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économie et finance - Page 670

  • Les socialistes ont lancé une nouvelle guerre civile

    C'est ni plus ni moins l'avis de Roland Hureaux, qu'on peut lire intégralement ici. Extrait.

     

    "En proposant d’alléger les charges des entreprises, sans autre contrepartie  que la fin des cotisations familiales (remplacées par quoi ? On ne sait), le pouvoir socialiste s’en prend aux familles nombreuses non seulement immigrées mais indigènes qui se trouvent au cœur de la résistance à l’idéologie dominante. Ces   familles  ont assuré à la France un renouvellement démographique meilleur que le  reste de l’Europe (qui est, elle, en voie de disparition), mais elles ont fourni aussi  les principales troupes de La Manif pour tous. Que Mme Najat Belkacem propose de sanctionner fiscalement les femmes au foyer s’inscrit dans la même logique. Une logique qu’on n’hésitera pas à appeler de guerre civile : il s’agit non seulement de punir un groupe social mal pensant  mais de l’exterminer  en le privant de moyens d’élever ses enfants.

    Voilà donc une révolution, qui, à la différence de celles du passé, ne s’attaque pas seulement au pouvoir politique ou économique mais à l’héritage européen  dans son ensemble  et même au  socle anthropologique  commun à toutes  les sociétés.

    Que cette révolution, qui n’est pas propre à la France, ait pris chez nous le visage d’un fonctionnaire sans éclat est conforme aux intuitions  de Dostoïevski selon qui les hommes à  l’air parfaitement insignifiant  pouvaient s’avérer les plus dangereux qui soient."

     

    Pour notre part, si nous dénonçons avec la même force et la même gravité la logique de guerre civile et d'extermination douce qui est celle de l'Occupant, nous ne partageons pas cette distinction, que fait M. Hureaux (en italique ci-dessus), d'une révolution socialiste libertaire qui serait nouvelle sous son aspect anthropologique. Comme le rappellent à de multiples reprises les propos de Vincent Peillon, il s'agit bien de parachever la Mère des Révolutions, celle de 1789, en érigeant dans toute sa cohérence la Religion républicaine. Cette nouvelle phase socialiste (mais aussi libérale) - libertaire est la phase d'achèvement, car avant d'être politique ou économique, la Révolution est d'abord religieuse, anti Christique, donc anti-humaine.

     

    Nous signalons une critique très intéressante de cet article de M Hureaux par Falk van Gaver, sur le site de la Nef.

    Paula Corbulon

  • La tyrannie économique tue un très grand nombre de personnes âgées

    Extrait du message du pape à l'Académie pontificale pour la Vie, à l'occasion du vingtième anniversaire de son institution :

    "[...] La tâche particulière de l’Académie, exprimée dans le Motu proprio « Vitae mysterium » est d’ « étudier, d’informer et de former sur les problèmes principaux de biomédecine et de droit, relatifs à la promotion et à la défense de la vie, surtout dans leur rapport direct avec la morale chrétienne et les directives du Magistère de l’Église » (n.4). Ainsi, vous vous proposez de montrer aux hommes de bonne volonté que la science et la technique, mises au service de la personne humaine et de ses droits fondamentaux, contribuent au bien intégral de la personne.

    Les travaux que vous menez ces jours-ci ont pour thème : « Vieillissement et handicap ». C’est un thème d’une grande actualité, très important pour l’Église. En effet, on observe, dans nos sociétés, la domination tyrannique d’une logique économique qui exclut et parfois tue, faisant aujourd’hui un très grand nombre de victimes, à commencer par nos personnes âgées. « Nous avons mis en route la culture du “déchet” qui est même promue. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : avec l’exclusion reste touchée, dans sa racine même, l’appartenance à la société dans laquelle on vit, du moment qu’en elle on ne se situe plus dans les bas-fonds, dans la périphérie, ou sans pouvoir, mais on est dehors. Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’» (Exhort. apost. Evangelii gaudium, 53). La situation socio-démographique du vieillissement nous révèle clairement cette exclusion de la personne âgée, surtout si elle est malade, handicapée ou vulnérable, quelle qu’en soit la raison. On oublie trop souvent en effet que les relations entre les hommes sont toujours des relations de dépendance mutuelle, dépendance qui se manifeste à des degrés divers au long de la vie d’une personne et qui émerge principalement dans les situations de vieillesse, de maladie, de handicap et de souffrance en général. Et ceci exige que, dans les rapports interpersonnels comme communautaires, on offre l’aide nécessaire pour chercher à répondre au besoin que présente la personne à ce moment-là.

