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élections - Page 163

  • VOX DEVIENT LA TROISIEME FORCE POLITIQUE ESPAGNOLE.

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    Robert Neboit

    Le président du gouvernement et secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, le beau, le grand, l’ambitieux Pedro Sanchez vient de perdre son pari. Insatisfait de ses 123 députés et des 28% des voix lors des législatives du 28 avril 2019 il avait préféré provoquer de nouvelles élections. Il espérait ainsi améliorer ses résultats afin de négocier en position de force les alliances électorales nécessaires pour l’obtention de la majorité absolue de 176 députés. Le vote concernait également le Sénat dont les compétences ne sont pas négligeables en ce qui concerne le contrôle des Communautés autonomes (les régions).

    Les résultats des nouvelles législatives du 10 novembre déçoivent ses espoirs et modifient substantiellement l’échiquier politique.

    Le Parti socialiste qui espérait progresser obtient 120 députés, en léger recul, il perd 3 députés. Plus grave, au Sénat il perd la majorité absolue, indispensable pour mettre en œuvre l’article 155 afin de s’opposer aux tentatives de sécessionistes.

    Podemos le parti populisto-gauchiste subit un recul bien plus important mais qui ne met pas en cause sa permanence politique. Il perd 7 députés, passant de 42 à 35 députés.

    Les différents partis nationalistes régionaux maintiennent et parfois même améliorent légèrement leurs résultats.

    Dans le camp de l’opposition à Sanchez le rapport des forces se modifie substantiellement et modifie l’échiquier politique national.

    Le Parti Populaire reprend des forces en passant de 66 à 88 députés et de 16 à 20% des votes, mais ce succès est relatif. Il ne répond pas à ce qui était espéré et reste de toute façon très en retrait sur ses résultats habituels antérieurs.

    Ciudadanos, second parti de ce bord politique subit une véritable déroute électorale. Il perd 2 million et  demi de voix, 47 sièges, est dépassé par Vox, Podemos et l’ERC. Il rétrograde à la sixième place passant de 57 à 10 députés. Et cela alors qu’au précédentes législative d’avril il avait obtenu un succès électoral avec 25 députés en plus.

    Vox, à l’opposé, continue sa progression et fait plus que doubler le nombre de ses députés en passant de 24 à 52, et de 10% à 15% des voix. Il monte de la 5e à la troisième place en dépassant Podemos et Ciudadanos. Une belle progression depuis ses premiers succès électoraux lors des élections régionales andalouses en décembre de l’année dernière. Ciudadanos étant pour le moment hors-jeu, il devient un concurrent dangereux pour le Parti Populaire.

    Comment expliquer ces résultats ? Trois éléments ont été déterminant : le défi séparatiste catalan qui continue, la montée progressive de l’immigration, et enfin la stratégie perverse et dangereuse de Sanchez. Celui-ci livre une guerre idéologique de revanche mémorielle en utilisant les mensonges antifranquistes des média dominants et en même temps il mène un double jeu vis-à-vis de séparatistes catalans qui l’ont porté au pouvoir. Ils s’allit avec eux lors municipales, ensuite les condamne verbalement mais ne fait rien de sérieux pour les contrer.

    Il n’a pas hésité à utiliser en sous-main une justice à ses ordres.

    Le Tribunal Suprême a d’abord émis la scandaleuse sentence de rejet du recours de la famille Franco concernant l’exhumation de la Vallée de los Caidos. Ce jugement digne des pires régimes totalitaires justifie politiquement cette profanation et déni à la famille le choix du lieu de la nouvelle sépulture... L’autre jugement concernait des instigateurs de la déclaration d’indépendance de la Catalogne. Sanchez a fait pression sur le ministère publique pour abaisser la qualification du délit, laissant ainsi la porte ouverte à une réduction des peines qui ôterait toute exemplarité à cette sentence déjà bien trop légère.

    Ces procédés indignes ne lui ont pas rapporté les bénéfices escomptés. L’exhumation de Franco a apporté des voix à Vox, le seul parti à l’avoir condamné, même l’extrême gauche de Podemos s’est permis de souligner son caractère électoraliste. Pour ce qui est des nationalistes catalans, cela n’a suffisait pas et ils ont créé durant plus d’une semaine de graves désordres dans toute la Catalogne et particulièrement à Barcelone.

    Face à cela les électeurs ont voté en fonction de l’attitude de partis de l’opposition à Sanchez et ils pouvaient cette fois-ci juger plus objectivement car Vox avait enfin été admis au grand débat télévisé qui réunissait les 5 principaux candidats.

    Pablo Casado est un assez bon débatteur, mais il n’est pas crédible sur le combat contre les nationalismes régionaux puisque son propre parti ne mène aucune action sérieuse à cet égard et fait même plutôt le contraire.

    Albert Ribera qui peut aussi être bon dans le débat, n’était cette fois-ci pas à l’aise et ce n’est pas en brandissant un pavé rapporté des émeutes de Barcelone qu’il a pu contrer le mouvement de désaffection à son égard. Il a trop souvent changé d’avis pour être crédible, et n’a pas su continuer vigoureusement le combat contre le sécessionnisme catalan qui avait été à l’origine de la création de Ciudadanos.

