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économie et finance - Page 704

  • Les budgets primes des ministres du gouvernement Ayrault

    Lorsque le montant de la prime que devait recevoir Philippe Varin, PDG de Peugeot, a été rendu public, Harlem Désir a déclaré : « Quand l’entreprise va mal on va pas quand même donner une prime à son dirigeant. On ne donne pas une prime à la médiocrité ».

    Noble pensée. Mais … alors, Harlem Désir doit exiger sans tarder des dirigeants de l’entreprise France – qui va mal – qu’ils renoncent aux primes qu’ils se sont accordées, puisqu’ « on ne donne pas une prime à la médiocrité. »

     Car le médiocre gouvernement de la France qui va mal va se partager cette année la modique somme de 20,5 millions d’euros de primes, pour les seules équipes des ministres de plein exercice, en hausse de 3% par rapport à 2012, ainsi réparties (source Journal du Net) :

    • Marisol Touraine : 878 408 euros pour les 64 membres de son équipe. Dreuz a calculé, cela fait 13 725,13 euros par personne.

    • Jean-Marc Ayrault : 5,85 millions d’euros pour distribuer des primes à ses 456 collaborateurs : 12 829 euros par personne disent les experts financiers de Dreuz.

    • Sylvia Pinel, 11 956 euros par personne et par an en moyenne (466 268 euros pour 39 personnes).

    • Nicole Bricq, 454 052 euros à redistribuer à sa petite équipe de 38 personnes pour une prime de 11 949 euros par personne en moyenne.

    • Arnaud Montebourg, 679 058 euros pour les primes à ses 57 collaborateurs, soit 11 913,3 euros par personne.

    • Najat Vallaud-Belkacem, 552 001 euros pour récompenser son équipe de 47 collaborateurs (11 745 euros par personne)

    • Pierre Moscovici dispose d’une enveloppe de 730 304 euros, à redistribuer aux 67 personnes de son équipe. Cela représente, d’après les comptables de Dreuz, 10 900,06 euros par personne.

    541 770 euros pour que Valérie Fourneyron distribue des primes à ses 53 collaborateurs (11 913,3 euros en moyenne)

    • Cécile Duflot, 580 950 euros, à répartir entre les 57 collaborateurs qui l’entourent, soit 10 192,11 euros par personne.

    • Vincent Peillon, 616 000 euros destinés à financer les primes qu’il attribue à ses 61 collaborateurs (10 098,36 euros par personne).

    • Marylise Lebranchu : 543 636 euros. (9 884 euros par personne)

    • Geneviève Fioraso : 564 000 euros (9 724 euros par personne)

    • Victorin Lurel, 552 347 euros (8 767 euros par personne)

    • Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères : 1,1 million d’euros, destinés à financer les primes attribuées à ses équipes (150 collaborateurs), soit 7 274 euros par personne.

    • Aurélie Filippetti, 642 710 euros soit 7 063 euros par personne.

    • Michel Sapin, 500 291 euros représentant 6 671 euros par personne.

    • Manuel Valls, Budget primes : 1 547 452 euros pour un effectif Total de 252 personnes, soit 6 141 euros par personne.

    • Jean-Yves Le Drian, 967 238 euros à répartir entre les 158 personnes qui composent ses équipes.

    • Christiane Taubira: 983 000 euros pour lui permettre de récompenser les 169 personnes chargées d’assurer les fonctions support. Ramené au nombre de collaborateurs : 5 816,57 euros.

    • Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : 900 720 euros soit 5 206 euros par personne.

    • Stéphane Le Foll : 370 457 euros, soit 4 939 euros par personne, les pauvres…

    Total, plus de 20 millions de primes à la médiocrité (dixit Harlem Désir) pour leurs sourires qui se foutent de vous en vous donnant des leçons de morale en exigeant que vous soyez solidaires. Payez braves gens, payez… et réjouissez-vous : ils encaissent et vous faites les sacrifices, comme au temps des cerfs et des seigneurs.

    http://francelibre.tumblr.com/post/72258594187/les-budgets-primes-des-ministres-du-gouvernement#.Usp1YvaXVXY

  • La dette française va exploser tous les records en 2014

    En présentant la semaine dernière les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014, les ministres de Bercy, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, se sont montrés particulièrement discrets sur un sujet : l’endettement.

