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élections - Page 174

  • Après le départ de Salvini

    6a00d8341c715453ef0240a4ce7df8200b-320wi.pngCe 3 septembre à Rome, les adhérents du Mouvement 5 étoiles (M5S) se prononçaient sur le projet qui leur était soumis d'une coalition gouvernementale avec le Parti démocrate. Cette formation, au sigle aujourd'hui très "tendance" de PD, est issue, rappelons-le de l'évolution de l'ancien parti communiste italien, devenue en 1998 "Democratici di sinistra" ce qu'on est tenté de traduire par "démocrates sinistres" mais qui, dans la langue de Dante et de Gramsci signifie très platement "de gauche".

    Souvenons-nous surtout que c'est contre ce même parti démocrate que s'était développé le mouvement 5 Étoiles. Tout sauf la technocratie bruxelloise, non au laxisme migratoire, etc. Autrement dit ce que les bien-pensants stigmatisent du nom désormais si péjoratif de populisme.

    Or désormais les adhérents de ce mouvement se sont ralliés à un programme commun en 26 points qui sollicite certes une plus grande souplesse dans la mise en œuvre des règles budgétaires européennes, mais dont la déclinaison sent bon la gauche, telle que nous l'avons connu en France depuis l'élection de Mitterrand en 1981, la formation du deuxième gouvernement Mauroy avec les communistes... et qui a toujours échoué, y compris avec les gouvernements Rocard de 1988, Jospin de 1997 : instauration d'un salaire minimum ; renonciation à la hausse de la TVA prévue pour janvier ; augmentation des budgets de l’éducation publique et de la recherche étatique ; création d’une banque publique pour le développement du Mezzogiorno ; et, bien sûr, révision du statut des autoroutes.

    Le grotesque chef de file Luigi Di Maio a réussi à retourner entièrement un parti qui a plébiscité à 79 % à la nouvelle ligne.

    Alliés aux ex-cocos ces gens-là vont donc gouverner l'Italie, l'un des trois grandes puissances du vieux Continent.

    Plutôt que de se lamenter, mon vieil ami Gabriele Adinolfi essaye d'y voir clair dans cette situation politique italienne héritière, comme d'habitude, à la fois de Florence et de la Commedia dell'Arte. Je le cite donc intégralement

    "Certains d'entre vous, dit-il, m'ont demandé ce qui se passe en Italie.

    Entre-temps, même en France, j'ai lu plusieurs analyses qui semblent très informées, qui parlent de manœuvres et de complots pour éliminer Salvini. Certaines personnes expliquent également qui aurait coulé le gouvernement et pourquoi.

    Je ne nie pas qu'il existe de puissants pouvoirs, des groupes de pression, des tentatives d'influencer les gouvernements nationaux par divers centres internationaux. C'est un fait. On oublie cependant que c'est Salvini, et non ses adversaires, qui a renoncé au gouvernement.

    Pourquoi ? On n'arrive toujours pas à comprendre. Probablement Salvini, au sommet de sa popularité, pensait que si le gouvernement tombait, on irait immédiatement aux élections. S'il y pensait vraiment c'était une erreur impardonnable pour un politicien qui vit la politique italienne et connaît son histoire récente. Une heure plus tard, une nouvelle majorité était déjà apparue, entre 5 étoiles, PD et extrême gauche. Cela impliquera un nouveau gouvernement dirigé par le lobby des LGBT et celui de l'exploitation des immigrants. Il y aura probablement aussi d'autres lois particulièrement désagréables, sur la trace de la loi Gayssot.

    Il n’est pas correct de dire, comme j’ai lu, que ce gouvernement a été voulu par Bruxelles, il est plus juste de dire que toutes les centrales internationales se sont immédiatement activées pour en profiter. Même Trump a ouvertement soutenu le nouveau gouvernement.

    Si nous voulons trouver une raison pour cette alliance qui exclut la Ligue, il faut la rechercher dans les relations entre l'Italie et la Chine sur la Route de la Soie. Cette relation, qui a provoqué la colère de Macron, a été gérée par les 5 étoiles et également par la Ligue. La Ligue était soucieuse de préserver les intérêts nationaux italiens, peut-être au-delà des limites autorisées. Salvini, dans ce contexte, est entré dans un domaine dans lequel faisait la loi Romano Prodi : un homme politique démocratique de gauche ayant une grande influence dans le monde qui compte et qui a l'intention de devenir le prochain président de la République. Sur la Route de la soie, il ne tolère pas la concurrence.

