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Un pas en arrière pour les indépendantistes ? - Journal du mercredi 11 octobre 2017
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CATALOGNE : FACE AU RÉVEIL DE L’ESPAGNE NATIONALE, LES INDÉPENDANTISTES PERDENT DE LEUR SUPERBE, MAIS…
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On attendait, le mardi 10 vers 19 heures, ce qu’allait dire le président indépendantiste Puigdemont concernant les suites à donner au référendum-bidon du dimanche 1eroctobre (cf. notre article du 6). En définitive, France 3, le 10 à 22 heures 43, a livré un commentaire qui résume parfaitement la position de Puigdemont : « La Catalogne sera indépendante, mais pas tout de suite », les dirigeants catalans souhaitant se ménager la possibilité de négocier avec Madrid. Les pitreries continuent, par conséquent... mais pourquoi cette position alambiquée, qui apparaît comme une reculade et semble tout aussi grotesque que le Brexit, où l’on affiche une volonté de rupture nette, tout en affirmant le désir de négocier la sortie pendant une durée interminable, ce qui est exactement le contraire d’une rupture nette ?
Il semble tout d’abord que certains dirigeants catalans aient été ébranlés par la volonté affichée de grosses entreprises de la province de déménager leur siège social ailleurs en Espagne. Et l’on sentait, en conséquence, que ça commençait à branler dans le manche à l’intérieur de la direction des indépendantistes immigrationnistes. Mais ce n’était là qu’un début. Les importantes manifestations anti-indépendantistes du week-end dernier, où s’est à nouveau manifesté un réveil sans équivoque de l’Espagne nationale, sont venues alourdir le doute qui saisissait déjà les indépendantistes. Et l’on ne doit pas penser seulement à la grande manifestation de Barcelone, somme toute assez modérée. On doit également prendre en compte les manifestations beaucoup plus radicales organisées par les phalangistes (cf. notre photo ci-dessus), en particulier à Madrid.
Les indépendantistes immigrationnistes sentaient donc le sol se dérober sous leurs pieds, d’où la position surréaliste prise par Puigdemont lors de son discours du 10 en fin de journée. Ceci dit, que l’on ne s’y trompe pas. S’ils ont reculé, les indépendantistes immigrationnistes vont essayer de rebondir, par exemple en impliquant le gouvernement espagnol dans des négociations interminables, avec, si possible, une médiation européenne, l’objectif final étant de montrer que le gouvernement espagnol ne veut pas « négocier », mais cette fois-ci en obtenant le soutien de l’UE en faveur d’une indépendance qui n’a, jusqu’à maintenant, guère reçu de soutien en Europe. Pour éviter ce piège, le gouvernement espagnol doit agir sans tarder et procéder, sans plus attendre, à l’arrestation de ces fous furieux anti-européens que sont les immigrationnistes de Barcelone. En aura-t-il le courage ? On peut compter, en tout cas, sur les camarades phalangistes pour mener une vigoureuse campagne dans ce sens : VIVE L’ESPAGNE, UNE, GRANDE ET LIBRE !
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Le président de Sens Commun tend la main à Marion Maréchal-Le Pen
Dans le numéro d'octobre de l'Incorrect, le président de Sens Commun Christophe Billan tend la main à Marion Maréchal-Le Pen. Christophe Billan explique d'abord rester chez Les Républicains parce que Sens Commun redoute "les jeux d'appareil du Front national" et "sa capacité à hystériser le débat en dévoyant nos valeurs". Mais il ne "redoute pas en soi la plupart des thématiques du Front national : les notions de patrie, d'identité, d'État-nation, de contrôle des frontières", etc. Puis il s'adresse indirectement à la nièce de Marine Le Pen :
"Il ne faut s'interdire de parler avec personne et il faudra bien aller parler aux électeurs de droite qui ont quitté LR. Nous avons parlé avec Marion Maréchal-Le Pen et nous l'avons assumé. Le problème de Marion Maréchal-Le Pen reste le nom Le Pen et non la plupart de ses idées. […] Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées, rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème."
