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élections - Page 278

  • JEAN-YVES LE GALLOU : « LE MOULE DE RÉSISTANCE EUROPÉENNE SE TROUVE DANS LES PAYS DE L’EST, QUI ONT SOUFFERT ! »

    Source : Boulevard Voltaire cliquez ici

    Les médias ont beaucoup glosé sur la foule du 11 novembre en Pologne. Jean-Yves Le Gallou pointe du doigt une montée en puissance du dénigrement de toute la presse internationale pour ce qui n’était rien d’autre qu’une grosse manifestation populaire dans un pays ayant, comme ses voisins de l’Est, une culture de résistance.

    Le 11 novembre dernier, de grandes manifestations se sont déroulées en Pologne à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Cela a généré un emballement médiatique sur le thème de « fierté patriotique et d’extrême droite néonazie ». Que s’est-il passé en Pologne le 11 novembre ?

    Depuis un certain nombre d’années, un traditionnel défilé patriotique est organisé le 11 novembre en Pologne. Il y a une dizaine d’années, il attirait quelques centaines ou quelques milliers de personnes. Depuis quelques années, il touche un assez grand nombre de Polonais.

    Les organisateurs parlent de 120 000 personnes, la police parle de 60 000 personnes. C’est donc une très grande manifestation patriotique polonaise.

    Cette manifestation de l’identité polonaise peut-elle s’inscrire dans la montée de l’extrême droite dans les pays européens ?

    Non, je crois que cette manifestation est polonaise tout simplement.

    L’identité polonaise est européenne, chrétienne et catholique. C’est normal que cela se retrouve dans les slogans et dans les drapeaux.

    En revanche, l’attitude des médias occidentaux (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne…) est nouvelle. Elle consiste à interdire toutes expressions identitaires et patriotiques en utilisant un vocabulaire de dénigrement et diabolisation.

    Ce qui est intéressant comme ils n’hésitent pas à monter en puissance dans le dénigrement. Ils parlent de manifestations d’extrême droite. Ils qualifient l’AFD en Allemagne de néonazi, les patriotes polonais sont des néonazis. Tout cela relève du délire médiatique.

    La Pologne a une histoire assez particulière. Cette histoire la place dans un contexte antinazi et anticommuniste. Où se situe la Pologne aujourd’hui sur l’échiquier européen ?

    La Pologne espère rester polonaise.

    Il est très significatif que les Polonais, les Hongrois et les Tchèques, qui sont encore très peu touchés par l’immigration aujourd’hui, aient compris qu’il fallait bloquer le phénomène dès son arrivée. Si jamais ils entrouvraient un petit peu la porte à l’immigration, alors, à ce moment-là, comme les autres, ils seraient submergés.

    Le moule de résistance européen, le moule de résistance d’identité européenne se trouve aujourd’hui dans les pays de l’Est. Ils ont beaucoup souffert, ils ont subi les effets de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation soviétique.

    Ils ont développé une culture de résistance qu’ils utilisent aujourd’hui contre les délires immigrationnistes de l’Union européenne.

    RAPPEL :

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/11/17/jean-yves-le-gallou-le-moule-de-resistance-europeenne-se-tro-6000108.html

  • Éric Zemmour : “À vouloir trop rassembler, Wauquiez s’est coupé les deux bras”

     

  • De la "révolution de soie" à la révolution royaliste ?

    bainville-jacques-bouquins.jpgC'est une sorte de « révolution de soie » qu'a accomplie M. Macron depuis un an et dont les effets se déroulent sous nos yeux, alors même que les oppositions qu'il s'est construites au sein du pays légal peinent à mobiliser et à se fonder concrètement, piégées par l'habileté d'un président-anguille qui sait incarner un État que d'autres n'avaient réussi qu'à fragiliser... Les échecs successifs de Mme Le Pen et de M. Mélenchon, les manifestations étiques d'une rentrée sociale si peu agitée, les querelles internes des grands partis de la défaite de 2017, l'apathie d'un corps social qui n'en revient pas d'avoir porté M. Macron au pouvoir... : tout cela concourt à cette ambiance étrange dans laquelle baigne le pays dont les élites francophones mondialisées font désormais leur port, sinon d'attache, du moins d'intérêt et de curiosité, comme d'un lieu sympathique à visiter le temps des vacances. Ambiance étrange et parfois inquiétante : j'entends de ci de là la rumeur sourde d'une colère qui tarde à s'exprimer mais qui est là, bien présente au cœur des conversations et au comptoir des bistrots, ce « parlement du peuple » cher à Balzac. 

