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économie et finance - Page 675

  • Grande mosquée de Metz : le bail a été signé pour… 15 euros par an

    Mais à part ça, l’islam et l’islamisation ne sont pas soutenues par la République laïque…

    Dans un communiqué, la ville de Metz a en effet indiqué que Dominique GROS, Maire de Metz, et Raymond BELLER, Président de l’Union des Associations Cultuelles et Culturelles des Musulmans de Metz (UACM) avaient signé le bail du terrain de la future mosquée de Metz ce jeudi 6 février à 17h à l’Hôtel de Ville, en présence des représentants des cinq associations membres de l’UACM.

    « Le bail conclu, pour une durée de 99 ans, sera assorti d’une redevance annuelle de 15 €uros. L’association disposera alors d’un délai de trois années pour faire aboutir le projet qui se concrétisera par le dépôt du permis de construire. [...]
    Le projet comprendra des salles de prières d’une capacité de 1500 places pour les hommes et 500 places pour les femmes et des activités annexes telles que : garderie – crèche, exposition d’œuvres et bibliothèque, funérarium, restauration -self – salon de thé, salle de détente et relaxation, service d’accompagnement pour le pèlerinage. »

    Source fdesouche

    http://www.contre-info.com/

  • Mnef : la lettre qui accuse le PS

    La Rédaction de Voxnr célèbre - elle aussi - la mémoire.
    Article publié le 13.09.2000

    UNE LETTRE extrêmement gênante vient d'être exhumée des archives de la Mnef. Ce document met notamment en cause Manuel Valls, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin, et semble confirmer que les anciens dirigeants de la mutuelle étaient bien sous la coupe du PS et de ses courants, mais aussi des plus hautes autorités gouvernementales socialistes de l'époque. Une version que chacun s'est pourtant efforcé, jusque-là, de démentir.
    Cette fameuse lettre, parfaitement authentifiée, en date du 21 décembre 1990, à en-tête du Premier ministre, est donc signée de Manuel Valls, alors chargé de mission de Michel Rocard à Matignon et chef de file des jeunes rocardiens. Dans ce courrier adressé au « Président et Cher Ami » de la Mnef, Dominique Levêque, il regrette amèrement qu'un « des points dont nous avions convenu n'ait pas été mis à l'ordre du jour (...) Emmanuel Couet, vice-président de l'Unef-ID, n'est pas rentré au conseil d'administration » de la mutuelle. En conséquence, Manuel Valls présente sa démission de ce conseil et annonce une éventuelle mesure de représailles. « Je me réserve (...) la possibilité de réunir d'autres administrateurs afin d'étudier en commun leur propre retrait de cette instance. » En clair, si son exigence n'est pas satisfaite, Manuel Valls menace de faire partir tous les rocardiens de la Mnef, avant de conclure : « Je suis sûr que tu trouveras, en accord avec Olivier Spithakis (NDLR : le directeur général et véritable patron), les moyens de résoudre ce que je veux considérer comme un incident. » Le propos de Manuel Valls qui ne se présentait pas en son nom propre, mais bel et bien comme conseiller du Premier ministre, mérite quelques éclaircissements. Outre ce qui s'apparente à une forme de chantage sur les dirigeants de la Mnef pour obtenir l'embauche d'Emmanuel Couet (futur membre du cabinet de Catherine Trautman au ministère de la Culture), Manuel Valls semble accréditer l'idée qu'existait un lien de subordination direct entre Matignon, les cadres du PS et Olivier Spithakis. « La formulation de cette lettre est caricaturale, mais il était habituel de recevoir des courriers de la même veine », souligne, désabusé, un ancien haut responsable de la mutuelle étudiante.

    « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique »

    Mais la lettre de Manuel Valls recèle une autre étrangeté. « Depuis des années, écrit-il en préambule au président de la Mnef, nos relations sont basées sur la confiance et le respect des dispositions arrêtées en commun avec moi-même et Alain Bauer. » Ce dernier, qui fut comme Manuel Valls rocardien avant de devenir jospiniste, a toujours entretenu des liens étroits avec la Mnef, au point d'être nommé par Spithakis, au milieu des années quatre-vingt-dix, à la direction d'une filiale. Souvent cité dans les affaires de la mutuelle sans jamais avoir été inquiété, Alain Bauer a été élu, en fin de semaine dernière, à la tête du Grand Orient, la première organisation maçonnique. Quelles étaient donc les mystérieuses dispositions arrêtées entre Manuel Valls, Alain Bauer et l'équipe d'Olivier Spithakis ? Si le nouveau grand maître du Grand Orient était, hier, injoignable, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin a accepté de commenter cette lettre dont il nous a d'abord affirmé de ne pas se souvenir. « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique, dit Manuel Valls. Je tenais à ce que la place des rocardiens au sein du conseil d'administration de la Mnef soit respectée par rapport aux autres courants. » Selon lui, aucun accord secret n'aurait donc été scellé avec la mutuelle. De même, l'ancien conseiller de Rocard devenu celui de Jospin réfute « tout lien de subordination entre la Mnef, le PS ou Matignon ». « La seule maladresse que j'ai commise est d'avoir écrit ce courrier sur du papier à en-tête du Premier ministre », a-t-il conclu, visiblement excédé. Il reste que cette lettre éclaire un peu plus les relations ambiguës qui unissaient la mutuelle étudiante et le Parti socialiste. Outre Manuel Valls, elle risque également de gêner Lionel Jospin, dont plusieurs de ses plus proches ont été emportés par l'affaire de la Mnef. Quant aux juges, ils pourraient rapidement se saisir de cette pièce tirée tout bonnement des archives de la mutuelle.

    Eric Decouty http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEAyuAkAqpafJxhK.shtml

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/faits-divers/mnef-la-lettre-qui-accuse-le-ps-13-09-2000-2001625185.php

  • Marion Sigaut: « L’attaque contre le bon sens commun et la morale publique me semble absolument sans précédent dans l’Histoire »

    Bonjour Marion Sigaut

    Vous êtes historienne, spécialisée dans le XVIIIème siècle. Vous vous êtes fait connaître en donnant de nombreuses conférences sur le thème des Lumières  en donnant un éclairage différent de celui qui est communément admis en révélant les véritables origines de ce mouvement qui influa sur la révolution de 1789.

