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élections - Page 329

  • Neutralité dans l’Education nationale : 78% des enseignants ont voté à gauche ou à l’extrême gauche

    Pour les parents d’élèves qui s’inquiétaient d’un certain manque de neutralité politique dans l’Education nationale émanant des enseignants, un sondage IFOP suite au premier tour de l’élection présidentielle va les amener à s’interroger encore un peu plus.

    Il en résulte en effet que 78% des enseignants interrogés disent avoir voté à gauche ou à l’extrême gauche.

    Le milieu enseignant, qui représentait 945 000 personnes en 2016, a voté Macron à 38% et Mélenchon à 23%, ainsi qu’Hamon à 15%, Poutou à 1,5% et Arthaud à 0,5%.

    Ils ne sont par ailleurs que 5% à avoir voté Marine Le Pen – qualifiée pour le deuxième tour – signe d’un profond décalage entre ceux qui enseignent à nos enfants et le peuple. Pour François Fillon, ils sont 11%, et 4% pour Nicolas Dupont-Aignan ainsi que 0,5% pour Asselineau, 1,5% pour Jean Lassalle et 0% pour Jacques Cheminade.

    Les enseignants sont par ailleurs 86% à déclarer vouloir réserver les trois quarts du temps scolaire en primaire aux enseignements fondamentaux, 84% à vouloir mettre en place un service public du soutien scolaire ou encore 83% à vouloir abroger la réforme du collège, rétablir les filières européennes, bilingues et les options langues anciennes. Un camouflet pour Najat Vallaud-Belkacem !

    Voir l’intégralité de l’étude ici

    Cette adhésion ultra majoritaire aux idées de gauche explique aussi pourquoi en France, les parents sont de plus en plus nombreux à retirer leurs enfants de « l’école de la République » pour les diriger vers d’autres pédagogies.

    Etude réalisée par l’Ifop pour SOS Education par questionnaire auto-administré en ligne du 16 au 19 avril 2017 auprès d’un échantillon de 1 001 enseignants, représentatif de la population des enseignants. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, niveau de degré d’enseignement, statut, académie) établis sur la base des données RERS 2016.

    http://www.breizh-info.com/2017/04/27/68171/neutralite-dans-leducation-nationale-78-des-enseignants-ont-vote-gauche-ou-lextreme-gauche

  • A Nice, l'union des droites est en marche

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    Photo prise ce soir avant le meeting de Marine Le Pen à Nice : Marion Maréchal Le Pen aux côtés de Jacques Peyrat ( député FN des Alpes-Maritimes de 1986 à 1988 et UMP de 1997 à 1998, maire de Nice de 1995 à 2008, sénateur des Alpes-Maritimes de 1998 à 2008 et président de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur de 2002 à 2008) et de Jérôme Rivière, député UMP Alpes-Maritimes de 2002 à 2007 et désormais rallié au FN. Tout un symbole .

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Mathieu Bock-Côté : Macron-Le Pen, « la grande explication idéologique autour de la question nationale française » est remise à plus tard

    Une analyse de Mathieu Bock-Côté           

    4047151000.jpgPour Mathieu Bock-Côté, malgré un second tour Macron-Le Pen, « la grande explication idéologique autour de la question nationale française » n'est pas pour tout de suite. Cette tribune [Figarovox, 26.04] pose avec grand réalisme et lucidité, beaucoup de justes questions ; elle constate l'échec de la droite à être une vraie droite, dégagée de son asservissement à la doxa et à l'emprise de la gauche. Elle va au fond des choses qui est civilisationnel et non gestionnaire. Être antisystème bien plus radicalement que ceux qui revendiquent aujourd'hui, électoralement, ce positionnement, est évidemment à quoi aspire Mathieu Bock-Côté. Comme nous-mêmes qui n'avons jamais cru que cette mutation puisse être, ad intra, le fait du Système lui-même ou de l'une de ses composantes.  Il y faudra, selon nous, une révolution des esprits et des volontés beaucoup plus large et beaucoup plus profonde, qui monte d'une large frange de la société française. Ou, si l'on veut, un populisme lassé du Système et aspirant à tout autre chose.  Lafautearousseau 