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CATALOGNE : LES INDÉPENDANTISTES IMMIGRATIONNISTES PROVOQUENT LE RÉVEIL DU NATIONALISME ESPAGNOL
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Dans notre article du 18 août, nous avions souligné la lourde responsabilité des indépendantistes catalans dans les attentats survenus cet été à Barcelone et à Cambrils, leur politique d’immigrationnisme forcené ayant facilité la formation des larges communautés allogènes où ont été recrutés et formés les terroristes. A la place de ces messieurs, après un échec aussi dramatique et sanglant, nous aurions fait au moins preuve de discrétion. Mais eux, pas du tout. Il faut croire que, pour ces indécrottables crétins, il ne suffisait pas de trahir l’Europe en facilitant l’immigration de masse, il fallait aussi détruire l’unité espagnole en organisant un référendum pour l’indépendance.
Ce référendum, organisé en toute illégalité au regard de la constitution ibérique, s’est déroulé le dimanche 1er octobre et a, comme on le sait, donné lieu à des affrontements qui ont entraîné les habituelles pleurnicheries gauchardes contre les « violences policières » (cf. cliquez ici). Ce que l’on sait moins, par contre, c’est ce que l’on peut retenir de ses résultats. Le second article ci-dessous (cliquez là), en effet, indique que, si le « oui » a obtenu 90 % des suffrages exprimés, seuls 42 % de l’électorat se sont exprimés. Dès lors, le calcul qui s’impose est fort simple : 90 * 0,42 = 38. Ce sont donc 38 % seulement des électeurs qui se sont prononcés en faveur de l’indépendance, ce qui enlève toute légitimité à celle-ci, si elle est proclamée.
Et pourtant, les inconscients irresponsables qui dirigent la Catalogne affichent leur ferme intention de faire cette proclamation lundi prochain 9 octobre, lors d’une réunion du parlement catalan d’ores et déjà déclarée illégale par la justice espagnole. Cette journée de lundi prochain s’annonce d’ailleurs lourde de tension, le Roi ayant montré une très grande fermeté lors d’une déclaration où il a reproché aux dirigeants indépendantistes de bafouer la loi, manifestant clairement son refus de ce soi-disant « dialogue » qu’appellent de leurs vœux tous les gras médias qui, en relayant à la fois les mots d’ordre des pseudo-révolutionnaires antifas et ceux de la bourgeoisie libérale, montrent à quel point ils sont manipulés par ce capitalisme mondialisé qui est le pire ennemi de notre continent.
DERRIÈRE LES INDÉPENDANTISTES, LES GNOMES DE WALL STREET ?
Car il serait temps de savoir qui pousse ainsi les Catalans sur la voie de provocations successives qui ne bénéficient nullement à l’Europe, mais dont l’objectif évident est au contraire de dresser les Européens les uns contre les autres, en allumant toutes les bombes à retardement du même type qui existent à l’intérieur de l’Union européenne, qu’il s’agisse du régionalisme indépendantiste ou des minorités nationales que les hasards de l’Histoire ont placé en dehors de la mère-patrie. Alors qu’il faudrait dépasser tout cela pour lutter contre l’invasion migratoire et œuvrer à la construction de la grand Europe impériale, le risque est grand, par conséquent, de voir se rallumer ainsi des conflits totalement inutiles entre Européens. Mais qui est donc derrière tout cela ? Le référendum catalan a eu lieu quelques jours seulement après celui du Kurdistan irakien, soutenu par Israël : est-ce un hasard ?
Il est vraisemblable que, en creusant un peu, on fasse sortir les visages grimaçants des gnomes de Wall Street, et en particulier celui de l’inévitable Soros, spécialiste des « révolutions de couleur », dont l’indépendantisme catalans paraît être le dernier avatar. Car ces gens-là veulent détruire l’Europe et, pour détruire l’Europe, ils pensent, à juste titre, qu’il faut commencer par détruire les nations européennes. Et l’on commence à entendre des propos sidérants, selon lesquels, n’est-ce pas, la Catalogne serait une « nation », mais pas la France : allons-nous encore supporter longtemps de pareilles pitreries ?!
