Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 172

  • G7 de Biarritz : Une ville en état de siège – Journal du mercredi 21 août 2019

     

    G7 de Biarritz : Une ville en état de siège

    A trois jours du sommet du G7 de Biarritz, la ville de la côte basque est en apnée. Avec un contre sommet tenu à quelques kilomètres et plus de 13 000 forces de l’ordre déployées, la zone semble en état de siège.

    Italie :

    La crise politique annoncé en Italie a bien lieu. Le président du conseil, Giuseppe Conte a démissionné mardi, mettant ainsi un terme à l’alliance entre Le Mouvement 5 Étoiles et La Ligue.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/g7-de-biarritz-une-ville-en-etat-de-siege-journal-du-mercredi-21-aout-2019

  • La fin de la coalition italienne était inévitable.

    salvini_9_aout_2019_0.jpg

    L'avis de Jean-François Touzé
    La crise gouvernementale qui s'ouvre présente deux avantages.
    D'une part elle met fin aux chimères des doux rêveurs qui, contre toute évidence et contre toute logique politique naturelle, persistaient à prôner l'union des populistes de toutes les rives. S'unir dans un projet de gouvernement suppose une cohérence philosophique et programmatique. Faute de quoi, c'est la paralysie ou la tétanie comme en témoignent l'impasse budgétaire dans laquelle s'est enfermée le gouvernement démissionnaire de Giuseppe Conte et la relative faiblesse des mesures anti immigration, malgré la volonté de Salvini. Le fait que le navire espagnol chargé d'immigrés clandestins, l'Open arms, ait pu, après d'autres, accosté à Lampedusa en constitue malheureusement un exemple flagrant.
    Le deuxième avantage se trouve dans la confirmation qui nous est donnée que le Système est prêt à tout pour empêcher l'accession au pouvoir des droites nationales. Retarder les élections, former un gouvernement technique, constituer une nouvelle coalition entre le Mouvement cinq étoiles et le Parti démocrate, user de la menace et de l'intimidation, appeler au soutien international, sans parler de manœuvres plus radicales... Rien ne sera laissé de côté pour lutter contre les nationaux.
    Pour autant, nous croyons, cette fois ci, à une victoire pleine et entière de Matteo Salvini et de ses alliés de Fratelli d'Italia. Cette victoire est possible. Elle est même probable tant la décomposition du système italien est désormais achevée.
    Pour Matteo Salvini, la coalition n'aura alors été qu'une étape. L'Italie montrera ainsi la voie aux droites nationales européennes.
    En France, il nous reste à trouver les moyens, à definir les modalités partisanes et à dessiner les contours d'un regroupement national à vocation majoritaire.
    Le Rassemblement National existe. Ses positions sont figées. Elle devront évoluer. 
    Mais, en toute hypothèse, une autre force doit exister pour porter haut et fort les valeurs, les principes et les ambition de la droite nationale.
    Au travail!
  • Dans l’ex-RDA industrielle, la peur du déclassement nourrit l’extrême droite

    « On est en train de mourir ici, et personne ne nous écoute », se désole Heidemarie Liebo, retraitée à Heinersbrück, village de 600 âmes du sud du Brandebourg, en ex-RDA, frappé par l’exode et la désertification. (…)

    « Nous n’avons pas d’étrangers ici et aucun problème de racisme », explique à l’AFP dans sa salle communale au décor désuet Horst Nattke, maire d’Heinersbrück et retraité de l’usine à charbon.

    Dans sa commune, l’école, le supermarché, la boulangerie, le musée d’histoire locale et les heures de consultation hebdomadaire du médecin de campagne ont déjà disparu.

    La piste cyclable, qui permettrait d’éviter la nationale et son ballet incessant de camions pour faire ses courses dans la ville voisine, se fait attendre depuis 25 ans.

    La fermeture prévue de la centrale inquiète également : « que va-t-on nous proposer à la place? », s’interroge M. Nattke.

