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élections - Page 330

  • Mauvais théâtre, mauvaise pièce, mauvais acteurs

    Selon une enquête Harris interactive réalisée pour RMC et Atlantico, 61% des Français jugent que le début de campagne de second tour de Marine Le Pen  est nettement plus réussi que celui d’Emmanuel Macron. 52% des sondés estiment même que l’héritier de François Hollande a raté son entrée en campagne. 43% des personnes interrogées se disent aussi choquées par la fête triomphaliste organisée avec des pipoles le soir du premier tour par l’ancien de la  banque Rothschild à La Rotonde, dans une des cantines parisiennes de la Caste. Un sentiment de décalage avec les Français qui n’a pas été dissipé après la journée d’hier et les prestations catastrophiques du gourou d’En Marche!

    Présent à Amiens hier, sa ville d’origine,  Emmanuel Macron n’avait pas souhaité aller à la rencontre des salariés de Whirlpool, en grève contre la délocalisation de leur usine en Pologne, fermeture décidée par des actionnaires Américains désireux de s’engraisser encore un peu plus sur la bête. Tant pis s’il s’agit de laisser sur le carreau des centaines de familles françaises; what else comme dirait l’autre… M. Macron  avait choisi plus confortablement de discuter dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Amiens avec des interlocuteurs triés sur le volet. Marine elle, quittant une réunion de son Comité stratégique à Paris,  s’est rendue directement sur le piquet de grève où elle a été acclamée par les ouvriers. « Avec moi, leur usine ne fermera pas ! » a promis la candidate national.

    Le piège s’est refermé sur le liquidateur d’Alstom, que l’initiative de Marine  a  finalement obligé d’aller au contact des grévistes, comme le lui avait demandé le journaliste et réalisateur de gauche François Ruffin -César du meilleur film documentaire en 2017 pour son premier film, Merci Patron !– présent sur les lieux. S’en est suivi un échange houleux, l’ex désastreux ministre de l’Economie ayant été copieusement sifflé et conspué.

    Dans son éditorial, le rédacteur en chef de l’Express, Christophe Barbier, constate les dégâts: « (M. Macron) a-t-il commis une erreur en allant rencontrer les salariés de Whirlpool à Amiens ? À première vue oui, il a surestimé ses forces et son charisme a des limites (…). Par ailleurs, il doit maintenant assumer d’être le candidat de la France d’en haut, qui a l’impression de s’en sortir. Il montre aux électeurs de cette France tentés par l’abstention, qu’elle laissera peut-être passer Marine Le Pen le 7 mai

    La réunion publique tenue le soir même à Arras par le candidat adoubé par le PC et le bureau poltique de LR, diffusée sur les chaînes d’information, n’a pas dissipé le malaise. Sur un mode proche de l’hystérie, M. Macron a enfilé comme à son habitude, à un rythme effréné les formules creuses, vides, et, visiblement sur les nerfs, les attaques grossières contre l’opposition patriotique et sa candidate. Devant ce spectacle, on était envahi d’une gêne diffuse, celle que l’on ressent quand on voit une personne se ridiculiser en jouant médiocrement un rôle pour lequel il n’est à l’évidence pas fait. Le costume semble trop grand. Les années lycéennes de cours de Théâtre sous la direction de sa prof de Français n’ont finalement été pas très concluantes…

    D’ailleurs, même le très bobo chroniqueur-comédien-réalisateur Nicolas Bedos, le fameux fils de Guy, est catastrophé par l’écriture des spectacles-meeting du poulain de MM. Minc et Attali. Commentant son discours accueillant le résultat du premier tour dimanche dernier, il suppliait : « Qu’on présente d’urgence des auteurs à notre fringant candidat, Il mérite de meilleurs textes. La république aussi (sic). Au delà des longueurs et de l’inouïe faiblesse du style, son discours d’hier soir était indigne du moment, ces formules de victoires follement prématurées, d’une choquante frivolité face à la gravité de l’enjeu. Une grande partie des électeurs portent le deuil d’une élection, la classe politique toute entière titube en ne sachant même plus à quel taulier se vouer. Et le gars se tripote comme s’il fêtait son Bac.» Evidemment, vu sous cet angle…

