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élections - Page 275

  • « Mouvance France » présentera d’ici un an un Projet pour la France

    6a00d83451619c69e201bb09e61062970d-200wi.pngSous la houlette de Roland Hureaux, ancien collaborateur de Philippe Séguin, premier adjoint (2003) de Cahors ; ancien élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole nationale d’administration, agrégé d’histoire. Auteur de plusieurs livres sur les questions nationales et internationales dont le dernier : D’une crise à l’autre (Euro, mondialisation, France, Allemagne), Perspectives libres 2017 et de nombreux articles :

    Hors des partis politiques, un groupe de personnalités qualifiées et d’experts, issus de tous horizons, a décidé de se rassembler au sein de l’association Mouvance France, à l’appel de Roland Hureaux, ancien collaborateur de Philippe Séguin et élu du Lot en vue de bâtir un Projet pour la France.

    6a00d83451619c69e201b7c942e15b970b-200wi.pngMouvance France veut être un pôle de compétences à même de proposer, dans un délai d’un an, les premiers axes d’un Projet pour la France orienté autour des enjeux essentiels : l’indépendance, la transmission de l’héritage national , notamment à l’école, la puissance économique et militaire, aujourd’hui mise en péril par un démantèlement industriel accéléré, la justice et la sécurité et, avant tout, la paix civile, menacée par le communautarisme et les déséquilibres démographiques. Comme l’a constaté Roland Hureaux, président provisoire cette association qui tiendra sa première assemblée générale le 26 janvier 2018, « il n’y a aucun exemple dans l’histoire qu’ un face à face entre communautés hétérogènes ne se soit pas terminé par une guerre civile. C’est d’abord cela qu’il faut éviter ».

    Le Projet pour la France qui émanera des travaux de l’association et du réseau d’experts qu’elle a déjà commencé à constituer, devra porter la marque de la compétence, du courage et, d’abord, du réalisme, c’est-à-dire qu’il sera applicable immédiatement en cas d’alternance politique.

    C’est pourquoi figurent principalement dans Mouvance France des personnalités expertes dans leur domaine : professeurs, militaires, économistes, géopoliticiens, démographes. Leurs noms, dont certains sont très connus, seront rendus publics au fur et à mesure de la publication des éléments du Projet pour la France.

    Dans l’équipe actuelle figurent déjà d’ores et déjà Dominique Marcilhacy, ancienne membre du Conseil économique et social, Serge Federbusch, président fondateur du parti des libertés, Francis Choisel, ancien secrétaire général du Club 89, Tarick Dali, vie président de la Droite libre, Jean-Pierre Gérard, président-fondateur du Club des N°1 mondiaux français, Yoann Laporte, étudiant, Alexandre Del Valle, essayiste, Guillaume de Thieulloy, Michel Leblay, Elisabeth Faure.

    Michel Janva

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  • 2017 n'est pas allée dans le sens de la fin de l'Histoire...

    1818270925.jpg

    L'année qui vient de finir aura au moins apporté deux surprises qui ont un sens : l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, début janvier, et, début mai, celle d'Emmanuel Macron à la présidence de la République française.

    Le premier, honni de la classe politique et médiatique du monde entier, était donné perdant jusqu'au dernier moment. Il arrive donc que ces gens-là se trompent ; qu'ils ne voient pas venir l'événement qui démentira leurs prévisions et décevra leur attente, puisqu'ils avaient choisi leur camp et diabolisé le camp adverse. 

    Trump pour le meilleur et pour le pire n'est rien d'autre qu'un retour du vieux nationalisme américain, égoïste si l'on veut, libéral quand cela fait les affaires de l'Amérique, protectionniste quand ça ne les fait pas. Trump et une large frange de l'opinion américaine, lassée de l'idéalisme d'Obama et de l'universalisme belliqueux du clan Clinton, se sont rencontrés et reconnus dans ce nationalisme simple et brut qui n'a nulle honte à s'affirmer comme tel et se trouve heureux d'avoir rangé ses complexes au placard des hypocrisies, seconde nature des dirigeants américains depuis bien longtemps. Trump est à cet égard tout à fait libéré et l'Amérique, semble-t-il, s'en trouve plutôt bien. Cela ne signifie pas que les conséquences soient forcément bénéfiques pour le reste du monde, par exemple pour l'Allemagne qui n'est plus l'interlocuteur européen privilégié de l'Amérique de Trump ; pour l'Iran après l'abandon de la politique de détente inaugurée par Obama ; pour les Palestiniens depuis que Trump a plus ou moins reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël : pour la Chine elle-même, de plus en plus concurrent n°1 des Etats-Unis malgré les protestations d'amitié, en attendant de devenir peut-être un jour, bien plus que la Corée du Nord ou que la Russie, l'adversaire principal de l'Amérique.

    Mais le chef du Kremlin, s'il a, à la différence de Trump, des idées politiques et géopolitiques de grande ampleur, n'a pas de complexe non plus dès lors qu'il s'agit des intérêts de la Russie ni de doutes ou de scrupules lorsqu'il s'agit de la gouverner.  Ainsi, le politique n'a-t-il pas disparu partout. En tous cas, il n'a pas disparu des deux pays les plus puissants du monde. Y ajouterait-on la Chine ou l'Inde que la remarque vaudrait tout autant. Entre ces grands Etats nationalistes croit-t-on que la compétition se limite à l'économie et à la finance comme la doxa aimerait à le croire ? Alors, que l'on observe les budgets militaires de ces puissances, leur redéploiement opérationnel à travers les points stratégiques du globe, leurs bases, les armements qu'ils y installent, toujours plus nombreux et plus sophistiqués, parfois loin de leur territoire. Rien ne dit que tout cela est investi, déployé pour ne jamais servir. Pour qui croirait à la fin du politique et / ou de l'Histoire, ce ne sont pas des confirmations que 2017 a apportées. 

