Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 174

  • Vers une convention de la “droite conservatrice” fin septembre, sur le modèle du Conservative political action conference (CPAC)

    Vers une convention de la “droite conservatrice” fin septembre, sur le modèle du Conservative political action conference (CPAC)

    Organisée par les proches de Marion Maréchal :

    L’événement devrait, sauf changement, se tenir le week-end du 28-29 septembre, à Paris. Ils comptaient créer la surprise en l’annonçant peu avant l’université d’été du RN et le meeting de rentrée de Marine Le Pen, prévus à Fréjus les 14 et 15 septembre. A l’organisation : le cercle Audace, un réseau réunissant la bourgeoisie entrepreneuriale et conservatrice autour de François de Voyer, le collectif Racines d’avenir du trublion LR Erik Tegnér, et Jacques de Guillebon, rédacteur en chef du magazine L’Incorrect. Ensemble, ils montent régulièrement des événements autour de Marion Maréchal.

    Le plus convoité des polémistes de la droite radicale, Eric Zemmour, sera l’une des têtes d’affiche. Emmanuelle et Robert Ménard devraient être de la partie. « Ce sera un espace de discussion pour faire avancer l’union des droites », se réjouit la députée de l’Hérault, sans étiquette mais classée à l’extrême droite. Elisabeth Lévy, rédactrice en chef de la revue Causeur, ne dit pas non : « Moi, je parle avec tout le monde. Quand je suis avec Marion et Zemmour, j’ai l’impression d’être de gauche, dans le camp du bien ! »

    Le choix de Marion Maréchal de s’inspirer du puissant CPAC américain n’a rien d’anodin. Créée en 1973, cette grand-messe réunit chaque année 10 000 participants venus écouter les stars du Parti républicain. En mars dernier, Donald Trump y a déroulé l’un de ses plus longs discours, truffé d’attaques contre les démocrates (« Nous croyons au rêve américain, non au cauchemar socialiste »). En campagne pour sa réélection, il a fait vibrer les cordes anti-immigration, pro-armes et anti-avortement qui l’ont mené au pouvoir, avant de câliner le drapeau américain au son de la chanson «God Bless The USA».

    Au CPAC 2018, Marion Maréchal avait repris, en anglais, le slogan du président américain : « Je ne suis pas offensée quand j’entends le président Donald Trump dire “L’Amérique d’abord”. En fait, je veux l’Amérique d’abord pour le peuple américain, la Grande-Bretagne d’abord pour le peuple britannique et la France d’abord pour le peuple français.» Un mois plus tard, invité au congrès du Front national à Lille, l’ex-stratège de Donald Trump, Steve Bannon, la décrivait comme la « rising star » de la droite nationaliste tricolore.

    « Ce qu’on veut défendre, c’est un trumpisme à la française : plus de taxation aux frontières nationales, mais moins à l’intérieur », assume un proche de Marion Maréchal. Une ligne « hors les murs » des partis politiques en France. Le camp conservateur américain s’était divisé. The Reagan Battalion, un influent compte Twitter, la qualifiait de « socialiste-nationaliste », éloignée des idées de Trump « en dehors de l’immigration et de ses vues sur la question LGBT ». Matt Schlapp, organisateur du CPAC, avait défendu : « Marion n’est pas sa tante. Marion est une libérale classique, une conservatrice ». L’ancienne députée FN du Vaucluse assume ce qualificatif. Dans un entretien fleuve à Valeurs actuelles, en avril, elle revendiquait « une disposition de l’esprit » qui consiste à « conserver ce que nos pères ont patiemment construit de beau, de juste et de vrai ».

    Reste que, contrairement au Tea party, les libéraux-conservateurs français dont Marion Maréchal est l’égérie parlent en priorité à la bourgeoisie, de préférence réactionnaire et catholique traditionaliste. « Le populisme semble être une impasse électorale. Si l’on doit bien sûr défendre les classes populaires, on ne peut faire l’économie de s’adresser à la classe moyenne et haute », assumait Marion Maréchal dans la même interview, pour se démarquer du « gaucho-lepénisme » – selon l’expression du politologue Pascal Perrineau – repris et développé par Marine Le Pen.

    L’inspiration américaine peut-elle stimuler l’union des droites hexagonales ? Jean-Yves Camus, politologue associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe, juge l’analogie « peu pertinente ». Premier obstacle : la sociologie électorale. « La victoire de Trump, rappelle le chercheur, c’est avant tout la victoire de “l’Américain moyen radicalisé”, selon le terme de Samuel Todd Francis. C’est-à-dire la classe populaire et moyenne qui se sent dépossédée de son pays culturellement, démographiquement et racialement. »

    Deuxièmement, le différentiel de marginalisation. « Le CPAC est la partie émergée de l’iceberg, observe Jean-Yves Camus. Derrière, il y a un travail de grass roots [travail de terrain] permanent qui repose sur le Parti républicain, sur l’adhésion au président des Etats-Unis, sur une presse conservatrice forte… Les conservateurs américains sont une force majoritaire, ce qui suggère que Marion Maréchal méconnaît les Etats-Unis et l’histoire profonde du mouvement, de Reagan à Trump. » Un député RN résume crûment : « Le créneau libéral-conservateur, c’est Alain Madelin croisé avec Christine Boutin. Ça fait fuir les Français ! »

    Reste à voir quels visages, en dehors du cercle habituel, se joindront à la fameuse convention. « S’il s’agit de réunir sous une même tente Eric Zemmour et les gens de L’Incorrect, ce sera un énième remake des réunions de la droite hors les murs », relève Jean-Yves Camus. Robert Ménard l’avait fait déjà fait à Béziers, en mars 2018. Sans lendemain.

