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élections - Page 215

  • Arnaque ! Le RIC devient une liste pour les européennes

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    Rien ne va plus avec les gilets jaunes. Jusqu’à mercredi soir, j’étais prêt à me joindre, une nouvelle fois, aux manifestants dont j’appréciais la pureté des intentions. Mais catastrophe. Une charmante jeune femme aux longs cheveux roux du nom d’Ingrid Levavasseur, invitée favorite des plateaux, s’est pris la grosse tête, comme l’on dit vulgairement, et a annoncé qu’elle conduirait une liste jaune pour gagner des sièges de députés européens.

    La voici donc dans le moule de la politique. Avec soixante-dix-huit candidats qu’elle n’aura sans doute pas de mal à trouver sur les ronds-points. Mais qui donc va financer ce qui est une coûteuse campagne ? Où va-t-elle trouver les centaines de milliers d’euros nécessaires ? Va-t-elle ouvrir une cagnotte ? Ou, tout simplement, quels sont ses financiers ? Bernard Tapie, peut-être, qui hébergea dans les locaux de son journal marseillais leur réunion fondatrice.

    Sur le site Facebook des gilets jaunes, plusieurs sympathisants crient à la manipulation politique. Benjamin Cauchy voit là des dissidents qui veulent semer la confusion parmi les gilets jaunes et l’autre vedette médiatique des gilets jaunes, celle aux yeux bleus et à la parole facile, Hayk Shahinyan, s’est autoproclamée directeur de campagne du Ralliement d’initiative citoyenne.

    « Ce serait un suicide collectif ! Méfions nous ! L’équipe Macron pourrait bien être à l’origine de ce montage, histoire d’affaiblir ses adversaires aux européennes », écrit un gilet jaune sur le site officiel des gilets jaunes. Un autre avertit : « Tous ceux qui vont voter sur cette liste vont rendre service à Macron et autres pro-Europe et les aider à gagner leur combat européen/européiste ! ». Le jeune avocat François Boulo, gilet jaune habitué lui aussi des débats télévisés, tweete : « Une liste #GiletsJaunes aux élections #Europeennes2019 est une grave erreur. Le Parlement européen n’a aucun pouvoir pour améliorer la vie des gens. »

    La messe est dite. L’annonce de cette liste RIC où l’on sent tout le poids du macronisme, assez mal dissimulé il faut le dire, va connaître sa première désillusion ce samedi, lors de l’acte XI où les rangs des gilets jaunes risquent d’être clairsemés ! Le candidat Marc Royer s’affichait en décembre avec un beau T-shirt bleu « Emmanuel Macron président ». Il est clair, bien que Marine Le Pen ait déclaré le contraire, que cette liste jaune va faire le jeu de La République en marche et amoindrir le score qu’auraient fait les listes du RN, de Debout la France et de La France insoumise.

    André Bercoff a cité, sur Sud Radio, les listes des candidats du RIC et leurs opinions politiques. Alors que l’on espérait que les gilets jaunes soient véritablement transpartisans, comme l’a déclaré Benjamin Cauchy, on voit apparaître le fantôme d’une gauche disparue. Et comment croire Hayk Shahinyan lorsqu’il déclare, de son beau sourire déjà très politicien : « Nous, citoyens français, ne voulons plus subir les décisions des instances européennes et les diktats des castes de financiers et de technocrates, qui ont oublié le principal : l’humain, la solidarité et la planète » et affirme que ses éventuels eurodéputés auront, « avant tout, la mission de porte-parole des citoyens qui seront consultés tout au long du mandat ».

    13 %, c’est le score que cette lite RIC pourrait réaliser selon un sondage Elabe. Alors, le RIC, allié caché de LREM ? On ne peut que se poser la question, dont on aura la réponse lorsque les financiers de ce nouveau parti se révéleront.

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/arnaque-le-ric-devient-une-liste-pour-les-europeennes/

  • Européennes 2019 – Matteo Salvini : “J’espère que les Français […] choisiront Marine Le Pen”

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    Matteo Salvini… le vice-président du Conseil italien, a déclaré qu’il espérait que les électeurs français ne voteraient pas pour La République en Marche d’Emmanuel Macron, lors des élections européennes du mois de mai prochain.

    https://fr.novopress.info/213354/matteo-salvini-jespere-que-les-francais-choisiront-marine-le-pen/

  • Zemmour accuse la liste “gilets jaunes” d’être une combine entre Tapie et Macron

    A l’antenne de RTL ce matin, le polémiste Eric Zemmour a évoqué la liste “gilets jaunes” aux élections européennes, l’accusant d’être une combine entre Bernard Tapie et Emmanuel Macron.

