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économie et finance - Page 701

  • Déconjugalisation de l’impôt : Lettre ouverte d’une mère au foyer à Najat Vallaud Belkacem

    La liberté n'est pas qu'un mot :

    "Chère Najat,

    Normalement je tutoie tout le monde quand je suis sur mon blog, car il y a un je-ne-sais-quoi qui nous rapproche malgré le fait que nous soyons derrière nos écrans. Mais là, ça ne va pas être possible. Je me sens particulièrement éloignée de vous, de votre envie de changer le monde des femmes.

    Vous nous trouvez ringardes, nous qui sommes chez nous, à nous occuper de nos enfants. Vous êtes pourtant venue le 4 décembre à l'Espace Richelieu pour le Spot Efluent... une grande partie des femmes que vous avez rencontrées, sans compter les pères (!!!), sont au foyer... chez elles. Pour s'occuper de leurs enfants. Vous nous avez trouvées si ringardes que ça ? est-ce que nos sommes hors-sujet ? vous lisez nos blogs, c'est ce que vous avez dit, vous trouvez que nous sommes hors du temps ? Nous ne faisons pas avancer les choses ?

    Dans notre société on discrédite beaucoup les parents en leur disant que "les enfants n'ont pas de repères"... contrairement aux générations précédentes. IL EST VRAI qu'à mon époque, quand nous étions petits, nous n'avions pas la même façon de voir les choses, de respecter l'aîné, voire la hiérarchie. Les enfants et les jeunes de maintenant grandissent plus vite, la vie numérique y est pour beaucoup. A l'époque de nos parents, quand eux étaient enfants, ils n'osaient certainement pas le quart de ce que nos propres enfants osent maintenant.

    Pourquoi tout s'est dégradé en 3 générations ? l'arrivée du numérique, l'augmentation du nombre de femmes dans le monde du travail, le changement du modèle familial (mamans solos, divorces, familles recomposées, famille homo-parentales)...

    En 1969, Pierre Daninos a écrit "le pouvoir aux enfants". J'ai ce livre depuis peu. Ma Grand-Mère maternelle est décédée cette année et j'ai récupéré une partie des livres, dont celui-ci. Je vous conseille de le lire, je peux même vous l'envoyer si vous me promettez de me le rendre. Je l'ai lu et deux choses m'ont frappées. Les enfants de l'époque ne considéraient pas le fait d'avoir beaucoup d'argent comme nécessaire. Ils voulaient juste en avoir suffisamment pour vivre. La seconde chose, ils considéraient le rôle des femmes comme important dans l'éducation des enfants, et ils fallait que les parents soient strictes.

    Maintenant avec cette réforme, vous voulez quoi exactement... dévaloriser ces femmes ringardes qui veulent élever leurs enfants ? Confier ses enfants à d'autres personnes ? seront-elles mieux que nous ?

    Financièrement vous pensez que ça va se passer comment ?" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Hausse de la TVA : Quel impact au quotidien pour une famille ?

    Les taux de TVA augmentent ce mercredi 1er janvier. Le taux normal passera notamment de 19,6% à 20%. La mesure décidée, il y a un an au nom de la compétitivité des entreprises, est contestée en période de baisse du pouvoir d’achat. Elle doit permettre de renflouer les caisses de l’État à hauteur de 10 milliards d’euros.

  • La fin du monopole de la Sécurité sociale…

    L’ordonnance 2001-377 dispense de payer la CSG et la CRDS ceux qui choisissent un organisme dans un autre pays européen, et cela est caché...

     
     

    Il n’est pas question, dans cet article, d’inciter à fuir notre régime d’assurance obligatoire… cela est interdit par l’article L114-18 (2006) du Code de la sécurité sociale…

    Cependant, il n’est pas inutile de rappeler les éléments suivants…

    La Commission européenne a confirmé la fin du monopole des retraites et, implicitement, de la Sécurité sociale en France instaurée par de Gaulle en 1945 sous l’influence du Parti communiste français et des syndicats très puissants à l’époque. Nos avantages sociaux ont tenu bon durant plus de 60 ans tout en creusant régulièrement le trou de leur déficit. La Sécurité sociale est un État dans l’État et son budget est comparable à celui de la France. Son déficit entraîne le pays vers des profondeurs abyssales. Il est plus que probable qu’elle ne tardera pas à exploser, et il est donc urgent de rechercher des solutions avant l’effondrement total du monopole.