    D’une hystérie l’autre, pointons encore celle d’un des fondateurs de Ras-le-Front,  Didier Daeninckxqui traîne une solide réputation de stalinien  allumé y compris dans les rangs de l’ultra-gauche. Un  monomaniaque, expert en procès en sorcellerie qui, dans Libération tire à boulet rouge…. sur Jean-Luc Mélenchon.  Ce dernier, selon Daeninckx, serait indigne de d’arborer comme il le fait le triangle rouge des déportés communistes  puisqu’il a  refusé de dire qu’il voterait contre Marine Le Pen. Sorti de sa retraite par le quotidien de Patrick Drahi  pour cracher son venin, Daeninckx  n’oublie  pas au passage d’apporter sa pierre à l’entreprise de calomnie et de désinformation à l’encontre de  Jean-François Jalkh, suite à sa nomination à la présidence du FN,  le temps de la campagne de Marine. Il rejoint ici notamment deux autres  propagateurs de mauvais fantasmes, le grand oriental LR Xavier Bertand et l’expert alimentaire en amalgames poussifs,  le directeur des Etudes au CRIF,  membre de l’Observatoire sur l’antisémitisme puis rapporteur de la CNCDH,  Marc Knobel. Là aussi rien de neuf!

    En ces temps d’imposture(s), le service public traque aussi les déviants, même ceux appartenant à la famille progressiste qui ont le front de ne pas relayer servilement le mot d’ordre du vote Macron obligatoire. Pierre-Emmanuel Barré, humoriste politiquement correct officiant sur France Inter dans l’émission de Nagui, «La Bande originale», en a été victime.

    « S’estimant censuré, il annonce au Parisien qu’il démissionne de la station », censure portant sur sa  chronique dans lequel il défendait les abstentionnistes « refusant de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.» Nagui, un des nantis du service public, payé avec notre argent mais jamais  avare d’appels  à faire barrage au FN,  a justifié cette inquisition soft, typique de notre démocrature :   «Sur le coup, je lui ai simplement dit qu’il n’était pas clair sur l’abstention. Qu’il casse Macron ou Le Pen, ok. Mais qu’il encourage l’abstention, c’est faire le jeu du FN. C’est ma responsabilité  de producteur (…) ».

    Responsable mais pas coupable, on connait la musique… Elle est entonnée aujourd’hui  constate Bruno Gollnisch, par M. Macron et plus largement, depuis des décennies,  par tous ceux qui constatent avec frayeur que ce Système désastreux pour la France mais  qui les nourrit  vacille désormais sur ses bases.

    https://gollnisch.com/2017/04/27/mauvais-theatre-mauvaise-piece-mauvais-acteurs/

  • Les trois fautes de François Fillon, par Michel Geoffroy

    François Fillon a été éliminé au premier tour de la présidentielle, alors même qu’il y a encore un an les « Républicains » pensaient gagner l’élection à l’issue de la catastrophique présidence Hollande. Le candidat « de la droite et du centre » a en outre précipité, par son échec, sa famille politique dans le chaos. François Fillon a commis trois fautes capitales.

    La naïveté

    D’abord, il n’a pas pris au sérieux la machination médiatique et judiciaire qui se tramait contre lui. En tant que représentant de la France d’en haut, François Fillon ignorait manifestement l’engagement idéologique d’une certaine justice, comme les patriotes en font chaque jour la triste expérience.

    Pire encore : il a trouvé le moyen de déclarer que s’il était mis en examen, il renoncerait à sa candidature, ce qui ne pouvait qu’inciter les manipulateurs à continuer de plus belle leur opération. Il s’est rendu aux convocations des juges, espérant naïvement que cela serait porté à son crédit.

    Par son attitude soumise, il a donc encouragé l’intrusion du pouvoir judiciaire dans le processus électoral.

    La contrition stupide

    Ensuite, il n’a pas su se défendre. La politique reste un combat et un rapport de forces et non pas une aimable discussion entre Bisounours. En politique la seule défense qui tienne consiste à désigner et à attaquer son ennemi principal. François Fillon ne l’a pas fait.

    Au lieu de contre-attaquer, en particulier sur les nombreuses zones d’ombre de la candidature et du patrimoine d’Emmanuel Macron, François Fillon a plaidé coupable. Il n’a cessé de s’excuser sur tous les tons, démontrant par là-même involontairement la pertinence des accusations portées contre lui.

