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élections - Page 162

  • Espagne : percée des patriotes de Vox lors des législatives et son entrée au Sénat

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    Espagne. Lors des législatives de ce 10 novembre 2019, Vox passe de 10,26 % à 15,09 % et de 24 à 52 sièges sur 350 à la Chambre des députés. La FE de las JONS décroche 0 %.

    Lors des élections pour le Sénat de ce 10 novembre 2019, Vox passe de 0 à 2 sièges sur 208. La FE de la Jons n’obtient pas de siège.

    http://lionelbaland.hautetfort.com/

  • Vox termine sa campagne par un immense meeting à Madrid

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    Vendredi 9 novembre 2019, Vox a tenu un énorme meeting de fin de campagne électorale à Madrid pour le scrutin législatif du 10 novembre 2019.

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  • Le président ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure !, par Philippe Bilger

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    On ne peut pas reprocher au Président de la République un excès de confiance.

    Même si beaucoup installent par avance, en 2022, une confrontation entre Marine Le Pen et lui et qu’il pourrait avoir la tentation de considérer que la cause est entendue, il demeure prudent.

    D’abord parce qu’il est intelligent et rien n’est plus contraire à cette qualité qu’une bête présomption.

    Ensuite il n’a pu que constater, dans un récent sondage, une égalité parfaite au premier tour et un score honorable de la présidente du RN au second tour, de l’ordre de 45 %. Cette évaluation est d’autant plus significative qu’une précédente estimation l’avait déjà située au même niveau alors que nous étions plus proches de son catastrophique débat de 2017.

    Il se garde bien, contre tous les prophètes de bon augure, de laisser croire à un résultat déjà acquis. Je ne suis pas persuadé que sur ce plan il ait validé l’intervention du Premier ministre répondant à l’Assemblée nationale à une question de Marine Le Pen et paraissant tenir pour acquise leur rencontre républicaine en 2022.

    Quel que soit le désir d’Emmanuel Macron “d’en finir avec les polémiques… de “reprendre la main pour ne plus subir l’actualité” (Le Monde), même s’il déteste paraît-il qu’on exprime tout pessimisme sur la situation sociale, notamment pour la journée de grève prévue le 5 décembre (Le Canard enchaîné), il est clair qu’il est plus que jamais attentif à la future configuration présidentielle.

    A l’évidence il ne compte plus seulement sur l’affligeante atonie des oppositions classiques de droite et de gauche. Il s’efforce, notamment pour la première qui sort chaque jour de son chapeau un possible candidat pour 2022 – le dernier étant François Baroin – de lui ôter l’herbe sous le pied, l’argumentation résiduelle qui lui reste en matière de sécurité et de Justice.

    Consciencieusement il parcourt le terrain de la droite et même si on peut juger plus que réaliste, cynique, sa focalisation de fraîche date sur l’immigration, le communautarisme et le “tourisme médical” puisque ces problèmes existaient avec la même intensité depuis son élection, il est clair que cette tactique, si elle va laisser indifférent le RN – toujours trop de mollesse pour lui – va troubler encore davantage LR, désespérément à la recherche d’une contradiction authentique et spécifique (Le Figaro).

    Si on se rapporte à certains propos d’Emmanuel Macron (Le Canard enchaîné), il semble sincèrement, et doublement, en éveil. Quand il affirme: “S’il suffisait d’avoir des pudeurs pour lutter contre le FN, il n’en serait pas là à l’heure actuelle. C’est la cécité d’une forme de bien-pensance passive qui m’abasourdit“, il a évidemment raison. Comme lorsqu’il réplique à ceux qui trouvent “dangereux qu’il soit le seul rempart face à l’extrême droite: “Mais que ceux qui disent cela fassent le boulot au lieu de me critiquer ou de finasser”.

    Le président actuellement est inséré dans une configuration idéale puisque sa lucidité, son attention au réel et la conscience des limites d’un humanisme verbeux s’accordent parfaitement avec ses intérêts et son souci constant de maintenir ses adversaires dans une forme de néant quand lui serait dans l’être.

    Le seul risque qui pourrait advenir et lui porter préjudice : un trop grand écart entre ses engagements et sa politique. Que soit multipliée, de manière démesurée, la bourde d’Edouard Philippe traitant de “petit groupe d’imbéciles et d’irresponsables” des criminels à Chanteloup-les-Vignes. Pour peu que le volontarisme et la fermeté affichés par le président ne se traduisent par rien d’effectif, on y verra une manoeuvre politicienne, rien d’autre.Seulement une politique du verbe

    Le président, en tout cas, ne vend pas la peau de Marine Le Pen avant l’heure. Pour avoir été élu de manière surprenante et fulgurante, il n’exclut pas que des défaites puissent surgir aussi contre toutes les prévisions et attentes.

    Philippe Bilger

    Texte repris du site Philippebilger.com

    https://fr.novopress.info/215956/le-president-ne-vend-pas-la-peau-de-marine-le-pen-avant-lheure-par-philippe-bilger/#more-215956

  • Réforme de nos institutions

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    Interdiction de manifester, répression violente, instrumentalisation de la justice, intimidation des journalistes, contrôle des médias, surveillance des citoyens, déni de vote à l'Assemblée nationale. De fil en aiguille et de planche à repasser en pile de pont, notre pays est devenu une quasi-dictature. Comment en est-on arrivé là ? Comment a pu s'installer une telle violence institutionnelle ? Comment la Vème a-t-elle réussi à engendrer ce monstre au sang-froid qu'est Emmanuel Macron et comment y remédier ?