    C’est dans cette perspective révolutionnaire que nous voudrions aujourd’hui nous entretenir avec vous pour comprendre dans quel terreau ont pris racine les événements des révoltes passées pour tenter de percevoir si des similitudes peuvent apparaître dans la situation actuelle.

    MPI :Vous avez participé à la manifestation « Jour de Colère » qui agrégeait de nombreuses organisations et causes disparates, (religieuses, fiscales, sociales…) qui en temps habituel auraient peu de chances de se retrouver à défiler ensemble et qui pourtant ont trouvé suffisamment de motifs pour se regrouper contre la politique gouvernementale. Peut-on trouver dans l’histoire un ou des exemples similaires à ce à quoi nous assistons aujourd’hui où divers mouvements et communautés ont pris soin de s’unir contre un pouvoir ou s’agit-il d’un phénomène nouveau qui n’a jamais eu cours dans le passé ?

     Marion Sigaut : Il est très difficile de répondre à une question de ce type. Je me suis spécialisée dans une période très circonscrite et ne peux guère parler pour les autres.

    En revanche, je peux dire que, dans l’affaire des enlèvements d’enfants (sujet de La Marche rouge), on voit une unanimité de la population pour empêcher les enlèvements. Le domestique, l’artisan, monsieur le duc, l’avocat, le boulanger, le portier, le cocher, l’huissier, la poissonnière, y compris même certains des policiers recrutés pour la chose, absolument tout le monde a pris le parti de la défense des enfants et des parents affolés. Les « collabos » des enlèvements sont des gens recrutés pour leur vilenie, qui n’a pas de métier ni de classe sociale.

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  • Sortir de l'UE permettrait de gagner de l'argent

    A contre-courant de tout ce que l'on entend :

    "Gert Wilders avait demandé à un groupe britannique de consultants, Capital Economics, une étude sur l’impact économique qu’aurait la sortie des Pays-Bas de l’UE.

    Le verdict est que l’économie néerlandaise… gagnerait entre 1.000 et 1.500 milliards d’euros à l’horizon 2035.

    L’étude de 164 pages ajoute que l’appartenance des Pays-Bas à l’eurozone est un frein pour l’économie du pays et que sa sortie de l’UE permettrait aux entreprises d’économiser 20 milliards d’euros par an, et à l’Etat 240 milliards sur 20 ans.

    Profiter de la situation pour réécrire les lois sur l’immigration réduirait la dépense publique de 7,5 milliards supplémentaires.

    Le rapport ne néglige pas le fait que la sortie de l’UE produirait des turbulences et sans doute une dégradation de la note de crédit du pays, mais considère que ces coûts seraient « modestes et gérables ».

    Gert Wilders s’est évidemment empressé de faire connaître cette étude, soulignant que la sortie des Pays-Bas de l’UE ferait gagner 10.000 € à chaque famille."

    Michel Janva

  • Impôts – Suppression du quotient conjugal – Individualisation de l’impôt sur le revenu, quel impact ? – Décryptage

    « Le système du quotient conjugal repose sur un principe critiquable : la mise en commun des ressources d’un couple » dixit le rapport Lemière,  préconisant  la suppression du quotient conjugal  remis en décembre 2013 à la ministre des droits des femmes Najat Vallaud Belkacem.

    Autrement dit, ce rapport, propose par là d’envisager l’individualisation de l’impôt sur le revenu des couples mariés et pacsés.

    C’est à dire la remise en cause par idéologie de toute la politique familiale.

    Quels arguments pour une telle idée ?

    «Toucher au quotient conjugal a surtout une fonction symbolique» pour tenter de  s’opposer à  «une vision conservatrice de la division sexuée du travail domestique et professionnel» disent les auteurs du rapport.

    Dans un but « d’égalité » et de « parité », il s’agit, de la bouche même des rédacteurs de ce rapport,  de «lever un frein à l’emploi des femmes». 

    Comment fonctionne le quotient conjugal aujourd’hui ?

    Il est nécessaire tout d’abord de rappeler que les couples mariés sont soumis à une imposition commune. Ce qui veut dire que  leur impôt sur le revenu est calculé d’après ce système du quotient conjugal.

    En deux mots, c’est la moyenne des revenus des conjoints qui détermine leur niveau d’imposition.

    En effet, on additionne les revenus des deux conjoints, avant de diviser le résultat en deux parts égales puis d’appliquer à chacune des parts le barème de l’impôt  pour enfin multiplier le résultat par deux.

    A ne pas confondre avec le quotient familial qui, lui, découle du même principe mais concerne les enfants. Les enfants apportent au foyer fiscal une demi-part chacun puis une part à partir du troisième. On se rappelle que depuis ce 1er janvier, le gouvernement a plafonné à 1500€ par demi-part le coup de pouce consenti au foyer fiscaux via le quotient familial. Cette mesure devrait impacter près de 15% des familles et leurs rajouter parfois plus de 1000€ d’impôts supplémentaires par an.

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    Pour eux, le chômage n'existe pas si des femmes ne travaillent pas, c'est la faute aux hommes....

  • La destruction sociale et ceux qui la combattent

    À l'époque de Gorbatchev, paraissait en langue française un intéressant journal appelé "Les Nouvelles de Moscou". Les réflexions de cette époque pleine d'espoirs mériteraient sans doute d'être revisitées. L'une d'entre elles, fort simple, me revient souvent à l'esprit : il est toujours plus long de faire pousser un arbre que de l'abattre. On n'assiste pas au même processus. On peut répondre à cela, en remarquant, qu'en s'y prenant convenablement, de préférence dans le jardin de la France et à la sainte Catherine, on est surpris au bout d'une dizaine d'années, des prospérités de ses plantations.

