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économie et finance - Page 670

  • MONSANTO CONTRE LES PEUPLES Un peu de clarté dans le marécage

    On se souviendra de la sentence d’Henry Kissinger : « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde. ». En contrôlant la nourriture, Monsanto veut contrôler les peuples. Le Chili comme le Mexique s’y sont opposés. Certes, quelques hirondelles ne font pas le printemps, mais une résistance commence à germer en Amérique Latine.

    Monsanto, bloqué au Chili 

    Le gouvernement chilien a l’habitude de s’aligner sur les Etats-Unis. Derrière le coup d’Etat de Pinochet, la trahison de l’Argentine dans son conflit avec la Grande Bretagne pour les îles malouines, et l’Alliance du Pacifique, on trouve toujours la tour noire étatsunienne. La Présidente Bachelet vient cependant, sur Monsanto, de changer d’attitude (1). Le 17 mars de cette année, le gouvernement chilien a annoncé le retrait du projet connu sous la dénomination de « loi Monsanto » sur la privatisation des semences paysannes et la non adhésion à la Convention UPOV 91 sur la protection de l’obtention des végétaux.

    Ce projet de loi avait été déposé au parlement en 2009 par la présidente elle-même au cours de sa précédente administration. Le mouvement Via Campesina (2) qui a éveillé la population aux dangers des OGM a permis à de nombreux hommes politiques de comprendre enfin les méfaits du pillage de la nature et le « racket » des populations à partir de droits de reproduction forgés de toutes pièces, sans aucune légitimité.

    Au Mexique, Monsanto veut liquider le juge qui lui déplaît 

    La multinationale Monsanto, veut détruire les catégories de maïs qui poussent au Mexique, en répandant ses OGM stérilisateurs partout, de sorte qu’entre le hasard et la malveillance, tous les types de maïs soient finalement pollués, ce qui serait le pactole pour l’entreprise. Action Collective, composée de savants et de paysans, a obtenu que Monsanto ne puisse continuer la culture des grains génétiquement modifiés. La décision des juges est honorable et juste: il y a un « risque de préjudices importants pour l’environnement ». 

    La réaction des « monsantistes » a été de mettre en cause le juge (3). On reconnaît là une des méthodes d’un pouvoir totalitaire. Si un magistrat est indocile, on le le salit et on le remplace. C’est la situation que vient de connaître Mexico, où le juge Zaleta qui a confirmé l’interdiction des produits stérilisants Monsanto, est agressé par la firme qui a demandé, avec son impudence habituelle, de démettre le juge. Il se vérifie une fois de plus que l’investissement dans l’homme est ce qu’il y a de plus noble. le juge Jaime Manuel Marroquin Zaleta est un héros des temps modernes.

    Au Vénézuela, le peuple vit mieux

    Dernier exemple de rayon de soleil, le cas du Vénézuela ou l’influence de Monsanto fonctionne encore à plein rendement. Le Président Madero se flatte que, maintenant, 64% de la richesse produite soit distribuée au peuple. Il estime que depuis 1999, l’oligarchie alors en place n’a pu volé des sommes qui se chiffrent en billions et qui sont aujourd’hui distribuées au peuple Vénézuélien.

    La finance mondialiste ne supporte plus que des pays réussissent leur développement en suivant une autre voie que la sienne. Pour cela aussi, la Russie est attaquée, et demain viendra le tour de la Chine si elle continue à progresser. L’Europe couchée est par contre applaudie. L’empire de la servitude est en même temps l’empire du néant. Là où passe ce pouvoir totalitaire, la stérilité s’installe…

    Auran Derien

    Source :http://metamag.fr/metamag-1996-MONSANTO-CONTRE-LES-PEUPLES.html

    (1) http://www.brujitafr.fr/article-le-chili-torpille-la-loi-monsanto-grace-aux-activistes-indigenes-et-associations-paysannes-locales-123311057.html

    (2) http://viacampesina.org/fr/

    (3) http://www.shiftfrequency.com/christina-sarich-monsanto-demands-removal-of-mexican-judge-over-gm-maize-ban/

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAlyyZVpyIlNVYfYR.shtml

  • Grèce : Les malades non assurés ne sont plus pris en charge

    Le gouvernement grec n’a pas fourni de traitements aux patients atteints d’hépatite, ce qui met en péril la santé publique nationale. Huit patients non assurés atteints de l’hépatite B et C risquent de voir leur état se dégrader fortement, car ils ne peuvent plus se permettre d’acheter leurs médicaments, met en garde l’hôpital communautaire à Elliniko en Grèce.