    L'improbable élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République n'a pas consacré la fin de ce que nous appelons souvent - comme jadis De Gaulle - le Système. Peut-être même cette élection l'a-t-elle sauvé pour un temps. Mais elle est résultée de l'extrême lassitude des Français envers les présidences guignolesques qui venaient de se succéder, des partis discrédités et même méprisés, des politiciens médiocres et corrompus. Ils ont ainsi consenti, non sans jubilation, en attendant de voir, à ce que tout cela soit pulvérisé et dégagé en un rien de temps et que s'installe à la tête de l'Etat un homme nouveau, un brin étrange, jeune et décidé, d'apparence digne et avantageuse, ayant compris qu'il manque un roi à la France depuis quelques deux siècles et se montrant déterminé à en endosser les habits... Emmanuel Macron a surtout démontré comment l'on prend le pouvoir en France, comment un « coup » peut être tenté et réussi.

    Après sept mois, le Système, dans ses fondements, perdure sous Macron, Les bons résultats économiques proclamés partout sont en réalité plus qu'incertains. Sans-doute illusoires. Le terrorisme reste une menace. L'immigration ne diminue pas et selon toute probabilité devrait au contraire grandement s'accroître notamment en provenance d'Afrique, l'inquiétude identitaire des Français, malgré le verbe présidentiel, demeure intense. Les questions dites sociétales continuent de les diviser... 

    La foi la plus clairement affirmée d'Emmanuel Macron semble être surtout européenne, mais systématiquement fédéraliste, en dépit de l'opposition déterminée de nombre de pays de l'Union et, secrètement, de l'Allemagne. La question des migrants et celle des souverainetés et des volontés identitaires de nouveau fermement affirmées devraient dominer pour longtemps l'évolution de la politique européenne. Elles jouent à l'encontre du projet Macron.

    Pour la première fois depuis bien longtemps, les Français n'ont plus honte de leur président mais ils ignorent toujours qui il est, quel est le fond de sa politique. Pourra-t-il rester toujours une énigme ?  

    On le voit : si l'on était tenté d'accorder quelque crédit à cette fumeuse théorie, 2017 n'est pas allée dans le sens de la fin de l'Histoire.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Têtes à clash n°19 : les valeurs de la droite et des chrétiens, le portable à l'école, voeux 2018

  • Pour 2018, que les partis de droite soient vraiment de droite

    6a00d83451619c69e201b7c941c3bb970b-800wi.jpgVoeux de Pascal Gannat, vice-président du groupe FN-RBM au Conseil régional des Pays de la Loire (il fut tête de liste lors des élections) et membre du Bureau Politique du FN, pour 2018 :

    "Mes voeux pour 2018 : que chacun durant cette année nouvelle connaisse la réalisation de ce qui est le plus bénéfique pour soi et ses proches.

    Que les partis de droite soient vraiment de droite, sur des idées de droite, et renoncent à des rénovations et refondations reposant sur des apparences d'appareil, cosmétiques et médiatiques, le ''jeunisme'' la ''modernité'', la ''dédiabolisation-soumission'' par renonciation à toute valeur de droite et alignement sur ce qui ''acceptable'' par les médias. Qu'ils proposent aux français autre chose que des slogans simplistes, mais une reconstruction de la politique sur la réalité vécue par les Français et en rupture totale avec l'étatisme technocratique et les idéologies mortifères de la gauche, en commençant par les lois liberticides Pleven-Gayssot. Qu'ils cessent d'attribuer à l'Europe ou à la mondialisation, pour ou contre, les raisons très françaises depuis 1945 et 1958 de notre décadence politique, démographique, morale, économique et sociale. Qu'ils rompent définitivement avec le politiquement correct concernant notre identité française et européenne, qui est gréco-latine, et chrétienne pour l'essentiel, en proposant de grands programmes de reconstruction de la famille française et de sa démographie, seule possibilité durable d'endiguer l'immigration de peuplement que nous subissons de puis 50 ans, avec le changement de civilisation qui nous est imposé.

    Qu'ils aient le courage de reconnaître qu'ils ont renoncé à être de droite en 2017 parce qu'ils ont eu honte de ce que nous sommes, qu'ils ont cru qu'il est ''moderne'' de reprendre des idées de gauche, et qu'ils ont ainsi permis l'élection du mirobolant mondialiste et de gauche Emmanuel Macron. Qu''ils défendent, représentent et illustrent nos identités régionales et françaises face aux forces de destruction de l'âme française et européenne, en reprenant une politique de civilisation et abandonnant leurs calculs internes dérisoires. Qu'ils acceptent de dire qu'ils sont conservateurs de nos valeurs et traditions culturelles, civiques et morales, pour les libertés locales et économiques, et pour une politique sociale reposant sur la dignité et la responsabilité en supprimant l'assistanat socialiste. Qu'ils préparent ainsi l'union des droites françaises pour vaincre Macron en 2022 ou qu'ils disparaissent, parce qu'alimentaires pour des politiciens, mais inutiles pour les Français...

    Bref que les partis de droite cessent des réseaux électoralistes de boutiquiers et de cadres commerciaux de la politique parlant plus en fonction de leurs intérêts partisans et de leurs carrières personnelles que de l'intérêt de ce qui nous est le plus cher : la France, son peuple, ses familles, ses moeurs collectives et civiques, ses entreprises et ses savoir-faire, son héritage à maintenir et son avenir à construire, au service du bien commun."