    Santiago Abascal, pour qui c’était une première, a fait une excellente prestation. Calme et mesuré, il a su maintenir et défendre les positions du Vox. Il a réitéré son opposition au système injuste et ruineux du système des Communautés Autonomes, à la loi liberticide de la mémoire historique qui veut imposer une vision unique de la guerre civile et du franquisme, et enfin il ne s’est pas gêné pour évoquer le problème de l’immigration alors qu’elle avait été arbitrairement écartée des thèmes du débats.

    On pourrait lui reprocher de s’être abstenu volontairement de donner un jugement de valeur sur le franquisme. Dans des interventions à la chambre des députés il n’avait pas hésité à parler du passé criminel du parti socialiste en rappelant son soulèvement en 1934 contre la République, ainsi que l’assassinat du dirigeant de l’opposition Calvo Sotelo par des garde du corps du dirigeant socialiste Prieto. Il a préféré s’arrêter là et ne pas justifier ce qui allait logiquement suivre : le soulèvement national du 18 juillet 1936, et après la victoire sur les rouges et les sécessionnistes, la dictature inévitable, modérée, et bienfaisante du général Franco. En libéral conservateur il a probablement jugé que les politiques n’avaient pas à imposer une vision obligatoire de l’histoire et qu’il fallait laisser ce domaine à la libre recherche des historiens. Il y a aussi le fait que la vérité sur période franquiste est devenue inaudible à la majorité de la société espagnole, soumise à la continuelle propagande antifranquiste des principaux media.

    Le succès de Vox vient de qu’il défend ce que la droite classique à renoncer à défendre : l’unité de l’Espagne, le danger de l’immigration incontrôlée et inassimilable, et enfin la dictature idéologique de l’antifranquisme revanchard. Le danger qui le menace serait de céder à cette pression idéologique. Si Vox commence à faire dans la victimisation, s’il cherche à se justifier face aux accusateurs de police de la pensée, il perdra la force nécessaire pour combattre les ennemis de l’Espagne. Il n’y a pas à rentrer dans cette logique, la meilleure manière de se défendre restera toujours l’attaque. On observera avec attention et intérêt l’évolution de Vox à ce sujet.

    Les résultats de parti s’opposant à Sanchez reflètent assez bien le sérieux de leur opposition au personnage et à sa politique, le double jeu des Sanchez avec les nationalistes régionaux ainsi que l’utilisation des mensonges de Deux sentences du Tribunal Suprême en sont un bon exemple

    Le PSOE pensait faire reculer Podemos, en l’accusant d’intransigeance dans la négociation d’un pacte de gouvernement. L’argument pouvait être retourné. c’était demi succès et ceci uniquement grâce à la loi électorale qui ne représente pas fidèlement le votes des électeurs. Alors que Podemos perd moins en voix que le PSOE, il perd plus en députés.

    Une justice sous influence gouvernementale.

    - 14 octobre 2019 Sentence du Tribunal Suprême sur les accusés de la tentative de sécession de la Catalogne lors du référendum unilatéral du 1er octobre 2017 reflète un laxisme inquiétant. Les accusés condamnés en théorie de 9 à 13 ans de prison ont toutes les chances de se retrouver l’année prochaine en liberté car ils dépendent du régime pénitencier catalan (leurs partis ERC et JxCat gouvernent la Catalogne) et bénéficieront de remise de peine.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/12/vox-devient-la-troisieme-force-politique-espagnole-6189864.html#more

  • Brexit : Nigel Farage montre l’exemple en privilégiant l’intérêt national

    Brexit : Nigel Farage montre l’exemple en privilégiant l’intérêt national

    Voici le commentaire d’Yves Daoudal suite à la sage décision de Nigel Farage de ne pas présenter des candidats dans les 600 circonscriptions du Royaume-Uni le 12 décembre prochain. Il avait été tenté de privilégier son Brexit Party en présentant, contre l’avis de certains au sein de son propre parti, 600 candidats au risque de fragiliser les chances du Brexit d’aboutir :

    Nigel Farage, à la tête de son fringant Parti du Brexit, avait l’intention de participer pleinement aux législatives anticipées, ce qui est normal puisque c’est le rôle d’un parti politique.

    Mais au Royaume-Uni le scrutin est à un seul tour, et dans la très grande majorité des circonscriptions le Parti du Brexit n’arriverait pas en tête (il rêvait d’une vingtaine de sièges). Mais comme il est populaire il pourrait nuire aux conservateurs au point de lui faire lourdement perdre la majorité absolue dont il a besoin pour mener à bonne fin le Brexit. Alors Nigel Farage vient de décider que son parti ne présentera pas de candidat dans les circonscriptions détenues par un conservateur.

    Il a décidé de « placer le pays avant le parti », a-t-il dit, afin d’éviter un parlement minoritaire, et un second référendum.

    Que les droites en France prennent exemple et travaillent ensemble pour l’intérêt du pays plutôt que pour leurs intérêt de boutiquiers…

    https://www.lesalonbeige.fr/brexit-nigel-farage-montre-lexemple-en-privilegiant-linteret-national/

  • La vague populiste qui traverse l’Europe est passée dimanche par l’Espagne

    12/11/2019 – EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
    Les élections législatives espagnoles avaient lieu ce dimanche, et le jeune parti Vox, entré au Parlement en avril avec 24 sièges a remporté 15% des suffrages avec 52 sièges ! Il s’est ainsi placé comme la troisième force politique du pays, derrière le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre Pedro Sanchez et le Parti populaire, conservateur. Pour son chef Santiago Abascal, c’est l’ascension « a plus fulgurante de la démocratie espagnole ».