Les Espagnols, quant à eux, commencent à montrer que leur patience est à bout. D'après Le Monde daté du 5, en effet, l'affaire de Catalogne est en train de provoquer un réveil du nationalisme espagnol (que l'on voyait d’ailleurs déjà poindre, depuis quelques mois, avec le développement du « Hogar social ») : des manifestations phalangistes contre les menées criminelles des indépendantistes immigrationnistes ont maintenant lieu régulièrement, à Madrid, avec bras tendus et « Cara al Sol ». Tout est désormais en mouvement dans la péninsule ibérique et ça bouge terriblement ! Dans cette situation d’extrême tension, tous les Européens conscients se doivent d’appuyer l’unité espagnole, car, comme on l’a souligné plus haut, une victoire des menées criminelles des indépendantistes catalans provoquerait des mouvements en chaîne destructeurs de l’Europe. Il n’y a donc qu’un seul mot d’ordre, d’une absolue clarté : VIVE L’ESPAGNE, UNE, GRANDE ET LIBRE !
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MÉLENCHON À LA CONQUÊTE DE CES « SALAUDS DE JEUNES » !
Que la jeunesse ait, de longue date, été courtisée par les partis politiques, voilà qui est au moins aussi vieux que… les partis politiques. Là, c’est La France insoumise qui s’essaye à l’exercice avec un tract tiré à cinq cent mille exemplaires et de la sorte intitulé : « Dix raisons de se mobiliser contre la bande à Macron. »On y voit le Président et son Premier ministre détaler à toutes jambes, poursuivis par la masse des manifestants, poings brandis et drapeaux levés. Rien que du classique, tant ce visuel pourrait convenir à n’importe quel mouvement de jeunes, quelle que soit son obédience.
D’ailleurs, la jeunesse, tout le monde est globalement pour ; même l’État islamique, qui vante aujourd’hui la vaillance de ceux qu’il surnomme ses « lionceaux », alors qu’hier, il y avait « les jeunes avec Balladur ». Comme quoi… De fait, même les mouvements ou les intellectuels peu connus pour leur jeunisme militant se ravissent de toucher la jeunesse : Pierre Sidos grâce à son Œuvre française, Alain Finkielkraut par ses livres, quoique les deux hommes puissent juger la comparaison incongrue mais, dans le fond, pas tant que ça.
Et puis, il y a « jeunes » et « jeunes ». À gauche, on raille les enfants gâtés d’écoles de commerce et leurs villégiatures du Cap-Ferret. À droite, on moque les boutonneux de facs en sociologie et leurs stages citoyens chez les zadistes. Comme l’enfer, la jeunesse, ce sont les autres. Les « autres » jeunes. Les pires ? Ceux qui ne votent pas – les crétins ! – ou qui votent Front national – les criminels ! Voire ceux votant désormais pour La France insoumise – les inconscients !
Il est vrai que le vote jeune, puisque vote jeune il y a, vient de reléguer Marine Le Pen en deuxième position, juste derrière Jean-Luc Mélenchon. S’agit-il, pour autant, des mêmes jeunes ? Les mélenchonistes seraient plutôt rats des grandes villes que des champs et des pavillons, à l’instar de leurs homologues lepénistes. Plus étudiants et moins chômeurs, en quelque sorte. Et Alain de Benoist de noter en ces colonnes : « Les électeurs parisiens de Mélenchon se sont en quasi-totalité rabattus sur Macron au second tour, alors qu’ailleurs beaucoup ont préféré s’abstenir (39 %) ou, plus rarement, voter pour Marine Le Pen (14 %). »
C’est tout le paradoxe de cette jeunesse « insoumise », qui d’un côté en a après « la bande à Macron » tout en votant pour le même Macron, plus par réflexe de classe – leurs parents sont majoritairement issus des rangs de la mondialisation heureuse, comme les jeunes macronistes – que par une réflexion politique qui devrait les amener à la conclusion voulant que le seul vote révolutionnaire qui vaille soit le vote Le Pen.
Leurs aînés « insoumis » savent bien que la mobilisation de ces tendrons est socialement des plus connotées : « On a des bons bastions à Paris, à Lille, à Bordeaux… et un bon vivier dans pas mal de lycées », lit-on ainsi dans Libération. Dans les « quartiers pop », comme ils disent avec un délicieux frisson devant tant d’exotisme, « c’est plus difficile. […] Il faut reprendre leurs revendications, leur calendrier, leur montrer qu’on est utiles. Ça prend plus de temps. Le contrôle au faciès est une bonne porte d’entrée. » Magnifique. Pierre Savorgnan de Brazza n’aurait pas mieux dit en échangeant de la verroterie, lorsque faisant connaissance avec son premier indigène.