    Et pour cause, la dette va crever tous les plafonds l’année prochaine. Selon les informations du Figaro, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu’après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013 et grimpera jusqu’à 95,1% fin 2014 !
    Un record.

    Sans parler des plus de  3 000 miliards d’euros « hors bilan », non comptabilisés mais comptant pour dette…

    http://www.contre-info.com/la-dette-francaise-va-exploser-tous-les-records-en-2014

  • République centre-africaine : l’enjeu, ce sont les matières premières !

    L’intervention française en République Centre-Africaine vise à s’assurer les réserves d’uranium et à contrer les manoeuvres américaines

    Le Président français François Hollande vient de s’engager une nouvelle fois dans une aventure militaire pour distraire l’opinion publique hexagonale, insatisfaite de sa politique intérieure. Après l’engagement français au Mali, au début de 2013, le président socialiste envoie cette fois ses troupes en RCA. Il y avait déjà 400 soldats français déployés dans ce pays en crise. 1600 autres viendront les rejoindre pour éviter que la RCA ne sombre dans la guerre civile. Hollande agit ainsi suite à un mandat du Conseil de Sécurité de l’ONU. En effet, depuis mars, l’alliance rebelle “Seleka” (= “Alliance”) est au pouvoir après avoir renversé le chef d’Etat François Bozizé. Depuis lors, les volences se sont multipliées dans le pays.

    L’intervention française n’est pas seulement humanitaire. La RCA, ancienne colonie française d’une superficie de 620.000 km2, ne compte qu’à peine cinq millions d’habitants et sa densité est très faible. Elle recèle toutefois de grandes quantités de matières premières: de l’or, des diamants, du cuivre et de l’uranium. C’est évidemment cet uranium qui attise les convoitises de Paris. Finian Cunningham, qui travaille pour le “think tank” russe “Strategic Culture Foundation”, écrit à ce propos: “Les réserves (d’uranium) en RCA sont largement inexploitées. La France, qui dépend fortement du nucléaire pour la production de son électricité, avait commencé à construire des infrastructures minières pour transformer le minerais d’uranium, selon certaines sources”.

    Les réserves connues d’uranium en RCA s’élèveraient à quelque 15.000 tonnes de minerais. En se basant sur ces chiffres, Cunningham écrit que la valeur stratégique de cet uranium ne saurait être surestimée pour les intérêts fondamentaux de la France. De fait, on trouve de l’uranium dans d’autres anciennes colonies françaises d’Afrique, dont le Mali et le Niger, “où la France, ces derniers temps, a déployé une politique interventionniste de plus vaste ampleur encore”.

    Malgré ses énormes réserves de matières premières, la RCA est l’un des pays les plus pauvres du monde. C’est la politique de “Françafrique” qui serait la responsable de cette misère d’après Cunningham car elle n’a visé que les seuls intérêts de l’ancienne métropole. Cunningham: “La RCA est considérée comme un Etat failli plongée dans une crise permanente”. Le pays n’a jamais connu de gouvernement stable, suite à la succession ininterrompue de putsches et de contre-putsches qu’il a connue. Des éléments français ont orchestré quelques-uns de ces coups d’Etat, comme d’ailleurs dans d’autres anciennes colonies françaises.

    Le dernier putsch perpétré dans la capitale Bangui en mars 2013 aurait, selon certains bruits, été possible seulement avec le soutien ou la tolérance de l’Occident. Pourtant, la réticence et la sobriété des médias occidentaux était frappante, alors que l’on prétend par ailleurs que les rebelles du mouvement “Seleka” ont des liens avec les islamistes. Le journaliste américain Patrick O’Connor donne une explication plausible: “Comparativement, la présence américaine en RCA est minime, ce qui pourrait rapidement conduire à une intervention de plus vaste ampleur. Les prétextes ne manquent pas: la crise humanitaire empire dans le pays; les éléments islamo-fondamentalistes prêtés au mouvement “Seleka” par certaines sources, etc.”.

    Washington renforce son engagement militaire en Afrique centrale. Le 10 décembre 2013, l’agence de presse “Associated Press” annonce que le gouvernement d’Obama a demandé au ministère des affaires étrangères de dégager une somme de 60 millions de dollars pour fournir des armes et des équipements à la mission internationale patronnée par l’Union Africaine en RCA. Ensuite, le ministre de la défense Chuck Hagel a donné l’ordre à l’armée américaine d’aider le Burundi à transporter des troupes.