    Quasi inexistante il y a quelques années, cette formation politique séduit de plus en plus d’électeurs notamment issus des régions impactées par l’immigration de masse comme l’Andalousie, où le parti a réalisé une percée historique lors des dernières élections régionales.

    https://fr.novopress.info/

  • Trois semaines après le blasphème : la réponse de l'Espagne

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    Il y a trois semaines, en déplaçant les restes du Général Franco de la Vallée de Los Caïdos vers un cimetière madrilène (cliquez ici), l'oligarchie socialiste espagnole pensait avoir réglé ses comptes avec l'Histoire... Mauvais calcul.

    Hier se déroulaient les élections législatives et le peuple espagnol s'est prononcé. Le parti national Vox qui il y a trois ans faisait moins de 0,5% des voix envoie plus de 50 députés (soit deux fois plus qu'en avril dernier où il avait déjà amorcé sa percée) aux "Cortès" et devient ainsi la 3e force politique du pays. La dynamique qui mènera à la victoire totale est engagée. Ce d'autant plus que le calamiteux Sanchez, chef su gouvernement socialiste, n'a toujours pas de majorité et que l'Espagne devra probablement revoter prochainement.

    Bien entendu la profanation de la tombe du Caudillo n'est pas la seule raison de cette victoire des nationalistes. L'immigration massive qui fait des ravages et qui menace l'identité espagnole ajoutée aux velléités séparatistes catalanes ont été déterminantes. Sans oublier la corruption qui touche l'ensemble des partis liés au Système. Certes, Vox n'est peut être pas parfait mais qu'importe, le réveil national et populaire devait bien finir un jour ou l'autre par arriver et il en est l'incarnation et c'est tant mieux... 

    Deux semaines après les élections en Allemagne et en Italie, nous assistons à Madrid à une nouvelle victoire des forces nationales et identitaires européennes. Partout les peuples s'apprêtent à reprendre en main leurs destins. L'Europe cosmopolite que veulent nous imposer les tenants des pouvoirs mondialistes commence à vaciller... aidons-là à s'écrouler.

    Roland Hélie

    Synthèse nationale

  • Espagne : percée des patriotes de Vox lors des législatives et son entrée au Sénat

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    Espagne. Lors des législatives de ce 10 novembre 2019, Vox passe de 10,26 % à 15,09 % et de 24 à 52 sièges sur 350 à la Chambre des députés. La FE de las JONS décroche 0 %.

    Lors des élections pour le Sénat de ce 10 novembre 2019, Vox passe de 0 à 2 sièges sur 208. La FE de la Jons n’obtient pas de siège.

    http://lionelbaland.hautetfort.com/

  • Vox termine sa campagne par un immense meeting à Madrid

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    Vendredi 9 novembre 2019, Vox a tenu un énorme meeting de fin de campagne électorale à Madrid pour le scrutin législatif du 10 novembre 2019.

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  • Le président ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure !, par Philippe Bilger

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    On ne peut pas reprocher au Président de la République un excès de confiance.

    Même si beaucoup installent par avance, en 2022, une confrontation entre Marine Le Pen et lui et qu’il pourrait avoir la tentation de considérer que la cause est entendue, il demeure prudent.

    D’abord parce qu’il est intelligent et rien n’est plus contraire à cette qualité qu’une bête présomption.

    Ensuite il n’a pu que constater, dans un récent sondage, une égalité parfaite au premier tour et un score honorable de la présidente du RN au second tour, de l’ordre de 45 %. Cette évaluation est d’autant plus significative qu’une précédente estimation l’avait déjà située au même niveau alors que nous étions plus proches de son catastrophique débat de 2017.

    Il se garde bien, contre tous les prophètes de bon augure, de laisser croire à un résultat déjà acquis. Je ne suis pas persuadé que sur ce plan il ait validé l’intervention du Premier ministre répondant à l’Assemblée nationale à une question de Marine Le Pen et paraissant tenir pour acquise leur rencontre républicaine en 2022.

    Quel que soit le désir d’Emmanuel Macron “d’en finir avec les polémiques… de “reprendre la main pour ne plus subir l’actualité” (Le Monde), même s’il déteste paraît-il qu’on exprime tout pessimisme sur la situation sociale, notamment pour la journée de grève prévue le 5 décembre (Le Canard enchaîné), il est clair qu’il est plus que jamais attentif à la future configuration présidentielle.

    A l’évidence il ne compte plus seulement sur l’affligeante atonie des oppositions classiques de droite et de gauche. Il s’efforce, notamment pour la première qui sort chaque jour de son chapeau un possible candidat pour 2022 – le dernier étant François Baroin – de lui ôter l’herbe sous le pied, l’argumentation résiduelle qui lui reste en matière de sécurité et de Justice.

    Consciencieusement il parcourt le terrain de la droite et même si on peut juger plus que réaliste, cynique, sa focalisation de fraîche date sur l’immigration, le communautarisme et le “tourisme médical” puisque ces problèmes existaient avec la même intensité depuis son élection, il est clair que cette tactique, si elle va laisser indifférent le RN – toujours trop de mollesse pour lui – va troubler encore davantage LR, désespérément à la recherche d’une contradiction authentique et spécifique (Le Figaro).