    Finalement, les sondages ne se seront pas trop trompés. Emmanuel Macron a bien terminé en tête du premier tour de la présidentielle et Marine Le Pen est bien parvenue à se qualifier pour le deuxième. Le deuxième tour plébiscitera très probablement l'héritier de François Hollande, d'autant qu'une pression médiatique et politique immense s'exerce déjà pour pousser au grand rassemblement républicain contre un Front national ne parvenant manifestement pas à se dédiaboliser, à tout le moins chez les élites politiques et médiatiques. La consigne est généralement entendue: pas un vote pour Marine Le Pen.

    Ceux qui s'approchent de cette dernière sont immédiatement irradiés: ils sont frappés du sceau de l'infréquentabilité. On imagine mal le leader du FN susciter des ralliements chez des figures bien établies de la classe politique ou du milieu intellectuel. La démocratie postmoderne voit dans ce qu'elle appelle le populisme le grand autre représentant la part malveillante et refoulée du genre humain contre lequel tout est permis. Elle va même jusqu'à mettre sur le même pied le populisme et l'islamisme, comme si ces deux phénomènes témoignaient d'une même pathologie à combattre ouvertement. La gauche ne semble toujours pas capable de combattre le FN sans faire appel à la rhétorique antifasciste.

    On veut présenter le deuxième tour de cette présidentielle comme un grand référendum opposant la France ouverte contre la France fermée. D'autres parleront de la France de l'avenir contre la France du passé. On départage ainsi aisément les gentils et les méchants, les branchés des salauds. Le Front national accepte lui-même cette alternative bien qu'il la reformule dans d'autres mots, en distinguant le camp mondialiste et le camp souverainiste, qui recouperait la division du pays entre les élites et le peuple. Le deuxième tour est ainsi transformé en référendum depuis longtemps attendu sur l'avenir de la France. On veut y voir une élection civilisationnelle engageant toute une époque.

    Il faut pourtant résister à cette illusoire clarté idéologique. Car si Emmanuel Macron représente bien le camp de la mondialisation heureuse, il ratissera beaucoup plus large au terme d'une campagne qui verra une bonne partie de la droite libérale, conservatrice ou même souverainiste se rallier sans trop d'enthousiasme mais sans hésitation non plus à sa candidature, présentée dans les circonstances actuelles comme un moindre mal devant la possibilité de l'aventure frontiste. La majorité présidentielle qui s'en dégagera ne sera pas idéologique. Au terme du deuxième tour, il n'y aura pas en France un grand parti macronien allant de Daniel Cohn-Bendit à Bruno Retailleau.

    De même, Marine Le Pen ne rassemblera qu'une part réduite et déformée de cette France souverainiste et conservatrice qui cherche à prendre forme depuis un temps. Elle se montre manifestement incapable de la fédérer politiquement. Il faut dire que personne n'y parvient et qu'elle n'est certainement pas dans la meilleure position pour le faire. Si jamais elle atteint quand même 40% au deuxième tour, elle pourra néanmoins crier victoire: cela voudra dire qu'une bonne partie du peuple de droite est devenue indifférente ou même hostile aux critères de la respectabilité médiatique. L'électeur ordinaire aura finalement franchi le cordon sanitaire. De son point de vue, 2017 se transformera en étape vers 2022.

    Chose certaine, l'absence de la droite au second tour est tragique. La défaite de François Fillon n'est pas d'abord celle de ses idées, encore moins celle de la tendance conservatrice qui l'a porté même s'il ne voulait pas lui-même la porter. C'est celle d'un homme qui a entraîné son camp dans une spirale infernale. Qu'adviendra-t-il du renouveau conservateur de la droite ? Le leadership républicain sera-t-il tenté de faire porter la responsabilité de la défaite à cette renaissance conservatrice et identitaire ? Certains le laissent déjà entendre, comme si la droite était condamnée à la déroute dès lors qu'elle n'accepterait plus de n'être qu'une vision modérée de la gauche. Ils sont nombreux à droite à se faire une fierté de dédaigner leurs propres troupes et même à s'essuyer joyeusement les pieds sur ceux qui les soutiennent.