    Il a pris la pose du martyr. Ce n’était plus une campagne électorale, mais le martyre de saint Sébastien, criblé de flèches médiatiques ! Il a certes prétendu à la fin dénoncer le complot mené contre lui : mais on attend toujours les révélations qu’il promettait !

    François Fillon a ajouté à la naïveté la contrition stupide.

    La trahison gratuite

    Enfin, au soir du 23 avril 2017, il a immédiatement appelé à voter au second tour pour Emmanuel Macron, qui était pourtant le bénéficiaire réel de la machination médiatique et judiciaire ourdie contre lui. Pourquoi une telle précipitation ?

    A la naïveté et à la contrition stupide, François Fillon a ajouté la trahison gratuite.

    Car par cet appel précipité François Fillon a déchiré en un instant toutes les illusions que l’on pouvait encore avoir sur sa personne : François Fillon n’était qu’un clone d’Alain Juppé et l’instrument symbolique du naufrage politique de la droite politicienne – des politiciens sans convictions qui s’empressent maintenant de prendre le train En Marche ! sans aucune vergogne pour sauver leurs places.

    Fillon et Mélenchon, deux attitudes contraires dans l’adversité

    Il est frappant de comparer le comportement de Jean-Luc Mélenchon et de François Fillon au soir du premier tour de la présidentielle, alors que leurs résultats et leur déception sont très proches.

    Jean-Luc Mélenchon n’a pas accepté sa défaite et n’a pas appelé à voter pour Emmanuel Macron. Son discours était digne et empreint d’émotion. François Fillon a fait exactement l’inverse. Il s’est empressé de se frapper la poitrine en se confessant une nouvelle fois. Son propos était comme sa campagne, morne, et François Fillon n’a paru retrouver un semblant d’énergie que pour attaquer… « l’extrême droite ». Même le discours comparable de Nicolas Sarkozy au soir du second tour de la présidentielle perdue de 2012 avait une autre allure !

    François Fillon n’était pas l’homme d’Etat que ses électeurs attendaient. Il est venu, il n’a rien vu et il n’a pas su vaincre. Comme auraient dit les anciens Chinois : « Il n’avait pas le mandat du Ciel ».

    Vae victis ! comme disaient nos ancêtres !

    Michel Geoffroy

    Texte repris de la Fondation Polémia

    https://fr.novopress.info/

  • Macron veut « une nouvelle structure [qui] permettra de relancer les principaux chantiers du culte musulman en France »

    La-Charia-pour-la-France-300x163.jpg

    Jacques Bompard dénonce la laïcité selon Macron :

    "Deux jours après le premier tour des élections présidentielles, la qualification d’Emmanuel Macron au second tour frappe encore de stupeur ceux qui ont lu son programme. Alors qu’un policier s’est fait tirer deux balles dans la tête par un djihadiste sur les Champs-Elysées, le candidat du « pensez printemps » appelle de ses vœux la construction d’ « une nouvelle structure [qui] permettra de relancer les principaux chantiers du culte musulman en France ». Prisonnier de son idéologie mondialiste où l’homme est interchangeable et sans identité, Emmanuel Macron oublie que l’Islam est une religion de conquête.

    Alors que celui qui veut être prendre la place de François Hollande sur le siège présidentiel préfère son idéologie à la protection des Français, il est légitime de s’inquiéter . « Aujourd’hui, les formations d’imams en France sont presque inexistantes. Résultat : environ 300 imams exerçant en France sont payés par des gouvernements étrangers (Algérie, Maroc, Turquie ) », souligne Macron. Que propose-t-il contre ses ennemis des Français ? Une simple et éventuelle fermeture des mosquées radicales et une dissolution des associations concernées. Mais nulle part, la responsabilité d’un chef d’Etat ne se fait sentir. A aucun moment, Emmanuel Macron n’ose dire que la seule réponse envers les diffuseurs de propagande djihadiste est l’expulsion immédiate de notre territoire.

    A cette montée d’un islam radical, Emmanuel Macron veut opposer les pseudos valeurs de la République. Or, depuis des décennies, notre système n’a plus de valeur à proposer auxquelles adhérer : toutes ont été vidées de leur substance. Le relativisme ambiant a déconstruit l’identité française à cause de ce qu’il nomme lui-même une « absence de culture religieuse ». Que les Français ne s’y trompent pas, la seule protection qu’offre Emmanuel Macron est celle d’un « bouclier républicain » usé."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 9 raisons pour voter Marine Le Pen sans culpabiliser !