    « Ils veulent développer la 5G, nous n’avons toujours pas de réseau ! Eux roulent en e-scooter, nous on doit arrêter de rouler en diesel. Mais sans voiture, comment fait-on? », s’exclame Mme Liebo, responsable d’une association, « on ne voit pas d’alternative, on se dit qu’il faut essayer autre chose ». (…)

    En plein essor, l’AfD mobilise les abstentionnistes. Son programme électoral parle de participation citoyenne, des services publics de proximité ou encore de l’augmentation du salaire minimum. Les questions liées à l’immigration arrivent loin derrière. (…)

    Yahoo Actualités

    http://www.fdesouche.com/1249367-dans-lex-rda-industrielle-la-peur-du-declassement-nourrit-lextreme-droite

  • « Ni droite ni gauche » ? Vraiment ?

    panneau-autocollant-dinterdiction-tourner-a-droite-et-a-gauche-interdit-800x475.jpg

    Depuis plusieurs mois déjà, j’essaye de trouver la ou les définitions de la droite ou, plutôt, j’essaye de trouver ce qui peut mettre à bas cette expression « ni droite ni gauche », qui me paraît non seulement ridicule mais surtout dangereuse. Alors, je lis, j’écoute les débats, je cherche sur le Net tout ce qui a rapport, de près ou de loin, à cette fichue définition de « la droite ».

    En même temps, il faut être honnête ; un peu dupe de moi-même, je ne veux qu’une définition qui me ressemble ou qui s’approche le plus possible de mon point de vue ! Aïe ! voici le premier écueil, je suis en train de tomber dans le plus gros piège : définir un point de vue politique en fonction de sa propre sensibilité. Erreur fondamentale !

    Il me faut donc être neutre dans mon approche, pragmatique dans mes recherches et factuel dans mes réponses. De plus en plus difficile, donc.

    Première observation : comment différencier une personne de gauche d’une de droite : une personne de droite cache son Valeurs actuelles, son Figaro ou Action française quand elle a la visite d’une personne de gauche.

    Une personne de gauche va étaler, chez elle, tous les LibéNouvel ObsLe Monde qu’elle trouve, jusqu’à en mettre une pile dans les WC au cas où vous auriez loupé les autres.

    Ça peut sembler anodin, mais ça ne l’est pas car la fameuse « bien-pensance » de gauche (dois-je encore préciser qu’elle est de gauche ?) continue joyeusement d’inhiber toute forme d’opposition par une inscription dans l’inconscient collectif du « Nouveau Bien » et du « Nouveau Mal » ; le premier étant attribué au progressisme sous toutes ses formes ; cette conception de l’avenir qui renverse aussi bien les traditions que l’héritage français en traitant ceux qui les défendent de ringards et néo-réacs, donc de « Nouveau Mal ». Dans les années 50, ces définitions étaient totalement inversées. Mais après le passage des socialistes, tous les repères ont été bouleversés, pour un résultat bien peu glorieux.

    Mais revenons à la question fondamentale : suis-je « À droite » ou « DE droite » ? Car la nuance est fondamentale. Être « À droite » revient à se positionner sur un axe politique général, qui se situe, en gros, entre l’UDI (ou MoDem) et le RN. C’est vaste et il y a autant de nuances que de partis, micro-partis, groupes de réflexion, etc.

    Être « de droite », c’est adhérer aux valeurs de base qui l’ont construite depuis le 11 septembre 1789 : liberté, mérite, ordre, sécurité, tradition, conservatisme.

    Tous ces mots, la gauche les vomit, les conchie tout en refusant sa responsabilité dans le désordre qui se met progressivement en place du fait même de la destruction de ces valeurs.

    Mais une partie de la droite joue, aussi, les vierges effarouchées quand on lui parle de sauvegarde anthropologique de notre civilisation.

    Donc, ce fameux « ni gauche-ni droite » que brandissent conjointement le RN et LREM est un oxymore qui ne sert que leurs dirigeants mais aucunement le peuple qu’ils prétendent défendre.

    Xavier Jesu

    https://www.bvoltaire.fr/ni-droite-ni-gauche-vraiment/

  • Salvini entraînera-t-il l’Italie «hors de l’UE»?

    1041902079.jpg

    Selon un ancien Premier ministre italien de gauche, interrogé par l’AFP, le chef de la Ligue Matteo Salvini pourrait avoir «une majorité absolue» au parlement lors d’élections anticipées «assez probables» et pourrait «entraîner l’Italie hors de l’UE».