    Une réforme complète de nos institutions est nécessaire pour que de telles dérives ne soient plus possibles. Les vrais démocrates vous diront qu'avec l'élection, le ver est dans le fruit et que la situation dans laquelle nous nous trouvons n'est que l'aboutissement d'une tragédie annoncée. Le RIC et le tirage au sort sont associés à l'image de la démocratie mais ce sont des notions qui restent floues, insuffisantes pour fédérer. Cela peut convenir à un certain nombre de personnes, mais cela inspire méfiance et scepticisme au plus grand nombre, car on ne nous dit pas comment on gouverne avec le RIC et avec des tirés au sort, ni comment fonctionnerait une démocratie au quotidien. Plutôt que d'écrire la constitution en premier, il me semble qu'il faut d'abord débattre d'un schéma précis de nos institutions, puis bâtir la constitution autour. 

    Le but de cet article est de dessiner les contours d’une démocratie, pour permettre de la visualiser, de s’approprier l’idée du changement, et de la rendre concrète et désirable. Comme chacun aura une vision différente, c’est également une invitation à se poser ses propres questions puis à dessiner son propre organigramme. 

    Quatre objectifs principaux :

    - Contrôler les élus et affaiblir le pouvoir exécutif qui est le plus dangereux de tous.

    - Donner au peuple le pouvoir législatif qui est le plus important de tous (car c'est de lui que découlent les autres pouvoirs).

    - Assurer l'indépendance de la justice.

    - Assurer l'autonomie financière de la démocratie pour la libérer de l'emprise de l'oligarchie.

    Des questions à choix multiple : (Les possibilités sont classées par ordre croissant de préférence)

    - Qui doit écrire la constitution ?

    a) Une assemblée mixte d'élus et de citoyens tirés au sort

    b) Une assemblée tirée au sort

    c) Des conventions de citoyens

    - Faut-il tirer au sort des citoyens :

    a) Parmi un corps de citoyens volontaires

    b) Parmi l'ensemble du corps électoral

    - Combien faut-il d'assemblée ?

    a) Deux assemblées : une qui rédige, une qui vote

    b) Trois assemblées : une qui propose, une qui rédige, une qui vote

    c) Quatre assemblées : une qui propose, une qui rédige, une qui vote, une qui évalue

    - Qui doit être à l'initiative des lois ?

    a) On ne change rien au système actuel : l'initiative revient en partie au gouvernement (projets lois) et en partie aux parlementaires - députés et sénateurs (propositions de loi)

    b) L'initiative revient aux députés exclusivement. Dans ce cas, faut-il ou non introduire le mandat impératif ? (Rappelons que le mandat impératif est illégal en France actuellement, ce qui signifie que l'élu fait ce qu'il veut.)

    c) A chaque début de législature, et/ou une fois par an (à définir), se réunit une grande conférence de citoyen qui fixe le cap pour la période à venir.

    d) L'initiative revient à une Chambre d'Initiative Citoyenne (CIC) située en amont (l'équivalent actuel du CESE). C'est un mixte de personnes tirées au sort et d'acteurs de la société civile. Cette chambre fixe l'ordre du jour qui est transmit à l'Assemblée nationale.

    - Qui doit écrire les lois ?

    a) Une assemblée élue.

    b) Une assemblée entièrement tirée au sort qui siègerait de manière permanente avec des commissions.

    c) Une assemblée mixte avec des élus qui siègeraient en commission pour examiner les projets de loi, et des citoyens qui seraient tirés au sort (15 personnes) chaque fois qu’une proposition de loi viendrait de la CIC. (Un peu comme on convoque un jury populaire lors d'une cour d'assise). Les personnes tirées au sort seraient formées sur le sujet en question, puis assistées par des juristes neutres pour la rédaction de la loi.

    d) Une assemblée de députés élus (90%) et de citoyens tirés au sort (10%) avec l'égalité politique pour tous.

    Il convient à ce stade d'expliquer ce que l'on entend par l'égalité politique : pour toute proposition de loi (sauf exceptions), tout député ou groupe (élus ou tirés au sort) peut rédiger une loi. L'égalité politique implique de facto, la création d'une 2ème assemblée -forcément non élue - qui vote la loi. Cette 2ème assemblée serait l’Assemblée du peuple.

    - Qui vote la loi ?

    a) La même assemblée élue qui rédige la loi

    b) L'Assemblée du peuple tirée au sort

    - Quelle doit être l’étendue du pouvoir exécutif ?

    a) Exécution des lois + initiative des lois dans tous les domaines

    b) Limité à l'exécution des lois

    c) Exécution des lois + initiative dans des domaines limités. Exemple : loi de finance

    Des réponses et des commentaires sur l'organigramme proposé :

    Scinder le pouvoir législatif apparaît comme une nécessité. Actuellement l'Assemblée nationale cumule tous les pouvoirs, le CESE et le Sénat sont des assemblées croupion. Les conflits d'intérêt sont partout, les disfonctionnements innombrables. On l'a vu récemment avec la loi de finance de la sécu que les commissions ne servent à rien, c'est l'exécutif qui impose sa volonté in fine. Bref le contraire de la démocratie.

    Scinder le pouvoir exécutif en deux est également nécessaire. Cela permettrait d'élire une vraie personnalité comme Président de la République et non pas un chef de gang comme c'est le cas actuellement.

    La séparation des pouvoirs doit être totale. L'exécutif est là pour exécuter et pas pour faire les lois (sauf exception). C'est le peuple, en dernier ressort qui doit avoir le dernier mot. La démocratie ce n'est pas l'assurance que toutes les décisions prisent sont les bonnes, c'est l'assurance que les décisions prises sont légitimes. Celles qui sont prises actuellement sont justes légales.