    En tout cas, tout cela se produit après que Salvini a renoncé au gouvernement.

    On me demande : y a-t-il des chances que nous allions voter bientôt et que Salvini gagne les élections ? Franchement c'est difficile. La première disposition annoncée par le nouveau gouvernement est la réforme de la loi électorale prévoyant la suppression de la prime majoritaire. Cela empêcherait Salvini de gagner seul même si on votait aujourd'hui alors que son parti est actuellement le premier dans les sondages mais il perd un peu. Cependant, on votera probablement dans trois ans et demi et la situation aura changé, difficilement au bénéfice de la Ligue.

    Après la chute de Strache en Autriche, conclut Gabriel Adinolfi, l'erreur de Salvini en Italie marque pour le moment la fin des gouvernements dits de façon incorrecte "souverainistes" en Europe occidentale."

    Ajoutons, ce qui va sans dire mais va encore mieux en le disant : toute prévision à plus de quelques mois dans la vie politique italienne est vite périmée. L'échec inéluctable de la nouvelle combinaison donnera un nouveau départ aux défenseurs de la Liberté.

    JG Malliarakis  

    https://www.insolent.fr/

  • L’alliance Villiers-Le Pen : le cauchemar ?

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    Dans la salle d’attente de mon médecin, l’autre jour, à cause de ma fille allergique au smartphone, j’étais condamné à choisir entre les revues éparpillées sur la table basse : GalaElleVSD ou le n° 617 de Challenges qui titrait : « Les Fortunes de France ». Curieux, et un brin espiègle, je le feuillette pour voir si mon nom y figure et, page 16, mon œil accroche un petit article d’une rubrique tenue par Nicolas Domenach (le vis-à-vis de Zemmour sur RTL) au titre provocateur : « Le “cauchemar” de l’alliance Villiers-Le Pen ».

    Je vous le livre in extenso :

    Lors de leurs séances de « brainstorming »», les proches d’Emmanuel Macron ont élaboré ce qu’ils appellent un « scénario cauchemar ».
    Selon l’un des animateurs de ces réunions, « Marine Le Pen irait voir le général Pierre de Villiers, frère de Philippe, pour lui demander de se présenter à l’élection présidentielle, car il est raide comme la justice et incarne l’autorité. La chef du RN ne demanderait que la présidence de l’Assemblée nationale ou Matignon pour commencer. Et le tandem serait très dur à battre. » La même source issue du premier cercle présidentiel se réjouit en revanche de l’offensive de Marion Maréchal, qui « affaiblit plus encore la droite et divise les lepénistes. Car une partie de ces derniers soutiennent les efforts de notabilisation de la nièce, alors qu’une majorité des militants veulent gagner au peuple, bouffer la droite et non pas l’asseoir à leur table. »

    Plus macronien que Challenges, tu meurs. Son patron, Claude Perdriel (qui se dit « de gauche »), ne cache pas son soutien à Manu. Au point que ses journalistes, en pleine campagne présidentielle, ont dénoncé le « boulevard fait à Macron » dans leur journal*. Ces gens-là doivent être bien informés, donc l’article peut être pris au sérieux.

    Évidemment, tout est dans le « irait », mais il n’y a pas de fumée sans feu et si les macroniens redoutent ce cauchemar, c’est que l’idée circule.

    N’ayant aucun goût pour les calculs électoralistes, je laisse volontiers aux plumes aguerries des contributeurs de Boulevard Voltaire le soin de commenter cet article.

    En revanche, l’image est séduisante.

    Ces deux personnalités ont déjà marqué l’histoire pour avoir osé affronter Macron.
    Que veulent les Français ? Retrouver leur mère patrie, c’est-à dire leur famille, dans une société en déliquescence dominée par la monoparentalité, minée par l’homoparentalité.

    La mère patrie (concept bisexué) a été piétinée par des décennies de gabegie républicaine libérale et le Français se rend bien compte qu’après avoir tué père et mère, la République vend aujourd’hui le patrimoine et les bijoux de famille au plus offrant, au seul bénéfice d’intérêts privés et spéculateurs contre le bien commun.

