L’Etat, seul partie civile au procès, a réclamé mercredi la somme de onze millions d’euros de dommages et intérêts dans l’affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics. Le parti à la flamme comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 6 novembre pour « complicité d’escroqueries », « tentatives d’escroqueries » et « recel d’abus de biens sociaux ». Une affaire judiciaire qui pourrait viser à affaiblir le Rassemblement National de Marine Le Pen à quelques mois des élections municipales… le financement de la campagne d’Emmanuel d’Emmanuel Macron, lui, n’a pas fait l’objet d’une enquête…
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L’Etat français réclame 11 millions d’euros de dommages et intérêts au Front National !
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Les députés LREM commencent à douter d’Emmanuel Macron
Dans une note envoyée au chef de l’Etat, le président du groupe LRM à l’Assemblée, Gilles Le Gendre, l’alerte sur la dégradation de sa relation avec les 303 députés macronistes (contre 314 en début de mandat).
Si le Gendre refuse de commenter, l’un des lecteurs de cette note déclare :
« Le Gendre met en garde sur la nécessité de recréer un lien fort entre le président et le groupe ». « Elle est dans le constat négatif. Il n’y a pas beaucoup de propositions ». « Il n’est pas malsain qu’un “warning” soit lancé ». « Cela a un peu tangué dans le groupe en cette rentrée ».
Le 16 septembre, Emmanuel Macron s’est adressé aux parlementaires de la majorité réunis au ministère des relations avec le Parlement au sujet de l’immigration. Plusieurs députés ont critiqué cette intervention.
« Ce moment a marqué une rupture : avant, les députés ne s’en prenaient jamais au président ».
L’entretien accordé en octobre sur le même sujet à Valeurs actuelles a un peu plus déstabilisé les troupes.
Le 13 novembre, le député du Nord Jennifer de Temmerman a quitté le groupe macroniste pour protester contre un « discours politique à charge contre les migrants ».
Le gouvernement a en tout cas été « battu » à plusieurs reprises ces dernières semaines par sa propre majorité. Ainsi du vote sur un amendement favorisant fiscalement l’huile de palme, rejeté le 15 novembre par les « marcheurs » contre l’avis de l’exécutif ; ou du maintien du prêt à taux zéro, le même jour.
« Ce n’est plus comme lors de la première année du quinquennat où les députés votaient comme un seul homme. La majorité challenge le gouvernement désormais. »
Le député LRM du Rhône Bruno Bonnell ajoute :
« La première année, on a appris la technique de notre métier. La seconde a été une formation à la politique, accélérée grâce aux “gilets jaunes”. Désormais, chaque député se sent légitime à dire ce qu’il pense, y compris s’il n’est pas d’accord ».
Le député de la Somme Barbara Pompili note :
« Il y a un vrai blues dans les rangs. Après avoir été en première ligne face aux “gilets jaunes”, de plus en plus de députés de la majorité vivent mal de ne pas être écoutés par l’exécutif. Certains le disent bruyamment, en partant ou en émettant des critiques ; d’autres viennent de moins en moins à l’Assemblée. »
Un absentéisme croissant aussi bien lors des réunions de groupe que lors des votes dans l’Hémicycle.
Et cela ne va ps s’arranger, avec les élections municipales de mars 2020, qui provoquent des rivalités et des frustrations. Le Monde note que la 2e partie du quinquennat risque d’être compliquée. La réélection aussi.
https://www.lesalonbeige.fr/les-deputes-lrem-commencent-a-douter-demmanuel-macron/
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La purge continue chez LR
Pourtant, Maël Camerlynck voulait constituer une liste d’union des droites contre le maire sortant Guillaume Delbar, LR rallié LREM.Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, élections, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Voile, communautarisme, immigration : la présidentielle 2022 en ligne de mire ?
Le professeur de droit Christophe Boutin analyse la situation migratoire en France et la stratégie d’Emmanuel Macron sur cette question en vue de sa potentielle réélection en 2022.