    Quels sont les problèmes de l’élection ? Etienne Chouard a fait une excellente analyse à ce sujet. Cependant, il faut ajouter que si les élus sont dangereux, c’est parce que pendant toute la durée de leur mandat, ils n’ont pas de concurrence, ils n’ont pas de mandat impératif et ils ne sont pas révocables. Si les élus étaient mis concurrence entre eux et avec des citoyens tirés au sort, ils ne serait plus du tout les mêmes, qu’ils soient députés ou élus locaux, ils ne feraient plus de la politique de la même manière, ils n’auraient plus la même arrogance, ni ce sentiment de supériorité, surtout s’ils sont révocables à tout moment. C'est parce que égalité politique n'existe pas que les élus de la majorité se comportent comme des tyrans. Pour que l’égalité politique soit 100% efficace, il faut y ajouter des tirés au sort avec les mêmes droits (10% cela suffit amplement), comme ça au moins, on est sûr qu’ils ne vont pas magouiller entre eux pour s’accorder des avantages ou comploter contre le peuple. Adjoignez à l’élection un vote plurinominal et préférentiel qui assurerait la diversité des élus, et on se garantit une certaine sécurité. 

    L’assemblée constituante : Elle ne siège pas en permanence, mais disons au moins une fois tous les 5 ans afin de réviser, évaluer et améliorer la constitution. Il ne peut pas y avoir d’élus dans cette assemblée ; ceux qui exercent le pouvoir ne peuvent pas être partie prenante dans la révision de la constitution. Elle est constituée de citoyens tirés au sort afin d’éviter les conflits d’intérêt. Toute modification de la constitution doit être approuvée par référendum. Tout citoyen membre de cette assemblée est inéligible à vie.

    Les conventions de citoyens : Elles sont convoquées pour décider de certains grands choix de sociétés, notamment pour la rédaction initiale de la constitution. Pour rédiger la constitution, il est préférable d’avoir 5 conférences de citoyens qui travaillent séparément puis se réunissent ensuite pour aboutir à un consensus, plutôt qu’une assemblée d’élus - même égaux politiquement - qui écriraient une multitude de constitutions trop partisanes et forcement non démocratiques. La convention de citoyen qui se tient actuellement au palais d’Iéna n’est pas un exemple à suivre en matière d’encadrement. Du choix de la procédure dépend le succès de la convention. Jacques Testart l’a très bien expliqué dans son livre L’humanitude au pouvoir et il est évidemment à craindre que les conclusions ne soient déjà écrites et les citoyens tirés au sort instrumentalisés. Donc, méfions-nous des imitations et j’invite ceux qui veulent approfondir leur connaissance sur la convention de citoyen à lire ce remarquable ouvrage.

    Tirés au sort : Tout citoyen inscrit sur les listes électorales est potentiellement candidat. Il peut accepter ou refuser, mais ce n’est pas basé sur le volontariat car un groupe politique ou des milliardaires pourraient acheter des volontaires en masse et prendre le contrôle d’une assemblée. Les 10% de citoyens tirés au sort au sein de l’Assemblée nationale ont un statut particulier : ils sont présents juste pour une seule loi et sont assistés de juristes qui les aident à la rédaction. À chaque nouvelle loi, on refait un tirage au sort. Les citoyens tirés au sort sont également présents au sein des commissions parlementaires.

    Président de la République : Elu pour 5 ans au suffrage plurinominal et préférentiel (le candidat élu serait celui qui obtient la meilleure note globale pondérée).

    Il doit exister des modes de scrutin - ou alors, c'est à inventer - qui tiennent compte à la fois des votes pour et des votes contre ce qui permettrait d'écarter les candidats trop clivants.

    Il est le chef des armées et de la diplomatie, il signe les traités approuvés par référendum ; il est le garant de la constitution et de l’intégrité du territoire ; il nomme le ministre des affaires étrangères et approuve l’élection du ministre de la justice. Il est révocable par référendum. Il prête serment au moment de sa prise de fonction.

    Premier Ministre : Elu parmi des candidats pour 5 ans par la CIC, il est la deuxième tête de l'exécutif, mais il n'est pas le chef de la majorité parlementaire ; il n'est pas responsable devant l'Assemblée nationale puisque mis à part la loi de finance, il ne propose pas de loi via ses ministres ; en revanche il est révocable par l'Assemblée du peuple. Il ne prononce plus de discours de politique général puisqu’il ne détermine plus la politique de la nation : c'est la CIC qui fixe le cap.

    Il nomme les ministres (sauf celui de la justice et des affaires étrangères) et les préfets. Il assure la coordination des ministères pour l’application de la loi.

    Garde des sceaux : Il est élu par l’Assemblée du peuple, ce qui garanti son indépendance. Son élection est approuvée par le Président de la République. Il peut être révoqué par un vote de l'Assemblée du peuple. Il nomme les principaux magistrats de la République. Il soumet ses projets de loi à l’Assemblée nationale. Il est le garant de l'indépendance de la justice. Il est le 2ème personnage de l'état. Il prête serment au moment de sa prise de fonction.

    Ministre des Affaires Etrangères : Il est le relais du président de la République devant le Parlement. Il informe la commission parlementaire concernée et rend des comptes à cette commission. Tout engagement des forces armées dans la durée est soumis à un vote de l’Assemblée du peuple.

    Le droit à la parole : C'est ce que les Grecs appelaient Isegoria, c’est-à-dire le droit à la parole pour tous, à tout moment et à tout propos devant une assemblée. Il faut réfléchir dans quelles conditions et devant quelle assemblée peut être mis en œuvre de ce nouveau droit car c'est un des marqueurs fondamentaux de la démocratie. Il permet de se protéger des oligarques et à tout citoyen d'alerter et d'être acteur de la démocratie.

