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élections - Page 175

  • Retour sur le parlementarisme européen

    6a00d8341c715453ef0240a46f9cfd200c-320wi.jpgNous avons assisté ces jours derniers à une séquence bien caractéristique des affaires européennes, et, comme il se doit, de leur perception faussée par l'oligarchie et l'intellocratie parisiennes.

    Au lendemain des élections du 26 mai, est apparue une nouvelle configuration du spectre politique sur le Vieux Continent. La redistribution des cartes reflète à vrai dire le résultat instantané de l'évolution des opinions publiques au gré du scrutin proportionnel.

    On s'est ainsi acheminé, après de difficiles tractations, jusqu'à la nomination, le 2 juillet, par le conseil des États d'une candidate à présidence de la Commission européennes, Ursula von der Leyen. Celle-ci a été validée par une majorité, instantanément assez courte. À vrai dire, on ne connaîtra jamais la composition exacte des 383 voix. Constatons simplement, dans les grandes lignes, que l'équilibre semble s'être déplacé en faveur du centre-droit, comme le corps électoral lui-même.

    Sur la base d'une lecture un peu courte du traité de Lisbonne, on avait beaucoup entendu parler les semaines précédentes de la doctrine du Spitzenkandidat. Celle-ci professe la légitimité du seul chef de file, désigné avant l'élection, par le parti arrivé en premier. Les gauches étant ulcérées par leur propre défaite, se sont alors employées à dénoncer un éventuel renoncement à cette théorie. Certes honorable, sous certaines conditions, elle était présentée en l'occurrence pour intangible, expression incontournable de la démocratie et applicable en toutes circonstances.

    Remarquons d'abord, que, dans l'absolu, elle ne figure pas dans les traités.

    Le document actuellement en vigueur, depuis 2009, a été signé à Lisbonne en décembre 2007. C'est ce texte qui règle le fonctionnement des institutions européennes. Très critiqué en France, il n'y est cependant guère connu.

    Rappelons les épisodes précédents. Le référendum de 2005 avait rejeté, Jacques Chirac exerçant le deuxième mandat de sa glorieuse présidence, le projet élaboré sous l'égide de son vieil ennemi Giscard d'Estaing, d'un traité supposé valoir constitution[1]. Les bons esprits reprochent beaucoup à l'ère Sarkozy d'avoir procédé, par la suite, à une modification de la loi fondamentale française, si souvent charcutée depuis 1958. En février 2008, en effet, reniant la promesse de soumettre désormais tout nouvel accord européen au vote des citoyens[2], il avait fait voter par le Congrès réuni à Versailles une réforme permettant de ratifier la dernière mouture des textes de l'Union européenne.

    Il semble cependant nécessaire, ses clauses étant rarement rappelées en France, de considérer les dispositions fort claires du traité.

    On commencera par l'observation suivante : la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, dont la vigilance exaspère Mme Merkel, a été consultée. La question se posait de sa validité au regard de la loi fondamentale adoptée outre-Rhin en 1949, toujours en vigueur. Son arrêt, rendu le 30 juin 2009, ne comporte de réserves que sur le pouvoir législatif du parlement et des remarques sur la nature de l'Union, qui, selon les juristes allemands, demeure une organisation internationale, et non un État fédéral quoique disposant, de façon embryonnaire, de certains traits fédéralistes[3].

    Aucune objection en revanche sur la procédure de désignation de l'exécutif communautaire, ainsi définie :

    Article 9 D § 7. En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. Si ce candidat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose, dans un délai d'un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le Parlement européen selon la même procédure.
    Le Conseil, d'un commun accord avec le président élu, adopte la liste des autres personnalités qu'il propose de nommer membres de la Commission. Le choix de celles-ci s'effectue, sur la base des suggestions faites par les États membres etc.

    Dans le contexte de la nomination d'Ursula von der Leyen, il semble dérisoire de prétendre qu'une doctrine du Spitzenkandidat ait été bafouée voire abandonnée. De nombreux commentateurs agréés, pas seulement parisiens, se sont cependant posé la question.

    La théorie du Spitzenkandidat suppose d'abord une procédure quelque peu différente. On peut en observer le fonctionnement dans d'autres régimes institutionnels, et dans d'autres situations. Le chef du parti vainqueur, particulièrement au sortir d'une joute bi-partisane, est alors automatiquement appelé à former le gouvernement. Le chef de l'État, monarque ou président, ne joue dans ce type de nomination qu'un rôle protocolaire.

    Ceci a correspondu idéalement, entre 1945 et 2010, au schéma dominant en Grande-Bretagne. Dans ce pays, la prérogative royale, soit en l'occurrence le choix, par le Souverain, d'un Premier ministre certes au sein des conservateurs, mais non obligatoirement le chef du parti, droit refusé par les travaillistes, fut abandonné par les tories eux-mêmes, qui s'en réclamaient depuis 1832. C'est ainsi qu'en interne, ils censurèrent Margaret Thatcher en 1990: cessant de dirier le parti, elle dut quitter le pouvoir.

    On peut se demander, euphémisme, si cette disparition ne va pas se révéler, ces temps-ci, dommageable aux intérêts britanniques bien compris. Elle laisse en ce moment le choix de l'occupant du 10 Downing street, dans une négociation cruciale pour l'avenir du Royaume-Uni, aux seuls 160 000 adhérents encartés. Notre respect pour la force des institutions outre-Manche n'ira pas jusqu'à l'admiration de cette hypothèse. Encore moins au désir de la décalquer dans le cadre de l'Union européenne.

    Au contraire, nous disposons d'un exemple très récent de rétablissement de la prérogative du chef de l'État dans un pays très proche, avec le cas de la Belgique. Sans l'intervention du roi Albert II aucun gouvernement n'aurait pu être formé en 2014, et, surmontant les fractures de ce pays ami, il est demeuré en place depuis 5 ans.

    En Angleterre même, paradigme du parlementarisme, l'absence d'une vraie majorité, entre 1910 à 1929, entre libéraux et conservateurs, et la montée des travaillistes rendaient le parlement de Westminster ingouvernable. Cet imbroglio imposa une intervention de la Couronne. La démocratie n'en est pas sortie affaiblie mais renforcée.[4]

    Remarquons aussi, et tel me semble le point essentiel, que la situation actuelle pourrait imposer à la nouvelle commission une attitude plus combative, face à la gauche et à ses mots d’ordre mortifères, en rupture par conséquent avec la pratique consensuelle coutumière au cendre-droit.