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    Votre bulletin de vote le 7 mai pourrait faire avancer les choses. Offrez-vous ce frisson car il est sans danger.

    Après avoir combattu Macron, de nombreux électeurs LR hésitent à voter Le Pen. Un vote non assumé, à la fois jouissif et honteux. La chorale des médias, des politiques et autres autorités morales a conditionné les esprits. Il est temps de les libérer. Voici quelques raisons qui pourraient justifier leurs envies de liberté.

    Parce que les médias disent que c’est dangereux

    À la mort de Staline, les populations exposées à la propagande soviétique pleuraient le petit père des peuples. Malgré des millions de morts, la pauvreté et les famines. Quand Elle, France Info, BFM et Le Journal de Mickey vous disent la même chose, c’est suspect. Les attaques systématiques contre le FN reposent, en fait, sur du virtuel.

    Parce que le FN n’est pas extrême

    Il faut vivre avec son temps. Le FN dans sa phase adolescente a pu être odieux. Marine Le Pen a transformé ce parti en excluant racistes et cranes rasés. À l’aune internationale, c’est un parti conservateur normal. Les mesures de protection des frontières qu’il propose sont en vigueur dans des démocraties comme la Suisse, le Japon ou les États-Unis.

    Parce qu’il faut une force de résistance

    Macron triomphera de toute façon. 

    Le Président, une partie de l’Assemblée, des mairies, les syndicats, 80 % des journalistes, les juges, les syndicats, l’Éducation, tous ces dépositaires du pouvoir seront soit rose soit rouge. Une touche bleu marine ferait du bien dans cet enfer monocolore.

    Parce que les migrations nous inquiètent

    Selon l’INSEE, 90.000 immigrés s’installent en France chaque année. Ces personnes méritent respect et humanité, mais la cohabitation de peuples hétérogènes est difficile à gérer, notamment en cas de chômage massif.

    Parce qu’une action contre le terrorisme est urgente 

    Doit-on attendre que Notre-Dame de Paris soit réduite en miettes par un missile ? Ou l’explosion de bombes sales à l’uranium ? Macron va continuer à ouvrir les vannes de l’immigration en faisant grandir le bataillon des terroristes potentiels. La France ne peut pas accueillir toute la violence du monde.

    Parce que la sortie de l’euro ne doit pas faire peur

    L’Europe est une idéologie. La sortie de l’euro condamnerait-elle la France aux sept plaies d’Égypte ? Des exemples comme la Suisse montrent qu’il n’en est rien.

    Parce que Macron est le candidat du système

    Énarque, adoubé par un énarque, Macron est l’incarnation même du système. Il ne réformera pas l’État. Son passage au pouvoir a montré qu’il n’a jamais pris le taureau par les cornes.

    Parce qu’il existe une frange libérale au Front national

    Le programme économique défini par Philippot est peu crédible. Il existe, cependant, des courants plus libéraux au FN. Le parti comprendra bientôt que sa ligne économique actuelle est un plafond de verre.

    Parce qu’il faut reconstruire la droite

    Le parti LR est en mort cérébrale depuis dimanche. Gangrené par les mauvaises habitudes, il a toujours manqué d’une vision sur l’économie et l’identité nationale. Le FN est un mouvement dynamique et jeune. Tôt ou tard, le tabou sur l’alliance entre les droites devra sauter. Votre bulletin de vote le 7 mai pourrait faire avancer les choses. Offrez-vous ce frisson car il est sans danger.

    http://www.bvoltaire.fr/9-raisons-voter-marine-pen-culpabiliser/

  • Minute à Macron : « Manu, fais gaffe au populo, il en a ras la casquette ! »

    Minute-couv-Macron-251x350.jpgLes allusions « vintage » sont à la une de la presse de ce matin. Alors que Libération titre « Eh Manu, tu redescends ? », en référence aux Inconnus, Minute s’adresse aussi à « Manu » avec cette une : « Fais gaffe au populo, il en a ras la casquette », en référence cette fois à Jean-Pax Méfret. Pour l’hebdomaire, le deuxième tour n’est pas joué si Gérard Lambert prend un coup de colère. Voici l’éditorial.

    Eh bien voilà, maintenant, tout est simple. Ils ne sont plus que deux. Deux dont on pourrait dire bien des choses, décrire les qualités ou les insuffisances, souligner les habiletés ou les erreurs. Mais à quoi bon ? Car, désormais, l’essentiel est que ces deux-là incarnent à la perfection les deux destins de la France.