    Michel Janva

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  • En 2018 désignons l’adversaire: refondation, résistance, pédagogie

    drapeau-francais-autorise.jpgPour sa première allocution télévisée  de présentation de ses vœux aux Français, et au-delà de sa durée inhabituelle, Emmanuel Macron n’a pas révolutionné le genre, ni dans le fond ni dans la forme. Comme ses prédécesseurs, il a évité les sujets qui fâchent – la hausse de la CSG pour les  retraités, des prix  du gaz et de l’essence, des tarifs postaux, des assurances… - et a manié  le registre du plaidoyer pro domo.  Il  a vanté son volontarisme, celui de son gouvernement et exalté  classiquement les Français à ne pas douter de la grandeur de la France, les invitant  à la concorde, à la solidarité  et à l’unité. Il a même plagié la  célèbre formule de John Fitzgerald Kennedy sur le citoyen qui avant d’attendre ce que son pays  peut faire pour lui doit d’abord ce demander ce qu’il peut faire pour son pays... Au rayon des emprunts,  comme Nicolas Sarkozy en 2007 rappelait Libération« voici qu’à son tour, Macron invite les Français à ne jamais oublier qu’ils sont la nation française, avec son esprit de conquête et sa volonté de faire vivre, en 2018, ce qu’il appelle lui aussi notre renaissance française. » Comme beaucoup l’ont relevé, cet appel s’est aussi inscrit dans la veine de son  tropisme européiste, en appelant comme il l’a fait tout au long de la campagne présidentielle  « à la  détermination pour (un) sursaut européen  pour que, ensemble, nous ne cédions rien ni aux nationalistes ni aux sceptiques ». Une  propagande désormais habituelle  du nouveau président en faveur d’une union  bruxelloise liberticide,  jugée par lui  indépassable, mais suscitant un  rejet croissant chez les Européens réclamant une forme de coopération respectant les souverainetés et les spécificités nationales. 

    En débutant  son discours par la formule  « mes chers compatriotes européens » qui s’oppose dés le départ,  en même temps,  aux  tonalités  nationales de ses propos,  en exaltant la « souveraineté européenne »Emmanuel  Macron ne veut pas voir (?)  que celle-ci n’est pas compatible avec une souveraineté française qui, de facto, en pâtit forcément. Élever l’une, c’est mécaniquement abaisser l’autre.  Souveraineté européenne qui est d’ailleurs en contradiction avec le principe de subsidiarité, réaffirmé  par le  traité de Lisbonne,  qui   veut que   les décisions soient prises le plus près possible des citoyens, que les nations gardent une champ d’action autonome assez vaste, l‘UE ne mettant normalement en oeuvre que des actions que les Etats ne pourraient conduire.

    Cette conception là de l’Europe était encore celle d’un Giscard d’Estaing et même d’un François Mitterrand qui œuvra en faveur du calamiteux traité de Maastricht.   L’article 3ter du Traité sur l’Union européenne indique ainsi que   « le principe d’attribution régit la délimitation des compétences de l’Union. Les principes de subsidiarité et de proportionnalité régissent l’exercice de ces compétences. » Dans les faits, de reculade en démission, de soumission en refus de réagir à la boulimie de pouvoir de la technocratie européiste,  même  le plus obtus des députés européens ne tarde pas à s’apercevoir qu’il passe son temps à voter dans l’hémicycle du Parlement européen une foule de textes portant sur des sujets qui seraient traités plus finement et de manière plus appropriée à l’échelon des assemblées nationales de leurs Etats respectifs

    A l’heure ou les 120 000 places des  hébergements d’urgence ne parviennent plus a répondre à la demande,   Emmanuel Macron a aussi  évoqué dimanche soir,  de manière très allusive,  la question des immigrés clandestins (demandeurs d’asile, réfugiés, migrants…)  qu’il s’agit d’accueillir, évoquant  plus  largement le problème  des sans-abris.   Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche (LREM) a été plus explicite que le chef de l’Etat dans le JDD: « Les demandes d’asile ont augmenté de 80% depuis 2010 , la France aura dans les prochains mois un débat important sur le droit d’asileIl devra d’abord permettre de réformer en profondeur les procédures de demande d’asile. En confortant les moyens de l‘Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en lui fixant pour objectif de traiter les dossier en moins de deux mois. (L’accueil de ceux)  qui ont vocation à s’installer durablement dans le pays suppose également d’éloigner plus systématiquement ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile, fait-il valoir, rappelant que seuls 4% des déboutés font aujourd’hui l’objet d’une mesure d’éloignement.»

    Une fermeté affichée qui n’a pas convaincu grand monde, alors que  les pays déjà envahis par lesmigrants ont été  obligés lors du réveillon de la Saint-Sylvestre de prendre des mesures de confinement, de ghettoïsation  des femmes autochtones pour éviter les agressions comme en Allemagne   (voir ici) et  de mettre en place sur la durée des patrouilles citoyennes comme en Suède

    Le site d E&R  relevait que si la France accepte  « 200 000 nouvelles entrées (d’immigrés non européens)  par an, officiellement, et reçoit 85 000 demandes d’asile »,  « l’arnaque de LREM c’est de dire que la France accueille mal  ses  réfugiés, et qu’elle se doit, elle qui est la patrie des droits de l’homme, de les accueillir  dignement. Pas question de demander leur avis aux Français qui vont se cogner des centaines de milliers d’Africains à moitié paumés sur notre sol, parlant mal le français et souvent éduqués à la détestation ou au mépris de la France, ce pays colonialiste qui aurait détruit leurs propres pays (…). »

    « Comment appeler un pays qui reçoit les jeunes Africains comme des libérateurs et qui laisse crever ses vieux, ses SDF, ses paysans dans l’indifférence générale ? On ne l’entend plus, la gauche humaniste, sur ces petits Français pas suffisamment exotiques, pas assez bien-votants, et pas assez progressistes dans l’âme…»

    Comment appeler également un pays qui se résigne aux flambées de violence , aux dégradations, aux incendies qui émaillent traditionnellement le passage de la nouvelle année, qui  voit se multiplier les attaques contre nos forces de l’ordre comme à Champigny avant-hier?

    Comment appeler un pays qui dans le même temps matraque avec la plus extrême brutalité judiciairement, financièrement les dissidents à la doxa mondialiste tout en essayant de les priver  de moyens  d’expression?  Notre camarade Stéphane Ravier s’est ainsi  justement  ému que le compte twitter  de  Pont d’Arcole ait été censuré comme celui de Génération identitaire« Faut-il être un petit mouton du politiquement correct pour pouvoir désormais s’exprimer sur Twitter ? Inacceptable dans une démocratie saine ! »

    Comment appeler  un pays dont la justice est  trop souvent laxiste et complaisante avec  la racaille qui pourrit la vie de nos compatriotes,  qui baisse les bras devant un criminalité galopante? Mais une justice  qui condamne dans le même temps   cinq militants de Génération identitaire qui avaient déployé une banderole sur le chantier de la mosquée islamiste de Poitiers à 40.000 euros  d’amende, 1 an de prison avec sursis, 5 ans de privation de droits civiques!