    Le Président renversé Bozizé était considéré comme un allié important de la France. Mais il s’est peut-être lourdement trompé sur la fiabilité de Paris et de Washington. Après sa chute, Bozizé a accusé des “étrangers” (sans précision!) d’avoir soutenu les rebelles et pense que les troubles se sont déclenchés suite à l’octroi de contrats d’exploitation pétrolière à des sociétés chinoises et sud-africaines. Bozizé précise sa pensée: “Avant que je n’ait donné le pétrole aux Chinois, j’avais rencontré les gens de Total à Paris. Rien ne s’est passé. J’ai alors donné le pétrole aux Chinois et j’ai eu des problèmes”.

    Conclusion: pour un Etat ou un pouvoir personnel africain, coopérer étroitement avec l’Empire du Milieu peut avoir de lourdes conséquences. En effet, depuis une bonne année, Washington et Pékin sont entrés dans une phase d’âpre concurrence pour s’emparer des énormes richesses minières de l’Afrique et Paris aussi cherche à s’octroyer une part de ce pactole. Abayomi Azikiwe, éditeur du “Pan-African News Wire”, estime que la France est désormais, elle aussi et au nom de son passé de puissance colonisatrice, une concurrente des Etats-Unis sur le continent africain. Les Etats-Unis sont effectivement intervenus de manière lourde dans les affaires de plusieurs pays africains au cours de ces dernières années. Azikiwe donne l’exemple patent de la constitution de l’Africom, “qui engage désormais des milliers de soldats dans des opérations sur l’ensemble du continent africain et face à ses côtes, tant à l’Ouest qu’à l’Est”.

    La politique africaine de Washington consiste surtout à former et à équiper les forces armées de leurs “partenaires”, que ce soit au nom de la guerre planétaire contre le terrorisme ou au nom de la lutte contre le trafic international de drogues. L’Ouganda, dans ce jeu, est le principal allié des Américains en Afrique orientale. Un rapport de l’USAID, l’instance officielle qui chapeaute l’aide au développement, a été récemment adressé au Sénat des Etats-Unis; on peut y lire ces lignes: “Les UPDF (les forces de défense populaires ougandaises) sont les meilleures partenaires des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme en Afrique orientale. Les UPDF déploient en ce moment 5000 soldats appartenant à des unités de combat en Somalie (...). Il faut aussi ajouter que les UPDF prévoient de mettre à disposition 2000 soldats supplémentaires pour les théâtres d’opération sud-soudanais et centre-africain, où, de concert avec leurs conseillers militaires américains, ils combatteront les forces de la LRA”. La LRA ou “Lord Resistance Army” (“L’Armée de Résistance du Seigneur”) est un groupe armé de fondamentalistes chrétiens, pourtant affaibli depuis quelques mois.

    Bernhard TOMASCHITZ.

    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, http://www.zurzeit.at, n°51-52/2013).

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Dossier médical personnel : 500 millions d’euros jetés par les fenêtres

    PARIS (NOVOpress) - À la base, l’idée semblait bonne : le dossier médical personnel (DMP) était destiné à répertorier sur support informatique les antécédents d’un patient, ses allergies, ses résultats d’examens et toute information susceptible de faciliter sa prise en charge par un praticien ou un établissement hospitalier. Sécurisé et confidentiel, ce document ne pouvait être consulté qu’avec l’accord du patient.

    Mais, comme souvent quand de grosses sommes d’argent public sont en jeu, les choses ne se sont pas tout à fait déroulées comme prévu… Initié par Philippe Douste-Blasy en 2004, le projet est resté en jachère jusqu’à ce que Roselyne Bachelot (qui allait démontrer un an plus tard son art du gaspillage en dilapidant un milliard d’euros pour la grippe H1N1), le ressorte des tiroirs en 2008.

