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économie et finance - Page 697

  • Mafia politicienne : des adjoints au maire de Paris (5500 € mensuels) profitent de HLM

    Alors que 140.000 ménages sont inscrits comme demandeurs de logements sociaux à Paris, cinq adjoints du maire Bertrand Delanoë vivent dans des logements sociaux au cœur de la capitale, selon les informations de Mediapart.

    Le Figaro a déjà révélé le cas de Claudine Bouygues, chargée de l’intégration, qui loue un 56 m2 à 700 euros dans le XVIIIe, et  celui de Liliane Capelle, en charge des seniors et conseillère PS du XIe, qui loue un appartement de 1 800 euros pour 100 m2.

    Mediapart en cite trois autres: Jean Vuillermoz conseiller (PCF) de Paris depuis 2011, qui vit seul près du métro Saint-Fargeau (XXe) dans un appartement de 53m2 pour un loyer de 300 euros ! Didier Guillot (PS), adjoint à la vie étudiante depuis 2008, qui vit dans un appartement de 113m2 près du métro Jules Joffrin (XVIIIe) et dit payer 1900 euros par mois; Pierre Mansat, adjoint (PCF) en charge de «Paris Métropole», qui occupe un 75m2 dans le XIIe et dit payer 1100 euros.

    Le site d’information évoque enfin le cas de Catherine Vieu-Charier, adjointe (PCF) chargée de la mémoire et du monde combattant, qui habite un logement de fonction dans une école maternelle dont elle n’est plus directrice depuis 2002.

    Précisons que les adjoints au maire de Paris touchent, rien qu’à ce titre, 5 512 € mensuels !

    A quand une révolution ?!

    http://www.contre-info.com/mafia-politicienne-des-adjoints-au-maire-de-paris-5500-e-mensuels-profitent-de-hlm

  • Le fléchage des dons du Téléthon : mission impossible?

    Chaque année, la polémique au sujet de l'utilisation des dons du Téléthon repart de plus belle.  Investissements immobiliers hasardeux, notes de frais étonnantes, salaires exhorbitants et achat d'une maison pour la direction ont été pointés en 2004 par la Cour des comptes ; des chercheurs ont accusé l'association de donner de faux espoirs aux patients en misant excessivement sur la thérapie génique, en dépit de ses résultats décevants, quand des évêques rappellent, eux, chaque année, qu'une partie des dons finance la recherche sur l'embryon. Famille chrétienne pose donc la question : pourquoi ne pas flécher les dons ?

    "L’Association française contre les myopathies (AFM) pourrait pourtant mettre fin à cette polémique en prenant exemple sur la Fondation maladies rares. Que ce soit pour les dons ou les legs, cette structure créée en 2012 accepte le ciblage des contributions financières de ses donateurs. « Vous pouvez faire une donation, un legs, donner le bénéfice d’une assurance vie, en l’adressant particulièrement à la cause qui vous touche. Dans ce cas, sur le formulaire de don en ligne, indiquez là simplement dans la case « commentaires ». En cas de legs ou d’assurance vie sans indication particulière sur la cause choisie, votre patrimoine pourra financer un programme d’intervention ou le fonctionnement de la Fondation maladies rares », peut-on lire sur le site Internet de ladite fondation. L’AFM pourrait d’autant plus s’en inspirer qu’elle fait partie des membres fondateurs de la Fondation maladies rares Pourquoi le fléchage serait-il possible chez l’une et pas chez l’autre ?"

    Réponse de l'AFM :

    « Cela risquerait de remettre en cause la stratégie de l’association »

    ... qui compte bien continuer à choisir elle-même la façon dont elle dépense les dons.

  • Déficit de 11 milliards de recettes fiscales : un abîme !

    Décembre 2013 Il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

    Les bons comptes font les bons amis… Et les mauvais ? Un gouvernement socialiste, pardi ! À 11 milliards d’euros de décalage fiscal en 2013 entre prévisions et résultats, ce n’est plus une faille ! Plus un trou ! Plus un gouffre ! Que dis-je, plus un gouffre ? C’est un abîme ! D’incompréhension, pour le moins !