    Comment appeler un pays qui méprise tellement ses jeunes générations  qu’il décide de les priver de l’apprentissage des nuances, en l’espèce ici en supprimant des nouveaux programmes scolaires le passé simple ? Du passé (simple) faisons table rase:  il s’agirait de lutter  contre les discriminations… alors même que cette mesure  établira au contraire une discrimination  sociale  entre ceux qui auront pu apprendre ce temps à la maison et les autres… Avec en arrière-plan l’idée  de favoriser l’accueil de l’ immigration à l’école  dont les enfants sont supposés trop idiots par les pédagogues égalitaristes de l’Education nationale  pour percevoir les subtilités et les beautés de la langue française ?

    Ce Système, et ce bien avant l’arrivée au pouvoir de l’emblématique Emmanuel Macron,  détruit la France, paupérise, déracine  et fragilise nos compatriotes. L’année 2018 sera pour l’opposition nationale celle de la Refondation, de la clarification  de nos thématiques,  de notre programme. Une année de  résistance et de  pédagogie afin de rendre clairement perceptible aux Français que la seule issue pour retrouver le  chemin de la prospérité et de la grandeur est d’être fidèle à notre génie,  de recouvrer toutes nos libertés,  de réaffirmer l’éternelle modernité de nos  valeurs patriotiques et civilisationnelles. C’est là aussi le sens de la citation du Maréchal  Foch figurant  cette année sur la carte de vœu de Bruno Gollnisch« parce qu’un homme sans mémoire est un  homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.  »

    https://gollnisch.com/2018/01/02/2018-designons-ladversaire-refondation-resistance-pedagogie/

  • 2017, une année politique hors-norme - Journal du Vendredi 29 Décembre 2017

  • Le mouvement dextrogyre est bien à l’œuvre

    Suite de l'entretien avec Guillaume Bernard (lire la partie 1 et la partie 2), auteur de La Guerre des droites aura bien lieu. Le mouvement dextrogyre :

    6a00d83451619c69e201b8d2c8fae7970c-800wi.jpgÀ l’automne 2016, les électeurs de droite étaient sur les starting-blocks : ils allaient prendre leur revanche sur François Hollande. Depuis la présidentielle et les législatives de 2017, ils ont le moral dans les chaussettes. Que s’est-il passé ?

    Par ignorance (historique et philosophique) ou par stratégie électorale dite « attrape-tout » (tenter de capter différents segments de l’électorat), aucun parti politique classé à droite n’a fait l’effort de rechercher une cohérence doctrinale et programmatique. Aussi, faute d’avoir une offre politique claire, l’épisode électoral 2016-2017 a été marqué par une série d’élections par défaut. À la primaire de la droite, François Fillon est désigné par rejet d’Alain Juppé (porteur du concept multiculturaliste d’ « identité heureuse ») et par défiance envers Nicolas Sarkozy (déception à l’égard de son quinquennat, fragilité judiciaire). Lors de la primaire de la gauche, Benoît Hamon est préféré à Manuel Valls par rejet du « hollandisme » et parce que l’électorat social-libéral avait déjà basculé vers Emmanuel Macron.

    À la présidentielle, les deux personnalités qui atteignent le second tour ont, chacun, fait moins de 25 % des suffrages exprimés : leurs candidatures n’emportent pas l’adhésion. Notons, au passage que la progression de la gauche radicale s’explique par le siphonage d’une partie de l’électorat PS, mais que l’adition des scores de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon ne manifeste pas de progression des idées socialistes. D’ailleurs, depuis les élections, LFI traverse une crise d’identité : elle est divisée entre son courant jacobin et les tenants d’une forme de communautarisme ; cela hypothèque sa capacité à durer sauf à ce que l’électorat d’origine immigré se mobilise et se serve de cette force politique dans un scénario à la Houellebecq. Quant à la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, elle est à l’évidence une élection par rejet de Marine Le Pen, l’abstention progressant entre les deux tours (ce qui n’était arrivé qu’en 1969 quand deux candidats de droite et de centre-droit s’étaient affrontés et que la gauche s’en était désintéressée). Aux législatives la très faible participation est le résultat d’un macronisme choisi par défaut et de la démobilisation (phénomène habituel) des camps ayant perdu la présidentielle. Il est certain que la stratégie de LR ayant appelé à faire élire Macron pour théoriquement, ensuite, lui imposer une cohabitation était irréaliste et inaudible.

    Si Emmanuel Macron a réussi à s’imposer en quelques mois, c’est moins par adhésion envers sa personne et les candidats qu’il a présenté sous ses couleurs aux législatives que par rejet de la classe politique : il rendait possible un « dégagisme soft » en évitant le saut dans le vide qu’incarna, notamment à l’occasion du débat télévisé d’entre-deux tours, Marine Le Pen.

    N’est-il pas paradoxal que, concomitamment, les idées de droite se réaffirment et se raffermissent dans l’opinion publique et que les candidats de droite aient mené une campagne si peu satisfaisante ?

    La déception des électeurs de droite est parfaitement compréhensible. Et, ce, d’autant plus que l’effet de balancier veut, normalement, que le camp qui gagne les élections locales (LR avait battu le PS, le FN avait très fortement progressé) l’emporte, ensuite, lors des élections nationales. Mais, ce ne sont pas les électeurs qui ont fait preuve d’incohérence, c’est l’offre politique qui s’est révélée déficiente, humainement et intellectuellement.