    Alors, si, et seulement si, cela peut s'adosser à une véritable union des droites, soutenue par une opinion majoritaire, on pourra parler de démocratie européenne.

    JG Malliarakis  

    D'autres chroniques sur le même sujet :

    • L'Insolent du 16 juillet "Sur l'investiture d'Ursula von der Leyen"
    • L'Insolent du 8 juillet "Quand la droite l'emporte dans un pays meurtri"
    • L'Insolent du 3 juillet "Europe : comprendre le compromis"
    • L'Insolent du 28 mai "Démocratie athénienne et gauche européenne"
    • L'Insolent du 27 mai "Victoire du dégagisme"
    • L'Insolent du 24 mai "Petit bilan de campagne"
    • L'Insolent du 18 mai "De l'Europe, de sa Défense, et de son Destin"
    • L'Insolent du 13 mai "Pinocchio en Europe"

    Apostilles

    [1] En en paragraphant le projet, Tony Blair fit remarquer que c'était la première constitution acceptée dans l'Histoire de l'Angleterre depuis la Grande Charte de 1214.

    [2] Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur la théorie de la ratification des traités internationaux par l'opinion publique. Historiquement on pourrait juger ses conséquences calamiteuses. Dès le XVIIIe siècle à Paris, le parti philosophe anti-autrichien s'était ainsi dressé contre le retournement des alliances de 1756. La malheureuse reine Marie-Antoinette qui avait épousé en 1770 le futur Louis XVI fut la victime expiatoire centrale de cette cabale.

    [3] Voici le Résumé de l’arrêt du 30.6. 2009 tel que communiqué par la Cour de Karlsruhe : "Le Traité de Lisbonne est compatible avec la loi fondamentale. Mais la loi étendant et renforçant les pouvoirs du Parlement (Bundestag et Bundesrat) dans les matières européennes viole les articles 38.1 et 23.1 de la loi fondamentale dès lors que le Parlement allemand ne se voit pas accorder des pouvoirs suffisants dans la participation à la procédure législative et à la procédure d’amendement des traités. La ratification par la République fédérale d’Allemagne du Traité de Lisbonne ne peut donc avoir lieu tant que la loi relative aux droits de participation du Parlement n’est pas entrée en vigueur. Décision prise à l’unanimité quant au résultat et à l’unanimité moins une voix quant au raisonnement". cf. article de Marie-Françoise Bechtel, Conseiller d’Etat et Vice-présidente de la Fondation Des Publica.

    https://www.insolent.fr/

  • Yves de Fromentel, paysan bio : “Les élections municipales de 2020 sont notre dernière chance”

    Yves de Fromentel est un défenseur de la paysannerie bio et vertueuse, du respect des traditions et du circuit court.

    Dans cette petite vidéo, il présente son activité.

    Et il conclut par un message important : les élections municipales de mars 2020 sont essentielles pour défendre les intérêts de la France rurale et des vrais paysans !

    https://www.medias-presse.info/yves-de-fromentel-paysan-bio-les-elections-municipales-de-2020-sont-notre-derniere-chance/110655/

     

  • Benjamin Griveaux : celui qui pourrait nous faire regretter Anne Hidalgo !

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    Contrairement à ce qui a été hâtivement pronostiqué en ces colonnes : les journalistes, non contents de dire des sottises, en écrivent de surcroît ; c’est donc Benjamin Griveaux, et non Cédric Villani, député de l’Essonne, qui portera les couleurs de la Macronie à Paris. Il n’empêche que le moins qu’on puisse prétendre est que ce début de campagne s’annonce fracassant.

    Ainsi, Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement, connu pour avoir traité les électeurs de Laurent Wauquiez de « gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel » – quelques millions de Français, tout de même –, récidive-t-il avec une pareille délicatesse vis-à-vis de ses compétiteurs, et accessoirement amis, tous plus ou moins qualifiés « d’abrutis ». Hugues Renson, vice-président de l’Assemblée nationale ? Un « fils de pute ». Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics, chargé du Numérique ? « Bon… no comment… » Et Cédric Villani ? À son endroit, Benjamin Griveaux concède malgré tout ceci : « Il est quand même plus intelligent que les autres… » Sa Seigneurie est décidément trop bonne.

    Histoire de faire bonne mesure et de restituer le contexte, des fois que les principaux intéressés aient pu mal prendre ses propos – ce que les gens peuvent être susceptibles, parfois –, Benjamin Griveaux tente de relativiser, avec cette infinie délicatesse devenue chez lui inimitable marque de fabrique : « Paris, c’est pas la cantonale de Vesoul ! Vous croyez quoi, qu’on tricote ? » Carton plein, Scrabble™ et mot qui compte triple. C’était à prévoir, les Vésuliens et Vésuliennes, se sont sentis, non sans raison, stigmatisés par la sortie du sémillant jeune homme. À la mairie de Vesoul : « Ce n’est pas forcément facile, le tricot. Il y a des points compliqués à faire. » Alain Chrétien, maire LR de la ville incriminée : « Avant, on avait Jacques Brel qui parlait de nous. Maintenant, Benjamin Griveaux, quel honneur ! » Pas faux. Benjamin n’est pas Jacques et Brel n’est pas Griveaux. Loin s’en faut.

    Au-delà de ces banals noms d’oiseaux lancés en campagne électorale – ce qui a toujours été peu ou prou la règle du genre, avant qu’une exquise sensibilité de chaisières ne vienne pasteuriser le traditionnel et viril discours politique -, une question se pose : pourquoi cette haine des pauvres, ce mépris de classe, ce dédain de la capitale pour la province, des rats des villes pour ceux des champs ?

    À cet égard, Benjamin Griveaux est un assez joli spécimen du genre, tant son parcours demeure sinistrement révélateur. La voie royale pour commencer : école jésuite, Sciences Po et HEC. De la première, il semble ne pas avoir manifestement retenu grand-chose. Des deux autres, il paraît être le produit le plus emblématique. Ce qui le conduit très logiquement aux cercles rocardiens, avant de rejoindre leurs successeurs strauss-kahnniens. Ou de l’art de passer de la droite du fric à la gauche de droit divin. Celle qui sait, celle de « l’avoir » contre « l’être ».