De ce que les polémiques concernant les réponses présidentielle et gouvernementale à l’immigration se multiplient, certains n’hésitent pas à imaginer que nous serions déjà dans la précampagne des élections présidentielles de 2022, où l’on nous annonce comme quasi-inévitable un nouvel affrontement au second tour entre Marine Le Pen et l’actuel locataire de l’Élysée. Outre que les prévisions à si long terme doivent toujours être prises avec infiniment de précautions, ce serait oublier, d’abord, que le président doit faire face à une visibilité accrue de l’immigration, avec des interactions entre des questions différentes, et qu’il peut aussi faire des choix politiques résultant d’échéances électorales plus proches. Le premier point de cette visibilité accrue de l’immigration relève en effet de l’impact des obligations vestimentaires que s’imposent certains fidèles de la religion musulmane, et qui, quoi qu’en aient des commentateurs qui n’hésitent pas à convoquer pour cela l’image des vestales de la Grèce antique ou celle des nonnes de nos couvents, ne relèvent pas des pratiques usuelles dans notre aire culturelle – et moins encore de nos jours. On sait que depuis quelques années la France tente de réglementer ces pratiques, se lançant dans un jeu du chat et de la souris dans lequel l’État est nécessairement perdant lorsque les provocations de ceux qui entendent braver les normes reçoivent un large soutien médiatique et politique.
Au nom de la lutte contre l’islamophobie, ce mot que tentent d’imposer les courants islamistes les plus directement politiques, qu’il s’agisse de ceux qui sont proches des Frères musulmans ou de ceux soutenus par des États wahhabites, il s’agit, d’une part, d’imposer une législation sur le blasphème et, d’autre part, de pouvoir en finir avec des mesures restrictives. Mais à raison de l’importance de la population musulmane présente sur le territoire français, cette revendication rend plus visible, en même temps que plus conflictuelle, la question de l’immigration. D’une part, parce que cette dernière n’est clairement plus pensée en termes d’intégration des migrants à une communauté culturelle leur préexistant, mais bien comme devant faire coexister sur le même territoire des groupes communautaires différents ; d’autre part parce qu’il ne s’agit pas ici de quelques dizaines de bouddhistes en robes safran, vus alors avec amusement, mais de groupes devenus territorialement majoritaires dans certaines zones.
Cet aspect de contrôle territorial lié à une immigration rendue plus visible par l’appartenance religieuse l’est tout autant si l’on évoque la violence qui sévit dans ce que l’on nomme par euphémisation les «quartiers difficiles». Cette dernière aboutit on le sait à l’interdiction d’action des services publics de l’État – services de sécurité, bien sûr, mais aussi pompiers, ambulances ou médecins –, dans des zones passées sous le contrôle effectif de groupes de délinquants dans lesquels la proportion de personnes issues de l’immigration semble plus élevé que la moyenne nationale – même si l’interdiction de statistiques ethniques peut laisser planer un doute.
Pour lire la suite, c’est ici !
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Robert Ménard : « Les Biterrois se contrefoutent de savoir ce qu’à Paris on décidera de ce qu’ils devraient voter »
Visiblement, l’union des droites progresse à Béziers puisque Robert Ménard est soutenu par plusieurs élus locaux LR et le Rassemblement national. Une union des droites qui avance, non seulement à Béziers, mais plus largement dans l’Hérault et le sud de la France. Réaction du maire de Béziers au micro de Boulevard Voltaire.
L’union des droites progresse à Béziers. Vous êtes soutenu par plusieurs élus locaux LR et par le Rassemblement national.
Saluez-vous cette décision ?Nous souhaitons que les Biterrois nous soutiennent, quelle que soit leur étiquette politique. La liste que je mènerai ne sera directement associée à aucun parti. Il n’y aura aucun logo sur nos affiches. C’est une liste d’union des droites, au service de la ville. Aujourd’hui, des gens de cette liste sont au Rassemblement national, d’autres sont aux Républicains et d’autres encore, comme moi, sont de nulle part. C’est la seule chose que je veux retenir. Nous dirigeons cette ville depuis six ans, et nous le ferons encore six ans si nous gagnons les élections, sans nous soucier des cartes politiques des uns et des autres.
Les LR arrivent divisés. Le candidat Lewis Marchand, 35 ans était présent sur la liste de François-Xavier Bellamy aux Européennes. Antoine About du parti des Républicains va y aller en solo.
Ce sont de drôles adversaires. Antoine About était venu me voir avant l’été en me demandant d’être adjoint sur ma liste. Le même qui rêvait il y a quatre mois d’être sur ma liste n’a pas de mots assez sévères pour critiquer l’extrême droite.