    Comment les socialistes ont-il pu se « planter » à ce point ? Car une telle erreur d’estimation, on a quand même peine à y croire ! C’est pourtant la différence entre les prévisions de recettes fiscales du gouvernement faites il y a un peu plus d’un an, et ce qui va finalement atterrir dans les caisses.

    Passe encore si un événement inattendu et gravissime en était la cause, mais on n’en voit guère, ces derniers mois. Que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault fasse une erreur d’estimation de rentrées fiscales d’un tel montant sur quelques mois seulement, après avoir augmenté tous azimuts les impôts et même s’il a dû rétropédaler sur quelques-uns, c’est quand même digne d’un aréopage de guignols. Et tout ça pour remplir les rues de Français s’insurgeant contre la pression fiscale, encore !

    On invoque le manque à gagner de TVA qui n’aurait rapporté que 135,6 milliards d’euros cette année, soit 5,6 milliards de moins que prévu. Pour raisons économiques : à cause de la crise, les Français ont moins dépensé, d’où baisse des entrées de recettes fiscales liées à la consommation des ménages. Quant à l’IS (impôt sur les sociétés), il aurait rapporté 3,8 milliards d’euros de moins que ce que la loi de finances de 2013 (votée en décembre 2012) aurait estimé. Évidemment, les excès fiscaux du gouvernement sont tels qu’il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

    Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée, a fait remarquer que cette moins-value considérable sur les recettes fiscales par rapport aux prévisions « alors qu’elle porte d’habitude sur la TVA ou l’impôt sur les sociétés, pour la première fois, porte de façon massive sur l’impôt sur le revenu, avec moins 3,1 milliards par rapport à la prévision ».

    On comprend mieux comment, en Bretagne, ces dernières semaines, on a vu défiler côte à côte tant de patrons et d’employés, au grand dam des forces de gauche ou de ce qu’il en reste ! C’est que les Français n’ont pas tous une logique socialiste et ne veulent (ou ne peuvent) pas dépenser l’argent qu’il n’ont pas !

    À quand des radars à chaque caisse de magasin pour sanctionner le client rapiat qui ne vide pas la totalité de son portefeuille… et aussi devant chaque habitation française pour contrôler qui s’occupe de l’entretenir ou de la restaurer ?

    Philippe Randa http://www.bvoltaire.fr/philipperanda/deficit-de-11-milliards-de-recettes-fiscales-un-abime,43494

  • Les largesses du gouvernement pour ses copains de l'Humanité

    Le gouvernement efface, par un amendement au projet de loi de finances rectificative pour 2013, la dette du journal L'Humanité, soit plus de 4 millions d'euros. Explication :

    "la Société nouvelle du journal L’Humanité ne peut faire face au remboursement de sa dette contractée auprès de l’État (...), sur le capital et les intérêts, parce que ses résultats financiers sont très faibles et qu’elle ne possède plus d’actifs. Par conséquent, il est nécessaire d’abandonner cette créance détenue par l’État sur cette société."

    Curieusement, les créanciers de la France ne s'approprient pas ce genre de raisonnement.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/les-largesses-du-gouvernement-pour-ses-copains-de-lhumanit%C3%A9.html

  • Le coût du TGV

    Depuis son lancement en 1981, le TGV a transporté deux milliards de passagers et fait la fierté du pays. Mais aujourd’hui, la machine connaît des ratés : des dizaines de milliards de déficit, des retards fréquents, des billets trop chers…

    TGV Sud-Ouest : ce projet de ligne à grande vitesse, devant relier Bordeaux à Tours dans un premier temps puis Bordeaux à Toulouse ensuite, a pris une ampleur phénoménale. Il s’agirait en effet du plus gros chantier d’Europe. Or, son intérêt est aujourd’hui remis en question.

  • France : Le chômage à son plus haut niveau depuis 1997

    Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 0,1 point au troisième trimestre en France, pour atteindre 10,5 % en France métropolitaine, son plus haut niveau depuis fin 1997, et 10,9 % avec les départements d’outre-mer, selon les données publiées, jeudi par l’Insee.