    Marine Le Pen, la louve nourricière et protectrice, Pierre de Villiers, le militaire, symbole de stabilité et d’autorité. Ce tandem aurait peut-être la capacité de réconcilier la France de haut en bas sans trop bousculer la tiédeur mortelle du bloc bourgeois sur lequel Macron assoit son pouvoir (« un pouvoir en secondes », écrivait Céline dans Mea Culpa).

    Mais, Macron l’apprend à ses dépens, on ne fait pas une politique avec une image, aussi séduisante soit-elle. Il faut d’abord une philosophie politique claire. Nous sommes en guerre, confiait Mitterrand. Dans ce contexte, le retour d’un général, du général, pourrait mettre la France dans le contexte du Conseil national de la Résistance. La ligne de Patrick Buisson et l’illibéralisme prôné par Alain de Benoist ne manquent pas de cohérence. Et pourraient ouvrir la voie à un illibéralisme à la française, bienveillant, qui ne serait ni celui de Trump, de Bolsonaro, de Salivini ou d’Orbán. Un militaire, a priori, n’a pas vendu son âme à l’oligarchie ploutocratique et nous voyons bien que le libéralisme est au pied du mur, avec le lot de misères qu’il génère : les lois sociétales et les lois de la jungle de l’économie libérale : chacun pour soi et Dieu pour personne. La mort du bien commun.

    Affaire à suivre ?

    Valeurs actuelles, lundi 3 avril 2017

    Frédéric Marc

    https://www.bvoltaire.fr/lalliance-villiers-le-pen-le-cauchemar/

  • Allemagne : l'AFD fait un tabac aux élections

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    Lionel Baland

    Ce dimanche 1 septembre, les électeurs de Saxe et du Brandebourg ont été appelés à élire leur Parlement. Les scrutins se déroulant dans ces deux États de l’est de l’Allemagne – qui ont connu autrefois le communisme – voient une poussée inédite des patriotes de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et constituent une lourde défaite pour la CDU, le parti de la chancelière démocrate-chrétienne Angela Merkel, et son allié gouvernemental social-démocrate, le SPD.

    Alors que la Saxe a été au cours des trente années qui nous séparent de la chute du communisme un bastion de la CDU – ce parti atteignant toujours avant le début du XXIe siècle la majorité absolue lors de ce type de scrutin -, cette dernière y subit un nouveau recul, cette fois de 7,3 points, tout en restant le premier parti avec 32,1 % des voix. L’AfD la talonne en récoltant 27,5 % – contre 9,7 % en 2014 -. Le parti post-communiste Die Linke est en fort recul à 10,4 % et les sociaux-démocrates du SPD chutent lourdement et se retrouvent à 7,7 %. Les écologistes progressent et obtiennent 8,6 %.

    Au Brandebourg, l’État qui englobe celui de Berlin, l’AfD arrive deuxième avec 23,5 %, derrière le SPD qui, reculant de 5,7 points, tombe à 26,2 %. La CDU chute de 7,4 points et dégringole à 15,6 %, alors que les post-communistes de Die Linke reculent de 7,9 points et se retrouvent à 10,7 %. Les écologistes augmentent leur score.

    Selon la chaîne de télévision publique ZDF, l’AfD est le premier parti chez les hommes lors des scrutins en Saxe et au Brandebourg avec respectivement 33 et 30 %, alors que chez les femmes il obtient 22 % en Saxe et 19 % au Brandebourg.

    La percée de l’AfD constitue un exploit. En effet, cette jeune formation politique a vu le jour seulement en 2013. En six ans, partie de rien, elle est entrée au sein de la Chambre des députés, ainsi que dans les assemblées des seize États qui composent le pays. Elle a réussi cette incroyable performance alors que le système tout entier la combat. La presse, les autres partis politiques, les églises, les syndicats et les associations patronales s’opposent frontalement à ce parti patriotique, qui se voit insulté et souvent privé de salles pour ses réunions alors que ses locaux et ses cadres politiques sont sous la menace permanente d’attaques violentes orchestrées par des voyous se réclamant de la gauche radicale. La victoire de l’AfD lors de ces deux scrutins représente donc, non seulement, un énorme espoir de redressement futur de l’Allemagne, mais également une victoire de la vraie démocratie face à des personnes et des organisations qui se réclament systématiquement de cette dernière tout en ne la respectant pas dans les faits.