    La frénésie de destruction sociale, la "déconstruction sociétale" à laquelle s'attache le pouvoir actuel, ne s'exerce sans doute pas avec la même violence terroriste que le bolchévisme russe ou que la révolution jacobine. "Sensuel et sans férocité", du moins en apparence, le régime radical socialiste au retour duquel travaille depuis toujours François Hollande, provoque cependant des dégâts durables. Et si les choses durent ainsi, jusqu'en 2017 voire au-delà, il sera bien difficile aux habitants de l'Hexagone de remonter la pente douce sur laquelle leurs gouvernants les ont fait dégringoler.

    Énvisageons ici le devenir des forces qui s'y opposent vraiment, des espoirs qu'elles suscitent, des perspectives qu'elles contiennent.

    Jusqu'au 2 février, jusqu'aux deux immenses rassemblements de Paris et de Lyon, les commentateurs agréés pouvaient penser que le mouvement exprimé en 2013 sous le nom de "Manif pour tous" allait mourir dans l'échec. Certains ne se privaient pas de le démontrer par A + B. Le pronostic s'étayait en fonction de très vieilles équations rationnelles : changement de porte-parole, scission entre trois rassemblements échelonnés sur moins d'un mois, pollution inquiétante par les éléments le plus extrêmes et les plus hétéroclites.

    Tout cela ne pouvait, a priori, selon les données empiriques des uns, et en vertus des idées reçues des autres, qu'aboutir à un essoufflement. Dressé en vue d'une seule course, le cheval devait retourner à l'écurie. Le mouvement n'avait été programmé que contre une seule loi. Celle-ci se trouve désormais votée, promulguée, entérinée par le petit comité que l'on appelle les Sages. Le fronton du conseil constitutionnel est orné d'un sphinx. D'assez vilaine facture, commandé en 1972 à un sculpteur catalan, cet animal mythique est supposé tout savoir. Les infaillibles se sont prononcés, la cause est réglée. La triste parodie matrimoniale à laquelle se sont livrés l'année écoulée 7 000 couples insolites est devenue loi de l'État. La société doit s'incliner.

    N'oublions jamais le vertige jacobin. La république française pouvant se targuer désormais d'avoir dépassé, sur les chemins de la puissance, le parlement de Westminster, elle peut enfin "tout faire" même "changer un homme en femme". Prométhée n'est plus enchaîné.

    L'ivresse secrète des déconstructeurs, un moment victorieux, se mesure aujourd'hui à leur déception d'après-boire. Gueule de bois de ceux qui déplorent le coup d'arrêt que le chef de l'État a été contraint de donner aux élaborations suivantes.

    Car avec la gauche, on doit le savoir, quoiqu'elle en dise, on doit toujours s'attendre à un projet supplémentaire. Pause tactique, parfois. Renoncement stratégique, jamais.

    Et c'est conscient de cela, que le mouvement de rejet, venu du fond séculaire d'un très vieux peuple, non seulement n'a pas capitulé, mais s'est développé.

    M. Valls se trompe lui-même cependant en assimilant le concept de "la manif pour tous" à celui du Tea Party américain. Les deux types de rassemblement représentent en fait, techniquement, à peu près exactement le contraire l'un de l'autre.

    Le seul point commun tient aux ravages que la défection droitière provoque sur l'échiquier électoral des États-Unis et celle dont le ministre de l'Intérieur rêve actuellement de renouveler, 30 ans après sa découverte par Mitterrand, pour sauver sa propre coalition minoritaire en voix : on appelle cette manœuvre l'effet de triangulation.

    Ce petit calcul ne repose que sur une dimension de pure tambouille politicienne. Or, on doit constater l'absence de tels calculs dans les mouvements qui se sont développés depuis 2013. Seule la première porte parole de la contestation, dont on ne contestera ni les mérites passés, ni le talent médiatique, avait évoqué une hypothèse de participation aux joutes municipales. Sur ce point elle a été désavouée.

    Rentrant en septembre de vacances heureuses, je notais le grand espoir inattendu que représentait l'été dernier cette floraison des veilleurs, déjouant, nuit après nuit, sans violence ni provocation, les mesquines persécutions d'une police dévoyée de ses véritables tâches. Au bout du compte il me semble possible d'espérer voir croître cette jeune pousse, d'une façon beaucoup plus solide et durable que ne le pensent ses adversaires. Je ne puis la comparer raisonnablement, et je lui souhaite une carrière analogue à celle des deux grands mouvements conservateurs d'occident, trop mal connus en France. Le premier est apparu en Grande Bretagne dans les années 1832-1837, sous l'influence de la Jeune Angleterre(1)⇓ Sous cette influence s'organise le parti conservateur actuellement au pouvoir avec David Cameron. Le second, beaucoup plus récent, à transformé le paysage intellectuel nord-américain à partir de la création en 1955 de National Review, sous l'influence de gens comme James Burnham et William Buckley.

    Le point commun de ces conservateurs est d'avoir développé leur conscience civique à partir de l'horreur que leur inspira, au XIXe siècle la révolution française. La portée de cet événement avait été parfaitement comprise dès les journées des 5-6 octobre 1789 par Edmund Burke. (2)⇓ Le mouvement conservateur américain est apparu au milieu du XXe siècle en réaction à la complaisance des dirigeants de Washington vis-à-vis du communisme. Il représente aujourd'hui la force agissante du parti républicain.

    En ce XXIe siècle commençant, on peut et on doit espérer en France, non pas un simple sursaut mais une prise de conscience aussi profonde du mal que fait l'influence croisée du marxisme et du jacobinisme, destructeurs de la société par le levier de l'État supposé la protéger. Un tel mouvement n'avancera ni dans la violence ni dans l'anarchie, ne s'affiliera à aucune impasse programmée par la classe politique. Nul ne peut aujourd'hui prévoir comment la source jaillira, l'important est de mesurer ce qu'elle représente d'espérance.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. c'est ce contexte que décrit Disraëli dans son grand roman "Coningsby".
    2. cf. la lettre qu'il écrit à son fils le 10 octobre 1789. Ses fameuses et prophétiques "Réflexions" datent de 1790

    http://www.insolent.fr/2014/02/la-destruction-sociale-et-ceux-qui-la-combattent.html

  • La crise des devises annonce un nouveau désastre économique global

    PARIS (NOVOpress) - Les turbulences qui se répandent dans les systèmes financiers des économies dites émergentes, représentent un tournant pour l’économie mondiale dans son ensemble. Les racines de la crise se trouvent dans la politique d’assouplissement quantitatif (QE), à savoir l’injection de milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial par la Réserve fédérale et d’autres banques centrales, initiée en réaction à l’effondrement de 2008 provoquée par la faillite de la banque d’investissements américaine Lehman Brothers.