    Éric Zemmour, pourtant grand gourou – son côté Skippy ? – d’une hypothétique union des droites qu’il a fini par enterrer, avec l’autre théoricien d’icelle, Patrick Buisson, a manifestement compris tout cela, lorsque résumant le récent scrutin européen à un « conflit de classes ».

    Sans aller jusqu’à idéaliser un peuple qui aurait toujours raison, il ne faudrait pas non plus qu’une élite autoproclamée et connue pour s’être globalement trompée en permanence ne la ramène trop bruyamment, toute impudence et honte bues. Jérôme Durain, sénateur socialiste de Saône-et-Loire, mentor du jeune Griveaux, affirme ainsi, à son propos : « Avec lui, la première impression est toujours très bonne. Mais, en fait, il a un mépris, un cynisme, une arrogance, une morgue… »

    À la place du gandin, on se méfierait. Parce que des gommeux de son acabit, emplis de « morgue », d’autres morgues en sont emplis, de ces ex-futurs espoirs de la politique française, connus pour ne rien comprendre à la politique et tout ignorer de la France.

    En attendant, Anne Hidalgo doit en même temps se marrer et se frotter les mains. On la comprend.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/benjamin-griveaux-celui-qui-pourrait-nous-faire-regretter-anne-hidalgo/

  • Militaires et gendarmes de plus en plus tentés par le Rassemblement National ?, par Franck Deletraz

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    Nos soldats auraient-ils de plus en plus tendance à glisser un bulletin RN dans l’urne lors des élections ? C’est en tout cas la conclusion à laquelle est arrivée une étude récemment réalisée par l’IFOP pour la Fondation Jean Jaurès, après avoir longuement analysé les votes dans plusieurs communes où l’implantation des militaires et gendarmes mobiles est significative. Une conclusion qui semble on ne peut plus logique quand on se sait que le parti de Marine Le Pen est aujourd’hui le seul en position éligible à promouvoir les valeurs patriotiques et à défendre réellement les intérêts de l’armée comme ceux de la police.

    Une rupture avec un certain conformisme

    Logique mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, pas forcément acquise d’avance. Car, pendant longtemps, et aujourd’hui encore, on a pu reprocher aux militaires, surtout au sommet de la hiérarchie, une grande naïveté politique et un conformisme frileux. Voire, pour certains d’entre eux, un carriérisme excluant tout propos ou démarche susceptible de se heurter au politiquement correct. Il faut dire que ceux qui s’y risquent voient rapidement leur plan de carrière en prendre un coup et se trouvent vite relégués à des postes secondaires où ils végéteront pendant des années. Aussi, face à ces hommes soumis au devoir de réserve, et dont ils tiennent l’avenir entre leurs mains, les politiciens au pouvoir ont-ils souvent beau jeu. Cependant, la dérive de plus en plus inquiétante à laquelle est soumis notre pays, l’impunité croissante et inadmissible dont bénéficient les milices ethniques et anarcho-trotskistes, ainsi que les innombrables promesses non tenues et la dégradation générale des conditions de travail tendent de plus en plus à changer la donne.

    Une progression aux dépens de la fausse droite

    Une évolution relevée par l’IFOP, notamment dans des communes « où le poids des militaires et de leurs familles pèse significativement ». Parmi celles-ci, l’étude cite notamment l’exemple de Mailly-le-Camp, où le RN a recueilli 50,4 % des votes aux dernières européennes, soit 17 points de plus que sur l’ensemble du département de l’Aube. Mais aussi celui de Suippes, où le parti de Marine Le Pen a obtenu 45,5 % des suffrages (15 points au-dessus de la moyenne enregistrée dans la Marne).

    Une forte progression qui se fait la plupart du temps (et c’est logique aussi) aux dépens de la fausse droite LR. Ainsi, souligne l’IFOP, alors que dans les communes retenues pour l’étude, le vote pour le RN a largement progressé entre le premier tour de la présidentielle de 2002 et les dernières élections européennes, celui en faveur des Républicains s’est littéralement effondré (moins 15,5 % à Mailly-le-Camp, moins 10,9 % à Sissonne). Enfin, cette tendance est loin de se limiter aux villes de garnison françaises. Car, observe l’IFOP, nos bases militaires implantées à l’étranger ont également une influence sur les résultats électoraux. Ainsi, à Abu Dhabi, Marine Le Pen a-t-elle recueilli 12,6 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, contre 4,9 % en moyenne dans les bureaux de vote de Dubaï…

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 18 juillet 2019

    https://fr.novopress.info/215140/militaires-et-gendarmes-de-plus-en-plus-tentes-par-le-rassemblement-national-par-franck-deletraz/

  • Belgique – Le Vlaams Belang obtient la présidence de la commission de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Migration et des Affaires publiques

    Belgique – En tant que quatrième groupe le plus important à la Chambre des députés, derrière la N-VA, Ecolo-Groen et le PS, le Vlaams Belang a droit à la présidence d’une commission parlementaire.

    Le député Vlaams Belang Ortwin Depoortere a donc été nommé président de la commission de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Migration et des Affaires publiques.

    Le nouveau président de commission a déjà convoqué une réunion ce mardi matin, avec au programme la nomination des vice-présidents, l’organisation des travaux ainsi qu’une question du député Dries Van Langenhove (Vlaams Belang) au ministre de l’Intérieur Pieter De Crem relative aux « nuisances des allochtones dans les zones récréatives et les piscines à ciel ouvert ».

    Ortwin Depoortere avait également indiqué qu’il mettrait à l’ordre du jour un débat sur des débordements causés par des jeunes dans les piscines notamment à Ostende.

    Le ministre franc-maçon MR Denis Ducarme, partisan du laxisme migratoire, a déclaré au président de la commission :
    « Vous avez indiqué que tout au long des travaux vous veillerez à être objectif, à être dans le dialogue. Le MR ne vous laissera le droit à aucune erreur. On veillera à ce que vous soyez le président objectif que vous devez être. Nous avons été inquiétés par votre sortie dans les médias pour indiquer qu’un débat serait organisé. Mais ce n’était pas à l’ordre du jour, pour cela la commission doit être d’accord. Vous devez l’apprendre. Sans a priori, sans préjugé, nous indiquons que nous vous tenons à l’œil. »

    Une fois de plus, en Belgique comme ailleurs, la fausse droite montre son vrai visage : elle est systématiquement l’alliée du chaos migratoire et refuse avec constance de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l’insécurité.

    https://www.medias-presse.info/belgique-le-vlaams-belang-obtient-la-presidence-de-la-commission-de-linterieur-de-la-securite-de-la-migration-et-des-affaires-publiques/110579/

  • Tsipras, ou la victoire posthume de Margaret Thatcher ?