    Revenons-y un instant: depuis quelques années, la droite avait cherché à se délivrer de la tutelle idéologique du progressisme. Elle voulait en quelque sorte se déjuppéiser et cesser d'emprunter à ses adversaires des concepts et un vocabulaire contribuant à l'inhiber puis à l'étouffer, en la réduisant au seul espace du libéralisme comptable. C'était tout le sens de la redécouverte du conservatisme depuis quelques années : permettre à la droite de redevenir elle-même. Pour reprendre le terme du jour, la défaite accidentelle de Fillon annonce-t-elle une régression idéologique de la droite, renouant piteusement avec une philosophie moderniste, gestionnaire et comptable, renonçant à penser les enjeux de civilisation ?

    Plusieurs annoncent une recomposition politique. Il faudrait d'abord parler de décomposition. On disserte depuis des années sur la fin du clivage gauche-droite, qui semble pourtant moins superficiel qu'on ne veut le croire. Il est vrai que d'autres clivages surgissent, mais aucun ne parvient à s'imposer clairement. Souverainistes et mondialistes ? Progressistes et conservateurs ? Identitaires et cosmopolites ? Libéraux et antilibéraux ? Ces alternatives cherchent à saisir une réalité qu'on comprend bien intuitivement mais qu'on peine à conceptualiser adéquatement, comme si une partie du réel débordait toujours des représentations dans lesquelles on veut l'enfermer.

    Cette redéfinition des termes du débat politique s'inscrivait pourtant dans un contexte occidental où les questions culturelles, anthropologiques, identitaires et civilisationnelles prennent ou reprennent une importance vitale. La politique n'est plus cantonnée dans les enjeux gestionnaires ou dans le seul paradigme de la croissance et de la redistribution de ses fruits. On se délivre d'un matérialisme étroit, qui assèche l'âme. Dans toutes les sociétés occidentales, une angoisse existentielle est ressentie : celle de la dissolution du monde commun, celle de la fin d'une civilisation que plusieurs voudraient pourtant faire durer. On ne peut esquiver cette préoccupation sans esquiver au même moment l'essentiel.

    Pour l'instant, la fragmentation extrême de l'électorat est accentuée par un système politique déréglé qui fait exploser la contestation antisystème sans qu'elle ne parvienne à se fédérer autour d'une grande option politique intégratrice. Il y a ceux qui contestent la mondialisation libérale, il y a les autres qui s'en prennent à l'immigration massive, sans oublier ceux qui en veulent aux médias ou à l'Europe. On parle depuis quelques jours des quatre France, qui ne parviendraient pas à s'emboîter dans une dynamique politique créatrice. Le prix à payer pour ces nombreuses postures oppositionnelles, c'est un effrayant sentiment d'impuissance politique. Dès lors resurgit la possibilité d'une crise de régime.

    Le conflit idéologique croise ici une mutation sociologique bien réelle. On a noté l'incapacité de François Fillon de rejoindre les classes populaires tout comme l'incapacité de Marine Le Pen de rejoindre la bourgeoisie nationale et conservatrice. Les deux habitent pourtant l'espace national et témoignent d'un désir d'enracinement dont la censure alimente un profond sentiment d'aliénation politique. Ces deux catégories, en quelque sorte, s'inscrivent dans un espace national qui n'est pas celui de la nouvelle bourgeoisie mondialisée. Cette dernière contrôle encore les codes de la respectabilité médiatique et se maintient ainsi au pouvoir. S'agit-il d'une contre-offensive durable ou seulement d'un sursis ?

    Quoi qu'il en soit, le deuxième tour de la présidentielle n'aura rien de la grande explication idéologique autour de la question nationale française. En fait, ce deuxième tour maquillé en affrontement homérique entre philosophies contradictoires ne sera rien d'autre qu'une réaffirmation de la toute-puissance du système médiatique qui est parvenu en quelques mois à redéfinir une élection en la dégageant des enjeux de fond qui auraient dû la définir. Le débat de l'entre-deux tours sera à bien des égards parodique. Le fond des choses finira bien par remonter à la surface, mais pour un temps, le système médiatique aura remporté la bataille. 