    L’essentiel des fonds est allé vers les marchés émergents, à la recherche de profits plus élevés avec l’envolée de la valeur des actions et une augmentation du taux de retour sur investissement d’autres valeurs financières dans ces pays. Mais alors que la bulle commence à se dégonfler les capitaux spéculatifs se ruent vers la sortie, faisant plonger les devises.

    Une série de banques centrales, dont celles de l’Afrique du Sud, de l’Inde, du Brésil et de la Turquie, ont fortement augmenté leur taux d’intérêt. Mais ces actions n’ont pour le moment pas réussi à freiner le départ des capitaux étrangers.

    Comme Neil Shearing, économiste en chef sur les marchés émergents à Capital Economics, l’a déclaré au Financial Times : “Le fait que les monnaies ont continué à s’affaiblir même dans les pays qui ont commencé à augmenter leur taux d’intérêt fait penser qu’une nouvelle phase, potentiellement plus inquiétante, des récentes turbulences sur les marchés financiers émergents se prépare, où les acteurs politiques, pressés de toutes parts, ne sont plus en mesure de défendre leur monnaie.”

    Les premiers signes d’une crise potentielle sont apparus en mai et juin dernier après que le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a indiqué que la Réserve fédérale commencerait bientôt à amenuiser ses 85 milliards de dollars par mois d’achats de titres hypothécaires et de bons du trésor américain. Ses commentaires ont fait trembler les marchés émergents et on a assisté au départ des capitaux.

    La stabilité est revenue lorsque la Réserve fédérale est revenue sur cet amenuisement en septembre. Mais avec la décision de réduire les achats de 10 milliards à chacun des deux derniers mois, le départ des capitaux a repris.

    Cherchant à présenter cette mauvaise situation de la manière la plus positive possible, certains commentateurs ont tenté de maintenir l’idée que ces turbulences financières reflètent des problèmes spécifiques à certains pays et n’ont aucune implication mondiale. D’après le ministre américain du trésor Jack Lew, le problème principal tient à la mauvaise politique de certains pays. “Je dirais que nous constatons beaucoup de divergences sur les marchés et nous voyons que les pays qui ont entrepris des mesures difficiles et s’en sont bien sortis ont une expérience différente.”

    Ses remarques rappellent celles de l’ex-président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, au cours de l’effondrement financier asiatique de 1997-98, lorsqu’il insistait sur l’idée que cette crise ne venait pas des opérations de l’économie de marché capitaliste lui-même, mais était le résultat de ce qu’il a appelé le capitalisme de copinage asiatique. Mais la crise financière asiatique a entraîné le défaut de paiement russe de 1998 puis l’effondrement du fonds d’investissement américain Long Term Capital Management (LTCM), qui a été renfloué par la Réserve fédérale avec des fonds publics. La chute de LTCM était elle-même un signe avant-coureur de ce qui était à venir dix ans plus tard lorsque l’ensemble du système financier mondial est devenu insolvable.

    L’affirmation que les troubles actuels sont le résultat de problèmes spécifiques à chaque pays ne tient pas compte du fait que l’afflux massif de capitaux dans les marchés émergents au cours des 5 dernières années depuis la crise de 2008 fait partie d’une évolution bien plus large.

    L’injection continue des fonds par la Réserve fédérale, représentant au moins 1 trillion de dollars par an, combinée à des taux d’intérêt proches de zéro a créée une situation où le système financier mondial a fini par ressembler à une pyramide inversée, avec des avoirs financiers qui se développement rapidement comparés à la base productive de l’économie mondiale dont ils dépendent.

    Cela signifie qu’en dernière analyse, une grande portion de ces avoirs sont devenus toxiques, qu’ils n’ont aucune valeur réelle, tout comme des centaines de milliards de dollars de titres hypothécaires appuyés sur des emprunts de deuxième choix (subprimes) s’étaient révélés n’avoir plus aucune valeur il y a cinq ans. En d’autres termes, les troubles actuels sont un signe avant-coureur d’une nouvelle crise financière, potentiellement plus destructrice que celle de 2008.

    Cela peut se voir dans les statistiques sur l’ampleur du mouvement des capitaux financiers volatils au cours de la dernière période. D’après l’Institut pour la finance internationale, les marchés émergents ont attiré près de 7 trillions de dollars depuis 2005, qui ont été investis dans un mélange d’entreprises industrielles et de services, des fusions et acquisitions, ainsi que des actions et des obligations. JP Morgan Chase estime que les remboursements d’obligations restant à verser dans les marchés émergents représentent 10 000 milliards de dollars, contre seulement 422 milliards de dollars en 1993.

    En plus des mouvements de capitaux déclenchés par cet amenuisement, un autre facteur dans cette crise tient au ralentissement économique de la Chine. D’après une étude publiée cette semaine, les producteurs chinois ont réduit les emplois au rythme le plus élevé depuis mars 2009, qui était le point le plus bas de la récession provoquée par la crise financière mondiale.

    La croissance chinoise cette année devrait être la plus basse depuis plus de 20 ans, et il y a des inquiétudes croissantes sur la stabilité du système financier du pays. Cette semaine, le China Credit Trust, d’une valeur de 500 millions de dollars, a dû être renfloué pour éviter un défaut de paiement lié à des produits financiers dont la valeur était garantie par des prêts accordés à une compagnie minière de charbon en faillite. Le China Credit Trust fait partie du système bancaire fantôme de la Chine qui d’après les estimations représenterait près d’un tiers de tous les nouveaux crédits de l’économie chinoise.