    Mais à la base des discriminations et des exclusions, il y a une question anthropologique : que vaut l’homme et sur quoi se base cette valeur ? La santé est certainement une valeur importante, mais elle ne détermine pas la valeur de la personne. La santé, en outre, n’est pas en soi une garantie de bonheur ; en effet celui-ci peut se vérifier même en présence d’une santé précaire. La plénitude à laquelle tend toute vie humaine n’est pas en contradiction avec une situation de maladie et de souffrance. Par conséquent, le manque de santé et le handicap ne sont jamais une bonne raison pour exclure ou, pire encore, éliminer une personne ; la privation la plus grave que subissent les personnes âgées n’est pas l’affaiblissement de l’organisme et le handicap qui peut en résulter, mais l’abandon, l’exclusion et la privation d’amour.

    La famille, elle, est maîtresse en accueil et en solidarité : c’est au sein de la famille que l’éducation rejoint en substance les relations de solidarité ; dans la famille, on peut apprendre que la perte de la santé n’est pas une raison pour discriminer la vie humaine ; la famille enseigne à ne pas tomber dans l’individualisme et à équilibrer le « je » avec le « nous ». C’est là que « prendre soin de l’autre » devient un fondement de l’existence humaine et une attitude morale à promouvoir, à travers les valeurs de l’engagement de la solidarité. Le témoignage de la famille devient crucial face à toute  la société lorsqu’il réaffirme l’importance de la personne âgée comme sujet d’une communauté, avec sa mission à accomplir, et qui seulement en apparence reçoit sans rien offrir. [...]

    Une société est vraiment accueillante à l’égard de la vie quand elle reconnaît que celle-ci est précieuse aussi dans la vieillesse, dans le handicap, dans la maladie grave et même lorsqu’elle s’éteint ; quand elle enseigne que la vocation à se réaliser humainement n’exclut pas la souffrance mais, au contraire,  enseigne à voir dans la personne malade et souffrante un don pour toute la communauté, une présence qui est une invitation à la solidarité et à la responsabilité. Voilà l’Évangile de la vie que vous êtes appelés à diffuser à travers votre compétence scientifique et professionnelle et soutenus par la grâce. [...]"

    Michel Janva

  • Drame de l’art contemporain : une femme de ménage jette une oeuvre d’art

    La pauvre ne s’est pas aperçue que les détritus au sol dans une galerie d’art italienne étaient en fait une oeuvre d’art estimée à 11 000 euros.

    « Vous êtes femme de ménage à la galerie Salat Murat de Bari, dans le sud de l’Italie. Mission matinale, vous inspectez les salles et passez derrière tous les petits indélicats qui ont abandonné derrière eux chewing-gums et autres papiers gras la veille. Là, vous tombez sur du papier journal, des cartons et des biscuits éparpillés sur le sol. Qu’est-ce que vous faites ? Vous les jetez ?

    Eh bien, une femme de ménage a eu la même réaction. Mal lui en a pris puisque ce qu’elle a cru être des ordures étaient en fait une installation de l’artiste new-yorkais Paul Branca, pour l’exposition Display Mediating Landscape. »

    « Si ce genre d’incidents est rare, il existe quelques précédents d’artistes ayant déjà vu leurs créations partir direct à la poubelle. Ainsi, en 2001, une installation de Damien Hirst à la Eyestorm Gallery de Londres, constituée d’une collection de bouteilles de bière, de tasses à café et de cendriers plein de mégots avait été déblayée par erreur.