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  • Ce sera bientôt Noël pour les multinationales…

    Les multinationales l’ont presque fait. Le TPP (Trans-Pacific Partnership, aussi connu sous le nom de traité multilatéral de libre-échange) est en passe d’être signé. Un traité tenu secret jusqu’à ce que Wikileaks rende le texte public. Les réactions n’ont pas tardé à fuser : « le texte du TPP que nous avons pu découvrir aujourd’hui révèle une terrible mais non surprenante vérité : voilà un accord négocié dans un secret total, notamment avec les entreprises mais sans le public, et qui apparaît comme la liste des vœux anti-utilisateurs émise par l’industrie », résume l’Electronic Frontier Foundation.

    S’il devait effectivement s’appliquer, le traité étendrait au monde entier quelques-uns des pires aspects de la loi étasunienne en matière de copyright : octroi d’un plus grand nombre de brevets, création d’une propriété intellectuelle sur les données, extension des termes de protection pour les brevets et le copyright, accroissement des privilèges des ayants-droits, création d’un tribunal spécial qui instruira les violations de brevets avec à la clé augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle.

    Les nations impliquées pour le moment dans les négociations sur le TPP sont au nombre de douze : les États-Unis et le Japon (qui sont respectivement la première et la troisième économies mondiales) auxquels il convient d’ajouter le Mexique, le Canada, l’Australie, la Malaisie, le Chili, le Vietnam, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, le sultanat de Bruneï et Singapour.

    Le texte du traité révèle que les pays en question sont prêts à sacrifier les droits de leurs citoyens afin de parvenir à un nouvel accord commercial avec les États-Unis. L’Europe n’est pas en reste et rien ne dit à l’heure actuelle qu’elle ne leur emboîtera pas le pas. D’ailleurs, le projet de « Grand Marché Transatlantique » EU-Canada-UE prévoit lui aussi un nouveau bond dans l’intégration supranationale néolibérale.

    La Chine, la Russie, l’Inde et l’Iran ont naturellement été tenus à l’écart des négociations. Alors que, parmi les Nations en lice, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Chili sont en train d’examiner les intérêts qu’ils auraient à signer un tel traité, la publication des documents par Wikileaks y a tout aussi naturellement fait l’effet d’une bombe.

    Matthew Rimer, expert en propriété intellectuelle, explique à quel point le projet de traité fait peu de cas des droits et des intérêts des consommateurs : « on pourrait voir le TPP comme une liste de cadeaux qu’auraient faite les grandes entreprises pour Noël, et ce qui concerne le copyright s’inscrit parfaitement dans ce cadre. Hollywood, l’industrie de la musique, les grandes entreprises informatiques comme Microsoft, le secteur pharmaceutique seront ravis ».

    Selon des rumeurs publiées dans certains journaux en Australie, le TPP a été très fortement soutenu par Obama. Ce dernier aurait également tenu à le garder sous silence. Plus de six cents consultants d’affaires, appartenant tous à des lobbies économiques ou commerciaux, auraient contribué à la rédaction du texte. Pour les opposants au traité, « les États-Unis apparaissent comme l’un des pays les plus liberticides. Même les libertés des consommateurs y sont aujourd’hui menacées ».

    Selon Julien Assange, rédacteur en chef de Wikileaks, « si ce traité est institué, le régime de propriété intellectuelle du TPP piétinera les droits individuels et la liberté d’expression et foulera aux pieds le patrimoine intellectuel et créatif. Si vous lisez, écrivez, publiez, écoutez, dansez, chantez ou inventez, si vous cultivez ou consommez des aliments, si vous êtes malades ou si un jour vous tombez malade, le TPP vous a dans sa ligne de mire ».

    Capitaine Martin

    http://www.resistance-politique.fr/article-ce-sera-bientot-noel-pour-les-multinationales-121724426.html

  • Et si une famille typique d2pensait son argent comme le gouvernement

    Et si une famille typique d2pensait son argent comme le gouvernement

  • La Reprise c’est maintenent !

    En attendant, voici la radicale liste des licenciements de ces deux premières semaines de 2014, et vous verrez qu’il n’y a aucune reprise, embellie, un mieux, etc., ni ici, ni de l’autre côté de l’Atlantique, juste les signes clairs d’une immense déroute économique inévitable à venir.