    La Grèce vient de voter et de ramener au pouvoir ceux qui l’avaient ruinée tout en chassant ceux qui l’avaient définitivement vassalisée à « l’Europe » : Nouvelle Démocratie (de droite) succède ainsi à Syriza (gauche désormais social-démocrate), et c’est la fin d’un malentendu sans être la fin de la tragédie grecque. Fin d’un malentendu qui montre la duplicité des politiciens et la perversité d’un système qui porte le nom de « démocratie » sans en assumer vraiment le sens historique ni la particularité athénienne : Syriza est ce mouvement de Gauche radicale qui a fait croire en 2015 qu’il renverserait la table en Union européenne et mettrait un terme au martyre que les Allemands et leurs commis de Bruxelles faisaient alors subir aux Grecs au nom d’une « solidarité européenne » (sic !) qui n’a, le plus souvent, fonctionné qu’au profit des banques et non des peuples, dans une logique toute libérale et capitaliste. Or, Alexis Tsipras, son dirigeant qui se croyait moderne parce qu’il avait abandonné la cravate, n’a été qu’un illusionniste, prompt à tout promettre pour parvenir au pouvoir et à tout renier pour le garder, et ce sont les Grecs qui ont été les dindons de cette sinistre farce ! Après avoir entamé un bras de fer avec Bruxelles et Berlin, et avoir organisé un référendum qui confortait cette résistance en la légitimant démocratiquement, c’est-à-dire en l’approuvant par plus de 60 % des suffrages exprimés, M. Tsipras a, d’un coup, tout lâché, sans contrepartie, livrant la Grèce à la violence d’une mainmise de l’Union européenne désormais bien décidée à faire payer aux Grecs cette frayeur qu’ils lui avaient causée. Oui, la vengeance de « l’Europe » fut terrible, et le demi-million de Grecs (principalement les jeunes) qui ont quitté le pays « sans regrets » et, souvent, définitivement (sur onze millions d’habitants), l’inscrit dans la durée, la matière grise ayant quasiment déserté et créé ainsi un vide qu’il sera difficile, voire impossible avant plusieurs générations, de combler : terrible destin pour cette Grèce dont, Français et Européens, nous sommes des héritiers plus ou moins fidèles… Nous qui devons tant à Homère, Sophocle et Thucydide, qu’avons-nous fait de cet héritage ? Et qu’avons-nous fait des Grecs d’aujourd’hui ?

    La tragédie grecque contemporaine a des racines anciennes et les Hellènes ne peuvent, certes, être entièrement exemptés de reproches, ayant profité d’une mécanique européenne qui les a intégrés à une société de consommation sans en avoir saisi les conditions d’accès comme les limites : cela ne permet pas, néanmoins, d’en faire les seuls coupables, devenus victimes expiatoires aux yeux des « Européens ». Surtout quand l’on sait que ce sont des conseillers de grandes institutions financières états-uniennes (Goldman Sachs, entre autres) qui les ont incités, au plus haut niveau, à tricher sur les chiffres et les comptes pour entrer dans une zone euro qui, de paradis promis, s’est transformé en enfer terrestre et social ; des conseillers que l’on retrouve, quelques années après, à des postes-clés de l’Union européenne ou de certains de ses pays… Ceux-là, les vrais coupables, n’ont jamais été inquiétés !

    Syriza a eu, un court laps de temps, l’occasion de changer le cours des choses, mais Tsipras n’a été ni le Léonidas des Thermopyles ni Périclès, juste un Alcibiade de passage qui laissera le même goût de cendres à ses compatriotes que son lointain modèle athénien. Mais, au-delà de la défaite des Grecs qu’il a incarnée aux yeux des Européens, de ceux qu’il avait fait rêver comme de ceux qu’il avait effrayés, Tsipras incarne aussi le triomphe du système libéral, celui auquel Margaret Thatcher ne voyait aucune alternative possible. C’est d’ailleurs le constat que fait, sans nuance ni ambiguïté le quotidien libéral et européiste L’Opinion dans son édition du lundi 8 juillet, en profitant de l’occasion pour en découdre avec le populisme dont Syriza semble avoir cloué le cercueil plus sûrement encore que les arguments de campagne de M. Macron et de ses alliés européens : « A force de volte-face et de renoncements, Alexis Tsipras a révélé les artifices du populisme, dont le « meilleur » des arguments reste de ne jamais avoir gouverné. Déclarer la guerre à l’oligarchie est un peu court pour imposer le monopole de la défense du peuple. » Le message est clair : combattre l’oligarchie n’est pas sérieux, et c’est vain, définitivement ! Laissez donc le pouvoir aux experts et à ceux qui font l’économie, pas à ceux qui veulent l’ordonner, même au Bien commun ou au profit des classes productives… En somme, l’oligarchie est seule légitime pour gouverner, et ceux qui contestent ce fait seront défaits, voire punis… Et le quotidien libéral de poursuivre : « Quant à l’esprit antisystème et son corollaire, l’anti-austérité, ils se fracassent vite sur le mur de la réalité. ». Ainsi, nous voilà prévenus : se déclarer contre l’austérité pour les classes populaires et moyennes est là aussi totalement vain, et c’est même s’extraire de la « réalité » (mais laquelle, en fait ?), comme il est aussi vain de tenter de chercher à sortir de ce système qui, aujourd’hui, aggrave les injustices et la démesure financière avec ses profits gigantesques pour quelques uns et les efforts pour les autres, avec ses destructions environnementales sans fin et ses peuples asservis au consumérisme et à cette « loi des suspects » étendue à tous par les législations de « vigilance républicaine » ! « Ployez le genou et courbez l’échine, vils mécréants », semble dire cet article qui dénie la possibilité de toute « autre politique » que celle qui est, de droite ou de gauche, dominante en Union européenne. « There is no alternative »…