    L’artiste allemand Gustav Metzger a également fait les frais des bonnes intentions des employés du Tate Modern qui avaient balancé un sac de papier destiné à son exposition. Et en 1999, un gardien avait jeté préservatifs et draps tachés pensant que l’exposition My Bed de Tracey Emin avait été vandalisée pendant la nuit. »

    http://www.contre-info.com/drame-de-lart-contemporain-une-femme-de-menage-jette-une-oeuvre-dart

  • C’est l’Allemagne qui doit sortir de l’euro

    Comment pouvait-on croire qu’un client de Volkswagen allait, à cause de l’euro, devenir subitement un client de Renault ?

    Invité à présenter son dernier livre Klare Worte 1, l’ex-chancelier Gerhard Schröder, 70 ans en avril prochain, a tenu sur l’euro des propos sans équivoque : « La dominance de l’Allemagne au sein de l’Europe est diamétralement à l’opposé des buts recherchés par les promoteurs de l’euro il y a 15 ans… mais la fin de l’euro serait une véritable catastrophe pour l’Allemagne car elle s’exposerait à une réévaluation massive de sa nouvelle monnaie. » On ne saurait être plus clair. Mais pourquoi en est-on arrivé là ?

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  • 400.000 soutiens à Emmanuel Giboulot

    BEAUNE (NOVOpress) – Plus de 400.000 personnes ont adressé leur soutien au viticulteur bourguigonon Emmanuel Giboulot, traîné en correctionnelle pour avoir refusé de polluer. Emmanuel Giboulot passe en correctionnelle le 24 février prochain pour un motif ubuesque : il a refusé de déverser sur ses vignes un pesticide hautement toxique, privilégiant des solutions naturelles tout aussi efficaces (voir notre article).

    400 000 soutiens à 4 jours du procès d'Emmanuel Giboulot !
http://www.ipsn.eu/petition/viticulteur/index.php/400

    http://www.ipsn.eu/petition/viticulteur/index.php/400

    http://fr.novopress.info/

  • Certaines banques européennes n’ont pas d’avenir

    Danièle Nouy, la nouvelle responsable de la régulation des banques européennes, ne donne pas dans la langue de bois. Dans sa première interview depuis son entrée en fonction à Francfort, elle explique au Financial Times s’apprêter à mener une évaluation de la santé des banques européennes sans pitié.

    L’ancienne haut fonctionnaire de la Banque de France reconnaît que, pour être crédibles auprès des investisseurs internationaux, les examinateurs de la Banque centrale européenne (BCE) ne pourront qualifier toutes les banques participantes à la série d’examens qui se déroulera cette année. Elle admet juste «ne pas savoir exactement combien de banques devront échouer» pour que les marchés soit rassurés sur la qualité de l’audit.

    Ces examens se dérouleront en deux temps: d’abord une revue des actifs détenus dans les bilans au printemps, puis à l’automne des tests de résistance - stress tests - à des scénarios économiques adverses. Les résultats seront connus en novembre, au même moment où la BCE assumera sa nouvelle fonction de superviseur direct des grandes banques européennes. Cette mission ainsi que l’organisation des tests a été confiée à une émanation de la BCE, le Mécanisme de supervision unique (MSU), présidé par Danièle Nouy. La supervision unique européenne est l’un des trois piliers de l’Union bancaire, le grand projet de l’Europe pour solder les années de crise financière.

    «Certaines banques n’ont pas d’avenir»

    Danièle Nouy reconnaît que l’ensemble des banques du Vieux Continent ont fait des efforts considérables depuis l’éclatement de la crise financière afin de consolider leurs bilans. Le ratio de solvabilité médian des établissements (rapport entre fonds propres durs et total du bilan) atteint ainsi 11,2% à fin juin 2013, soit quatre points de plus qu’en 2008.

    Danièle Nouy, qui se concentrait jusqu’ici sur la surveillance des banques hexagonales, entend néanmoins détricoter les liens qui unissaient traditionnellement les banques aux États qui cherchaient à sauver à tout prix les établissements en difficulté. «Nous devons admettre que certaines banques n’ont pas d’avenir», assume ainsi Danièle Nouy.