    Une agence fut alors créée spécialement pour la gestion du DMP, l’Asip (Agence des Systèmes d’Information Partagés de santé), avec l’objectif d’enregistrer cinq millions de dossiers médicaux d’ici à fin 2013. Mais le dispositif s’avère complexe, laborieux ; les médecins perdent du temps. Quant aux patients, ils rechignent à rendre accessible leur parcours de soins sur Internet et à risquer de voir les données piratées. Résultat des courses, seuls 418011 DMP ont vu le jour (dont environ la moitié sont vides et ne servent donc à rien), pour un système qui a coûté la modique somme de 500 millions d’euros, engloutis on ne sait trop où ni comment, et financés en majeure partie par l’assurance maladie dans le but initial de réaliser des économies…

    Dès 2012, la Cour des comptes s’inquiétait de « l’absence de suivi financier précis et l’impossibilité de consolider le montant des fonds public considérables » empêchant de chiffrer avec exactitude le coût réel du projet, qu’elle estimait au moins à 210 millions d’euros, voire bien davantage.

    Cette gabegie n’est pas sans rappeler la création en 1996 du carnet de santé obligatoire, petit livret bien connu pour sa parfaite inutilité, envoyé à 45 millions de Français qui l’avaient aussitôt relégué aux oubliettes. Soit 247 millions de francs (38 millions d’euros), dépensés pour rien. Un véritable scandale dénoncé à l’époque par un fin connaisseur, le député Jérôme Cahuzac.

    Pour stopper l’hémorragie pécuniaire du DMP, l’actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine, envisagerait de lancer un… « DMP deuxième génération » moins onéreux et plus efficace. En attendant, le contrat avec la société Santeos, chargée de l’hébergement informatique des dossiers, a dû être reconduit pour un an, moyennant la bagatelle de sept millions d’euros.

    http://fr.novopress.info/151313/dossier-medical-personnel-500-millions-deuros-jetes-les-fenetres/#more-151313

  • Au point de vue militaire, la France n’a plus les moyens de sa politique.

    Ainsi se conclut cet article de présentation du livre du général Fleury sur l'opération française au Mali : 

    "L’intervention de notre armée en Centrafrique, au Mali, en Libye montre l’extrême fragilité de nos forces aériennes. Le dernier vote du budget, en cette période de crise économique, justifie les cris d’alarme lancés par quiconque s’intéresse aux problèmes de la défense nationale.

    Par tradition, l’armée justifie toujours sa réputation d’être « la grande muette ». Il appartient aux officiers supérieurs ayant accédé à la retraite de faire connaître leur sentiment. Ils s’expriment toujours avec modération et font preuve, en la matière, d’une remarquable discrétion. Tel est, en particulier, le cas de Jean Fleury, auteur de « La France en guerre au Mali ». L’auteur fut général de l’armée de l’air. Il a été le conseiller de François Mitterrand à l’Élysée, et chef d’état-major de l’armée de l’air pendant la première guerre du Golfe (...)

    Toutefois, les actions menées au Mali contre AQMI ont montré que la maîtrise des drones est plus virtuelle que réelle. Fait plus grave : la France n’a pas assez d’avions ravitailleurs en vol comme les C-135. Elle est, de ce fait, contrainte de demander aide et assistance à ses alliés, dont certains se montrent souvent fort réticents.

    Le budget de la Défense ne cesse de baisser de façon constante depuis 20 ans. Cette réduction drastique a conduit à de véritables impasses. En ce domaine, on déshabille Jean pour vêtir Paul. Le maintien de la force nucléaire justifie bien des sacrifices et impose des choix douloureux.

    Forcée de maintenir des opérations au Mali, impliquée en Centrafrique dans ce qui ressemble fort à une guerre de religion, confrontée à une crise économique sans précédent, l’armée française, en dépit de la valeur de ses soldats prêts à tous les sacrifices, risque rapidement d’être exsangue". 

    Et si François Hollande a pu dire à propos de cette opération, "Etre lucide n’a jamais empêché d’être fier", cet auteur semble penser l'inverse : "Etre fier n'a jamais empêché d'être lucide".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • France, terre d’exilés ?

    Fin 2012, 1.611.054 Français avaient quitté le pays pour tenter leur chance ailleurs. Un chiffre en croissance forte...

    Dans les toutes premières heures de cette année 2014, six navires militaires et autant d’hélicoptères – déployés au large des côtes italiennes dans le cadre de l’opération « Mare Nostrum » – ont permis le sauvetage d’un bon millier de migrants au large de Lampedusa. 1.056 personnes exactement en à peine 24 heures.

    Combien l’année passée ? Et combien à venir ?

    Dans le même temps, le gouvernement communique sur les mouvements de la population française. Migrations internes vers la région Ouest et la PACA. Et migrations externes.