    Pour autant, le mouvement dextrogyre est bien à l’œuvre. La grande coalition libérale macronienne, réunissant droite et gauche modérées, en est la parfaite illustration : il a réuni les tenants du libéralisme économique (réforme du code du travail) et du libéralisme culturel (acceptation de la PMA). Il est certain que les idées authentiquement de droite, si elles se déploient à nouveau dans l’espace public (affirmation de la défense de l’identité et des racines culturelles, retour vers un certain conservatisme sociétal, réticence vis-à-vis des incertaines « valeurs républicaines », exaspération vis-à-vis de la repentance, etc.) sont encore électoralement minoritaires. Il est impossible de revenir, en quelques années, sur quatre siècles de développement et d’imprégnation sociale de la philosophie politique moderne.

    Si elles pouvaient être satisfaisantes, les victoires souverainistes lors des référendums de 2005 en France (rejet du TCE) ou de 2016 au Royaume-Uni (Brexit) étaient le résultat de la convergence de forces politiques disparates. Elles ont toutefois traduit le souhait populaire d’un retour au contrôle de son espace territorial et normatif. L’élection de Donald Trump aux États-Unis, avec pourtant une minorité de suffrages populaires, s’explique par la structure fédérale de ce pays. En Autriche, en revanche, le candidat du FPÖ n’a pas réussi à l’emporter seul contre toutes les autres formations politiques à la présidentielle de 2016, mais il fait désormais partie d’une coalition gouvernementale, avec les conservateurs, depuis les élections législatives de l’automne 2017. Le retour en force des idées de droite est donc une réalité culturellement et même électoralement inconstatable mais encore inachevé.

    A suivre

    Michel Janva

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  • EMMANUELLE MÉNARD : « JE SUIS FIÈRE DE CE BON CLASSEMENT - C’EST LE FRUIT D’UN ENGAGEMENT ET D’UN TRAVAIL INTENSES QUI S’APPUIENT SUR MON ANCRAGE LOCAL »

    Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault, a été très bien classée dans le Top 50 des députés les plus actifs à l’Assemblée, alors qu’elle ne bénéficie pas du travail d’un groupe derrière elle. Elle revient sur son bilan des six premiers mois et souligne l’importance de l’ancrage local que lui apporte son mari, pour « les conséquences concrètes des textes que l’on vote sur la vie quotidienne des Français ».

    Emmanuelle Ménard, vous êtes classée parmi les députés les plus actifs de l’Assemblée. Comment accueillez-vous cette nouvelle ?

    C’est le fruit d’un engagement et d’un travail de tous les jours. Il est d’autant plus important que je suis député non inscrit. Cela signifie que je ne bénéficie pas du travail collectif d’un groupe.
    Quand vous faites partie d’un groupe, c’est plus facile de profiter des amendements ou des propositions de loi des autres. Ce n’est pas mon cas.
    J’en suis donc assez fière.

    Quelles leçons tirez-vous de ces premiers mois à l’Assemblée nationale sur le travail de député ?

    C’est évidemment passionnant, parfois même un peu déroutant.
    C’est effectivement fatigant, mais je ne tomberai certainement pas dans le travers de certains députés qui se plaignent à tout bout de champ, pour les uns de travailler trop et pour les autres de ne pas gagner assez. Je trouve assez indécent de se plaindre quand on connaît les conditions de vie moyennes des Français aujourd’hui.
    C’est aussi surprenant aussi, car on vous demande d’être assez spécialiste sur un tas de sujets dont, pour certains, vous ne connaissez rien. Cela demande beaucoup de travail pour pouvoir s’intéresser, connaître et approfondir certains domaines.
    Par exemple, je ne connaissais pas du tout le droit fiscal. Cela demande de travailler beaucoup pour pouvoir connaître non seulement ce dont on parle, mais en plus les implications.
    J’avoue être très heureuse de pouvoir me reposer sur une implantation locale, sur la mairie de Béziers en l’occurrence, et sur Robert. Il peut, dans certains cas, me donner des indications sur les conséquences concrètes de textes que l’on vote ou que l’on ne vote pas. C’est bien cela, le plus important, pour ne pas rester sur une réaction spontanée. Il faut travailler pour savoir quelles sont les conséquences effectives et réelles sur la vie quotidienne des Français. 

    Avec le non-cumul des mandats, les ancrages locaux pour les députés sont plus compliqués. Est-ce que d’être un couple politique avec Robert Ménard vous aide à mieux connaître les problématiques locales ?

    Je pense que le non-cumul des mandats est positif, mais a ses limites. Je l’ai déjà dit, je pense que c’est un avantage pour Robert et moi de former un couple en politique. Nous pouvons nous appuyer mutuellement, lui sur moi pour le niveau national et moi sur lui pour l’ancrage local.
    Cela nous permet d’être au plus près des réalités pratiques, les réalités du terrain et de la vie quotidienne des Français. C’est extrêmement important. Si je n’avais pas cet appui local, je serais peut-être amenée parfois à voter des choses qui n’ont pas beaucoup de sens ou selon des positions de principe.
    C’est facile, lorsqu’on est dans l’opposition, d’avoir des positions de principe. Quand on gère les choses au quotidien et qu’on est confronté à la réalité, c’est plus compliqué et requiert parfois de la nuance.

    Quand on dit « Ménard », on pense un peu à « polémique ». Vous faites partie des rares députés à provoquer des polémiques et des débats. Comment vivez-vous d’être l’une des députés les plus polémiques de ce mandat ?

    Je ne le vis pas trop mal même si, au quotidien, ce n’est pas évident. Je ne fais que réaffirmer dans l’Hémicycle mes convictions profondes. Je ne me verrais pas passer sous silence mes convictions sous prétexte de ne pas faire de polémiques.
    Il y a certaines polémiques stériles et d’autres salutaires quand il s’agit de défendre des convictions, des principes, des valeurs qui sont des valeurs sur lesquelles les électeurs m’ont élue. C’est important de le faire même si, parfois, c’est difficile quand vous êtes toute seule dans l’Hémicycle contre tous les députés présents.
    C’est un détail, ce n’est pas très grave. Ce qui est important, c’est de défendre ses convictions.

    http://www.bvoltaire.fr/suis-fiere-de-classement-cest-fruit-dun-engagement-dun-travail-intenses-sappuient-ancrage-local/

  • La Vraie Droite contre-attaque !