Et si les jeunes mélenchonistes n’étaient jamais, eux aussi, que d’insupportables gosses de bourges ? Au même titre que les jeunes électeurs d’Emmanuel Macron et François Fillon ? Avec sa fort intéressante théorie de la reproduction des élites, le défunt Pierre Bourdieu avait déjà anticipé la question avant d’y répondre par l’affirmative. Voilà qui ne rajeunit personne, si l’on peut dire en la circonstance.
http://www.bvoltaire.fr/melenchon-a-conquete-de-salauds-de-jeunes/
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Régionalisme ou continentalisme ?
Bernard Plouvier
Lors de l’éclatement de l’Empire romain d’Occident, l’on a observé un retour aux organisations de petites, voire de très petites tailles. D’un immense État longtemps porteur de paix et de prospérité, on en revenait au village, à la cité, au maximum au comté.
Faute de s’être défendus énergiquement contre l’envahisseur, les hommes d’Occident – qui ignoraient presque tous les réalités géographiques au-delà de l’horizon de leur plat pays, de leurs collines environnantes ou du cirque de montagnes les plus proches – se recroquevillaient en microsociétés, ce qui n’a jamais fourni que des microéconomies et une limitation considérable au progrès technique et social.
En nos jours de déréliction politico-religieuse, où les clergés semblent aussi peu fiables que les magistrats, où le monde politique est globalement pourri et les media plus menteurs que jamais, où l’Europe est envahie d’allogènes dangereux, on comprend parfaitement que le repli régional paraisse une solution logique, surtout en zones restées fort homogènes quant à la population, telles la Catalogne, les Flandres ou l’Écosse. Ce faisant, l’on sacrifie au politiquement correct !
En effet, nos maîtres nous interdisent de penser de façon raciale. Une loi de l’État macronien vient même de stipuler qu’il n’existe plus de race… on se demande ce qu’en peuvent penser divers « groupements humains » réputés à tort ou à raison pour leur racisme institutionnel.
Pour les « bons Français », c’est devenu une obligation de ne plus se référer à la « race européenne ». Dont acte. Pensons donc, raisonnons en « ethnie européenne », dont les traits sont caractéristiques, alors que la couleur de peau n’est guère une référence fiable : le bronzage modifie la blancheur congénitale alors qu’un Africain albinos et de nombreux Chinois sont plus blancs qu’une majorité d’Européens s’exposant au soleil.
En revanche, et n’en déplaise aux faiseurs de lois bizarres, un anthropologue reconnaît au premier coup d’œil un crâne d’Européen de celui d’un Asiatique, d’un Africain ou d’un Mélanésien, n’éprouvant de difficulté que devant un produit de ce métissage qui paraît à nos maîtres, financiers et négociants, une promesse d’avenir radieux : One world, one language (le basic english), one distribution… ça simplifie la vie et ça réduit les coûts de production.
On comprend que confrontés à cette insupportable régression unitaire et uniforme, présentée comme « l’évolution inéluctable de l’humanité une et indivisible », les moins sots et les plus fiers des Européens réagissent de façon communautaire.
Le problème est de ne pas se tromper sur la taille de la communauté. Il est évident que l’actuelle Europe Unie est une abjection, n’étant de fait qu’une Europe des économies (assez mal) unies… même pas capable d’harmoniser le coût social du travail et encore moins de protéger les citoyens des violences d’une immigration devenue invasion.
Croit-on que la vie sera plus aisée, moins dangereuse, en se repliant sur une organisation provinciale de 3 à 10 millions d’habitants, alors que les maîtres du jeu planétaire peuvent mobiliser les forces d’un pays de 330 millions de citoyens (USA), d’un milliard (Péninsule indienne), voire d’1,3 ou 1,5 milliard (Chine) ? Certes, ces géants sont fort hétérogènes quant à leur population… et c’est excellent pour nous autres Européens, puisque cette diversité ethnique est un facteur d’implosion (ou d’explosion, comme on voudra), soit une bénédiction pour leurs ennemis.
L’expérience quotidienne, comme les leçons de l’histoire, prouvent que « l’union fait la force », à condition de n’englober dans l’union que des communautés homogènes et de définir les droits et les devoirs de chacune d’entre elles.
