Que cache la barbe de Philippe ? Que cache celui qui, du temps du quinquennat de Sarkozy, n’avait de cesse de cogner le Président, dès qu’il pouvait venir au journal télévisé du soir ? Sans la barbe, le visage de cet ancien socialiste rocardien, passé chez le sinistre progressiste Juppé, serait le même, non pas celui de la vieille gauche, mais le visage d’une gauche selon le standard international.
Le Premier ministre Édouard Philippe se présente au Havre. Conséquence : les encartés LR de sa liste sont mis à l’écart du parti – seulement voilà, pour l’instant, il n’y a plus de liste LR au Havre.
Tout se passe comme si on avait oublié que Macron, le progressiste transgressif, fut placé en 2017 au second tour grâce aux voix des électeurs de gauche ayant abandonné Hamon, leur candidat naturel issu des primaires de la gauche, ou l’archaïque Mélenchon, sénateur socialiste à la retraite. L’électorat de droite, lui, se partageait entre Fillon, Le Pen et Dupont-Aignan.