    Recension du livre métapolitique de Daniel Friberg

    Ex: http://www.europemaxima.com

    2173318317.jpgÀ l’aube du XXIe siècle, certains s’imaginent, à tort, que la Gauche et la Droite sont deux clivages politiques dépassés. L’émergence de formations politiques ou métapolitiques transcourants pourrait en effet nous tromper. Pourtant il n’en n’est rien. Bien que des idées de gauche passent à droite et vice versa (1), il y aura toujours une Gauche et une Droite « éternelles », « métaphysiques »; une Gauche synonyme d’horizontalité et une Droite de verticalité.

    En cet âge sombre, où la confusion est reine, ces repères se trouvent donc parfois malmenés. Alors oui, il faut reconnaître que les frontières, dans certains cas, sont poreuses ou bien que le dialogue entre deux camps opposés est possible. L’histoire du Cercle Proudhon est d’ailleurs un bel exemple d’union sacrée. Néanmoins, il ne faut pas que le dialogue, ou l’emprunt de méthodes au camp adverse en vienne à modifier l’ADN des deux ensembles. Que Michel Onfray discute avec Alain de Benoist soit. Est-il devenu un homme de Droite pour autant ?

    Évoquer la Droite en France ramène toujours aux libéraux, au patronat, aux affairistes de tout poil, même s’ils présentent une pointe de conservatisme un peu réactionnaire aux yeux des plus progressistes. À ce titre, nombre de ténors de la Droite « classique » sont compatibles avec les idées sociétales du Parti socialisteet d’En Marche. Est-ce la Droite « classique » qui se rabat sur sa gauche ou n’est-elle pas, historiquement parlant, la véritable Gauche, celle qui naquit a de la Révolution bourgeoise de 1789 ?

    Dans ce cas-là, qu’en est-il de la véritable Droite ? Le Suédois Daniel Friberg, responsable des éditions Arktos, fondateur du groupe de réflexion métapolitique Motpol, et rédacteur européen de la plate-forme AltRight.com, s’est lui aussi posé cette question. Son livre, Le retour de la vraie droite, est désormais disponible en français. Ce petit recueil comporte six textes (en plus de la préface et de la postface) et d’un « dictionnaire métapolitique ».

    Dans son texte, « Le retour de la vraie Droite », l’auteur revient en premier lieu sur l’ascension culturelle de la Gauche et conqtate que « les idéaux de l’Occident ont subi une inversion totale, et des idées qui se situaient initialement à la périphérie de l’extrême gauche ont été élevées au rang de normes sociales qui prévalent aujourd’hui dans l’éducation, les médias, les institutions gouvernementales et les ONG privées (p. 2) ». Un tel résultat, nous explique l’auteur, n’aurait pas pu être possible sans « les sociologues et philosophes marxistes de l’Institut für Sozialforschung de Francfort [qui], au début du XXe siècle, visaient, au travers de la conception de la philosophie et leur analyse sociale sélective, à saper la confiance dans les valeurs et hiérarchies traditionnelles (p. 2) ». Sans doute que d’autres facteurs sont rentrés en ligne de compte concernant l’involution de l’Occident, et non pas uniquement des facteurs politiques, mais cela ne rentre peut-être pas dans la grille de lecture de l’auteur – ce qui n’enlève rien, par ailleurs, à la justesse de ses propos.

    Justement, Daniel Friberg souligne que cet essor de la Gauche culturelle (que l’on nomme parfois « marxisme culturel ») fut rendu possible par « trois facteurs principaux ». Tout d’abord, « après la Seconde Guerre mondiale, la Droite a été assimilée au camp des vaincus, en particulier au national-socialisme (p.5) ». Ensuite la « longue marche de la Gauche à travers les institutions […] s’est accélérée dans les années 1960 et 1970 et a culminé dans la mainmise sur les médias, les institutions culturelles et les systèmes éducatifs, c’est-à-dire sur les piliers de la société qui forment précisément les pensées et les opinions des gens (p. 5) ». Enfin, la « nouvelle Gauche a rejeté la classe ouvrière européenne, jugée incurablement réactionnaire par les minorités sexuelles et ethniques (p. 5) ». Mais le plus important reste que « cette évolution a coïncidé avec la montée de puissants nouveaux intérêts et courants économiques et politiques (p. 6) ». N’est-ce pas un résumé de la genèse du paradigme libéral-libertaire actuel ?

    Daniel Friberg relate ensuite brièvement l’émergence de la Nouvelle Droite. Est-ce bien nécessaire de revenir sur cet épisode sans doute bien connu du public français ? Dans tous les cas, son influence sur Daniel Friberg et certains de ses camarades déboucha sur la naissance de la Nouvelle Droite suédoise. « S’il fallait dater précisément le début de ces activités, écrit Friberg, on pourrait dire que la Nouvelle Droite suédoise est née en 2005, lorsqu’un petit groupe d’étudiants de droite a commencé à se former à Göteborg; il réunissait ceux d’entre nous qui s’étaient engagés avec enthousiasme dans la lecture d’un certain nombre d’ouvrages révolutionnaires, dont l’édition originale anglaise du livre New Culture, New Right de Michael O’Meara, ainsi que des essais d’Alain de Benoist, Guillaume Faye, Dominique Venner, Pierre Krebs et d’autres penseurs de la Nouvelle Droite continentale (p. 12). » Tout ce bouillonnement culturel « dextriste » donnera, le 10 juillet 2006, la création d’un cercle métapolitique nommé Motpol. D’autres projets alternatifs de Droite apparaîtront en Suède comme Fria Tider ou Avpixlat.