    Car, si l'optimisme semble parfois de retour dans le pays ou chez ses voisins, si le sourire enjôleur du président peut attirer la sympathie quand ses actions peinent parfois à convaincre vraiment, il reste bien que les maladies qui minent la nation dans son être et son espace pluriel depuis si longtemps sont toujours actives, aussi malicieuses soient-elles. Le chômage de masse, structurel depuis quarante ans ; l'endettement public qui fait que la France vit à crédit à partir de ce mardi 7 novembre ; le malaise du monde agricole jadis noyé sous le glyphosate qu'on lui reproche désormais d'utiliser ; le dessèchement du monde rural et de cette France des villages qui, pourtant, fondent aussi la particularité française ; l'artificialisation des terres qui ne cesse de s'étendre, véritable cancer de goudron ; les pollutions diverses et variées qui, si l'on en croit les scientifiques, entraînent chaque année le décès prématuré de 40.000 personnes dans notre pays ; la dépendance aux énergies fossiles et à l'uranium, qui nous empêche de financer correctement le passage rapide aux énergies renouvelables, en particulier marines ; la question régionale, si mal traitée par la présidence précédente, encore empreinte d'un jacobinisme tout républicain ; etc. Autant de sujets de préoccupation et de sources d'inquiétudes, voire de colères et de contestations, qui n'ont pas encore trouvé de médecine d’État digne de ce nom.

     

    Si la rentrée sociale « n'a pas eu lieu », comme l'exprimait un syndicaliste il y a quelques jours, il n'est pas impossible d'imaginer que le pays réel pourrait bien se livrer à quelques jacqueries catégorielleset que le monde lycéen et étudiant pourrait avoir envie de commémorer à sa façon le « joli mois de Mai 68 », mythe facile et récupérable par (presque) tous, en particulier à la gauche du paysage politique (1).

    Faut-il s'en réjouir ? Si ces révoltes possibles doivent déboucher sur les impasses des extrémismes politiques ou religieux ou, a contrario, sur le renforcement de l'oligarchie européenne et du néo-féodalisme de la « gouvernance mondiale », la réponse est, irrémédiablement, non. Mais si les révoltes, quelles qu'elles soient, peuvent ouvrir de nouveaux champs de débats et de nouveaux chantiers idéologiques, il serait bien dommage que les royalistes n'y participent pas, d'une manière ou d'une autre, non par désir (vain ?) de destruction d'un système qu'ils n'aiment guère mais bien plutôt par volonté fondatrice, reprenant cette vieille maxime de « l'imagination au pouvoir » qui n'est pas l'utopie, trop souvent meurtrière ou source d'injustice, mais la nécessité de fonder une nouvelle pratique institutionnelle à la tête de l’État comme au sein de tous les corps de la nation française...

    Encore faut-il que les royalistes, loin de leurs routines doctrinales et de la communication des slogans, travaillent à penser le monde qui est et celui qui vient, qu'ils définissent ce qui est souhaitable pour le pays et son avenir, sans préjugés ni facilités, et qu'ils le fassent savoir, intelligemment, par l'action et la discussion, véritables préludes à cette « révolution royaliste » qui est, d'abord et surtout, une révolution intellectuelle et éminemment politique. Cette révolution qui peut ouvrir sur l'instauration royale, tout simplement. 