    Fin 2012, 1.611.054 Français avaient quitté le pays pour tenter leur chance ailleurs. Un chiffre en croissance forte, et encore ne s’agit-il que des gens officiellement inscrits au « registre mondial des Français établis hors de France ». L’augmentation des émigrants est en moyenne de 4 % sur ces cinq dernières années, avec un pic à 6 % en 2011 :

    Lire la suite ...

  • Qu’y-a-t-il derrière l’affaire Khodorkovski ?

     Le verdict définitif, prononcé par le tribunal russe à l’issu du procès de l’ancien oligarque du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, a soulevé de vives protestations de la part de l’administration Barak Obama et d’autres gouvernements du monde entier. Tous se sont empressés de qualifier le système judiciaire russe de tyrannique et pire encore. Mais la véritable raison, pour laquelle Poutine a fait arrêter et emprisonner l’ancien patron de la plus importante compagnie pétrolière géante privée IOUKOS, est toujours soigneusement passée sous silence lorsqu’on évoque l’histoire de l’oligarque.

    Par Alexandre Latsa

    Car, en réalité, le véritable crime de Khodorkovski n’est pas de s’être approprié frauduleusement une part des actifs de la Russie en échange d’une somme dérisoire à l’époque d’Eltsine où se sont faits les partages crapuleux. En réalité, le vrai crime, reproché à Mikhaïl Khodorkovski, est d’avoir été un élément clé dans une opération lancée par les services de renseignement occidentaux qui visait au démantèlement et à la destruction complète du dernier atout qui faisait encore de la Russie un état en mesure de fonctionner. Si l’on prend ces faits en considération, on peut dire que la justice russe a été, en l’occurrence, beaucoup plus clémente envers l’oligarque qu’on ne le sont les USA ou la Grande Bretagne quand ils condamnent leurs propres criminels jugés pour haute trahison. La prison d’Obama à Guantanamo, où se pratique la torture n’est qu’un exemple parmi d’autres du double langage de Washington.

    Si l’on se réfère à l’article «politiquement correct » contenu dans Wikipédia, la compagnie pétrolière IOUKOS était une compagnie implantée en Russie sous le contrôle de l’oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski depuis 2003. Khodorkovski avait été condamné et envoyé en prison.

    IOUKOS était une des compagnies les plus importantes et les plus prospères dans les années 2000-2003. En 2003, à la suite d’un redressement d’impôts, le gouvernement de Russie a présenté à IOUKOS une série d’avis d’imposition qui se montaient à 27 milliards de dollars. Dans la mesure où, dans le même temps, les actifs d’IOUKOS étaient bloqués, la compagnie n’était pas en mesure de payer ces impôts. Le 1° août 2006, le tribunal russe déclarait IOUKOS en faillite. La majorité des actions du
    géant était vendue à bas prix aux compagnies pétrolières appartenant au gouvernement russe. Le parlement Européen avait condamné la campagne dirigée alors contre IOUKOS et ses dirigeants, arguant qu’elle était montée de toutes pièces pour des raisons politiques et portait atteinte aux droits de l’homme. (1)