    L'égalité politique des représentants : Je défends ce projet dans le sens où cela révolutionnerait (le mot n'est pas trop fort) la manière de faire de la politique. Tous les groupes, quelles que soient leurs tailles auraient le droit de proposer leur propre texte (le seul avantage d'avoir un grand groupe serait d'avoir un temps de parole plus long devant l'Assemblée du peuple). Avec l'égalité politique, un seul député aurait quasiment autant de pouvoir que 100 députés. Cela peut paraître choquant de prime abord, car c'est totalement en dehors de nos habitudes. Mais, si une loi est jugée bonne, peu importe la couleur du maillot de celui qui l'a écrite, peu importe qu'elle ait été écrite par 1 ou 300 députés. Cela bouleverserait complètement la manière de faire de la politique ainsi que les élections. Les partis politiques deviendraient à l'écoute des citoyens et cela mettrait fin à la tyrannie du parti majoritaire. Les lois écrites dans un jargon incompréhensible seraient probablement rejetées.

    Ce principe pourrait s'appliquer aussi à la démocratie locale. 

    Projets de lois : Les projets loi proviennent de l'exécutif (notamment loi de finance et la loi de financement de la sécurité sociale) et sont présentés par les ministres. Les projets de lois vont directement en commission, sans passer par la case "égalité politique", avant d’être transmis à l’Assemblée du peuple pour vote.

    NB : Les propositions de loi avec l'Egalité politique sont la règle ; les projets de loi sans Egalité politique sont l'exception.

    Initiative citoyenne et propositions de lois : Ceux qui rédigent les lois ne doivent pas être les mêmes que ceux qui en prennent l'initiative. Si l’initiative appartient à des élus, certains sujet ne seront jamais abordés, ils pourraient s’octroyer à eux-mêmes des pouvoirs, faire des propositions de loi à caractère électoraliste afin de diviser les Français, ou demander une loi opportuniste qui colle à l'actualité.

    L'initiative est le temps de la réflexion, pas celui de la petite combine politicienne, de la précipitation et de l'improvisation ; et le plus opportun est qu'elle soit prise par une assemblée citoyenne non élue comme la CIC, ou par des conventions de citoyens. Cette assemblée mixte composée de citoyens tirés au sort et de non élus désignés aurait pour mission de gérer les référendums d'initiative citoyenne (pour proposer ou abroger une loi, un référendum révocatoire). Elle travaillerait en commission et serait à l'écoute de la société et de ses différents acteurs (élus, syndicats, associations, simples citoyens). Les initiatives prises par cette assemblée seraient mises à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et soumise au principe d'égalité politique. Elle convoquerait des conventions de citoyens sur des sujets ponctuels.

    Assemblée nationale (AN) : Composée en grande majorité de député élus (90%) elle comporte 10% de personnes tirées au sort. Pourquoi ce choix et pas plutôt une assemblée 100% tirée au sort ? Parce que grâce à l’égalité politique, la diversité des élus assure la diversité des propositions alors qu’une assemblée tirée au sort propose un choix unique.

    L’AN serait composée de 3 commissions : finances, justice, affaires étrangères + 1 commission de la défense nationale dont les membres seraient soumis au secret défense, sachant que dans une démocratie le secret doit rester l’exception et la transparence la règle. En dehors du travail en commission, le rôle du député se limite à écrire la loi, et en vertu de l'égalité politique des élus, chaque député peut, s'il le souhaite soumettre sa propre loi à l'Assemblée du peuple. Les députés rapporteurs disposent d'un temps de parole devant d'Assemblée du peuple proportionnel à la taille du groupe qu'il représente.

    L’Assemblée du peuple : Elle voterait préférentiellement sur les différentes propositions de loi (issues de l’égalité politique) et voterait pour ou contre les projets issus des commissions de l’Assemblée nationale. En cas de rejet d'un projet de loi, elle pourrait dessaisir la commission et demander qu'il soit soumis au principe d'égalité.

    Elle peut demander l'ouverture d'une commission d'enquête pour contrôler le pouvoir exécutif. Elle peut voter la révocation d’un ministre ou du premier Ministre. Elle élit le Ministre de la justice. Elle approuve la nomination des ministres par le Premier ministre.

    Contrepouvoir à l'égalité politique : Les élus peuvent opposer un veto à une loi votée par l’Assemblée du peuple (>75%). En cas de rejet, les porte-parole des députés ayant voté contre ont l'obligation d'expliquer devant l'Assemblée du peuple les raisons de ce rejet et de faire des propositions afin de trouver un consensus. En l'absence de consensus, l’Assemblée du peuple peut dissoudre l’Assemblée nationale (>75%)

    Évaluation des lois : Une fois votée, et mise en application, toute loi doit être évaluée, jugée sur son efficacité et son applicabilité, et ceci à intervalles réguliers. La sagesse de la démocratie, c’est de pouvoir revenir en arrière à tout moment si on juge que l’on s’est trompé. Ce rôle pourrait être celui du Sénat. Cette assemblée - complémentaire de la première assemblée - pourrait donc proposer la révision ou l’abrogation d’une loi, avec retour à la case départ. Comme cette assemblée est, en quelque sorte un contrepouvoir à l'Assemblée du peuple, il serait préférable que cette assemblée soit majoritairement composée d'élus.

    Conseil d’Etat : Il donne son avis sur les projets de référendums, ainsi que sur les propositions de loi avant et après leurs passages à l’Assemblée nationale. Il garde le même rôle qu'actuellement.