    Et la victoire du parti Nouvelle Démocratie permet de renouer avec la bonne vieille alternance classique (qui est bien différente de l’alternative !), Syriza ayant juste remplacé l’ancien Pasok (Parti socialiste grec) désormais marginalisé comme l’est le Parti du même qualificatif en France : « Avec cette victoire sans appel, le laboratoire grec démontre la résilience de la démocratie représentative. » Et le tour est joué, et le terme de « laboratoire » à propos de la Grèce des années 2010 est tristement et brutalement révélateur, les Grecs étant les cobayes du « choc » annoncé en son temps par Naomi Klein ! Cela confirme la phrase terrible de Bernanos, royaliste peu amène à l’égard des compromissions et des trahisons du système : « La démocratie est la forme politique du capitalisme ». Bien sûr, la démocratie dont il parle n’est pas celle qui, en d’autres temps, a bercé les Athéniens et, parfois, les a aussi menés au désastre. Mais il parle bien de cette démocratie qui se veut représentative (mais de quoi, en définitive ?) mais n’a pas encore résolu la grande question de la libération de l’Etat, de cette émancipation à l’égard des féodalités financières et économiques qui, depuis 1789, se veulent maîtresses de tout Pouvoir en France et, par extension, en Europe depuis le XIXe siècle, non sans quelques terribles exceptions (les totalitarismes) qui ont aussi occulté les autres formes de résistance à la domination de l’oligarchie (qu’il conviendrait, d’ailleurs, de qualifier plutôt de ploutocratie).

    Alors, que faire ? Renoncer à toute action ou position politique, comme l’ont fait, apparemment, les 42 % d’électeurs grecs qui se sont abstenus (alors même que le vote est obligatoire en Grèce !) ? Se rallier aux forces politiques « réalistes » c’est-à-dire ne remettant pas en cause les fondements du libre-échange, de la mondialisation libérale et de la construction (si mal nommée) européenne, et acceptant l’idéologie dominante qui n’autorise que la réforme et bannit toute révolte contre elle ?

    C’est sans doute là toute la force d’un message royaliste aujourd’hui, pour la France : contester les fondements mêmes du système qui mène aux multiples blocages et injustices que nous connaissons aujourd’hui, non par simple populisme électoral mais par « démophilie » profonde et active ; mais aussi, proposer et construire des modèles alternatifs (sans toujours être exclusifs) susceptibles d’ordonner différemment notre société et ses institutions politiques, locales comme nationales. Oui, il faut rompre avec le Système et tendre à séparer la prospérité, bénéfique, de la croissance, trop souvent dévastatrice, autant sur le plan environnemental qu’humain. Il ne s’agit pas de jouer les imprécateurs, mais bien plutôt de forger les outils de réflexion et d’action pour assumer, demain ou après-demain, une forme de détachement du modèle dominant d’aujourd’hui, voire son effacement... « Celui qui ne propose rien n’a pas droit à la critique », affirmait jadis Bertolt Brecht : cela peut apparaître rude à première vue, mais n’est-ce pas une manière de dire que toute contestation du Système qui se contenterait de la mauvaise humeur et de la colère sans penser à fonder serait vaine et, surtout, dangereuse et décevante ? N’est-ce pas, aussi, ce que l’on pu constater ces jours-ci avec la protestation parfois maladroite et inutilement agressive de quelques enseignants à l’occasion du baccalauréat qui, faute de proposer une alternative aux projets de M. Blanquer, se sont discrédités aux yeux de nombre de nos compatriotes, y compris ceux qui n’ont rien de macroniens ? Pourtant, là aussi, la critique pouvait trouver quelques fondements et arguments (et, pour ma part, je n’en manque pas…), mais qui perdent toute crédibilité ou efficacité s’ils ne sont pas étayés par de vraies propositions affirmées et réfléchies, raisonnées à défaut d’être « raisonnables » selon les critères de l’idéologie dominante…

    Cela doit nous servir de leçon, de la Grèce aux bancs de nos lycées : tout royalisme qui se veut crédible doit passer par l’étude et la réflexion pour fonder de vraies propositions, non seulement sur le plan immédiatement politique ou institutionnel (et c’est d’ailleurs la première préoccupation des royalistes, par principe), mais aussi sur le plan environnemental, social, économique, géographique. Oublier ce préalable serait condamner le royalisme à n’être plus qu’une nostalgie ou une secte sans autre avenir que le discrédit et la disparition…

    https://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1563:tsipras-ou-la-victoire-posthume-de-margaret-thatcher&catid=53:2019&Itemid=64

  • Quand la droite l'emporte dans un pays meurtri

    6a00d8341c715453ef0240a496af6a200d-320wi.jpgLa victoire, très nette et très prévisible, du centre-droit dans les élections législatives grecques de ce 7 juillet doit, bien sûr, être saluée comme une bonne nouvelle à la fois pour ce pays lui-même et probablement aussi pour l'Europe. Tsipras laisse, après 4 ans de démagogie et de reniements, un pays où le taux de chômage est de 18 %, où l'insécurité et l'immigration illégale ont grimpé, cependant que les diplômés émigrent. Il est tout simplement stupéfiant que ce personnage ait été salué par tous les commentateurs parisiens, y compris des journaux comme Le Point ou L'Opinion.

    Le parti victorieux a développé un programme très clair. Disposant de 158 députés sur 300, il doit pouvoir en appliquer les grandes lignes, sans craindre l'opposition du parti Syriza dont les seuls succès visibles se mesurent en kilomètres de tags impunis sur les murs des grandes villes, et qui ne compte plus que 86 députés. Certes on peut déplorer que le vieux parti communiste stalinien persiste à récolter 5,3 % des voix et obtenir 15 sièges, etc.

    Il s'agira aujourd'hui pour ce pays, meurtri par plusieurs années de mémorandum, et de tutelle, aggravée par un gouvernement de renégats gauchistes :

    1° de diminuer les impôts, car tout ce que les technocrates imposés par le FMI de Mme Lagarde ont su faire était de les alourdir dans des proportions désastreuses. François Lenglet rappelait, en glissant[1], que le taux d'excédent budgétaire primaire de l'État, certes surendetté, est aujourd'hui l'un des plus élevés d'Europe.

    2° d'alléger la dépense publique, ceci a été fort bien expliqué par Constantin Mitsotakis qui conditionne la baisse de la fiscalité par les économies correspondantes.

    3° d'assurer la sécurité des citoyens, ce qui ne peut que déplaire à l'idéologie du racisme antiflic en vigueur dans l'Hexagone, mais qui n'a jamais heurté la droite locale.

