre le déplacement des promesses des partis quand les préférences de l’électorat changent. Plus le chiffre vertical est élevé, plus les partis y sont sensibles; plus le chiffre horizontal est élevé, plus le pays est ouvert à la mondialisation. (Lawrence Ezrow/Timothy Hellwig)
Dans tous les pays, cet affaiblissement se réalise au profit des opinions portées par les décideurs économiques, qui sont plus à droite que la moyenne de l’électorat: sur une échelle gauche-droite allant de 0 à 10, ils sont plus à droite d’environ 0,8 point en France, par exemple.
«Si les partis sont tiraillés entre les électeurs et les marchés, alors considérons les préférences des acteurs des marchés. Les données suggèrent qu’elles se situent plus à droite que la moyenne de leur pays, que les décideurs économiques préfèrent un rôle de l’État réduit par rapport aux citoyens ordinaires», écrivent les deux auteurs dans un post publié sur Monkey Cage,le blog de sciences politiques du Washington Post.

Plus le chiffre est élevé, plus les préférences des acteurs économiques sont à droite comparées à celles de la moyenne de l’électorat. (Lawrence Ezrow/Timothy Hellwig)
À noter que cette étude ne porte pas sur les réalisations concrètes des partis en question, mais sur leur programme: elle ne dit pas que les partis trahissent, une fois au pouvoir, les promesses faites durant la campagne (reproche souvent fait au gouvernement socialiste actuel en France), mais que ces promesses sont déjà en elles-même un reflet beaucoup plus atténué aujourd’hui des prises de position des électeurs «moyens».
En cela, elle rejoint les conclusions d’une autre étude publiée au printemps, qui montrait que les opinions des électeurs riches comptent quinze fois plus que celle des électeurs lambda aux États-Unis.
22/07/2014 – via Numerama – En 2012, l’Américaine Colleen Chien, professeure de droit officiant à l’université de Santa Clara, s’était penchée sur l’importance qu’ont pris au fil du temps les “trolls des brevets” (patent trolls, en anglais) dans les actions en justice impliquant des titres de propriété industrielle. Dans son étude, celle-ci avait mis en lumière la part croissante des plaintes générées par ces entreprises.
Si en 2007, les trolls des brevets (aussi appelés “personnes morales sans activité”) ne représentaient “que” 23 % des plaintes liés à des titres de propriété industrielle, ce taux a grimpé à 45 % en 2011 puis 61 % en 2012. À l’époque, Colleen Chien avait jugé la situation “assez dramatique“, puisque “une part croissante des poursuites est engagée par des entités qui ne font rien, au contraire d’autres“.
Amasser des brevets
Comme l’explique en effet la page Wikipédia qui est consacrée à cette pratique, le patent troll désigne une société ou une personne physique, qui utilise la concession de licence et le litige de brevets comme principale activité économique.
En résumé, les trolls des brevets ne fabriquent ni n’inventent rien. Ils se contentent d’amasser des titres, en les achetant ou en les déposant auprès des organismes en charge de leur gestion, pour pouvoir ensuite se retourner contre d’autres sociétés, au motif que les produits ou les procédés de ces dernières violent d’une façon ou d’une autre leur propriété intellectuelle.
Un effet néfaste sur l’économie et l’innovation
Cette activité est particulièrement nuisible, puisqu’elle oblige les entreprises visées par les trolls des brevets à mobiliser une partie de leurs fonds pour organiser leur défense devant les tribunaux ou, comme cela arrive trop souvent, pour régler l’affaire à l’amiable, c’est-à-dire en achetant une licence d’exploitation pour éviter de prendre le risque de perdre en justice, plutôt que de l’utiliser pour autre chose.
D’après deux universitaires de la faculté de Boston, le coût direct des Patent Trolls sur les entreprises américaines a été évalué à 29 milliards de dollars pour la seule année 2011. Mais en plus de peser sur les ressources des entreprises, et même sur l’économie en contribuant à la crise, les trolls des brevets contribuent à freiner l’innovation en limitant la capacité d’investissement.
Deux plaintes sur trois
Or depuis la publication de l’étude de Colleen Chien, la situation s’est visiblement aggravée. Une nouvelle étude (.pdf) conduite par le cabinet américain PricewaterhouseCoopers et relayée dans le Washington Postmontre que les trolls des brevets sont à l’origine de 67 % de la totalité des actions en justice liées à des titres de propriété industrielle.
Face à ce fléau, diverses solutions sont avancées : au Royaume-Uni et aux États-Unis, des internautes ont par exemple proposé de contrer la prolifération des brevets abusifs en les soumettant au crowdsourcing. De son côté, une coalition réunissant plusieurs géants industriels (Google, Cisco, Dell, Samsung, Adobe…) appelle à une modification de la loi pour limiter la nuisance de ces entités.
http://fr.novopress.info/172674/les-trolls-brevets-pesent-en-lourd-les-plaintes/#more-172674
Le 6ème sommet des principales puissances émergentes, celui des BRICS, réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui s’est tenu dans la très belle ville balnéaire brésilienne de Fortaleza, a coïncidé avec la tournée en Amérique latine de Vladimir Poutine, qui s’est justement clôturée au Brésil.