    Conseil constitutionnel : Son rôle et le mode de désignation de ses membres restent inchangés.

    La constitution : Toute politique s’inscrit dans le cadre du développement durable et de préservation des ressources, on ne peut consommer plus que ce que la terre peut produire. 

    La banque centrale : Elle crée la monnaie après que l’Assemblée du peuple a validé la loi de finance et celle de la sécu. Elle collecte taxes et impôts. Elle détruit la monnaie pour contrôler l’inflation. L'état n'emprunte plus, il crée la monnaie dont il a besoin.

    L'Etat ne manque donc jamais d'argent. Mais attention, cela ne veut pas dire que c'est la fête tous les jours. L'argent crée ne l'est pas pour financer des dépenses somptuaires, polluantes, ou irrespectueuses de l'environnement ou permettre à des gens d'aller 10 fois par jour chez le médecin (voir le commentaire sur La constitution).

    La création monétaire sert à financer la reconversion pour une économie durable, circulaire et de proximité. Elle sert à financer la transition énergétique, une agriculture sans pétrole et sans pesticides. Elle sert à rétablir les services publics et les transports publics qui ont été massacrés dans les zones rurales, de même que les hôpitaux. Elle sert à donner du travail à tous en dernier ressort. Elle sert à relocaliser la production industrielle : actuellement un vêtement arrivé par porte conteneur du Bengladesh coûte 10 euros. Si ce même vêtement est fabriqué en France, il coûtera 100 euros, il faut donc distribuer un revenu minimum universel qui permettra à chacun de satisfaire les besoins du quotidien : alimentation, santé, éducation. Une retraite à 60 ans à taux plein après 35 années de cotisations, etc.

    Il devient de plus en plus probable que notre mode de vie dans les 10 ou 20 prochaines années sera radicalement différent de celui que l’on connaît actuellement. La crise des GJ n'est pas prête de se calmer, et si on veut éviter une guerre civile, quelle autre solution que ce revenu universel qui n'est possible que si l'état (c.à.d. le peuple) retrouve la souveraineté monétaire ?

    Nombreux sont ceux qui se posent la question sur la manière de réformer nos institutions. J'aimerais avoir votre avis sur la cohérence du système, l'initiative des lois, ainsi que le concept d'égalité politique qui selon moi est nouveau puisque je ne l'ai vu nulle part ailleurs. Je vais sûrement me faire contredire, mais je crois à la sagesse et à la responsabilité des citoyens qui voteront les lois.

    J'attends vos propositions avec impatience.

    par cleroterion => https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/reforme-de-nos-institutions-219021

  • Municipales : le PS sort l’arme fatale pour sauver ses fesses !

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    Un ami candidat aux municipales me confiait, lors de la préparation des alliances et des listes : « Il faut susciter du désir ou de la peur. Et les deux, c’est encore mieux ! » Stratégie de gagnant.

    Oui, mais voilà : que faire quand on ne suscite plus, vraiment plus, ni désir ni peur ? Autrement dit, quand on est un maire sortant LR ou PS. À Toulouse, le maire sortant LR a vite fait ses comptes : alliance avec LREM. Et qu’importe ce que disait Christian Jacob il y a un mois !

    Bien des maires sortants ou des candidats PS ont fait le même calcul. La situation est exactement identique que chez LR : le leader parisien, Olivier Faure, répète que le parti est dans l’opposition à Emmanuel Macron mais, à l’échelon municipal, on dialogue, on s’allie, on se soutient joyeusement entre ex ou nouveaux petits camarades PS et LREM. Christian Jacob et Olivier Faure sont bien partis pour accéder à la finale du meilleur bobard de bronze.

    Le Monde nous apprend en effet que, dans de nombreuses villes, PS et LREM partiront ensemble aux municipales : Clichy-sous-Bois, Romainville (Seine-Saint-Denis), Bergerac (Dordogne), Le Creusot (Saône-et-Loire), Bourg-lès-Valence (Drôme), Grenoble et quelques autres.

    Le PS pense ainsi sauver ce qui lui reste de forces visibles : des étiquettes au fronton des mairies. Mais la démarche va lui enlever le peu de crédibilité qui lui restait. Le PS est en train d’inventer le « socialisme municipal » : lui qui, pendant des décennies, a maintenu artificiellement en vie le Parti communiste sous la forme du communisme municipal alors que le parti ne pesait plus que 2 % est en train de subir le même sort. Il devrait y réfléchir…

    Surtout qu’il n’est pas assuré que LREM et Emmanuel Macron éveillent le désir et la peur dont me parlait cet ami. Il est même possible qu’avec la chute de la maison Bayrou, ces jours-ci, dans les bureaux d’un juge d’instruction, on assiste, dans un avenir plus ou moins proche, à celle de la maison Macron. Et alors, que deviendront-ils, nos amis LR et PS qui n’avaient rien trouvé de mieux que d’aller s’abriter dans cette maison de paille ?

    Mais j’anticipe.

    Pour le moment, cette course à la soupe LREM ne peut que ravir le parti d’Emmanuel Macron : c’est « la poutre qui bouge encore » d’Édouard Philippe, la poursuite de la recomposition. Au soir des municipales, avec les petits arrangements ici et là, chacun des trois compères PS, LR et LREM pourra exprimer sa satisfaction : il leur restera à chacun quelques dizaines de villes. Tout le monde aura gagné.

    Tout le monde, sauf la démocratie et la clarté

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/municipales-le-ps-sort-larme-fatale-pour-sauver-ses-fesses/

  • Italie : la Ligue premier parti,et le parti identitaire Fratelli d’Italia passe la barre de 10 %

    C’est la petite bête qui monte, qui monte, qui monte. Elle n’est pas noire mais verte, le vert de la plaine du Po où elle est née. La Ligue de Matteo Salvini, d’après les sondages, gagne des points et serait aujourd’hui à 34,2 %.