     

    Notes : (1) : la rumeur a couru, un temps, que M. Macron souhaitait commémorer Mai 68 : il est vrai que le soutien affirmé et réaffirmé de Daniel Cohn-Bendit au nouveau président et à son programme européen pouvait justifier ce rappel de sa gloire passée, née sur les barricades et embellie par la « légende » urbaine...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    https://nouvelle-chouannerie.com/

  • Bonne question de Jean-Yves Le Gallou sur le FN

     

    Pourquoi ce type de visuel absent de la campagne présidentiel sort avant le congrès interne : une explication? https://twitter.com/Gilles_Lebreton/status/930343426176020480 

    Voir l'image sur Twitter

    Avec Marine Le Pen, luttons pour léguer à nos enfants une France qui nous ressemble !

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une droite vraiment à droite

    Selon Jean-Louis Harouel :

    6a00d83451619c69e201bb09d65685970d-800wi.jpg"[...] Une droite vraiment à droite ne se laisse pas manipuler par ceux qui dénoncent la tentation du repli identitaire et agitent le chiffon rouge du Front national en prétendant que c'est lui - et lui seul - le danger.

    Une droite vraiment à droite a conscience que le seul vrai danger pour la France, c'est la gauche qui tue notre pays à petit feu. Une droite vraiment à droite n'a pas d'ennemi à droite.

    Quant à ma définition de la droite, elle est simple: la droite est la postérité sécularisée du christianisme, dont elle a gardé le refus de l'utopie et les valeurs qui font durer les sociétés humaines.

    Cela oppose radicalement la droite à la gauche, dont les racines renvoient à une double trahison du christianisme: d'une part le millénarisme et sa promesse sur la terre d'un paradis égalitaire de bonheur absolu, qui est la matrice des socialismes et du communisme ; et d'autre part la gnose avec son mépris de la matière, de la procréation, du mariage et de toutes les règles de la vie sociale, sur fond de sacralisation de l'individu du fait de la croyance à divinité de son âme qui fait de lui un homme-Dieu dégagé de toute autorité, de toute règle. La gauche, c'est d'un côté l'utopie sociale, de l'autre l'utopie sociétale.

    La droite est l'héritière des précieuses valeurs de durée que le christianisme tire pour l'essentiel de son substrat biblique: valorisation de la famille, de la patrie, exigence morale et par-dessus tout transmission de la vie: bref, tout ce que travaille à détruire la gauche, imprégnée consciemment ou non de la vieille haine de la gnose pour tout cela.

    Dans des pays forgés par un millénaire et demi de chrétienté, être de droite constitue la manière normale de penser, de sentir et d'agir. Être de droite offre aux Européens - à ceux qui croient au ciel, à ceux qui n'y croient pas - le moyen de continuer à vivre sur la lancée de leur civilisation millénaire d'origine chrétienne. La droite est le parti des braves gens et du bon sens, du sens commun qui garantit à un groupe humain son existence sur le long terme.

    Vous écrivez que parmi les cadres et dans l'électorat de la droite de gouvernement, tous ceux qui sont des «libéraux modernes, qui croient à l'État de droit, au libre échange et à l'héritage moral des années 70» ne sont tout simplement pas de droite. Pourquoi? Qu'entendez-vous plus précisément par «libéraux modernes»?

    La frontière entre droite et gauche passe à l'intérieur du libéralisme. Le libéralisme est de droite quand il insiste sur la responsabilité de l'individu quant aux conséquences de ses actes, dans la tradition du Décalogue. Il est de gauche quand il refuse cette responsabilité au nom de la souveraineté absolue du moi, laquelle renvoie à l'homme-Dieu de la gnose, à qui est permis l'immoralisme.

    À cela s'ajoute l'antithèse entre l'individu inséré dans une société particulière et l'individu pareil à un électron libre, sans attache ni identité. À l'état pur, quand il ne veut connaître que l'individu et l'humanité, le libéralisme est une religion séculière, une utopie, un système total, comme le communisme.

    Face au libéralisme de droite - héritier du christianisme, gardant la notion de bien et de mal -, les libéraux modernes poursuivent une utopie de la liberté illimitée, par-delà le bien et le mal, par-delà les spécificités des peuples, des civilisations, des sexes même. Pour ce libéralisme total œuvrant à l'uniformisation du monde, il n'y a que des individus interchangeables selon le modèle de l'homo œconomicus et festivus d'un marché mondialisé hédoniste. [...]