    Mais si nous essayons de creuser un peu plus en profondeur, nous découvrons une toute autre réalité. Khodorkovski a été arrêté en Sibérie en octobre 2003 alors qu’il descendait de son avion personnel. Il a été arrêté parce qu’il s’était soustrait au paiement des impôts comme l’affirme très justement Wikipédia. Mais Wikipédia omet de dire qu’à l’âge de 40 ans, l’oligarque était devenu, en un tour de main, l’homme le plus riche de Russie (avec une fortune évaluée à environ 15 Milliards de dollars) après s’être approprié par escroquerie de biens de l’Etat, à l’époque d’Eltsine où étaient commises ces exactions. A la vente aux enchères, organisée par sa propre banque, Khodorkovski avait payé, pour Ioukos, la somme dérisoire de 309 Millions de dollars. En 2003, la même compagnie était déjà estimée à 45 Milliards de dollars et cette augmentation n’était pas due à la gestion géniale de Khodorkovski.
    En 1998, Khodorkovski avait été acquitté par un tribunal américain lors d’un procès où il était accusé de complicité pour le blanchiment d’argent sale, au sein de sa propre banque et à la « Bank of New-York ». Visiblement, il avait des amis très influents aux USA. Quelques mois plus tard, le directeur de la « Bank of New-York » était assassiné dans son appartement de Monaco par les membres d’une soi-disant, selon les bruits qui ont couru à l’époque, « mafia russe » qu’il aurait trompée dans le scénario du blanchiment d’argent provenant de la drogue. (2) Mais il y a mieux encore. Khodorkovski avait réussi à construire en Occident un tissu de relations tout à fait impressionnant. Avec ses nouveaux milliards, volés en définitive au peuple russe, il avait pu s’acheter quelques amis influents. Sur le modèle du fameux fond « Société Ouverte » du milliardaire américain George Soros, il avait créé un fond baptisé « Russie Ouverte ». Il avait placé au Conseil d’administration de ce fond deux représentants
    occidentaux influents : Henry Kissinger et Lord Jacob Rothschild. Ensuite, il s’était appliqué à développer ses relations avec les membres de plusieurs cercles de Washington parmi les plus puissants. Il avait été nommé au Conseil Consultatif de la Compagnie privée très fermée d’actionnaires « Carlyle Group » et il assistait aux,réunions du Conseil à côté d’autres consultants comme George Bush sénior et James Baker III. (3)

    Néanmoins, le véritable crime de Khodorkovski, celui qui l’a envoyé derrière les barreaux, était le fait qu’il se trouvait au centre d’un complot de coup d’Etat, soutenu par les USA, pour s’emparer du poste de Président de Russie au moment des élections à la Douma prévue pour 2004. Khodorkovski utilisait méthodiquement son immense fortune pour acheter un nombre suffisant de places de députés aux futures élections à la Douma et obtenir ainsi la possibilité de changer les lois russes relatives au droit d’acquisition de gisements pétroliers et de pipe-lines.
    En outre, il projetait de se présenter en tant que concurrent de Poutine aux futures élections et de devenir président de Russie. Dans le cadre de l’entente politique qui avait apporté à Poutine le soutien discret de ceux qu’on appelle les riches oligarques russes, Poutine avait conclu à l’époque un accord selon lequel les oligarques pourraient, conserver leur fortune (s’ils en ramenaient une partie en Russie) à condition qu’ils ne se mêlent pas, avec leur argent, de politique intérieure russe. La majorité des oligarques était d’accord, tout comme Khodorkovski à l’époque. La majorité d’entre eux sont restés des businessmen russes mais pas Khodorkovski.

    En outre, au moment de son arrestation, Khodorkovski avait engagé des pourparlers avec son ami Georg Bush sénior, le père du président de l’époque Georg Bush, sur la vente de 40% des avoirs d’Ioukos soit à l’ancienne compagnie de Condi Rice « Chevron », soit à « Exon Mobil », geste qui aurait porté un coup fatal à l’atout russe essentiel que la Russie et Poutine s’apprêtaient à utiliser dans le but de redresser l’économie russe moribonde : le pétrole et l’exportation en dollars vers l’Ouest par des pipe-lines d’état.

    Au cours de l’enquête qui a suivi pour l’affaire Ioukos, il s’est avéré de surcroit que Khodorkovski avait conclu un accord secret avec Lord Rothschild de Londres mais pas seulement pour le développement de la culture russe via le fond « Russie Ouverte » (4). En cas d’échec et d’arrestation (Khodorkovski savait parfaitement qu’il jouait avec le feu et essayant de faire un coup d’état contre Poutine) 40% de ses actions à Ioukos devaient passer dans les mains de Lord Rothschild. (5) Les larmes de crocodile d’Hillary Clinton et de Barak Obama sur les atteintes aux droits de la personne de Khodorkovski cachent une strate bien plus profonde dont ils préfèrent ne pas parler à haute voix. Washington a utilisé l’oligarque russe pour essayer d’atteindre son objectif qui était de détruire définitivement l’unique puissance du globe possédant une puissance militaire suffisante capable de s’opposer à la stratégie du Pentagone basée sur un Spectre de domination totale et de contrôle sur toute la planète. Si l’on considère les évènements de ce point de vue, les beaux discours sur les « droits de l’homme » prennent alors une toute autre signification.