    « Malheureusement, notre hôpital ne peut plus fournir sans interruption à ces patients les traitements extrêmement coûteux dont ils ont besoin. Ces personnes sont donc confrontées à de graves complications et risquent aussi de transmettre leurs maladies à d’autres. Cette situation problématique affecte sérieusement la santé publique », indique l’hôpital dans le journal Enet..

    La clinique a accusé le ministère grec de la Santé de s’être engagé dans une « politique irresponsable et stupéfiante » responsable de ruptures de stocks des traitements d’urgence aux patients atteints de maladies contagieuses graves, comme l’hépatite.

    Il y a un mois, la clinique a envoyé une lettre au ministère de la Santé et au secrétariat général du gouvernement pour les alerter quant à la situation critique des huit patients. Elle attend toujours une réponse des autorités.

    « De nouveau, nous demandons au ministère de la Santé de prendre les mesures qui devraient s’imposer, et publiquement cette fois-ci. Ces personnes doivent immédiatement recevoir une attention médicale redoublée et le ministère devrait s’engager à ce que le système de santé publique couvre d’autres cas semblables.Si ce n’est pas le cas, notre société court un grave danger.

    L’attitude du ministère montre non seulement qu’il est dénué d’empathie, mais elle révèle également une politique irresponsable et stupéfiante. On ne peut ignorer les patients atteints de maladies graves et contagieuses », a déclaré l’hôpital.

    L’hôpital d’Elliniko, fondé en décembre 2011, a accueilli des milliers de patients qui se sont vus refuser l’accès à des soins de santé publique gratuit dans d’autres établissements, par exemple, des chômeurs de longue durée et des personnes démunies. L’hôpital refuse les dons en espèce et le soutien d’entreprises, mais accepte cependant des dons de médicaments.

    Le mois dernier, le gouvernement grec et la troïka ont fait l’objet de critiques, car ils niaient l’ampleur des conséquences engendrées par les coupes sans précédent opérées dans les budgets en matière de santé.

    Selon un rapport publié par The Lancet, des professeurs de l’université d’Oxford, de Cambridge et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ont indiqué que le gouvernement grec se fourvoyait quand il a déclaré que la réduction des dépenses publiques n’avaient aucun impact négatif sur la santé publique.

    EuroActiv

    http://fortune.fdesouche.com/337095-grece-les-malades-non-assures-ne-sont-plus-pris-en-charge#more-337095

  • Droite et gauche, un théâtre soumis aux caprices des Saoudiens ?

    Le ministre Renaud Donnedieu de Vabres a décidé le 27 avril 2007 de donner au théâtre impérial le nom de son mécène.   

    Vestige du Second Empire, le théâtre impérial Napoléon III (théâtre du château de Fontainebleau), petit bijou architectural construit entre 1854 et 1857 à la demande de Napoléon III, est en cours de restauration ; l’ouverture est prévue pour 2015.

    En revanche – il faudra s’y habituer –, il changera de nom pour devenir le théâtre Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, car ce sont les Émirats arabes unis qui ont sorti le chéquier pour sa restauration. On nous a bien aidés, alors il faut leur rendre la monnaie de leur pièce…

    D’ailleurs, personne ne s’en cache, c’est écrit noir sur blanc sur le site officiel :  : « Dans le cadre d’un accord passé entre le gouvernement français et celui de l’émirat d’Abou Dabi, parallèle à celui créant le musée universel du Louvre Abou Dabi, une enveloppe de 5 millions d’euros reconductible a été allouée par Son Altesse le Cheikh Khalifa ben Zayed al Nahyane au financement de la restauration du théâtre impérial du château de Fontainebleau. En reconnaissance de cette action, le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, a décidé le 27 avril 2007, en présence de l’autorité de la Culture et du Patrimoine d’Abou Dabi, Son Altesse Cheikh Sultan ben Tannoun al Nahyane, de donner au théâtre impérial le nom de son mécène. »

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  • 600 millions d’euros déversés sur les banlieues ethniques

    Quelque 600 millions d’euros du programme d’investissement d’avenir (PIA) seront accordés aux « zones sensibles », a annoncé lundi le ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem qui souhaite « mettre le paquet sur l’emploi » dans les « quartiers populaires » (c’est-à-dire immigrés).