    Il me semble que le «ni droite, ni gauche» du Front national est avant tout électoraliste, répondant à une volonté de balayer le plus largement possible le champ électoral. Le Front national a tout simplement repris les positions progressivement abandonnées par la droite de gouvernement au cours de son processus de soumission toujours plus grande au politiquement correct de la religion des droits de l'homme. D'aucuns parleront d'extrême droite. Pourquoi pas? Il ne faut pas avoir peur du mot et de l'amalgame qu'il semble permettre avec le nazisme, car il est sans fondement. Ambassadeur à Berlin, André François-Poncet notait que le nazisme, «adversaire acharné du conservatisme», s'affirmait comme «d'extrême-gauche» et «farouchement révolutionnaire». Et Eichmann indique à plusieurs reprises dans ses mémoires que sa «sensibilité politique était à gauche. Comme cela est bien connu, l'utopie nationale-socialiste frappait par ses ressemblances avec l'utopie communiste. François Furet a observé que dans les deux cas, il s'agissait de réaliser le paradis sur la terre et que les mêmes mots furent employés pour décrire la société harmonieuse que l'on prétendait fonder. Comme l'a montré Frédéric Rouvillois, le nazisme a en commun avec la gauche la volonté d'instaurer une société réconciliée et le projet de faire apparaître un homme nouveau.

    Au contraire, dans ce que l'on appelle aujourd'hui extrême droite ou populisme de droite, il n'y a pas d'utopie, il n'y a pas de projet d'un monde parfait ni de rêve de changer l'homme. Il y a juste une demande d'ordre public, de sécurité des personnes et des biens, de respect des valeurs de durée du groupe humain considéré. C'est-à-dire de simples valeurs de droite. [...]"

    Michel Janva

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  • Cette droite, incarnation des puissants, a abdiqué toute défense de la souveraineté nationale

    L'avocat Philippe Fontana raconte dans Valeurs Actuelles une anecdote qui illustre l'état d'esprit d'une droite française libérale et internationaliste déconnectée des Français et désintéressée de l'avenir de notre nation :

    "L’invitation provient conjointement des associations d’anciens élèves et parents d’élèves d’un chic, mais néanmoins très classique établissement catholique du 16ème arrondissement de Paris. Un ancien élève est invité à discourir, en sa qualité de  « dirigeant chrétien » au soir de ce 8 novembre sur « un des grands messages du Pape François : "le vrai Pouvoir est celui de Servir". »

    Il porte un de ces noms illustres qui résume, pour tout Français, l’histoire de son pays, des Croisades à Dien-Bien-Phu. Sorti de cet établissement où il a fait toutes ses classes, c’est naturellement qu’il a fréquenté HEC puis l’ENA, avant d’entrer à l’inspection des finances. Récemment retraité de sa position de PDG d’une société du CAC 40 exercée pendant seize ans, l’orateur, aux traits étonnamment jeunes, cintré dans un de ces costumes d’une belle étoffe, se livre à une fresque brillante sur l’évolution du monde d’aujourd’hui. Rappelant sa qualité d’ancien administrateur de l’université des dirigeants chinois, telle qu’il aime à la présenter, l’invité attire l’attention de son auditoire sur la fin de l’hégémonie occidentale, confrontée aux forces orientales.

    Très bon orateur, le discours prononcé sans aucune notes, est fluide, troussé de ses anecdotes qui, très naturellement contées, démontre à un auditoire captivé et subjugué, la pratique quotidienne des puissants et la connaissances des affaires mondiales. Puis, prospectif en diable, l’invité énumère les quatre grands facteurs qui risquent de troubler le cours de humanité ces prochaines années : changement du climat, évolution de la démographie, rapidité des progrès technologiques et menace des idéologies. Plus précisément sur la démographie, l’orateur attire l’attention sur un phénomène nouveau en occident qu’est la coexistence de 5 générations, illustrant ainsi le vieillissement de la population européenne, tout en rappelant que l’Afrique va connaître un nouveau milliard d’habitants, à l’orée des années 2050.