    - Le repreneur de La Redoute a annoncé qu’il va se débarasser de 1200 postes… sur 4 ans. Mon sentiment est que ce sera sur moins… lire ici FranceTv merci à Mr Laufra

    - chez Mory 3100 personnes virées sans parler des 2000 sous-traitants: “Le transporteur Mory Ducros mis en faillite par son actionnaire principal, Arcoles Industries, est en passe d’être repris par… le même Arcoles Industries. C’est en effet la seule offre de reprise globale parmi celles déposées devant le tribunal de commerce. Mais sur les 5000 salariés, seuls 1900 garderaient leur emploi. Quant aux 2000 travailleurs de la sous-traitance, ils seraient sacrifiés”, lire Lutte Ouvrière

    - L’équipementier automobile Delphi supprime 150 postes (50 à Perigny et 100 à Blois), lire Sud Ouest merci à Mr Kecskemeti

    - “Administration dans le Morbihan : 24 suppressions d’emplois dans les Finances publiques" lire Vannes ma Ville, merci à Mr Marsal

    - A Agen 14 suppressions d’emploi dans les Services Fiscaux lire la Dépêche merci à Mr Marsal - Sitl, ex-Fagor, a été mis en redressement judiciaire, lire ici Le Monde

    - “ Goss International France, qui exploitait une fabrique de rotatives à Montataire, dans le bassin creillois a été liquidée… Près de 250 personnes sont au chômage depuis l’été dernier, et un plan de sauvegarde de l’emploi est en cours." lire le Courrier Picard, merci à Mr Dufrénoy

    - Jabil Circuit (ex-Alcatel) va virer 97 salariés à Brest, en raison “d’un environnement économique dégradé” et d’une “concurrence de plus en plus agressive” lire l’Express, merci à Mr Marsal.

    - Plan social à la papeterie Stora Enso avec 342 personnes virées, lire Le Parisien, merci à Joël

    - Mega licenciements de 320 personnes chez Sodetal, lire les Echos, merci à Mr De la Reberdiere

    - A Lannion, 73 emplois vont sauter avec la fermeture du site AEG de Lannion, merci à Mr Le Du

    - Le quotidien espagnol La Gaceta disparaît des kiosques à journaux. RFI dit: “outre l’aspect financier, le fossé entre les citoyens et la presse ne cesse de s’agrandir" et notre lecteur Indiana ajoute: "A force de désinformer”, lire ici RFI

    - The Economic Collapse nous apprend que 1600 chômeurs américains se sont présentés pour 36 postes disponibles dans une usine de fabrication de crèmes glacées, lire ici pour le coire.

    - la banque immobilière Bbva Compass vire 600 personnes aux US, bonjour la reprise, lire ici American Banker

    - la banque First Niagara vire 170 personnes, bonjour la reprise lire ici le Biz Journal

    - International Paper, papetier US, vire 700 ouvriers, bonjour la reprise, lire ici

    - La super chaîne de grands magasins Macys vire 2500 personnes et ferme 30 magasins !!! C’est autant de Chanel, Dior, YSL, etc., etc qui ne seront pas vendus aux US. Autant pour la reprise qui devait reprendre depuis 2009 grâce aux méga planches à billets

    - Chez nos amis belges, la ville de Huy a le record de hausse de chômage en un mois: 8%…. ça fait réflechir lire ici l’Avenir, merci à ma lectrice

    - Pôle Emploi: des radiations expeéditives: de nombreux chômeurs se plaignent d’avoir été radiés de Pôle emploi sans raisons… Ben oui, c’est comme ça qu’on baisse les chiffres, merci à Gisèle, lire ici la Charente

    - les moteurs Rolls Royce virent 400 personnes aux US, lire ici ABC Indy

    - les aciers Posco virent 690 salariés, bonjour la reprise aux US lire ici Business Times

    - la chaîne de restaurants Ruby en ferme 30 d’un coup aux US… 300 personnes à la porte, bonjour la reprise, lire ABC

    - la chaîne de mega supermarchés Target en ferme 6 d’un coup, bonjour la reprise, lire ici Abc

    - Même les associations déposent le bilan: “Espace Travail en voie de liquidation judiciaire et Roue Libre en cessation de paiement ! Deux associations d’Amiens Nord, emblématiques de la politique de la ville”, lire le Courrier Picard merci à Willy et selon l’Humanité (j’en ai déjà parlé), 40.000 autres associations vont suivre le même chemin en 2014

    - “Nouvelles fermetures en vue pour le raffinage européen" lire ici le Parisien, merci à Indiana.

    Revue de Presse par Pierre Jovanovic

    http://francelibre.tumblr.com/

  • Quitter la Sécurité Sociale, un mouvement qui prend de l’ampleur et qui s’inscrit dans la coagulation du 26 janvier

    Il y a quinze ans, ils étaient peu à quitter la sécurité sociale et on n’en entendait presque pas parler. Dernièrement nous avions pu interroger un de ceux qui ont fait le pas : Laurent C. et qui raconte son histoire sur un blog. France2 vient d’y consacrer un reportage dans son 20h. Nous avons pu nous entretenir avec Philippe Letertre, chirurgien à Nice, un acteur important de ce mouvement.