    Si on se rapporte à certains propos d’Emmanuel Macron (Le Canard enchaîné), il semble sincèrement, et doublement, en éveil. Quand il affirme: “S’il suffisait d’avoir des pudeurs pour lutter contre le FN, il n’en serait pas là à l’heure actuelle. C’est la cécité d’une forme de bien-pensance passive qui m’abasourdit“, il a évidemment raison. Comme lorsqu’il réplique à ceux qui trouvent “dangereux qu’il soit le seul rempart face à l’extrême droite: “Mais que ceux qui disent cela fassent le boulot au lieu de me critiquer ou de finasser”.

    Le président actuellement est inséré dans une configuration idéale puisque sa lucidité, son attention au réel et la conscience des limites d’un humanisme verbeux s’accordent parfaitement avec ses intérêts et son souci constant de maintenir ses adversaires dans une forme de néant quand lui serait dans l’être.

    Le seul risque qui pourrait advenir et lui porter préjudice : un trop grand écart entre ses engagements et sa politique. Que soit multipliée, de manière démesurée, la bourde d’Edouard Philippe traitant de “petit groupe d’imbéciles et d’irresponsables” des criminels à Chanteloup-les-Vignes. Pour peu que le volontarisme et la fermeté affichés par le président ne se traduisent par rien d’effectif, on y verra une manoeuvre politicienne, rien d’autre.Seulement une politique du verbe

    Le président, en tout cas, ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure. Pour avoir été élu de manière surprenante et fulgurante, il n’exclut pas que des défaites puissent surgir aussi contre toutes les prévisions et attentes.

    Philippe Bilger

    Texte repris du site Philippebilger.com

    https://fr.novopress.info/215956/le-president-ne-vend-pas-la-peau-de-marine-le-pen-avant-lheure-par-philippe-bilger/#more-215956

  • Réforme de nos institutions

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    Interdiction de manifester, répression violente, instrumentalisation de la justice, intimidation des journalistes, contrôle des médias, surveillance des citoyens, déni de vote à l'Assemblée nationale. De fil en aiguille et de planche à repasser en pile de pont, notre pays est devenu une quasi-dictature. Comment en est-on arrivé là ? Comment a pu s'installer une telle violence institutionnelle ? Comment la Vème a-t-elle réussi à engendrer ce monstre au sang-froid qu'est Emmanuel Macron et comment y remédier ?

    Une réforme complète de nos institutions est nécessaire pour que de telles dérives ne soient plus possibles. Les vrais démocrates vous diront qu'avec l'élection, le ver est dans le fruit et que la situation dans laquelle nous nous trouvons n'est que l'aboutissement d'une tragédie annoncée. Le RIC et le tirage au sort sont associés à l'image de la démocratie mais ce sont des notions qui restent floues, insuffisantes pour fédérer. Cela peut convenir à un certain nombre de personnes, mais cela inspire méfiance et scepticisme au plus grand nombre, car on ne nous dit pas comment on gouverne avec le RIC et avec des tirés au sort, ni comment fonctionnerait une démocratie au quotidien. Plutôt que d'écrire la constitution en premier, il me semble qu'il faut d'abord débattre d'un schéma précis de nos institutions, puis bâtir la constitution autour. 

    Le but de cet article est de dessiner les contours d’une démocratie, pour permettre de la visualiser, de s’approprier l’idée du changement, et de la rendre concrète et désirable. Comme chacun aura une vision différente, c’est également une invitation à se poser ses propres questions puis à dessiner son propre organigramme. 

    Quatre objectifs principaux :

    - Contrôler les élus et affaiblir le pouvoir exécutif qui est le plus dangereux de tous.

    - Donner au peuple le pouvoir législatif qui est le plus important de tous (car c'est de lui que découlent les autres pouvoirs).

    - Assurer l'indépendance de la justice.

    - Assurer l'autonomie financière de la démocratie pour la libérer de l'emprise de l'oligarchie.

    Des questions à choix multiple : (Les possibilités sont classées par ordre croissant de préférence)

    - Qui doit écrire la constitution ?

    a) Une assemblée mixte d'élus et de citoyens tirés au sort

    b) Une assemblée tirée au sort

    c) Des conventions de citoyens

    - Faut-il tirer au sort des citoyens :

    a) Parmi un corps de citoyens volontaires

    b) Parmi l'ensemble du corps électoral

    - Combien faut-il d'assemblée ?

    a) Deux assemblées : une qui rédige, une qui vote

    b) Trois assemblées : une qui propose, une qui rédige, une qui vote

    c) Quatre assemblées : une qui propose, une qui rédige, une qui vote, une qui évalue

    - Qui doit être à l'initiative des lois ?

    a) On ne change rien au système actuel : l'initiative revient en partie au gouvernement (projets lois) et en partie aux parlementaires - députés et sénateurs (propositions de loi)

    b) L'initiative revient aux députés exclusivement. Dans ce cas, faut-il ou non introduire le mandat impératif ? (Rappelons que le mandat impératif est illégal en France actuellement, ce qui signifie que l'élu fait ce qu'il veut.)

    c) A chaque début de législature, et/ou une fois par an (à définir), se réunit une grande conférence de citoyen qui fixe le cap pour la période à venir.

    d) L'initiative revient à une Chambre d'Initiative Citoyenne (CIC) située en amont (l'équivalent actuel du CESE). C'est un mixte de personnes tirées au sort et d'acteurs de la société civile. Cette chambre fixe l'ordre du jour qui est transmit à l'Assemblée nationale.