    La crise des marchés émergents a déjà révélé des divergences importantes au sein du G20 qui rassemble les économies les plus importantes et qui a organisé une série de sommets de crise pour coordonner la politique internationale en 2009 et 2010. S’exprimant à la suite de la décision de la Réserve fédérale de mercredi, où aucune mention n’avait été faite de l’effet de la poursuite de l’amenuisement des achats d’avoirs sur le reste du monde, le gouverneur de la Banque centrale indienne, Raghuram Rajan, a déclaré que les marchés émergents avaient contribué à faire sortir le monde de la crise financière mondiale et qu’il ne faudrait donc pas à présent les négliger.

    “La coopération monétaire internationale s’est arrêtée,” a-t-il dit. Les pays industrialisés doivent jouer leur rôle dans sa relance, et “ils ne peuvent pas maintenant s’en laver les mains et dire, nous allons faire ce dont nous avons besoin et vous vous occupez de l’ajustement.” Il a prévenu que si les pays industrialisés insistent pour que les pays en voie de développement fassent cavalier seul, ils risquent “de ne pas apprécier le genre d’ajustements que nous serons forcés d’appliquer en fin de compte.”

    L’importance de sa remarque est soulignée par le fait que dans les cinq années qui ont suivi septembre 2008, les marchés émergents, dont la Chine, ont été responsables de près des trois quarts de l’augmentation de la production mondiale. En 1997-98, le résultat de la crise asiatique fut une baisse aussi importante pour ses effets sur l’Asie que le fut la Grande dépression pour les économies capitalistes avancées. Toute répétition de cet épisode entraînerait rapidement une récession de plus en plus profonde dans le monde entier.

    Pour la classe ouvrière internationale, le déclenchement de cette crise a des implications majeures. Dans tous les marchés émergents, les augmentations de taux d’intérêt et les autres mesures d’urgence impliqueront une offensive accentuée pour la réduction des emplois, des salaires et des conditions sociales.

    La crise actuelle démontre une fois de plus que les affirmations des élites dirigeantes et de leurs hérauts dans les médias, selon lesquelles la reprise économique serait en route, sont creuses. Le système capitaliste mondial a échoué. Les mesures qui étaient censées entraîner une reprise n’ont fait qu’augmenter la richesse des multimillionnaires et milliardaires, tout en créant les conditions pour un nouvel effondrement financier.

    Source : World Web

    http://fr.novopress.info/155364/crise-devises-annonce-nouveau-desastre-economique-global/#more-155364

  • "Le détail, voilà l'essentiel" Voltaire - Réflexion sur un détail.