    Mathieu Bock-Côté        

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf [2016].

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Jean-Marie Le Pen commente la Présidentielle

  • CONTRE MACRON, LE CANDIDAT DE LA FINANCE, LES MANIFS S'ORGANISENT DÉJÀ

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  • Rumeurs de fraude électorale : l'élection sera-t-elle illégitime ?

    6a00d83451619c69e201b7c8f1d784970b-200wi.jpgDe nombreux bugs ont émaillés le 1er tour. Certains lecteurs m'en ont témoigné personnellement. Cette page recense quelques irrégularités :

    "Tout a commencé quand l’une de nos rédactrices nous a fait part de son sentiment un peu étrange. En novembre dernier, elle s’était inscrite sur les listes électorales, via le site service-public.fr avec la confirmation électronique que tout était validé dans les règles. Inquiète de ne pas voir sa carte électorale arriver, elle prend contacte avec sa mairie. Finalement, le 22 avril, la veille des élections, elle apprendra qu’elle n’était pas inscrite sur les listes électorales suite à des bugs sur le site gouvernemental qui n’avait pas assuré la transmission aux mairies. Une histoire qui pourrait sembler anecdotique si elle ne faisait pas écho à des centaines, des milliers de témoignages exprimant la même chose : une impossibilité de voter au premier tour pour différentes raisons. Suite à la diffusion de la lettre qu’a reçue notre rédactrice, sur Facebook, une vagues de témoignages s’est abattue sur notre réseaux. Plus de 5000 commentaires, des centaines d’e-mails, tous témoignant de situations très similaires, uniquement pour notre média. [...]

    À côté des ces inscriptions disparues dans de mystérieuses failles du système, il y a le scandale des radiations de milliers de personnes, sans qu’elles en aient été averties. Et là, les chiffres ont de quoi faire frémir. À Strasbourg, 15 000 personnes ont été dans l’incapacité de voter car elles se sont aperçues le jour même du premier tour qu’elles n’étaient pas sur les listes. Des cas similaires ont été rencontrés dans d’autres villes comme Nancy, Clichy, Le Havre, La Queue-en-Brie (Val-de-Marne), Créteil, Le Mans… Au Mans par exemple, c’est 4079 personnes qui ont été radiées depuis les dernières élections de 2015. 5 000 électeurs radiés pour le Havre, et pas moins de 81 305 électeurs pour le département du Val-de-Marne. [...]

    Parallèlement à la question de ces empêchés de vote, environ 500 000 personnes ont été inscrites sur deux listes différentes et ont reçu deux cartes électorales. Parmi ces cartes, certaines sont destinées à une adresse identique comme en témoignent les clichés. Avec une forte amende et courte peine de prison, on admettra que la tentation n’a pas dû germer dans l’esprit de tous. Pour autant, nous voilà donc encombrés d’un « dysfonctionnement » de plus qui s’ajoute à la liste des irrégularités. Cette problématique est d’autant plus importante qu’aucune mesure supplémentaire n’a été prise pour vérifier le vote unique de chacun et que le porte-parole du Ministère de l’Intérieur exprime en conscience qu’il nous faut compter sur l’honnêteté et la peur du gendarme, en attendant qu’un répertoire unique des électeurs ne soit opérationnel… d’ici 2019! En attendant, techniquement, rien n’empêchaient ces 500 000 personnes de voter deux fois si ce n’est la peur de la justice. Mais ceci est loin d’être la dernière irrégularité qui entache ce vote jugé de tous historique."

    Irrégularités aussi lors du dépouillement :

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    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/04/rumeurs-de-fraude-%C3%A9lectorale-l%C3%A9lection-sera-t-elle-ill%C3%A9gitime-.html

  • Marion Maréchal-Le Pen : Whirlpool est « un tournant dans la campagne »

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    Ce matin sur RTL, Marion Maréchal-Le Pen a estimé que la venue de Marine Le Pen à l’usine Whirlpool avait été « un tournant dans la campagne » présidentielle. « Elle a eu un accueil absolument excellent fait de marques de sympathies […] quand, à l’inverse, Monsieur Macron, contraint et forcé de se rendre sur ce piquet de grève, car ça n’était pas initialement prévu […] a reçu un accueil plus que froid, c’est le moins que l’on puisse dire. » Et l’élue de Vaucluse d’enfoncer le clou en assénant que Emmanuel Macron « est le continuateur de toute la politique qui a permis que cette usine arrive à se faire délocalisée”.