    Sur un an, sa hausse est de 0,6 point. Calculé selon la méthode BIT, le nombre de chômeurs atteignait 3 011 000 au troisième trimestre.

    Ces chiffres sont meilleurs que ceux anticipés par l’institut, qui tablait en octobre sur 10,6 % en métropole (11 % outre-mer compris) au 3e trimestre. Il prévoyait alors ensuite une stabilisation du chômage au quatrième trimestre 2013 à ce niveau, sans entrevoir l’inversion promise par François Hollande.

    En hausse depuis mi-2011, le chômage est à un niveau inégalé depuis plus de quinze ans, mais n’atteint pas le record absolu de 10,8 %, enregistré en 1994 et 1997.

    • Le taux de chômage des 15-24 ans est stable, à 24,5 %, sur le trimestre comme sur un an.
    • Celui des 25-49 ans est lui aussi stable sur le trimestre et en hausse de 0,5 point sur un an, à 9,5 %.
    • Celui des 50 ans et plus a augmenté de 0,5 point sur le trimestre, à 8 %, en hausse de 1,1 point sur un an.

    Le deuxième « thermomètre » du chômage, celui du nombre d’inscrit à Pôle emploi, a été publié le 28 novembre. Le nombre des demandeurs d’emploi sans activité en métropole a nettement baissé en octobre, tout en restant à un niveau historiquement élevé (3,27 millions).

    François Hollande y a vu le signe que l’inversion promise de la courbe du chômage avant la fin de l’année est « amorcée ». En incluant les chômeurs exerçant une activité réduite, la tendance restait toutefois fortement négative le mois dernier : avec 39 600 inscrits supplémentaires, un nouveau record de 4,88 millions a été enregistré par Pôle emploi en métropole.

    LeMonde.fr

    http://fortune.fdesouche.com/336965-france-le-chomage-son-plus-haut-niveau-depuis-1997#more-336965

  • Le PIB est-il un indicateur fiable de la santé d'un pays ?