    Dans ce contexte, le grand jeu d’ici novembre sera pour les observateurs de spéculer sur le nom des banques qui ne passeront pas les tests de la BCE. Quelques milliers de personnes travaillant sur le projet, il sera difficile pour la BCE d’éviter les fuites, qui devraient alimenter les rumeurs. D’ici là, les analystes occupent le terrain. À tour de rôle, ils dévoilent leur perception des maillons faibles du système bancaire européen.

    Pressions politiques en Allemagne

    La dernière étude sérieuse en date est celle de Davide Serra, le directeur du fonds alternatif Algebris, par ailleurs conseiller de l’État britannique sur les questions bancaires. Il estime qu’il manque 50 milliards d’euros de capital à l’ensemble des banques européennes. Selon lui, l’Allemagne, à la tête du «pire secteur bancaire au monde», ne devrait pas sortir indemne de l’évaluation. Le financier table sur le recalage de trois ou quatre de ses banques régionales, les Landesbanken.

    «Le pays d’où j’attends le plus de mauvaises nouvelles est celui qui est réputé le plus fort, et qui n’a pas été scruté de près», affirme en effet Davide Serra. Il accuse le régulateur allemand, la BaFin, de s’être laissé influencer au fil des années par les pressions politiques. Au-delà du cas allemand, le financier pointe du doigt la faible capitalisation des établissements portugais et grecs.

    Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/10/20002-20140210ARTFIG00139-certaines-banques-europeennes-n-ont-pas-d8216avenir.php

    http://francelibre.tumblr.com/

  • Voir les urgences et… mourir !

    Une sexagénaire admise pour une plaie au pied aux urgences de Cochin a été retrouvée morte dans la salle d’attente six heures plus tard.

     
     

    Une sexagénaire admise pour une plaie au pied aux urgences de Cochin a été retrouvée morte dans la salle d’attente six heures plus tard. Pour le moment, nul ne peut dire si la victime serait encore en vie si elle avait été prise en charge plus tôt. Le fait est qu’un énorme serpent de mer revient tout de go sur la table : mais pourquoi règne-t-il un tel bobinard aux urgences ?

    Car quiconque a eu besoin d’y recourir, un soir ou un week-end, le sait bien… Les couloirs y ressemblent à un quai de métro un jour de grève, les sas d’accueil à un dispensaire du siècle dernier : des enfants qui pleurent, des vieillards qui somnolent, des clochards qui s’agitent, des jeunes assis par terre… et un personnel soignant virevoltant qui fait de son mieux mais qui, gêné, préfère éviter les regards de ceux qui font les cent pas en regardant leur montre.

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  • Les charges sociales en france sont les plus lourdes d’europe

    Les charges sociales en france sont les plus lourdes d’europe

  • « 1983-2013 : Années noires de la peinture » de Aude de Kerros, Marie Sallantin, Pierre-Marie Ziegler

    « Preuves à l’appui, l’ouvrage démontre la façon dont ces inspecteurs de la Création ont prétendu imposer leur vision du monde… »
    Poursuivant son œuvre de démystification de l’art contemporain, Aude de Kerros apporte une nouvelle pierre à son édifice avec ce recueil consacré aux années noires de la peinture. Dans ce livre écrit à six mains avec Marie Sallantin et le peintre Pierre-Marie Ziegler (1950-2013), elle revient sur la mainmise des services du ministère de la Culture devenu, du temps de Jack Lang, un « ministère de la Création » dont les séides ont tout fait pour faire disparaître la peinture en tant qu’art au bénéfice des « installations » et autres « happenings ».
    L’ouvrage n’est pas d’une lecture très aisée car il juxtapose des essais dus à la plume rigoureuse de Aude de Kerros, un recueil de citations plus ou moins délirantes tirées malheureusement de très sérieux et officiels colloques, et quelques graphiques.
    Preuves à l’appui, l’ouvrage démontre la façon dont ces inspecteurs de la Création ont prétendu imposer leur vision du monde de l’art non pour des motifs désintéressés mais avec l’espoir de faire monter les prix des « artistes » sélectionnés. C’est d’ailleurs un des points forts du livre que de montrer que cette politique s’est soldée par un échec cuisant et la marginalisation de Paris parmi les grandes places de l’art international. Reste que cette vision très noire en effet de cette triste période passe sous silence des contre-exemples pourtant heureusement réels ; un Gérard Garouste, notamment, a su trouver une véritable notoriété tout en restant fidèle à des idéaux artistiques hérités d’une certaine tradition. On pourrait donc nuancer le propos, ce qui n’enlève rien à sa pertinence ni à la force de l’analyse.
    La dénonciation de cette culture, ou plutôt contre-culture, d’un art contemporain officiel fortement teinté d’idéologie, ayant la vocation de dynamiter l’art jusque-là considéré comme académique tout en monopolisant l’argent public, montre bien les mécanismes pernicieux de la transformation du ministère de la Culture sous l’impulsion de Jack Lang.
    Jean-Claude Hulot, 14/02/2014
    Aude de Kerros, Marie Sallantin, Pierre-Marie Ziegler, 1983-2013 : Années noires de la peinture, édition Pierre Guillaume de Roux, 2013, 210 pages.
    http://www.polemia.com/1983-2013-annees-noires-de-la-peinture-de-aude-de-kerros-marie-sallantin-pierre-marie-ziegler/