  • Après Macron, il peut y avoir Le Pen

    Après Macron, il peut y avoir Le Pen

    Les cercles du régime s’inquiéteraient pour 2022, selon le Canard :

  • L'Europe occidentale et orientale au grand tournant - Mort de l'intégration et retour aux souverainetés nationales?

    606996509.jpg

    Institut Européen des Relations Internationales

    Irnerio Seminatore

    Le verdict du 26 mai a-t-il sonné la "mort de l'intégration" et le retour aux souverainetés nationales? Assistons nous "à une insurrection d'ampleur mondiale contre l'ordre libéral progressiste post-1989"? (Ivan Krastev)

    Au delà des résultats, ces élections marquent un tournant idéologique et un changement d'époque et constituent un démenti sur l'illusion du triomphe planétaire de la démocratie libérale et sur la régulation mondiale de l'humanité par le droit et le marché.

    La photographie électorale des pays-membres, après le verdict des urnes, a fait ressortir une grande différenciation européenne, de sociétés, de gouvernance, de convictions, d'espoir et de prises de conscience sur l'avenir.

    A quoi ressemble-t-elle cette Europe du grand tournant?

    A l'incertitude et à l'absence de perspectives aux milieu de l'échiquier politique, à la colère et à la révolte aux deux extrêmes.

    Les européens de l'Ouest et de l'Est, par leur vote, ont considéré que leurs espoirs ont été trahis. En effet, dans le cadre de ces élections les partis de centre et de gauche ont été désavoués et la montée des souverainistes confirmée.

    Partout on s'interroge sur les causes du suffrage et partout les vérités sont apparues fragmentaires et partielles. Les média ont fait éclater le visage du continent, émiettant les ensembles sociétaux et leurs sens.

    Ainsi l'ère des grands principes s'est éloignée et la toute puissance des instincts violents oppose désormais les européens de souche et les immigrés sur les grands thèmes du présent et de l'avenir.

    Fédérer une nébuleuse d'opinions, les progressistes pro-européens, les nationalistes anti-intégrationnistes, les eurosceptiques, les conservateurs, les centristes et les écologistes, les "gilets jaunes" et les "gilets noirs", est une tâche existentielle qui ressemble à la fatigue de Sisyphe, de telle sorte que la "société de confiance" du passé cède le pas à une société de "contrainte" ou de "régression", simplificatrices et radicales.

    L’idolâtrie de "l'homme fort" prend le pas désormais sur la démocratie "discutidora" et sur la "pensée faible" et permissive.

    Il en ressort que le fait démocratique est désavoué par le 38% des jeunes entre 18 et 34 ans (Rapport sur la démocratie dans le monde, sous la direction de D.Reynié) et trouve confirmation la vieille expression du Léviathan, anti-rationaliste et décisionniste, selon lequel : "Auctoritas , non veritas, facit legem!"

    La hiérarchie devient désormais une valeur rassurante et la force, comme il se doit, le fondement de tout pouvoir.

    Depuis la chute du mur de Berlin, l'Europe est entrée dans un cycle de turbulences internes et extérieures, qui l'ont fait passer de la grande illusion sur le projet européen, à la désillusion et au ressentiment diffus et, selon certains, à une forme de totalitarisme "soft".

    Ainsi, un sentiment de menace pour son identité et pour son sentiment d'appartenance, ont conduite l'U.E, étape par étape, à la crise destructrice du Brexit.

    Suite aux élections du parlement européen, l'Europe a tremblé sur ses bases et ses idoles sont tombés dans la fange. Thérèsa May, Angela Merkel et leurs médiocres copies européennes, J.C.Juncker, D.Tusk, A.Tajani, ont glissé irrésistiblement vers la porte de sortie et sur une pente descendante.

    Merkel-Freiheitsstatue-Klimaschutz.jpg

    En termes d'idées, les pays de l'Europe centrale (Pologne et Hongrie) ont reproché à l'Ouest d'avoir abandonné les vielles racines chrétiennes pour un laïcisme relativiste et un immigrationnisme débridé. A l'heure où l'équilibre géopolitique des forces passe à l'Est du continent, le centre de gravité des alliances politiques se colore d'une opposition nationaliste et anti-européenne.

    Sous cet angle, l'affrontement entre Macron et Orban va bien au delà de l'échiquier parlementaire et peut être lu comme un épisode de la lutte entre la marche éradicatrice de l'anti-traditionalisme et la défense de la foi chrétienne. C'est un retour au principe de souveraineté comme droit inaliénable de décider sur la menace existentielle et surtout de choisir son destin.

    L'échec cuisant du PPE et du PSD pour leur représentation au Parlement européen,rend nécessaire une recomposition politique des droites, que les craintes de politique étrangère et les tentatives de rééquilibrage vis à vis de la Russie rendent difficile pour la Pologne, dans une vision purement eurocentrique.