    Préférence étrangère ? Maintien de la « paix sociale » par l’argent ?
    Il s’agit quoiqu’il en soit de créer encore une quantité d’emplois bidons pour contenter les déracinés venus en France pour des raisons économiques…

    http://www.contre-info.com/600-millions-deuros-deverses-sur-les-banlieues-ethniques

  • Le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand :

    Jamais le monde n’a produit autant de richesses qu’à l’heure actuelle. Si cette richesse était répartie de manière égale entre tous et partout dans le monde, une famille avec trois enfants disposerait d’un revenu de 2.870 euros par mois et d’un patrimoine (épargne, valeur du logement…) de 125.000 euros.

    Nous parlons bien ici de tous les gens sur la planète : Africains, Asiatiques, Européens, Américains, etc. 2.870 euros par mois et un patrimoine de 125.000 euros, voilà qui est étonnamment élevé. Ce n’est certes pas assez pour vivre dans le luxe, mais bien suffisant pour que tous les êtres humains disposent d’un logement confortable, d’électricité, d’eau potable et de sanitaires, également via des méthodes écologiques.

    Il y a donc assez pour que tout le monde puisse mener une vie plus que décente. Et, pourtant, dans le monde, un être humain sur trois ne dispose pas de dispositif sanitaire de base, et un sur quatre n’a pas accès à l’électricité. Un sur sept vit dans un bidonville, un sur huit a faim et un sur neuf n’a pas accès à l’eau potable.[1] Autre manière d’expliquer les choses : avec une répartition égale de la richesse, tout le monde disposerait de 23 dollars par jour. Et, pourtant, 2,4 milliards de gens doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour et 1,2 milliard même avec moins de 1,25 dollar.[2]

    Le problème n’est donc pas qu’il n’y a pas assez de richesse, mais que celle-ci est répartie de manière scandaleusement inégale. Aujourd’hui, 85 personnes possèdent autant que 3,6 milliards de gens ensemble.[3] Le 1% le plus riche possède près de la moitié de toute la richesse du monde alors que 70% les plus pauvres en possèdent 3%. Les très riches possèdent chacun une fortune moyenne d’1,6 million de dollars, soit 700 fois plus que la plus grande partie de la population mondiale.[4]

    Un bon 32.000 milliards de dollars sont à l’abri dans les paradis fiscaux.[5] C’est 130 fois plus que ce qui est annuellement nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies et éradiquer la pauvreté la plus forte dans le monde. Jamais auparavant le contraste entre ce que l’économie mondiale a à offrir et ce qu’elle donne effectivement pour répondre aux besoins de base n’avait été aussi grand, aussi criant qu’à l’heure actuelle.

    Prospère Belgique

    En Belgique, ou j’habite, le revenu moyen disponible pour une famille avec deux enfants est de 8.000 euros par mois, et le patrimoine moyen d’une telle famille est un petit 800.000 euros.[6] Des chiffres qui paraissent également étonnamment élevés mais, à nouveau, il s’agit de moyennes qui cachent une répartition extrêmement inégale.

    D’un côté, le 1% des Belges les plus riches possèdent 40 fois autant que le Belge moyen. Les dix familles les plus riches de notre pays disposent ensemble d’un patrimoine de 42 milliards d’euros, environ autant que les 2 millions de Belges les plus pauvres. Le patrimoine des familles De Spoelberch, De Mévius et Vandamme correspond exactement au budget total de l’assurance maladie en 2012.[7]

    De l’autre côté, 1 Belge sur 5 court le risque de tomber dans la pauvreté ou dans l’exclusion sociale.[8] Une famille sur 5 avec un bas revenu doit reporter des soins médicaux pour des raisons financières.[9] Et il n’est pas du tout rare que des gens doivent travailler à un rythme inhumain pour à peine 1.300 euros par mois. Au vu de la haute prospérité de la richesse de notre pays, c’est inacceptable.