  • Le Totalitarisme économique ou la crise perpétuelle

    Entretien avec Christophe Poitou*, auteur du Totalitarisme économique (éditions de L’Æncre) (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
       « Dernière combine en date (avril 2013) évoquée pour refinancer les agents en difficulté sans toucher à la dette publique centrale : la mise à contribution forcée de l’assurance vie des particuliers pour soutenir les entreprises en difficulté.
       On parle là d’un détournement de près de 100 milliards »
    Dans votre livre, vous prophétisez une sorte d’Apocalypse froide : ce qui nous menacerait serait non pas une crise financière cataclysmique, mais au contraire la fin des crises financières…
    L’oligarchie est mauvaise perdante. Elle ne laissera pas ce qu’on appel le système, qui est un « tout subtil et maléfique », se faire balayer par une crise économique, ce qui pourtant serait logique. Elle s’est laissé surprendre en 2008 par Lehman, mais ne se fera probablement pas avoir ainsi deux fois, elle prendra toutes les mesures nécessaires. À commencer par le refinancement ad libitum des agents financiers en difficulté présentant un risque systémique. Il s’agit d’éviter une crise trop monstrueuse qui se transformerait en crise politique majeure avec éventuellement l’arrivée au pouvoir de partis de sensibilité nationale ou l’avènement de telle ou telle situation qui la dérangerait trop. En fait, si on prend les choses avec du recul on peut dire que d’une certaine manière l’oligarchie se refinance elle-même dès qu’elle est en difficulté. Dans les faits, ce à quoi nous assistons depuis quelques temps.
    Elle ne peut donc en quelques sorte jamais être en difficulté ni être en passe être renversée ?
    Un krach obligataire dantesque aurait déjà du éclater en 2009/2010. Cela n’a pas été le cas. Certes, Sarkozy, Papandréou, Berlusconi ou Monti ont sauté, mais ça ne change pas grand-chose. Le système lui-même, lui, est toujours là. L’oligarchie a pris les mesures nécessaires sans la moindre légitimité ou consultation démocratique pour se maintenir et empêcher toute crise grave.
    Quelles sont ces mesures ?
    Ce sont ces mesures – en fait, ces sales méthodes – que j’examine une par une dans mon livre : la création monétaire dans ces diverses variantes, l’allongement de la maturité des titres, le partage forcé de la valeur ajoutée, l’extorsion fiscale, l’exportation de l’inflation, les manipulations des taux de change, ainsi que la manipulation à mon avis la plus satanique de toutes : les taux d’intérêt inversés ou négatifs. J’examine aussi les diverses formes de répression financière dont le cas de Chypre fournit actuellement un exemple incroyable. La méga-gaffe récente du commissaire européen Jeroen Dijsselbloem sur le fait que la répression financière à Chypre pourrait être éventuellement transposé chez nous fait froid dans le dos !
    Le masque tombe…
    À vrai dire, c’est déjà en partie le cas. On s’apprête en France à puiser de force dans l’épargne de M. et Mme Dupont pour financer les HLM faute de pouvoir faire de la création monétaire et de la dette comme avant ! Dernière combine en date (avril 2013) évoquée pour refinancer les agents en difficulté sans toucher à la dette publique centrale : la mise à contribution forcée de l’assurance vie des particuliers pour soutenir les entreprises en difficulté. On parle là d’un détournement de près de 100 milliards. Rapport à attendre entre la notation financière du titre et la santé de l’entreprise : probablement très faible !… Soit du mensonge pur et simple !