Après des millénaires de guerres fratricides, de luttes économiques ouvertes ou larvées, il serait souhaitable que les différentes Nations de « l’ethnie européenne » s’unissent en vue de se défendre et de travailler en commun, ne serait-ce que pour exploiter les richesses de notre continent. Il est évident que seuls les Européens de souche doivent prendre part à cette union, de même qu’il est évident que les richesses européennes ne doivent être exploitées que par des Européens.
Plutôt que de favoriser le repli régional, qui est un authentique appel à la conquête lancé aux grands prédateurs, il serait intelligent de raisonner enfin de façon continentale et d’envisager la création de l’Empire européen, étendu de l’Islande à Vladivostok. Ceci implique un divorce des Européens d’avec l’économie globale, d’avec la mondialisation de la propagande et de l’obéissance des soi-disant élus des peuples à la finance vagabonde.
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Le discours d'un roi
En l'occurrence celui du Roi Felipe VI d'Espagne, au sujet des velléités catalanes d'indépendance.
un discours de fermeté pour garantir l'unité du Royaume, face à des menées séparatistes dont il n'est hélas pas précisé qu'elles sont favorisées par l'idéologie européiste, notamment dénoncée par Pierre Hillard dans "Minorités et régionalismes dans l'Europe fédérale des régions".
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Zoom - François Bert : Mettons fin au suffrage universel direct !
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CATALOGNE : AUTONOMIE PROVINCIALE OUI, SOUVERAINETE ETATIQUE NON !
Le bloc notes de Jean-Claude ROLINAT
Le pseudo référendum illégalement organisé le dimanche 1er octobre par le gouvernement régional de la Catalogne espagnole, s’est achevé dans la confusion et le ridicule. La Généralitat a, toutefois, gagné la bataille des images, et c’est important vis-à-vis de l’opinion publique locale et internationale. On connait, selon le slogan d’un célèbre magazine parisien, « le poids des mots, le choc des images ». Les photos et les films de policiers chargeant des manifestants, s’emparant d’urnes ou empêchant des électeurs « d’accomplir leur devoir » sans ménagement aucun, - mais connait-on une police qui agirait avec des « gants de velours ?-, ont tourné en boucle ce même dimanche 1/10 tant sur les réseaux sociaux que sur les chaines d’informations en continu. A noter que les membres des forces de l’ordre étaient surtout des Gardes civils ou des policiers nationaux rameutés de tout le pays,- pour la petite histoire logés sur des bateaux en rade de Barcelone, les hôtels étant complet ou refusant de les héberger !-, plutôt que des hommes appartenant à la police régionale, les Mossos d’Esquadra (1). Manque de confiance, risque de collusion, mauvaise volonté dans l’exécution des ordres ? Sans doute un peu tout cela mon général !
Madrid ne peut pas accepter un précédent qui ferait éclater l’Espagne !
Après la chute du régime franquiste par la disparition de son fondateur Francisco Franco Bahamonde, lequel avait assuré pendant presque quatre décennies la stabilité dans un pays ravagé par la guerre civile de 1936 à 1939, l’introduction d’un régime démocratique « à l’occidentale » qui se substituait à «celui de la « démocratie organique », permettait aux provinces espagnoles d’accéder à l’autonomie interne. Avec, toutefois, des statuts différents et un degré de compétences variable d’une région à l’autre, Galice, Catalogne et Pays Basque étant en pointe en raison, d’abord, de leur langue locale . Mais est-ce à dire que chaque peuple ayant un idiome, un dialecte, voire une langue spécifiques, aurait automatiquement le droit d’accéder à l’indépendance ? Dans ce cas ce n’est pas 194 pays membres que compterait l’Organisation des Nations Unies, mais mille, deux mille, trois mille et plus ! Rien que l’Inde et la Suisse, cette dernière n’étant qu’observateur à l’ONU, auraient respectivement droit, alors, à 18 et 4 sièges, un par « Etat linguistique » ! Et que dire de la Russie ou du continent africain ! Le morcellement des Etats-Nations en diverses entités politiques n’est pas sérieux, c’est même un facteur dangereux de divisions entre les peuples et un encouragement donné aux forces de la finance