    La rafale de démissions politiques en France et en Allemagne (Wauquiez et Nahles) souligne l'émiettement politique et l'importance des alliances comme clé de résolution des problèmes. Mais elle met en évidence aussi l'absence de programmes et le vide d'idées, qui constituent désormais un espace de manœuvre pour des coalitions élargies ou pour des tentatives de refondation institutionnelle.

    En France, où il est bon de vivre pour des idées et mourir pour des utopies, un mouvement tectonique est en train de modifier en profondeur la structure représentative des démocraties modernes, que, selon certains analystes, de bi-polaire deviendrait tripolaire (P.Martin IPL). Les conséquences en termes d'options  stratégiques seront décisives pour la place de la France dans le monde.

    Dans ce laboratoire social, se confondent et s'entremêlent en effet, des tendances étatistes et bonapartistes inextirpables, des pulsions anarchistes et libertaires passionnelles, des frustrations globalistes et néo-libéristes rêvant d'une révolution cyber-numérique et une haine anti-traditionnaliste du monde moderne, de lointaine origine religieuse.

    L'alchimie politique qui en résulte est l'apparition simultanée d'un mélange de modération et d'extrémisme au sein des trois pôles, de droite, "les conservateurs identitaires", de centre, "les libéraux mondialisateurs", et de gauche, les "démocrates éco-socialistes".

    Cependant, rappelle J. Juillard (le Figaro du 3 juin), l'accession au pouvoir est toujours conditionnée, dans une élection, par la prédominance des modérés sur les extrémistes, car le suffrage est le meilleur garant de la paix sociale.

    En passant à la situation européenne et aux verdicts électoraux, il apparaît difficilement contestable que l'Europe des dernières années a été secouée d'en bas par le peuple, d'en haut par le Brexit, de l'extérieur par Trump, Poutine et Xi-Jin-Ping, et de l'intérieur, par Orban, Kacszynski, Kurz, Salvini, Marine le Pen et Nigel Farrage.

    Que faire donc? Abattre l'édifice ou le restaurer?

    A l'heure où l'on pose à Bruxelles et ailleurs le problème de la légitimité politique de l'Union Européenne et, implicitement le problème de la souveraineté (qui décide et sur quoi ?), et celui de la démocratie (le rôle de l'opposition et de la politique), comment ce changement de méthode et de système institutionnel est il ressenti dans les différents pays (en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Espagne ou en Pologne?).

    orbansalviniphoto.jpg

    En Allemagne, la sanction historique contre la coalition conduite par Angela Merkel entre la CSU/CDU et le SPD a fait détourner de ces deux partis une grande masse d'électeurs, dont le vote s'est porté sur le parti écologiste, réincarnation diluée de l'utopie socialiste.

    Ici les deux piliers traditionnels de la démocratie allemande sont entrés en crise et le défi majeur pour la recherche de nouveaux équilibres a été identifié par Götz Kubischek, dans une nouvelle orientation de l'échiquier politique, le bipolarisme des Verts et de l'AfD. Leur opposition résulte d'une lecture irréconciliable de la situation du pays, fondée pour les Verts sur l'individu et l'humanité et pour l'AfD, sur la famille, le travail et la nation.

    La remise en cause de la coalition, qui favorise les alternatives et les extrêmes, priverait l'Allemagne de ses capacités d'agir en Europe et dans le monde et la conduirait à des longs mois d'immobilisme. Il en suivrait alors une situation caractérisée par une crise gouvernementale irrésolue ou à une campagne électorale permanente.
    Par ailleurs, si à l'Ouest du pays les Verts dominent l'échiquier politique, l'inverse est vrai pour l'Est, où la réunification du pays n'a pas encore été absorbée et la crainte de l'immigration hante en permanence les esprit.

    En Allemagne, comme en France, il faudra choisir: être ou non avec Macron et Angela Merkel. De son côté Marion Maréchal en France a appelé "un courant de droite à accepter le principe d'une grande coalition avec le Rassemblement national".

    Ainsi ce scénario, qui coaliserait contre Macron,représentant de l'alliance des bourgeoisies de droite et de gauche, une union des droites, sur une base "national conservatrice, ne pourrait réconcilier, sur un projet européen-progressiste la totalité des sensibilités qui composent  l'échiquier souverainiste du pays et rendrait caduque l'existence d'un parti fédérateur de droite (RN).

    Dans ce contexte les forces de gauche, tentent de survivre à la ruine qu'elles ont elles mêmes contribuées à créer. Ainsi, aucune remise en cause à gauche, dans le but de promouvoir une recomposition impossible, ce qui renforce le camp des "marcheurs", régressés mais survivants.

    Par ailleurs, en Autriche, l’événement et la surprise ont été représentés par la destitution du Chancelier Kurz par un vote de défiance venu paradoxalement du Parlement, au lendemain de son succès européen et après avoir brisé, aux législatives d'octobre 2017, la grande coalition socialistes-conservateurs.

    Même tremblement de terre au Royaume-Uni, où le "Brexit Parti" de Nigel Farrage a anéanti au même temps les Tories et le Labour, polarisant l'électorat britannique entre partisans d'une sortie de l'U.E sans accord, "No Deal" et citoyens d' une ultérieure remise en cause du référendum, "No Brexit".