  • Le Plus d’Eléments n°10 : le laboratoire du populisme, des Gilets Jaunes à l’Italie

    Rassemblée autour d’Olivier François, l’équipe du magazine Eléments évoquera le populisme italien, sa rencontre avec le cinéaste Pascal Thomas, les films de Hayao Miyasaki et l’œuvre d’Arthur de Gobineau.

    https://www.tvlibertes.com/le-plus-delements-n10-le-laboratoire-du-populisme-des-gilets-jaunes-a-litalie

  • Éric Drouet et Maxime Nicolle scandalisés par la liste gilets jaunes aux Européennes : « Voter Gilets Jaunes, c’est voter Macron »

    Mercredi, Ingrid Levavasseur a annoncé son intention de présenter et de mener une liste issue du mouvement en vue des élections européennes. Mais l’idée d’une liste se revendiquant “gilets jaunes” est loin de faire l’unanimité.

    Dans son communiqué partagé sur Facebook, le groupe “La France en colère !!!” a notamment rappelé que le mouvement “n’appartient à personne”“Chaque décision doit être approuvée par une majorité absolue, pas relative”, est-il écrit. Le document, qui présente Eric Drouet comme “initiateur du mouvement des gilets jaunes”, soutient que dans leur grande majorité, les gilets jaunes ne veulent pas d’une liste qui puissent les représenter aux élections européennes.

    Vincent Glad
     
    @vincentglad
     

    Eric Drouet publie un communiqué pour désavouer la liste aux européennes: "Voter gilet jaune, c'est voter Macron". Il reprend les résultats d'un sondage mené sur son groupe hier, où 98% des votants disaient ne pas souhaiter de liste.

    245 personnes parlent à ce sujet

    Selon un vote mentionné par le communiqué, 98% de 18.000 personnes qui se seraient exprimées sur Facebook auraient d’ailleurs dit “non” à une telle liste. Pour cette frange du mouvement, être candidat aux élections européennes serait contre-productif.

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  • Marc Doyer, le macroniste, candidat sur la liste “gilets jaunes” aux européennes – Le gouvernement applaudit un « processus intéressant »

    Le système a plus d’un tour dans son sac. Il y a quelques jours, une certaine Ingrid Levavasseur annonce qu’elle présentera une liste “gilets jaunes” aux élections européennes.

    Parmi  les premiers candidats de cette liste figure le nom de Marc Doyer, un drôle de gilet jaune.

    Aux élections législatives, Marc Doyer se présentait “En marche”.

    Marc Doyer ne tarissait pas d’éloges à l’égard des Macron. En mai 2017, il était tout fier d’avoir offert un brin de muguet à Brigitte Macron.

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  • Une (des) liste(s) GJ aux européennes: une bonne idée?

    agora.jpgLe sondage Elabe  pour BFMTV publié hier confirmerait une embellie pour la liste LREM/MoDem aux élections européennes qui retrouverait le  score d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle (23,5%). En seconde position,  le Rassemblement National  est crédité de 20,5%, loin devant LR  (12,5%), LFI (9,5%),  EELV (9%),  le PS (6%), DLF (5%) ,le PC (2%), Les Patriotes (1,5%)… BFM précise sur son site que  l’enquête a été publié avant l’annonce du lancement d’une liste de “Gilets Jaunes”, menée  Ingrid Levavasseur. Le sondage  émettait cependant l’hypothèse  d’une telle liste, qui pénaliserait  principalement le Rassemblement National, puisque dans ce cas de figure LREM arriverait en tête avec 22,5% des suffrages, le RN  à 17,5%, la liste GJ à 13%, LR à 11,5%…  « Pour comprendre les bons augures autour des listes LaRem/MoDem et EELV, qui enregistrent les gains les plus nets, il faut examiner l’intérêt suscité par le rendez-vous électoral. Et il est encore bien limité, avec 53% de Français se disant intéressés (…). De plus, les électorats les plus pro-Union européenne, bien qu’avec certaines réserves parfois, concentrent l’essentiel de ces concitoyens enthousiastes à l’idée de se rendre dans l’isoloir (…). Les électorats les plus partagés quant à la marche des institutions européennes sont aussi les moins enclins à se passionner pour le sujet. La perspective de l’élection n’éveille l’intérêt que de 51% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 55% de ceux de Marine Le Pen. Dans la population, ce sont les jeunes et les classes populaires qui s’annoncent les moins intéressés, avec des seuils respectifs de 41% et 42%. Les cadres et les classes moyennes envisagent bien davantage le vote, avec 69% d’intéressés dans le premier cas, et 56% dans le second. »