    Si ce programme devait être trahi, certes, il se retournerait contre ceux qui n'ont été élus que pour l'appliquer.

    S'il est effectivement mis en œuvre, il doit réussir.

    Il se trouve d'autre part, conjoncture plutôt favorable, que l'Europe soutient, pour la première fois depuis 60 ans, la position grecque et chypriote, conforme au droit international, face aux ambitions, aux provocations incessantes et aux forages pétroliers de la Turquie en Méditerranée orientale et en mer Égée.

    Grand vainqueur de ce scrutin populaire et national, le nouveau Premier ministre est, bien sûr, dénigré constamment et insidieusement en France. On le présente en tant que membre de l'une des grandes familles politiques du pays. En réalité cette dimension est plutôt ressentie comme positive. Les commentaires du Monde, toujours fielleux et biaisés par la sympathie gauchisante de ses rédacteurs, n'éclaireront pas le public parisien qui se croit informé sur la situation de la Grèce. Comme d'habitude.

    Mais, pour l'ensemble du Continent, le résultat le plus intéressant de l'expérience réalisée au détriment de ce pays est l'évolution de ce qu'on appelle "populisme" et "dégagisme". Alliée à une tentation souverainiste, la fine fleur des adeptes du chaos avait largement conduit à la victoire de Tsipras et de son parti gauchiste en 2015. Pendant 4 ans ils avaient gouverné avec l'appoint d'une formation souverainiste de droite : les prétendus "Grecs indépendants" dirigés par son allié, ministre de la Défense le grotesque Panos Kammenos.

    Or, ce parti et son chef sont désormais balayés.

    Ont subi le même sort les fascistes déclarés de L'Aube Dorée qui disparaissent du parlement avec 2,9 % des voix.

    Et les deux mouvements antieuropéens qui leur ont succédé, l'un à coloration ultranationaliste, se voulant "panorthodoxe"[2], à droite 3,7 % des voix et 10 sièges, l'autre à gauche créé par Varoufakis avec 3,4 % des suffrages et 9 députés[3] se trouvent donc eux-mêmes réduits à une marginalité sans appel.

    Parallèlement, tous les observateurs attentifs ont donc pu noter que, plus encore que dans d'autres pays le mécontentement violent des classes moyennes était considéré comme la question sociale centrale de ces élections.

    Qu'il ne se soit pas porté vers des mouvements uniquement contestataires ou extrêmes, mais vers une droite traditionnelle et responsable, qui ne cherche pas à dissimuler ses positions et ses perspectives, voilà ce que l'on peut tenir pour un résultat positif. Espérons qu'il ne sera pas gâché.

    JG Malliarakis  
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    Apostilles

    [1] cf. sa chronique du 8 juillet sur RTL.
    [2] Sous cette étiquette on désignait au début du XIXe siècle les sympathisants de l'empire des Tsars, dans un contexte évidemment très différent.
    [3] Un beau succès d'estime... si on le compare à son allié français le camarade Benoît Hamon. cf. "Hamon et Varoufakis lancent un mouvement transnational européen" salué le 11 Mars 2018 par L'Humanité

    https://www.insolent.fr/2019/07/quand-la-droite-lemporte-dans-un-pays-meurtri.html

  • Municipales 2020 : les grands enjeux sont identitaires ! Par Jean-Yves Le Gallou

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    Par Jean-Yves Le Gallou ♦ Les municipales 2020 s’annoncent contrastées. Le jeu est fermé dans les grandes villes boboïsées où des maires centristes, libéraux-libertaires, seront souvent reconduits, ou nouvellement élus, sous casaque LR, MODEM ou LREM, ces nuances n’ayant plus grande importance…
    Tout semble ouvert en revanche dans la France périphérique et les villes, petites ou moyennes, où, par-delà les étiquettes, des listes d’esprit identitaire peuvent fort bien tirer leur épingle du jeu. Il y a de grands enjeux. Les terrains d’exercice et de manœuvre sont nombreux : les écoles, la culture, le patrimoine, les cantines, les subventions, les locaux municipaux, l’urbanisme, les paysages, les dépenses, l’immigration, le logement.
    En partant de cette notion centrale : le cercle politique le plus élémentaire c’est celui de l’appartenance locale.
    L’analyse de Jean-Yves Le Gallou pour Polémia

    Les communes ne viennent pas de nulle part. Elles s’inscrivent dans une longue histoire : celle des paroisses de l’Ancien Régime, celle des villes ayant conquis leurs franchises au Moyen Âge, celle de leur développement progressif au cours des XIXe et XXsiècles. Leur tissu humain s’est construit dans la durée. Avec ses traditions et ses fêtes, ses coutumes et ses pratiques. Tels sont les soubassements d’une politique municipale enracinée.

    Ce qui implique de :

    • refuser l’apport massif de populations nouvelles venues d’ailleurs ;
    • refuser les constructions nouvelles disproportionnées en nombre ou en volume par rapport à l’existant ;
    • refuser la dictature des intercommunalités ne prenant pas en compte les particularités locales.

    Et tout inscrire dans la perspective d’un futur fidèle aux racines du passé.

    Immigration : s’opposer aux dictats gouvernementaux et préfectoraux

    Les communes de la France périphérique n’ont pas à servir de déversoir pour immigrés clandestins (faux demandeurs d’asile, faux « mineurs isolés ») que le gouvernement a pour devoir d’empêcher d’entrer sur le territoire français et sinon d’expulser. La première mission d’un maire est de protéger la communauté des citoyens de sa commune. Si besoin est en s’opposant à des  réquisitions dépourvues de légitimité car contraires à l’intérêt local et national. Et en reprenant une meilleure maîtrise du parc locatif social là où il existe.

    Islamisation : refuser la dictature des minorités

    Les règles islamiques : burqa dans la rue, voile islamique au sein du service public et des transports, « burkini » dans les piscines, exigences d’alimentation halal, perturbations du voisinage et sur les lieux de travail dues au ramadan, prières de rue, n’ont pas à être tolérées, encore moins encouragées et subventionnées. Les mosquées, les centres culturels islamiques et les associations musulmanes n’ont pas davantage à être financées. Comme le montre l’exemple corse, les communes et leurs habitants sont le premier échelon de résistance au communautarisme islamique.