    Pas du tout dissemblable la situation de l'Italie, où le pays a renouvelé la confiance au "gouvernement du changement" et les deux composantes de la majorité gouvernementale ont vu inverser les rapports de forces au profit de l'une d'entre elles, la "Lega" de Salvini, devenu de facto l'inspirateur volontariste des réformes.

    L'équilibre entre les deux forces paraît cependant fragilisé dans un situation où des élections anticipées pourraient assurer une majorité suffisante au Parlement aux deux forces de droite, "Fratelli d'Italia" et "La Lega", dans une conjoncture où la Commission européenne, qui a déclenché une procédure pour endettement excessif, est susceptible de radicaliser la fracture pro et anti-européenne du pays, jadis euro-entousiaste.

    Rare exception en Espagne pour le socialistes, non sanctionnés par leurs électeurs et qui arriveront au Parlement de Strasbourg et à Bruxelles pour revendiquer des portefeuilles-clés, démontrant la confiance qu'inspire à ses partenaire une Espagne europhile, mais sans boussole sur la direction de marche de l'Union de demain, dans un contexte général europhobe ou euro-sceptique.

    C'est d'un dessein ambitieux dont l'Union a besoin pur survivre et pour se reformer, si elle ne veut pas périr de l'inévitable bouleversement qui affecte dans tous les domaines la vie des nations et si elle veut éviter les cataclysmes périlleux d'une conjoncture tectonique.

    Bruxelles 5 juin 2019

    Information

    Email : info@ieri.be

    Site internet : http://www.ieri.be

    Tel : +32 (0)2 280 14 95

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/06/22/l-europe-occidentale-et-orientale-au-grand-tournant-mort-de-l-integration-e.html

  • Municipales à Nice : L’Union des Démocrates Musulmans Français veut faire barrage aux «fascismes identitaires»

    Nagib Azergui, Président de l’UDMF (Union des Démocrates Musulmans Français) lance une pétition pour empêcher Philippe Vardon, Vice-président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côtes d’Azur (RN), d’être candidat aux élections municipales à Nice.

    […] Si l’extrême droite a réussi à contaminer les mentalités en légitimant l’islamophobie, en la banalisant même, c’est probablement parce que les victimes de cette détestation ont choisi de se murer dans le silence, feignant d’ignorer les atteintes récurrentes portées à leur endroit, et par là même à leurs droits fondamentaux.

    La situation est grave et nécessite de faire évoluer les comportements de toute urgence. Face à ce désastre qui se propage, NOUS ne devons plus rien laisser passer ! […] Utilisons tous les outils démocratiques dont nous disposons, pour faire respecter nos VOIX et créer enfin un véritable rapport de force. Telle est l’unique manière de faire barrage au fascisme et à la radicalisation. Les élections, les rassemblements et les pétitions sont des moyens d’expression démocratiques qui permettent de mobiliser massivement les citoyens, pour que plus jamais notre Nation bascule vers le fascisme. […]

    Cet adepte de la théorie raciste et néo-fasciste du « grand remplacement » prône la remigration, sans que personne ne s’en émeuve dans l’Hexagone. Un concept qui impose le retour forcé des immigrés non Européens dans leur pays d’origine, rien de moins !! […]

    oumma

    http://www.fdesouche.com/1241105-municipales-a-nice-lunion-des-democrates-musulmans-francais-veut-faire-barrage-aux-fascismes-identitaires

  • Et Trump continue à monter dans les sondages

    473px-donald_trump_official_portrait-473x475.jpg

    En dépit de son irrépressible « parler cash » new-yorkais, auquel d’ailleurs l’opinion s’habitue ou se résigne, plus les élections du second mandat (novembre 2020) se rapprochent et plus la cote du président monte. Elle bondit désormais à 48 %, selon le sondage paru le 19 juillet dernier (NBC News/SurveyMonkey online poll, 4/16 juillet 2019), alors qu’il avait été élu avec seulement 46 %, battant néanmoins Hillary Clinton et ses 48 %.

    Plus le temps passe et moins les électeurs voudront d’un saut dans l’inconnu avec un démocrate usé (Biden), idéologue (Sanders) ou à la réputation contestée (Kamala Harris). Car ce qui intéresse avant tout les familles et les travailleurs, ce sont les options économiques, dont les résultats sont inédits ; tout le monde souhaite ouvertement que cela continue. Une vraie leçon de choses sur les effets positifs de la démondialisation à la Trump, et donc sur les effets négatifs des options multilatéralistes de ses opposants.

    Certes, il y en a encore 51 % (54 %, il y a dix mois) qui désapprouvent la façon dont il exerce ses fonctions, mais tant le rapport Mueller sur le soupçon russe que la hargne malhonnête des médias « officiels » jouent de plus en plus en sa faveur. L’Américain moyen se détourne des grands médias et ne leur fait plus confiance : la façon dont l’image qu’ils donnent de leur président est déformée, voire haineuse, commence à lasser. On a vu récemment, lors des échanges entre le président et quelques représentants démocrates virulents et issus de l’immigration, qu’ils omettaient de rappeler toutes les circonstances de l’incident.

    Toujours est-il que sur l’économie nationale, 68 % disent qu’elle est très bonne ou satisfaisante (fairly good). Les autres sujets intéressent bien moins : immigration (22 %), soins et santé publique à égalité avec l’emploi (21 %), écologie (14 %). Toutefois, 64 % des sondés ne veulent pas que la Cour suprême modifie sa jurisprudence sur l’avortement (Roe v. Wade, 1973), mais 32 % approuveraient.