    Article modifié à titre exceptionnel,juste après publication: alors que je rédigeais l'article, j'étais déconnecté des dernières informations; je viens d'apprendre ceci, http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/04/97001-20140204FILWWW00319-serge-ayoub-place-en-garde-a-vue.php , qui ne fait que justifier l'intégralité de mon article.
    J'ai déjà indiqué au lectorat mon attrait pour le Situationnisme, mode d'analyse marxisant, évidemment condamné par les communistes orthodoxes, théorie empirique qui utilise l'analyse des petits détails du quotidien, pour mieux montrer l'oppression capitaliste.
    La méthode peut très bien être reprise par la mouvance, si d'aventure celle ci se décidait, pour une fois, à penser. L'oppression à venir - de type totalitaire (le qualificatif n'est pas trop fort)- peut ainsi se déceler, par l'intermédiaire de mesures à venir, en apparence dérisoire, comme l'interdiction prévue pour les Français, aussi bien de faire un feu de cheminée que de cultiver leur propre jardin potager.
    Le Système n'est, ni libéral, ni anti-libéral et c'est une de ses forces: il est les deux à la fois, nous empêchant donc - beaucoup n'ont toujours pas compris - de choisir l'un des deux camps par opposition.
    Il est par exemple libéral, de par le recul constant et progressif de l'Etat dans l'économie, de par la fin de la peine de mort, du droit à l'avortement, de la fin du délit d'homosexualité, de la théorie du genre et de façon générale, de tous les nouveaux "droits" accordés aux Français. Je laisse au lecteur compléter la longue liste qu'il sera bien difficile de constituer de façon exhaustive.
    Il est anti-libéral tout autant. Jamais on a jamais autant mis en garde à vue en France. On pourrait aussi évoquer la loi Fabius-Gayssot, les blogs ou pages facebook supprimés, les contrôles routiers et d'une autre façon, toutes les taxes apparues ces dernières décennies qui, à l'évidence, s'opposent au libéralisme. L'affaire Dieudonné ou l'interdiction de la présence des huissiers dans le cadre des dernières manifestations aussi, de façon plus récente ...
    Erreur majeure donc, que de vanter le libéralisme ou l'anti-libéralisme, afin de s'opposer au Système: c'est sur les deux fronts, paradoxalement qu'il va falloir, combattre.
    Les malheurs du Fai Orange sont ici emblématiques: voir piraté son compte est à l'évidence désagréable et la réaction naturelle et spontanée de l'internaute spolié sera de solliciter la répression. Mais qui réprimera et encadrera "pour votre plus grand bien", internet ? A qui profitera le crime ?
    Ce n'est pas un hasard si François Hollande avait fait savoir le droit à l'oubli sur l'internet: le fait que les vieux messages ou articles puissent disparaitre de la toile au bout d'un certain temps: cela intéresserait bien des internautes, mais encore plus les hommes politiques: sans la mémoire de la toile, qui se souviendrait que les élites ump s'étaient, avant leur grande mobilisation contre, prononcés pour le mariage homo ?
    Et toutes ses videos qui, de plus en plus, disparaissent de facebook, comme de leurs hébergeurs initiaux...
    Je crois que si, comme moi, on pense que notre pensée politique est conforme à l'harmonie universelle, c'est la liberté, toute la liberté, qu'il faut vanter. Le capitalisme, dont je suis intimement convaincu qu'il est intrinsèquement pervers, va nous mener à la catastrophe. "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve." : on ne pourra pas éternellement aller à l'encontre des lois de la nature - et pour l'Homme c'est principalement de Vérité et d'Ethique dont il s'agit - sans que les sanctions ne finissent par l'intermédiaire du Très-haut de pleuvoir... Les Français, pourtant peu au fait de la compréhension du monde, par paresse ou désintérêt plutôt que par bêtise, depuis quelques années, ont découvert de plus en plus nombreux, l'extrémité du fil de la bobine...
    Et Voxnr, mais aussi d'autres lucides, vont se faire un plaisir, de les aider, à tout dérouler...
    L'article de Pcinpact consacré aux mésaventures du Fai "Orange"
    Orange indique que sa page « Mon compte » a été la cible d'une attaque jeudi 16 janvier, mais ajoute que tout est depuis rentré dans l'ordre. Le FAI précise que des données personnelles ont été dérobées, mais que les mots de passe ne sont pas concernés. Moins de 3 % de ses clients sont impactés. Une plainte a été déposée.
    « Orange a été la cible d'une intrusion informatique le 16 janvier 2014 à partir de la page « Mon Compte» de l'Espace Client du site orange.fr ». C'est par cette entame qu'Orange annonce à certains de ses clients que la société a été victime d'une intrusion sur ses serveurs.
    Orange victime d'une attaque, des données personnelles dérobées
    Les pirates ont ainsi pu récupérer de nombreuses informations personnelles comme les noms, prénoms, adresse postale, mails, numéro de téléphone fixe et mobile, ainsi que des informations supplémentaires que vous auriez pu préciser : composition du foyer et nombre d'abonnements Orange ou concurrents par exemple. Le FAI ajoute par contre que les « mots de passe ne sont pas concernés, leur intégrité n'est pas mise en cause ».
    La société indique en outre avoir colmaté la brèche et appelle à la prudence, car les pirates pourraient se servir de ces informations afin de lancer une campagne de phishing. Elle renvoie ainsi ses clients vers cette page (1).
    Moins de 3 % des clients sont touchés et ils sont tous contactés par mail
    De notre côté, nous avons pu nous entretenir avec Laurent Benatar, directeur technique d'Orange. Il confirme l'intrusion et nous donne quelques détails supplémentaires. Après la découverte de l'attaque, la page « Mon Compte » a été rapidement fermée par précaution, tandis que la faille était colmatée au bout de quelques heures. Au total, moins de 3 % des clients d'Orange sont concernés.
    Ces derniers, et uniquement ceux-là, sont contactés par mail afin d'être informés de la situation (voir capture ci-dessus), si vous ne recevez aucune correspondance de la part du FAI dans les prochaines heures, c'est qu'a priori aucune de vos données personnelles n'est touchée.
    Concernant les informations sensibles comme votre RIB par exemple, notre interlocuteur précise que cela ne concerne qu'une version réduite : certains chiffres sont remplacés par des *** dans la base de données et sont donc inutilisables en l'état. Les versions complètes sont enregistrées sur d'autres serveurs qui n'ont pas été touchés. Du côté des mots de passe, aucune fuite, même pas des versions chiffrées.
    La protection des données chez Orange : une politique en trois étapes
    Notez par contre que tous les clients Orange ont reçu un mail afin de les prévenir sur les tentatives de phishing. Celui-ci a été envoyé les 23 / 24 janvier et ne parlait pas encore d'une intrusion. Pour la société, il s'agissait tout de même d'appeler à la vigilance en attendant de savoir ce qu'il en était exactement de l'intrusion. Notez que les conseils prodigués sont valables en toutes situation, qu'une intrusion ait eu lieu ou non :
    Laurent Benatar ajoute que, bien évidemment, Orange a porté plainte. Nous n'aurons par conséquence pas plus de détails, les éléments techniques étant entre les mains de la Police et de la justice. Le directeur technique tient tout de même à nous préciser le principe de fonctionnement de la sécurité informatique chez Orange, un service en trois étapes.
    Tout d'abord, le groupe emploie des personnes qui sont chargées de simuler des attaques afin de se préparer à divers scénarios. Le site est placé sous haute surveillance, ce qui a d'ailleurs permis de rapidement identifier un comportement anormal, et donc de réagir en conséquence. Enfin une information auprès de ses clients afin de les avertir du danger du phishing, entre autres.
    De manière générale, le phishing s'est affiné au cours des derniers mois / années et les mails deviennent de plus en plus propres, notamment du côté de l'orthographe. Mais forcément, avec des données personnelles, cela devient encore plus facile. Notez que suite au projet de loi sur la consommation, dont nous vous parlerons d'ici peu, la CNIL dispose de nouvelles armes et de nouveaux dispositifs en cas de telles fuites de données. Elle devrait d'ailleurs être amenée bientôt à en parler avec les FAI et opérateurs, le cas d'Orange devrait donc faire école.
    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEVFllVFTHKtwuQs.shtml
    Notes :

  • Le militantisme social au XXIème siècle

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    Des constats et des initiatives pour une révolution des esprits et des actes

    Un terrain occupé par un géant aux pieds d’argile

    Le terrain social a été depuis des décennies occupé par des groupes et des personnalités issus de l’extrême gauche, notamment trotskyste (et gramschiste). Cette dernière a fait intelligemment du social son creuset, en investissant par le biais d’associations et de syndicats les milieux sociaux et éducatifs. Elle a eu par ce biais une influence déterminante bien que moins visible que la sphère électoraliste sur notre société.

