Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Dimanche 12 janvier, la loi condamnant l’homophobie a été adoptée par référendum avec 62% des électeurs suisses qui avaient fait le déplacement. Mais, paradoxe et pas des moindres, ce sont les partis conservateurs qui l’avaient provoqué, - et qui espéraient, bien sûr, un tout autre résultat -, qui en ont été pour leurs frais.
En effet, il s’agissait d’un référendum d’initiative populaire au résultat ayant abouti à l’inverse de celui qu’espéraient ses promoteurs. Il y avait un petit parti chrétien, l’UDF emmené par Marc Frueh allié pour la circonstance à l’UDC, Union démocratique du Centre, premier parti de Suisse, - on pourrait dire qu’il est de nos amis en dépit de son appellation centriste -, comme initiateurs de cette consultation électorale. La question était d’approuver oui ou non, la réforme du code pénal suisse interdisant la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et, surtout, désormais, la pénalisant. Il s’est trouvé une majorité d’Helvètes, - rappelons le pourcentage : 62% -, pour l’approuver. La nouvelle loi ainsi sanctifiée, élargit un dispositif déjà copieux, comme en France, qui sanctionne les appels à la haine raciale.