mondiale prêtes à s’emparer d’entités au format plus modeste, donc plus faibles à résister. Déjà, « on » nous dit que l’union des pays européens est une nécessité vitale pour pouvoir faire face à la concurrence des grands empires, Inde, Chine, Etats-Unis, Russie, alors que penser de micro Etats, même si, dans le cas catalan, nous avons à faire face à un « pays » de 7 millions d’âmes grand comme la Belgique ? L’Espagne est un vieux pays d’Europe, qui s’est un peu construit comme la France, autour d’un noyau central – Madrid et la Castille – par la volonté d’une dynastie. La volonté d’union du peuple espagnol ne fait aucun doute et même les résidents de Catalogne ne sont pas unanimes derrière la meute séparatiste du Président du gouvernement régional, Carles Puigdemont. Les sécessionnistes, regroupés au sein d’une coalition « Ensemble pour le Oui » » qui va des extrémistes de gauche d’Esquerra républicana aux « modérés » de la droite et du centre de Convergence et Union (CIU), totalisent 83 sièges sur 135 au Parlement de Catalogne, un vaste bâtiment à la façade rose ajourée d’arcades. L’opposition ou « unionistes » est composée de représentants des partis nationaux traditionnels, Parti populaire de Mariano Rajoy, Parti socialiste (PSOE) et les centristes libéraux/libertaires de Ciudadanos. Un sondage réalisé en novembre 2016 par l’institut CEO donnait 44,9 % de Oui, 45,1 % de Non et 10 % d’indécis. Un mois plus tard, l’écart se creusait encore un peu plus entre les « séparatistes » et les « unionistes ». La vérité nous oblige à reconnaitre que, juridiquement, le gouvernement de Madrid est dans son droit, la loi espagnole ne prévoyant pas de référendum « d’autodétermination » pour ses provinces. Les autorités catalanes, par ailleurs, n’ont pas facilité la publicité en faveur du Non, favorisant exclusivement la propagande pour le Oui. Elles ont même placardé des affiches représentant le général Franco disant « ne votez pas le 1eroctobre » ou « Non », pensant s’en servir comme d’un repoussoir. Il y eut même ici, en France, sur les ondes de la chaine « C News » le samedi matin 30 septembre, la curieuse prestation de l’ambassadeur d’Espagne présentant face aux caméras une photo du même général remettant un trophée au Barça, le club sportif catalan qui est, on le sait « mas un club », « plus qu’un club », une véritable institution à Barcelone. Pour « culpabiliser » les Barcelonais ? Les résultats, plus ou moins 90 % de votes positifs à l’heure où ces lignes sont écrites, ne sont absolument pas le reflet de l’opinion catalane, la consultation s’étant déroulée dans les conditions que l’on sait, et les partisans du Non l’ayant boycottée. Cette consultation ne peut avoir aucune valeur juridique. Si Madrid entrebâillait la porte pour ce type de « plébiscite », la péninsule risquerait de voler en éclat et la démocratie représentative avec l’armée, la Guardia civil et toutes les forces hispaniques centralisatrices ne l’accepteraient pas.
La Catalogne pourrait-elle vivre toute seule ?
On a soulevé l’hypothèse d’une déclaration unilatérale d’indépendance par le Parlement régional et, dans la foulée, celle de la « République ». D’abord cet Etat ne serait pas reconnu par ses voisins immédiats ni par les autres partenaires de l’Union européenne. Quant à l’économie catalane si florissante parait-il, n’oublions pas que ces 4 provinces du nord-est de l’Espagne ont une dette de 7,5 milliards d’Euros, soit 35,7 % du PIB, et que ce nouveau « pays » importerait plus qu’il n’exporterait. (Si ses frontières n’étaient pas bloquées par les pays voisins, comme celles du Kurdistan le sont et qui est un peu dans le même cas par exemple, par rapport au pouvoir central) .L’Eldorado catalan n’est pas aussi brillant que ses « thuriféraires » veulent bien le dire, le taux de chômage est tout de même de 14,85 %, et nombre de capitaines d’industrie songeraient à s’exiler en cas de séparation avec l’Espagne. Les indépendantistes démontrent leur indéniable force populaire avec la grève générale et la floraison de drapeaux rouges et jaune qui émaillent les cortèges. Mais la majorité – ou minorité ? – silencieuse ne descend pas forcément dans la rue, même si, ici ou là, des patriotes espagnols ont courageusement exprimés leur refus d’un divorce.