    Logement : moins de béton

    Pour que les communes restent vivables, les projets immobiliers qui y sont proposés doivent rester proportionnés à l’existant : respecter les formes, les volumes, les couleurs, les matériaux, les paysages. Il faut aussi réhabiliter l’habitat ancien, les centres-bourgs et les centres-villages plutôt qu’artificialiser de nouveaux sols. Et réserver des logements locatifs accessibles aux habitants du cru.

    Centres-villes et centres-villages, les faire revivre et les embellir

    Les centres-villes et les centres-villages ont souvent été abandonnés au profit de périphéries sans âme. La reconquête est nécessaire : par l’embellissement d’abord ; en requalifiant les rues et les places, en remettant en valeur églises, fontaines et lavoirs, en enterrant les réseaux, en fleurissant les lampadaires et les terre-pleins ; en encourageant une vie économique enracinée en cessant de privilégier les grandes surfaces commerciales et en promouvant les marchés et les commerces locaux.

    Paysages : les respecter

    Les paysages sont le fruit de l’histoire, le résultat d’un jardinage séculaire de la France. La plus grande responsabilité des maires, c’est l’urbanisme. Les 40 dernières années ont été marquées par l’enlaidissement de la France et le saccage de nos paysages. Protéger les paysages doit être une priorité absolue face à la prolifération des zones commerciales, des bâtiments sans âme, des éoliennes et des projets de forage. L’« architecture douce » doit être promue partout où c’est possible.

    Patrimoine, valoriser l’identité locale

    Veiller sur l’entretien des bâtiments historiques et des églises, cesser de sacrifier les musées, aider les sociétés d’histoire locale. Remplacer les minables logos commerciaux par les blasons enracinés : mettre les « communicants » hors d’état de nuire et faire revenir le temps des « armes de la ville » en choisissant des visuels enracinés !

    Fêtes, respecter les traditions et œuvrer au ré-enracinement

    Chaque ville, chaque bourg, chaque village a son histoire, ses fêtes, ses traditions, sa toponymie, ses sociétés locales. Tout ceci mérite d’être respecté et parfois ranimé. Les noms des places, des rues, des lieux de convivialité ne doivent pas être choisis selon les fantasmes idéologiques du moment mais enracinés dans l’histoire et la topographie locales. Les sociétés locales d’amateurs (des arts, de musique, de théâtre ou de danse, d’histoire) doivent être mieux considérées par les professionnels et les « sachants ».

    La naissance, le mariage, la mort, les accueillir avec dignité et décence

    À la place, ou en complément des lieux de culte, les mairies sont des lieux de passage lors des étapes essentielles de la vie. Cela ne doit pas être seulement des passages administratifs. Déclarer une naissance mérite accueil et considération. Le mariage, c’est l’union solennelle d’un homme et d’une femme dans la durée et dans le cadre d’une lignée. Il peut être bon de le rappeler. Pour veiller au respect des morts, des efforts considérables doivent être faits : des cimetières bien entretenus et protégés contre le vandalisme ; des crématoriums et des funérariums dignes et localisés ailleurs que dans les zones industrielles et les déchèteries.

    Culture, protéger le pluralisme et privilégier l’« art caché » plutôt que le non-art contemporain

    Vaste chantier ! Rétablir la pluralité et la diversité dans les bibliothèques municipales, au cinéma, au théâtre. Sans sectarisme, bien sûr, mais aussi sans accepter le sectarisme des autres. Et cesser de céder aux sirènes ridicules du non-art contemporain. Retrouver l’« art caché », selon la jolie expression d’Aude de Kerros. Cet art figuratif d’aujourd’hui qui existe mais dont on ne parle pas et qu’on expose peu.

    Écoles, s’intéresser au contenu, pas seulement aux locaux

    En matière scolaire, ne pas s’intéresser seulement à l’intendance mais au fond. Comment ? En fédérant les parents d’élèves qui en ont marre des dérives politiquement correctes dès le primaire. Ou en boycottant l’achat d’ouvrages de désinformation : histoire-propagande ou théorie du genre. Et puis en aidant des écoles indépendantes à trouver des locaux.

    Cantines, défendre l’identité culinaire régionale et nationale

    Refuser les interdits alimentaires étrangers ainsi que tout achat de viande halal ; et revenir à des menus plus traditionnels tout en privilégiant le localisme. Retirer le contrôle des assiettes des enfants (et des personnes âgées) aux grands oligopoles de la distribution alimentaire. Former le goût et remettre du sens : proximité, produits français, plats régionaux, cochon, agriculture raisonnée ou bio, le tout servi par des entreprises locales.

    Locaux municipaux, veiller au pluralisme dans leur attribution et à la liberté d’expression

    Là aussi un mot d’ordre : pluralisme dans l’attribution des locaux municipaux pour permettre à tous de s’exprimer. Oui à la liberté d’expression pour les conformistes (si, si !) mais aussi pour les anticonformistes et les dissidents ; oui à la liberté d’expression pour le politiquement, le moralement, l’historiquement et le culturellement incorrect !

    Solidarité : soutenir les victimes de la politique gouvernementale de mondialisation

    Tout en restant prudente, une commune ne doit pas s’interdire une action d’entraide au bénéfice des laissés pour compte de la société individualiste contemporaine. De même elle doit privilégier le localisme économique dans ses appels d’offre et par la mise à disposition de locaux commerciaux ou de bureaux au bénéfice des acteurs économiques locaux.

    Campements de nomades, refuser le laxisme

    Il y a de plus en plus d’aires légales aménagées pour le stationnement des nomades. Dans ces conditions il n’y a pas à accepter les campements sauvages, sources de nuisances et de dégradations de l’environnement. Les maires – et leurs adjoints – n’ont aucune raison de tolérer les manquements sanitaires, les vols d’eau ou d’électricité : la loi leur donne d’ailleurs la compétence d’officiers de police judiciaire. Qu’ils s’en servent en mettant les procureurs au pied du mur.

    Subventions, les supprimer pour les nuisibles

    Taper dans la butte et cesser de subventionner les nuisibles : les syndicats politiquement corrects, les lobbys homosexualistes, antiracistes et immigrationnistes, les associations étrangères, les communautaristes musulmans (et autres), tout ce petit monde doit être mis à la diète. Qu’ils se financent avec l’argent de leurs adhérents, pas avec celui des contribuables ! L’argent des contribuables n’a pas à financer les mosquées ni les pseudo-centres « culturels » islamiques (ou pentecôtistes, ou israélites, d’ailleurs).