    Philippe Letertre est un des fondateurs de la page Facebook : « les médecins ne sont pas des pigeons », créée sur le modèle des Genopi. Avant les actes de médecine et de chirurgie esthétique bénéficiaient, comme les autres actes médicaux, d’une exonération de TVA. Depuis le 30 septembre 2012, ils sont taxés au taux de TVA normal, à 19,6 %, sauf lorsqu’ils sont pris en charge au moins en partie par l’assurance-maladie. C’est ce qui l’a motivé à quitter la sécurité sociale : « les médecins sont moins bien payés ». Il a donc rejoint le mouvement Comment quitter la Sécurité Sociale qui : «  regroupe tous les citoyens qui veulent se libérer de la cotisation sociale : maladie et retraite. » Pour lui la Sécurité Sociale n’est plus qu’ : « un ensemble de caisses privées avec des cotisations exorbitantes. » Il assure qu’il n’y a aucun danger à la quitter : « on a une meilleure couverture. On est remboursé plus vite et c’est moins cher. » Il n’y a pas de catégories socio-professionnelles plus représentées mais : « les salariés ont plus de mal à le faire ».

    Comme nous l’avait déjà confié Laurent C., avec le ras-le-bol fiscal le mouvement prend de l’ampleur : « on est à la tête d’une nouvelle vague ». Ça fait un an que le mouvement fait des conférences mais ces derniers temps : « elles s’accélèrent et on a chaque fois une centaine de personnes. » Le 11 janvier, c’était à Abbeville, le 18 janvier ce sera à Maisnil Lès Rutz, le 25 à Nevers, le 1er février à Lyon, le 8 à Montech et enfin le 1er mars à Annecy. D’ailleurs le mouvement a de plus en plus de contact avec tous les mouvements de révolte fiscale : Bonnets Rouges, les Tondus etc…  C’est pourquoi, ils ont affiché leur soutien à la manifestation de Jour de Colère du 26 janvier : «  les mouvements discutent entre eux. On est en accord avec les principales revendications. Il y a une coagulation. Certains mouvements viendront avec leur bannière. » Néanmoins pour Philippe Letertre : « manifester, c’est très bien mais je suis plus pour une révolution pragmatique : quitter la Sécurité Sociale. »

    Il est bien clair que le gouvernement ne compte pas laisser le mouvement se développer. Pour l’instant, l’URSSAF se contente de réclamer les cotisations tandis que les « libérés » portent plainte pour extorsion de fond.

    http://medias-presse.info/quitter-la-securite-sociale-un-mouvement-qui-prend-de-lampleur-et-qui-sinscrit-dans-la-coagulation-du-26-janvier/5105

  • Coagulation du 26 janvier : de Civitas à Dieudonné

    Dieudonné a appelé ceux qui le soutiennent à participer à la manifestation du 26 janvier à Paris, le Jour de Colère. Le Jour de Colère va donc voir rassemblés des Bonnets Rouges, des catholiques, des organisations opposées à la pression fiscale, des corporations professionnelles, Dieudonné...