Un référendum peut en cacher d’autres
En Amérique du Nord, les Québécois se sont exprimés déjà deux fois sur leur « souveraineté-association ». La majorité des électeurs, dans les deux cas, ont dit non à la séparation d’avec le reste du Canada. En Ecosse aussi, le peuple s’est prononcé sur la sortie du Royaume-Uni, là aussi pour dire Non. Il y a une étonnante caractéristique qui réunit tous ces partis : ils sont, dans leur ensemble, de tendance social-démocrate et résolument immigrationnistes. Le Parti Québécois ne considère-t-il pas qu’est Québécois tout résident parlant le Français ? Madame Sturgeon à Edimbourg, leader du SNP et Premier ministre local, considère également qu’est Ecossais tout habitant de l’Ecosse et les « rebelles » catalans ne se félicitent-t-ils pas d’avoir 500 000 musulmans sur leur sol ? On est loin du sentiment identitaire qui devrait caractériser, logiquement, tous ces mouvements séparatistes. Toutes ces entités provinciales européennes, comme l’Ulster, la Flandre, la Wallonie ou les régions italiennes à statut spécial, bénéficient d’une large décentralisation et d’une capacité à se gouverner elles-mêmes dans de nombreux domaines. Tout peut être amélioré dans le sens d’une plus grande autonomie encore, mais il est une ligne rouge à ne pas franchir. C’est ce que les multiples partis ou organisations séparatistes refusent d’admettre, à commencer, chez nous, par les ultra-minoritaires partisans d’un Etat corse. Il existe au septentrion de l’Europe un archipel tranquille, qui flotte entre ciel et mer, qui aurait pu être au début du XIXème siècle le prétexte à une guerre terrible entre la Suède et la Finlande naissante. La sagesse et le pragmatisme l’ont emporté. Les populations suédoises de l’archipel des iles Åland ont été politiquement rattachées à la Finlande, mais les Alandais jouissent d’une autonomie totale dans TOUS les domaines, à l’exception de la monnaie, des affaires étrangères et de la défense. Dans les Caraïbes, le statut de Porto-Rico est également à méditer : l’ile a toujours refusé l’indépendance tout en souhaitant rester associée au grand frère américain. Bien plus loin encore, les iles Cook dans l’océan Pacifique sont heureuses de leur statut d’Etat associé à la Nouvelle-Zélande. Toute disposition permettant à un peuple de réaliser pleinement son d’identité tout en respectant l’intégrité d’un cadre national, est la bienvenue. Cela nous entraine bien loin de l’Espagne, certes, mais ne serait-ce pas une piste pour solder, par exemple, le dossier néo-calédonien ?
Note
(1) Force créée en juillet 1983 dont l’origine historique remonterait au XVIIIème siècle. Ses 17 à 18 000 hommes assurent les fonctions d’une police civile classique – circulation, enquêtes criminelles, protection. Elles ne se substituent pas, toutefois, à la police nationale ou à la garde civile qui restent les piliers policiers de l’Etat espagnol.
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Face à M. Macron, quelle attitude politique utile ?
Les ouragans qui se sont déchaînés sur les Antilles annoncent-ils symboliquement de ravageuses tempêtes en France et particulièrement en métropole ? L'agitation sociale débutée le 12 septembre pourrait, si l'on croit qu'elle puisse trouver un débouché politique avec M. Mélenchon, n'être que l'avant-goût d'une confrontation entre « européistes » et « populistes », au fil d'un quinquennat dont il n'est, pour l'heure, pas certain qu'il échoue... ni qu'il réussisse. La démonstration de force de la « France insoumise » du samedi 23 septembre, sans être aussi imposante que ne l'espéraient ses promoteurs, a néanmoins montré la capacité d'une gauche dite radicale à occuper la rue, et annonce la possibilité d'une cristallisation des mécontentements autour de cette gauche-là qui, d'une certaine manière, prend, sinon la place, du moins la suite du Front National, désormais quasiment mutique depuis la prestation ratée de Marine Le Pen lors du débat présidentiel.