    Enfin, et surtout, les sondés sont mécontents à 75 % de la façon dont le Congrès travaille. C’est énorme et corrobore ce que l’on savait de la forte antipathie des électeurs à l’égard de la caste politicienne.

    Trois chantiers pourraient encore améliorer la cote de Donald Trump au cours des seize mois qui restent : sa fermeté – sans guerre – contre l’Iran ; sa gestion du bras de fer chinois ; la fin de l’engagement en Afghanistan. Les dossiers du Venezuela, de l’Ukraine, de la Turquie ou de la Corée seront secondaires. Mais son engagement dans la relance de la conquête spatiale va faire rêver les Américains de leur passé et de leur futur : bien vu.

    En revanche, deux cas pourraient-ils gêner une réélection probable : une mauvaise gestion de la bulle financière et de son inévitable éclatement, et une nouvelle aventure militaire ? Mais on a vu la retenue de Trump face aux provocations des incontrôlés Pasdaran iraniens. Et les électeurs réagiraient probablement comme ils le font d’habitude : l’union derrière le président en place.

    En conclusion : comment l’Europe et la France devraient-elles adapter leur stratégie géopolitique et économique à la lumière de ce qui précède ? En profitant, sur tous ces sujets, de « l’effet brise-glace de Trump », que ce soit sur la Chine, la mondialisation, l’OTAN, l’Iran, l’immigration, la Turquie. La France ne devra pas perdre de vue que son véritable partenaire militaire naturel demeure le Royaume-Uni, que l’Allemagne décline, qu’il faut profiter du déplacement d’air provoqué par Donald Trump pour en finir avec la crise ukrainienne. Et donc passer outre la Commission européenne pour retrouver sa liberté diplomatique.

    Du changement historique de la ligne géostratégique des USA, il faudra, néanmoins, à terme, tirer toutes les conséquences : moins d’alliance et plus de concurrence.

    Henri Temple

    https://www.bvoltaire.fr/et-trump-continue-a-monter-dans-les-sondages/

  • Boris Johnson terrasse son adversaire Jeremy Hunt et devient Premier ministre du Royaume-Uni. Il affirme: “Le Brexit aura lieu le 31 octobre “

    Johnson-and-Trump.jpg

    En début d’après-midi, le Conservative party (dont les membres sont appelés familièrement “The tories”, abrévation de “The conservatories”) a annoncé le résultat de l’élection de leur nouveau chef.

    Johnson a obtenu 92 153 voix (66,4% des suffrages exprimés).

    Jeremy Hunt en a obtenu 46 656 (33,6%).

    Il y a eu 509 bulletins nuls. La participation ayant été de 87,4% des adhérents du parti conservateur (il y en a environ 159 000), Johnson a obtenu une victoire incontestable puisque ses 92 153 voix représentent presque 58% des inscrits.

    A titre de comparaison, lors des primaires républicaines présidentielles aux Etats-Unis de 2016, Trump était sorti largement vainqueur, mais avec seulement 45% des suffrages exprimés. Même si dans 38 Etats des Etats-Unis, ce ne sont pas seulement les adhérents du parti qui votent, mais tous ceux qui se sont inscrits sur les listes électorales comme sympathisants du parti républicain, cette inscription étant valable pour l’année en cours.

    Lors des 5 votes auprès des seuls députés conservateurs (313 actuellement), Johnson était toujours arrivé en tête: 114 voix avec neuf concurrents au 1er tour, le candidat arrivé 2e, Hunt, en obtenant seulement 46, puis au fur et à mesure des éliminations, il avait obtenu la majorité absolue dès le 4e tour (157 voix avec 3 opposants: Gove, 61 voix, Hunt, 59 et Javid, 34) et 160 voix contre 77 à Hunt (sélectionné pour le vote auprès de l’ensemble des adhérents) et 75 à Gove au 5e et dernier tour réservé aux députés.

    Dès son élection qui fait de lui aussi et surtout le nouveau premier ministre du Royaume-Uni (selon la coutume séculaire de ce pays), Boris Johnson a annoncé que le Brexit aurait lieu le 31/10/2019, même sans accord. Lui qui était accusé par certains de ses opposants d’être changeant, il n’a cessé de marteler pendant 1 mois et demi de campagne (15 jours auprès des seuls députés du parti conservateur et un mois auprès de l’ensemble des adhérents du parti) que le Brexit aurait lieu même s’il ne réussissait pas à convaincre les eurocrates de Bruxelles de négocier un nouvel accord, celui négocié par Theresa May ayant été largement rejeté trois fois par le Parlement britannique.

    Son adversaire était prêt à un nouveau report… mais pour quoi faire puisque les dirigeants de l’UE ne veulent pas négocier de nouvel accord. Alors qu’en indiquant une date fixe, Johnson pourrait bien inciter les dirigeants de l’UE à renégocier pour éviter une sortie sans accord peut-être plus préjudiciable à l’UE qu’au Royaume-Uni.