    L’ancien Premier ministre italien Enrico Letta a jugé nécessaire d’arrêter l’ascension de Matteo Salvini, le vice-président du Conseil des ministres, qui «pourrait entraîner l’Italie hors d’Europe». Rencontré par une équipe de l’AFP, il s’est dit «très préoccupé» face «au chaos politique» en Italie.

    Enrico Letta, ancien numéro deux du Parti démocrate (centre gauche, PD), a été le chef du gouvernement d’avril 2013 à février 2014 et vit actuellement à Paris.

    L’actuel ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue Matteo Salvini a fait exploser jeudi la coalition formée avec le Mouvement 5 étoiles (M5S), au pouvoir depuis 14 mois, et réclame la fin du gouvernement de Giuseppe Conte et des élections anticipées.

    «Cette majorité n’avait aucune chance de durer, c’étaient deux partis incompatibles», a constaté Enrico Letta, soulignant que Matteo Salvini, «en grand opportuniste, cherche à tirer les bénéfices» de la crise.

    «Ce serait un grand danger pour le pays»

    Pour Enrico Letta, aujourd’hui doyen de l’école des affaires internationales de Sciences Po Paris, «les élections sont assez probables», puisqu’il sera «très compliqué de mettre ensemble des partis aussi différents que le PD et le M5S» pour former une nouvelle coalition.

    Des élections offriraient à Matteo Salvini, crédité de 36 à 38% des voix dans les sondages, «un résultat important», voire «une majorité absolue» au parlement. «Ce serait un grand danger pour le pays», affirme-t-il. «Matteo Salvini et ses idées souverainistes pourraient entraîner le pays hors de l’Europe».

    Si le leader de la Ligue a toujours assuré vouloir rester dans l’UE, Enrico Letta juge néanmoins qu’«avec Matteo Salvini, un Brexit italien n’est pas impossible».

    Le bilan des européennes

    Le score de la Ligue aux élections européennes du 26 mai a dépassé les 34% alors qu’il avait atteint 17% aux législatives de mars 2018. Le Mouvement 5 étoiles (M5S), formant la coalition gouvernementale avec la Ligue, a obtenu moins de 17%.

    D’autres partis membres du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au sein du Parlement européen ont aussi renforcé leurs positions à la suite des européennes. Il s’agit notamment du Rassemblement national qui est arrivé en tête du vote en France en devançant de 0,9 point la liste de La République en marche.

    En Belgique, le parti Vlaams Belang a atteint 12% en triplant sa représentation au Parlement européen.

    Alternative pour l’Allemagne (AfD) a aussi amélioré son score des élections européennes de 2014. Mais avec ses 11%, ce parti ne se classe que quatrième dans le pays.

    Sputnik

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/12/salvini-entrainera-t-il-litalie-hors-de-lue/

  • Face à Macron, où est donc passée la Droite ?

    droite-disparue-wauqiez-588x330.jpg

    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ [Rediffusion] Nous publions à nouveau cette analyse exclusive, publiée initialement dans nos colonnes le 24 juin 2018. En effet, ce texte fait partie des articles les plus lus du début d’année 2018. Un intérêt massif qui motive une nouvelle diffusion en cette période estivale pour préparer au mieux la rentrée politique. Bonne lecture et bonnes vacances.
    Polémia

    La Droite a perdu les élections présidentielles de 2017. Mais elle ne s’est pas réveillée de sa défaite pour autant. Un an après la victoire d’Emmanuel Macron, on ne l’entend toujours pas. Mais où est donc passée la Droite en France ?

    Encéphalogramme plat à Droite

    Les Républicains ont un petit peu fait parler d’eux à l’occasion de la désignation de leur nouveau chef de file, Laurent Wauquiez. Une nouvelle occasion de rejouer ce qui leur a tant réussi dans le passé : la guéguerre des chefs.

    Le Front National a, de son côté, fait parler de lui à l’occasion de son congrès et surtout de la perspective de son changement d’appellation. Rassemblement National versus Front National ? Mais la sortie de la première partie des Mémoires de Jean-Marie Le Pen a quand même fait un plus grand succès d’opinion.