Je ne sais pas qui est Lewis Marchand. Ce jeune garçon représente des Républicains dans une circonscription qui n’est pas celle de Béziers et où il ne vit pas. On verra bien…
Je crois que l’électorat des Républicains se retrouve d’abord dans nos idées et dans notre façon de diriger la ville. Les gens se contrefoutent de savoir ce qu’on décidera à Paris et de ce qu’on leur demandera de voter. Ils voteront comme ils l’entendent, ils voteront en Biterrois. C’est la seule chose qui les intéressera. Je ne m’inquiète pas beaucoup de ce côté-là.
Une partie des responsables des Républicains veut être sur notre liste. Ils doivent bien sentir que les choses bougent, changent et que le Béziers de demain se dessine.Une liste d’union des droites est a priori en train de se monter à Sète.
Il y a quelques semaines, j’avais invité à déjeuner à Béziers le responsable de l’UDI, le responsable des Républicains et la responsable du Rassemblement national. Je leur avais dit que s’ils voulaient gagner, il fallait qu’ils s’unissent. Manifestement, les choses avancent. La responsable du Rassemblement national et le responsable départemental des LR se sont décidés à être sur la même liste. C’est une bonne chose. Je ne sais pas s’ils vont gagner, mais je sais que séparément ils étaient sûrs de la perdre. On fait la même chose ailleurs. Je pense notamment à Frontignan et à Mèze. Ces prochaines semaines, je me déplacerai dans les Alpes Maritimes et dans le Var pour soutenir des listes d’union des droites. Les gens de ces listes se contrefoutent des étiquettes qu’ils portent. Ils veulent seulement se mettre au service de leur ville.
Ce que vous faites est en contradiction totale avec ce que professent les directions des grands partis à Paris. Est-ce une rébellion par la base ?
Non, c’est une attitude girondine. Les gens en ont marre que l’on décide et pense pour eux à Paris. Ce temps-là est terminé. Il y a encore des responsables politiques locaux qui n’osent pas le dire, mais ils le pensent. Il y a un certain nombre de choses qui sont en train de bouger. Les fameuses digues que certains rêvaient de bâtir entre les Républicains et le Rassemblement national prennent l’eau de partout. Que ce soit les Républicains ou le Rassemblement national, les États-majors ne sont pas favorables à ces unions de droite. Ils ont l’impression de perdre leur monopole sur la politique. Aujourd’hui, les partis politiques sont souvent le premier ennemi des peuples. Ces peuples ont envie de s’exprimer, de se faire entendre directement et de désigner qui leur semble les meilleurs pour les représenter.
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Le président du Sénat, Gérard Larcher pleurniche parce que les macronistes et les lepenistes battent la droite
La réduction de la vie politique au duel entre un Emmanuel Macron “progressiste” et une Marine Le Pen “populiste” est un danger pour la démocratie, alerte le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, dans un entretien dimanche au Parisien.
“Un choix contraint, c’est une démocratie réduite“, plaide celui pour qui “les électeurs ont horreur qu’on les enferme dans un non-choix“.
La gauche PS et la droite parlementaire incarnée aujourd’hui par LR, les deux forces qui ont dominé la vie politique française pendant des décennies, étaient l’une et l’autre absentes du second tour de la présidentielle de 2017, conclue par la victoire d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen.
Deux ans plus tard, les élections européennes remportées par le RN (23,3%) quasiment à l’égalité avec les macronistes (22,4%) ont confirmé l’annihilation électorale de LR (8,5%) et du PS (6,2%).
“Il y a danger pour la démocratie si on la réduit à un choix binaire“, assure le président du Sénat, “mais aussi danger pour le pays de penser que tout se résoudrait à ce débat, surtout dans la période de crise profonde que nous traversons: crise sociale, crise identitaire, montée des populismes et des communautarismes. Je ne voudrais pas voir sur ma télévision, le soir du second tour de la présidentielle de 2022, l’image inversée de celle de 2017.”
On ne voit pas comment empêcher la réitération du duel Macron/Le Pen si les électeurs français le souhaitent et le décident ainsi.
Logiquement, selon la loi électorale française, le second tour de la présidentielle est toujours “binaire”, en se jouant entre les vainqueurs du premier tour qui, lui, est pluriel à souhait. Pendant des années, les Français étaient réduits à un choix binaire droite/gauche.
La seule solution pour empêcher Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, voire les deux, d’être présent au second tour, est d’agir politiquement, présenter un programme et convaincre les Français de voter différemment.
“Il faut se mettre au travail pour recréer un espace politique entre LREM et RN“, affirme Gérard Larcher, avant d’avancer comme personnalités incarnant cette résurrection de la droite les noms de François Baroin, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Bruno Retailleau.