    Contrairement à ce qu’ont dit de nombreux media, ce n’est pas à cause de la difficulté à convaincre les parlementaires de Theresa May que ce précédent accord avait été rejeté, mais parce qu’il était très désavantageux pour le Royaume-Uni, prévoyant notamment un coût de 60 milliards d’euros pour le pays (soit plus de 3 années de contributions nettes du pays à l’UE). Ce désavantage était tel que les Brexiters les plus prêts à faire de gros sacrifices financiers pour sortir de l’UE ont trouvé que ce que la Commission européenne proposait, c’était vraiment trop.

    Johnson a indiqué la politique générale qu’il comptait mener parallèlement au Brexit, pour donner à celui-ci une plus grande efficacité:

    1. Améliorer le système de santé
    2. Améliorer les infrastructures
    3. Améliorer le système scolaire
    4. Lutter contre la délinquance par l’augmentation des forces de police
    5. Maintenir une économie forte.

    Pour l’instant, les incertitudes liées au Brexit n’ont que bien peu affecté la réussite économique du pays. Le taux de chômage est au plus bas niveau depuis 1975. Le 5e point, qui n’est pas d’ailleurs pas ce qui intéresse le plus les électeurs (ils ont surtout voté pour le Brexit pour rendre au Royaume-Uni les moyens de lutter efficacement contre l’immigration excessive) sera le point le plus facile à atteindre, probablement, pour le prochain gouvernement de Johnson qu’il est en train de former.

    Trois stratégies semblent s’offrir à Johnson pour empêcher le Parlement de bloquer le Brexit.

    1. Passer en force en suspendant le Parlement dans les jours qui précéderont ou suivront la date prévue pour le Brexit (31/10) afin de l’empêcher de voter un amendement contre un Brexit sans accord ou considérer, en se référant notamment au droit de l’UE, que seul le premier ministre du Royaume-Uni peut désactiver l’article 50 du Traité de Lisbonne menant à la sortie de l’UE. Ainsi, un vote du parlement britannique contre une sortie sans accord n’obligerait nullement le premier ministre à demander à la Commission européenne un nouveau report. Or, sans accord et sans demande de nouveau report de la date de sortie, la sortie devient effective comme l’a indiqué la Commission européenne elle-même.
    2. Une méthode plus douce, mais obligeant à quelques concessions. Obtenir un vote du parlement favorable à une sortie sans accord, grâce au soutien de quelques dizaines de travaillistes favorables au Brexit, pour compenser les quelques dizaines de députés conservateurs hostiles au Brexit. Du côté du parti libéral démocrate et des nationalistes écossais ou même gallois, il n’y a rien à espérer: ils se sont montrés très favorables à l’UE jusqu’à aujourd’hui. Mais pour cela, il faudra des concessions au parti travailliste, ce qui paraît compliqué car Theresa May a déjà échoué en essayant cette stratégie même si elle n’a eu que quelques semaines pour négocier avec le parti travailliste. Les électeurs travaillistes n’ont d’ailleurs pas apprécié ces négociations, du moins  si on en juge d’après le résultat de leur parti, en nette baisse, aux dernières élections européennes.
    3. Dissoudre le Parlement pour obtenir une majorité de députés favorables à une sortie sans accord. Mais le semi-échec (perte de la majorité absolue) de May en 2017 et la brièveté du temps disponible d’ici le 31/10 ne plaident pas en faveur de cet option.

    Nous en saurons un plus plus lorsque nous connaîtrons la composition du gouvernement de Johnson, dont Trump, son ami, a rapidement salué son accession au poste de premier ministre du Royaume-Uni.

    Et puis, s’il était nécessaire de bouter les Anglais hors de France en 1429, lorsque Sainte Jeanne d’Arc est intervenue sous l’ordre de “Mon Seigneur, le Roi du Ciel”, il est quand même souhaitable qu’ils soient les maîtres… chez eux!

    G. Paume

    En photo, Johnson (à gauche) en train de discuter avec Trump.

    https://www.medias-presse.info/boris-johnson-terrasse-son-adversaire-jeremy-hunt-et-devient-premier-ministre-du-royaume-uni-il-affirme-le-brexit-aura-lieu-le-31-octobre/110788/

  • De la pluralité et de la fracture des droites

    6a00d8341c715453ef0240a4bdd250200b-320wi.jpgEn cette année 2019, le recul des forces socialistes et, plus généralement de gauche s'est manifesté presque partout. En Europe, le centre droit a pu ainsi engranger certains succès. En France, en revanche, il marque le pas. Le triste résultat de la liste Bellamy aux élections européennes du 26 mai ne saurait être considéré à cet égard, comme un simple accident de parcours.

    On peut considérer que le fractionnement des diverses oppositions et leur cloisonnement portent une grande part de responsabilité dans cet échec.

    Depuis quelque temps, pourtant, le concept d'un rapprochement au sein des forces de droite revient sur l'eau. Disons d'emblée notre sentiment : un tel concept peut être considéré à la fois comme l'un des plus utiles au redressement du pays ; cependant sa réalisation concrète se heurte aux plus évidentes objections.

    Repartons de la définition de la vie par Charcot : l'ensemble des forces qui s'opposent à la mort. Ainsi, que l'Utopie s'investisse dans ce qu'elle appelait, hier la construction du Socialisme, ou qu'elle prétende, aujourd'hui, vouloir sauver la Planète, l'ensemble des forces de conservation, qui contestent, à des degrés divers, ces dangereuses lubies, forme un tout.