    Michel Janva

  • Contre l'Europe, l'Ukraine choisit la Russie

    Au grand dam de Bruxelles, l'Ukraine a décidé de tourner le dos à l'Union européenne pour lui préférer une proposition d'alliance avec la Russie. La décision fait scandale en Europe où l'on imagine mal qu'on puisse refuser une proposition aussi alléchante. Mais les motivations de Kiev sont loin d'être uniquement politiques. Elles s'adossent aussi fortement à des considérations économiques.
    Le président ukrainien Viktor Lanoukovitch a renoncé, fin novembre, à signer un accord, qui était pourtant presque acquis, aux termes duquel il aurait renforcé les liens unissant son pays à l'Union européenne, pour lui préférer l'union douanière par laquelle la Russie tente d'organiser les relations économiques dans la région. Et renforcer sa place sur les marchés. La frustration de l'Union européenne à cette annonce s'est traduite dans les média par des moqueries longuement renouvelées à l'égard de l'Ukraine, par des articles dithyrambiques sur les manifestations populaires contre le pouvoir, et par l'exhibition du spectre, maintes fois agité, de l'URSS. Tout cela pourrait se résumer par ce slogan d'Ukrainiens mécontents : « Nous ne sommes pas l'URSS, nous sommes l'Union européenne ! »
    Bref ! Washington craint « l'escalade », et Bruxelles le « déraillement » d'une situation qui ne leur convient pas.
    Comme souvent, ces images d'Epinal prennent quelques libertés avec la réalité - mais quand c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Car les manifestations - et les violences qui les ont accompagnées de part et d'autre - n'ont pas eu, si l'on regarde images et chiffres, une ampleur telle que le torrent populaire en ait bousculé le pouvoir. Celui-ci d'ailleurs, devant la fureur que manifeste l'Occident à son encontre, ne doit guère être poussé à réviser sa position...
    Accord politique ?
    On peut sans doute s'inquiéter, plus ou moins objectivement, de ce que Moscou tente de reconstituer une puissance politique, qui viendrait faire pièce à l'Union européenne. Mais de là à le reprocher à Vladimir Poutine comme le font les Européens, ou à lui demander de se retirer pour favoriser la paix comme le font les Américains, il y a une marge, qui est d'abord celle du ridicule.
    D'abord, parce qu'il faudrait trouver un argument convaincant, à défaut d'être diplomatique, pour convaincre Moscou de favoriser le jeu de son voisin plutôt que le sien. Surtout à un moment où Bruxelles risque de fragiliser l'équilibre de la région en attirant (ou en tentant d'attirer) à elle d'autres pays voisins.
    Ensuite, parce que la position ukrainienne est avant tout économique. Le premier ministre Mykola Azarov l'a dit diplomatiquement, mais simplement : « La décision de suspendre le processus de signature de l'Accord d'association avec l'UE a été difficile, mais c'était le seul choix étant donné la situation économique de l'Ukraine. »
    Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un quart des exportations ukrainiennes se font vers la Russie.
    On comprend qu'il soit donc assez délicat pour Kiev de se placer en porte-à-faux par rapport à un tel voisin, sous peine d'en subir des conséquences économiques qu'elle n'a manifestement pas les moyens de supporter.
    Difficile...
    Mykola Azarov a d'ailleurs justifié cette décision en mettant en cause ceux qui, aujourd'hui, reprochent à son pays de l'avoir prise. Ainsi a-t-il dénoncé les conditions « extrêmement difficiles » posées par le FMI en vue d'un refinancement demandé par son pays, à savoir, entre autres, l'augmentation des prix intérieurs du gaz de 40 %.
    Comme il a reproché à l'Union européenne de n'avoir pas répondu à leur appel à l'aide, lancé afin de surmonter le processus d'intégration économique difficile - parce qu'en plus ce processus est difficile...
    Et on hésite ensuite à comprendre la réaction des autorités ukrainiennes ? Et on veut nous faire croire que le peuple ukrainien, dans sa majorité, préférerait une situation qui multiplierait, pour chaque Ukrainien, les difficultés économiques ?
    À Washington, on prétend ainsi que les Ukrainiens voient leur avenir dans l'Europe. Et qu'il convient donc de leur laisser « la possibilité de choisir ». Comme il faut laisser la possibilité aux peuples qui votent « mal » de revoter, sans doute ?
    Le sommet européen de Vilnius, fin novembre, n'a pas arrangé la situation, qui a prétendu placer l'Ukraine devant un choix impératif : l'Europe ou la Russie. Comme le faisait remarquer quelques temps auparavant l'ancien directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, « c'est un peu comme si on demandait au Mexique si le Mexique, c'est l'Amérique du Nord ou l'Amérique du Sud ».
    Mais c'est sans doute cela qu'on appelle l'idéologie...
    Olivier Figueras monde & vie 27 décembre 2013

  • « H&M esclavagiste » : un nouveau magasin pris pour cible, à Lyon cette fois

    LYON (NOVOpress) - Après Paris et Saint-Laurent du Var, un nouveau magasin de l’enseigne suédoise de vêtements H&M a été investi par des militants du collectif « H&M esclavagiste ». Ces derniers entendent dénoncer la politique de “délocalisations” de la multinationale : insatisfaits du coût de la main d’œuvre chinoise, pas assez bon marché, les dirigeants de H&M ont choisi l’Éthiopie, terre d’esclavage, pour installer leurs sites de production. Un communiqué publié par les identitaires, à l’origine de cette action, précise : « Moins coûteux et corvéables à merci, ces Africains pourront ainsi fabriquer des vêtements bon marché destinés à des chômeurs ou des travailleurs pauvres en Europe. (…) Pendant la période des soldes, cette action symbolique n’est pas sans rappeler le happening récemment organisé contre Mattel avec la “Barbie ouvrière” : elle amène les Français et les Européens à mieux réfléchir à leur consommation et à favoriser les produits locaux au détriment des objets “low cost” fabriqués en grande série par des nouveaux esclaves. »