    Un constat factuel  auquel  l’analyse de sondage ajoute les thèmes de campagne  plébiscités  par les sondés : « le réchauffement climatique » est cité par  37%. De quoi  réjouir les participants au très controversé  Forum de Davos qui a mis  largement en avant les  questions environnementales. Mais faites ce que je dis et pas ce que fais:  l’Afp rapportait que 1500 jets privés ont acheminé les happy few, 200 de plus que l’année dernière… Les autres thématiques arrivant en tête sont  « La maîtrise des flux migratoires » et « la lutte contre le terrorisme » (tous deux à 34% ), «  la lutte contre le chômage et la croissance économique »  ( 33%) ,  « la lutte contre la fraude fiscale » (28%)…

    Alexandre Jardin ou encore Francis Lalanne ont émis chacun de leur côté le souhait de mettre sur pied une liste de GJ aux élections européennes, mais l’annonce la plus concrète de sa mise sur pied a donc été faite par Ingrid Levavasseur sous l’appellation consensuelle du RIC « Ralliement d’initiative citoyenne», sigle faisant bien évidemment référence à celui  du Référendum d’Initiative citoyenne.  Les premiers noms annoncés pour figurer sur cette liste  n’ont pas été accueillis avec enthousiasme par les GJ sur les réseaux sociaux, et c’est un euphémisme. Fdesouche rapportait le passif européiste et immigrationniste de plusieurs d’entre eux, en tant qu’anciens du PS (Hayk Shahinyan). de l’UDI, (Brigitte Lapeyronie)  ou même  comme Marc  Doyer tout récent candidat à l’investiture LREM aux européennes !

    La constitution d’une ou de listes de GJ était un souhait exprimé de longue date par la macronie, notamment par  Richard  Ferrand  avec la commande  à la clé mi-décembre  d’un sondage IPSOS   pour  donner de la visibilité à cette hypothèse. Une enquête  qui créditait déjà une liste de GJ de 12% des intentions de vote.  « Qu’ils (les gilets jaunes, NDLR) s’organisent, qu’ils fassent une plateforme de propositions et qu’ils aillent aux élections européennes, par exemple (sic) puisque c’est la prochaine échéance» déclarait-il  sur France 3 le 16 décembre. Invité sur France 2 ce matin, le député LR Bruno Retailleau  s’est lui aussi  réjoui   de cette liste (« C’est le jeu de la démocratie, je les félicite, je les encourage », tout comme le chef de file des députés LR, Christian Jacob, sur CNews qui a repris les mêmes arguments que M.  Ferrand : « c’est une bonne initiative, à partir du moment où on se revendique au nom du peuple, et c’est ce que font les gilets jaunes qui disent: nous sommes le peuple, hé bien il faut accepter de s’y soumettre, c’est la règle de la démocratie; »

    Le 18 décembre,  RT relayait les témoignages de Gilets Jaunes sur l’hypothèse d’une liste aux européennes : « c’est exactement ce que veulent Macron et l’oligarchie, pour affaiblir leurs opposants !»;  «  la pire erreur des Gilets Jaunes  serait de se constituer en parti politique. C’est l’ultime erreur qui va les enfoncer et arranger le pouvoir. Plus ils conserveront leur caractère apolitique et protéiforme mieux ils constitueront une menace contre le régime »; « pourquoi tout le monde insiste tant que que les Gilets Jaunes constituent une liste européenne ? Tout simplement parce que ceux qui voteront GJ ne voteront pas pour la FI ou le RN, permettant ainsi LREM de garder le leadership ! »… « L ‘avantage  d’une telle liste ne fait aucun doute pour   les têtes pensantes de la majorité  ne s’y trompent pas, à l’image du président de l’Assemblée nationale  Richard Ferrand (…).  Dans les colonnes du Monde, un cadre du parti ne s’embarrasse même plus de l’argument de la démocratie : Ce serait la meilleure chose qui pourrait nous arriver.»