    L’orateur ne manque pas de préciser que ce monde si changeant aura besoin de dirigeants dont les valeurs, sans jamais se risquer à les définir, leur permettront de se distinguer et d’assurer sa bonne marche. Evidemment, l’invité de son ancien collège ne manque pas de préciser à plusieurs reprises qu’il n’a jamais caché sa qualité de chrétien, ce qui ne l’a aucunement nui dans sa carrière.

    De qui cette droite est-elle le serviteur ?

    Troublé par un discours brillant mais si pénétré de généralités qu’il en devient trop théorique, un ancien condisciple, plus jeune d’une génération et d’une position plus modeste, se risque à lui poser une question. 

    Après le compliment d’usage, mais sincère, il lui demande, sur le sujet de la démographie, quelles sont ses propositions pour rétablir la natalité en France et limiter la vague migratoire. Passé un moment de surprise et un bon mot invitant son jeune camarade à procéder au repeuplement du pays dès cette nuit, le catéchisme de la mondialisation heureuse va alors être récité pour conjurer le réel malheur à nos portes : une chute drastique de la natalité française, compensée par un afflux croissant d’immigration. La palme de sa réponse fut de donner comme exemple la réussite de Madame Merkel en Allemagne où le million d’immigrants serait, selon l’invité, en train de s’intégrer.

    Au delà de l’anecdote, que retenir de cette soirée ? Que le discours de l’invité est celui du parfait représentant d’une droite libérale et internationaliste à l’insolente réussite, mais dont on peine à distinguer l’âme.

    Cette droite n’est plus au service de la Nation.

    Preuve en est le désintérêt montré par l’orateur pour l’évolution catastrophique de la politique familiale française, dont déjà Michel Debré se faisait le Cassandre. Ce point, capital pour la survie du pays, ne semble mérité ni d’être évoqué ni bien sûr résolu. Alors, de qui est-elle le serviteur, sinon des puissants, à l’image de l’orateur évoqué, s’accommodant indifféremment d’une classe politique qu’il inspire intellectuellement et qu’il réconforte matériellement ?

    Dans son discours, l’invité de son ancien collège assure un ralliement présenté comme inéluctable à Emmanuel Macron, après avoir rappelé son actif soutien à François Fillon. Ralliement justifié par une « vraie vision de l’Europe » de l’actuel président de la République dont l’incantation dispense de toute définition. Effectivement, il incarne le « vrai pouvoir » thème de la réunion. Mais au service de qui ? Son discours laisse à penser que ce n’est pas au service de l’intérêt national, ni des plus démunis.

    Cette droite, incarnation des puissants, a abdiqué toute défense de la souveraineté nationale ayant choisi de se situer exclusivement sur une échelle européenne et transnationale.  Pour preuve de son indifférence, elle laisse ce combat à Mélenchon ou Philippot. En ce jour anniversaire de la disparition du Général de Gaulle, c’est ce dernier qui fleurit désormais sa tombe.

    En tout cas, loin du discours évangélique, elle n’apparaît pas comme le serviteur des plus démunis. Les souffrances du pays, la précarité de millions de nos concitoyens, ne sont jamais évoquées, abstention d’autant plus coupable que son auguste représentant connaît parfaitement les rouages de la réussite, qu’il incarne si bien."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • RÉPONSE À THOMAS VALMENIER : MARION MARÉCHAL-LE PEN REVIENDRA TÔT OU TARD !

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    Le titre de l’article de Thomas Valmenier « Marion Maréchal n’est pas Jeanne d’Arc, et après ? » m’a attirée et le début a confirmé ma bonne opinion. Eh oui, Marion Maréchal-Le Pen n’a pas entendu les voix de l’archange saint Michel et des saintes l’appelant à sauver la France, elle n’avait aucune mission divine et en était parfaitement consciente.

    En revanche, je ne suis pas d’accord sur la suite : Thomas Valmenier répète ce que le microcosme politico-médiatique, afin de faire du comportement de Marion un élément de la crise du Front national, veut faire croire.