    Interrogée par Elisabeth Martichoux, Marion Maréchal-Le Pen a répondu à l’appel de Nicolas Sarkozy à voter pour Emmanuel Macron : « Ce n’est pas surprenant […] Cette droite n’a eu de cesse de trahir, elle continue même quand elle n’est plus là à trahir ses électeurs […] Quand on a passé son temps à combattre la gauche, M. Macron et François Hollande, je ne vois pas comment ces gens peuvent appeler à voter pour M. Macron et demain vouloir constituer une majorité contre M. Macron, ça n’a aucun sens. »

  • Des ecclésiastiques, dont des évêques, voteront Marine Le Pen

    Le collectif Antioche réunit des prêtres et des religieux de tous âges, ruraux et urbains, à différents niveaux de la hiérarchie ecclésiastique, qui ont souhaité prendre leurs distances par rapport à l'hystérie électorale ambiante – qui n'a, hélas, pas épargné certains bureaux de la Conférence épiscopale. Il nous a demandé de publier le communiqué suivant:

    La Conférence des évêques de France (CEF), tout en affirmant ne pas le faire, donne des consignes de vote aux catholiques français. C’est un fait puisqu’elle a dénoncé ouvertement un parti politique, et un seul. Son porte-parole l’a déclaré en 2015 : « la position de l'Église en France sur le Front national n’a pas varié ». Selon lui : « le rejet de l’étranger, le refus de l’accueil de l’autre, une conception et une vision de la société renfermées sur la peur, posent problème » et un « certain nombre de points développés par le Front national ne sont pas conformes à la vision que l’Évangile nous invite à défendre ». Il s’est fendu d’une déclaration bien orientée, dès le soir du 1er tour à 22h.

    Nous ne discutons pas ce droit de dénonciation. Une question se pose, pour s’en tenir à l’enjeu du 2e tour de 2017. Qu’en est-il du programme de M. Emmanuel Macron, ultra-libéral oligarchique, mondialiste, transhumaniste, technocratique, anti-famille, européiste, euthanasique, abortif et eugéniste assumé ? Bon nombre de points ne sont pas plus conformes à l’Évangile ou aux principes non négociables de l’Église que chez son adversaire, en particulier si l’on en croit le Pape François et Laudato si’.

    Une méthode honorable (et surtout courageuse) aurait été de rechercher le positif dans chaque programme proposé au vote des Français. Il aurait été possible ensuite, avec équité, d’énumérer les points négatifs de l’un ou l’autre candidats. Chaque catholique aurait été ensuite renvoyé à sa conscience d’adulte, pour faire son choix en toute responsabilité, sans être traité comme un mineur. Au lieu de cela, un discours flou, parfaitement tendancieux, mêle chantage moralisant et péché par omission.

    Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ?

    Force est donc de constater que les propos de la CEF se trompent de cible avec une régularité d’horloge depuis 30 ans. Ils ne sauraient donc plus ni mobiliser ni intimider quiconque, en tout cas pas nous. Nous ne regardons plus la télévision depuis longtemps, nous ne lisons plus vos déclarations, Messeigneurs… Nous étions à la Manif pour Tous et à la Marche pour la Vie et vous n’y étiez pas… La situation s’aggrave chaque jour. Nous partageons la souffrance d’un peuple que vous fréquentez bien peu. Tout cela interroge, pour parler votre jargon.

    Voilà pourquoi, sans « appeler » à voter, ni « canoniser » personne ni aucun programme, sans donner de leçons de morale à quiconque, sans jouer sur la peur, soucieux du bien commun politique dans le « moindre mal », nous disons paisiblement que nous voterons pour Mme Le Pen dans deux semaines.

    Le Salon Beige

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