Que dire de plus si ce n’est que ce sommet a confirmé une fois encore que les BRICS sont bien plus qu’un simple « club » de puissances économiques dites émergentes, mais bien une réalité géopolitique, ainsi que vraisemblablement la véritable grande alternative au diktat occidental de l’ère unipolaire post-guerre froide qui s’est achevée récemment.
Plusieurs rencontres et discussions ont été organisées lors de ce sommet. Aussi bien portant sur des questions globales que concernant les relations bilatérales entre les pays membres des BRICS et les pays sud-américains, invités d’honneur du sommet, d’autant plus que l’événement se déroulait sur le sol d’Amérique latine.
Sur le bilan, plusieurs choses à dire. Tout d’abord la Banque de développement des BRICS n’est plus qu’un projet, mais désormais une réalité. Le siège de ladite banque sera basé dans la capitale économique chinoise, Shanghai. Les pays des BRICS se sont également mis d’accord pour créer une réserve de change commune. Comme l’a bien souligné la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, « Il s’agit d’une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale ».
Une reconfiguration que beaucoup attendent depuis un bon bout de temps. Et bien évidemment une vraie alternative au système du FMI et de la Banque mondiale. Par ailleurs, la Banque des BRICS compte jouer un rôle important non seulement au niveau des pays membres, mais également à travers un grand nombre de projets dans différentes régions du monde, notamment en Amérique latine et en Afrique.
Pour revenir au partenariat des BRICS avec les pays d’Amérique latine, une grande rencontre a eu lieu entre les chefs d’Etat du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud avec les leaders de 11 pays sud-américains. A ce titre, plusieurs rencontres bilatérales ont également eu lieu. Le président russe, Vladimir Poutine, a pour sa part eu des discussions aussi bien avec ses homologues des BRICS, mais également avec les présidents de l’Uruguay, de la Bolivie et du Venezuela, lors du sommet. Pour rappel et avant le sommet des BRICS, Vladimir Poutine, dans le cadre de sa tournée latino-américaine, a visité Cuba, le Nicaragua, l’Argentine et le Brésil.
Durant les rencontres et mis à part l’aspect économique, la politique était elle aussi omniprésente, ce qui est peu étonnant compte tenu de l’actualité internationale. En premier lieu les discussions ont concerné les événements au Sud-Est de l’ex-Etat ukrainien et bien évidemment la situation au Moyen-Orient, en Irak et bien sûr en Palestine, tous à feu et à sang…
Le leader russe n’a pas manqué de rappeler la nécessité d’œuvrer tous ensemble, aussi bien dans le cadre des BRICS que de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), afin de protéger les Etats qui mènent une politique indépendante et qui ne se conforment pas à la pression des USA et de leurs satellites. Probablement le mot « diktat » aurait été plus approprié mais le message a été bien compris et entièrement soutenu par les participants de ce grand sommet.
Le projet BRICS se confirme donc. Au départ, et pour reprendre les termes employés par bon nombre de spécialistes occidentaux, le « club des BRIC » serait une « union artificielle, composée de pays trop différents et que rien ne peut unir ». Et un projet qui « au fil de quelques années » viendrait à disparaître. Cela se disait par des « experts » respectables du monde occidental aussi bien 2009 qu’en 2010. Mais que s’est-il passé depuis ? Un nouveau membre est venu rejoindre en 2011 ledit projet, en l’occurrence la République d’Afrique du Sud, leader du continent africain, ajoutant ainsi la lettre « S » à l’acronyme de l’organisation. Aujourd’hui d’autres pays et nations aspirent à rejoindre les BRICS, notamment l’Argentine. Et ce qu’il convient une fois de plus de noter, car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est que les BRICS désormais ne représentent plus uniquement une union économique (même si l’aspect économique est tout aussi primordial). Les BRICS partagent également aujourd’hui soit une vision commune, soit très proche, sur les principaux problèmes des relations internationales, ainsi que face aux défis majeurs de notre planète. Tout cela évidemment ne ravit en rien les élites politiques, financières et médiatiques occidentales qui réalisent aujourd’hui à quel point leurs « prévisions » par rapport aux BRICS se sont avérées fausses.
En ce qui concerne les dernières « sanctions » étasuniennes, ainsi que de leurs satellites de l’UE, qui visent la Russie, le président russe a bien rappelé que toute sanction aura un effet boomerang. Une position soutenue par les partenaires aussi bien des BRICS, que par l’écrasante majorité des Etats d’Amérique latine. Les BRICS et leurs alliés ont de beaux jours devant eux !
Mikhail Gamandiy-Egorov pour La Voix de la Russie