    Qu’est-ce que le PIB, cet indicateur macro-économique qui nous est servi régulièrement par nos chers économistes et politiciens ?
    Comment se définit-il ? Que signifie-t-il ? Mesure t-il notre création de richesses ou bien tout autre chose ? Est-ce un indicateur macro-économique pertinent ou un indicateur vieillissant inadapté à une économie évolutive dans ses formes et ses structures ?
    Voilà quelques questions que l’on doit se poser pour comprendre un peu mieux cet acronyme qui se glisse un peu partout dans nos débats dès que l’on parle d’économie.
    Tout d’abord comment définit-on le PIB (Pour mémoire : le produit intérieur brut)?
    On définit souvent le PIB comme l’indicateur économique qui mesure pour un pays donné, la production globale de richesses (valeur des biens et services créés) au cours d’une année par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire national.
    Mais est-ce vraiment une production de richesses ? C’est bien souvent ce qui ressort du langage courant. Cela mérite, je pense, une petite réflexion approfondie car ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire.
    Le PIB, la France, les Français
    Tout d’abord pour se familiariser avec les ordres de grandeur, le PIB de la France se situe à un peu plus de 2000 milliards d’euros. On peut mieux se le représenter en raisonnant non pas au niveau national mais en le rapportant à l’individu. On arrive alors à une valeur qui nous parle déjà davantage, celle de 31000 euros environ par citoyen, si l’on inclut dans notre ratio tous les français, donc nos petits bouts de choux qui ne sont pas encore en âge de produire et nos aînés qui ont beaucoup produit, qui ne produisent plus et ne produiront plus jamais.
    Déjà on a meilleure idée de la chose. On peut aussi raisonner en prenant uniquement le nombre d’actifs, ce qui est plus pertinent encore, puisque par définition l’actif est la personne qui produit (normalement !), et celui qui ne l’est pas (l’inactif si vous voulez) le bénéficiaire sans produire de la production des premiers. Pour vous épargner un petit calcul ingrat, considérons qu’il y a 26 millions de personnes en activité en France et ayant un emploi ; le PIB par actif se situe alors autour de 77000 euros. On a déjà une autre impression de notre capacité personnelle à produire de la richesse !
    Si la France créait chaque année 2000 milliards d’euros de richesse, on peut légitimement penser qu’en se la répartissant à peu près équitablement, chaque individu serait chaque année plus riche de 31000 euros environ. Donc pour une petite famille de 4 personnes, cela fait une somme tout à fait rondelette de 124000 euros. Bigre, on devrait être très très riche alors ! Or, à priori, et je ne pense pas qu’on puisse me contredire, peu de famille ont l’impression de s’enrichir d’une telle somme chaque année. Bien entendu, je n’oublie pas les entreprises, mais d’une certaine manière la richesse revient toujours vers l’individu (dividendes, participations, etc…). Mes chiffres ont juste un intérêt démonstratif.
    PIB : Nous devrions être plus riches de 30 000 euros tous les ans
    Alors y aurait-il un petit souci comptable quelque part ? Cela ne me paraît pas exclu ! Soit la définition est inappropriée, et c’est le mot richesse qui nous pose ce fameux petit problème, soit on a oublié quelques lois fondamentales de la nature. Mais me direz-vous, pourquoi la nature s’interpose-t-elle dans nos affaires?
    Une petite loi de la nature Eh bien, la nature a cette fâcheuse propension à détruire tout ce que l’on construit ou produit. Il ne serait pas inutile de se référer à cet instant au deuxième principe de la thermodynamique et à la notion d’entropie, mais le propos de cet article n’est pas de se perdre dans les méandres de la physique.
    Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
    On doit retenir de ce deuxième principe que tout système a tendance à évoluer vers un état d’équilibre le plus stable possible, ou autrement formulé, à évoluer d’un certain état d’ordre vers un certain état de désordre. Prenons un exemple :
    C’est ainsi que les châteaux de sable de nos enfants chéris qui fleurissent sur nos plages l’été, n’ont pas une grande espérance de vie car le soleil qui fait sécher le sable humide qui donnait de la consistance au château et les vagues qui se rapprochent feront revenir l’édifice à son expression de départ, c’est-à-dire un vulgaire petit tas de sable qui ne ressemble à pas grand chose. Toute l’information issue de l’imaginaire prolifique de notre jeune constructeur et traduite par la forme du château a été détruite en une fraction de seconde par cette vague maudite que l’enfant n’a pas vu venir. On est bien parti d’un certain ordre pour évoluer vers un certain désordre. Un bel exemple estival de construction, destruction. On peut dire aussi que l’entropie du système « château » a augmenté à cause de cette perte d’information, du nouveau désordre, de l’évolution d’un « état improbable » vers un « état probable ».