    Une crise majeure n’est donc pas envisageable ?
    Si, peut-être qu’en dépit de toutes ces mesures oligarchiques, une crise éclatera quand même… Ça ne me dérangerait pas d’ailleurs. Je dirais même que j’espère me tromper ! Vivement un monstrueux ouragan obligataire qui fasse valdinguer les puissants et emporte tout sur son passage de son souffle puissant et vengeur. Mais je n’y crois pas trop, hélas… Le rôle des apatrides cosmopolites est d’ailleurs significatif dans cette stabilisation totalitaire que nous voyons actuellement : ils sont massivement pour la création monétaire en occident car elle préserve le système tel qu’il est et dans lequel ils ont de bonnes places…
    Ils ne vont donc pas se tirer une balle dans le pied et se limoger eux-mêmes ?
    Évidemment… En revanche, lorsque qu’ils n’ont pas de places assez bonnes à leur goût ou n’arrivent pas à se saisir d’actif réels, c’est l’inverse, ils essaient de renverser le système et non de le maintenir. Logique ! Ils utilisent alors la déflation et non la création monétaire, à savoir la fuite des capitaux ou alors des phénomènes déstabilisants : sortie de capitaux, par exemple… Ils font régulièrement le coup en Russie… C’était le cas avant 1917 et c’est le cas actuellement sous Poutine… Chez nous, c’est le contraire, ils essaient de stabiliser de force le système.
    Qu’en concluez-vous ?
    Certes, techniquement nous pouvons vivre sur l’héritage de nos ancêtres encore un peu. L’économie peut continuer quelques temps toute seule comme un poulet sans tête, sans son noyau spirituel, car elle est très mécanisée et rodée dans ces process. Hop ! vous appuyez sur le bouton d’une machine à laver et ça marche tout seul pendant une heure… Mais l’économie ne survivra pas éternellement à l’affaiblissement de sa cause, c’est-à-dire à l’affaiblissement de la population française de souche qui l’a créée.
    Bonne question, ça : qui a créé l’économie française ?
    Les banquiers qui sont souvent des gros mégalomanes vous diront parfois qu’ils ont à eux tous seuls financé et créé la sidérurgie ou les chemins de fer. La vérité, c’est plutôt que c’est le dur labeur des paysans au cours des siècles qui a fondamentalement accru les rendements et dégagé une main-d’œuvre qui a permis l’essor de l’industrie.  Voyez aussi ce qui se passe en Afrique du Sud. En dépit des taux de croissance nominaux flatteurs qui ne veulent pas dire grand-chose, le pays entre dans une phase de délabrement grave car les Sud-Africains d’origine européenne qui ont créé cette économie s’en vont. Un article est paru d’ailleurs sur ce thème dans le pourtant très politiquement correct The Economist : South Africa cry the beloved country.
     *L'auteur, après des études d'économie a travaillé dans le secteur du commerce et dans des administrations. Il est également l'auteur de nombreux articles parus dans la presse hebdomadaire nationale et sur Internet, mettant en garde dès 2007 contre les danger de l'inflation et le contrôle de l'économie par les minorités agissantes. Ce livre écrit en 2011/début 2012 a été publié brièvement pendant l'été 2012 avant d'être retiré d'Internet.
    Le totalitarisme économique de Christophe Poitou, éditions de L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa, 250 pages, 25 euros.
    http://www.esprit-europeen.fr/lectures_ldv_Totalitarismeeconomiquel.html