    Deux phénomènes en particulier sont venus remettre en cause le bien fondé de cette stratégie pourtant autrefois très efficace. Ces deux éléments sont des exemples concrets de cette pensée unique, dans laquelle vont se retrouver ceux qu’on nous présente comme illusoirement opposés (c'est-à-dire ici les néolibéraux de « droite », et la « gauche » considérée par ses différents courants)

    Premièrement l’immigration massive, elle s’est imposée depuis les années 60 et s’est progressivement accélérée. La doctrine politique sociale développée par les associations gauchisantes s’est adaptée d’une façon à la fois naïve et calculatrice à ce nouveau flux. Calculatrice, car les immigrés extra-européens (et surtout africains) représentent des clients associatifs faciles à appâter, et un électorat aisé au niveau de l’Etat, surtout si vous les aidez sur le plan matériel. On régularise à tour de bras, et on investit massivement dans le terrain social immigré construisant ainsi une certaine clientélisation. Elle est aussi naïve, car les immigrés extra-européens n’oublient pas si aisément leurs racines, et un réel repli communautaire est constatable. Partout on assiste à un développement féroce d’une véritable haine contre la France, et d’une entraide avant tout ethnique et religieuse bien loin de « l’idéal » républicain, et surtout gauchiste universalisant et laïque. Le précepte de base, était de supposer que la prospérité économique entrainerait une intégration automatique soutenue par une politique sociale étendue. Oui mais voilà, la prospérité économique espérée du modèle néolibéral de libre marché (par la gauche dite « socialiste » elle-même !) s’est révélée illusoire, aggravant encore son décalage par rapport à la réalité. L’économie se dégrade inexorablement, exacerbant d’autant les relations entre groupes ethniques.

    Le tissu associatif d’extrême gauche mis en place sera peu à peu supplanté et détourné par les populations qu’ils ont aidées. Cette stratégie est donc vouée à l’échec sur le long terme. On peut étudier par exemple cet effet sur le terrain syndical par exemple, avec les politiques suicidaires de la CGT qui tente de survivre à l’heure mondialisée, en promouvant la protection des travailleurs immigrés. Les intérêts du grand Capital rejoignant comme souvent ceux des plus gauchisants, avec la constitution d’une armée de réserve en termes d’employés maintenant les salaires bas.

    Deuxièmement c’est la mondialisation. Une politique sociale n’a de sens que dans un système un tant soit peu protectionniste. Mettre en concurrence des économies ne disposant pas des mêmes bases de protection sociale n’a aucun sens. Cela revient à importer la misère des autres continents en Europe. L’appauvrissement et l’endettement de la France ces dernières années est inéluctable sur cette pente hypocrite. La gauche n’a pas d’issue, elle qui n’a d’ailleurs plus rien de socialiste, empêtrée dans l’économie de marché, désormais envisagée comme une fatalité. Là réside une nouvelle collusion avec les élites politico-financières néolibérales qui voient dans la Mondialisation une opportunité d’enrichissement (presque) sans limite. Les structures sociales mises en place par l’Etat et ses avatars associatifs sont donc condamnées au déclin dans un système économique incohérent. Elles trouveront notamment leur bornes dans l’accumulation de dettes colossales, et l’impossibilité de financer une aide sociale au budget faramineux.

    Ces constats nullement nouveaux nous amènent à considérer au delà de la situation alarmante de notre pays, une multitude de possibilités sur le terrain social pour notre bord. En effet, la politique sociale de l’Etat et ses mignons repose sur une double contradiction, d’un système économique absurde et déficitaire, orientée massivement vers des populations qui lui sont en définitive assez hostiles. Chaque contradiction de l’Etat est une fissure dans laquelle nous pouvons investir et construire notre modèle de société alternatif.

    Une prise de conscience

    Indéniablement, il y a eu une véritable prise de conscience de l’importance du social dans nos milieux en Europe ces dernières années. En France on a pu voir l’association SDF (Solidarité des Français) et sa soupe au cochon par exemple. Ceci est aussi visible à l’échelle de notre continent par la remarquable Casapound (Association italienne…) qui a fait d’une façon innovante du social son creuset. Mais l’exemple contemporain le plus probant illustrant le caractère décisif que représente le social est à chercher hors de nos frontières. Certains précurseurs ont conçu le social comme une nécessité humaine communautaire, mais aussi comme une arme politique. Ainsi, la pensée pragmatique du fondateur des Frères Musulmans (Hassan El-Banna) ne se leurrait pas dans une hypothétique conquête violente« par le grand soir » de l’État égyptien, ni même une ascension par les urnes qui ne constituaient qu’un point ultime de sa stratégie. Au contraire, il considérait que la lutte politique devait se mener par le bas avec le social.

    L’idée de fond repose sur le développement d’un réseau d’entraide efficace et solidaire qui profiterait des défaillances de l’État. L’objectif était de changer profondément les mentalités, afin d’intégrer à un réseau, l’individu, la famille, le peuple (par ses syndicats, associations, villes etc.) puis l’État lui-même. Nous avons pu constater l’efficacité de cette méthode ces dernières années par la montée en puissance des Frères Musulmans en Égypte. Directement héritiers de cette école de pensée en Palestine, le Hamas ne s’est présenté aux élections législatives qu’après des dizaines d’années de travail social acharné, et une forte implantation au niveau municipal. Le résultat y est révélateur, avec une prise de position de tout premier ordre dans la vie politique locale. De la même manière, le Hezbollah s’est implanté durablement au Liban par cette voie jouant un rôle tout à fait majeur dans la sphère politique nationale. Certes, ces ascensions politiques reposent sur le pilier d’une religion, mais le nôtre s’appelle identité française et paneuropéenne, et il peut-être tout aussi fort.

    Il est donc plus que temps de bâtir notre vision du social, qui s’est démontré être une voie réaliste vers l’accession à des postes clés du pouvoir. Le laisser à l’extrême gauche a mené notre pays et notre continent à la ruine, c’est donc une nécessité de le réinvestir.

    C’est aussi une autre vision du militantisme, non plus axée sur la dénonciation ou la contestation, mais au contraire vers une démarche créatrice et positive. Cela suppose un véritable changement d’esprit, nous ne devons plus nous contenter de coller des affiches ou créer des pages web au contenu enflammé, mais agir avec sérieux dans le réel pour et par notre communauté.

    Réalisme et professionnalisation

    Le constat assez terrible après des années de militantisme reste le même pour beaucoup de groupes, quel amateurisme ! Comme démontré plus haut, les exemples d’organisations qui ont réussi sur cette voie, ont véritablement transformé leur façon de militer et surtout d’envisager le militantisme social. S’engager politiquement dans le social n’est plus un loisir consommateur, c’est une activité positive de création (ce qui n’exclut pas les bons moments loin de là !), pour la première fois on ne se contente plus de recevoir, on créé du lien, des projets, on émet sa vision du monde. On ne vient pas soulager sa mauvaise conscience, on vient rétablir l’équilibre d’une Société, la cohérence d’un Tout harmonieux, imposer une justice sociale pour sa communauté.