    Le fossé entre riches et pauvres en Belgique n’a jamais été aussi grand, et il continue de se creuser. Les dernières vingt années, les revenus des 30% les plus pauvres ont baissé de 10% alors que le pourcent le plus riche a vu son revenu augmenter de 30%.[10] Durant cette période, le nombre de pauvres a doublé.[11] C’est la conséquence de deux éléments : d’abord, les allocations et salaires ont été gelés ou augmentent moins vite que la prospérité ; ensuite, le capital bénéficie de toujours plus d’avantages fiscaux. Ces dernières trente années, la part salariale dans le PNB (la richesse nationale) a baissé de 67 à 62%, alors que la part du capital a presque doublé, passant de 6 à 10%.[12]

    Pas la crise pour tout le monde

    C’est la crise qui est ici le grand malfaiteur. Dans le capitalisme, une crise revient à un grand nettoyage brutal et chaotique de l’économie. La facture est invariablement imposée aux travailleurs et aux plus faibles de la société. En d’autres termes, une crise économique est un excellent moyen pour organiser un transfert du travail au capital, des pauvres vers les riches. Les réductions des salaires dans les années 1980 en sont un bon exemple. Si, aujourd’hui, les salaires constituaient une part aussi grande du PIB qu’en 1981, chaque travailleur gagnerait environ 950 euros de plus par mois.[13]

    Le krach financier de 2008 est la répétition du même phénomène. Rien qu’en Europe, 4 millions d’emplois ont disparu à cause de la crise.[14] Dans le monde, 64 millions de gens ont été poussés dans l’extrême pauvreté.[15] Dans presque tous les pays européens, le fossé entre riches et pauvres a augmenté, et même particulièrement fort en Irlande et en Espagne.[16] Actuellement, l’Europe compte 120 millions de pauvres, et 100 à 150 millions de personnes vivent sur le fil du rasoir. Il s’agit donc au total de 43 à 53% de la population ! En outre, avoir un emploi n’est plus suffisant. En Europe, une personne qui travaille sur 10 vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.[17]

    Surtout dans les pays périphériques, la politique d’économies menée depuis 2008 a causé de véritables ravages. Les revenus moyens n’ont pas non plus été épargnés. En Italie, le pouvoir d’achat a baissé de 12%, en Espagne et en Grande-Bretagne (!), de 22%, et en Grèce, même de 33%.[18] Au Portugal, les salaires ont baissé de 12% ;[19] en Grèce, les salaires des fonctionnaires ont même dégringolé de 35%.[20] Aujourd’hui, 31% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté et 27% risquent d’y tomber.[21] En Espagne, la pauvreté pourra atteindre 40% d’ici 2022.[22]

    En Belgique aussi, la pauvreté continue à augmenter. Aujourd’hui, dans ce pays prospère, 24.000 personnes ont besoin de l’aide alimentaire de la Croix-Rouge.[23] Certes, le rythme de cette augmentation a été moins rapide que dans les pays périphériques, parce que nous sommes restés 541 jours sans gouvernement et que des économies n’ont pu être décidées durant cette période. Deuxièmement, chez nous, les syndicats sont plus forts que dans la plupart des pays voisins.

    Pour les super-riches, la crise a en tout cas été une bénédiction. Jamais auparavant il n’y a eu autant de super-riches (fortune de plus de 22 millions d’euros) dans le monde. En Europe, 4.500 ont rejoint la liste, en Belgique, 60.[24] Les « individus très riches » (high-net-worth individual, avec des moyens d’investissements de plus d’un million de dollars) ont vu leur richesse croître d’au moins 41% depuis 2008.[25] Clairement, ce n’est pas la crise pour tout le monde.

    Une question de civilisation

    Ce fossé est un véritable scandale. Pour l’économiste internationalement renommé Jeffrey Sachs, une redistribution fondamentale de la richesse est une question de « civilisation ».[26] Mais il y a aussi des raisons sociales, économiques et même politiques pour entamer la lutte contre ce fossé. En premier lieu, l’inégalité dans un pays entraîne toute une série d’effets néfastes. Cela raccourcit la vie des gens, les rend plus malheureux, augmente la criminalité, le nombre de grossesses d’adolescentes et d’addictions aux drogues, et cela stimule la consommation excessive.[27]

    Economiquement, une grande inégalité aggrave la crise, puisque des bas revenus signifient moins de pouvoir d’achat, ce qui est néfaste pour la consommation globale et donc aussi pour les investissements.