    Par convention, depuis les États généraux de 1789, on fait siéger les uns à gauche, les autres à droite. Il faut certes une dose d'ingénuité pour préempter l'unité de naissance, la solidarité au sens physique du mot, le monolithisme des deux blocs ainsi définis.

    La politologie française, s'agissant des forces de droite, a été grandement influencée, depuis la publication de la thèse de René Rémond en 1954[1] par sa distinction fameuse entre légitimistes, orléanistes et bonapartistes.

    On la tient presque pour rigoureusement scientifique.

    Sans nier sa part de vérité, on ne peut cependant pas faire abstraction de la personnalité et des préjugés de l'inventeur de cette classification et de cet étiquetage. Toute sa vie, il a appartenu. à la famille démocrate-chrétienne. Or, le rapport de celle-ci aux équilibres politiques est toujours demeuré assez curieux et ambigu. Cette partie des catholiques, du moins en France, s’est employée, par exemple, de façon constante, à se démarquer des héritages conservateurs.

    En particulier, dans les années 1950, le MRP, qui en constituait l'expression partisane, vivait dans une contradiction permanente.

    D'une part, force centrale de la Quatrième république, il est dénoncé, par les communistes et par les amis de l'URSS, alors pesamment influents, comme Machine à Ramasser les Pétainistes.

    D'autre part, issus de la Résistance, et pour la plupart disciples directs ou continuateurs du Sillon de Marc Sangnier, ses cadres exècrent l'héritage des gouvernements de Vichy, et en particulier de tout ce qui se rapproche des idées maurrassiennes encore très prégnantes dans les cercles de droite.

    Secrétaire général de la Jeunesse Étudiante Chrétienne en 1943, Rémond, devenu une sommité universitaire, restera fidèle à ses convictions. Ses adversaires pourraient parler de parti pris. Il persista dans sa thèse jusqu'à son dernier souffle, survenu en 2007, après avoir rédigé en 2005 une mise à jour de son livre fondateur.

    L'année de sa première publication, 1954, ne fut pas seulement celle de Dien Bien Phu en Indochine et de la Toussaint rouge en Algérie. Ces événements provoquèrent l'éclatement et aggravèrent le déclin de la démocratie chrétienne en Métropole. Georges Bidault, pour ne citer qu'un exemple, devint alors un des principaux hommes politiques engagés dans la défense de l'Empire en Afrique du nord[2]. Mais la même période vit également s'affirmer de façon nette et profonde une coupure, durable depuis lors dans tout le spectre politique français. Elle s’est concrétisée par le vote du 30 août 1954, où la chambre des députés rejeta le projet d'une Communauté européenne de Défense, porté jusque-là par le gouvernement de Paris. Acmé du débat européen, associée aux idées de Robert Schuman, cette ligne de partage ne peut pas être négligée. Elle compte au moins autant que les vieilles étiquettes collées, sur les opinions de ses adversaires, par Rémond.

    Car, du haut de sa chaire, et de son apparente objectivité, le politologue catholique de gauche n'a cessé de les poursuivre de son hostilité recuite.

    Sa classification est devenue traditionnelle. Elle peut se révéler utile à nous éclairer. Mais elle ne doit pas nous aveugler.

    La tradition qu'il qualifie de bonapartiste remonte, en réalité, au boulangisme. Elle s'inscrit dans la popularité du thème de la Revanche, qui recrute dans les rangs du gambettisme, du blanquisme, dans le peuple de Paris. Elle culmine avec l'apparition en 1888 du journal La Cocarde. Elle s'agite contre le scandale de Panama. Un Maurice Barrès, qui le dirigea au milieu des années 1890, lui conférera un relatif prestige et connaîtra une considérable descendance littéraire. Tirage énorme : 400 000 exemplaires. Elle se continue, après 1918 avec la plupart des ligues. Aujourd'hui on pourrait, sans être démenti lui rattacher les souverainistes.

    Si l'on souhaite rattacher ces derniers au "bonapartisme" on se souviendra qu'un Philippe Séguin a consacré en 1990 un livre à la réhabilitation de Napoléon III sous le titre "Louis Napoléon le Grand"[3]

    Reste le problème qu'au cours du XXe siècle l'école nationaliste dominante, celle de l'Action française, exècre explicitement et l'héritage napoléonien. Maurras, Bainville, Daudet ont chacun consacré un livre[4] à la réfutation officielle du mythe.

    Ce que l'on peut donc seulement en dire c'est qu'il existe, à droite, un courant plus particulièrement attaché à la fonction militaire de l'État.

    On peut qualifier d'orléaniste une seconde tradition assurément moins militante que la précédente. Elle incarne les options politiques, assimilées au centre droit, qui privilégient la prospérité économique.

    Le premier problème de cet étiquetage-là, est qu'il ne s'intéresse plus, depuis longtemps, à la cause des princes d'Orléans.

    Ceux-ci, pourtant, n'ont jamais cessé de s'investir dans les combats politiques, cherchant ailleurs leurs partisans.

    Et surtout, jamais les grands intérêts économiques n'ont vraiment encouragé les orientations politiques droitières mais bien plutôt le centre-gauche. Dans la fameuse thèse historique de Beau de Loménie sur les dynasties bourgeoises, les présentant comme la quintessence de l'orléanisme historique, il est constaté que les grands habiles ont toujours misé sur les dérivatifs, ce que nous appelons aujourd'hui les réformes sociétales[5].