    Pendant ce temps-là, il y en a qui descendent : le gouvernement de coalition composé du perdant des dernières élections, le Parti Démocrate, et du Mouvement 5 Etoiles, l’ancien allié de la Ligue mais rentré dans le rang du système après avoir été anti-système, -les fauteuils ministériels sont confortables. Les deux formations sont respectivement à 19 % et 16,3 %.

    Le mécontentement des Italiens par rapport à l’actuel exécutif, lui ne cesse de croître : plus de 54 % des Italiens jugent négativement l’action gouvernementale, seulement 22 % l’approuvent, 22 % préférant ne pas s’exprimer.

    Quant au parti identitaire Fratelli d’Italia, il rejoint « le seuil psychologique » des 10 % pour la première fois depuis qu’il existe.

    C’è chi scende e c’è chi sale” dit le proverbe italien (il y a ceux qui montent et il y a ceux qui descendent).

    La petite bête qui monte, la droite souverainiste italienne qui a le vent en poupe, va donner de l’urticaire à plus d’un bien-pensant.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/italie-la-ligue-premier-partiet-le-parti-identitaire-fratelli-ditalia-passe-la-barre-de-10/114025/

  • Un grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives

    Un grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives

    Pierre de Lauzun (X et ENA), ancien directeur général de la Fédération bancaire française et délégué général de l’Association française des marchés financiers (AMAFI),  vient de publier “Pour un grand retournement politique. Faces aux impasses du paradigme actuel“. Nous l’avons interrogé :

    Dans votre ouvrage, vous proposez “un grand retournement politique” sur les bases de la pensée classique. Mais pensez-vous que notre société puisse sortir de ce que vous nommez “le paradigme actuel” ? Suffira-t-il de créer des médias alternatifs, des écoles libres, de manifester massivement… ? 

    Un paradigme, c’est ce qui structure la pensée collective et son expression publique. Le paradigme actuel date de plus de trois siècles, mais il n’a atteint le plein développement qui est désormais le sien que dans les années 60-70 du siècle dernier – notamment dans ce mélange de relativisme au niveau des idées, de reniement de la culture collective et de l’attachement national, et de sape en matière de mœurs, qui caractérise désormais notre vie publique. Le ‘politiquement correct’ qui domine nos médias (et de plus en plus nos lois) en est une expression. Mais changer de paradigme est une opération lourde, un grand retournement, et cela suppose la constatation collective explicite de son échec. Nous n’en sommes pas encore là. Mais ce qui est sûr, c’est que ce grand retournement se prépare, en travaillant les alternatives. Notamment à deux niveaux. Le culturel d’abord, et l’éducation et l’école sont ici essentiels, car il faut des outils de pensée et des références pour remplacer celles qui dominent. Et le politique, plus exactement les batailles politiques, même quand la prédominance du paradigme rend la victoire difficile – comme on le voit avec le mariage pour tous ou la PMA. Car par là au minimum la prise de conscience se renforce, on mesure la profondeur de ce qui sépare une société saine de celle qui s’étale sous nos yeux, et donc l’ampleur du changement nécessaire.

    C’est pourquoi je plaide dans ce livre pour le retour à la pensée politique classique, celle d’Aristote et de Thomas d’Aquin. Non seulement parce que c’est la pensée la plus équilibrée et la plus juste pour comprendre le fonctionnement sain des sociétés humaines. Mais surtout parce qu’un retournement de pensée en profondeur suppose aussi, à côté des mouvements dans la société, le recours à une pensée forte et construite, enracinée dans le réel. D’autant qu’une telle pensée civilisée aide à éviter d’autres dérives, plus ou moins barbares, que l’échec probable à terme de nos sociétés peut tout aussi bien susciter.

    Au vu de l’immigration, ne pensez-vous pas que nous risquons de sortir du paradigme actuel pour tomber aux mains de l’islam ?

    C’est un des points les plus inquiétants de notre situation actuelle. On peut être tenté de trouver long le temps nécessaire à la reconversion en profondeur des esprits qui est à mon sens nécessaire, si on le compare avec l’accélération des mouvements migratoires et de leurs effets. Selon J. Fourquet de l’IFOP, notre pays compte environ 20% de personnes suffisamment peu assimilées pour donner à leur enfant un prénom arabo-islamique. Ce pourcentage était négligeable il y a 30-40 ans. Une simple extrapolation des données actuelles conduirait à prévoir une majorité d’enfants similaires dans un peu plus d’une génération. D’autant que l’explosion démographique africaine combinée à une bien plus grande familiarisation des candidats avec la situation de nos pays a bien des chances d’accélérer les migrations. Or dans le cas de la France les pays de départ sont en majorité musulmans. Ce sont des extrapolations mais elles sont assez suggestives pour montrer l’importance d’agir.

    Mais inversement on voit bien que sans changement en profondeur de nos priorités collectives, de notre esprit public, nous sommes hors d’état de réagir. Comme d’ailleurs de proposer une véritable assimilation à la partie des immigrés qui voudrait s’orienter en ce sens.

    Cela dit, les migrations bouleverseront de façon croissante la problématique de nos sociétés et la position de notre paradigme relativiste. Les migrants viennent d’une horizon radicalement différent ; l’idéologie dominante chez nous ne vient évidemment pas d’eux, même si elle favorise leur arrivée tout en inhibant tout réflexe de défense. Mais au fur et à mesure que la proportion s’élèvera et que les problèmes se multiplieront, la contradiction éclatera entre l’idéologie actuellement dominante et cette population nouvelle qui lui est totalement étrangère. En clair, dans la figure limite d’une France qui s’islamiserait largement, nos progressistes auraient de moins en moins de place. L’Islam leur fera la peau. Leur contradiction est totale.