    Il y existe un important parallèle entre notre époque et la Grande Dépression des années 1930. Entre 1920 et 1928, la part des 5% les plus riches est montée de 24 à 33%. Un an plus tard, c’était l’explosion. En 1983, cette part était de 22% et, en 2008, de 33%, soit précisément le niveau de l’année avant le grand krach.[28] Pour les mêmes raisons, les économies ne sont pas une bonne idée. Elles augmentent le fossé, rallongeant et empirant donc la crise. Mais peut-être est-ce bien le but ?[29]

    Pour finir, un fossé trop grand entre riches et pauvres crée également un danger politique, davantage dissimulé. L’inégalité économique croissante et le recul des revenus bas et moyens suscite le mécontentement et l’agitation dans une large couche de la population. Selon The Economist, dans au moins 65 pays, il existe une possibilité haute à très haute d’agitation et de révolte, comparable avec celles du Printemps arabe.[30] Il n’est donc guère étonnant qu’à Davos, l’élite des riches décideurs, tout comme le président Obama et le chef du FMI, commencent à vraiment s’en inquiéter.[31]

    Ils n’ont pas encore réalisé qu’il ne s’agit pas ici d’un excès ou d’un débordement, mais bien d’une erreur-système ou d’un vice de construction. Il est grand temps pour quelque chose de nouveau.

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  • Budget : « Les gains de productivité ont des limites », prévient le chef d’état-major des armées

    Ramener le déficit public en-dessous du seuil de 3% du PIB en 2015 afin de respecter les engagements européens de la France et les critères de convergence de la monnaie unique établis par le traité de Maastricht. Tel est l’objectif du Plan de stabilité qui, présenté le 23 avril en Conseil des ministres, par Michel Sapin et Christian Eckert, prévoit 50 milliards d’économies sur la période 2015-2017.
    Selon l’échéancier de ce plan, il faudra trouver 21 milliards d’euros en 2015, 16 milliards en 2016 et 13 milliards en 2017. Mais le ministre des Finances et des Comptes publics a indiqué qu’un effort supplémentaire de 4 milliards d’économies devait être réalisé dès cette année, étant donné que les finances de la France, mises sous surveillance par la Commission européenne, ont dérapé l’an dernier, avec un déficit de 4,3% au lieu des 4,1% attendus. Les détails seront précisés dans le collectif budgétaire de juin prochain.
    Cet « effort net de redressement supplémentaire » devrait être financé par des économies dans la dépense publique. Le gouvernement compte sur la sous-exécution des dépenses de l’assurance-maladie constatée en 2013 (1 milliard) ainsi que sur les effets des décisions prises par les partenaires sociaux au sujet de l’assurence-chômage. Des prestations (retraitres, allocations logement) pourraient être gelées et le recours à la réserve de précaution de 7 milliards, abondée par des gels de crédits, est envisagé.
    Et cette éventualité est susceptible de se traduire par des coupes dans le budget du ministère de la Défense, puisqu’il contribue, comme les autres, à cette réserve de précaution…
    Or, la trajectoire financière de la Loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit de maintenir ce dernier à 31,4 milliards d’euros jusqu’en 2016 (c’est à dire qu’il ne prend pas en compte l’inflation) et de l’augmenter légèrement par la suite. Pour cela, les armées doivent supprimer 34.000 postes et compter sur 6,1 milliards de recettes exceptionnelles (REX), aléatoires par définition. En un mot comme en cent, ce montage est fragile et la moindre encoche est susceptible de le faire s’effondrer.
    D’où l’avertissement lancé par le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers contre tout coup de rabot qui affecterait le budget de la Défense, comme cela s’est vu trop souvent par le passé.
    « Si on supprime des crédits sur les trois prochaines années en-deçà de ce qui est prévu à l’heure actuelle, on supprimera du physique. C’est mécanique », a-t-il en effet affirmé en marge d’un déplacement à Washington. « Les gains de productivité, ça a des limites », a-t-il insisté.
    Avec le Livre blanc sur la défense publié il y a tout juste un an et la LPM qui en découle, l’armée français a une « feuille de route qui est claire », a fait valoir le général de Villiers. « Tout cela est cohérent avec une enveloppe qui est calculée au plus juste et on a eu des difficultés à tailler le costume », a-t-il expliqué.
    Aussi, si jamais les ressources financières espérées par les armées devaient être moindres que prévu, « ce serait un autre projet », a-t-il dit. « Tout est possible, simplement il faudra le dire », a ajouté le CEMA.
    Pour autant, le général de Villiers a aussi précisé qu’il ne disposait pas, « à ce stade », d’éléments sur d’éventuelles coupes budgétaires, « les arbitrages n’(ayant) pas été faits ». Aussi, en la matière, il vaut mieux prendre les devants. Et c’est ce qu’il a fait.