    Michel Geoffroy relevait sur Polemia le 13 janvier  que le mouvement  des GJ  est  « clairement politique même s’il s’affirme non partisan : quoi de plus politique en effet que la question de l’impôt ou de la représentation du peuple ? A-t-on oublié que la réunion des Etats Généraux en 1789 a achoppé sur ces deux questions ? »« Mais les revendications des Gilets Jaunes sont multiples, pour ne pas dire brouillonnes tout en étant incomplètes : car elles font curieusement l’impasse sur les questions sécuritaires ou relatives à l’immigration, par exemple, qui pourtant concernent aussi la France périphérique. Pour devenir un mouvement crédible, il fallait les mettre en ordre, les hiérarchiser et les replacer dans un cadre politique cohérent. Bref avoir une ambition et un programme (…)Les Gilets Jaunes ont beau crier  Macron Démission  ou réclamer le  référendum d’initiative citoyenne  (RIC) sur l’air des lampions. Cela ne suffit pas à créer une nouvelle dynamique politique dans la France de 2019. » « Dans un tel contexte, la perspective de créer un parti des Gilets Jaunes pour les élections européennes ne peut déboucher en outre que sur un score ridicule et profiter en réalité à Emmanuel Macron, en fractionnant un peu plus l’opposition à sa politique. Comme l’écrivait Lénine dans son célèbre essai La Maladie infantile du communisme : Sans théorie révolutionnaire pas de mouvement révolutionnaire. Le constat, qui remonte à 1920, reste valable. »

    Le mouvement des GJ ajouterons-nous,  est l’expression  d’un peuple se réappropriant le champ politique, qui prend conscience de ses intérêts communs, d’une commune volonté de rupture avec leSystème oligarchique, la Caste,   mais certainement pas un parti politique.  Ce qui fait  sa force (son hétérogénéité, le côté protéiforme de ses revendications, son  absence de leaders, de hiérarchie, toutes choses soulignées et/ou défendues par les Français se revendiquant  de ce mouvement),  ferait sa faiblesse dés qu’il entrerait dans le champ électoral. Or, Il apparait en effet assez évident, note Bruno Gollnisch que tout ce qui peut contribuer à affaiblir, diviser le mouvement d’opposition le plus puissant électoralement,  le plus radical, le plus identifiée, le plus vertébré; cohérent  dans son opposition  à la politique macroniste,  à l’euromondialisme  au sens large, est une aubaine pour le régime. Rejetés par  trois français sur quatre,   Emmanuel Macron et ses soutiens remporteraient  ainsi une victoire symbolique,  celle d’apparaître comme le premier parti de France à  la première  élection majeure  depuis la présidentielle.

  • Thierry Mariani : « Les Républicains n’ont plus de ligne politique cohérente ! »

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    Thierry Mariani, ancien ministre, ancien membre du parti Les Républicains, figurera en troisième position sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes. Au micro de Boulevard Voltaire, il revient sur les raisons de ce choix politique et réagit après la signature, ce mardi 22 janvier à Aix-la-Chapelle, d’un nouveau traité entre la France et l’Allemagne.

    Vous êtes n°3 sur la liste RN aux Européennes. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi vous avez rejoint Marine Le Pen ?

    Sur les questions européennes, je suis à 100 % d’accord avec les positions du Rassemblement national. Je ne peux même pas vous dire que je suis en désaccord avec celles des Républicains, puisqu’il n’y en a plus, ou plutôt il y a toutes les positions à la fois.
    Je pense qu’on a, avec ces élections, une opportunité historique de changer le cap de l’Europe. Avec ce qui se passe en Pologne, en République tchèque, en Slovaquie, en Autriche et bien sûr en Italie, un groupe extrêmement important peut réorienter l’Europe.
    Je suis pour que l’on reste dans l’Europe, mais dans une Europe réorientée. On nous dit parfois que nous sommes contre l’Europe. Je réponds qu’il y a une autre solution que de toujours faire la politique voulue par M. Junker.
    Contrairement à la liste des Républicains que nous allons connaître dans quelques jours, celle du Rassemblement national a une position claire. Nous souhaitons réorienter l’Europe vers une Europe des nations qui respecte les traditions et rend une certaine autonomie aux États. C’est la raison pour laquelle je l’ai rejointe. Et je m’y sens parfaitement à l’aise.
    Chez Les Républicains, le meilleur exemple est ce qui s’est passé avec la Hongrie. Je rappelle que lors du vote des sanctions contre la Hongrie au parlement européen, sur 20 députés des Républicains élus au parlement européen, trois ont voté contre ces sanctions. Les autres, soit se sont abstenus, soit ont voté pour les sanctions soit encore, ont été à la buvette. C’était un peu comme à la Samaritaine, on trouvait n’importe quoi.
    La position cohérente pour les Européennes se trouve aujourd’hui au Rassemblement national.