    - Qui doit écrire les lois ?

    a) Une assemblée élue.

    b) Une assemblée entièrement tirée au sort qui siègerait de manière permanente avec des commissions.

    c) Une assemblée mixte avec des élus qui siègeraient en commission pour examiner les projets de loi, et des citoyens qui seraient tirés au sort (15 personnes) chaque fois qu’une proposition de loi viendrait de la CIC. (Un peu comme on convoque un jury populaire lors d'une cour d'assise). Les personnes tirées au sort seraient formées sur le sujet en question, puis assistées par des juristes neutres pour la rédaction de la loi.

    d) Une assemblée de députés élus (90%) et de citoyens tirés au sort (10%) avec l'égalité politique pour tous.

    Il convient à ce stade d'expliquer ce que l'on entend par l'égalité politique : pour toute proposition de loi (sauf exceptions), tout député ou groupe (élus ou tirés au sort) peut rédiger une loi. L'égalité politique implique de facto, la création d'une 2ème assemblée -forcément non élue - qui vote la loi. Cette 2ème assemblée serait l’Assemblée du peuple.

    - Qui vote la loi ?

    a) La même assemblée élue qui rédige la loi

    b) L'Assemblée du peuple tirée au sort

    - Quelle doit être l’étendue du pouvoir exécutif ?

    a) Exécution des lois + initiative des lois dans tous les domaines

    b) Limité à l'exécution des lois

    c) Exécution des lois + initiative dans des domaines limités. Exemple : loi de finance

    Des réponses et des commentaires sur l'organigramme proposé :

    Scinder le pouvoir législatif apparaît comme une nécessité. Actuellement l'Assemblée nationale cumule tous les pouvoirs, le CESE et le Sénat sont des assemblées croupion. Les conflits d'intérêt sont partout, les disfonctionnements innombrables. On l'a vu récemment avec la loi de finance de la sécu que les commissions ne servent à rien, c'est l'exécutif qui impose sa volonté in fine. Bref le contraire de la démocratie.

    Scinder le pouvoir exécutif en deux est également nécessaire. Cela permettrait d'élire une vraie personnalité comme Président de la République et non pas un chef de gang comme c'est le cas actuellement.

    La séparation des pouvoirs doit être totale. L'exécutif est là pour exécuter et pas pour faire les lois (sauf exception). C'est le peuple, en dernier ressort qui doit avoir le dernier mot. La démocratie ce n'est pas l'assurance que toutes les décisions prisent sont les bonnes, c'est l'assurance que les décisions prises sont légitimes. Celles qui sont prises actuellement sont justes légales.

    Quels sont les problèmes de l’élection ? Etienne Chouard a fait une excellente analyse à ce sujet. Cependant, il faut ajouter que si les élus sont dangereux, c’est parce que pendant toute la durée de leur mandat, ils n’ont pas de concurrence, ils n’ont pas de mandat impératif et ils ne sont pas révocables. Si les élus étaient mis concurrence entre eux et avec des citoyens tirés au sort, ils ne serait plus du tout les mêmes, qu’ils soient députés ou élus locaux, ils ne feraient plus de la politique de la même manière, ils n’auraient plus la même arrogance, ni ce sentiment de supériorité, surtout s’ils sont révocables à tout moment. C'est parce que égalité politique n'existe pas que les élus de la majorité se comportent comme des tyrans. Pour que l’égalité politique soit 100% efficace, il faut y ajouter des tirés au sort avec les mêmes droits (10% cela suffit amplement), comme ça au moins, on est sûr qu’ils ne vont pas magouiller entre eux pour s’accorder des avantages ou comploter contre le peuple. Adjoignez à l’élection un vote plurinominal et préférentiel qui assurerait la diversité des élus, et on se garantit une certaine sécurité. 

    L’assemblée constituante : Elle ne siège pas en permanence, mais disons au moins une fois tous les 5 ans afin de réviser, évaluer et améliorer la constitution. Il ne peut pas y avoir d’élus dans cette assemblée ; ceux qui exercent le pouvoir ne peuvent pas être partie prenante dans la révision de la constitution. Elle est constituée de citoyens tirés au sort afin d’éviter les conflits d’intérêt. Toute modification de la constitution doit être approuvée par référendum. Tout citoyen membre de cette assemblée est inéligible à vie.

    Les conventions de citoyens : Elles sont convoquées pour décider de certains grands choix de sociétés, notamment pour la rédaction initiale de la constitution. Pour rédiger la constitution, il est préférable d’avoir 5 conférences de citoyens qui travaillent séparément puis se réunissent ensuite pour aboutir à un consensus, plutôt qu’une assemblée d’élus - même égaux politiquement - qui écriraient une multitude de constitutions trop partisanes et forcement non démocratiques. La convention de citoyen qui se tient actuellement au palais d’Iéna n’est pas un exemple à suivre en matière d’encadrement. Du choix de la procédure dépend le succès de la convention. Jacques Testart l’a très bien expliqué dans son livre L’humanitude au pouvoir et il est évidemment à craindre que les conclusions ne soient déjà écrites et les citoyens tirés au sort instrumentalisés. Donc, méfions-nous des imitations et j’invite ceux qui veulent approfondir leur connaissance sur la convention de citoyen à lire ce remarquable ouvrage.