La symbolique des drapeaux brandis lors de la manifestation de M. Mélenchon, tricolores ou syndicalistes, répondait à celle des rassemblements de campagne de M. Macron, dominés par le mélange des drapeaux étoilés de l'Union Européenne avec les pavillons nationaux. Dans l'un ou l'autre des cas manquaient néanmoins les multiples drapeaux colorés des provinces françaises, dans une sorte de rappel a contrario, pour la gauche radicale de son jacobinisme initial et pour le « macronisme » (dont la définition reste à faire) de négligence à l'égard de cette question, pourtant primordiale si l'on veut répondre au malaise de nos concitoyens sur l'identité de la France et leur rapport intime à celle-ci, aujourd'hui bousculé par une mondialisation devenue agressive après avoir été séductrice. Mais ce que les observateurs signalent et soulignent, c'est la confrontation entre ces « deux meilleurs ennemis » qui se nourrissent l'un de l'autre, avec un avantage certain pour M. Macron qui reste le maître des horloges législatrices, et leurs discours antagonistes sur les questions sociales et européennes.
M. Macron revendique une europhilie qui ne l'empêche pas, néanmoins, de chercher à proposer (à défaut de pouvoir, pour l'heure, imposer...) une voie « française » (ou portée par la France) pour la construction européenne et son renforcement dans le cadre du monde contemporain. Agitant le drapeau bleu étoilé tout au long de sa campagne, il a, d'une certaine manière, piégé les européistes fédéralistes qui ne pouvaient plus vraiment le contester, ravis qu'ils étaient de voir « leurs » couleurs aussi hautes dans les rassemblements du candidat désormais président. M. Juncker, lui, a bien compris la manœuvre, mais est bien ennuyé pour trouver une parade à celui qui, visiblement, veut privilégier le Conseil européen au détriment de la Commission et qui emploie le langage européen et non le langage souverainiste traditionnel que les institutions européennes diabolisent pour rendre tout débat impossible : cela peut expliquer la mise en garde de la Commission au lendemain de l'élection présidentielle et la proposition, nouvelle pour M. Juncker, de l'élection directe d'un président de l'Union, moyen de contourner les États et d'imposer l'idée (sans réalité) d'un « peuple européen » qui ne serait rien d'autre qu'un électorat disparate et momentané, sans grande consistance civique.
Ces quelques réflexions sur la situation politique actuelle et les interrogations sur la question européenne m'incitent à la prudence sur l'avenir du pouvoir macronien et sur la construction européenne qui, fortement ébranlée depuis le Brexit, semble à un tournant, sans que je sache exactement quelle direction elle va prendre ces années prochaines. Ce qui est certain, c'est qu'il faut tout faire pour renforcer la parole de la France dans le monde, y compris « par » le biais européen, et qu'il faut espérer que l’État retrouve une visibilité et une crédibilité que les deux derniers quinquennats ont fortement abîmées : le vieux royaliste que je suis ne fera pas la politique du pire, et préférera le succès, sur le plan international, de M. Macron plutôt que la poursuite d'un déclin dont la France serait la victime. Cela ne signifie pas, évidemment, un quelconque ralliement au pouvoir actuel, mais la pratique intelligente d'une opposition royaliste qui ne souhaite pas affaiblir le pays mais, au contraire, le remettre sur ses pieds pour ne pas être prisonnier d'une mondialisation et d'une gouvernance qui laisseraient toute liberté et tout pouvoir à l’Économique au détriment des nations historiques, des traditions françaises et de l'âme même de cette France qui est notre « déesse-mère », celle qui nous ouvre les portes de l'universel sans laisser les courants d'air dévaster ce que nous aimons.
Mais si je suis royaliste, c'est parce que je sais, à l'étude de l'histoire, que rien de solide, rien de ferme et de durable ne peut se faire sans l'inscription de l’État et particulièrement de sa magistrature suprême dans la longue durée, celle qui enracine et permet les floraisons belles et multiples. C'est aussi parce que je cherche à penser les grandes questions politiques, géopolitiques, économiques, sociales, régionales, environnementales, non en fonction des seuls intérêts électoraux des uns ou des autres, mais selon le Bien commun, celui qui fonde et qui « permet », celui qui élève et qui promeut, et qui, d'une certaine manière, est « l'éternité renouvelée » de notre France et de sa vie, de son être comme de son âme... Comme le clamaient les monarchistes d'antan à la fin de leurs réunions enflammées et comme peuvent le réaffirmer les générations royalistes contemporaines : « Pour que vive la France, vive le Roi ! ». Simplement, empiriquement, politiquement.