    Que critiquez-vous le plus à votre ancien parti ? Sa ligne ou son absence de ligne ?

    Il n’y en a aucune. Quelle est la ligne ? Celle de madame Morano qui a voté, et je l’en félicite, contre les sanctions pour la Hongrie ? Celle de monsieur Juvin qui a voté pour les sanctions ? Il y a toutes les listes à la fois.
    Le drame des Républicains aujourd’hui est que sur beaucoup de sujets, il n’y a plus de ligne. C’est un club sympathique avec des gens brillants et intelligents, mais dont le seul programme est de rester ensemble. Chacun a sa petite chapelle avec de temps en temps son programme. Les Républicains d’aujourd’hui, c’est en fait le retour de l’UDF d’il y a 10 ans.
    Vous aviez vivement critiqué le Front national il y a quelques années, notamment pour sa ligne économique. Le Rassemblement national a-t-il changé sa ligne au point que vous puissiez le rallier, ou sont-ce plutôt vos idées qui ont évoluées ?

    Mes opinions sont restées les mêmes. Je crois en revanche que la situation a changé. La situation a changé à divers titres. Le Front national des années 1990 n’est pas le même parti que le Rassemblement national de 2019. Il n’y a pas qu’une question de vocabulaire. Marine Le Pen a très clairement compris qu’il fallait se rapprocher de tous ceux qui partageaient les mêmes idées. En politique, on gagne lorsqu’on applique ses idées, pas uniquement quand on fait 3 % de plus que l’élection d’avant.
    Or, aujourd’hui, je crois que Marine Le Pen a vraiment conscience qu’on peut changer les choses en France, à condition de s’ouvrir un peu et de tendre la main à tous ceux qui partagent les mêmes valeurs.
    Si vous regardez mon parcours, j’ai toujours été sur la même ligne. C’est plutôt le parti auquel j’ai adhéré, qui s’appelait à l’époque le RPR, qui s’est centrisé. Aujourd’hui, je n’ai pas pris ma carte au Rassemblement national, mais, soyons clairs, je suis entièrement sur la ligne de ce parti sur les questions européennes et de politique étrangère. J’ai quelques divergences sur le programme économique. Mais un programme économique se bâtit au moment des Présidentielles et des Législatives. Certaines choses sont intemporelles, et notamment la définition de notre civilisation et donc celle de l’immigration, de la sécurité, de l’islamisme, et de la laïcité. Sur ces points-là, je suis entièrement d’accord.
    Après, il y a des positions qui s’adaptent au moment, et notamment le programme économique. Le programme économique d’il y a cinq ans n’est pas le même, car la situation change. J’attends donc de voir comment évoluera le programme économique du Rassemblement national.
    Sur le plan de la politique étrangère, l’accord franco-allemand signé à Aix-la-Chapelle fait débat. Certains disent même que nous perdrions par ce traité l’Alsace-Lorraine et notre place au Conseil de sécurité des Nations unies. Qu’en pensez-vous ?