    Tirés au sort : Tout citoyen inscrit sur les listes électorales est potentiellement candidat. Il peut accepter ou refuser, mais ce n’est pas basé sur le volontariat car un groupe politique ou des milliardaires pourraient acheter des volontaires en masse et prendre le contrôle d’une assemblée. Les 10% de citoyens tirés au sort au sein de l’Assemblée nationale ont un statut particulier : ils sont présents juste pour une seule loi et sont assistés de juristes qui les aident à la rédaction. À chaque nouvelle loi, on refait un tirage au sort. Les citoyens tirés au sort sont également présents au sein des commissions parlementaires.

    Président de la République : Elu pour 5 ans au suffrage plurinominal et préférentiel (le candidat élu serait celui qui obtient la meilleure note globale pondérée).

    Il doit exister des modes de scrutin - ou alors, c'est à inventer - qui tiennent compte à la fois des votes pour et des votes contre ce qui permettrait d'écarter les candidats trop clivants.

    Il est le chef des armées et de la diplomatie, il signe les traités approuvés par référendum ; il est le garant de la constitution et de l’intégrité du territoire ; il nomme le ministre des affaires étrangères et approuve l’élection du ministre de la justice. Il est révocable par référendum. Il prête serment au moment de sa prise de fonction.

    Premier Ministre : Elu parmi des candidats pour 5 ans par la CIC, il est la deuxième tête de l'exécutif, mais il n'est pas le chef de la majorité parlementaire ; il n'est pas responsable devant l'Assemblée nationale puisque mis à part la loi de finance, il ne propose pas de loi via ses ministres ; en revanche il est révocable par l'Assemblée du peuple. Il ne prononce plus de discours de politique général puisqu’il ne détermine plus la politique de la nation : c'est la CIC qui fixe le cap.

    Il nomme les ministres (sauf celui de la justice et des affaires étrangères) et les préfets. Il assure la coordination des ministères pour l’application de la loi.

    Garde des sceaux : Il est élu par l’Assemblée du peuple, ce qui garanti son indépendance. Son élection est approuvée par le Président de la République. Il peut être révoqué par un vote de l'Assemblée du peuple. Il nomme les principaux magistrats de la République. Il soumet ses projets de loi à l’Assemblée nationale. Il est le garant de l'indépendance de la justice. Il est le 2ème personnage de l'état. Il prête serment au moment de sa prise de fonction.

    Ministre des Affaires Etrangères : Il est le relais du président de la République devant le Parlement. Il informe la commission parlementaire concernée et rend des comptes à cette commission. Tout engagement des forces armées dans la durée est soumis à un vote de l’Assemblée du peuple.

    Le droit à la parole : C'est ce que les Grecs appelaient Isegoria, c’est-à-dire le droit à la parole pour tous, à tout moment et à tout propos devant une assemblée. Il faut réfléchir dans quelles conditions et devant quelle assemblée peut être mis en œuvre de ce nouveau droit car c'est un des marqueurs fondamentaux de la démocratie. Il permet de se protéger des oligarques et à tout citoyen d'alerter et d'être acteur de la démocratie.

    L'égalité politique des représentants : Je défends ce projet dans le sens où cela révolutionnerait (le mot n'est pas trop fort) la manière de faire de la politique. Tous les groupes, quelles que soient leurs tailles auraient le droit de proposer leur propre texte (le seul avantage d'avoir un grand groupe serait d'avoir un temps de parole plus long devant l'Assemblée du peuple). Avec l'égalité politique, un seul député aurait quasiment autant de pouvoir que 100 députés. Cela peut paraître choquant de prime abord, car c'est totalement en dehors de nos habitudes. Mais, si une loi est jugée bonne, peu importe la couleur du maillot de celui qui l'a écrite, peu importe qu'elle ait été écrite par 1 ou 300 députés. Cela bouleverserait complètement la manière de faire de la politique ainsi que les élections. Les partis politiques deviendraient à l'écoute des citoyens et cela mettrait fin à la tyrannie du parti majoritaire. Les lois écrites dans un jargon incompréhensible seraient probablement rejetées.

    Ce principe pourrait s'appliquer aussi à la démocratie locale. 

    Projets de lois : Les projets loi proviennent de l'exécutif (notamment loi de finance et la loi de financement de la sécurité sociale) et sont présentés par les ministres. Les projets de lois vont directement en commission, sans passer par la case "égalité politique", avant d’être transmis à l’Assemblée du peuple pour vote.

    NB : Les propositions de loi avec l'Egalité politique sont la règle ; les projets de loi sans Egalité politique sont l'exception.

    Initiative citoyenne et propositions de lois : Ceux qui rédigent les lois ne doivent pas être les mêmes que ceux qui en prennent l'initiative. Si l’initiative appartient à des élus, certains sujet ne seront jamais abordés, ils pourraient s’octroyer à eux-mêmes des pouvoirs, faire des propositions de loi à caractère électoraliste afin de diviser les Français, ou demander une loi opportuniste qui colle à l'actualité.