    (1) Wikipedia, Yukos, accessed in http://en.wikipedia.org/wiki/Yukos
    (2) David Kohn, Murder In Monaco: An American On Trial Is Ted Maher Guilty Of Arson?, February 4, 2003
    (3) Dateline D.C., Soros and Khodorkovsky, TribLiveNews, November 16, 2003
    (4) AFP, Arrested oil tycoon passed shares to banker, November 2, 2003, The Washington Times
    (5) F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, edition.engdahl, 2009, pp. 58-60.

    Pour rappel et alors que  Mikhaïl Khodorkovski vient d’être libéré, un texte de William Engdahl, a lire en complément de mon analyse. sur ce sujet

    William Engdahl est économiste et écrivain diplomé des université de Princeton et de Stockholm. Il publie depuis plus de 30 ans sur les questions énergétiques, la géopolitique et l’économie, et intervient dans les conférences internationales. Il est conseiller indépendant pour plusieurs grandes banques d’investissement.
    www.warandpeace.ru — 31 décembre 2011

    alexandrelatsa.ru

    http://fortune.fdesouche.com/324866-quy-a-t-il-derriere-laffaire-khodorkovski

  • Euro : la Lettonie, sacrifiée pour l’exemple ?

    par Pierre Marchand

    C’est à présent chose faite : malgré une opinion publique défavorable et l’absence de consultation par referendum, la Lettonie a intégré la zone euro ce 1er janvier 2014.

    Une adhésion sans déluge de communication, à l’image de l’enthousiasme qu’elle suscite chez les Letton. Les arguments du gouvernement (« cela aidera l’économie lettone en facilitant les échanges et en renforçant la confiance des investisseurs ») ne convainquent pas même les moins virulents d’entre eux qui, se contentant d’observer la zone euro, s’inquiètent de sa pérennité et prônent une posture prudente qui consisterait au minimum à attendre avant de l’intégrer ; les autres s’opposent plus fermement à ce qu’ils considèrent comme une perte d’identité, une mise à contribution au sauvetage des pays en difficulté et l’assurance d’une augmentation des prix à la consommation.

    Dans ces circonstances, pourquoi la classe politique Lettone tient-elle absolument à intégrer la zone euro ? Ou peut-être faut-il plutôt se demander pourquoi les instances européennes veulent-elles à tout prix de la Lettonie dans cette zone ? La réponse tient sans doute dans la question, qui mérite que l’on s’attache au contexte de cette adhésion, initialement prévue en 2008 après trois années de convergence. Mais 2008, point d’orgue de la crise des subprimes et année de la chute de Lehman Brothers, bloque le processus et voit la Lettonie frappée de plein fouet, au point de solliciter une aide du FMI à hauteur de 7,5 milliards d’euros. Evidemment, ce sauvetage était conditionné à la mise en œuvre de mesures d’austérité drastiques. C’est donc 6 ans plus tard qu’une Lettonie économiquement saine s’apprête à finalement adopter l’euro. Et avec 4 à 5% de croissance annuelle, une inflation quasi inexistante et un déficit public contenu (1,5% environ), le pays fait figure de bon élève. Peut-être même du bon élève, l’élève exemplaire, celui qui réussit là ou d’autres (Grèce, Irlande...) sont encore à la peine. Celui dont l’UE et l’Allemagne avaient besoin non seulement pour améliorer le visage de la zone euro, mais surtout comme démonstration du caractère vertueux et efficace de l’austérité, ce dont Christine Lagarde n’a pas manqué de se féliciter : « La Lettonie peut servir d’inspiration aux leaders européens pour prendre en main la crise européenne ».

    Le problème, c’est que la réalité de cette cure d’austérité est loin de faire l’unanimité : plusieurs chercheurs américains et un prix Nobel prétendent que c’est précisément parce que la Lettonie n’a pas suivi les mesures d’austérité requises par le FMI que le pays a pu se redresser si rapidement. En tout état de cause, une autre question mérite aujourd’hui d’être posée : que sa cure d’austérité ait été réelle ou supposée, en quoi un pays qui s’en sort apparemment mieux que les autres a-t-il besoin de l’euro aujourd’hui ? C’est précisément la question que le gouvernement letton, victime ou complice des instances européennes, ne s’est pas risqué à poser à son peuple qui, comme les autres, saura certainement lui rappeler en temps voulu.