    À l’époque, la méthode de conquête finale du pouvoir envisagée par la Nouvelle Droite n’est pas nouvelle en soit, mais son usage par un mouvement de Droite reste inédit. Elle consiste en ce que certains ont appelé un « gramscisme de Droite » à cause de l’adaptation qu’elle fit des théories du communiste italien : préparer les esprits pour parachever la prise de pouvoir politique. Daniel Friberg, en bon disciple des ténors du mouvement susnommé mise lui aussi sur cette méthode. Presque cinquante ans après l’avènement du GRECE en France, le bilan est pourtant décevant, voir médiocre. L’influence de la Nouvelle Droite s’est faite sur les milieux de la Droite nationale, et ce, pour le meilleur (c’est du moins notre avis). Il faut également préciser l’influence préalable d’Europe Action et, dans un registre différent, de Jeune Europe. En revanche, son influence sur le peuple est quasi nul, la faute à une campagne médiatique dont le but fut l’instauration d’un cordon sanitaire entre le peuple et la Nouvelle Droite, mais aussi, à la teneur hautement intellectuelle des travaux et des productions du GRECE ou de la revue Nouvelle École. Ainsi nous sommes assez sceptique sur l’efficacité de la métapolitique à influencer le peuple. En revanche, nous croyons plus à la pertinence d’une initiative comme TV Libertés, ainsi qu’aux autres plate-formes opérant à un travail de ré-information.

    Dans le chapitre intitulé « Orientations » (sympathique clin d’œil à un philosophe italien), Daniel Friberg esquisse les grandes lignes de ce qu’il estime appartenir à une véritable pensée de Droite. Là encore le lecteur familier avec les idées de la Nouvelle Droite ne sera pas déstabilisé. Ethno-différencialisme, alter-européisme, anti-libéralisme, anti-impéralisme droit-de-l’hommiste, refus de l’uniformisation du monde et du mondialisme, refus de la méthode révolutionnaire empruntée à l’extrême gauche – « La vraie Droite ne devrait pas chercher à imiter cette stupidité, qui n’est que perte de temps (p. 35) » – figurent parmi ces orientations. Daniel Friberg réitère à propos de la méthode métapolitique qu’il qualifie à juste titre de « transformation graduelle ». La remarque qui nous vient immédiatement à l’esprit est « Avons-nous encore le temps ? » La réponse est sans doute non. Quels sont concrètement les succès de la métapolitique sur le peuple en France ? L’emploi dans les médias et par une infime frange du peuple des expressions comme « Français de souche » (2) et « Grand Remplacement » ? En outre, le discours métapolitique des cercles de réflexions issus de la Nouvelle Droite n’ont que très rarement concordé avec le Front national par exemple, alors qu’en face les gouvernements successifs œuvrent avec succès à notre neutralisation.

    Nonobstant ces critiques concernant l’emploi de la métapolitique prôné dans cet ouvrage, Le retour de la vraie droite de Daniel Friberg est surtout digne d’intérêt pour le néophyte. Son langage clair, ses propos synthétiques et son utile dictionnaire métapolitique constitueront un excellent point de départ pour de nombreux jeunes militants.

    Thierry Durolle

    Notes

    1 : Arnaud Imatz l’a parfaitement démontré dans son livre Droite / GauchePour sortir de l’équivoque. Histoire des idées et des valeurs non conformistes du XIXeau XXe siècle, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2016.

    2 : L’un de nos objectifs devrait inclure la réhabilitation du concept de nationalité – et non plus de citoyenneté – française, avec comme tout premier prérequis, sa nature albo-européenne, c’est-à-dire le fait d’être Blanc. Pour cela le travail à effectuer ne concerne pas seulement le domaine bioculturel, mais s’accompagne aussi d’un travail de revalorisation de l’Histoire de France, ou bien encore par la mise en avant d’une philosophie politique adaptée à nos objectifs.

    • Daniel Friberg, Le retour de la vraie droite. Un manuel pour lvéritableOpposition, Arktos, 117 pages, 2017, 12,72 €.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/12/20/la-vraie-droite-contre-attaque-6010099.html

  • Stupéfiant !

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    Heinz-Christian Strache (FPÖ) et Sebastian Kurz (ÖVP), nouveaux vice-chancelier et chancelier autrichiens, et le président Alexander Van der Bellen, lundi 18 décembre à Vienne sous l’imposant portrait de Marie-Thérèse d’Autriche  

    On savait Emmanuel Macron disciple du philosophe Paul Ricœur. On ignorait qu’il était, en même temps, adepte de l’école péripatéticienne.

    Aristote déambulait en dissertant avec ses disciples dans les allées du Lycée  ; notre président déambule dans les couloirs de l’Élysée, entouré de caméras, pour répondre aux questions complaisantes d’un journaliste de la télévision d’État, le tout enregistré le mardi pour être diffusé le dimanche suivant. On n’est jamais trop prudent  ! En marche… vers feu l’ORTF  ? Il ne s’agit que d’une anecdote, mais elle en dit long sur cet art de la communication qui, inauguré sous Giscard, a remplacé la parole régalienne. Certes, il n’y a rien à retenir de ce vrai-faux entretien déambulatoire. Sinon qu’il faudra encore attendre deux ans pour espérer voir la courbe du chômage s’inverser – Hollande, sors de ce corps  ! Qu’il est temps de rattraper notre retard en matière d’énergies renouvelables et qu’on peut compter sur lui pour voir partout surgir de terre des éoliennes défigurant le paysage. Qu’ayant fait le don de sa personne à la France, il fait «  le maximum pour [nous] protéger, pour éviter que les conflits n’adviennent, pour préparer [notre] avenir commun, pour préparer le meilleur futur  ». Ou encore, «  que d’ici mi, fin-février, on aura gagné la guerre en Syrie  » – Bachar el-Assad et Vladimir Poutine ont été soulagés de l’apprendre.