    Vous allez me dire que je fais une digression marquée en parlant d’un château de sable alors que l’on étudiait la pertinence de notre indicateur macro-économique favori. Je le concède un peu, bien que je ne sois pas si éloigné de mon propos initial. Il s’agit tout simplement d’être conscient des phénomènes naturels qui orientent tout système vers un état de probabilité maximum, de plus grande stabilité, vers le moins ordonné. Cette loi de la nature s’applique à tout notre système économique.
    Regardons d’un peu plus près quelques exemples de production, la vraie, celle de nos agents économiques.
    La baguette de pain, même mangée, apparaît dans le PIB
    Imaginons notre artisan préféré que l’on rencontre tous les jours ou presque, celui qui nous fabrique la petite baguette si savoureuse. Il produit une certaine richesse en fabriquant son pain, qui est bien le résultat d’un travail, d’une transformation, avec création de formes, de goûts, et donc au final d’un objet ayant une certaine valeur marchande. Si j’ai un peu faim en sortant de ma boulangerie, le risque pour que la moitié de la baguette soit mangée en 2 ou 3 minutes n’est pas nul ! Et selon toute vraisemblance, cette même baguette sera mangée dans la journée. Le résultat est que la richesse représentée par ce produit si particulier a été détruite en moins de 24 heures. Et pourtant les valeurs ajoutées liées aux produits de notre artisan boulanger ont bien été comptabilisés dans le PIB.
    Des exemples comme celui-là sont nombreux. Je vous les laisse deviner. Prenons quand-même un deuxième exemple tout à fait évocateur, qui est celui de votre coiffeur qui périodiquement vous facture une vingtaine d’euros pour vous messieurs (et davantage pour les femmes !) pour une coupe de cheveux qui relève davantage d’une destruction de richesse que d’une création, vous en conviendrez bien !
    Et que dire de l’automobile, cet objet si beau, si luxueux parfois, si compliqué, qui nous coûte si cher à l’achat, à l’usage et à l’entretien, et qui ne vaut pas tripettes au bout de 10 ans, surtout si l’Etat développe des idées aussi lumineuses que la prime à la casse.
    Le PIB mesure la création de valeur et oublie de comptabiliser la destruction
    Il y a bien dans tous nos processus de production des créations de valeurs (et pas forcément de richesses) et des destructions de valeurs équivalentes dans un délai très variable.
    Je me pose aussi quelques questions sur la politique des grands travaux (ponts, autoroutes, voies ferrées, etc..) qui nous sont souvent présentés comme des projets dynamisant la croissance. A-t-on comptabilisé la perte définitive des terres arables qui sera autant de manque à gagner pour nos agriculteurs et nos exportateurs de denrées agricoles ? A chaque kilomètre de route construite, on constate bien une perte de vraie richesse (la nourriture produite) ; la première des richesses n’est-elle pas celle qui permet à l’espèce humaine de se nourrir et de vivre ?
    Le PIB n’est pas l’indicateur que l’on croit
    J’espère que désormais vous avez une autre idée de l’aura qu’entoure notre bel indicateur nommé PIB. Aurait-on oublié dans notre comptabilité nationale le pendant de cet indicateur que l’on pourrait appeler le DIB (destruction intérieure brute) ? Bon, ce n’est pas très joli comme acronyme, mais il aurait le mérite de rééquilibrer une balance qui d’un côté supporterait le poids de l’ensemble de nos créations et de l’autre le poids de l’ensemble de nos destructions (objets jetés ou hors d’usage, terres agricoles perdues, ressources minières, ressources énergétiques fossiles, etc…). On aurait ainsi une vision plus juste de nos vraies créations de richesses (les créations nettes), celles qui perdurent dans le temps, et qui font que nous sommes ou serons réellement plus riches, et pas forcément au sens le plus restrictif du terme, c’est-à-dire l’argent. Le même raisonnement pourrait s’appliquer par exemple à la culture.
    Ne pourrait-on pas affirmer au regard de cette analyse que plus on croît être riche, plus on s’appauvrit ? Je vous laisse juge !
    Pour terminer, et pour répondre à la question de la pertinence du PIB, il n’est, à mon sens, ni un bon ni un mauvais indicateur. Il comptabilise simplement des flux, ceux de la production, de la création de valeurs. Il faut le prendre comme tel, mais je vous invite à vous souvenir que parallèlement à ce miracle économique sans cesse renouvelé, il y a la Nature toujours présente, avec ses lois implacables, qui pourrait bien un jour bousculer toutes nos certitudes y compris celles de nos politiciens.
     Alain Desert, Ingénieur en informatique, 28/11/2013
    Source : économie matin .fr, 28/11/2013
    http://www.polemia.com/le-pib-est-il-un-indicateur-fiable-de-la-sante-dun-pays/