    Source : http://www.opex360.com/2014/04/24/budget-les-gains-de-productivite-ont-des-limites-previent-le-chef-detat-major-des-armees/

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAlVZuZyyvKQahsrj.shtml

  • Les bonus des mastodontes de la City font encore des vagues

    Veto du gouvernement à l’augmentation du plafond des rémunérations variables chez RBS, vives critiques des actionnaires de Barclays : les bonus des mastodontes de la City continuent de faire des vagues au Royaume-Uni.

    “Le gouvernement a été très clair. Notre approche de la rémunération doit être équilibrée alors que nous émergeons de la crise financière“. Tapant du poing sur la table, le ministère britannique des Finances a opposé une fin de non-recevoir à la Royal Bank of Scotland (RBS), dont l’État détient 81% du capital depuis son sauvetage à grand frais en 2008.

    La banque, qui n’a pas encore sorti la tête de l’eau malgré une cure de redressement drastique et a accusé une nouvelle perte massive de près de 9 milliards de livres (environ 10,9 milliards d’euros) l’an dernier, a indiqué vendredi qu’elle aurait souhaité relever le plafond des bonus de ses banquiers.

    La loi européenne sur le plafonnement des bonus stipule que la rémunération variable des banquiers ne peut plus excéder le montant de leur rémunération fixe, mais permet toutefois aux établissements de la porter au maximum au double de la rémunération fixe, à condition que les actionnaires soient d’accord.

    Problème pour RBS, UKFI, l’entité publique gérant les participations de l’Etat dans le secteur bancaire, a informé la banque qu’elle voterait contre toute résolution allant dans ce sens lors de l’assemblée générale du 25 juin, l’obligeant donc à enterrer le projet purement et simplement.

    La banque a eu beau invoquer que tous ses “principaux concurrents au Royaume-Uni et en Europe” allaient le faire et que ce projet était “compris” par les actionnaires institutionnels présents à son capital. En vain.

    “RBS va dans la bonne direction” grâce à la stratégie de son nouveau patron, Ross McEwan, “mais elle n’a pas achevé sa restructuration et reste détenue en majorité par l’Etat. Une augmentation du plafonnement des bonus ne peut donc pas se justifier” et le gouvernement s’assurera que “la rémunération totale et la rémunération moyenne par personne baissera cette année chez RBS”, a insisté un porte-parole du Chancelier de l’Échiquier, George Osborne.

    “Il y a quelques années, les bonus étaient hors de tout contrôle, les banques ont eu besoin d’être sauvées et l’économie se contractait“, a-t-il rappelé.

    George Osborne est pourtant opposé à la loi sur le plafonnement des bonus que le Royaume-Uni a attaqué devant la justice européenne, car il juge que cette mesure aura pour effet pervers d’augmenter la rémunération fixe des banquiers, mais “tant qu’elle existe, nous nous assurerons qu’elle est appliquée“, a fait valoir son porte-parole.

    Le bon élève Lloyds Banking Group, dont l’Etat se désengage alors que son redressement est en très bonne voie, aura lui le droit d’augmenter le plafond de ses bonus, a en revanche fait savoir le gouvernement.

    Chez Barclays, la question des bonus a également fait des vagues jeudi lors de l’assemblée générale du groupe, près d’un quart des actionnaires ayant voté contre les rémunérations versées au titre de l’an dernier. Une représentante de la société d’investissement Standard Life a notamment souligné ne pas être “convaincue que le montant des bonus de 2013 était dans l’intérêt des actionnaires“.

    Barclays avait suscité une intense polémique en février en annonçant une hausse de près de 10% des bonus à 2,378 milliards de livres (2,8 milliards d’euros), alors que son bénéfice avant impôts a chuté de 32% l’an dernier et que sa division banque d’investissement, ancienne vache à lait du groupe, est tombée dans le rouge au quatrième trimestre. Cette hausse des bonus avait d’autant plus choqué l’opinion que la banque avait annoncé parallèlement la suppression de 10.000 à 12.000 emplois supplémentaires cette année.

    Mais la banque assume et justifie ces gratifications exceptionnelles par le besoin de garder ses banquiers les plus talentueux, qui pourraient sinon se faire débaucher dans un “environnement extrêmement compétitif“. Des banquiers qui pourraient toutefois être beaucoup moins nombreux à l’avenir, Barclays s’apprêtant, selon des médias et des analystes, à annoncer dans deux semaines des milliers de suppressions d’emplois dans sa banque d’investissement.