    D’un côté, Emmanuel Macron, l’homme de la finance, du mondialisme. De l’autre, Marine Le Pen, la candidate du peuple. Et même des peuples, car ce qui jouera le 7 mai prochain dépasse nos frontières nationales.

    Ce ne sont pas là des figures de style, des postures intellectuelles. Ce sont des réalités. Et ce n’est pas le ralliement rapide au ministre de l’Economie de François Hollande, à son secrétaire général adjoint à la présidence de la République, comme une fuite éperdue de poussins hors du poulailler natal, d’une majorité de cadres des Républicains qui risque de démontrer le contraire.

    Le clivage gauche-droite n’a de sens que si les chefs de la droite y croient. Il semble bien que non. C’est dommage. C’est dramatique. Mais c’est un fait.

    Il n’y aura pas de révolte sans colère

    Le clivage est donc bien celui du peuple contre les élites, celui de la France perdante de la ruralité et de la périphérie contre la France gagnante de la mondialisation, celui du « Non » au référendum de 2005 – près de 55 % ! – contre ceux que Marine Le Pen appelle les « européistes » ou les « euro-mondialistes ».

    Ce clivage traverse tous les électorats. Y compris celui de Macron. Parmi ceux qui ont voté pour lui dimanche, combien de dupes, combien de naïfs, qui voient en lui un « renouveau », un « hors système » ? Peut-être une majorité. Homme de droite pour la gauche radicale, homme de gauche pour la droite nationale, Macron est une synthèse. Celle du système. Elu, il sera pire que Hollande qui était pire que Sarkozy.

    Cette victoire lui semble promise. Les sondages l’annoncent inéluctable. Disons-le tout net : sur le papier, c’est gagné pour lui, c’est perdu pour le peuple. Sur le papier. Car tout dépend des dix jours qui viennent. Tout dépend du peuple. Du populo, comme on disait naguère encore, du populo qui « en a ras le casquette » comme le chantait Jean-Pax Méfret dans Solidarité, en 1982. Tout dépend des Français qui travaillent ou qui voudraient travailler. Des Français qui ont peur et qui voudraient ne plus avoir peur. Encore convient-il de leur parler un langage clair, net, fort. Un second tour d’élection présidentielle, c’est de la castagne. De l’argumentation, oui, mais au service de l’émotion. Avant d’apaiser, il faut indigner. Il n’y a pas de révolte sans colère.

    Macron n’est pas un nom, c’est une épitaphe

    Aux électeurs de Mélenchon, pour ceux qui ne sont ni des « cités » ni étudiants à Sciences Po, il faut dire et répéter que Macron, c’est l’homme qui vend la France, l’homme qui a bradé Alstom aux Américains. A ceux de Fillon, il faut parler d’Emmanuel Hollande.

    A tous ceux qui n’ont pas voté ou qui ne se sentent tenus par aucun parti, il faut rappeler et rappeler encore que Macron veut instaurer « une autoroute migratoire entre l’Algérie et la France » (1), qu’il affirme qu’« il n’y a pas de culture française », qu’il accuse la France d’être responsables de « crimes contre l’humanité », qu’il veut faire travailler plus pour gagner moins.

    Il faut cogner Macron. Il faut faire pleurer le mari de Brigitte. Il faut frapper là où ça fait mal. Ennemi du peuple. Ennemi de la droite. Ennemi de la gauche. Ennemi de la France. Macron n’est pas un nom, c’est une épitaphe. Sa défaite est possible. Malgré les sondages. Malgré la fatale fatalité.

    Mais ne nous cachons pas une vérité : tout dépend de Marine Le Pen. La présidente du Front national a dix jours pour être à la hauteur de son destin. Durant dix jours, il est lié à celui de la France. Sa responsabilité est immense.

    A « Minute », nous la soutiendrons totalement. « Le Pen, le peuple ! », disaient déjà voici trente ans les affiches du Front national. C’était un autre Le Pen et presque une autre France. Cette fois, nous n’avons plus trente ans devant nous. Ni peut-être même dix. « Avant qu’il ne soit trop tard », c’est maintenant.

    Editorial du n° 2819 de Minute daté du 26 avril 2017

    https://fr.novopress.info/