    Cette conscience se traduit par un souci d’efficacité, car on croit à sa cause, à son avenir, la nostalgie est déjà loin. Le fil de l’identité nous lie à nos aïeux par un fond commun, mais à chaque génération ses symboles, ses combats et ses méthodes. Le militantisme social est une vocation pour ceux qui veulent gagner et voir dans leurs actions un résultat concret, notamment sur le long terme. Il nécessite le développement de qualités assez proches du monde professionnel. Sens des responsabilités, organisation, innovation, gestion de projet, travail d’équipe, la liste pourrait être longue.

    C’est une véritable professionnalisation qui peut avoir un intérêt partagé pour l’organisation et ses militants. L’organisation voit son efficacité démultipliée et solidement ancrée dans le long terme (un bel exemple est représenté par l’association Solidarité Kosovo). Les militants se forment et évoluent avec l’organisation, développant même des compétences qu’ils pourront utiliser dans leur vie professionnelle et personnelle (Montage vidéo, gestion de projet, informatique etc.). Organiser des réunions efficaces et constructives, des débriefings, structurer les tâches en équipe en fonction des compétences, des responsabilités et des envies des bénévoles. C’est tout simplement donner les moyens à ses initiatives de réussir et à ses militants de s’engager plus en avant, voyant le fruit de leur labeur se développer.

    C’est aussi adopter une politique de communication adaptée, par une subtile alchimie à atteindre entre rechercher l’intérêt des individus aidés, et celui de son organisation. Nous sommes au cœur de notre communauté, le cynisme marchand n’a pas sa place. Ce n’est pas pour autant que nous devons négliger le réalisme et l’efficacité d’une communication fondamentale à la réussite d’une cause, qui aura en définitive des effets salvateurs pour toute notre communauté.

    ESF dans tout ça

    Le combat social a donc encore à bien des égards de belles heures devant lui. C’est fort de cette réflexion que nous avons développé à notre échelle le projet ESF (Entraide Solidarité Famille). Une initiative réalisée dans le cadre de l’association Solidarité Populaire. Il vise à venir en aide aux familles d’origine européenne en situation précaire.

    Nous sommes partis de plusieurs constats dans une Europe en pleine paupérisation. Premièrement, une situation économique et sociale extrêmement défavorable à ces familles, que nous pouvons constater par des indicateurs variés comme la hausse du chômage, du prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que le coût du logement. Tous ces facteurs impactent directement des personnes qui peinent à s’en sortir à la fin du mois, malgré leur volonté de subvenir à leurs besoins. Deuxièmement, c’est le manque de solidarité que nous pouvons constater au sein de notre communauté, là où les extra-européens ont développé de véritables réseaux d’entraide. Enfin comme abordé plus haut, l’Etat français par sa politique immigrationniste suicidaire privilégie une minorité qui n’en est déjà plus une dans nombre de nos quartiers, ceci par le détournement massif des prestations sociales. Pour toutes ces raisons, il nous a semblé qu’il était plus que temps de développer notre propre maillage communautaire européen.

    L’entraide aux familles et aux individus se réalise en plusieurs étapes et par différents biais

    Premièrement, nous prenons contact, nous discutons, nous prenons le temps de connaitre nos interlocuteurs. Nous expliquons le fonctionnement et les principes de ce réseau de solidarité, nous nous assurons que cela est compris et accepté. L’idée est d’intégrer des familles et des individus qui partagent « un minimum » nos principes, et une volonté de participer à ce lien d’entraide dans les deux sens. L’objectif n’étant pas d’en faire des perpétuels assistés mais de les aider à remonter la pente. Dans un premier temps, nous organisons des convois chargés de biens de première nécessité. Nous envisageons ensuite avec les personnes leurs besoins à court, moyen et long terme. Puis, en lien avec nos moyens, nous réfléchissions à la meilleure manière de les aider et de les accompagner dans leurs projets variés (cela peut-être de la formation, permis de conduire, rénovation de bâtiment etc.). Nous pouvons les aider directement et/ou leur proposer différentes solutions comme le microcrédit. Ils sont progressivement intégrés au réseau d’entraide et pourront dans l’idéal aider d’autres familles et individus dans une situation similaire. Ils peuvent enfin participer aux diverses activités du MAS.

    Une action ancrée dans le réel

    Concrètement au niveau matériel, c’est déjà plusieurs convois chargés de biens de première nécessité, un camion de 20m3 de matériel pour le chantier d’isolation. Mais c’est aussi une aventure sur le plan humain, de nombreux bénévoles vont travailler sur un chantier, et ont partagés des moments très conviviaux avec les familles. C’est aussi ça la solidarité et le social, des liens humains, et des bons moments passés ensembles. Tous les militants qui ont participé à ce genre d’intervention en ont gardé un souvenir ravi. C’est aussi l’occasion de développer des compétences variées selon les cas, et d’agir concrètement sur le terrain social.

    Il est possible de nous aider de plusieurs manières.

    Le nerf de la guerre reste les dons, qui rendent possible notre activité, mais pas seulement.

    Sur le plan humain, il est tout à fait possible de nous soutenir selon ses spécialités et envies. Les bonnes volontés peuvent prendre des formes diverses, comme le conseil spécialisé selon les compétences de chacun (bâtiment, juridique etc.) ou encore la participation aux chantiers.

    Dernier point et pas des moindres, n’hésitez pas non plus à nous signaler une famille en précarité qui pourrait bénéficier de notre soutien. Nous les contacterons dans les plus brefs délais, et tâcherons de les aider du mieux que nous pourrons dans la limite de nos moyens et selon leurs besoins exprimés.

    http://www.solidaritepopulaire.com/

    Renaud (Projet ESF) pour le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/02/04/le-militantisme-social-au-xxieme-siecle-5290236.html