    Depuis, l’encéphalogramme de la Droite reste désespérément plat.

    Les Républicains n’ont toujours rien à dire

    Laurent Wauquiez n’a pas grand-chose à dire sur rien, manifestement, sinon qu’il ne faut pas s’allier au Front National. On voit que l’imagination est toujours au pouvoir chez Les Républicains ! Le jeunisme, à l’évidence, a aussi ses limites en politique…

    Il est vrai qu’Emmanuel Macron, se lançant dans les réformes néo-libérales que la vieille droite n’a pas su mener, lui prend une partie de ce qui reste de son programme. Or la vieille Droite ne s’intéresse qu’à l’économie car les sujets sociétaux la font trembler de peur : ne risquerait-elle pas de se rapprocher du Front National ? Vade retro Satana !

    Elle se réjouit aussi de la déconfiture des syndicats, ses ennemis de toujours, mais sans voir qu’elle prend le même chemin : celui de la voie de garage.

    Le syndrome Simca/Talbot

    Le Front National se trouve, lui, sous la menace du syndrome Simca/Talbot : essayer de vendre un même produit sous une nouvelle marque. En général cela ne fonctionne pas.

    Front National ou Rassemblement National, qu’est-ce que cela change vraiment quand les Républicains restent enfermés dans leur refus de toute alliance avec Marine Le Pen ?

    Pas grand-chose sauf si l’union se faisait à la base contre les appareils. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour et de toutes façons la machine à exclure veille : malheur aux politiciens de la vieille droite qui s’y risqueraient !

    La Droite étouffée par… Mélenchon

    Certes, une Assemblée Nationale remplie de godillots et les médias mainstream ne facilitent pas la présence de la Droite d’opposition.
    Les médias continuent de tous rouler pour Macron et pour l’opposition de sa Majesté : c’est-à-dire pour l’extrême-gauche et la France Insoumise, à qui ils donnent en permanence la parole.
    Car, à l’évidence, Emmanuel Macron a l’intention, pour la prochaine présidentielle, de nous rejouer le scénario de 2017 avec un second tour repoussoir, mais cette fois face à Jean-Luc Mélenchon. Il tente donc de reprendre à son profit, la formule gaulliste selon laquelle entre La France Insoumise et lui, « il n’y a plus rien ».

    Donc, le Jean-Luc, il faut le soigner et le promouvoir par tous les moyens pour laminer toute opposition de Droite, avant le second tour. Car en 2022, face au candidat de la France Insoumise, tous les lecteurs du Figaro Magazine voteraient une nouvelle fois Macron comme un seul homme !

    Des opportunités perdues

    Le Droite est aphone et, pourtant, les sujets ne manqueraient pas pour marquer sa différence vis-à-vis du projet libéral/libertaire et mondialiste d’Emmanuel Macron. Que ce soit en matière d’immigration, en matière de politique de la ville ou en matière de Justice – où rien ne change sinon en pire -,  en matière de politique européenne ou en matière de politique étrangère par exemple – où le Président accumule les faux pas et les échecs. Voire en matière fiscale où le « Président des riches » ne dément pas son surnom. Sans même évoquer la PMA/GPA ou l’euthanasie pour tous.

    Mais on n’entend pas la Droite.

    « Tout vainqueur insolent à sa perte travaille »

    La Droite aurait pu profiter aussi d’une défiance de l’opinion vis-à-vis du nouveau pouvoir, qui reste très élevée, malgré tous les artifices médiatiques.

    François Hollande finissait par amuser avec ses maladresses à répétition. Mais le style arrogant et nouveau riche d’Emmanuel Macron ne passe pas dans l’opinion, du moins auprès de la France d’en bas. « Tout vainqueur insolent à sa perte travaille » : Emmanuel Macron ferait bien de méditer cette sentence de La Fontaine !

    Mais la Droite, comme entrée en sédation profonde, ne tire parti de rien. Ni du ridicule de la propagande officielle. Ni de l’angoisse, ni de la colère du pays réel.