    Or, ce n’est pas le cas : Marion Maréchal n’a nullement pensé qu’elle avait assez donné en cinq ans et, en conséquence, décidé d’abandonner définitivement la vie politique. Et, d’ailleurs, son retour à la vie privée pour un certain temps n’a rien à voir avec la crise du Front national.

    Il y a déjà plus de deux ans qu’elle a annoncé ce qu’elle comptait faire, et qu’elle a très exactement fait : participer à la campagne présidentielle de sa tante Marine et lancer la candidature de celui qu’elle espérait voir lui succéder comme député, puis retourner, pour un certain temps, à la vie privée pour des raisons qu’elle exposait très clairement :
    – la première étant qu’elle s’estimait insuffisamment formée intellectuellement pour le rôle politique qui pouvait être le sien : il lui fallait du temps pour reprendre des études sans négliger les devoirs que lui auraient imposés un mandat politique ;
    – la deuxième était effectivement le besoin de consacrer plus de temps à sa petite fille qu’elle avait eu le sentiment de négliger ;
    – la troisième étant le besoin de connaître la vie de ceux qui ne sont pas entrés en politique dès leur jeunesse pour ne plus en sortir, et donc de travailler dans le secteur privé ;
    – la quatrième, enfin, étant la nécessité de montrer, par l’exemple, que l’on pouvait ne pas faire de la vie politique la totalité de son existence, et que l’on n’était pas propriétaire, à vie, de mandats et fonctions politiques. 

    Mais, ayant expliqué cela, Marion Maréchal ne dissimulait pas qu’il était plus que probable qu’elle reviendrait tôt ou tard à la vie politique, mieux armée par ce qu’elle aurait fait pendant ce congé sabbatique prolongé qu’elle ne l’aurait été en restant dans la vie politique sans interruption.

    Il est possible et même probable qu’elle a vécu difficilement l’époque où Florian Philippot, bien que considérablement moins populaire qu’elle au FN, l’accablait de son mépris et tentait de lui savonner toutes les planches possibles, assuré qu’il se croyait du soutien indéfectible de Mme Le Pen, même si sa politique conduisait à l’échec, comme on pouvait s’en douter des mois avant le fameux « débat », en voyant les sondages réduire régulièrement le pourcentage de voix prévu pour Mme Le Pen au premier tour de la présidentielle (à l’automne 2016, on lui attribuait jusqu’à 34-35 % des voix, mais ce pourcentage n’a cessé de baisser jusqu’aux 21 % du vote réel).

    Mais si ces désagréments ont pu ajouter au soulagement qu’elle a pu ressentir après son départ, ils n’en ont pas été la cause ni l’occasion.

    Et, quoi qu’en pense Thomas Valmenier, il me semble probable qu’elle s’en tiendra à son projet initial et qu’ayant suffisamment complété sa formation et ses expériences, sa fille étant d’ailleurs scolarisée et ayant moins besoin de sa présence, elle mettra à nouveau ses extraordinaires capacités au service du Front national.

    Bien que n’appartenant pas à ce parti (et n’en étant même pas « sympathisante »), c’est ce que je souhaite. Il serait trop dommage que notre pays ne puisse pas bénéficier, dans l’avenir, des dons exceptionnels de Marion Maréchal et de son extraordinaire capacité de travail.

    http://www.bvoltaire.fr/reponse-a-thomas-valmenier-marion-marechal-pen-reviendra-tot-tard/

  • Zoom - Robert Giraud :"Poutine sera réélu en mars 2018 !"

  • ÊTRE DE DROITE : L’ASSUMER ET SE DÉBARRASSER DU CENTRE

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    On peut rêver au réveil de la droite. On peut aussi cesser de rêver et se réveiller tout à fait.

    « Qu’est-ce qu’être de droite, en 2017 ? », s’interroge, à la suite d’Emmanuel Galiero du Figaro, Sylvain Chazot du « Lab politique » d’Europe 1 (7 novembre), commentant ainsi un rapport émis par le parti Les Républicains qui consigne, sur quelque 80 pages, les réflexions des militants encartés ainsi que les contributions de personnalités plus ou moins dextero-conservateurs telles que Denis Tillinac, Agnès Verdier-Molinié, Robin Rivaton, Mathieu Bock-Côté, Dominique Schnapper ou François-Xavier Bellamy.