    AFP (via Bilan)

    http://fortune.fdesouche.com/337577-les-bonus-des-mastodontes-de-la-city-font-encore-des-vagues#more-337577

  • C’est quoi le Partenariat transatlantique ? Dix réponses pour mesurer le danger

    TAFTA, TTIP, PTCI… Ce qui se trame derrière ces sigles et dans les négociations secrètes entre l’Union européenne et les États-Unis, c’est la liquidation progressive du pouvoir des États et des citoyens face aux multinationales. Il est urgent de n’en rien ignorer.

    Comment ça s’appelle ?

    APT (Accord de partenariat transatlantique), TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), PTCI (Partenariat transatlantique sur le commerce et l’Investissement) TAFTA (Trans Atlantic Free Trade Agreement) tout à la fois. Le diable se loge dans les acronymes et la confusion sert les promoteurs de l’opération. Certains opposants réfutent la notion de partenariat et préconisent l’appellation Grand marché transatlantique (GMT), qui a le mérite d’être explicite.

    Qu’est-ce que c’est ?

    Un traité de libre-échange actuellement en négociation (depuis juillet 2013) entre l’Union européenne et les États-Unis, qui vise en principe à abaisser les droits douaniers, mais cherche surtout à unifier un grand marché transatlantique. C’est le dernier épisode en date d’un processus d’intégration mis à l’agenda depuis l’éclatement du bloc de l’Est, ayant pour objectif l’harmonisation des législations, des règlementations et des normes – avec des arrière-pensées géopolitiques, comme le souci de contrecarrer l’expansion économique de la Chine.

    Est-ce qu’on nous cache tout ?

    Presque tout. C’est en secret qu’en juin 2013, Le Conseil de l’UE (chefs d’État et de gouvernement) a confié un mandat de négociation à la Commission européenne. Et c’est aussi sans aucun contrôle possible de la part des parlementaires européens, ni aucune consultation des citoyens. Sans grande mobilisation médiatique non plus, le débat est donc largement escamoté, ce qui arrange grandement les promoteurs du GMT.

    C’est grave ?

    Oui, très grave.

    D’accord, mais plus précisément ?

    En résumé, le GMT aboutirait à un dramatique abandon de souveraineté de la part des États, au profit d’un pouvoir accru des entreprises multinationales. Le gigantesque marché unique attendu d’un futur traité serait aussi défini comme une instance supranationale dont les règles auront vocation à s’aligner (par le bas) en faveur d’un maximum de libéralisation et de dérégulation, et à se substituer aux législations et aux instances nationales, privant celles-ci de leur pouvoir de décision et les populations de tout moyen de contrôle démocratique.

    L’abaissement des droits de douane est-il un prétexte ?

    Pour une large part, dans la mesure où ils sont d’ores et déjà très réduits entre les deux zones (2% en moyenne)… sauf pour certains secteurs comme l’agriculture, dans lesquels les États-Unis ont tout intérêt à voir s’effacer les absurdes réticences européennes à l’encontre de la viande aux hormones, des poulets désinfectés au chlore, des OGM ou des pesticides. Dans ce domaine, l’abandon des législations de l’UE, protectrices pour les consommateurs, conduirait à la généralisation du modèle intensif d’agriculture et d’élevage, avec des conséquences sanitaires et environnementale incalculables.

    D’ailleurs, s’agit-il seulement de droits de douane ?

    Non, bien sûr : les "obstacles" à la "liberté" du commerce désignent aussi les barrières réglementaires (ou "barrières non-tarifaires"). Justement, le mandat de la Commission se donne pour objectif « d’éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants ». L’harmonisation attendue pourra ainsi affecter, au-delà des biens marchands, le secteur des services et par extension les législations du travail jugées trop protectrices, mais aussi s’étendre au champ de la propriété intellectuelle, de la protection des données personnelles et à des domaines comme l’éducation et les autres services publics. Seule la culture, après intervention du gouvernement français, est exclue du périmètre – et encore partiellement, puisque cette exclusion ne concerne que l’audiovisuel, et temporairement puisqu’il s’agit d’une simple suspension.

    L’objectif global est-il donc d’inféoder les États et les citoyens aux intérêts privés du commerce international ?