    Maîtriser les budgets en supprimant les dépenses nuisibles

    La limitation des budgets est aussi une attente des électeurs municipaux. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, elle est simple à satisfaire : en maîtrisant les dépenses de confort des élus et des administrations communales et intercommunales ; en supprimant les subventions nuisibles aux organismes politiquement corrects ; en cessant d’encourager de manière irresponsable les flux migratoires, sources de coûts sociaux et d’insécurité.

    Reconquérir le pouvoir local

    40 ans de discours sur la déconcentration et la décentralisation ont abouti… à une formidable recentralisation.

    Le pouvoir local a progressivement été transféré vers les intercommunalités, les départements, les régions, gérés de manière de plus en plus technocratiques. Et placés aux services des grands lobbys idéologiques (« antiracistes », féministes, LGBTQ) et des grandes entreprises (Véolia, Suez, Sodexo, etc.).

    Il est temps pour les communes de reconquérir leurs libertés !

    Jean-Yves Le Gallou 04/07/2019

    https://www.polemia.com/municipales-2020-grands-enjeux-identitaires-jean-yves-le-gallou/

  • Au lendemain des européennes, quel bilan pour la radicalité ?

    2644004314.pngGeorges Feltin-Tracol

    Dans Charlie Hebdo du 5 juin dernier, le politologue Jean-Yves Camus se félicite de la très faible audience des formations de droite radicale enregistrée aux récentes élections européennes.

    L’entente électorale entre les phalangistes et les nationalistes en Espagne ne pèse que 0,05 %. En France, la « Ligne claire » de l’écrivain impolitique Renaud Camus plafonne à 0,01 % tandis que l’excellente « Liste de la Reconquête » de Vincent Vauclin ne réalise que 0,02 % des suffrages, mais il fallait imprimer soi-même le bulletin. Le Parti national rénovateur au Portugal passe de 0,46 à 0,49 %. Si le Parti national slovène stagne à 4 %, le Jobbik hongrois perd 8,33 points et se retrouve à 6,39 %. Sa dissidence plus radicale, le Mouvement Notre Patrie, obtient dès sa première élection 3,31 %.

    L’unique député allemand au Parlement européen du NPD, Udo Voigt, perd son siège. En effet, le NPD ne fait plus que 0,27 %. Outre un vote utile en faveur de l’AfD, il a pâti de La Droite, créée en 2012 sur l’héritage de la DVU (Union du peuple allemand), et de Troisième Voie, lancée en 2013, qui obtiennent respectivement 0,07 et 0,03 %. Victime d’une formidable répression étatique de la part du gouvernement gaucho-bancaire du Grec Alexis Tsipras, Aube Dorée perd 4,51 points et un siège pour ne faire que 4,88 %. L’alliée officielle du RN, Nouvelle Droite, reste à 0,66 % tandis qu’une coalition entre le Front national, la Ligue patriotique et le Mouvement des lions ne recueille que 0,19 %.

    À côté des Vrais Finlandais (13,80 % et deux sièges), le quidam d’Helsinki épris de radicalité pouvait choisir entre le mouvement Finlandais d’abord (0,10 %) qui exige la sortie de la Finlande de l’UE et de la Zone euro, et le Mouvement Sept Étoiles (0,90 %), lui aussi hostile à l’immigration extra-européenne, directement inspiré du Mouvement Cinq Étoiles italien et des « Gilets jaunes » français. En République tchèque, l’allié du RN, Libertés et démocratie directe de Tomio Okamura fait 9,14 % (deux élus). Un autre allié de Marine Le Pen et de Matteo Salvini, le Vlaams Belang devient, avec 19,08 % soit une hausse de 12,32 points, la deuxième force politique de Flandre. Suite à ces résultats, le roi des Belges Philippe a pour la première fois reçu son président, Tom Van Grieken.

    En Pologne, avec 45,38 %, Ordre et Justice (PiS) bénéficie d’une réelle adhésion populaire et écrase tous ses concurrents à droite. Troisième force politique à la Diète, Kukiz’15 du chanteur punk proto-nationaliste Pawel Kukiz n’obtient que 3,69 %, un peu moins que la Confédération (4,55 %), un assemblage hétéroclite de libertariens, de catholiques de tradition, de monarchistes et de nationalistes populistes. À Chypre, malgré 8,25 % des votes et une progression notable de 5,56 points, le Front populaire national (ou ELAM) n’a aucun élu. C’est une vraie déception en partie compensée par un beau succès en Slovaquie. L’allié habituel du FN de Jean-Marie Le Pen, le Parti national slovaque s’effondre à 4,09 %. Son électorat rallie maintenant le Parti populaire – « Notre Slovaquie »de Marian Kotleba. Déjà quatrième à la présidentielle de ce printemps avec 10,60 %, ce mouvement anti-UE, anti-corruption et anti-OTAN gagne 12,07 % et envoie deux députés européens. Ils pourraient travailler en liaison avec les deux euro-députés d’Aube Dorée.

    Enfin, si le Mouvement patriotique maltais, très hostile à l’islam, ne recueille que 0,30 %, la troisième place revient, avec 3,17 % et en constant progrès, à Imperium Europa. Fondé en 2000 par l’écrivain, artiste et spécialiste en arts martiaux Norman Lowell, ce mouvement lui aussi opposé à l’immigration de peuplement prône une véritable union des peuples européens dans le cadre d’un authentique empire géopolitique grand-continental. Aussi se réclame-t-il de l’œuvre de l’essayiste euro-américain martyr Francis Parker Yockey. Ce résultat venu du Sud est prometteur pour l’avenir.

    On le constate volontiers, ce panorama non exhaustif présente de nombreux contrastes. Il confirme qu’une prise de conscience identitaire émerge dans la plupart des États européens. Il est toutefois regrettable qu’elle soit pour l’instant aussi tournée contre le principe même d’Europe aux Albo-Européens. Mais les cas maltais, slovaque et chypriote montrent que tout reste possible à condition que se poursuive et s’accentue la saine radicalisation des opinions publiques du Vieux Continent.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°131, mise en ligne sur TVLibertés, le 24 juin 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/04/au-lendemain-des-europeennes-quel-bilan-pour-la-radicalite-6162053.html

  • Union des droites à Paris

    Le candidat à la mairie de Paris Serge Federbusch, soutenu par le RN, tenait jeudi une réunion publique à laquelle a participé le maire de Béziers Robert Ménard.