    Le blog de Lionel Baland cliquez ici

  • Travailler à une union à droite a-t-il encore un sens ?

    Travailler à une union à droite a-t-il encore un sens ?

    Interrogée dans Le Figaro, Marion Maréchal déclare :

    Travailler à une union à droite a-t-il encore un sens vu son état?

    Ce qui m’intéresse en premier lieu, c’est ancrer dans un avenir commun des Français issus de courants variés: des souverainistes, des populistes, des libéraux-conservateurs, la droite nationale… C’est une approche saine, d’autant plus que je ne comprends pas ce qui continue de justifier ces barrières aussi radicales entre nous. Tout ce qui a contribué à désunir les familles de droite jusqu’alors n’a plus cours. Le clivage gaullistes et antigaullistes, structurant après la guerre d’Algérie, relève de la nécrologie politique. Comme, en matière économique, la dérégulation et le libre-échange total, prônés par la droite dans les années 1980. Fleurissent à droite, depuis plusieurs années, tant une critique du néolibéralisme qu’une défense du protectionnisme face aux conséquences désastreuses, en termes écologiques et sociaux, du libre-échange effréné. L’effondrement de LR aux dernières européennes est une opportunité. Cela contraint cette droite à sortir de l’auberge espagnole dans laquelle elle s’est perdue avec le centre depuis des années. Je ne crois pas à une union entre LR et le RN. LR reste un parti extrêmement ambigu dans son contenu, dans ses ambitions comme dans les personnalités qui le composent. Je crois en revanche aux coalitions comme on a pu en voir à l’étranger. Des coalitions de gouvernement qui, malgré les différences, arrivent à faire front commun pour défendre les intérêts de la France. C’est ce vers quoi je tends.

    Patrick Buisson, qui a longtemps été le chantre d’une union à droite, la trouve désormais «obsolète» et préfère œuvrer à une alliance populiste au sein d’un grand camp antilibéral face à Emmanuel Macron. Que lui répondez-vous?

    La Cause du peuple est l’un des essais contemporains les plus admirables que j’ai lus. Il a été important dans mon cheminement politique. Il y a le monde des idées, dans lequel foisonnent les analyses très intéressantes sur de nouveaux clivages comme celui opposant libéraux et antilibéraux, ou mondialistes et antimondialistes. Et puis il y a le monde électoral où des clivages, même s’ils paraissent très satisfaisants sur le plan intellectuel, se révèlent inopérants sur le plan politique. Personne ne s’entend sur le contenu du mot «libéral» pour la raison simple qu’il recoupe des réalités différentes s’il s’agit de libéralisme philosophique ou de libéralisme économique. Ce qui me gêne également dans ces clivages, c’est qu’ils ont été mis en place par les progressistes à leur seul bénéfice. Ils ont pour effet de cantonner les votes à des contingences matérielles en divisant la société en deux blocs. D’une part, les gagnants de la mondialisation, habitants des grandes métropoles, plus âgés que la moyenne et relativement homogènes en termes de vote. Et d’autre part, un bloc regroupant les perdants de la mondialisation, les défavorisés, qui forment, eux, un groupe beaucoup plus hétérogène et donc très difficile à réunir, notamment dans les urnes. C’est de plus une façon de jeter les Français des villes contre les Français des champs, d’alimenter un vote de classe. Je refuse cette approche marxisante de la société. Je continue de croire que la nation est encore suffisamment vivace pour que le vote ne soit pas exclusivement mû par des contingences matérielles. Par ailleurs, force est de constater que le dialogue est compliqué avec les antilibéraux de gauche qui sont le plus souvent internationalistes, multiculturalistes et socialistes sur le plan économique […]

    Marion Maréchal participera à la Convention de la droite à Paris le 28 septembre.

    https://www.lesalonbeige.fr/travailler-a-une-union-a-droite-a-t-il-encore-un-sens/

  • Élections locales en Allemagne : forte poussée de l’AfD

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    L’extrême droite allemande a enregistré dimanche une forte poussée lors de deux élections régionales dans l’ex-RDA, faisant plus que doubler ses scores réalisés lors des précédents scrutins en 2014. En Saxe et dans le Brandebourg, deux Länder de l’Est de l’Allemagne, quelque 5,5 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs nouveaux parlements régionaux.