Source: AFP
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Le Baroin d’essai a déjà fait pschitt !
Ce fut son heure de gloire : 19-22 novembre 2019.Trois jours pendant lesquels tous les médias ont forgé de toutes pièces un scénario alternatif au duel Macron-Le Pen.
Un homme parvenait, sur deux critères dans un sondage, à dépasser l’actuel Président : François Baroin.
L’ex-Harry Potter de la droite, le protégé de Chirac.
Il n’en fallait pas plus pour faire monter une mayonnaise, un second tour Macron-Baroin ! Franceinfo : « Congrès des maires : un duel Macron/Baroin ? Et si, derrière le Congrès des maires de France, mardi 19 novembre, se cachait déjà le duel de la future élection présidentielle ? Le président LR de l’Association des maires, François Baroin, a le vent en poupe. »
Du vent, c’est certain.
Et jamais, bien sûr, on n’envisageait l’hypothèse que cette nouvelle étoile montante pût éliminer Macron au premier tour.
Non, celle qu’il faut éliminer, c’est toujours la même.
Cela fait partie de la règle du jeu de base, avant même d’aligner les petits chevaux.
D’ailleurs, ledit Baroin est actuellement incapable d’accéder au second tour, scotché sous la barre des 10 % avec ses petits camarades Pécresse et Bertrand.
Donc, pendant trois jours, nous avons assisté à la fabrication totalement artificielle d’un produit politique 100 % médiatico-idéologique.
Sur du sable, du vent.
Le Baroin d’essai fut lancé et, déjà, il a fait pschitt, selon l’élément de langage de son parrain Chirac.
En effet, ce produit Baroin était destiné, non seulement à écarter des esprits une Marine Le Pen décidément bien encombrante, mais aussi à faire fantasmer les derniers bataillons LR qui pleuraient encore leur Chirac chéri sur une renaissance possible : après les ratages Juppé,
Fillon, Wauquiez, Bellamy -j’en passe, et pas des meilleurs-, Baroin serait le bon jeton.
Le Point : « François Baroin, possible espoir de la droite pour 2022. Sera-t-il le sauveur de la droite en 2022 ? »
La capacité de la presse dite sérieuse à se muer en Madame Soleil quand il s’agirait de fournir une analyse politique rationnelle est assez stupéfiante.
Des enquêtes sociologiques sur l’électorat de droite ?
Ses attentes, ses préférences ?
Non, de la mayonnaise, encore.
Du vent, toujours.
Et ce second Baroin d’essai vient, à nouveau, de faire pschitt : on vient de le retrouver éclaté dans les vignes de l’Hérault et sur les allées Paul-Riquet de Béziers.
En effet, Le Parisien et Le Figaro, revenus à la réalité après avoir « barouiné » trop fort, révèlent que l’union des droites que promeuvent Emmanuelle et Robert Ménard séduit, après les électeurs, certains cadres et élus LR.
« Êtes-vous favorable à l’union des droites ? »
Telle est la question claire adressée aux 400 adhérents Les Républicains de la 6e circonscription de l’Hérault par Henri Gas, le responsable LR de cette circonscription.
La réponse ?
Selon Henri Gas, interrogé par Le Parisien, 90 % des personnes interrogées « veulent qu’on rejoigne Ménard, la messe est dite ! »
Réaction de Robert Ménard : « Les Républicains n’existent plus à Béziers. Leur électorat vote pour nous, ils sont pour faire tomber les frontières. Et dans les autres municipalités, ils n’en pensent pas moins, seulement, ils n’ont pas le courage de le dire. »
Il en profite, au passage, pour tacler plusieurs représentants locaux LR qui auraient « discuté avec lui avant de prendre position publiquement contre une union ».
Aux dernières nouvelles, on vient de retrouver d’autres morceaux du Baroin d’essai lancé, la semaine dernière, dans le port de Sète.
Et mon petit doigt me dit qu’on va en trouver aussi dans d’autres villes.
Pascal Célérierhttp://by-jipp.blogspot.com/2019/11/le-baroin-dessai-deja-fait-pschitt.html
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Dissidence française : #Municipales2020 : Découvrez la Charte des candidats de la Reconquête !
Tous les candidats soutenus ou présentés par la Dissidence Française lors des prochaines élections municipales s’engagent sur 6 points clairs et précis. Téléchargez et découvrez la Charte des candidats de la Reconquête municipale, en cliquant sur l’image ci-dessous.
Engagez-vous pour votre commune : devenez candidat !