  • Contestations fiscales et harmonies sociales

    131202131130bLe désarroi du pays devant le délitement du pouvoir politique devient de plus en plus préoccupant. Il amène, à ce qu'il paraît, la croyance en une perspective d'explosion sociale. Un récent sondage Ifop (1)⇓ tend à démontrer que "76 % des Français s'attendent à une explosion sociale". La moitié des Français (49 %) jugeraient ainsi "probable que la France connaisse une explosion sociale dans les mois qui viennent" et plus d'un quart (27 %) l'estimeraient même "certaine". Bigre.

    Mais attention : ceux qui la "jugent probable" ne la considèrent pas nécessairement comme "souhaitable". Encore moins se préparent-ils à mettre la main à la pâte pour faire exploser le dispositif...

    On doit, en effet, toujours se méfier de ce type de pronostics. Lorsqu'on regarde un peu plus le détail de l'étude, on découvre que les électeurs supposés les plus convaincus que "ça va craquer" se retrouvent voter pour l'UDI. Ce public, même convaincu de l'imminence de la crise, reste probablement encore fort peu déterminé à faire face aux charges des gardes républicains place de la Concorde.

    Remarquons aussi que personne ne sait au fond ce que veut dire "explosion sociale". Dans les années 1960 on prétendait qu'une telle déflagration se produirait inéluctablement si le taux de chômage atteignait 3 %.

    Le gros des mécontentements, après un an de malaises et de manifestations autour de la loi Taubira, s'est déplacé en partie vers la question fiscale. Mélenchon a encore cherché à exhumer le fantôme de la "révolution fiscale" de Piketty : or, le 1er décembre, on a enregistré moins de manifestants à Paris pour le front de gauche que pour les bonnets rouges à Carhaix.

    La vérité de tous ces remous, la leçon de toutes ces études récentes sur l'opinion des Français tend surtout à prouver l'universalité de leur mécontentement et le choc insoluble des intérêts corporatifs gérés par l'État.

    Même si le concept d'une "explosion sociale" future reste flou, on ne peut donc que déplorer cette "implosion nationale". L'État ne peut évidemment plus rien gérer de manière satisfaisante. Et, de plus, il ne dispose d'aucun critère d'arbitrage accepté entre les intérêts figés, qui se considèrent tous comme prioritaires, cela va de soi, de l'École avec un grand É à la Santé avec un grand S, en passant par l'Intégration, etc.

    La seule manière recevable d'apporter des solutions consiste dès lors à élargir le libre choix des gens : libre entreprise, liberté du travail, libre échange, liberté du commerce et de l'industrie, etc.

    Ceci rend plus actuelle que jamais la pensée la plus fine et la mieux élaborée parmi celles des fondateurs français de cette défense des libertés : Frédéric Bastiat.

    On connaît, ou plutôt on ne connaîtra jamais assez le Bastiat pamphlétaire. C'est celui de "Ce que voit et ce qu'on ne voit pas". (2)⇓ Sa mordante ironie déjoue tous les "Sophismes économiques". (3)⇓

    Son honnêteté intellectuelle lui permet de répondre de façons convaincante à tous ses contradicteurs. Signalons à cet égard sa correspondance avec Proudhon, sur la question du crédit gratuit en particulier.

    À la fin de sa vie il dressera une approche théorique complète de son regard sur l'économie politique. Il fait regretter que cette formulation, malgré son brio et sa clarté reste la partie la moins connue de son œuvre.

    Bien avant l'école autrichienne des disciples de Carl Menger (1840-1921) il s'est, en effet, détourné des conceptions matérialistes de la production sur lesquelles reposait largement la pensée des "classiques". C'est en effet à leur suite que Karl Marx développa sa théorie erronée de la valeur travail. Celle-ci ne fait que systématiser les approches rustiques de cette économie politique anglaise qu'il entend assaisonner de socialisme français et de philosophie allemande pour bâtir ce qu'il appelle "socialisme scientifique".

    C'est donc à cela que répondent les "Harmonies sociales".

    Le volume des "Harmonies sociales" vient d'être réédité : il fait suite à celui "Harmonies économiques". Dernier texte publié du vivant de l'auteur, il constituait un véritable petit manuel mettant les théories de propriété privée et de liberté économique à la portée de tous.

    Ces "Harmonies sociales" (4)⇓ conclusion posthume de son œuvre, rédigée à Rome et publiée en 1851, forment le véritable testament intellectuel de Frédéric Bastiat. Elles répondent à la question des causes des "dissonances", ces tensions observables dans la société réelle et qui résultent de l'action du Spoliateur, – ce que nous pouvons analyser aujourd'hui à partir des excès du fiscalisme.