    Dit autrement, la question de la migration est le cas le plus évident de l’échec de ce paradigme à résoudre un problème majeur. Or c’est comme cela que de tels paradigmes sont historiquement dépassés : quand on a compris qu’ils mènent à des impasses, et qu’il faut chercher ailleurs.

    En exposant la diversité des régimes politiques, vous écrivez qu’un peuple peut retirer le pouvoir à quelqu’un qui l’exerce mal. A l’heure des gilets jaunes et des grandes contestations “populistes”, pensez-vous que cette situation soit actuelle ?

    Deux choses sont vraies en même temps, que la pensée classique a toujours soulignées. D’un côté, la méthode révolutionnaire pour changer de régime politique s’est avérée historiquement contre-productive et souvent catastrophique. D’un autre côté, la légitimité ultime, même des régimes monarchiques, est dans le peuple, non au niveau des votes mais dans la conviction que ce peuple a de la légitimité du régime politique, lui reconnaissant pleinement le droit d’exercer son pouvoir. Quand la situation se dégrade au point que le régime en place n’a plus les ressources pour assurer les services qu’on attend de lui, il est alors normal et justifié d’envisager de la changer. Mais dans la pensée classique cela suppose, comme pour la guerre juste, non seulement d’être sûr de sa cause, mais aussi qu’on soit convaincu que le changement apportera une amélioration réelle, avec des chances élevées de succès. Ce qui suppose une alternative crédible et construite.

    Manifestement les Gilets jaunes n’étaient pas dans ce cas de figure. Outre leur relative ambiguïté sur le fond, le point central est leur refus obstiné et structurel, dès le début, de se construire comme mouvement politique. Ce n’était donc pas une alternative crédible. Quant aux populismes, leur faiblesse dans l’analyse, les programmes et les politiques proposées ne leur permettent pas, ou pas encore, d’être une alternative d’ensemble. Du moins en Europe occidentale.

    Vous n’hésitez pas à effectuer un rapprochement entre nazisme et transhumanisme. Cette analyse ne pêche-t-elle pas par excès (le fameux point Godwin) ou faut-il vraiment s’inquiéter du militantisme en faveur d’une nouvelle race supérieure ?

    Le rapprochement n’est évidemment que partiel : il s’agit notamment de mettre en évidence ce qu’on refuse communément de voir, à savoir la profonde modernité du nazisme dans ses côtés les plus monstrueux. Certes sa prétendue base scientifique était inconsistante. Mais il adhérait à l’idée d’un usage massif de la science pour créer une humanité nouvelle. Ce faisant il n’était pas isolé : par exemple l’eugénisme, la sélection orientée de l’espèce humaine, était populaire à l’époque, notamment dans une partie de la gauche qui se voulait ‘progressiste’. D’où aussi l’euthanasie, pièce majeure du dispositif nazi, commune à ce régime et à cette gauche.

    Le transhumanisme part évidemment d’un base historique et politique radicalement différente par bien des aspects. Mais lui aussi ambitionne d’agir par des moyens qui se veulent scientifiques afin de transformer l’espèce humaine, comprise essentiellement comme un fait biologique. L’affinité avec le nazisme est sur ce plan réelle.

    Sur le libéralisme, vous appelez au discernement en distinguant libéralisme philosophique, par nature relativiste, et le libéralisme économique, avec lequel nous pouvons être parfois en accord. Vous vous démarquez ainsi d’une analyse qui estime que l’on ne peut pas séparer ces deux aspects du libéralisme, lequel doit donc être rejeté en bloc. Ou alors y a-t-il plusieurs libéralismes économiques ?

    La question est d’abord ici de vocabulaire. Le libéralisme philosophique se fonde sur le refus de la vérité et du bien objectifs qui sont au cœur de la pensée classique, et il glisse naturellement vers le relativisme : chacun se fabrique ses vérités et ses valeurs comme il l’entend.

    En politique comme en économie la situation est en partie différente. Il y a un libéralisme politique qui est la conséquence dans ce champ du libéralisme philosophique dans un sens relativiste. Ainsi dans la PMA et la GPA. Mais il y a aussi un usage du mot libéral en politique qui recouvre des réalités positives, comme l’état de droit ou le souci des libertés. Un Tocqueville est très représentatif de ce positionnement intermédiaire, qui se dit libéral, mais qui est très proche des classiques par certains traits. De même, un certain libéralisme économique, refusant tout souci éthique ou culturel en économie, toute action politique, et prétendant n’avoir pour seul guide que le jeu du marché, prolonge évidemment dans ce champ le libéralisme économique. Mais on peut aussi dans le langage usuel parler d’économie libérale pour désigner une économie d’entreprise fondée sur l’initiative des personnes et leur confrontation sur des marchés, admettant une certaine régulation publique et surtout la nécessaire orientation des choix économiques en référence à des valeurs éthiques et culturelles. Comme celle que promeut la Doctrine sociale de l’Eglise : Jean-Paul II avait d’ailleurs très bien fait la distinction.  Critiquer ‘le’ libéralisme suppose donc de s’assurer qu’on s’est bien compris : la critique d’un corpus idéologique d’ensemble se justifie à condition de ne pas être entraîné par le vocabulaire à rejeter des biens essentiel.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-grand-retournement-se-prepare-en-travaillant-les-alternatives/

  • Espagne – VOX pourrait doubler son nombre de députés ce 10 novembre

    Plongée dans l’instabilité politique après les élections législatives du 28 avril 2019, l’Espagne votera à nouveau ce 10 novembre.