    Quant à la plus authentique des traditions de droite, la qualifier simplement de légitimiste fait quand même bon marché de l'histoire des royalistes avant 1 830. Son apport ultérieur à la question, qui divisa les monarchistes français entre 1830 et 1883, ne saurait figer un tel courant d'opinion. Certes, sous la monarchie de Juillet, des figures comme celle d'Alban de Villeneuve-Bargemont ou Armand de Melun se rattachent au parti légitimiste de l'époque. Mais on perd très vite la trace du choix dynastique chez leurs successeurs, dont l'audience reste considérable. Les idées sociales d'Albert de Mun (1841-1914) et de René de La Tour du Pin (1834-1924) ont inspiré les encycliques fondamentales publiées par l'Église romaine à partir de 1891, et jusqu'à celle de Jean-Paul II, Centesimus Annus de 1991. L'apport décisif d'un Frédéric Le Play (1806-1882) à l'élaboration scientifique de la sociologie, démontrant le rôle de la famille comme cellule fondamentale de la société peut difficilement être réduit à un mot comme légitimisme[6].

    Défendre, aujourd'hui, la patrie et l'entreprise, le métier et la propriété, l'enracinement et la région, les libertés et la famille, mais aussi l'ordre, ce ne sont pas des thèmes contradictoires.

    Cela correspond à des fonctions sociales, à la fois différentes et solidaires. Cela implique au contraire de ce que sous-entend la thèse de Rémond, des sensibilités tout à fait complémentaires. C'est être, d'une manière ou d'une autre, un homme de droite.

    Lorsque Chateaubriand, associé en 1818 à Villèle[7], contribue à la création de la revue le Conservateur, mot qu'il invente alors, que les Anglais reprendront en 1832, les Allemands en 1927, les Américains en 1953, etc. il se réfère au roi, à la charte et aux honnêtes gens. C'était il y a un siècle.

    L'entente de ces diverses droites conditionne, aujourd'hui comme hier, le salut commun.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] La première édition est publiée en 1954 aux éditions Aubier sous le titre La Droite en France de 1815 à nos jours. Continuité et diversité d'une tradition politique. Réédité et mise à jour en 2005.
    [2] Dans son livre "Algérie l'oiseau aux ailes coupées" (ed. Table Ronde, 1958, 254 pages) il dénonce l'indépendance accordée en 1954 aux deux protectorat voisins Tunisie et Maroc.
    [3] L'ouvrage a été publié chez Grasset. Son titre répond aux poèmes satiriques des Châtiments rédigés à Jersey en 1852, où Victor Hugo le fustige en l'appelant Napoléon le Petit..
    [4] cf. "Napoléon avec la France ou contre la France" Maurras 1932 sur le site Gallica ; Bainville "Napoléon" publié en 1931, réédité par Gallimard avec une préface de Patrice Guenifey en 2005 ; Léon Daudet Deux idoles sanguinaires, La Révolution et son fils Bonaparte, sur le site Gallica ; réédité par Albin Michel.
    [5] En ce sens le macronisme apparu en 2017 pourrait être considéré comme son le dernier avatar.
    [6] Terme compris aujourd'hui par surcroît dans un sens très différent du XIXe siècle, presque contradictoire...
    [7] Leur rupture en 1824 est sans doute une des causes des catastrophes ultérieures.

    https://www.insolent.fr/

  • Zoom – Jacques Bompard : « Pourquoi je suis à nouveau candidat à Orange »

    Alors qu’il vient d’inaugurer un important Mémorial de la Terreur révolutionnaire à Orange, l’ancien député de Vaucluse annonce en exclusivité sur TVL, sa candidature pour un cinquième mandat dans sa ville d’Orange. Jacques Bompard s’explique sur ce choix, répond aux accusations de système de type clanique et évoque la recomposition de la droite française au lendemain des européennes. Fort de son succès à la tête de la ville d’Orange, l’édile revendique une ligne directrice : »Travailler pour le Bien commun ».

    https://www.tvlibertes.com/zoom-jacques-bompard-pourquoi-je-suis-a-nouveau-candidat-a-orange

  • Stéphanie Bignon décrira l’état des communes au seuil de 2020 et proposera une stratégie de reconquête lors de l’UDT du Pays Réel (16 au 18 août 2019)

    Stéphanie Bignon, experte en engins et bâtiments sous-marins, est par ailleurs présidente de Terre et Famille, agricultrice, embre du Conseil Scientifique de Civitas, et était jusqu’il y a quelques semaines adjointe au maire de sa commune.

    Elle interviendra lors de la deuxième université d’été du Pays Réel, du vendredi 16 au dimanche 18 août, près de Poitiers. Stéphanie Bignon décrira notamment l’état des communes au seuil des élections municipales de mars 2020 (la situation des grandes, moyennes et petites communes, leurs dislocation par le pouvoir central et par les partis maçonniques, la dépossession de compétences par les communautés de communes et intercommunalités) et proposera une stratégie de reconquête.

    Pour vous inscrire à cette université d’été et vous préparez avec soin à cet enjeu municipal, contactez le secrétariat dédié : 06 61 29 29 37 – udtcivitas@yahoo.com

    Lire la suite