    Voici comment l'auteur les présente :

    "Nous avons vu toutes les Harmonies sociales contenues en germe dans ces deux principes : propriété, liberté. Nous verrons que toutes les dissonances sociales ne sont que le développement de ces deux autres principes antagoniques aux premiers : spoliation, oppression.
    Et même, les mots propriété, liberté n'expriment que deux aspects de la même idée. Au point de vue économique, la liberté se rapporte à l'acte de produire, la propriété aux produits.
    Et puisque la valeur a sa raison d'être dans l'acte humain, on peut dire que la liberté implique et comprend la propriété.
    Il en est de même de l'oppression à l'égard de la spoliation.
    Liberté ! Voilà, en définitive, le principe harmonique.
    Oppression ! Voilà le principe dissonant ; la lutte de ces deux puissances remplit les annales du genre humain.
    Et comme l'oppression a pour but de réaliser une appropriation injuste, – comme elle se résout et se résume en spoliation, c'est la spoliation que je mettrai en scène.
    Notre tâche ne sera donc accomplie que lorsque nous aurons fait la complète monographie de la spoliation." (Frédéric Bastiat)

    Il revient aux défenseurs de la liberté de terminer cette tâche aujourd'hui.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2013/12/contestations-fiscales-et-harmonies-sociales.html

    Apostilles

    1) commandé par "Ouest France Dimanche"
    2) titre du recueil publié il y a 30 ans par les éditions Romillat disponible sur le site des Editions du Trident.
    3) réédités aux Belles Lettres. D'excellentes Œuvres choisies avaient été publiées aux PUF. A noter que les Editions Charles Coquelin préparent une édition future des œuvres complètes
    4) disponibles sur le site des Editions du Trident
  • Le dimanche sans soleil

    Le rapport Bailly enterre encore un peu plus le congé dominical

    « Travailler plus pour gagner plus » scandait Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007, excitant la convoitise de quelques-uns et la frustration de beaucoup.

    Deux ans plus tard, la loi du 10 août 2009 autorisait, par la grâce du préfet, les entreprises de commerce et de distribution installées dans les zones d’intérêt touristique ou à l’intérieur de périmètres d’usage de consommation, une ouverture sept jours sur sept. On jurait alors que le dimanche d’autrefois restait la règle, le travail dominical l’exception. Et on moquait les petits clercs qui osaient s’offusquer, oubliant un peu vite que la loi Lerolle du 13 juillet 1906 avait érigé en règle, dans un contexte clairement anticlérical, une relâche hebdomadaire fixée le dimanche, au nom du repos et de la famille.

    Quelque années ont passé depuis et l’alternance politique n’a pas altéré l’esprit de la loi libéralisant le travail dominical, tant s’en faut. Au nom de l’égalité, le pouvoir « socialiste » entend désormais étendre les zones et périmètres visés par la loi de 2009, afin que ceux qui en sont exclus ne puissent alléguer d’une inégalité de traitement. Lundi dernier, l’ancien directeur de La Poste, Jean-Paul Bailly, a donc remis ses conclusions au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné de suggestions qui, nous prévient-on déjà, en toucheraient une sans faire bouger l’autre. Le jour dominical resterait donc naturellement sanctuarisé, mais les dérogations restrictives aux effets parfois déloyaux devraient être assouplies. En un mot, une loi viendra remettre à plat le système et augmenter le quota d’autorisations annuelles d’ouvertures le dimanche, qui plus est au plus grand nombre. [...]

    Théophane Le Méné - La suite sur Causeur

  • Jurisprudence Frigide Barjot pour 5 adjoints de Delanoë ?

    5 adjoints du maire de Paris vivent dans des logements sociaux à Paris, où ils payent des loyers 2, voire 3 à 4 fois inférieurs au prix du marché. Une sixième adjointe habite de son côté un logement de fonction dans une école maternelle dont elle n’est plus directrice depuis 2002. Ces maires adjoints sont rémunérés environ 5 500 euros brut par mois. Certains d’entre eux ont des activités et donc des ressources complémentaires.

    Subiront-ils ce qu'a subi Frigide Barjot ? Une expulsion médiatisée ?

    Michel Janva