    Cela commence à bien faire. Réveillez-vous la Droite !

    Michel Geoffroy12/08/2019

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Alesclar [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/face-macron-droite-rediff-2/

  • Salvini et la nouvelle crise italienne

    6a00d8341c715453ef0240a4745aca200c-320wi.jpgLe 4 août encore, le Corriere della Sera publiait une enquête Ipsos tendant à démontrer que 63 % des Italiens étaient encore convaincus que le gouvernement resterait en place, ceci en dépit des désaccords de plus en plus évidents entre Matteo Salvini et Luigi Di Maio. Et puis, quatre jours plus tard, le 8 août, la nouvelle de la rupture tombait. Il s'agit pour un quotidien tel que Le Monde, d'une "d'une crise gouvernementale surprise".

    Les rédacteurs de cet organe officiel, toujours si bien informés, ne l'avaient pas ressentie comme inévitable.

    Bien entendu les commentateurs agréés s'emploient à nous en distiller les motifs, au point que l'on ne comprend plus les faits.

    En fait, la première cause de la décision de Matteo Salvini, de dissoudre de son alliance contre nature avec Cinq Étoiles et de provoquer des élections anticipées tient, d'abord, à une analyse de la volatilité de l'électorat italien en regard du désir non assouvi d'une force de gouvernement.

    Rappelons en effet qu'en 2014, le sauveur de la gauche et de la démocratie, peut-être même de toute la social-démocratie du Vieux Continent, Matteo Renzi avait obtenu 40,8 % des voix aux élections européennes. Un triomphe. Mais quatre ans plus tard son parti démocrate est réduit à 22,9 % des voix et il perd 201 sièges.

    À l'inverse, depuis cette date, la droite italienne, car c'est de cela qu'il s'agit, s’est progressivement regroupée autour de Salvini et sur la base d'une volonté d'enrayer l'immigration. Aux européennes de mai 2019, sa liste obtient 34 % des voix et les sondages le créditent de 36 à 38 % : or, c'est exactement le score qu'il avait obtenu en 2018, mais à l'époque sa Ligue se présentait dans le cadre d'une coalition, laquelle incluait Forza Italia, le parti de Berlusconi. Il s'est donc passé que celui-ci, aujourd'hui âge de 83 ans, apparu sur la scène politique de la Péninsule du fait la crise de mani pulite, devenu président du conseil en 1994 a désormais fait son temps. Une fenêtre est ouverte pour son remplacement, Salvini s'y est engouffré.

    Pour mieux unifier son camp, celui-ci s'est emparé du mécontentement des classes moyennes devant l'hyper fiscalité. Le 7 août, veille de sa rupture officielle, c'est sur le slogan d'une "flat tax" habilement vantée comme une mesure d'efficacité favorable aux travailleurs italiens, qu'il redéployait sa propagande, s'opposant au président du Conseil Giuseppe Conte.

    Désormais de futures batailles parlementaires puis électorales se dessinent dans la Péninsule.

    La droite a trouvé son chef de file, et son programme ressemble fort à celui de tous les nationalistes italiens, depuis toujours[1] : gouverner ce pays disparate, dont l'unité ne remonte guère en deçà de 1861.

    La gauche semble, dès aujourd'hui, en train de se regrouper sur la base du refus de ce pouvoir naissant, avec des arguments et des réseaux qui ressemblent à ceux de nos radicaux-socialistes de la première moitié du XXe siècle. Elle cherche même en ce moment à construire une alliance alternative englobant certains débris de Forza Italia, mais elle retrouvera difficilement les électeurs de Berlusconi. En revanche, avec l'appui discret du président de la république, de la technocratie bruxelloise et même du Vatican, elle s'emploie à récupérer les restes du "populisme", c'est-à-dire ceux du mouvement Cinq Étoiles en déconfiture.