    L'initiative est le temps de la réflexion, pas celui de la petite combine politicienne, de la précipitation et de l'improvisation ; et le plus opportun est qu'elle soit prise par une assemblée citoyenne non élue comme la CIC, ou par des conventions de citoyens. Cette assemblée mixte composée de citoyens tirés au sort et de non élus désignés aurait pour mission de gérer les référendums d'initiative citoyenne (pour proposer ou abroger une loi, un référendum révocatoire). Elle travaillerait en commission et serait à l'écoute de la société et de ses différents acteurs (élus, syndicats, associations, simples citoyens). Les initiatives prises par cette assemblée seraient mises à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et soumise au principe d'égalité politique. Elle convoquerait des conventions de citoyens sur des sujets ponctuels.

    Assemblée nationale (AN) : Composée en grande majorité de député élus (90%) elle comporte 10% de personnes tirées au sort. Pourquoi ce choix et pas plutôt une assemblée 100% tirée au sort ? Parce que grâce à l’égalité politique, la diversité des élus assure la diversité des propositions alors qu’une assemblée tirée au sort propose un choix unique.

    L’AN serait composée de 3 commissions : finances, justice, affaires étrangères + 1 commission de la défense nationale dont les membres seraient soumis au secret défense, sachant que dans une démocratie le secret doit rester l’exception et la transparence la règle. En dehors du travail en commission, le rôle du député se limite à écrire la loi, et en vertu de l'égalité politique des élus, chaque député peut, s'il le souhaite soumettre sa propre loi à l'Assemblée du peuple. Les députés rapporteurs disposent d'un temps de parole devant d'Assemblée du peuple proportionnel à la taille du groupe qu'il représente.

    L’Assemblée du peuple : Elle voterait préférentiellement sur les différentes propositions de loi (issues de l’égalité politique) et voterait pour ou contre les projets issus des commissions de l’Assemblée nationale. En cas de rejet d'un projet de loi, elle pourrait dessaisir la commission et demander qu'il soit soumis au principe d'égalité.

    Elle peut demander l'ouverture d'une commission d'enquête pour contrôler le pouvoir exécutif. Elle peut voter la révocation d’un ministre ou du premier Ministre. Elle élit le Ministre de la justice. Elle approuve la nomination des ministres par le Premier ministre.

    Contrepouvoir à l'égalité politique : Les élus peuvent opposer un veto à une loi votée par l’Assemblée du peuple (>75%). En cas de rejet, les porte-parole des députés ayant voté contre ont l'obligation d'expliquer devant l'Assemblée du peuple les raisons de ce rejet et de faire des propositions afin de trouver un consensus. En l'absence de consensus, l’Assemblée du peuple peut dissoudre l’Assemblée nationale (>75%)

    Évaluation des lois : Une fois votée, et mise en application, toute loi doit être évaluée, jugée sur son efficacité et son applicabilité, et ceci à intervalles réguliers. La sagesse de la démocratie, c’est de pouvoir revenir en arrière à tout moment si on juge que l’on s’est trompé. Ce rôle pourrait être celui du Sénat. Cette assemblée - complémentaire de la première assemblée - pourrait donc proposer la révision ou l’abrogation d’une loi, avec retour à la case départ. Comme cette assemblée est, en quelque sorte un contrepouvoir à l'Assemblée du peuple, il serait préférable que cette assemblée soit majoritairement composée d'élus.

    Conseil d’Etat : Il donne son avis sur les projets de référendums, ainsi que sur les propositions de loi avant et après leurs passages à l’Assemblée nationale. Il garde le même rôle qu'actuellement.

    Conseil constitutionnel : Son rôle et le mode de désignation de ses membres restent inchangés.

    La constitution : Toute politique s’inscrit dans le cadre du développement durable et de préservation des ressources, on ne peut consommer plus que ce que la terre peut produire. 

    La banque centrale : Elle crée la monnaie après que l’Assemblée du peuple a validé la loi de finance et celle de la sécu. Elle collecte taxes et impôts. Elle détruit la monnaie pour contrôler l’inflation. L'état n'emprunte plus, il crée la monnaie dont il a besoin.

    L'Etat ne manque donc jamais d'argent. Mais attention, cela ne veut pas dire que c'est la fête tous les jours. L'argent crée ne l'est pas pour financer des dépenses somptuaires, polluantes, ou irrespectueuses de l'environnement ou permettre à des gens d'aller 10 fois par jour chez le médecin (voir le commentaire sur La constitution).

    La création monétaire sert à financer la reconversion pour une économie durable, circulaire et de proximité. Elle sert à financer la transition énergétique, une agriculture sans pétrole et sans pesticides. Elle sert à rétablir les services publics et les transports publics qui ont été massacrés dans les zones rurales, de même que les hôpitaux. Elle sert à donner du travail à tous en dernier ressort. Elle sert à relocaliser la production industrielle : actuellement un vêtement arrivé par porte conteneur du Bengladesh coûte 10 euros. Si ce même vêtement est fabriqué en France, il coûtera 100 euros, il faut donc distribuer un revenu minimum universel qui permettra à chacun de satisfaire les besoins du quotidien : alimentation, santé, éducation. Une retraite à 60 ans à taux plein après 35 années de cotisations, etc.