    Bingo. En plaçant les traités internationaux au-dessus des législations nationales, le commerce international se livre à une vaste opération de destruction de la souveraineté juridique des États, qui permet déjà aux grandes entreprises d’attaquer ces derniers. C’est ainsi que la société américaine Lone Pine Resources réclame 250 millions de dollars d’indemnité au gouvernement canadien, dont le moratoire sur la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste contreviendrait à la liberté d’entreprendre garantie par l’ALENA (accord de libre-échange entre la Canada, les États-Unis et le Mexique). Les exemples de ce genre abondent, comme celui de cette société suédoise qui demande près de 4 milliards d’euros à l’Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire (voir aussi la vidéo ci-dessous). Les litiges de ce genre se règlent devant des tribunaux arbitraux indépendants des justices nationales, et le mandat de la Commission européenne vise à établir un mécanisme arbitral "investisseur-État" qui se substituerait aux juridictions démocratiques.

    Heureusement, le Parti socialiste au pouvoir ne peut cautionner un tel processus de dumping social, fiscal et environnemental, conduisant à aggraver les délocalisations, le démantèlement de la protection sociale et des services publics, l’abandon de la souveraineté démocratique des peuples au profit des intérêts privés, n’est-ce pas ?

    Ah ah ah. Au nom de la lutte contre le protectionnisme et des dogmes libéraux en vigueur, l’ancienne ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq s’est faite l’ardente défenseure des négociations, et le PS ne craint de se ranger aux côtés de l’UMP dans ce combat. François Hollande a même déclaré à Barack Obama que rien ne s’opposait à « aller vite » dans ce dossier.

    Le combat est-il perdu d’avance ?

    Bien sûr que non. Le texte final devra être adopté, à l’horizon 2016, par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, avant d’être ratifié dans chaque pays. Il faut se souvenir de la mise en échec de l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement) à la fin des années 90, et de l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) à la fin de la décennie suivante. Un vaste front d’organisations et de partis s’oppose au projet, notamment au travers du collectif Stop TAFTA, plusieurs collectivités se sont déclarées "zones hors Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement". La prise de conscience s’étend et laisse une chance de ne pas abandonner le dossier aux lobbies. Ah, et puis des élections européennes ont bientôt lieu, donnant une occasion de se mobiliser, aussi bien au cours de la campagne qu’au moment du vote.

    P.-S.

    http://www.oragesdacier.info/

  • Otages en Syrie: la France a-t-elle versé une rançon de 18 millions d'euros? - 26/04

  • Goldman Sachs a aidé la Grèce à truquer ses comptes pour mieux spéculer sur son dos !

    Entretien avec Alexandre Leraître réalisé par Nicolas Gauthier

    À en juger de Grèce en état de choc (kontrekulture.com), votre dvd documentaire consacré à la crise grecque et co-réalisé avec David Gendreau, deux faits ressortent : les Grecs ont été plus que légers en s’endettant au-delà du raisonnable, mais la banque Goldman-Sachs aurait comme une sorte de responsabilité, elle aussi. Pouvez-vous faire le point pour nos lecteurs ?

    La banque Goldman Sachs a, en fait, surtout aidé les Grecs à maquiller leurs comptes pour pouvoir entrer dans l’euro. Par la suite, sachant pertinemment que la Grèce ne pourrait pas survivre avec une monnaie trop forte, elle a spéculé sur son effondrement.

    Sur l’endettement, on explique que l’euro l’a largement favorisé puisque cette monnaie, tout en étant néfaste, pouvait s’emprunter à des taux très bas. Les « plans d’aide » ont permis de prolonger ce processus un peu plus longtemps. Donc, au-delà des dérives budgétaires de l’État grec qui sont bien réelles, nous montrons, avec David Gendreau, mon coréalisateur, que le pays a été inclus dans un système qui favorise structurellement les dérives en question.

    Parmi les personnalités rencontrées : à droite, le souverainiste anglais Nigel Farage, président du parti UKIP, et à gauche, le musicien Míkis Theodorákis. Et les deux tiennent aujourd’hui le même discours patriote. Étrange, ou logique ?

    Au-delà des sensibilités de chacun, tous s’accordent à constater que l’Union européenne les prive de l’essentiel de leurs marges de manœuvre. Le vrai clivage se situe plutôt là : entre européisme et souverainisme, plus d’Europe ou plus d’État.

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