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Elections municipales et monnaies locales
Le groupe des Gilets Jaunes Constituants s’intéresse aux élections municipales de mars 2020. Cette vidéo est une réflexion sur les monnaies locales.
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LR : le dernier éteindra la lumière
LR n’a jamais voulu exclure Balkany, malgré tous ses déboires. En revanche, LR veut exclure Erik Tegnér car il est trop à l’écoute de l’électorat de droite. Erik Tegnér compte demander un recours.
Tandis qu’au niveau local certaines digues sont prêtes à céder entre des élus LR et d’autres du Rassemblement national, la direction veut poursuivre le suicide engagé par Chirac et faire savoir qu’aucune porosité ne sera tolérée entre les deux formations politiques. Aurélien Pradié, le nouveau secrétaire général de LR, indique :
«Erik Tegnér sera exclu d’ici la fin de l’année. Ce monsieur est le porte-parole de Marion Maréchal. Il n’habite pas chez nous, donc on va le soulager».
«On lui reproche d’avoir accepté un poste au sein du Rassemblement national, ce que l’on ne saurait tolérer chez LR».
Une information contestée par Erik Tegnér qui, «abasourdi» affirme «ne rien avoir reçu» pour l’heure et avoir appris la nouvelle dans les médias.
Je n’ai évidemment accepté aucun poste au Rassemblement national. On me reproche ma proximité avec une personne (Marion Maréchal) qui n’est pas élue et a indiqué qu’elle ne se présenterait pas en 2022. On ne peut pas m’exclure pour cela. Je déposerai un recours». «C’est une véritable chasse aux sorcières, la droite est censée défendre la liberté d’expression, et pourtant chez LR on sanctionne la liberté de penser».«En m’excluant, on adresse un message aux 57% des militants qui sont favorables à une union des droites»
Julien Aubert, député du Vaucluse, est défavorable à cette exclusion :
«Je suis défavorable à ce qu’on exclue des gens sur leurs idées». «On a aujourd’hui des gens favorables à une fusion avec La République en marche, et on ne les exclut pas pour autant. Il faut sanctionner les actes, pas les idées, et avoir la même rigueur pour tous».
Si LR veut purger, il va y avoir du boulot… Plusieurs élus LR militent pour une union des droites dans le Sud en vue des municipales à Béziers et Sète.
Henri Gas, responsable LR de cette circonscription, a envoyé un message pour prendre la température sur une éventuelle alliance avec le maire sortant Robert Ménard en vue des municipales de mars à Béziers.
« Chers amis, vu le contexte actuel, le moment est venu de se poser des questions et de prendre les bonnes décisions ».
Selon Henri Gas, 90 % des personnes interrogées « veulent qu’on rejoigne Ménard, la messe est dite ! ».
« Les Biterrois en ont assez des divisions et des querelles internes. Si l’on veut vraiment avancer, il vaut mieux être dans la majorité municipale que dans l’opposition. Et pour garder des territoires, on a tout intérêt à s’allier plus largement avec des gens qui ont des convictions de droite. »
Comme lui, plusieurs élus locaux LR sont favorables à un rapprochement avec Ménard. Un repas en ce sens avait été organisé avec des membres de l’UDI, du RN et des Républicains début octobre.
Ce rapprochement n’est pas du goût des Républicains, qui ont investi un candidat : Lewis Marchand, 35 ans, préféré à Henri Gas, qui avait demandé l’investiture, et à Antoine About, qui a décidé finalement d’y aller en solo. Des sanctions pourraient être prises contre les élus acceptant la main tendue de Robert Ménard. « Les Républicains n’existent plus à Béziers », balaye le maire de Béziers :
« Leur électorat vote pour nous, ils sont pour faire tomber les frontières. Et dans les autres municipalités, ils n’en pensent pas moins, seulement, ils n’ont pas le courage de le dire. »
Cette union des droites pourrait également aligner un candidat à Sète, dans le but de faire tomber le maire en poste François Commeinhes, ancien LR et désormais proche d’Emmanuel Macron. Ce candidat pourrait être Sébastien Pacull, président des Républicains de l’Hérault. En juin dernier, il militait déjà pour une ouverture plus à droite :
« Ça ne me dérange pas de parler à des gens qui sont ou ont été au RN pour voir ensuite ce qui peut se passer. Il faut en finir avec les complexes. »
Quand LR aura viré tous ces gens-là, il restera à éteindre la lumière et à jeter la clé.
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