    Sur 450 contributions, 300 sont consacrées aux questions identitaires et islamiques. « Oubliés le chômage, l’évasion fiscale ou le réchauffement climatique », se désole notre plumitif. Mais, précisément, est-ce que la droite doit systématiquement se mettre à la remorque des partis existants et surenchérir dans de fumeuses et intenables promesses programmatiques déjà entendues et jamais appliquées ? Mais, d’autre part, la droite doit-elle non moins systématiquement se positionner sur un segment (en l’occurrence identitaire) qui la ferait regarder comme son dépositaire attitré et exclusif ?

    On peut douter, d’ores et déjà, sinon de la méthodologie suivie par le parti, à tout le moins de sa stratégie à court et moyen terme. Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, l’emportera assurément face aux juppéo-sarkozystes Florence Portelli et Maël de Calan. Au lendemain de cette victoire annoncée, les choses sérieuses commenceront alors pour son nouveau chef. La rupture ou demeurer captif d’un centre marécageux qui s’attachera à l’embourber, lui et ses idées, pour le rendre politiquement correct et euro-compatible, la stratégie à courte vue de ces crapauds du Marais consistant à tourner définitivement la page du Waterloo filloniste et assurer la reconduction des places.

    « Ils ont les élus, nous avons les électeurs », observait naguère un Pasqua goguenard qui ne se faisait plus d’illusions sur une droite déjà en voie de décomposition. Trente ans plus tard, nihil novi sub sole ! Le centre fera le parti, le programme et le futur candidat à la présidentielle de 2022. Que le chiraquien historique, Bernard Accoyer, actuel secrétaire général des Républicains, se complaise dans « le programme de François Fillon [qui] constituait une assez bonne synthèse des sensibilités de la droite et du centre », sans être démenti par Wauquiez, démontre que, dans quelques semaines, tout changera en apparence pour que rien ne change en profondeur.

    Si la droite veut espérer, non seulement gagner les prochaines élections, mais encore perdurer et imprimer sa marque dans le paysage politique français – et donc, sur le plan civilisationnel et sociétal, opérer une authentique contre-réforme intellectuelle et morale –, il conviendrait qu’elle fasse son aggiornamento en coupant les amarres avec ce centrisme dextero-sinistrogyre androgyne, qui est à la politique ce que le transhumanisme est à la génétique, hier juppéo-rocardien ou deloro-barriste, aujourd’hui macrono-philippard, de tout temps cosmopolite et bourgeois.

    Elle pourrait, en parallèle, envisager des alliances conjoncturelles – nationales et locales – avec l’ensemble des forces politiques composant la droite française actuelle – les gaullo-souverainistes du Front national et de Debout la France, les nationaux-identitaires du Parti de la France et du SIEL comme les nationaux catholiques du Parti chrétien-démocrate. Et ne voudrait-elle s’y résigner devrait-elle alors assumer sans fard son étiquette droitière : nationale-identitaire sur le plan culturel, conservatrice sur celui des mœurs, foncièrement attachée aux libertés réelles (abandonnant, sans regrets, le trompe-l’œil de la liberté formelle et platonicienne aux utopistes de la gauche progressiste), indépendante sur le plan diplomatique, régalienne et populaire sur le plan intérieur.

    Assurément, un tel cahier des charges apparaît comme une insurmontable gageure pour une droite qui a longtemps pris l’habitude de se prosterner devant les totems de la gauche, laquelle, profitant de cette position du soumissionnaire, ne s’est jamais privée de lui administrer les tabous les plus stérilisants.

    On peut donc rêver au réveil de la droite. On peut aussi cesser de rêver et se réveiller tout à fait.

    Dans cette alternative, quelle serait la proposition la plus droitière ?

    http://www.bvoltaire.fr/etre-de-droite-lassumer-se-debarrasser-centre/