    L’AF 2877

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Euro-la-Lettonie-sacrifiee-pour-l

  • Roumains et Bulgares sont libres de travailler partout dans l'UE

     

    Roumains et Bulgares peuvent travailler librement dans l'ensemble de l'Union européenne dès mercredi 1er janvier. Sept ans après l'accession de leurs pays à l'UE, la levée des dernières restrictions sur le marché du travail dans neuf pays de l'Union – Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg, Malte, Pays-Bas – n'a toutefois rien d'un « big bang », puisque 17 autres Etats ont déjà franchi le pas depuis des années. 

     

     

    « Cela cause de l'agitation, surtout en Grande-Bretagne et en Allemagne », où une partie de la presse et des hommes politiques brandit la menace d'une « invasion », relevait mardi le quotidien roumain Romania Libera, le seul à consacrer un article à ce sujet à la veille du 1er janvier. 

     

     

    RÉTICENCES EN ALLEMAGNE ET EN GRANDE-BRETAGNE 

     

    En Grande-Bretagne, des membres du Parti conservateur ont, jusqu'au dernier moment, pressé le premier ministre, David Cameron, de repousser l'ouverture du marché du travail en estimant que « la vague d'immigrants roumains et bulgares pèsera sur les services publics ». Mais le chef du parti, Grant Shapps, a souligné qu'il n'était pas possible d'y surseoir. Des responsables roumains et bulgares et même un commissaire européen ont dénoncé le ton du débat à Londres. 

     

     

    En Allemagne, le parti conservateur bavarois, allié de la chancelière Angela Merkel, a également tempêté contre la levée des restrictions, l'associant à un risque accru « de fraudes aux prestations sociales ». Mais le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a rétorqué que la « libre circulation des personnes est une chance pour les Allemands et l'Allemagne ». 

     

     

    « Faire comme si tous les gens en provenance de Bulgarie et de Roumanie étaient pauvres et ne venaient chez nous que pour percevoir des allocations passe sous silence les nombreuses personnes très qualifiées qui travaillent ici, par exemple comme médecins ou personnel de soins », a insisté de son côté la secrétaire d'Etat chargée des migrations, Aydan Ozoguz. 

     

     

    En Espagne, pays frappé par la crise qui accueille déjà un million de Roumains et de nombreux Bulgares, la fin des restrictions sur le marché du travail n'a pas suscité de controverse importante. « La grande majorité des Roumains est très bien intégrée », a déclaré l'ambassadeur d'Espagne en Roumanie. 

     

     

    « JE PRÉFÈRE ÊTRE DANS MON PAYS » 

     

    Sur un des marchés du centre de Bucarest, nombre de passants et de commerçants avouaient « ne pas bien savoir » ce qui changeait au 1er janvier et n'avoir aucun plan de départ. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et les responsables bulgares assurent régulièrement qu'il n'y aura pas de vague d'émigration à partir de mercredi. « Les citoyens (…) veulent un bon travail, un bon revenu et la justice dans leur patrie, pas s'acheter un aller simple pour quitter la Bulgarie ! », a encore insisté mardi soir le président bulgare, Rossen Plevneliev, dans son discours de vœux. 

     

     

    Nombre d'analystes indépendants en Roumanie et en Bulgarie soulignent l'impossibilité d'évaluer précisément le nombre des candidats au départ, mais estiment que les grandes vagues d'émigration ont déjà eu lieu. Depuis la chute du communisme, environ trois millions de Roumains et un million de Bulgares ont émigré, pour leur très grande majorité en Espagne et en Italie. France et Grande-Bretagne ont aussi recruté des milliers de médecins et d'aides-soignantes. 

     

     

    La faiblesse des salaires dans leur pays explique ces départs : un médecin gagne en général 400 euros par mois en Roumanie ou en Bulgarie, même si d'aucuns s'en sortent beaucoup mieux. « Si je pouvais gagner plus en Roumanie, je resterais, car je préfère être dans mon pays et proche de ma famille », confie ainsi Titu Ionut, 32 ans, ouvrier en construction installé en Espagne. 

     

     

    De nombreux Roumains et Bulgares veulent toutefois rester malgré les salaires bas, le manque de confiance dans la classe politique et le délabrement des services de santé. C'est le cas de Simona Mazilu, lectrice universitaire de 34 ans à Bucarest : « Il est important de croire qu'on peut arriver à quelque chose ici, et je crois que c'est possible. Les autres pays ont aussi leurs défauts. »

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