    Il devient de plus en plus probable que notre mode de vie dans les 10 ou 20 prochaines années sera radicalement différent de celui que l’on connaît actuellement. La crise des GJ n'est pas prête de se calmer, et si on veut éviter une guerre civile, quelle autre solution que ce revenu universel qui n'est possible que si l'état (c.à.d. le peuple) retrouve la souveraineté monétaire ?

    Nombreux sont ceux qui se posent la question sur la manière de réformer nos institutions. J'aimerais avoir votre avis sur la cohérence du système, l'initiative des lois, ainsi que le concept d'égalité politique qui selon moi est nouveau puisque je ne l'ai vu nulle part ailleurs. Je vais sûrement me faire contredire, mais je crois à la sagesse et à la responsabilité des citoyens qui voteront les lois.

    J'attends vos propositions avec impatience.

    par cleroterion => https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/reforme-de-nos-institutions-219021

  • Municipales : le PS sort l’arme fatale pour sauver ses fesses !

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    Un ami candidat aux municipales me confiait, lors de la préparation des alliances et des listes : « Il faut susciter du désir ou de la peur. Et les deux, c’est encore mieux ! » Stratégie de gagnant.

    Oui, mais voilà : que faire quand on ne suscite plus, vraiment plus, ni désir ni peur ? Autrement dit, quand on est un maire sortant LR ou PS. À Toulouse, le maire sortant LR a vite fait ses comptes : alliance avec LREM. Et qu’importe ce que disait Christian Jacob il y a un mois !

    Bien des maires sortants ou des candidats PS ont fait le même calcul. La situation est exactement identique que chez LR : le leader parisien, Olivier Faure, répète que le parti est dans l’opposition à Emmanuel Macron mais, à l’échelon municipal, on dialogue, on s’allie, on se soutient joyeusement entre ex ou nouveaux petits camarades PS et LREM. Christian Jacob et Olivier Faure sont bien partis pour accéder à la finale du meilleur bobard de bronze.

    Le Monde nous apprend en effet que, dans de nombreuses villes, PS et LREM partiront ensemble aux municipales : Clichy-sous-Bois, Romainville (Seine-Saint-Denis), Bergerac (Dordogne), Le Creusot (Saône-et-Loire), Bourg-lès-Valence (Drôme), Grenoble et quelques autres.

    Le PS pense ainsi sauver ce qui lui reste de forces visibles : des étiquettes au fronton des mairies. Mais la démarche va lui enlever le peu de crédibilité qui lui restait. Le PS est en train d’inventer le « socialisme municipal » : lui qui, pendant des décennies, a maintenu artificiellement en vie le Parti communiste sous la forme du communisme municipal alors que le parti ne pesait plus que 2 % est en train de subir le même sort. Il devrait y réfléchir…

    Surtout qu’il n’est pas assuré que LREM et Emmanuel Macron éveillent le désir et la peur dont me parlait cet ami. Il est même possible qu’avec la chute de la maison Bayrou, ces jours-ci, dans les bureaux d’un juge d’instruction, on assiste, dans un avenir plus ou moins proche, à celle de la maison Macron. Et alors, que deviendront-ils, nos amis LR et PS qui n’avaient rien trouvé de mieux que d’aller s’abriter dans cette maison de paille ?

    Mais j’anticipe.

    Pour le moment, cette course à la soupe LREM ne peut que ravir le parti d’Emmanuel Macron : c’est « la poutre qui bouge encore » d’Édouard Philippe, la poursuite de la recomposition. Au soir des municipales, avec les petits arrangements ici et là, chacun des trois compères PS, LR et LREM pourra exprimer sa satisfaction : il leur restera à chacun quelques dizaines de villes. Tout le monde aura gagné.

    Tout le monde, sauf la démocratie et la clarté

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/municipales-le-ps-sort-larme-fatale-pour-sauver-ses-fesses/

  • Italie : la Ligue premier parti,et le parti identitaire Fratelli d’Italia passe la barre de 10 %

    C’est la petite bête qui monte, qui monte, qui monte. Elle n’est pas noire mais verte, le vert de la plaine du Po où elle est née. La Ligue de Matteo Salvini, d’après les sondages, gagne des points et serait aujourd’hui à 34,2 %.

    Pendant ce temps-là, il y en a qui descendent : le gouvernement de coalition composé du perdant des dernières élections, le Parti Démocrate, et du Mouvement 5 Etoiles, l’ancien allié de la Ligue mais rentré dans le rang du système après avoir été anti-système, -les fauteuils ministériels sont confortables. Les deux formations sont respectivement à 19 % et 16,3 %.

    Le mécontentement des Italiens par rapport à l’actuel exécutif, lui ne cesse de croître : plus de 54 % des Italiens jugent négativement l’action gouvernementale, seulement 22 % l’approuvent, 22 % préférant ne pas s’exprimer.

    Quant au parti identitaire Fratelli d’Italia, il rejoint « le seuil psychologique » des 10 % pour la première fois depuis qu’il existe.

    C’è chi scende e c’è chi sale” dit le proverbe italien (il y a ceux qui montent et il y a ceux qui descendent).

    La petite bête qui monte, la droite souverainiste italienne qui a le vent en poupe, va donner de l’urticaire à plus d’un bien-pensant.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/italie-la-ligue-premier-partiet-le-parti-identitaire-fratelli-ditalia-passe-la-barre-de-10/114025/