    Le culte du Moi

    Pourquoi cet entretien maintenant  ? Alors que jamais la France n’a été aussi inégalitaire, comme l’a montré une passionnante enquête récemment publiée dans Le Monde, l’exécutif est en hausse dans les sondages, dans une période calme, c’est vrai, de discussion budgétaire, dont les décisions, bientôt définitivement votées, n’ont évidemment pas encore pu faire sentir leurs effets, surtout sur les classes moyennes. Macron joue sur le front international, plus consensuel car plus éloigné des Français, tandis que le Gouvernement fait dans la com’  : envers la «  France périphérique  », en se déplaçant à Cahors, économique et identitaire, en annonçant durcir la lutte contre les faux réfugiés. Peut-être Macron a-t-il jugé nécessaire, à la veille de nouvelles réformes, de focaliser les caméras sur sa personne, dans un exercice sidérant de culte du Moi. Apprentissage, formation professionnelle et assurance chômage, asile et immigration, réforme des institutions, sans oublier les dossiers néo-calédonien et corse, la décision sur Notre-Dame-des-Landes ou la rupture démagogique avec un consensus vieux de quarante-cinq ans sur le 90 km/h sur route  : Macron veut continuer d’aller vite en 2018 et a besoin pour cela de saturer l’espace pour apparaître comme le deus ex machina des maux de la France. Ce que confirme encore cet anniversaire fêté à Chambord, le château construit par François Ier, le «  prince architecte  », après la victoire de Marignan. Ne cessant de singer la fonction royale, dans l’espoir que les Français soient dupes, et déjà maître des horloges, Macron se pense aussi en nouvel architecte de la France. Voire en sauveur de la planète au moment où nous sommes, paraît-il, en train de perdre la lutte contre le réchauffement climatique, comme Superman l’a seriné lors du raout écologique et financier international («  One Planet Summit  » dans le texte) qu’il avait réuni à Paris la semaine dernière.

    Car la France ou les affaires internationales ne sont jamais, pour lui, que l’occasion de parler de lui-même. Le propos le plus révélateur de son entretien sur France 2, d’un point de vue clinique s’entend, a été  : «  [Les Français] ont décidé en mai dernier d’élire un président de trente-neuf ans qui sortait de nulle part. La France a stupéfait [sic] l’Europe et le monde par son choix.  » Macron serait donc, de son propre aveu, une personnalité stupéfiante. Quant à «  sortir de nulle part  », à moins que l’Inspection des finances, la banque Rotschild, le secrétariat général de la Présidence de la République ou le ministère de l’Économie ne soient «  nulle part  », Macron, peut, en effet apparaître comme un homme neuf  ! Au sens non pas romain de l’homo novus, bien qu’il le soit en un certain sens, mais plus prosaïque de celui qui n’aurait aucune responsabilité dans les politiques conduites avant son arrivée. Ce qui est évidemment un mensonge. Deux exemples parmi tant d’autres  : outre le bradage de notre industrie – secrétaire général puis ministre de l’Économie, il a livré la branche énergie d’Alstom aux Américains, avant de livrer, devenu président de la République, sa branche transports aux Allemands –, il était au secrétariat général de la Présidence, chargé, qui plus est, des questions fiscales, quand a été concocté ce «  scandale d’État  » (dixit son successeur Bruno Le Maire à Bercy) qu’est la taxe sur les dividendes des grandes entreprises, mise en oeuvre sous Hollande et déclarée inconstitutionnelle  ; facture pour l’État  : 10 milliards d’euros. Une enquête interne l’a évidemment blanchi.

    La recette autrichienne

    Alors, stupéfiant, Macron  ? En tout cas moins modeste qu’un jeune chancelier autrichien, le plus jeune dirigeant du monde, pour le coup – il a trente et un ans – qui, sans penser avoir stupéfié le monde, lui, réussit en quelques semaines ce que Merkel, avec toute son expérience, ne réussit plus en Allemagne  : former une coalition. Il est vrai que c’est avec les populistes du FPÖ, qui ont obtenu pour la première fois trois ministères régaliens – Intérieur, Défense et Affaires étrangères –, alors que l’Autriche présidera le Conseil de l’Union européenne au second semestre 2018. Paris, avec sa morgue habituelle – Macron avait déjà donné des leçons à la Pologne –, compte sur le respect des sacro-saintes «  valeurs européennes  » par l’Autriche. Loiseau, la ministre de l’Europe, y sera même «  très attentive  ».

    Occasion de nous interroger sur les grandes manœuvres qui agitent la “droite” française au lendemain de la victoire de Wauquiez, que Macron a particulièrement ciblé, lors de son soliloque déambulatoire, car il sait que la vraie menace pourrait venir du retour d’une droite de conviction, dont Wauquiez semble, à tort ou à raison, l’incarnation. Seul un avenir, qu’on peut supposer proche, car Wauquiez aura bientôt à prendre des décisions tranchantes en matière de positionnement idéologique, nous dira si le costume n’est pas trop grand pour cet ancien bébé Barrot, que sa large victoire à la tête de son parti avec un taux de participation honorable devrait inciter à jouer la carte d’une droite qui n’a plus peur de son ombre et ne cherche plus, inlassablement, son droit moral à l’existence dans le jugement léonin d’une gauche dont l’empire idéologique commence, seulement, à s’effriter après avoir failli sur les plans où elle était la plus attendue, économique et social. Mais renverser plusieurs décennies de honte de soi ne sera pas aisé. Si nous assistons, comme le montre le succès d’un récent dictionnaire, à un retour du conservatisme, le caractère ambigu d’un tel phénomène n’est pas sans interroger. La victoire de Macron au printemps dernier en est le signe  : s’il s’est fait élire au nom d’un progressisme assurément ringard, c’est qu’il a su instrumentaliser le besoin de dégagisme en assimilant le personnel politique sortant, dont il fait pourtant partie, à un passé politicien lui-même identifié au conservatisme, au profit d’une société civile qui n’est qu’un slogan. Lorsque la bulle Macron éclatera, seule une droite inflexible sur la question migratoire, tournée vers la question sociale, intransigeante sur le respect de l’identité nationale et de notre souveraineté et ouvertement décomplexée en termes d’alliances pourra susciter quelque espoir. Ce fut en tout cas la recette autrichienne.