    Les résultats risquent de ne pas résoudre le problème de la formation d’un gouvernement. Mais le parti populiste VOX pourrait bien, selon les différents sondages, doubler son nombre de députés et passer de 24 à 46 sièges.

    C’est le résultat de la campagne nationaliste menée par son dynamique président Santiago Abascal qui multiplie ces jours-ci les meetings et les débats télévisés.

    Le vote VOX est à la fois l’occasion de dire non au séparatisme, non à l’immigration, et oui à la conservation des traditions espagnoles.        

    https://www.medias-presse.info/espagne-vox-pourrait-doubler-son-nombre-de-deputes-ce-10-novembre/113908/

  • Zoom – Marie d’Armagnac : Salvini, le recours pour l’Italie

    La victoire récente de Matteo Salvini et de ses alliés dans la terre traditionnellement de gauche d’Ombrie relance le débat sur l’arrivée inéluctable au pouvoir du leader de la Ligue. Marie d’Armagnac, journaliste indépendante, publie aux éditions L’Artilleur : « Matteo Salvini, l’indiscipliné ». Un ouvrage pour comprendre l’ascension de l’ancien ministre de l’Intérieur italien, qui, après avoir démissionné du gouvernement, attend patiemment son heure de gloire.

    https://www.tvlibertes.com/zoom-marie-darmagnac-salvini-le-recours-pour-litalie

  • Sondages : Macron et Le Pen tous les deux à 29 % en 2022. Vous y croyez ?

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    Le sondage Elabe pour BFM sur la prochaine présidentielle a quelque chose de désespérant : à la moitié du mandat d’Emmanuel Macron, il nous annonce le remake de l’élection de 2017 avec le même face-à-face de second tour – Macron-Le Pen. En effet, les deux sont donnés dans une fourchette très haute, entre 27 et 29 % des voix. Derrière eux, très loin derrière, le troisième homme serait Jean-Luc Mélenchon, à 12-13 %, puis Yannick Jadot, à 6-7 %. Un autre sondage IFOP, pour le JDD paru ce dimanche, donne quasiment les mêmes chiffres et le même ordre. Pourquoi désespérant ? Parce que cette situation est celle dont rêvent Emmanuel Macron et tous ses soutiens, dans les médias, car elle lui assurerait une réélection automatique.

    Évidemment, on redira qu’un sondage n’est qu’une photographie à un instant t, et que cette photographie – désespérante, elle aussi – ne dit en fait qu’une chose : l’absence d’alternative crédible. À gauche comme à droite (entendez : la droite qui n’est ni Macron ni Le Pen). Même si la seconde est dans un état beaucoup plus inquiétant que la première : en effet, quel que soit le candidat LR testé – Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou François Baroin –, aucun ne dépasserait les 10 % ! Eux qui imputaient à la ligne conservatrice et droitière de Wauquiez incarnée par Bellamy le score humiliant de 8 % aux dernières européennes devront, à leur tour, assumer ce score à un chiffre. Remarquons que Nicolas Dupont-Aignan ferait un score d’outsider supérieur à celui de 2017 et devancerait même Valérie Pécresse. La crise des LR a encore de l’avenir.

    Mais ce sont surtout les très hauts scores attribués à Macron et Marine Le Pen qui laissent sceptiques. Et pour tous les deux. Pour Marine Le Pen, l’expérience a montré qu’elle était capable d’atteindre 28 %… dans les sondages. C’était déjà le cas en 2017, et elle finit à 21 %… dans les urnes. Mais la performance sondagière d’Emmanuel Macron interroge tout autant : comment le même homme, dont l’impopularité, bien réelle, ne cesse de croître, notamment depuis cette année gilets jaunes, pourrait-il atteindre de tels sommets à un premier tour de présidentielle ? Certes, on en revient toujours à l’élection par défaut, à l’absence d’alternative à gauche comme à droite. Mais on a tout de même du mal à y croire.

    Ces sondages seraient donc désespérants pour tous, sauf pour eux deux. Erreur : Emmanuel Macron comme Marine Le Pen devraient, au contraire, s’en inquiéter. D’abord, ils doivent se souvenir que les duels prévus deux ans avant l’élection n’ont jamais eu lieu : les mésaventures de MM. Barre, Balladur, Strauss-Kahn, Juppé ou Fillon nous le rappellent. Ensuite, cette situation peut se révéler anesthésiante si ces candidats – notamment Marine Le Pen – croient pouvoir se dispenser de travailler enfin sur leurs handicaps structurels : alliances, stratégie, crédibilité.

    Mais finalement, celui qui a le plus à perdre de cette situation de favori, c’est bien sûr Emmanuel Macron. D’abord, car il est le sortant. Ensuite, car toute candidature crédible à gauche comme à droite l’affaiblirait lui, et pas elle. D’ailleurs, il s’effrite dès que le candidat LR monte un peu, comme le montre le dernier sondage IFOP. Et, plus inquiétant pour lui encore, au second tour (55/45), il perd deux points quand Marine Le Pen en gagne deux… Ce qui fait entrer l’élection dans la zone de tous les possibles.

    À deux ans et demi de l’échéance, la stratégie du face-à-face exclusif avec Marine Le Pen pourrait se révéler un piège pour Emmanuel Macron. Après Benalla, Goulard et quelques autres, ce ne serait pas la première fois qu’il commet une grosse erreur de casting.

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/sondages-macron-et-le-pen-tous-les-deux-a-29-en-2022-vous-y-croyez/