    Selon les premières estimations réalisées à la fermeture des bureaux de vote, le parti d’extrême droite réalise une forte progression, de plus de 10 points dans les deux Länder.

    Selon les estimations réalisées publiées par le quotidien Die Zeit, l’AfD se place en deuxième position dans le Brandebourg avec 22,5% des voix (10,3 points), derrière le SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne, centre-gauche) à 27,5% (-4,4 points) mais devant la CDU (Union chrétienne démocrate, centre-droit). Le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel régresse de 7,5 points dans ce Land, à 15,5%.

    En Saxe, l’AfD récolte 27,5% des voix, en progression de près de 18 points par rapport à 2014. Elle est en deuxième position, derrière la CDU, à 32% des voix (mais en chute de 7,47 points)

    Le Dauphiné

    https://www.fdesouche.com/1254537-elections-locales-en-allemagne-forte-poussee-de-lafd

  • Allemagne : l’AfD en tête des sondages avant les régionales dans deux Länder

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    Pour la première fois depuis la chute du Mur de Berlin, l’extrême droite allemande pourrait arriver dimanche 1er septembre en tête d’une élection importante. La Saxe et le Brandebourg, deux Länder en Allemagne, renouvellent leur parlement régional. Dans ces deux régions, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est donnée en tête.

    Dans le Brandebourg, ce sont les sociaux-démocrates sortants qui risquent la déroute. Les électeurs de gauche leur préfèrent l’extrême-droite ou les Verts.

    « Bonjour les Français, il fait très beau ici dans le Spreewald« , lance Wolfgang. L’homme a la soixantaine et il gère l’entrée d’un parking où affluent des cars et des voitures de touristes, dans cette région surnommée la Venise allemande. À part ça, il n’y a pas beaucoup de travail dans le coin, explique-t-il. « À part l’été, jusqu’en octobre, et puis après, il n’y a plus qu’à attendre l’année prochaine« .

    Dans le Land de Brandebourg, les hommes sont bateliers et les femmes vendent des gros cornichons, la fierté de la région. La plupart de ces femmes sont toutes retraitées, comme Dorothee. « La société vieillit, on va devenir quoi avec nos maigres pensions de retraite ? La pauvreté nous guette, c’est un très gros problème ici dans le Brandebourg. On subit encore cette grande différence entre l’Ouest et l’Est, ce n’est pas facile« . Pour ces élections régionales, elle ne votera pas car elle juge que les partis ne font rien. […]

    « J’ai déjà voté deux fois pour l’AfD« , explique Volker. Ce vendeur de voitures avoue une forme de lassitude envers la CDU et ne serait pas contre une alliance avec l’extrême droite en Saxe. « L’AfD apporte des réponses constructives aux problèmes« , dit-il. À ses côtés,
    sa femme Anke acquiesce : « Ce que l’AfD a déjà mis sur la table est souvent très juste et il est important que tout le monde le sache« . […]

    francetvinfo

  • Les Républicains : des élus Maréchal-compatibles veulent se structurer

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    La rencontre avait beaucoup fait parler d’elle. Le 25 juin dernier, une quinzaine d’élus LR avaient dîné avec Marion Maréchal au Bouclier de Bacchus, un restaurant du IXe arrondissement de Paris. Trois noms de convives avaient alors fuité : Sébastien Pilard, ancien dirigeant de Sens commun, émanation de la Manif pour tous au sein de LR, et vice-président de la région Pays de la Loire; le député de l’Ain Xavier Breton et le sénateur du Val-d’Oise Sébastien Meurant. Une polémique s’en était suivie. Le président du Sénat Gérard Larcher avait notamment estimé que les intéressés s’étaient « mis eux-mêmes en dehors des valeurs » de leur formation politique. Mais aucune exclusion n’avait été envisagée.

    Selon nos informations, les trois élus LR de la « bande de Bacchus », comme ils s’étaient alors surnommés, réfléchissent à structurer un courant conservateur au sein des Républicains. Une illustration supplémentaire de la fragmentation de LR en une multitude de courants et de micro-partis.

    https://www.fdesouche.com/1253883-les-republicains-des-elus-marechal-compatibles-veulent-se-structurer

  • Et si la disparition programmée des maires faisait les affaires du gouvernement en place ?