    Retournant à un choix entre la droite et la gauche, l'intermède dégagiste et populiste, semble avoir fait long feu.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. la recension par Romano Ruggiero des livres de P. Guichonnet "L'Unité italienne" et de M. Vaussard, "De Pétrarque à Mussolini, Évolution du sentiment nationaliste italien".

    https://www.insolent.fr/

  • En Italie, la Ligue veut et peut gouverner seule

    En Italie, la Ligue veut et peut gouverner seule

    De Gabriel Robin dans L’Incorrect :

    La coalition gouvernementale italienne n’aura finalement pas tenu. Fort de sondages impressionnants et des résultats des élections européennes de mai, l’intenable Matteo Salvini se rêve seul maître à bord. Il peut le faire.

    […] L’entente ne pouvait pas durer entre cet homme ambitieux venu de la droite, et désormais leader de facto du « centre-droit » unissant son parti à Forza Italia et à Fratelli d’Italia dans de nombreux exécutifs locaux, et les tenants de l’antipolitique du Mouvement Cinq Etoiles aux nombreuses factions (dont la plupart ont plus de rapport avec la gauche idéologique qu’avec la droite).

    Dont acte. En déposant sa motion de défiance envers le chef du gouvernement, Matteo Salvini tente un coup de poker bien calculé. L’objectif est de faire tomber l’exécutif en capitalisant sur son immense popularité, acquise et consolidée grâce à ses fonctions de ministre de l’Intérieur ultra-médiatique. Ancien journaliste, le Lombard a été extrêmement habile, jouant des codes qui plaisent à ses concitoyens et se montrant ferme sur le sujet qui l’a porté au sommet de la vie politique du pays de Machiavel : l’immigration. Il a aussi su apparaître « proche du peuple » à plusieurs reprises, doué pour les accolades et les sorties sur les plages. De quoi rappeler – au moins sur la forme -, un certain … Silvio Berlusconi. Prototype du dirigeant « populiste » moderne dans sa manière de communiquer, le Milanais était en quelque sorte une anticipation de ce qu’est aujourd’hui Donald Trump. Comme toujours dans son histoire, l’Italie fait donc figure de laboratoire des idées politiques en Occident.

    La place de ministre de l’Intérieur était trop étroite pour Matteo Salvini. Il a fait ses calculs et sait qu’il peut gagner de nouvelles élections et gouverner avec le centre-droit pour mener son programme. Quel est-il ? En premier lieu, poursuivre et intensifier la lutte contre l’immigration. Dans un second temps, baisser de manière drastique la fiscalité. On s’en doute, l’Italie de Salvini devra encore batailler avec Bruxelles.  « Si vous nous en donnez la force, nous voterons un budget qui mettra au centre le travail des Italiens et la baisse des impôts, et si cela ne convient pas à l’Europe nous le ferons quand même », a ainsi dit Matteo Salvini lors d’un meeting. Pour y parvenir, il devra battre ses anciens amis du M5S, lesquels chercheront peut-être à s’allier avec le Parti Démocrate ou avec des dissidents de Forza Italia. Certains seraient même enclins à chercher une solution qui leur éviterait de retourner aux urnes, à l’image du député sicilien Stanislao Di Piazza qui a proposé un « gouvernement du bien commun » …

    Du côté du Parti Démocrate, on attise la peur des « marchés » et des « spreads » bancaires pour décrédibiliser la volonté de conquête de la Ligue. De quoi effrayer les Italiens ? Rien n’est moins sûr. Les prochains mois risquent d’être fort agités de l’autre côté des Alpes…

    https://www.lesalonbeige.fr/en-italie-la-ligue-veut-et-peut-gouverner-seule/

  • A propos de "l'union des droites"...

    1371572749.jpgL'avis de Jean-François Touzé

    Je ne crois pas à court terme à l'Union des droites en France. La droite républicaine malgré son affaiblissement clinique n'a pas encore atteint le point de décomposition absolue et Macron, en en récupérant une partie, pérennise le Système, tandis que la droite nationale reste éparpillée et sans leader incontesté. Les choses se feront un jour. Probablement dans des conditions, selon des modalités et autour d'une personnalité encore imprévues.

    Mais si l'Union des droites est un jour possible chez nous, elle devra ressembler à ce que bâtit aujourd'hui Matteo Salvini.

    l'Union de la Lega, structure majeure et centrale, de Fratelli d'Italia, des reliefs de Forza Italia, le tout soutenu par Casa Pound, voilà qui me va très bien.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/