    Jamais personne au Rassemblement national n’a dit que nous allions perdre l’Alsace-Lorraine. Il s’agit de coopération renforcée transfrontalière. Sur ce point, il a toutefois quelques phrases surprenantes sur lesquelles je reviendrai. Mais permettez-moi tout d’abord quelques remarques sur ce traité. On le découvre depuis seulement quelques jours. Soit, c’est un traité commémoratif que Macron a demandé pour pouvoir ressembler à De Gaulle signant avec Adenauer, mais en réalité ce traité n’est rien. Soit, il y a des mesures un peu dangereuses et qu’il faut déchiffrer. Les Allemands sont des gens intelligents. Ils ne signent pas un traité pour se faire plaisir. Lorsqu’ils signent un traité, chaque mot compte.
    Quand on me dit que ce ne sont que des mots, j’ai des doutes. Ce ne sont peut-être que des mots pour les Français, mais les Allemands, eux, savent que chaque mot compte et ils ne vont pas oublier de nous le rappeler. Ce qui m’inquiète le plus concerne la politique étrangère et la politique de défense. J’ai siégé pendant cinq ans à la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale. Aussi, je sais que par moment les traités les plus anodins comportent des clauses un peu surprenantes.
    Première remarque, le titre du traité devrait mettre un peu la puce à l’oreille. Il s’appelle le ‘’traité sur la coopération et l’intégration franco-allemandes’’. Ou le titre est bidon, ou le traité comporte des mesures inquiétantes.
    Concernant la coopération transfrontalière, nous allons par exemple instaurer le bilinguisme dans les zones frontalières. Je croyais qu’il n’y avait qu’une seule langue dans la République ! Mais, excusez-moi, quand on habite dans une zone frontalière, on n’a pas besoin de l’État pour pratiquer les deux langues, notamment quand on est travailleur frontalier. Il y a aussi les eurodistricts, une coopération entre des collectivités territoriales de part et d’autre de la frontière. Certaines existent déjà. En revanche, le texte prévoit des dérogations dans ces eurodistricts. Au besoin, la loi pourra y être adaptée avec des dispositions spéciales et des lois différentes sur chaque partie du territoire. C’est aussi une possibilité donnée aux élus locaux. Ce point est particulièrement inquiétant. Il y a de vrais risques, mais je pense que les élus locaux sauront les éviter.
    Concernant votre deuxième point sur le siège au Conseil de sécurité de l’ONU, il y a un vrai et grave sujet, et il est camouflé. Ce siège au Conseil est aujourd’hui tenu par un diplomate français qui prend ses ordres du gouvernement français. On ne laisse certes pas notre siège à l’Allemagne. Je vous rappelle tout de même que l’Allemagne a demandé en décembre dernier à ce qu’on laisse le siège à l’Union européenne. Toutefois, selon l’article 4 du traité, on crée un Conseil de défense et de sécurité de politique étrangère qui devra, sur tous les dossiers importants, prendre des positions communes.
    Aussi, si ce traité est appliqué, la position défendue officiellement par la France au Conseil de sécurité sur les questions importantes sera la position franco-allemande. Très souvent, nous avons les mêmes positions, mais nous avons aussi souvent des positions divergentes, notamment sur l’Afrique ou le Moyen-Orient, parce que nous ne partageons pas la même Histoire que l’Allemagne avec les pays de ces régions du monde. Je reproche donc à ce traité l’introduction d’un vrai risque de codécision même si physiquement le siège sera toujours tenu par un diplomate français.

    Par ailleurs, on rappelle dans ce traité que l’un des objectifs primordiaux de la diplomatie allemande est l’obtention d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Pourquoi pas, mais qu’est-ce qu’on a obtenu en échange ? On sait très bien que si un siège devait être donné aux Allemands, les Indiens, les Mexicains, les Brésiliens, les Africains du Sud demanderaient la même chose. Je suis peut-être imbécile, mais je préfère que nous représentions 20 % des membres permanents au Conseil de sécurité plutôt que 5 %. À l’heure actuelle, il n’y a que cinq membres au Conseil de sécurité. Si demain, il y en a 10 ou 12, le pouvoir de la France sera nécessairement diminué. C’est un héritage du Général De Gaulle, je ne vois pas pourquoi nous devrions le brader. Et je répète, en échange de quoi ? Par le passé, il y avait une expression qui disait : ‘’faire la guerre pour le roi de Prusse’’. On a un peu oublié, c’était pendant la guerre de succession de l’Autriche en 1740-48. les Français avaient fait la guerre et gagné des batailles. Mais au moment de négocier la paix, nos diplomates étaient tellement mauvais, et Louis XV étant occupé à autre chose, on a tout laissé à la Prusse. D’où l’expression.
    J’ai envie de dire que ce traité ne va finalement que dans un sens. Qu’avons-nous obtenu en échange ? Rien !

    http://www.bvoltaire.fr/thierry-mariani-les-republicains-nont-plus-de-ligne-politique-coherente/

  • Thierry Mariani : “La France Insoumise a choisi l’islamo-gauchisme, nous sommes à l’opposé”

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    Pour Thierry Mariani, candidat RN aux élections européennes, il n’y a aucune convergence entre la France Insoumise et le Rassemblement National.

    https://fr.novopress.info/213337/thierry-mariani-la-france-insoumise-a-choisi-lislamo-gauchisme-nous-sommes-a-loppose/

  • Discours de Marine Le Pen pour le lancement de la campagne pour les élections européennes 2019.