    Sacrifier, décourager, destituer les sortants au bénéfice des entrants : une manière de lutter contre l’esprit de résistance locale.

  • Emmanuel Macron : l’enfant du miracle… pour les plus riches

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    Le mandat présidentiel en cours dans notre pays est une mystification, une tromperie sur la marchandise électorale vendue en 2017. La publicité annonçait le dépassement de l’affrontement idéologique stérile entre la gauche et la droite au profit d’un rassemblement des compétences et des bonnes volontés pour redresser le pays et l’adapter au monde actuel, à la modernité économique et politique. Pour conduire la France vers ce « nouveau monde », le guide était jeune et brillant. On laissait dans l’ombre son ascension dans les coulisses du Parti socialiste pour ne voir que le « Mozart de la finance » jonglant avec les milliards des fusions d’entreprises chez Rothschild et le ministre de l’Économie tentant de réformer le pays de manière dynamique à l’ombre du Président Hollande : quasiment l’enfant du miracle, ou la fleur poussée sur un tas de fumier. L’engouement des médias était perceptible.

    Sous cette apparence qui a attiré nombre de Français, et trompe notamment une bonne partie de l’électorat sociologiquement « de droite », se cache une réalité tout autre. Macron, s’il est technocrate par sa formation, n’est pas un technicien. C’est un idéologue, et c’est son idéologie qui emporte l’adhésion du microcosme médiatique plus que ses qualités intellectuelles.

    Derrière le mot « progressisme », c’est la pensée de la caste mondialiste qui s’affirme, celle qui réconcilie Alain Minc et Daniel Cohn-Bendit, le rossignol du mondialisme et la pastèque, rouge en 1968, verte écolo aujourd’hui, réconciliés dans l’idée que le capitalisme était décidément plus destructeur que la révolution politique qui, souvent, produit en réaction des régimes conservateurs. Le marché mondial sans frontières pour les marchandises et pour les gens qui ne sont, dans le fond, que des marchandises sur le marché du travail permet le développement et la prospérité pour le premier, la fin des familles, des nations et de toutes les barrières morales traditionnelles qui freinent les désirs pour le second.

    Évidemment, cette vision mirifique n’est juste que pour une petite minorité, celle dont Emmanuel Macron porte l’idéologie et qui lui vaut le succès que l’on sait dans le microcosme médiatique parisien. Ce n’est pas par hasard que le sujet de l’inégalité annoncé comme essentiel pour le G7 de Biarritz est passé à la trappe dans les conclusions.

    L’un des symptômes de l’idéologie macronienne est le mélange de fascination et de détestation pour l’Amérique que l’on perçoit dans les relations ambivalentes de Macron avec Trump.

    Pour Macron, l’Amérique est l’altérité porteuse, celle de la Californie à San Francisco ou Los Angeles, celle de New York, la ville de Trump et de son éclatante réussite, mais où il n’est pas élu, parce que c’est l’autre Amérique, populiste et conservatrice, qui en a fait un président. Une France, comme un État dans les États-Unis d’Europe, et une économie en mouvement perpétuel, dans laquelle s’inscrit une culture de la diversité, favorisée par l’immigration, tels sont les fantasmes idéologiques du Président français.

    Un couple transgressif et branché qui aime le luxe mais est obligé de camoufler la tendance de fond sous des dehors bourgeois, entre Le Touquet et Brégançon, qui réserve son intérêt aux premiers de cordée, aux puissants, mais avec la compassion tweetée toujours prête à jaillir pour les autres, ceux dont l’altérité n’est pas vulgaire ; une fiscalité attrayante pour les très riches et une redistribution au profit des « plus pauvres », en oubliant les classes moyennes ; une haine quasi pathologique pour les conservateurs de France et d’ailleurs, qui fait passer les politiques familiale ou sécuritaire au second plan, sauf, bien sûr, quand il s’agit de réprimer les manifestations populistes qui ne viennent pas des quartiers sensibles.

    L’arrivée conjointe de la réforme des retraites et de la PMA pour les lesbiennes dévoile cependant la supercherie. La retraite par points avec un chômage important dans un pays qui perd son industrie est un piège pour les salariés.

    Il restera de l’épisode Macron, comme de l’épisode Hollande, une « avancée » sociétale qui est un recul anthropologique et qui ne concerne qu’une infime minorité : après le mariage, la PMA pour tous…